mercredi, 21 mai 2008
Barack Obama fait un pas de plus vers l'investiture démocrate,La dette de la campagne d'Hillary Clinton s'est en revanche accrue pour atteindre 19,5 millions de dollars,
WASHINGTON (Reuters) - Les primaires de mardi ont encore rapproché Barack Obama de l'investiture démocrate, mais sa rivale Hillary Clinton a de nouveau affirmé son intention de rester dans la course jusqu'au bout.
Chacun des deux candidats démocrates a largement remporté l'un des Etats mis en jeu: l'Oregon pour Obama, le Kentucky pour Clinton. A l'issue des votes, le sénateur de l'Illinois se trouve désormais assuré d'obtenir la majorité des délégués "simples" (ou "élus").
Espérant que cette étape marquait le début de la fin d'une lutte acharnée dans le camp démocrate, Obama a déclaré à ses partisans que l'investiture était désormais à portée de main.
"Nous sommes revenus dans l'Iowa avec une majorité de délégués élus par le peuple américain", a déclaré le sénateur de l'Illinois dans l'Iowa, l'Etat où il avait remporté sa première primaire, le 3 janvier. "Vous nous avez placé à portée de l'investiture démocrate", a-t-il ajouté.
Désormais concentré sur le candidat républicain John McCain, le sénateur de l'Illinois a renoué dans son discours avec le thème du changement. Sa campagne contre lui, a-t-il déclaré, représente "toujours la même chose d'un côté, le changement de l'autre. Le passé contre l'avenir".
Dans un sondage Reuters/Zogby publié mercredi, le sénateur métis est crédité d'une avance de huit points au plan national sur McCain, qui a enregistré une nouvelle défection dans son équipe de campagne. Mark McKinnon, stratège en communication, a démissionné pour tenir sa promesse de ne pas faire campagne contre Obama.
De son côté, la sénatrice de l'Etat de New York a réaffirmé qu'elle était loin d'avoir renoncé.
CHIFFRE MAGIQUE
"Je continuerai à faire valoir notre cause jusqu'à ce que nous ayons un candidat investi, qui qu'elle soit", a-t-elle proclamé dans le Kentucky, ajoutant qu'elle resterait en course jusqu'à la fin des primaires, le 3 juin.
"Nous devons choisir le candidat qui sera le mieux placé pour l'emporter en novembre, et celui qui est le mieux préparé à faire face aux énormes défis de cette époque difficile", a poursuivi l'ancienne First Lady.
Le New York Times a rapporté mercredi que la sénatrice de New York avait déclaré lors de conversations privées et d'interviews que le sexisme avait porté préjudice à sa campagne. Elle a par ailleurs réfuté l'idée que son maintien dans la course avait accentué les divisions communautaires, en raison de sa forte popularité parmi l'électorat blanc dans certains Etats.
Après les votes de mardi, il manque encore à Obama quelque 65 délégués pour atteindre le seuil fatidique des 2.025 soutiens, qui lui garantiraient d'être investi en août à la convention du Parti démocrate.
Mais Obama espère que les "super-délégués" - des personnalités du parti et des élus qui voteront aussi à la convention du parti - se rangeront désormais derrière lui. Hillary Clinton espère de son côté recevoir le soutien de ces "super-délégués" et affirme être la mieux placée pour battre McCain.
"Ni le sénateur Obama ni moi n'auront atteint le chiffre magique quand les votes prendront fin le 3 juin", a-t-elle déclaré. "Notre parti sera donc confronté à un choix difficile."
Les deux candidats démocrates se rendent désormais en Floride, qui promet d'être un Etat décisif en novembre. Clinton espère encore récupérer le bénéfice des primaires qu'elle a remportées dans cet Etat et dans le Michigan, dont les résultats n'ont pas été validés par la direction du parti.
LA DETTE DE CLINTON S'ACCROÎT
Si Clinton parvient à récupérer ces délégués, son retard sur Obama en serait réduit, mais pas compensé.
"Je pars maintenant faire campagne dans le Montana, le Dakota du Sud et Porto Rico, et je continue à me battre pour les électeurs de Floride et du Michigan", a-t-elle assuré à ses partisans.
Clinton espère que ses récents succès dans les Etats où la classe moyenne blanche est fortement représentée, comme le Kentucky où elle l'a emporté avec 35 points d'avance sur Obama, ralentiront le ralliement de super-délégués à la candidature de son rival.
Selon un décompte MSNBC, Obama dispose désormais du soutien de 1.960 délégués, dont 1.655 délégués simples (au-dessus de la majorité des 1.627), contre 1.783 délégués au total pour Clinton.
Le succès du sénateur métis est également financier.
Il a récolté 30,7 millions de dollars en avril, selon les chiffres rendus publics mercredi par la Commission électorale fédérale. Il dispose de 46,6 millions de dollars en réserve et a deux millions de dollars de dette.
La dette de la campagne d'Hillary Clinton s'est en revanche accrue pour atteindre 19,5 millions de dollars, dont dix millions qu'elle a puisés dans sa cagnotte personnelle. Elle a levé 21 millions de dollars en avril.
Avec Jeff Mason, Andy Sullivan et Ellen Wulfhorst, version française Nicole Dupont, Gregory Schwartz et Gwénaëlle Barzic
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