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dimanche, 13 janvier 2008

Arrestation de trois tueurs présumés des Français en Mauritanie

BISSAU (Reuters) - La police de Guinée-Bissau a annoncé l'arrestation de trois nouveaux suspects, présentés comme des membres présumés d'Al Qaïda, dans l'enquête sur le meurtre de quatre touristes français abattus à la veille de Noël en Mauritanie.

Les trois hommes, de nationalité mauritanienne, ont été interpellés vendredi soir quelques heures après l'arrestation de deux autres Mauritaniens décrits par les autorités comme des "terroristes présumés d'Al Qaïda".

"Les deux premiers suspects ont avoué qu'ils sont des combattants d'Al Qaïda, qu'ils ont des motivations d'ordre politique, et qu'ils sont hostiles à l'Occident", a déclaré le directeur adjoint de la police judiciaire de l'ancienne colonie portugaise, Edmundo Mendes.

La Guinée-Bissau a indiqué que ces interpellations avaient été effectuées en collaboration avec des enquêteurs français.

"Les trois nouveaux suspects ont été interpellés par la police alors qu'ils tentaient de photographier les policiers français à bord d'un véhicule 4x4 Toyota Landcruiser", a ajouté Edmundo Mendes.

"Nous avons des renseignements selon lesquels l'un des trois interpellés hier est impliqué dans l'assassinat des quatre Français", a-t-il précisé.

Les quatre touristes faisaient partie d'un groupe de cinq Français se rendant en voiture au Mali voisin lorsqu'ils ont été attaqués par trois individus circulant aux environs de la ville d'Aleg, à 250 km au sud-est de Nouakchott.

Coiffés de chèches, les assaillants ont ouvert le feu au fusil-mitrailleur, tuant trois membres d'une même famille et un ami. Le père de la famille, âgé de 73 ans, a quant à lui été blessé à la jambe et rapatrié.

Alberto Dabo, version française Jean-Stéphane Brosse

samedi, 12 janvier 2008

PRISON FERME POUR MARION JONES

L'Américaine Marion Jones, déchue pour s'être dopée notamment lors des JO-2000 de Sydney, a été condamnée hier par la justice américaine à six mois de prison ferme. La sprinteuse a été sanctionnée pour avoir menti à propos de sa prise de stéroïdes et de son implication dans l'affaire BALCO.
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PRISON FERME POUR MARION JONES

La descente aux enfers se poursuit donc pour Marion Jones, qui avait avoué le 5 octobre, s'être dopée à la THG, notamment lors des JO de Sydney. Des aveux qui lui avaient valu de perdre ses cinq médailles et d'être rayée des annales olympiques. L'athlète pensait alors avoir payé ses erreurs, et elle avait imploré le tribunal de ne pas la condamner à de la prison, estimant qu'elle payait déjà très cher ses révélations. Depuis ces déclarations, la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) a en effet annulé tous ses résultats postérieurs à septembre 2000 et le Comité international olympique (CIO) l'a destitué officiellement des titres remportés à Sydney sans pour autant redistribuer ses médailles.

A son arrivée au tribunal, hier en fin de matinée, Jones, tout de noir vêtue et coiffée d'une queue de cheval, avait expliqué qu'elle avait « peur » et était « nerveuse » dans l'attente du jugement, avant de fondre en larmes.

Jones est par ailleurs également condamnée à 400 heures de travail d'intérêt général, et à deux ans de probation.

Journée dédiée à feu Ghazy Saleh : Tireurs à vos armes !

Les tireurs sénégalais vont honorer demain à l'Ecole de Gendarmerie de Ouakam, la mémoire de leur ancien trésorier général et entraîneur de l'équipe de skeet du Sénégal, Ghazy Saleh, qui a été arraché récemment à leur affection. Ce sera au cours d'un concours de tir qui verra la participation des tireurs et chasseurs. Les tireurs au pistolet ont également décidé de rallier le parcours pour donner un cachet particulier à l'événement. Ce sera aussi en présence de Mme veuve Ghazy Saleh et de toute la famille du défunt.

Ségolène Royal s'en prend à Nicolas Sarkozy "l'exhibitionniste"

SAINT-BRIEUC, Côtes d'Armor (Reuters) - À deux mois des municipales, Ségolène Royal a revendiqué samedi son engagement dans la "France vraie" face à un président "exhibitionniste (...) qui vit comme un milliardaire".
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À Saint-Brieuc pour son premier déplacement politique de l'année, l'ancienne candidate socialiste à la présidentielle a dénoncé un pouvoir central "fait d'improvisation, de désinvolture" ne s'occupant plus de trouver des solutions pour les Français.

"L'enjeu des municipales, il est national" et doit permettre "de montrer une gauche volontaire, offensive, imaginative", a-t-elle déclaré aux côtés de Danielle Bousquet, candidate socialiste à la mairie en mars prochain.

"La lutte contre la vie chère, les solidarités qui doivent se recréer, la bataille pour l'emploi, ça doit se jouer ici sur les territoires", a ajouté Ségolène Royal, en visite dans cet ancien bastion de la gauche rocardienne tombé aux mains de l'UDF en 2001.

Elle a fustigé "un président désinvolte, qui improvise, exhibitionniste". "On voit un président qui vit comme un milliardaire et je crois qu'il n'a plus du tout conscience de ce que nous attendons: des réponses sur la vie chère, sur la précarisation du travail", a poursuivi la présidente de Poitou-Charentes.

"Moi, à la désinvolture, j'oppose le respect. C'est la République du respect que j'appelle de mes voeux", a-t-elle ajouté, reprenant l'une de ses antiennes de campagne présidentielle.

"Je crois que mon engagement dans les municipales est très important, parce que c'est une forme de défense d'une politique morale", a-t-elle ajouté, se félicitant d'être du côté de "la France vraie (...) la France authentique, la France sérieuse".

ESQUIVE

À l'heure où l'UMP réunit son conseil national à Paris pour lancer la bataille des municipales, où Nicolas Sarkozy doit prononcer un discours, la dirigeante socialiste a expliqué qu'elle préférait être sur le terrain. "Les batailles se conduisent auprès des candidats", a-t-elle lancé.

Quant à la présence du travailliste britannique Tony Blair à la tribune de la droite, "il faut attendre de voir ce qu'il va dire", a-t-elle expliqué. "Mais sa présence est quand même surprenante. C'est sa liberté".

Pendant sa rapide tournée du marché, Ségolène Royal a été interpellée par des militants dénonçant la position des socialistes sur le traité européen simplifié qui brandissaient des pancartes "Boycotter Versailles, c'est empêcher le référendum".

La direction du PS a décidé cette semaine une démarche en deux temps: boycott du congrès devant modifier la Constitution pour permettre la ratification du traité par voie parlementaire mais vote positif sur le traité per se.

Pendant la campagne présidentielle, Ségolène Royal avait pris l'engagement d'une ratification par référendum, une position réaffirmée pendant les législatives par tous les socialistes.

"C'était une promesse. Que pensez vous du boycott?", lui a demandé un jeune homme. "Et vous, que pensez-vous de ce nouveau traité", lui a répondu Ségolène Royal, sans se prononcer sur la stratégie prônée par le premier secrétaire, François Hollande.

En buvant un café au "Bistrot de la poste" auparavant, elle avait également manié l'esquive.

À un homme venu lui poser une "question de citoyen à citoyen" sur le concept de "laïcité positive" énoncé par Nicolas Sarkozy en décembre, elle a demandé "qu'est-ce que vous en pensez vous alors?".

"Si j'avais dit quelque chose comme ça, vous imaginez ce qu'on aurait dit", a-t-elle toutefois ajouté.

Avant de retrouver militants et journalistes dans les rues de Saint-Brieuc, Ségolène Royal s'était recueillie en début de matinée dans la chapelle ardente dressée pour les marins disparus de "La p'tite Julie".

Laure Bretton

Clara Rojas raconte une évasion manquée avec Ingrid Betancourt

BOGOTA (Reuters) - Clara Rojas a tenté de s'évader avec Ingrid Betancourt durant sa détention, et après les avoir reprises, leurs ravisseurs ont utilisé des serpents pour les punir de leur fuite, a raconté vendredi l'ex-otage des Farc.

La tentative d'évasion, en pleine nuit, a échoué lorsque les deux femmes se sont perdues dans l'obscurité. S'attribuant mutuellement l'échec de leur fuite, elles se sont alors disputées, a raconté Clara Rojas, ancienne directrice de campagne de la sénatrice franco-colombienne.

En représailles, les guérilleros ont par la suite placé des serpents, des tarentules et même une carcasse de félin dans leurs couchettes.

"Nous n'avons pas pu quitter les alentours du camp car nous ne pouvions pas nous orienter dans l'obscurité, alors nous avons échoué", a déclaré l'ex-otage à la radio colombienne.

Clara Rojas a ajouté s'être plus tard réconciliée avec Betancourt, qu'elle a informée en premier de sa grossesse lorsqu'en 2003 elle était enceinte d'Emmanuel, son fils né en captivité. Rojas a ajouté avoir perdu contact avec le père de l'enfant, un membre des Farc, durant sa détention.

Beaucoup d'otages détenus par la guérilla colombienne sont enchaînés dans des camps entourés de barbelés et sont terrifiés par les tirs d'artillerie et de mitrailleuse tout proches de l'armée, a de son côté raconté Consuelo Gonzalez, libérée jeudi après six ans dans la jungle.

L'ancienne parlementaire, relâchée avec Clara Rojas, a déclaré qu'elle avait constamment eu peur d'être tuée par les bombes ou les balles des hélicoptères de l'armée colombienne.

Certains captifs, a-t-elle ajouté, portent des fers 24 heures sur 24 et sont enchaînés la nuit à des troncs d'arbre, alors que les obus d'artillerie tombent tout près.

"Les soldats et policiers (kidnappés) vivent toute la journée avec une chaîne autour du cou", a-t-elle dit à la radio colombienne Caracol. "Quoi qu'ils fassent, où qu'ils aillent, se baigner, laver leurs vêtements, ils portent leurs chaînes."

"Nous vivions des situations à risque, à haut risque, horribles. Nous sentions pratiquement les bombes exploser à quelques mètres de là où nous étions. Les hélicoptères de l'armée tirant à la mitrailleuse s'approchaient aussi très près. Vivre en guerre est une horreur."

INQUIÉTUDE SUR INGRID BETANCOURT

L'époux de Consuelo Gonzalez est mort alors qu'elle était déjà aux mains des Farc (Forces armées révolutionnaires de Colombie), le plus grand mouvement de rébellion du pays, et l'ex-otage a rencontré sa petite-fille pour la première fois après sa libération, négociée par le président vénézuélien Hugo Chavez.

Avec Clara Rojas, Gonzalez a marché pendant vingt jours dans la jungle en compagnie d'un petit groupe de rebelles avant d'atteindre une clairière où elles ont été récupérées par des hélicoptères vénézuéliens.

Les deux anciennes captives ont apporté des photographies et des lettres de seize otages toujours détenus dans des camps en pleine jungle.

Rojas, cité par un journal vénézuélien, a déclaré que ses adieux aux autres otages avaient été très difficiles à vivre. "Tout le monde veut évidemment partir."

Les Farc détiennent encore plusieurs centaines d'otages dont Ingrid Betancourt, capturée avec Clara Rojas en février 2002, et trois Américains que le gouvernement de Bogota dit vouloir échanger contre des rebelles emprisonnés. Mais les négociations sur les modalités de cet échange sont dans l'impasse.

Dans une vidéo transmise par les Farc à la fin de l'année dernière, Betancourt est apparue très amaigrie et déprimée et Rojas a dit s'inquiéter du sort de la sénatrice qu'elle n'a plus vue depuis trois ans.

Gonzalez, 57 ans, et Rojas, 44 ans, doivent passer des examens médicaux à Caracas avant de retourner en Colombie.

Clara Rojas a indiqué que dès son retour, elle irait voir son fils de trois ans Emmanuel, l'enfant qu'elle a eu avec un guérillero pendant sa captivité.

Emmanuel lui a été retiré lorsqu'il était âgé de huit mois et placé auprès d'une famille de paysans, qui a remis l'enfant par la suite aux services sociaux colombiens.

12:30 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : FARC |  del.icio.us |  Facebook | | |

vendredi, 11 janvier 2008

Henin face à Nakamura, Darcis s'offre Hewitt

17c6d5e8bcb9dbc0a06a1b796baf4afd.jpgNuméro 1 mondiale et désignée première tête de série, Justine Henin a hérité de la Japonaise Aiko Nakamura, 24 ans, 70-ème mondiale, au premier tour de l'Open d'Australie, première épreuve du Grand Chelem, qui débute lundi à Melbourne. Chez les messieurs, le tirage au sort est difficile pour les quatre Belges. Steve Darcis s'offre l'Australien Lleyton Hewitt.

Dominique de Villepin: "La diversité est la chance de la Belgique"

L'ancien Premier ministre français Dominique de Villepin évoque Napoléon et Nicolas Sarkozy. Il exprime des réserves sur certaines orientations de la nouvelle diplomatie française. Et vante les atouts de la Belgique en crise.


Entretien

Entretien avec l'ancien premier ministre français Dominique de Villepin, à Bruxelles jeudi : de Napoléon Bonaparte à Nicolas Sarkozy, à l'occasion de la publication de son livre "Le soleil noir de la puissance"(1). Le texte de cette interview a été relu et amendé par M. de Villepin.

Qu'est-ce qui vous fascine dans le destin de Napoléon ? Fut-il le sauveur ou le fossoyeur de la Révolution française ?

L'intérêt, je le porte à l'homme lui-même et plus encore à l'importance de cette période pour l'Histoire de la France et de l'Europe. La préoccupation de Bonaparte est tout d'abord de chercher à réconcilier les Français et à ramener dans son lit la Révolution sans pour autant la renier puisqu'il est celui qui asseoit la propriété, l'égalité, celui qui cherche à développer le mérite. Il est vrai que ceci se fait en grande partie au détriment de la liberté. Mais sans doute davantage dans les années qui suivront que dans les premières années consulaires, parce que le pouvoir personnel se renforcera. Plus le régime se fragilisera, plus les difficultés seront nombreuses, plus cela se fera au prix des libertés, de l'avènement d'une cour et d'une concentration du pouvoir. Il faut quand même souligner ce génie de Bonaparte qui consiste à être capable de refonder le pacte entre le pouvoir et la société et à doter la France d'un certain nombre de grandes institutions modernes : le Code civil, le Concordat, la situation préfectorale, la refonte économique et financière. Tout ceci permet d'asseoir la France nouvelle.

Napoléon Bonaparte réussit l'alchimie des contraires. C'est un homme de pouvoir et de conquête et un homme qui a conscience de la fragilité, de la précarité de tout. Il sait en même temps réussir cette alchimie entre le chef de guerre et l'homme politique. C'est un homme qui a une intuition, une compréhension, une philosophie du pouvoir.

Y a-t-il du Napoléon dans Nicolas Sarkozy ? Vous écrivez à propos de Napoléon cette phrase qui, pour partie, pourrait décrire Nicolas Sarkozy : "Nul mieux que Napoléon n'incarne cette course contre le temps, cette lutte contre l'esprit de cour et les conservatismes qui incombe au responsable éphémère du destin d'un peuple".

Certaines situations de pouvoir peuvent être comparables; on s'enrichit toujours d'une réflexion historique. Mais les comparaisons ne doivent pas conduire à des caricatures; on est dans un autre temps de l'Histoire et devant des tempéraments politiques tout à fait différents. On est devant des hommes dont le rapport à l'Histoire, au pouvoir, n'est pas du tout comparable. Ce qui est vrai, c'est que les enjeux de pouvoir vous confrontent souvent à des situations qui, elles, peuvent être comparées et dont il faut s'instruire. Que le pouvoir ait tendance à vous isoler, à vous couper d'un certain nombre de réalités ou de forces; que le rôle de la cour reste puissant parce qu'il se développe dans l'entourage du pouvoir, cela me paraît être une constante. C'est vrai en France et ailleurs. Tout homme politique est bien inspiré quand il essaye d'éviter un certain nombre d'effets pervers, de situations dangereuses et quand il prend en compte des aspirations profondes. En politique, il faut savoir se référer à des principes, à des exigences et constamment se remettre en question. C'est un travail incessant parce qu'il est vrai que la tentation naturelle du pouvoir est de perdre de vue un certain nombre de ces exigences. Il faut se les rappeler et il faut être capable de s'entourer de gens qui vous les rappellent. C'est difficile car c'est aller contre les flatteurs et contre ceux qui ont intérêt à avoir une prise sur vous.

Vous qui avez été le ministre des Affaires étrangères d'une France qui s'est opposée aux Etats-Unis sur la guerre en Irak, n'êtes-vous pas heurté par une certaine complaisance de la diplomatie française actuelle à l'égard de la politique américaine ?

Loin de moi l'idée de faire de quelconques procès d'intention au Président de la République ou au gouvernement, ce qui m'importe, c'est l'action. Dans les responsabilités qui ont été les miennes et qui sont les miennes aujourd'hui, il y a l'exigence de vigilance. Ce que je souhaite, c'est que mon pays n'oublie pas les réalités du monde d'aujourd'hui et les grands principes qui fondent notre diplomatie : la paix, la justice et l'indépendance. Il faut savoir dans quelles circonstances et dans quelles situations, la France peut être le plus efficace. Je ne crois pas, par exemple, que ce soit en revenant dans les instances militaires de l'Otan que la France soit le plus crédible, le plus efficace et le mieux entendue. De la même façon, je crois que la France a la chance d'être comprise, attendue, espérée dans un certain nombre de régions du monde vis-à-vis desquelles nous avons des responsabilités. La France a toujours été à la croisée des différents mondes, à la croisée du Sud et du Nord. Le général De Gaulle avait très bien compris que la France avait cette vocation charnière. Dans le monde d'aujourd'hui, quand on est porteur de cette diversité, c'est une chance. Le monde a besoin de médiateurs, de gens qui permettent à l'esprit de tolérance et de dialogue de se développer. Je pense que la Belgique, de la même façon, a cette expérience, cet héritage de la diversité, la connaissance de l'Afrique, que nous partageons. Cette diversité culturelle qui vous incarne et que vous représentez, c'est une chance pour la Belgique. Il est vrai que dans des moments de difficulté, la tentation peut être à la division, à la récrimination et à la frustration. Il faut être plus fort que cela. La responsabilité des hommes politiques, c'est de ne pas céder aux pulsions, aux tentations de la division, aux tentations de la vie partisane... C'est au contraire de s'élever.

Vous évoquez, dans votre livre, la solitude du pouvoir. Etes-vous confronté aujourd'hui à la solitude d'une personnalité mise en cause dans une affaire judiciaire, l'"affaire Clearstream" ?

Non. Quand on est un homme public, la première chose qu'il faut éviter de faire, c'est de s'attarder sur soi-même. Je n'ai jamais voulu, tout au long de ma vie, m'attarder sur des sentiments comme l'amertume, le regret. Il faut au contraire rester soucieux de l'action, de la réflexion, et apporter des réponses. Quand on est confronté, comme c'est le cas que vous évoquez, à une situation où, bien que vous ayez fait votre devoir, on veut malgré tout vous mettre en cause, votre responsabilité, c'est d'expliquer les choses. Je ne suis pas dupe de certaines exploitations politiques ou médiatiques dans un dossier comme celui-ci. Ce que je sais, c'est que la mise en cause est infondée et que la réalité de ce dossier n'a rien à voir avec ce qui est dit. C'est un dossier d'une tout autre nature, internationale, industrielle. C'est une tout autre histoire que celle qu'on a voulu raconter. Je n'ai fait que mon devoir de ministre de l'Intérieur et des Affaires étrangères.

Sarkozy n'a pas convaincu face à la presse, d'après un sondage

PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy n'a pas convaincu les Français lors de sa première conférence de presse à l'Elysée mardi, même s'ils approuvent ses propositions, si l'on en croit un sondage publié par Le Parisien.

Dans cette enquête CSA, 50% des personnes interrogées estiment que le chef de l'Etat a été peu ou pas du tout convaincant, contre 39% qui jugent que Nicolas Sarkozy a été très ou assez convaincant.

Sur les douze propositions avancées par le président de la République, onze plaisent en général - en particulier celle portant sur le préambule de la Constitution pour garantir l'égalité hommes-femmes et le respect de la diversité (89% pour) - et une fâche, la fin des 35 heures (50% contre, 43% pour).

"Sarkozy : bof... Ses projets : oui"", résume Le Parisien en titre de "une" à propos des résultats de ce sondage effectué le 9 janvier auprès d'un échantillon représentatif de 1.004 personnes âgées de 18 ans et plus.

Un autre sondage, réalisé par OpinionWay et publié par Le Figaro, montre de même que les propositions de Nicolas Sarkozy obtiennent de forts taux d'adhésion.

Toutefois, 52% des Français font confiance au président de la République pour mener à bien les réformes dont la France a besoin contre 61% fin juin.

S'agissant de la vie privée du chef de l'Etat et de sa relation avec Carla Bruni, 60% des personnes interrogées approuvent ce qu'il en a dit lors de cette conférence de presse, contre 36% qui estiment qu'il a eu tort.

Le sondage OpinionWay pour Le Figaro et LCI a été réalisé du 8 au 10 janvier auprès d'un échantillon de 1.096 personnes.

Gilles Trequesser

FARC:Bernard Kouchner salue la libération de Rojas et Gonzalez

PARIS (Reuters) - Bernard Kouchner juge que la libération par les rebelles des Farc de deux otages de renom qu'ils détenaient est un événement évidemment positif quant au sort de la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt.

"C'est un bel événement, évidemment cela ouvre d'autres perspectives (...) c'est surtout, humainement, un événement presque magique", a déclaré le ministre français des Affaires étrangères au micro d'Europe 1.

"C'est un geste positif vers la libération d'Ingrid et des autres", a ajouté Bernard Kouchner, qui avait déjà réagi dans un communiqué jeudi à l'annonce de la libération de Clara Rojas, 44 ans, ancienne directrice de campagne d'Ingrid Betancourt enlevée avec elle en février 2002, et de la parlementaire Consuelo Gonzalez, 57 ans, qui avait été capturée en septembre 2001.

Gilles Trequesser

jeudi, 10 janvier 2008

La chanteuse Coumba Gawlo Seck

35 heures: Sarkozy corrige le tir

PARIS - "C'est faux!" Après avoir pour la première fois clairement avoué la veille qu'il voulait en finir avec les 35 heures en 2008, Nicolas Sarkozy a rectifié le tir mercredi pour éteindre l'incendie, affirmant qu'il ne comptait pas remettre en cause la durée légale du travail et accusant ses détracteurs d'avoir "menti".


"Oui, en 2088 je veux qu'on aille beaucoup plus loin dans la réforme des 35 heures", mais "il n'est pas dans l'intention du gouvernement de supprimer la durée légale du travail", a-t-il juré dans ses voeux aux parlementaires -surtout UMP et NC- et au Conseil de Paris à l'Elysée, au lendemain de sa conférence de presse.

"Voilà la vérité!", a-t-il lâché, se posant en victime d'un monde politique "inutilement cruel". "On peut être en désaccord avec cette politique, mais pour exprimer ce désaccord, on n'est pas obligé de mentir" ou de "caricaturer", a-t-il grondé devant les élus. Seule une poignée de socialistes avait fait le déplacement.

Cela ne l'a pas empêché de tacler à nouveau les lois Aubry du 13 juin 1998 et du 19 janvier 2000: "si ces 35 heures c'était si bien, pourquoi il n'y a aucun pays qui nous ait imité?", a-t-il moqué. "C'est la seule idée où on n'a pas besoin de déposer de brevet!"

La veille, alors qu'on lui demandait s'il souhaitait que l'année 2008 signe la fin des lois Aubry, le président avait eu ce cri du coeur: "pour dire les choses comme je les pense, oui!" La sortie avait provoqué un tollé à gauche et chez les syndicats, contraignant le gouvernement et l'entourage du président à monter au front.

Vingt-quatre heures plus tard, le président a certifié qu'il voulait simplement aller plus loin dans l'assouplissement des 35 heures pour "libérer les entreprises du carcan des règles qui freinent ou empêchent le recours aux heures supplémentaires" et "déplafonner le recours aux heures supplémentaires". "Oui à plus d'heures supplémentaires, non à ce qui en limite le nombre, et pas de remise en cause de la durée légale du travail!", a-t-il résumé.

mercredi, 09 janvier 2008

Nicolas Sarkozy, l'Afrique n'a pas besoin d'aide mais de partenaires serieux

PARIS - Le président Nicolas Sarkozy a reçu mardi en fin d'après-midi le chanteur du groupe U2 Bono, pour un entretien "assez tendu" au cours duquel le président a promis de respecter les promesses d'aide au développement apportée par la France à l'Afrique.

"Nous avons eu un échange assez tendu sur la question de l'aide actuellement accordée par la France, et des risques qu'il y avait pour l'Union européenne à ne pas tenir ses promesses vis-à-vis des plus pauvres", a déclaré à l'issue de la rencontre le musicien, qui milite à travers l'organisation DATA (Dette, SIDA, Commerce, Afrique) contre la pauvreté en Afrique.

Néanmoins, "le président a promis de revenir sur la réduction de 20 millions d'euros dans l'aide accordée au Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme. Il a également dit qu'il allait engager un processus pour que les aides promises par la France soient relancées dans les semaines qui viennent", a précisé Bono.

"Le président a reconnu que ce serait très dur, mais il a assuré que la France tiendrait parole", a-t-il conclu.

Le porte-parole de l'Elysée David Martinon avait déclaré ma veille que le président de la République était "très sensible au plaidoyer de Bono pour le développement du continent et il entend bien continuer à être l'avocat de l'Afrique dans toutes les enceintes internationales, comme il l'a été depuis mai dernier".

Nicolas Sarkozy et Bono s'étaient déjà rencontrés dans le cadre du sommet du G8 à Heiligendamm (Allemagne), en juin 2007, avec également Bob Geldof et le chanteur Youssou N'Dour.

A l'occasion de cette rencontre, le président français leur avait confirmé qu'il souhaitait pérenniser l'engagement de la France en matière d'aide au développement en Afrique. La France devrait consacrer, selon lui, 0,7% de son PIB à l'aide publique au développement d'ici 2015, ce qui correspond à l'objectif européen.

Selon Oliver Buston, directeur pour l'Europe de l'organisation créée par Bono, DATA, "la France n'est pas sur la voie d'un respect de ses promesses sur l'aide au développement en Afrique". "Nous espérons que sous la direction énergique du président Sarkozy, les choses iront en s'améliorant, et non en s'aggravant", soulignait-t-il dans un communiqué la veille de l'entretien.

L'organisation de Bono affirme que la France a consacré 0,31% de son PIB à l'aide au développement en 2006. AP

Bertrand Delanoë dénonce "l'incohérence" de Nicolas Sarkozy et lui répond sur le Grand Paris

PARIS - Nicolas Sarkozy "est dans l'incohérence la plus totale", a estimé mercredi le maire socialiste de Paris Bertrand Delanoë, dénonçant "un certain amateurisme" dans la stratégie économique du président de la République, au lendemain de sa grande conférence de presse à l'Elysée.

"Il nous avait dit que, grâce aux heures supplémentaires, on allait travailler plus pour gagner plus (...), maintenant il remet en cause la durée légale du travail ce qui est quand même sur le plan du droit social, quelque chose d'assez grave", a déclaré Bertrand Delanoë sur RTL. "Ca fait un peu amateur" et que "ce n'est pas bon pour la France".

Attaqué indirectement sur le Grand Paris par le président de la République, le maire socialiste de la capitale lui a répondu que "Paris a retrouvé une vraie dynamique économique, culturelle, urbaine, Paris a même rattrapé Londres dans l'attractivité économique internationale".

Nicolas Sarkozy "était président du département de l'agglomération parisienne le plus riche jusqu'au mois de mai dernier", a-t-il rappelé. "Et le département, les Hauts-de-Seine qu'il présidait, est celui qui refuse toujours la dynamique commune, la solidarité fiscale, la solidarité dans les politiques d'hébergement. Les Hauts-de-Seine se tiennent toujours à l'écart", a-t-il constaté.

Bertrand Delanoë a par ailleurs indiqué qu'il présenterait son programme pour les élections municipales dimanche et en a dévoilé deux mesures représentatives: le financement de "40.000 logements sociaux en six ans", et la mise en place "dès l'année prochaine", d'"un libre service de voitures propres" sur le modèle de Vélib' qu'il considère comme un "succès". Cette "délégation de service public" s'appellerait "Autovélib'", a-t-il précisé. AP

Obama félicite Clinton et remobilise ses troupe

NASHUA, New Hampshire (Reuters) - Grand favori des sondages, le sénateur Barack Obama a été devancé mardi dans le New Hampshire par Hillary Clinton mais a aussitôt remobilisé ses partisans.
"Je veux féliciter la sénatrice Clinton pour cette victoire obtenue de haute lutte ici dans le New Hampshire. Elle a fait un travail extraordinaire, je vous demande de l'applaudir très fort", a déclaré Obama après l'annonce de la victoire de sa rivale tard dans la soirée.

"Je suis encore là, et je suis prêt", a-t-il cependant ajouté.

Un peu plus tard dans la nuit, le sénateur de l'Illinois avait donné rendez-vous à ses partisans dans un gymnase de Nashua. Ils étaient 1.700 à l'attendre. Ils étaient 1.700 à l'entendre leur demander de conserver la foi.

"Il y a quelques semaines de cela, nul n'imaginait que nous accomplirions ce que nous avons accompli cette nuit", leur a-t-il dit.

Avec moins de 8.000 voix de retard sur quelque 277.000 suffrages exprimés, Obama n'est pas passé loin d'une deuxième victoire en une semaine sur sa rivale.

"Pendant la majeure partie de cette campagne, nous étions loin derrière. Mais par vos voix et par vos suffrages, vous avez clairement exprimé qu'en ce moment, à cette élection, quelque chose se passe en Amérique", a-t-il dit.

Après sa victoire inattendue jeudi dernier dans les caucus démocrates de l'Iowa, Obama était porté dans les sondages. Mais l'intense campagne du staff de Clinton sur le manque d'expérience présumé du jeune sénateur de l'Illinois a peut-être porté ses fruits.

A 46 ans, Obama n'en est qu'à son premier mandat national. Auparavant, il a été avocat spécialiste des questions de droits civiques puis enseignant avant de se faire élire pour sept ans au sénat local de l'Illinois. De quatorze ans son aînée, Hillary Clinton a joué elle à fond de son expérience à Washington.

"LES VOIX QUI RÉCLAMENT LE CHANGEMENT"

"Lorsqu'elles ont été confrontés à des cotes impossibles, lorsqu'on leur a dit qu'elles n'étaient pas prêtes, qu'elles ne devraient même pas essayer, ou qu'elles ne pourraient pas, des générations entières d'Américains ont répondu par le seul credo qui résume l'esprit d'un peuple: si, nous le pouvons", a-t-il poursuivi mardi soir à Nashua.

Cette expression de l'optimisme de la société américaine, qui plonge ses racines dans les mythes de la conquête de l'Ouest, Barack Obama veut en faire le coeur de sa campagne.

Mardi soir, ses mots ont su en tout cas toucher son auditoire. "J'ai adoré son discours, je me suis à frissonner pendant le passage sur ce 'oui nous le pouvons'", expliquait Drew Branford, une jeune étudiante en droit. "C'est comme si nous n'avions pas perdu, ça nous donne le sentiment que l'espoir demeure", relevait pour sa part Jennifer Vivier, elle aussi étudiante.

"Nous savons que la bataille qui nous attend sera longue, mais souvenons-nous toujours que quels que soient les obstacles sur notre route, rien ne peut s'élever contre la puissance de millions de voix réclamant le changement", a conclu Obama.

Avec Deborah Charles, version française Nicolas Delame et Henri-Pierre André

mardi, 08 janvier 2008

Phénoménal Obama

MANCHESTER, New Hampshire (Reuters) - La rapide ascension de Barack Obama dans la foulée de son succès lors des caucus de l'Iowa ouvre peut-être une nouvelle page dans l'histoire des relations entre Blancs et Noirs aux Etats-Unis.
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Pour les observateurs de la scène politique américaine, même si la situation peut encore se retourner rapidement, la victoire d'Obama aux caucus démocrates de l'Iowa, le 3 janvier, ébranle les idées reçues concernant les Noirs américains dans la politique américaine.

La population de l'Iowa est en grande majorité rurale et blanche, à l'image du New Hampshire, Etat du nord-est des Etats-Unis dont la population est à 94% composée de Blancs, contre une moyenne de 67% pour l'ensemble des Etats-Unis. Les derniers sondages traduisent une percée d'Obama face à Hillary Clinton, et une stagnation de tous les autres prétendants démocrates.

"Obama sort du cadre habituel et nous sommes en terrain inconnu", estime William Jelani Cobb, professeur d'histoire à l'université Spelman d'Atlanta et auteur d'un récent recueil d'essais sur la culture contemporaine des Noirs américains.

Selon lui, la victoire d'Obama dans l'Iowa est marquante dans la mesure où, historiquement, les premiers Noirs à s'être aventurés aux Etats-Unis dans des domaines traditionnellement réservés aux Blancs y sont parvenus à proposant la continuité plutôt que des réformes. Or, Obama axe sa campagne électorale sur des projets de changement.

Le fossé profond qui sépare la majorité blanche de la communauté noire, qui représente 13% de la population, défie les perceptions d'une nation qui se considère comme celle des opportunités illimitées.

Les Afro-Américains connaissent, en moyenne, une espérance de vie inférieure à celle des Blancs, malgré le développement d'une classe moyenne noire depuis le mouvement en faveur des libertés civiques des années 1960. Ils continuent, en moyenne, à gagner moins que les Blancs et la proportion d'entre eux qui est un jour arrêtée, inculpée, emprisonnée, est plus grande que chez les Blancs.

C'est dans les villes que ces disparités sont les plus importantes et elles alimentent régulièrement le débat entre les partisans des libertés civiques et ceux qui, chez les conservateurs, estiment que les Noirs doivent régler eux-mêmes leurs propres problèmes.

LE CONCEPT D'EXCEPTION FRAPPE-T-IL DE NOUVEAU ?

La séduction qu'exerce la personnalité d'Obama chez les électeurs blancs tient, pour partie, à ses racines multiculturelles, étant de mère blanche et de père kényan et ayant grandi d'abord à Hawaï puis en Indonésie, puis de nouveau à Hawaï.

Cet aspect, de même que son message optimiste, le distinguent des autres hommes politiques noirs et l'aident à ne pas apparaître comme menaçant. "Pour devenir le premier président noir, il ne semble pas envisager la chose de ce point de vue (de la couleur de peau). Il veut simplement que les gens votent pour lui parce qu'il est le bon candidat", estime un gérant de café de Scottsdale, dans l'Arizona.

A l'instar du gouverneur du Massachusetts Deval Patrick et d'autres hommes politiques noirs, il a su prendre ses distances avec des militants historiques des droits civiques comme Al Sharpton et Jesse Jackson, dont les croisades portaient, avant toute chose, sur l'égalité et la justice entre les races.

"Obama n'est pas menaçant comme Jesse Jackson et Al Sharpton. C'est quelqu'un comme nous autres", analyse un retraité blanc vivant à Portsmouth, dans le New Hampshire.

"Je ne pense même pas à lui en tant que Noir. Je le vois en tant qu'individu. Il a l'air réfléchi et dégage un grand sentiment de confiance", ajoute ce retraité, qui soutient désormais Obama, après avoir hésité entre lui et Hillary Clinton.

L'un des effets de cette forme de "neutralité raciale", c'est que les électeurs pourraient voir en Obama une exception, considère Earl Ofari Hutchinson, auteur de plusieurs livres sur les questions de races et de politique.

"Obama est à même de se faire entendre d'une large frange de l'opinion américaine. Le concept tendant à singulariser certains Noirs a toujours existé, consistant à prendre certains Afro-Américains et à leur signifier: 'Vous êtes différents. Vous êtes éloquents, intelligents".

Après le New Hampshire, la prochaine grande primaire démocrate aura lieu le 26 janvier dans un Etat du Sud, la Caroline du Sud, où Hillary Clinton a tissé des liens étroits avec l'importante communauté noire, majoritairement acquise, traditionnellement, aux démocrates.

Certains électeurs âgés de la communauté noire préfèrent soutenir Hillary Clinton, jugeant celle-ci mieux à même d'être élue et de défendre les intérêts noirs, tandis que les jeunes électeurs noirs, eux, affichent une préférence pour Obama, déclarent les analystes.

Version française Eric Faye

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Cinq Belges bloqués par la neige à Téhéran

Cinq voyageurs belges sont également bloqués à l’aéroport de Téhéran à cause des fortes chutes de neige, a-t-on auprès du porte-parole du SPF Affaires étrangères. Il s’agit d’hommes d’affaires qui ont participé à une conférence et qui sont bloqués depuis deux jours. « Comme ils n’ont pas pris contact avec notre ambassade, nous supposons qu’ils n’ont pas besoin de notre aide », a expliqué M. Michielsen. Selon lui, les hommes d’affaires disposent de suffisamment de moyens pour se loger dans un hôtel international à Téhéran. Auparavant l’Agence néerlandaise de presse avait annoncé qu’une cinquantaine de voyageurs néerlandais étaient coincés au « Khomeini International Airport ».

Tempête dans l'ouest des Etats-Unis: deux morts et deux disparus

CONEJOS, Colorado - Deux femmes ont trouvé la mort dans une tornade qui s'est abattue sur le Missouri alors que deux skieurs étaient toujours recherchés dans les montagnes du Colorado. Six personnes qui faisaient du motoneige portées disparues pendant deux jours et demi ont été retrouvées lundi.

Dans le Midwest, au moins deux femmes ont été tuées dans des tornades, exceptionnelles en janvier, et six personnes ont été conduites à l'hôpital, a indiqué Michael Taylor, chef des pompiers de Marshfield, dans le sud-ouest de l'état.

Dans l'Illinois, près de 500 personnes ont quitté leur maison pour fuir une tornade.

Dans le Colorado, deux skieurs étaient recherchés depuis samedi à Wolf Creek Pass dans le sud de l'état. Les secours étaient ralentis par les risques d'avalanche.

Parallèlement, six personnes qui étaient portées disparues après avoir étés surprises par d'importantes chutes de neige à Cumbres Pass, ont été retrouvées saines et sauves. Le groupe constituée de deux couples et de deux adolescents avait trouvé refuge dans une cabane, où étaient stockées des vivres. Partis pour une journée de motoneige, ils se sont perdus et sont tombés en panne d'essence.

Les avalanches ont provoqué la coupure de deux portions de l'autoroute 70, qui mène aux principales stations de ski du Colorado.

Dans le reste du pays, près de 300 foyers étaient submergés par les eaux dans le Nevada après la rupture des digues d'un canal provoquée par de fortes précipitations amenées par une violente tempête hivernale qui frappe la côte ouest des Etats-Unis depuis plusieurs jours.

Des milliers de foyers étaient encore privés d'électricité lundi en Californie. AP

Un ministre tué dans un attentat à Colombo

COLOMBO - Le ministre touché dans un attentat mardi près de la capitale sri-lankaise a succombé à ses blessures, a annoncé l'armée.

Le ministre de la Construction nationale D.M Dassanayake est mort à l'hôpital après avoir été visé par une bombe contre sa voiture dans le quartier de Ja-Ela, à une vingtaine de kilomètres au nord de Colombo, a précisé le porte-parole de l'armée Udaya Nanayakkara. AP

A la veille de la primaire du New Hampshire, Hillary Clinton gagnée par l'émotion sanglote

MANCHESTER, New Hampshire - Déjà devancée dans les sondages par son rival chez les démocrates Barack Obama, Hillary Rodham Clinton a dû se justifier lundi de l'émotion qu'elle a manifestée dans la journée, à quelques heures de la primaire du New Hampshire.
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Confrontée à la possibilité d'une défaite face à Barack Obama après l'avoir devancé pendant des mois dans les sondages, la sénatrice de New York a semblé au bord des larmes lorsqu'elle s'est exprimée devant ses partisans dans un restaurant du New Hampshire alors qu'elle achevait sa dernière journée de campagne dans cet Etat.

"J'ai eu tellement d'opportunités dans ce pays", a-t-elle déclaré, la voix tremblante. "C'est très personnel pour moi. Ce n'est pas seulement politique. Ce n'est pas seulement public".

Quelques heures plus tard, sur Fox News, l'ancienne First Lady s'est justifiée, estimant que les hommes en politique pouvaient, eux aussi, manifester des émotions fortes.

"Nous avons vu au cours des années des figures politiques masculines qui ont tout fait, des pleurs jusqu'aux cris, et qui ont été nos présidents", a-t-elle expliqué. Elle a également assuré être "résistante" et pouvoir garder son "calme en tant de crise".

"Ils (ses partisans, NDLR) savent que je peux prendre des décisions. Mais je veux aussi qu'ils sachent que je suis une vraie personne", a-t-elle ajouté.

Restés debout tard, les habitants de deux villages de l'Etat ont été les premiers à voter pour les deuxièmes caucus de la présidentielle américaine: Barack Obama et John McCain en sont sortis vainqueurs mardi. Dans le village de Hart's Location, le démocrate a recueilli neuf voix contre trois pour Hillary Clinton et John Edwards une.

Du côté républicain, McCain a réuni six voix, Mike Huckabee cinq, Ron Paul quatre et Mitt Rommey un.

A Dixville Notch, Barak Obama et John McCain étaient également gagnants.

Alors que les électeurs du New Hampshire devaient attendre mardi matin pour voter, une loi permet aux habitants de villages de moins de 100 habitants d'ouvrir le bureau de vote à minuit et de le fermer dès que tous les inscrits ont voté. AP

lundi, 07 janvier 2008

1ères ASSISES PANAFRICAINES POPULAIRES : “ Aux peuples de prendre le combat pour le panafricanisme ”, selon Me Wade

C’est parce que le panafricanisme est toujours en action que le chef d’Etat a invité les intellectuels à s’approprier ce combat qui s’inscrit dans la résistance permanente de l’Afrique face à ses oppresseurs. Devant le refus de certains dirigeants africains à arriver aux Etats unis d’Afrique, Me Wade estime qu’il est temps que les peuples d’Afrique prennent le relais et dans ce combat, les intellectuels sont conviés à prendre les devants.
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« Le panafricanisme est trop sérieux pour qu’on le laisse aux chefs d’Etat. Les intellectuels ont une mission historique qui est celle de mobiliser les populations africaines à soutenir les Etats unis d’Afrique ».

Ces propos sont de Me Wade, qui présidait les 1ères Assises panafricaines populaires (App), samedi dernier, à Dakar. Une rencontre qui, comme son nom l’indique (populaire), a permis de réunir des panafricanistes convaincus, des universitaires, des artistes ou de simples citoyens autour du thème : « Quelles nouvelles pistes pour aller vers l’Union africaine des peuples ou les Etats unis d’Afrique ? Quelle stratégie panafricaine contre les Ape ? ».

Certes, les dirigeants africains n’ont pas réussi à mettre sur pied les Etats unis d’Afrique lors du sommet d’Accra en juillet 2007, mais le « panafricanisme est encore en action », a estimé Me Wade.

C’est pourquoi, il a demandé aux intellectuels et aux historiens africains de mener un combat pour la réhabilitation des peuples noirs. Selon Me Wade : « l’histoire de l’Afrique a été déformée et nous voulons simplement rétablir la vérité ». Il a ajouté que c’est une entreprise qui va permettre « aux Africains d’être fiers et d’avoir des raisons d’espérer ». Il a aussi invité les jeunes panafricanistes à « aller sur le terrain » et à s’entretenir avec les « vrais panafricanistes », comme il le faisait étant étudiant.

Djibril Gningue, l’initiateur de ces assises populaires, abondant dans le même sens que Me Wade, a affirmé que l’Afrique a jusque-là manqué de stratégie. « La nouvelle dynamique du panafricanisme doit s’appuyer sur les jeunes, les femmes, les intellectuels, la Société civile qui, avec la diaspora, peuvent seules apporter une « contribution significative à la renaissance africaine », a-t-il indiqué.

Il a appelé les Africains à former un grand ensemble à l’image des Etats-Unis d’Amérique, de l’Union européenne et à la Chine. « Si nous restons dans notre petit nombril en passant que le Sénégal peut se développer, nous nous trompons », a averti le responsable de la Tribune « Diaspora africaine ».

Pour le Pr Iba Der Thiam, ce déficit de stratégie fait que l’heure est grave pour l’Afrique. Il a rappelé les actions des précurseurs du panafricanisme, notamment Toussaint Louverture, Marcus Garvey, Kwame Nkrumah, en insistant sur l’urgence pour les Africains de se regrouper au sein d’un grand ensemble. Il a dit que « c’est une exigence de l’heure ».

Optimiste en l’avenir, Me Wade a considéré que l’Afrique ne peut être en marge de cette « évolution irréversible » du monde. A son avis, cela n’est pas une utopie, puisque l’Europe, traversée par des siècles de déchirements, a réalisé son union. Il a souligné que les Africains disposent d’un atout majeur pour réaliser leur union : la Culture.

Cependant, Me Wade n’a pas manqué de relever les multiples écueils qui se dressent sur la construction des Etats unis d’Afrique. Il a cité les différentes approches développées par les uns et les autres pour réaliser ce grand dessein et qui constituent à ses yeux un facteur bloquant.

Il a également pris l’exemple des Accords de partenariat économique (Ape) pour illustrer son propos. Sur ce sujet, il a indiqué que : « l’Europe doit accepter une nouvelle vision de l’Afrique et nouer une nouvelle coopération avec le continent ».

Il a estimé que le combat contre les Ape doit être mené au même titre que celui du panafricanisme, en invitant les intellectuels à être les chefs de file.

Bientôt une alliance panafricaniste

Le combat pour le panafricanisme n’est pas un vain mot pour Me Abdoulaye Wade. Il a lancé l’idée d’une Alliance panafricaine à l’occasion des 1ères Assises panafricaines populaires (App). Autour de ce concept, il a indiqué que toutes les philosophies, les prises de position de l’Afrique et de la diaspora seront réunies. Il a invité les panafricanistes sénégalais à créer des clubs panafricanistes dans les quartiers, dans les écoles et universités, avant de constituer un club national panafricaniste.

Dans les universités mêmes, le chef de l’Etat a émis le vœu de la création d’une chaire panafricaniste, ainsi que d’un institut des Sciences politiques et de l’Histoire africaine.

Cette structure sera mise à profit pour accompagner le combat pour la réhabilitation du peuple noir. Un combat auquel le chef de l’Etat

Auteur: Mamadou GUEYE/Maguette NDONG