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mardi, 19 février 2008

Belgrade exhorte l'Onu à bloquer l'indépendance du Kosovo

NATIONS UNIES (Reuters) - Si le Conseil de sécurité ne fait rien pour empêcher le Kosovo de faire sécession, il démontrera au monde entier que la souveraineté et les frontières de chaque Etat peuvent être remises en cause, a déclaré aux Nations unies le président serbe Boris Tadic.

Alors que les grandes capitales européennes et les Etats-Unis ont d'ores et déjà reconnu l'indépendance de la province peuplée à 90% d'albanophones, Tadic a répété devant le Conseil de sécurité que Belgrade contestait la légalité de la démarche au regard du droit international.

"Si vous fermez les yeux sur cet acte illégal, qui peut vous garantir que des régions de vos pays ne vont pas proclamer leur indépendance de la même façon en toute illégalité ,", a demandé Tadic devant les 15 membres du Conseil de sécurité.

La Serbie et la Russie, son alliée qui dispose d'un droit de veto, avaient demandé au Conseil de sécurité d'annuler la proclamation de l'indépendance du Kosovo mais les puissances occidentales qui soutiennent la province albanophone y ont fait échec.

Le président serbe a toutefois réaffirmé que son pays n'aurait pas recours à la force pour empêcher le Kosovo de suivre son propre chemin.

L'IMPASSE PERSISTE

"En tant que membre responsable de la communauté internationale, attaché au règlement pacifique des conflits, la République de Serbie n'aura pas recours à la force", a-t-il dit.

Dimanche, une première réunion extraordinaire du Conseil de sécurité réclamée par Moscou n'avait pas permis de venir à bout des divergences entre la Russie, qui conteste la légalité de la proclamation d'indépendance de la province, et les puissances occidentales, pour qui il s'agit de la seule option viable.

Le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon avait déclaré à cette occasion que la mission de l'Onu au Kosovo (Minuk) resterait en place et continuerait à remplir son mandat tel que défini par la résolution 1244.

La réunion de lundi a montré que l'impasse persistait.

Le représentant permanent de la Russie, Vitaly Tchourkine, est venu à la rescousse du président serbe, qualifiant la proclamation unilatérale d'indépendance de "violation flagrante des normes et principes du droit international".

Pour le délégué chinois, Wang Guangya, cette décision présente "un grave défi aux principes fondamentaux du droit international.

Les ambassadeurs vietnamien et sud-africain ont également émis des réserves quant à la décision kosovare de se séparer de la Serbie.

Le délégué italien, Aldo Mantovani, a, pour sa part, lancé à la Serbie et au Conseil: "L'indépendance du Kosovo est un fait. Il est temps d'aller de l'avant !".

version française Gwénaelle Barzic et Jean-Loup Fiévet

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