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dimanche, 10 février 2008

Tennis: Tsonga et Djokovic seront en vedettes à Marseille

MARSEILLE (AFP) - Les deux finalistes du dernier Open d'Australie, le Serbe Novak Djokovic, et le nouveau phénomène du tennis français, Jo-Wilfried Tsonga, seront les attractions de la seizième édition de l'Open 13 qui débute lundi à Marseille.

Le Serbe, vainqueur du Français à Melbourne et numéro trois mondial, sera tête de série numéro 1 tandis que Tsonga, 20e au classement ATP, disposera de la tête de série numéro 7.

Le tournoi marseillais, remporté l'année dernière par le Français Gilles Simon, pourrait donner lieu à une revanche en finale entre Tsonga et Djokovic, le premier se trouvant dans le bas du tableau et le second tout en haut.

Tsonga, qui a effectué ce week-end de brillants débuts en Coupe Davis, aux côtés du numéro un français, Richard Gasquet, pourrait retrouver ce dernier au stade des quarts de finale.

Il affrontera au premier tour le Croate Mario Ancic, aujourd'hui 135e à l'ATP, qui a bénéficié d'une wild card, après une saison 2007 pendant laquelle il a été victime d'une mononucléose et d'une blessure à l'épaule.

S'il passe ce premier tour, Tsonga rencontrera le vainqueur d'un match opposant l'Allemand Michael Berrer (62e mondial) à un joueur issu des qualifications. Au terme de ces deux matches, il pourrait donc retrouver Gasquet sur sa route.

Le Biterrois, tête de série numéro 2, rencontrera, lui, au premier tour l'Italien Simone Bolelli, 53e mondial, puis, en cas de succès, le vainqueur du match entre le Finlandais Jarkko Nieminen (26e) et le Suédois Robin Soderling (52e).

Les deux Français s'étaient rencontrés en huitièmes de finale de l'Open d'Australie et Tsonga l'avait emporté en quatre sets.

Au stade des demi-finales, ce dernier pourrait encore retrouver un de ses adversaires de Melbourne, le Russe Mikhail Youzhny (8e mondial et tête de série numéro 3).

Finale de la CAN 2008, des pharaons à la chasse de lions aujourd'hui

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USA 2008 Le sénateur Barack Obama GAGNE ET GAGNE ENCORE

SEATTLE (AFP) - Le sénateur Barack Obama, à la lutte avec Hillary Clinton, a réussi le grand chelem en remportant les trois consultations organisées samedi pour départager les rivaux démocrates tandis que chez les républicains Mike Huckabee a montré qu'il fallait encore compter avec lui.
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Selon le site indépendant RealClearPolitics, Mme Clinton ne possède plus qu'un très léger avantage sur M. Obama en nombre de délégués: 1.112 contre 1.096. Il faut rassembler au moins 2.025 délégués pour obtenir la nomination démocrate en vue de l'élection présidentielle de novembre.

"Aujourd'hui les électeurs de la côte Ouest au Golfe du Mexique en passant par le coeur de l'Amérique se sont dressés pour dire: Oui, nous pouvons", a dit M. Obama a des milliers de partisans réunis à Richmond (Virginie, nord-est), près de la capitale Washington. Le jeune sénateur, visiblement galvanisé par ses succès dans l'Etat de Washington (nord-ouest), du Nebraska (centre) et de Louisiane (sud), s'est présenté comme l'adversaire possible de John McCain à l'élection présidentielle, répétant à plusieurs reprises "quand je serai président".

Côté républicain, le grand favori John McCain, presque assuré d'obtenir la nomination de son parti, a subi un revers en étant battu au Kansas (centre) et en Louisiane par le conservateur Mike Huckabee qui refuse de s'avouer vaincu dans la course à l'investiture. M. McCain a remporté de justesse l'Etat de Washington avec 26% des délégués contre 24% pour M. Huckabee, sur la base de 87% des bulletins, selon un communiqué du Parti républicain local.

"Les gens réalisent qu'il y a encore un choix à faire", a déclaré M. Huckabee. "Cela confirme ce que nous disons depuis longtemps: cette course est loin d'être terminée", a-t-il ajouté indiquant qu'il croyait "aux miracles".

Selon des chaînes de télévision américaines, M. Obama a obtenu plus des deux tiers des voix dans l'Etat de Washington et dans le Nebraska où étaient organisés deux caucus (assemblées d'électeurs). Il a également remporté les primaires de Louisiane avec 54% des suffrages contre 38% pour sa rivale Hillary Clinton. 78 délégués étaient en jeu dans l'Etat de Washington, 56 en Louisiane et 24 dans le Nebraska. Ces délégués doivent être répartis à la proportionnelle.

Côté républicain, les résultats du Kansas et de Louisiane montrent que John McCain peine à rallier les éléments les plus conservateurs de son propre parti.

L'ancien gouverneur de l'Arkansas, Mike Huckabee, soutenu par la droite chrétienne, a nettement remporté avec 60% des suffrages les caucus républicains du Kansas qui donnaient au vainqueur 36 délégués pour la convention. Il devance de peu (44% contre 42%) M. McCain en Louisiane qui offrait 47 délégués.

Après le match nul du "super mardi", Hillary Clinton et Barack Obama sont engagés dans une lutte indécise pour remporter le plus grand nombre de délégués. Mardi, M. Obama avait remporté treize Etats contre huit (dont la Californie et New York) à Mme Clinton.

Une vingtaine d'Etats doivent encore se prononcer dans les jours et les semaines à venir pour départager les candidats.

Des primaires devaient se dérouler dimanche côté démocrate dans le petit Etat du Maine (nord-est) pour 24 délégués.

Mardi, des primaires se dérouleront autour de la capitale fédérale, en Virginie (83 délégués), dans le Maryland (70), et dans la ville de Washington (15). Le gouverneur démocrate de Virginie, Tim Kaine, a apporté samedi son soutien à Barack Obama.

Côté républicain, le sénateur John McCain a reçu vendredi un appui tacite du président américain Georges W. Bush.

Devant un parterre de conservateurs fervents, M. Bush a appelé le parti à faire corps autour du candidat que choisira le parti républicain. Sans nommer M. McCain, qui était l'un de ses rivaux en 2000, Bush a présenté les élections comme un referendum sur sa politique en Irak.

samedi, 09 février 2008

Affaire des milliards de la Société Générale:Jérôme Kerviel en prison, un autre suspect en garde à vue

PARIS (Reuters) - L'enquête sur la perte de 4,9 milliards d'euros de la Société générale a pris un tour nouveau vendredi avec l'emprisonnement du trader Jérôme Kerviel et la mise en garde à vue d'un autre protagoniste de l'affaire, un courtier d'une société liée à la banque.

Après une audience à huis clos et plusieurs heures de délibération, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris a infirmé la décision des juges d'instruction Renaud Van Ruymbeke et Françoise Desset, qui avaient laissé Jérôme Kerviel en liberté sous contrôle judiciaire le 28 janvier.

Ce dernier a été transféré à la prison de la Santé, à Paris.

La cour retient, comme le demandait le parquet, la nécessité de protéger les "nombreuses investigations techniques à mener", "d'éviter la concertation avec d'éventuels complices ou co-auteurs", "les risques de pressions sur d'éventuels témoins" et les risques de fuite à l'étranger.

L'avocate du trader, Me Elisabeth Meyer, qui était en larmes, a annoncé qu'elle déposerait un pourvoi en cassation. "Je ne m'explique pas cette décision. c'est maintenant le pot de terre contre le pot de fer", a-t-elle dit à la presse.

Le porte-parole embauché par Jérôme Kerviel, Christophe Reille, qui tentait d'organiser avant la décision une apparition devant les caméras, n'a fait aucune déclaration.

SANCTIONS POUR DES "MENSONGES"

Me Jean Veil, avocat de la Société générale, a estimé que la cour avait sanctionné ce qu'il considère être des mensonges de Jérôme Kerviel. "L'éloignement entre ses déclarations et la vérité a fait que la cour d'appel a été sensible à l'appel formulé par le parquet", a dit l'avocat à la presse.

"Il a menti en arrosant autour de lui, en prétendant que sa hiérarchie, en tout cas la plus proche, était au courant. (..) Je pense que son placement en détention est une décision cohérente avec l'évolution du dossier", a-t-il ajouté.

Mis en examen pour "faux, usage de faux, abus de confiance et introduction dans un système de traitement automatisé de données", Jérôme Kerviel a dit à la police et aux juges avoir agi seul, tout en affirmant que sa hiérarchie était au courant de ses pratiques d'engagement à risque.

Jérôme Kerviel reconnait avoir engagé la somme de 50 milliards d'euros et fait des faux pour cacher le fait qu'il n'avait pas pris d'engagements parallèles pour couvrir le risque, ce qui est la règle dans ce type d'opérations.

La liquidation de ces positions par la Société générale entre le 21 et 23 janvier a matérialisé la perte de 4,9 milliards d'euros.

Par ailleurs, un employé de la société de courtage boursier Newedge, ex-Fimat, a été placé en garde à vue jeudi, mesure prolongée de 24 heures vendredi, a déclaré le parquet de Paris.

"RIEN D'ILLÉGAL"

Cet homme, identifié de sources proches de l'affaire comme s'appelant Moussa Bakir, semble être intervenu comme intermédiaire dans les transactions litigieuses.

Jeudi, la brigade financière a perquisitionné les locaux à Paris de l'ex-Fimat, importante société de courtage, à l'époque des faits filiale à 100% de la Société générale.

Cet organisme, situé sur les Champs-Elysées - devenu au début de l'année Newedge après une fusion avec Calyon Financial, filiale du Crédit agricole - a assuré, comme c'est l'usage dans ce type de transactions, la réalisation concrète de certains des engagements financiers du trader sur des indices boursiers, les "futures".

Aucun commentaire n'a pu être obtenu auprès de Newedge.

Les enquêteurs tentent de comprendre pourquoi la prise de position sur 50 milliards d'euros de Jérôme Kerviel n'a pas été détectée, à la Société générale et chez le courtier.

La Société générale a versé au dossier judiciaire des éléments sur Fimat, notamment de nombreux messages informatiques échangés par le courtier de Fimat et Jérôme Kerviel, qui laissent penser qu'ils coopéraient, dit-on de source judiciaire.

Parmi ces échanges, un message du courtier à Jérôme Kerviel, publié par le Monde, disait le 30 novembre : "tu n'as rien fait d'illégal au sens de la loi".

La Société générale dit aussi s'étonner des factures de téléphone portable de Jérôme Kerviel, plus de 1.000 euros mensuels, somme jugée élevée alors que le trader bénéficiait de téléphones professionnels.

Le suspect peut soit être libéré, soit être présenté aux juges d'instruction samedi avec une possible mise en examen pour "complicité d'abus de confiance".

Thierry Lévêque, Tim Hepher

Enquête préliminaire sur le supposé SMS de Sarkozy

PARIS (Reuters) - Une enquête de police préliminaire a été ouverte vendredi après la plainte du président Nicolas Sarkozy contre Le Nouvel Observateur, auquel il reproche d'avoir fait état d'un SMS à son ex-épouse Cécilia qu'il n'aurait jamais envoyé, annonce le parquet de Paris.

Cette procédure a été confiée à deux services de police, la Brigade de répression de la délinquance contre la personne et la Brigade d'enquête sur les fraudes aux technologies de l'information, ont précisé les services du procureur.

Le second service est composé de spécialistes de l'informatique, ce qui suppose des investigations techniques poussées.

L'enquête fait suite à la plainte déposée par le chef de l'Etat pour "faux, usage de faux et recel", inédite sous la Ve République.

Nicolas Sarkozy nie dans cette plainte avoir envoyé à son ex-épouse Cécilia un SMS lui proposant de revenir en échange de l'abandon du mariage avec Carla Bruni. Le SMS en question est un "faux", dit Me Thierry Herzog dans la plainte déposée au parquet de Paris jeudi, et l'hebdomadaire est selon lui juridiquement "receleur" de ce faux.

C'est la première fois qu'un président de la République dépose plainte au pénal contre un organe de presse. Le "faux" est passible de trois ans de prison et 45.000 euros d'amende.

"On ne peut pas considérer que le président de la République doit être mieux traité qu'un autre citoyen, mais il ne doit pas non plus être moins bien traité", a déclaré Me Herzog sur RTL.

Il accuse l'hebdomadaire de pratiquer "la calomnie pour vendre et pour obtenir des connexions".

Dans un article publié sur son site internet mercredi 6 février, Le Nouvel observateur affirme que pendant les préparatifs de son mariage avec Carla Bruni, le chef de l'Etat a écrit à Cécilia dans un SMS : "Si tu reviens, j'annule tout."

Le président de la République, qui a divorcé d'avec Cécilia en octobre, a épousé le mannequin devenu chanteuse samedi dernier lors d'une cérémonie civile à l'Elysée.

"CHAROGNARDS", DIT YADE

Vendredi sur RTL, la secrétaire d'Etat aux Droits de l'homme, Rama Yade, a vivement condamné ce qu'elle qualifie d'"attaques personnelles" de la presse contre Nicolas Sarkozy.

"On a l'impression de voir des charognards qui ont humé l'odeur de leur proie et qui fondent sur lui, qui s'acharnent, parce que je trouve que c'est une véritable chasse à l'homme", a-t-elle ajouté.

"Il n'y a plus de morale, personne ne recule devant aucune bassesse, aucun scrupule, personne n'a rien appris, tout oublié du choix démocratique des Français. Ceux qui veulent la peau de Nicolas Sarkozy sont des gens qui veulent leur revanche parce qu'ils n'ont pas accepté qu'il préside aux destinées de ce pays", a-t-elle ajouté.

En marge d'un déplacement à Astana, au Kazakhstan, François Fillon, s'est refusé à commenter les propos de Rama Yade, soulignant qu'il n'avait que des mots gentils pour la profession.

"Je n'ai aucun mot dur à dire aux journalistes, je n'ai que des mots gentils", a déclaré le Premier ministre à des journalistes.

Dans un communiqué, l'association Reporters sans frontières s'inquiète de la nature des poursuites engagées par le président.

"Nous regrettons que Nicolas Sarkozy ait choisi la voie la plus dure pour attaquer en justice le site du Nouvel Observateur. Le chef de l'Etat poursuit sur la base du code pénal, alors qu'il aurait très bien pu engager des poursuites civiles pour atteinte à la vie privée", note RSF.

"Le chef d'accusation de 'faux et usage de faux' retenu par son avocat prévoit une peine d'emprisonnement. Même si nous faisons confiance à la justice pour faire preuve d'équité, cette manière de procéder suscite notre inquiétude. En plus, engager une poursuite au pénal permet de faire convoquer le journaliste incriminé devant la justice et éventuellement de lui demander de révéler ses sources. Ce qui n'est pas le cas dans le cadre d'une affaire civile", ajoute l'organisation.

Thierry Lévêque

Un plan "banlieue" Sarkozien pour éviter toute racaille

PARIS (Reuters) - Le discours de Nicolas Sarkozy sur les banlieues a été reçu avec prudence et attentisme par une partie des associations et des maires de banlieues présents vendredi à l'Élysée.

"C'est bien, il s'est calmé", a glissé à la secrétaire d'État à la Politique de la ville, Fadela Amara, un jeune de Bondy (Seine-Saint-Denis) invité, avec d'autres habitants des quartiers, à discuter avec le président après son discours dans les jardins du palais.

Sofiane Aoudia, du groupe de réflexion Cercle citoyens responsables, a trouvé "ce plan très ambitieux, notamment en ce qui concerne l'accompagnement personnalisé des jeunes en échec scolaire".

"Ce qui manque c'est la volonté de mettre fin à la 'culture ghetto' dans les quartiers", a-t-il dit à Reuters.

"La réalité c'est que les jeunes ont zéro culture. La culture d'origine de leurs parents, ils ne l'ont pas suffisamment et la culture française non plus", a-t-il souligné. "Il y a très peu de conservatoires, de théâtres dans ces quartiers. On a l'impression qu'on leur interdit Racine et Molière et qu'on leur laisse uniquement le hip-hop et les cours de cuisine".

Lors d'une discussion avec Nicolas Sarkozy sur la terrasse ensoleillée, une jeune fille a déploré la politique du "tout répressif" et des jeunes ont fait part de leurs inquiétudes.

"Beaucoup de gens ne se retrouvent pas dans vos mesures", a dit un jeune diplômé ayant du mal à trouver un emploi.

"Pouvez-vous me certifier que les mesures ne seront pas laissées à l'abandon si, demain, on change de ministre ?", lui a demandé un autre. "L'échéance, c'est dans cinq ans", lui a répondu le président.

"On m'a proposé un stage de maçon alors que moi, je veux devenir président de la République !", a lancé un troisième au chef de l'Etat, qui lui a serré la main sous les rires en guise de réponse.

Devant la presse dans la cour de l'Élysée, plusieurs maires de banlieue se sont déclarés plutôt déçus.

"Nous sommes contre ce gouvernement mais nous sommes des élus responsables. La situation est tellement grave dans ces quartiers qu'il faut qu'on travaille tous ensemble et on l'a fait", a dit François Pupponi, maire PS de Sarcelles (Val d'Oise).

MAIRES DÉÇUS OU PERPLEXES

"La déception est un peu grande car les propositions que nous avons faites n'ont pas été reprises, en particulier sur la réforme des dotations de l'État", a-t-il déploré.

Le maire socialiste de Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), Claude Dilain, s'est dit "à moitié déçu et perplexe sur la deuxième partie du discours".

"Ce que j'attendais c'était l'affirmation d'une volonté politique (....) C'est ce qu'il a dit et là c'est un motif de satisfaction", a dit l'édile, qui aurait en revanche souhaité que le président encourage "une meilleure solidarité entre les villes riches et les villes pauvres".

"Il faut une forte volonté politique parce que je ne connais aucune ville riche qui de gaieté de coeur va mettre la main au porte-monnaie et se priver de certains moyens au bénéfice de villes en difficultés", a-t-il fait remarquer.

Pour Hassan Ben M'Barek, du collectif Banlieue Respect, ce plan contient des "choses intéressantes", notamment sur les thèmes de l'éducation et du désenclavement.

"Mais on reste quand même dans une logique du tout sécuritaire", a-t-il dit à Reuters au téléphone.

Le maire de Vaulx-en-Velin, Maurice Charrier a exprimé sa "profonde déception".

"Rien de véritablement concret n'a été annoncé à propos des politiques dites de droit commun, comme le droit au logement l'insertion, l'éducation", écrit-il dans un communiqué.

Maurice Charrier, qui attendait la visite de Nicolas Sarkozy le 22 janvier dernier pour présenter ce plan banlieue, regrette que le président "soit resté sur un discours moralisateur, stigmatisant, élitiste en profond décalage avec les souffrances qui s'expriment dans les quartiers, mais aussi les réussites très nombreuses qui émergent de ces quartier et les profondes volontés de s'en sortir".

Dans les états-majors politiques, les réactions ont été conformes aux clivages traditionnels.

"Il (le plan) est en-dessous de la moyenne, parce que neuf mois de travail, beaucoup d'énergie déployée par Fadela Amara mais à l'arrivée, à part reprendre un certain nombre de choses qu'on connaissait déjà en matière d'emploi, de désenclavement, il n'y a pas de vision", a déclaré à la presse Julien Dray, porte-parole du Parti socialiste.

Pour Faouzi Lamdaoui, secrétaire national du PS à l'égalité, "en annonçant vouloir mettre fin à la loi des bandes, Nicolas Sarkozy fait un aveu surprenant de mauvais bilan de ministre de l'Intérieur". "Il n'a aucune perspective sérieuse à offrir", a-t-il dit à Reuters.

"Plutôt qu'un énième plan où s'alignent les chiffres et les mesurettes, le chef de l'État a porté une vision globale de l'évolution de nos banlieues, en mettant l'accent sur l'éducation et l'accès à l'emploi", a estimé en revanche Yves Jégo, porte-parole de l'UMP, dans un communiqué.

Elizabeth Pineau

vendredi, 08 février 2008

Prison avec sursis pour Jean-Marie Le Pen

PARIS (Reuters) - Jean-Marie Le Pen a été condamné à Paris à trois mois de prison avec sursis et 10.000 euros d'amende pour "complicité d'apologie de crimes de guerre et de contestation de crimes contre l'humanité", en raison de propos sur la Seconde guerre mondiale en 2005.

Le tribunal correctionnel a presque suivi le parquet qui avait requis cinq mois de prison avec sursis et 10.000 euros d'amende. Le président du Front national était absent du procès comme lors du délibéré.

Sa défense ayant plaidé la relaxe, il devrait faire appel, ont annoncé ses avocats. Le président du FN assure que les propos n'étaient pas une véritable interview mais une discussion à bâtons rompus qui n'avait pas vocation à être publiée.

Jean-Marie Le Pen avait estimé en janvier 2005, dans une interview publiée par l'hebdomadaire d'extrême droite Rivarol, que l'occupation allemande de la France entre 1940 et 1944 n'avait "pas été particulièrement inhumaine, même s'il y eut des bavures, inévitables dans un pays de 550.000 kilomètres carrés".

Il racontait un épisode supposé où la Gestapo avait joué, selon lui, un rôle positif en empêchant un officier allemand de faire fusiller des civils en représailles d'un attentat.

"C'est la Gestapo de Lille, avertie par la SNCF, qui arriva aussitôt à deux voitures pour arrêter le massacre. On pourrait multiplier les anecdotes de ce type", disait Jean-Marie Le Pen.

Une amende de 5.000 euros a en outre été prononcée contre le directeur de publication de Rivarol, Marie-Luce Wacquez, et une autre de 2.000 euros contre le journaliste auteur de l'entretien, Jérôme Bourbon.

Les trois condamnés devront verser des indemnisations de un euro symbolique aux Fils et filles des déportés juifs de France, et 1.000 euros à chacune des trois autres parties civiles, la Ligue des droits de l'homme, le Mouvement contre le racisme et l'antisémitisme, Fédération nationale des déportés. La plainte de la commune de Villeneuve d'Ascq est déclarée irrecevable.

Thierry Lévêque

Carla Bruni

c4342e7d3882f48e89f2b928fcda8035.jpgLa secrétaire d'Etat aux Droits de l'homme, Rama Yade, a violemment condamné vendredi ce qu'elle qualifie d'"attaques personnelles" de la presse contre le président Nicolas Sarkozy, qui a porté plainte après la publication d'une information sur un supposé SMS envoyé à son ex-épouse Cécilia.

MORT OU DISPARITION DE L’EX TOP MODEL : « On n’a pas retrouvé de corps », assure Djibril Tamsir Niane, père de Katoucha

NETTALI - Le corps du célèbre top model Kadiatou Niane, plus connue sous le pseudonyme de Katoucha n’a pas été retrouvé. Contrairement à ce qui avait annoncé dans les sites d’informations people en France hier soir, le corps retrouvé dans la Seine n’est pas celui du mannequin. Joint au téléphone, Djibril Tamsir Niane, le père de l’artiste, dément l’information mais reste inquiet sur le sort de sa fille.
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« Je m’en remets à Dieu, a en effet, confié l’écrivain guinée, auteur de « Soundjata ou l’Epopée mandingue » et père du célèbre mannequin. Djibril Tamsir Niane qui révèle s’attendre à tout, ne confirme pas la mort de sa fille Katoucha Niane, contrairement aux informations livrées par une partie de la presse française et reprises par des journaux sénégalais. "On n’a pas retrouvé de corps", assure-t-il, en avançant des assurances données par la France.

D’ailleurs la police française a lancé un avis de recherche pour retrouver Katoucha. Dans l’intérêt d’une enquête diligentée par la BRDP (Brigade de la Répression de la Délinquance contre la Personne), une fiche reprenant la photo de Katoucha Niane Curtiss est diffusée depuis hier, révèle le site purepeople.com, spécialisé dans l’information people en France. Un avis de recherche qui dément qu’un corps ait pu être retrouvé à l’heure où nous publions ces informations.

Obama l'espoir d'une Nouvelle Amérique forte, prospère et humaine

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Bruxelles:Un avocat ne peut démarcher ses clients-Affaire Uyttendaele: la faillite d'un système.

LA NOTE DE MARC UYTTENDAELE EST-ELLE UNE BAVURE DÉONTOLOGIQUE ? SI LA PUBLICITÉ est autorisée à un avocat, le démarchage ne l'est paspas. La marge est faible. Le conseil de discipline pourrait devoir trancher.
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L'affaire Uyttendaele faisait grand bruit hier matin au palais de justice de Bruxelles ; les journaux s'arrachaient comme des petits pains au kiosque et chacun y allait de son commentaire. Mais au-delà du ressenti que l'on peut avoir par rapport à la personnalité de l'avocat, de sa manière de gérer ses affaires, des inimitiés personnelles… nous nous efforcerons de nous limiter à l'aspect déontologique et disciplinaire de l'affaire.

Pour rappel, l'avocat a rédigé et envoyé une note à un proche, directeur de l'Institut Emile Vandervelde du PS, pour voir ce qu'il y avait moyen de grappiller comme dossiers dans les cabinets ministériels et les institutions aux mains des socialistes.

Est-ce du démarchage, interdit par le règlement du 20 juin 2000 sur la publicité des avocats (lire ci-dessous) ? Ou alors de la publicité personnelle, autorisée depuis l'adoption de ce règlement ?

Au-delà de ces questions de fond, plusieurs avocats consultés reconnaissent quelque chose de déplaisant, de honteux dans la démarche de Marc Uyttendaele, ne fût-ce que par la désinvolture avec laquelle il envisage cette recherche de clients.

Une première nuance est apportée par le barreau de Bruxelles. « La publicité autorisée peut aller jusqu'à permettre de reprendre contact avec d'anciens clients afin de les relancer », nous précise-t-on. Ce que fait notamment l'avocat concerné, à l'été 2007, après le scrutin législatif perdu par les socialistes. Profitant d'anciens contacts privilégiés, il fait le tour de ce qu'il pourrait garder… et conquérir.

« La publicité est autorisée, ponctue le président de l'Ordre des barreaux francophones et germanophone (OBFG), Me Luc Maréchal, car on demande de plus en plus de transparence à l'avocat. Il doit pouvoir parler de lui pour montrer “son produit”, pour informer ses clients. Il définit ainsi le service rendu, le coût de ses prestations, ses spécialités… Dans cette perspective-là, on permet à l'avocat de se mettre en exergue. »

Le démarchage est différent. Il va au-delà de la publicité, même la plus agressive. « Le démarchage est effectivement interdit par l'Ordre. L'avocat ne peut donc solliciter d'initiative un nouveau client potentiel pour qui il n'intervient pas, » précise le président de l'OBFG.

Où s'arrête la publicité ? Quand commence le démarchage ? Le débat est lancé. Il pourrait d'ailleurs se poursuivre devant les instances disciplinaires du barreau. Soit sur plainte d'un client ou d'un autre avocat, soit à l'initiative du bâtonnier, Me Robert De Baerdemaeker. Celui-ci verrait alors s'il y a lieu d'ouvrir une enquête sur les faits et ensuite en évaluerait les résultats pour voir s'il y a lieu de les renvoyer devant le conseil de discipline.

« Un mandataire public, fraîchement élu pour le compte d'un parti autre que le PS, a connu une aventure étonnante. A peine installé, il a été contacté par plusieurs avocats proposant leurs services. En mettant en exergue les affinités politiques ou alors des recommandations. »

Cet exemple, que l'on nous a communiqué hier, illustre une pratique fort répandue tant dans le monde des avocats que parmi les élus. D'où la réflexion menée par l'OBFG, bien avant l'affaire Uyttendaele, sur certaines limites que l'on pourrait imposer aux avocats.

« Si un avocat est administrateur de société, peut-il également la représenter ? Si un avocat occupe une fonction politique, peut-il aussi représenter une institution publique ? L'Ordre des barreaux réfléchit à ces questions », ajoute Me Luc Maréchal, qui lance l'idée d'un appel d'offres que l'on pourrait instaurer dans les relations entre l'avocat et le politique.

Le président rappelle aussi une règle essentielle, celle de pouvoir choisir librement son avocat ; qui est valable aussi pour le client politique. Un choix qui implique cependant, et avant tout, le respect d'un critère de qualité.
Vos réactions

Arche de Zoé: les demandes de grâce transmises ce vendredi au président tchadien, selon Rama Yade

PARIS - La secrétaire d'Etat chargée des Droits de l'Homme Rama Yade a indiqué vendredi que la France transmettra "aujourd'hui" les demandes de grâce des six membres de l'Arche de Zoé au président tchadien Idriss Déby.

"Ces demandes ont été effectuées hier (jeudi NDLR), transmises à l'Elysée qui les transmet au ministère des Affaires étrangères (qui) aujourd'hui transmettra au président Déby", a précisé Rama Yade sur RTL.

Interrogée sur le délai de la grâce, la secrétaire d'Etat chargée des Droits de l'Homme a rappelé que "c'est une décision souveraine du président Déby (qui) lui appartient". "De la même manière qu'on ne sait pas quand il répondra, la décision lui appartient aussi quant à savoir s'il doit moduler la peine en fonction des personnes".

"Toutes ces modalités-là appartiennent souverainement au président Déby, et nous Français, nous ne pouvons pas moduler cette grâce dans un sens ou un autre", a souligné Rama Yade. "Que Déby soit un ami de la France oui, qu'il en soit un vassal non".

"On ne peut plus aujourd'hui se permettre d'imaginer comme avant qu'à chaque fois qu'un président africain doit prendre une décision, la France est derrière pour tirer les ficelles", a-t-elle commenté. "Cette Afrique-là, c'est terminé".

Quant aux informations de "La Croix" sur une intervention des troupes spéciales françaises au Tchad, la secrétaire d'Etat chargée des Droits de l'Homme a fermement démenti, expliquant que "le seul accord qui nous lie au Tchad est un accord de coopération technique, qui permet par exemple une intervention sanitaire, apporter secours, c'est ce que nous faisons par exemple avec l'évacuation des Français".

"A aucun moment, nous ne procédons à l'application d'un accord de défense qui n'existe pas. On est dans un point de vue purement technique", a-t-elle renchéri, tout en rendant hommage "à nos soldats qui ont fait un travail formidable (...) et ont fait preuve de grand professionnalisme".

Soulignant "la gestion remarquable de la crise par le président de la République", Rama Yade s'est félicitée qu'il n'y ait pas "eu un mort" côté français ni "de scandale". AP

Paris dément avoir soutenu militairement Déby dans le conflit

PARIS (Reuters) - Le gouvernement français dément que des unités spéciales de l'armée française aient pris part aux combats la semaine dernière à N'Djamena contre les rebelles, comme l'affirme le journal La Croix.

"Aucune force spéciale ni aucun soldat français n'ont été engagés dans les combats entre les forces gouvernementales et les forces rebelles", a dit à Reuters le général Christian Baptiste, porte-parole adjoint du ministère de la Défense.

"En revanche, ils ont mené des opérations de protection de ressortissants français mais aussi de la communauté internationale, ils ont été amenés à extraire des zone de combat un certain nombre de ressortissants et de diplomates de la communauté internationale", a-t-il ajouté.

La secrétaire d'Etat aux Droits de l'homme, Rama Yade, a elle aussi démenti les informations de La Croix.

"Si vous voulez me faire dire que les soldats français sont intervenus pour chasser les rebelles hors de N'Djamena, je vous réponds que non", a-t-elle dit sur RTL.

"A aucun moment nous ne procédons à l'application d'un accord de défense qui n'existe pas, on est dans un point de vue purement technique et rien de plus", a-t-elle ajouté.

Selon La Croix, des éléments du Commandement des opérations spéciales (Cos) auraient participé aux combats de N'Djamena pour chasser les rebelles qui sont parvenus aux abords du palais présidentiel d'Idriss Déby.

Le gouvernement français, qui entretient un millier de soldats au Tchad dans le cadre de l'opération Epervier, a démenti toute implication dans les affrontements.

Il a d'abord officiellement condamné sans intervenir l'assaut contre le régime Déby qualifié de légitime, et après le soutien apporté par l'Onu au président Déby, il a fait valoir qu'il serait à ses côtés.

La Croix a aussi affirmé que la France a fait au beau milieu de la crise livrer des munitions par la Libye, notamment pour les chars T-55 de fabrication russe qui ont permis à l'armée régulière de prendre le dessus.

Cette livraison aurait, selon La Croix, était effectuée après des conversations téléphoniques avec Nicolas Sarkozy le week-end dernier, où le président Déby aurait constaté qu'il était à court de munitions.

Les forces loyales au chef de l'Etat tchadien disent avoir repoussé l'offensive des rebelles et assure que ceux-ci se sont repliés à environ 600 km à l'est de la capitale.

Thierry Lévêque

Joie des Egyptiens à l'issue du match contre la Côte d'Ivoirre le 7 février 2008 à Kumasi au Ghana

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CAN 2008:Les Pharaons d'Egypte à dos d'Eléphants vers la finale contre les Lions indomptables du Cameroun déjà domptés par ces mêmes pharaons.

Après avoir atteint le ciel par la Guinée, la Côte d'Ivoire est propulsée sur terre par le Pharaon....Drogba impuissant:80783bb4fe85050a366465636ff878cc.jpg
CÔTE D'IVOIRE - EGYPTE : 1-4
Buts : Fathi (12e), Zaki (62e et 66e), Aboutrika (90e) pour l'Egypte. Keita (63e) pour la Côte d'Ivoire.

Ils s'étaient pourtant juré d'aller au bout. Auteurs d'un parcours en tout point remarquable jusque là, les Ivoiriens sont tombés de haut, jeudi à Kumasi, face à la forteresse érigée par les Pharaons. Pris à la gorge dès le premier quart d'heure car contraints de courir après le score, les joueurs de Gérard Gili n'ont jamais su trouver la bonne solution face au problème posé par des Egyptiens appliqués et disciplinés. Il faut dire que les hommes d'Hassan Shehata connaissaient la recette. Tombeurs des mêmes Ivoiriens il y a deux ans à l'ultime stade de la compétition, ils ont cette fois encore fait preuve d'une force collective déconcertante.

Dès les premières de jeu toutefois, la défense ivoirienne montra des signes de fébrilité inquiétante. Seul au deuxième poteau, Fathi en profita notamment pour lancer les siens (12e ; 1-0) avant que son gardien, Essam Al Hadari ne lui vole la vedette. Le portier égyptien, dans une forme éblouissante à pourtant 36 ans, a littéralement éc&oeliguré ses adversaires. Didier Drogba, bien placé pour le savoir, s'est en effet heurté à trois reprises sur cette muraille quasiment infranchissable (29e, 45e, 48e). La Côte d'Ivoire pousse mais c'est bien l'Egypte qui va doubler la mise grâce à Amr Zaki (62e ; 2-0), la réduction du score de Kader Keita (63e ; 2-1), aussi belle soit-elle, ne sera alors qu'un feu de paille.

Car Amr Zaki encore lui, va ensuite donner un peu d'ampleur à une défaite qui semblait visiblement inéluctable (66e ; 3-1). Beaucoup trop portés vers l'avant, abandonnant définitivement tout repli défensif, les Ivoiriens seront même punis dans les arrêts de jeu par Aboutrika (90e ; 4-1). Il n'en fallait pas plus pour que les tenants du titre remettent les choses en ordre. Tandis que les observateurs attendaient tous un duel entre le Ghana et la Côte d'Ivoire en finale, celle-ci opposera bien dimanche l'Egypte au Cameroun, pour le plus grand regret d'Eléphants sans défense. A trop vouloir se persuader qu'il faut gagner, on finit parfois par perdre. Proverbe à méditer...

LA DECLA : Gérard Gili (sélectionneur de la Côte d'Ivoire)

"La sortie de mon gardien (Barry sur blessure) n'est pas la raison pour laquelle nous avons perdu. Cela m'a seulement empêché d'effectuer un autre changement. On a simplement connu un jour sans. Ce n'était pas notre jour. On ne s'attendait pas à perdre par une si grande marge mais les Egyptiens ont très bien joué."
Hugues SIONIS / Eurospo

jeudi, 07 février 2008

Nicolas Sarkozy : une plainte pour faux, usage de faux et recel contre le site nouvelobs.com...

medium_sarko2.jpg Le président de la République Nicolas Sarkozy a déposé jeudi une plainte à l'encontre du Nouvelobs.com pour avoir fait état d'un SMS adressé, selon ce site, à son ex-femme Cécilia Sarkozy. Son avocat, Me Thierry Herzog, précise que cette plainte vise les faits de « faux, usage de faux et recel » après la parution du 6 février 2008, à 12h40, d'un article sous le titre « L'obsession de Cécilia », qui expliquait que le chef de l'Etat aurait envoyé à son ex-épouse, huit jours avant son mariage avec Carla Bruni, un SMS indiquant : « Si tu reviens, j'annule tout. » Me Herzog a expliqué que la qualification de faux se justifie dans le code pénal par toute altération de la vérité. L'article visé par la plainte était toujours visible sur le site Internet - une entité distincte du magazine Nouvel Observateur -, ce soir à 19h. Affaire à suivre...

Les lions indomptables du Cameroun en finale de la CAN 2008

Ils éliminent les blacks stars du Ghana pays organisateur par 1 but à 0

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LUTTE CONTRE LES MUTILATIONS GENITALES FEMININES - L’arme de la sensibilisation

La Journée internationale de lutte contre les mutilations génitales féminines a été célébrée hier, mercredi 06 février, par la communauté mondiale. Un moment privilégié de plaidoyer pour rappeler aux politiques et aux populations les engagements pris pour l’abandon de ces « agressions physiques » qui touchent des centaines de millions de femmes et surtout pour redynamiser la dimension sensibilisation dans la lutte contre les Mgf .
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150 millions de femmes dans le monde souffrent tout le long de leur vie, des conséquences physiques et psychiques des mutilations génitales féminines (Mgf). Ces violences qui constituent une grave atteinte à l’intégrité des femmes sont pratiquées avant tout dans les pays d’Afrique du Nord-Est et de l’Ouest.

En Egypte et en Somalie, mais aussi en Guinée et au Mali, plus de 90% des femmes sont excisées. Dans d’autres pays par contre, l’excision se limite à des groupes ethniques ou à des régions précis. C’est notamment le cas dans les pays du Proche-Orient, en Inde, en Indonésie et en Malaisie. En dépit de fortes résistances sociales rencontrées dans certaines contrées du monde, il importe de noter cependant que, grâce à l’implication de la communauté mondiale, la situation s’est relativement améliorée dans certains pays d’Afrique, comme au Burkina Faso où la proportion de femmes mutilées est passée en une dizaine d’années de deux tiers à un peu moins de la moitié. Malheureusement, les zones rurales continuent la zone de prédilection des mutilations génitales féminines pour différentes raisons liées à la socioculture, aux us et coutumes.

Au niveau mondial, la lutte contre les Mgf continue de retenir l’attention de toute la communauté internationale. C’est ainsi que la Journée internationale de lutte contre les mutilations génitales féminines a été célébrée hier avec beaucoup d’engagement de la part des institutions internationales et des organisations civiles dans l’optique d’endiguer ce phénomène fortement préjudiciable au développement physique, psychique et moral des femmes. Surtout dans la variante excision qui touche dans le monde quelque 03 millions de filles chaque année, selon l’Unicef. Pour cette année, la journée internationale contre les Mgf, célébrée ce mercredi, a été axée sur la thématique du renforcement de partenariat avec les médiats autour de la tolérance zéro de l’excision chez les femmes.

Toute chose qui est expressive de la place centrale accordée à la sensibilisation dans les stratégies d’endiguement des Mgf. Au Sénégal, la démarche revêt un caractère particulier d’autant que l’excision, ancrée dans les traditions depuis la nuit des temps, reste encore une nébuleuse malgré les déclarations de bonne foi énoncées au niveau local par certaines communautés en faveur de l’abandon effectif de la pratique. Pour preuve, dans certaines régions du Sénégal comme Kolda et Matam, le taux de femmes ayant été excisées continue encore de culminer respectivement à 94 % et 93% alors que Tambacounda reste figé à un taux de prévalence de 86%.

Auteur: Moctar DIENG

22ÈME ANNIVERSAIRE DE LA DISPARITION DE CHEIKH ANTA : Grandeur d’un homme à dimensions multiples

Vingt-deux ans déjà que Cheikh Anta Diop n’est plus. Ce savant sénégalais qui a donné son nom à l’Université de Dakar vit le jour en 1923 dans un petit village du Sénégal, Caytou dans la région de Diourbel. Intellectuel, chercheur et homme politique, il a oeuvré pour le retour de la conscience historique de l’Afrique. Dans ses thèses qui ont remis en cause la recherche naguère consacrée, il a toujours soutenu l'antériorité de la civilisation africaine.
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Cheikh Anta s’est battu durant son existence pour rendre à l’Afrique le rôle que l’Occident lui a volé dans la civilisation universelle. Il a lutté contre "la vision d'une Afrique anhistorique et atemporelle, dont les habitants, les Nègres, n'ont jamais été responsables, par définition, d'un seul fait de civilisation, s'impose désormais dans les écrits et s'ancre dans les consciences". Il a développé beaucoup de thémes. Le premier est "l'origine de l'homme et ses migrations".
Par là, il a révélé que l’Afrique reste le berceau de l’humanité. Ainsi, il a tracé le processus de différentiation biologique de l’humanité, de sémitisation, et l'identification des grands courants migratoires et la formation des ethnies africaines. Le deuxième thème reste la parenté qui existe entre l’Egypte ancienne et l’Afrique noire. Il a commencé par le peuplement de la vallée du Nil, en passant par la genèse de la civilisation égypto-nubienne, la parenté linguistique, la parenté culturelle et pour finir sur les structures socio-politiques. "L'apport de l'Afrique à la civilisation" ce thème était celui de sa conférence de Niamey. Il a rendu à l’Afrique ce qui lui revient de droit et que l’histoire lui a refusé. Il s’agit : "De la métallurgie, l'écriture, les sciences (mathématiques, astronomie, médecine...), les arts et l'architecture, les lettres, la philosophie, les religions révélées". Pour Cheikh Anta, "l'Égypte marque le début de la civilisation".
A l’en croire, "tous les savants de l’Occident avant Jésus ont fait l’école de l’Egypte à savoir Pithagore, Thales, Archimède, Platon, Socrate" pour ne citer que ces derniers. Malheureusement, ces derniers n’ont pas été reconnaissants car dans leurs écrits, ils n’ont pas eu la latitude de mentionner leur source. C'est dans ce contexte hostile et obscurantiste que Cheikh Anta Diop, par une investigation scientifique méthodique, a remis en cause les fondements même d'une certaine recherche occidentale relatifs à la genèse de l'humanité et de la civilisation. La renaissance de l'Afrique était au centre de ses positions scientifiques. "La restauration de la conscience historique, m'apparaît comme une tâche incontournable à laquelle je consacrerai ma vie" a-t-il affirmé. Contre vents et marées, Cheikh a résisté et a réussi à se faire entendre. Lors d'une de ses conférences à Niamey en 1984, dans une salle remplie d’Africains, il leur a fait comprendre qu’au-delà "du berceau de l’hamanité", ils sont les précurseurs de "la civilisation universelle". Il a servi des réponses aux historiens de l’Occident. C’est le cas du Britannique Arnold Toynbee qui disait que "l'Afrique noire ne constitue pas un champ historique intelligible".
A ce dernier s’ajoute l'anglo-saxon Basile Davidson avec sa question : "Le Noir est-t-il un homme sans passé ?" Pour Cheikh Anta, c’est l’homosapien-sapien qui a traversé le détroit de Gibraltar pour répandre sa civilisation en Europe. Il a rendu compte de l'évolution des peuples noirs africains, dans le temps et dans l'espace. Pas n’importe comment. Il a respecté l’ordre des choses depuis le début de l’humanité jusqu’à la rencontre des civilisations.

Intellectuel, chercheur et homme politique

Le Pr. Cheikh Anta Diop a publié plusieurs oeuvres majeures dont "Nations nègres et culture" en 1954, "l’Unité culturelle de l’Afrique noire" en 1959, "Parenté génétique de l’Egyptien pharaonique et des langues négro-africaines" en 1977. Chercheur, il a fondé en 1966 un laboratoire de datation des échantillons archéologiques par la méthode du radiocarbone, en collaboration technique avec le laboratoire de Gif-sur-Yvette du Commissariat à l’Energie atomique (France).
Comme homme politique et adversaire de l’ancien président Léopold Sédar Senghor, il a créé successivement trois formations politiques : le Bloc des masses sénégalaises (BMS) en 1961, le Front national sénégalais (FNS) en 1963 et le Rassemblement national démocratique (RND) en 1976.

Auteur: Charles Malick SARR