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jeudi, 22 mai 2008

Louis Michel frustré par sa mission en Birmanie

Le commissaire européen en charge de l’Aide humanitaire, Louis Michel, a qualifié de « mission très frustrante » son récent voyage en Birmanie pour y faciliter le déploiement des secours internationaux.4060417c6e022f8c2ed0453998f3ee62.jpg« Il y a (dans le chef du régime birman) une méfiance totale à l’égard de la communauté internationale », a indiqué le commissaire belge lors d’un débriefing de son récent voyage à Yangon. « Ils ont des a priori ancrés qui font qu’on est confronté à un dialogue de sourds », a commenté M. Michel, ajoutant avoir été « assez content de revenir en Europe » après deux jours passés en Birmanie la semaine dernière durant lesquels il s’est notamment entretenu 2h30 avec trois hauts responsables birmans.

« Je leur ai notamment demandé pourquoi ils refusaient les opérateurs internationaux pour venir en aide à leur population. On m’a répondu qu’il y avait des questions qui ne justifiaient pas de réponse… », a relaté le commissaire européen.

Selon lui, sans intervention rapide, le pays sera prochainement confronté aux épidémies ainsi qu’à un risque de famine, la région dévastée par le cyclone Nargis étant la principale zone de production rizicole du pays.

La Commission européenne a déjà décidé de mobiliser quelque 17 millions d’euros pour les populations birmanes affectées, mais « le problème, ce n’est pas le manque de moyens, mais le manque d’accès au pays », a reconnu M. Michel.

Les députés européens, tous partis confondus, ont vertement critiqué mercredi l’attitude du régime birman qui bloque l’accès de son territoire aux secours internationaux.

Le député vert Daniel Cohn-Bendit a notamment plaidé pour que l’aide soit amenée « manu militari » et que la communauté internationale exerce les « pressions les plus dures possibles » sur le régime birman et « que les conclusions de cette attitude soient tirées au conseil de sécurité des Nations unies ainsi que devant la Cour pénale internationale », a-t-il jugé.

(belga)

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