Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mercredi, 20 décembre 2006

Quand on ne sait pas où l'on va on retourne d'où....et surtout retourner sa chemise

SAINT-CLOUD, Hauts-de-Seine (Reuters) - L'extrême droite française s'est réconciliée mercredi en vue de l'élection présidentielle avec l'annonce par Bruno Mégret du retrait de sa candidature au profit de celle de Jean-Marie Le Pen.

"Je retire ma candidature à l'élection présidentielle. Le MNR et moi-même allons soutenir la candidature de Jean-Marie Le Pen", a déclaré à la presse l'ex-bras droit du président du Front national.

Le président du Mouvement national républicain (MNR) a fait cette annonce aux côtés de Jean-Marie Le Pen à Saint-Cloud, non loin du siège du parti.

Bruno Mégret, qui avait été traité de "félon" par le dirigeant du FN pour avoir fait scission en 1998, avait obtenu 2,34% des suffrages au premier tour de l'élection présidentielle de 2002.

Le président du FN avait pour sa part obtenu 16,86%, devançant Lionel Jospin et se qualifiant pour le second tour face à Jacques Chirac.

"Je refuse que les Français aient comme seul choix au deuxième tour des présidentielles un vote Sarkozy ou un vote Royal", a expliqué Bruno Mégret.

Accompagné de son épouse Catherine, il s'est réjoui de cette "réconciliation personnelle et amicale, et aussi réconciliation politique".

"Je crois que c'est le début d'un grand rassemblement populaire susceptible de peser de façon décisive dans l'élection présidentielle qui vient", a estimé Jean-Marie Le Pen.

Evoquant la rupture entre les deux hommes, à l'issue de laquelle le leader du FN avait tonné contre cette trahison, Jean-Marie Le Pen a ajouté : "Nous avons eu des différends et nous sommes passés au-dessus de cela par amour de la patrie, pour son service".

FLOU SUR LES LEGISLATIVES

Jean-Marie Le Pen avait appelé au printemps dernier à une "union des patriotes" en vue des élections de 2007.

Le souverainiste Philippe de Villiers avait aussitôt rejeté tout idée d'alliance avec le FN, mais Bruno Mégret avait annoncé sa volonté de répondre à "la main tendue" de Jean-Marie Le Pen.

Ce rapprochement, qui a fait grincer des dents la "jeune garde" du FN, a été toutefois long à se concrétiser.

Début septembre, le président du FN était allé jusqu'à démentir toute "négociation bilatérale" avec Bruno Mégret, son entourage confirmant au contraire le début de pourparlers.

Dans la corbeille de mariage, le chef du MNR a proposé mercredi d'apporter, si nécessaire, environ 140 signatures de maires sur les 500 requises par Jean-Marie Le Pen pour pouvoir se présenter en 2007.

"Je crois que les choses se présentent bien pour Jean-Marie Le Pen mais s'il y avait des difficultés, bien évidemment, nous serions en mesure de nous mobiliser pour apporter ces parrainages complémentaires", a-t-il expliqué.

Interrogé sur ce sujet, le leader du Front National s'est contenté de dire "nous continuons à nous battre". Il a une nouvelle fois dénoncé "un instrument de domination des grands partis".

Jean-Marie Le Pen a assuré que la question d'un éventuel accord pour les élections législatives n'avait pas été évoquée avec Bruno Mégret.

"S'agissant des législatives, la logique est celle d'une synergie, mais tout cela sera vu le moment venu", a toutefois jugé son ancien bras droit.

Bruno Mégret réclamait initialement plusieurs dizaines de circonscriptions dès le premier tour des législatives, une condition qui ne réjouissait pas les cadres du FN.

"Ceux qui s'opposeront" au FN à l'alliance avec le MNR "seront très sévèrement jugés par les électeurs", avait répliqué Bruno Mégret le 7 septembre, jugeant que l'"union patriotique" pouvait "changer la donne politique" et "faire basculer les choses en 2007 autour du candidat Le Pen".

Début septembre, Marine Le Pen avait confié que le débat portait surtout sur la forme d'un tel rapprochement, "soit un désistement réciproque au second tour des législatives, soit réserver un certain nombre de circonscriptions en fonction du poids électoral de chacun".

"Le plus compliqué porte sur l'affectif, il y a un certain nombre de militants qui ont encore quelques étirements", ajoutait-elle, confirmant les réticences des jeunes cadres à dérouler le tapis rouge pour l'ancien "félon".

Commentaires

J'avais des actions Megret dans mon portefeuille sur trendio et il a pris 200% avec cette annonce :P Merci Bruno! http://www.trendio.com/word.php?language=fr&wordid=385

Écrit par : Muzzia | jeudi, 21 décembre 2006

Les commentaires sont fermés.