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samedi, 30 décembre 2006

L'exécution de Saddam suscite des réactions très contrastées dans le monde

AFP:"Etape importante" vers la démocratie en Irak selon Washington, "nouvelle tragique" pour le Vatican, "assassinat politique" selon le Hamas: la pendaison samedi à Bagdad de Saddam Hussein a suscité des réactions très contrastées dans le monde, plusieurs pays en particulier en Europe rappelant leur opposition de principe à la peine de mort.
WASHINGTON - L'exécution de Saddam Hussein est "une étape importante sur la route de l'Irak vers une démocratie qui peut se gouverner, être autosuffisante et se défendre, et être un allié dans la guerre contre la terreur", a déclaré le président George W. Bush. Elle "marque la fin d'une année difficile pour le peuple irakien et pour nos troupes", a-t-il ajouté.
TEHERAN - L'Iran a salué l'exécution de Saddam Hussein comme une "victoire des Irakiens". "Les Irakiens sont les vainqueurs, comme ils étaient les vainqueurs quand il a perdu le pouvoir", a déclaré Hamid Reza Assefi, vice-ministre iranien des Affaires étrangères.
JERUSALEM - Pour Israël, "justice a été faite, a déclaré sous couvert d'anonymat un haut responsable israélien à l'AFP. Nous parlons d'un homme qui a mis le Moyen-Orient à feu et à sang à plusieurs reprises, qui a aussi utilisé des armes chimiques contre son propre peuple et qui est responsable de la mort de plusieurs milliers de personnes."
LONDRES - La ministre britannique des Affaires étrangères Margaret Beckett, s'exprimant au nom du Premier ministre Tony Blair, a estimé que Saddam Hussein avait "payé", tout en réaffirmant l'opposition de principe de son pays à la peine de mort. "Nous avons clairement fait connaître notre position aux autorités irakiennes, mais nous respectons leur décision en tant qu'Etat souverain", a ajouté Mme Beckett
SYDNEY - L'Australie, bien qu'opposée à la peine capitale, "respecte" la décision des autorités irakiennes et rend hommage à leur "héroisme", a déclaré le Premier ministre conservateur John Howard, indéfectible allié des Etats-Unis, qui a estimé que Saddam Hussein avait bénéficié d'un procès équitable.
TOKYO - Le Japon, autre soutien des Etats-Unis, a dit "respecter" la décision des autorités irakiennes. "Il s'agit d'une décision prise par le nouveau gouvernement de l'Irak conformément à l'état de droit. Nous la respectons", a déclaré un porte-parole des Affaires étrangères.
SEOUL - Séoul "espère que le gouvernement irakien et la population surmonteront avec sagesse les difficultés actuelles pour atteindre l'harmonie nationale, la stabilité et la reconstruction économique en vue du développement de l'Irak", selon un responsable du ministère des Affaires étrangères de Corée du Sud, troisième force militaire en Irak.
CITE DU VATICAN - L'exécution de Saddam Hussein est une "nouvelle tragique", a estimé le porte-parole du Vatican qui a fermement condamné la mise à mort de l'ancien dictateur en ce qu'elle violait la loi divine et risquait d'alimenter la vengeance.
GAZA - L'exécution de Saddam Hussein est un "assassinat politique" et "viole toutes les lois internationales", a affirmé à l'AFP le porte-parole du mouvement islamiste Hamas Fawzi Barhoum.
TRIPOLI - La Libye a décidé de décréter trois jours de deuil national pour le "prisonnier de guerre Saddam Hussein", a annoncé l'agence officielle Jana.
BRUXELLES - L'Union européenne "condamne les crimes commis par Saddam et aussi la peine de mort", a déclaré Cristina Gallach, porte-parole du Haut représentant de l'UE pour la politique extérieure Javier Solana.
STRASBOURG - Saddam Hussein "était un criminel impitoyable" mais il "ne fallait pas le tuer", a réagi le secrétaire général du Conseil de l'Europe Terry Davis, qui estime que l'Irak a manqué une occasion "de rejoindre le monde civilisé".
STOCKHOLM - "Le fait que la peine de mort à l'encontre de Saddam Hussein ait été appliquée est regrettable. Cela est d'autant plus regrettable qu'elle (son exécution) signifie que la procédure judiciaire (engagée) contre lui ne peut pas être menée à terme", a déclaré le ministre suédois des Affaires étrangèes Carl Bildt, qui rappelle avoir précédemment demandé que la sentence soit "commuée en prison à vie", la Suède et l'UE refusant la peine capitale "dans tous les cas".
BERLIN - Le gouvernement allemand peut "comprendre" la satisfaction des victimes de la dictature de Saddam Hussein, après l'exécution de l'ex-raïs irakien, mais reste opposé par principe à la peine de mort, "où que ce soit", a déclaré le ministre délégué aux Affaires étrangères Gernot Erler.
PARIS - "La France, qui plaide comme l'ensemble de ses partenaires européens pour l'abolition universelle de la peine de mort, prend acte de l'exécution de Saddam Hussein", a déclaré le ministère des Affaires étrangères. Elle appelle les Irakiens à "regarder vers l'avenir et à travailler à la réconciliation et à l'unité nationale".
MOSCOU - La Russie estime que l'exécution de Saddam Hussein risque d'aggraver la situation en Irak et regrette que les appels internationaux à la clémence aient été ignorés. "L'exécution de Saddam Hussein pourrait conduire à une dégradation de la situation politico-militaire et à une montée des tensions sectaires", selon le ministère russe des Affaires étrangères.
ATHENES - "L'exécution du dictateur Saddam Hussein constitue un nouveau moment dramatique de l'histoire agitée de l'Irak. Nous espérons qu'il sera le dernier", a déclaré la ministre grecque des Affaires Etrangères Dora Bakoyannis, qui rappelle que la Grèce a "comme tous les autres membres de l'Union Européenne aboli la peine de mort".
NEW DELHI - L'Inde, qui entretenait des relations chaleureuses avec l'ancien régime de Saddam Hussein, a condamné un "événement malheureux". "Nous avions déjà formulé l'espoir que l'exécution n'ait pas lieu. Nous sommes déçus", a déploré le ministre des Affaires étrangères, Pranab Mukherjee.
BAGDAD - "Saddam Hussein était responsable de terribles et nombreuses violations des droits de l'homme, mais ces actes, aussi brutaux soient-ils, ne peuvent justifier son exécution, une punition cruelle et inhumaine", a déclaré un responsable de l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch, Richard Dicker. Il a qualifié le procès de "profondément irrégulier".
KUALA LUMPUR - L'exécution de Saddam Hussein risque d'entraîner un regain des violences en Irak, où le gouvernement doit rapidement restaurer la confiance, a estimé la Malaisie, qui assure la présidence de l'Organisation de la conférence islamique (OCI).
PEKIN - Conformément à sa ligne de non-ingérence dans les affaires de pays tiers, la Chine qui s'est toujours opposée à l'invasion de l'Irak, n'a pas commenté directement l'exécution. "La Chine espère que l'Irak atteindra rapidement la stabilité et développement", a simplement déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Qin Gang, cité par l'agence Chine Nouvelle.

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