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mardi, 26 février 2008

Les "excuses" de Sarkozy ont été ajoutées, dit Le Parisien

PARIS (Reuters) - L'esquisse de mea culpa du président Nicolas Sarkozy pour les insultes proférées au Salon de l'agriculture a été insérée par l'Elysée dans l'entretien original que publie Le Parisien, a déclaré le directeur de la rédaction du quotidien, Dominique de Montvalon.

"J'aurais mieux fait de ne pas lui répondre", dit Nicolas Sarkozy dans cette interview, qui a été "amendée et corrigée" et transmise au journal lundi en fin de soirée par l'Elysée.

"Cette phrase n'a pas été prononcée" devant le panel de lecteurs du Parisien qui a interrogé le chef de l'Etat, a expliqué Dominique de Montvalon sur Canal+.

"Ils retrouvent dans le journal quelque chose que le président n'a pas dit, qu'ils n'ont pas entendu", a-t-il ajouté.

Dominique de Montvalon a précisé que Le Parisien publierait mercredi la version non amendée de l'entretien, qui s'est déroulé lundi matin à l'Elysée.

Selon l'Elysée, interrogé mardi par Reuters, "Nicolas Sarkozy ne l'a peut-être pas dit sous cette forme-là" et "cela a été remis en forme à la relecture". On insiste, de même source, sur un "état d'esprit" concordant avec les propos publiés.

Lundi soir, "nous étions quasiment en dehors des délais de bouclage" quand la nouvelle version est arrivée au journal, a précisé Dominique de Montvalon pour expliquer la publication in extenso. La rédaction en chef a un temps envisagé de ne pas publier le texte ou de publier "en parallèle" les deux versions, sur papier et sur le site internet du journal.

Il est parfois difficile de "savoir choisir entre deux solutions dont aucune n'est excellente", a-t-il fait valoir.

Dominique de Montvalon a précisé que le rendez-vous à l'Elysée avait été pris la semaine dernière, soit avant la visite au Salon de l'agriculture, où Nicolas Sarkozy a insulté un visiteur qui refusait de lui serrer la main, lui disant "Casse-toi alors ! Pauvre con !".

"Il est difficile, même quand on est président de ne pas répondre à une insulte. J'ai sans doute mes qualités et mes défauts", a dit le chef de l'Etat lundi aux lecteurs du Parisien, selon des propos retranscrits dans le journal.

"Ce n'est pas parce qu'on est président qu'on devient quelqu'un sur lequel on peut s'essuyer les pieds", formait le reste de la réponse initiale. La phrase "Cela étant, j'aurais mieux fait de ne pas lui répondre" a été ajoutée, selon Dominique de Montvalon.

"Entre la version finale que nous publions, qui est arrivée hier soir au-delà de 23h00, et les propos (du matin) il y a au minimum un écart", a constaté Dominique de Montvalon.

"On ne sait pas si on doit dire (qu'il y a eu) une prise de conscience que la situation née de la vidéo appelait de la part du président une forme plus nette d'excuse ou de regret mais effectivement ce n'est pas les propos tenus", a-t-il ajouté.

Laure Bretton

* Envoyer cette dépêche par mai

lundi, 25 février 2008

L'UMP dénonce les effets d'un "lynchage" contre Nicolas Sarkozy

PARIS (Reuters) - L'UMP dénonce un lynchage du président Nicolas Sarkozy de la part d'une "coalition des perdants" et d'un "syndicat des aigris".

L'incident qui a opposé samedi le chef de l'État et un visiteur du Salon de l'agriculture est le résultat de cette "campagne de lynchage" et de "chasse à l'homme", a déclaré le porte-parole du parti majoritaire, Yves Jégo.

"Touche-moi pas ! Tu me salis", lui a lancé ce visiteur, en refusant de lui serrer la main. "Casse-toi, alors, pauvre con !" a répliqué le chef de l'État, selon un enregistrement vidéo de cette rencontre furtive saisie dans la bousculade.

"La réaction du président de la République est une réaction humaine", a dit Yves Jégo lors de son point de presse hebdomadaire. "Il a fait en sorte d'être compris de son interlocuteur."

"Voilà ce qui arrive quand on assiste à ce à quoi on a assisté depuis quelques semaines, une forme de lynchage de la personne du président de la République", a-t-il ajouté.

"On incite à toutes les dérives, on incite à toutes les outrances", a-t-il ajouté. "C'est sans doute le signe effectivement que la campagne savamment orchestrée depuis quelques semaines a porté ses fruits et qu'un certain nombre de Français peuvent se croire tout permis."

Le porte-parole de l'UMP a justifié la réaction de Nicolas Sarkozy, qui s'était déjà querellé il y a quelques mois avec un marin-pêcheur, lors d'une visite au Guilvinec, en Bretagne.

"On ne bouscule pas le chef de l'État en le tutoyant sans penser qu'il y aura une réaction", a souligné le porte-parole de l'UMP. "Ce qui est grave, c'est qu'un Français éprouve le besoin de bousculer le chef de l'État et de le tutoyer."

"Nicolas Sarkozy est tel qu'il est. C'est un homme qui a du caractère, qui est un homme entier, qui ne se laisse pas faire", a ajouté Yves Jego.

Il s'en est pris à la "coalition des perdants" et au "syndicats des aigris", qui cherchent selon lui à créer "à chaque occasion des polémiques artificielles".

Il y a, a insisté le porte-parole de l'UMP, "une volonté de lyncher le chef de l'État, de l'abattre, dans laquelle se sont engouffrées toutes les forces les plus rétrogrades de ce pays", qui ont trouvé là "un bon prétexte pour essayer de solder leur bile, voire leur haine, vis-à-vis de celui qui a gagné les élections" de l'an dernier.

La chute de popularité de Nicolas Sarkozy dans les sondages traduit le fait que "cette politique d'attaque massive a marqué des points dans l'opinion", a poursuivi Yves Jego.

"Nous sommes mobilisés, nos militants sont mobilisés, nos cadres sont mobilisés, nos élus sont mobilisés pour dire ça suffit (...) Il faut cesser cette chasse à l'homme qui n'a pas de sens et qui n'est fondée que sur une volonté perverse d'un petit nombre d'essayer de se venger de ce que le suffrage universel ne leur a pas apporté", a-t-il ajouté.

Emmanuel Jarry

Cameroun:La video qui fait mal au pouvoir de Yaoundé

ed7db7c4ec38df1bbcd9e3c76c2ef11c.jpg Le Meeting du Nationaliste Mboua Massock empêché par les forces de l'ordre, Equinoxe Télévision scellée. La chaîne Equinoxe Tv doit certainement avoir dans ses programmes diffusé des éléments qui n'ont pas plu au régime au gouvernement à l'instar de la récente manifestation du Premier prix moumié de la Résistance le 16 février dernier

L'insulte de Sarkozy est "un geste d'agacement", dit Pécresse

PARIS (Reuters) - L'insulte lancée par Nicolas Sarkozy à un homme au Salon de l'agriculture est un simple "geste d'agacement" qui ne met pas en cause le président de la République, selon la ministre de l'Enseignement supérieur, Valérie Pécresse.

"C'est un geste d'agacement dans une bousculade et il ne faut pas en faire une polémique", a-t-elle déclaré lundi sur Canal +.

"C'est pas un agacement d'un instant qui permet de porter un jugement ni sur la personnalité ni sur l'attitude d'un chef de l'Etat", a ajouté la ministre.

Le premier secrétaire du Parti socialiste, François Hollande, a accusé Nicolas Sarkozy de "manquer à tous ses devoirs" de président.

Mais pour Valérie Pécresse, "les hommes politiques sont des hommes comme les autres, ils ont une sensibilité".

Une scène diffusée samedi sur le site internet du quotidien Le Parisien montre Nicolas Sarkozy s'énerver lorsqu'un homme refuse de lui serrer la main en lui disant "tu me salis". "Casse-toi alors! Pauvre con va...", lui a alors répondu le chef de l'Etat.

Jean-Baptiste Vey

Nicolas Sarkozy accusé d'affaiblir la fonction présidentielle

PARIS (Reuters) - L'opposition a accusé Nicolas Sarkozy d'affaiblir la fonction présidentielle après son bras de fer institutionnel sur la rétention de sûreté et l'insulte lancée à un visiteur du Salon de l'agriculture.

Plus de 700.000 personnes ont regardé la vidéo diffusée dans la nuit de samedi à dimanche sur le site du Parisien.fr et qui montre le chef de l'État en train de qualifier de "pauvre con" un homme qui refuse de lui serrer la main.

Le premier secrétaire du Parti socialiste, François Hollande, a jugé "insupportable" que "le président ne soit pas exemplaire", soulignant qu'il n'est pas "un citoyen comme les autres."

"C'est à force de manquer à tous ses devoirs que Nicolas Sarkozy connaît finalement la désaffection populaire", a-t-il dit sur Canal+, par allusion à la chute libre du chef de l'État dans les sondages.

Auparavant, responsables de gauche et syndicats de magistrats avaient dénoncé d'une même voix un "coup de force" et une "dérive grave" de Nicolas Sarkozy sur l'application d'une loi controversée sur la rétention de sûreté.

Deux anciens gardes des Sceaux socialistes, Robert Badinter et Elisabeth Guigou, ont mis en garde contre un "tournant très grave" dans le droit français.

Des dirigeants de l'UMP, comme Bernard Accoyer, ont dénoncé pour leur part une "polémique artificielle" à deux semaines des élections municipales.

DÉCISIONS SANS APPEL

"Il ne saurait être question d'une remise en cause du fonctionnement de nos institutions, ni des décisions du Conseil constitutionnel, qui sont sans appel", a affirmé le président de l'Assemblée nationale dans un communiqué.

Le ministre de l'Immigration, Brice Hortefeux, a défendu la langage de Nicolas Sarkozy, jugeant, sur BFM, que "les hommes politiques ne sont pas des carpettes sur lesquelles on doit s'essuyer les pieds".

"On ne peut laisser le président seul au front", a déclaré de son côté Jean-Pierre Raffarin.

Invité sur Europe 1, l'ancien premier ministre a estimé que l'UMP et le gouvernement se devaient de "protéger" le chef de l'État, cible de toutes les attaques.

Nicolas Sarkozy a demandé au premier président de la Cour de cassation de lui faire des propositions pour rendre applicable immédiatement la rétention de sûreté, censurée partiellement par le Conseil constitutionnel.

Disant agir au nom des victimes, qu'il faut défendre contre les "monstres", le président de la République s'est défendu de chercher à contourner le Conseil constitutionnel, dont les décisions s'imposent à tous.

La loi permettant la détention illimitée après la prison de criminels supposés dangereux a été validée dans son principe mais les Sages en ont fortement limité l'application.

Ils ont notamment censuré la rétroactivité de la rétention de sûreté, qui vise les criminels jugés dangereux, à l'issue de leur incarcération.

Pour l'UMP, les "cris d'orfraies" de l'opposition relèvent de la "caricature de la politique politicienne."

Nadine Morano, porte-parole de l'UMP, a accusé le Parti socialiste de "se ranger du côté des assassins" et d'oublier les victimes.

"Trop, c'est trop. En déclarant que le Parti socialiste se met du côté des assassins, Nadine Morano, elle, se range clairement du côté de la bêtise", a répliqué Julien Dray, porte-parole du PS.

Le maire socialiste de Paris, Bertrand Delanoë, a appelé Nicolas Sarkozy à se ressaisir.

"Je ne soupçonne absolument pas Nicolas Sarkozy de pensée factieuse, je dis simplement: 'il exagère et il faut qu'il revienne à un état d'esprit qui doit être plus rassembleur'", a-t-il déclaré sur Radio J.

Jean-Marc Ayrault, président du groupe PS à l'Assemblée nationale, a, lui, déploré une "stupéfiante atteinte à l'État de droit, dont le président est censé être le gardien."

Le président du Front national, Jean-Marie Le Pen, a durement critiqué la désinvolture de Nicolas Sarkozy, qui, selon lui, fait l'erreur de se croire toujours en campagne électorale.

"Ca fait plus Tintin que de Gaulle", a-t-il lancé au Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI.

Gérard Bon

dimanche, 24 février 2008

Marche massive du Hamas vers Israël

Un porte-parole de l'armée a indiqué que celle-ci était "prête à faire face à toute manifestation qui serait organisée par les Palestiniens".
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L'armée israélienne se prépare à faire face à une marche d'une foule de Palestiniens de la bande de Gaza vers le territoire israélien comme celle qui a eu lieu récemment vers l'Egypte, a indiqué dimanche la radio militaire.

Selon la radio, les islamistes du Hamas, qui ont pris le pouvoir dans la bande de Gaza en juin dernier, envisagent d'organiser une telle marche pour protester contre le blocus économique imposé depuis le 17 janvier par Israël à la bande de Gaza en riposte aux tirs palestiniens de roquettes.

Le quotidien Haaretz a pour sa part indiqué que les responsables israéliens redoutent que l'armée soit contrainte de réprimer durement les Palestiniens participant à une telle marche et de faire de nombreuses victimes parmi la foule qui y participerait. Un porte-parole de l'armée a indiqué que celle-ci était "prête à faire face à toute manifestation qui serait organisée par les Palestiniens", sans donner plus de précision.

Pendant dix jours, jusqu'au 3 février, plusieurs centaines de milliers de Palestiniens s'étaient rués sans contrôle en territoire égyptien pour se ravitailler en passant par des brèches ouvertes à l'aide d'explosifs et de bulldozers dans le mur marquant la frontière. Ces passages avaient finalement été refermés par l'Egypte et le Hamas. Depuis, des désaccords persistent sur la façon dont la frontière doit être gérée.

Rétention de sûreté: Delanoë appelle Sarkozy à se ressaisir

PARIS (Reuters) - Bertrand Delanoë a appelé dimanche Nicolas Sarkozy, dont il dénonce la "désinvolture", à se ressaisir après le tollé provoqué par sa décision de saisir la Cour de cassation sur la rétention de sûreté.

"Je ne soupçonne absolument pas Nicolas Sarkozy de pensées factieuses, je dis simplement il exagère et il faut qu'il revienne à un état d'esprit qui doit être plus rassembleur", a déclaré le maire socialiste de Paris sur Radio J.

"Je ne le prends ni pour un putschiste, ni pour un homme d'extrême droite. Par moments, il a des côtés un peu aventurier", a-t-il ajouté.

Pour Bertrand Delanoë, la démarche du chef de l'Etat, qui se met "au-dessus de la parole constitutionnelle", est "une désinvolture vis à vis de la République."

Il a souligné que la décision du Conseil constitutionnel s'impose à tous et que Nicolas Sarkozy, s'il n'est pas satisfait, peut soit réformer la constitution, soit rechercher d'autres solutions.

Après la censure partielle de la rétention de sûreté par le Conseil constitutionnel, Nicolas Sarkozy a demandé au premier président de la cour de Cassation de lui faire des propositions permettant de rendre cette mesure applicable immédiatement.

Des dirigeants de l'opposition ont évoqué une forme de coup d'Etat.

Gérard Bon

samedi, 23 février 2008

RFA: Siemens veut supprimer environ 3.000 emplois

Le groupe industriel allemand Siemens veut se séparer de près de la moitié des 6.200 employés de sa division Siemens Enterprise Networks (SEN) en Allemagne en raison de coûts trop élevés, indique le quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ), sans citer de sources. Siemens avait annoncé en juin 2006 chercher un repreneur pour Enterprise Networks, un segment qui concerne les équipements de téléphonie pour les entreprises et qui emploie 17.500 personnes dans le monde. Le groupe essaie maintenant de le rendre plus attrayant pour un acquéreur. Les projets exacts doivent être annoncés mardi. Les coûts de SEN sont de 30 à 40% supérieurs à ceux de ses principaux concurrents et les employés gagnent en moyenne 80.000 euros par an alors que 60.000 euros sont habituels pour la branche. En août dernier, Siemens avait annoncé la suppression de 600 des 6.200 emplois de Enterprise Networks en Allemagne. (PRS)

© BELGA

Mobilisation pour Betancourt, "au bout du rouleau", après 6 ans de captivité

PARIS (Reuters) - L'ex-otage colombienne Consuelo Gonzalez s'est déclarée optimiste quant à la libération d'autres personnes prisonnières des Farc, comme Ingrid Betancourt.


"Avant ma libération, j'étais très sceptique quant à des gestes de bonne volonté de la part des Farc, je croyais leur radicalité inamovible. Aujourd'hui je suis certaine qu'il y aura d'autres otages libérés et qu'Ingrid en fera partie", a dit la parlementaire lors d'une conférence de presse à Paris.

Consuelo Gonzalez a été libérée par les Forces armées révolutionnaires de Colombie le 10 janvier, après plus de six ans de captivité, dont un semestre en compagnie de la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt.

"La seule façon pour eux de retrouver la liberté, c'est un geste de bonne volonté ou un accord humanitaire", a-t-elle dit à propos des otages encore aux mains des rebelles, parmi les lesquels figurent de nombreux policiers et militaires.

"C'est une course contre la mort. Si nous ne sommes pas rapides, beaucoup ne vont pas tenir", a-t-elle souligné.

Assise à ses côtés, Mélanie Delloye, la fille d'Ingrid Betancourt, a redit son espoir d'une libération prochaine des otages grâce à une mobilisation de la communauté internationale.

"En ce moment, j'ai espoir parce que je sais que les choses peuvent avancer", avait-elle déclaré dans la matinée lors du lancement de deux journées d'action à l'occasion des six ans de captivité de sa mère.

"Il y a clairement un changement d'attitude de la part des Farc, il y a clairement un engagement très fort de la part du gouvernement français, de la Suisse, de pays sud-américains comme le Venezuela et le Brésil. Tout ça peut provoquer un climat favorable", avait-elle ajouté.

Melanie Delloye, son frère Lorenzo, leur père Fabrice Delloye et Consuelo Gonzalez seront reçus samedi par le président Nicolas Sarkozy à l'Elysée, à 18h00, annonce la présidence de la République dans un communiqué.

"EN PLEINE LUMIÈRE, ON NE TUE PAS"

Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, était mercredi et jeudi au Venezuela et en Colombie pour réaffirmer "l'urgence d'une solution humanitaire."

Il a déclaré à Bogota que le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pourrait aider à conclure un accord de libération des otages.

En France, la famille d'Ingrid Betancourt et ses comités de soutien ont lancé deux jours d'actions avec un concert vendredi soir et une chaîne humaine samedi, date du sixième anniversaire de l'enlèvement d'Ingrid Betancourt.

Ses proches insistent sur le fait que les otages semblent être dans un état psychologique et physique déplorable.

La diffusion en novembre et décembre de preuves de vie de plusieurs otages, dont une vidéo et une lettre d'Ingrid Betancourt, qui apparaît extrêmement amaigrie et au bord du désespoir, a bouleversé les familles et l'opinion.

Des portraits d'Ingrid Betancourt et de plusieurs otages ont été affichés à l'Assemblée nationale. Un collectif d'une centaine d'artistes a affrété un ancien bus londonien rouge qui doit sillonner la capitale pendant deux jours avec, sur ses flancs, le message : "Sauvons Ingrid Betancourt, vite !"

"Si Consuelo est là, c'est parce que nous avons crié 'Ingrid, Ingrid'", a souligné l'écrivain Marek Halter lors de la conférence de presse. "Si vous parlez d'un otage ou d'un prisonnier politique, vous le protégez, c'est comme ça. On tue à l'aube, en pleine lumière on ne tue pas", a-t-il ajouté.

"Si on libère Ingrid Betancourt, si on la sauve, cela voudra dire que l'opinion publique peut atteindre partout, jusqu'au fond de l'enfer, des preneurs d'otages inhumains, les influencer et les forcer à libérer", a renchéri le philosophe André Glucksmann.

Gérard Bon et Elizabeth Pineau

vendredi, 22 février 2008

Gaullisme ne rime pas avec Sarkozy...il y a fausse note dans la musique

PARIS (Reuters) - En chute libre dans les sondages, critiqué jusque dans sa majorité pour son style et certaines de ces initiatives, Nicolas Sarkozy s'est octroyé un brevet de gaullisme, lors de l'inauguration d'un mémorial audiovisuel en hommage au général Charles de Gaulle.

Le président de la République a inauguré en compagnie de son prédécesseur Jacques Chirac cet "Historial Charles de Gaulle" - un espace installé sous les Invalides autour d'une salle de projection à écran panoramique, dédié à la vie et la carrière du chef de la France Libre et fondateur de la Ve République.

Quelques figures historiques du gaullisme étaient là, comme l'ancien ministre de l'Intérieur Charles Pasqua, ainsi que l'amiral Philippe de Gaulle, fils du général.

Parmi les invités, plusieurs centaines de collégiens, dont certains venus de Neuilly, fief électoral de Nicolas Sarkozy, avaient pris place dans la cour des Invalides pour écouter le discours du chef de l'Etat.

Leur brouhaha n'a guère cessé pendant l'allocution du chef de l'Etat, qui a longuement évoqué la vie et la carrière du général de Gaulle et annoncé qu'il irait se recueillir "chaque année" sur le plateau des Glières, haut lieu de la résistance à l'occupant nazi pendant la Seconde guerre mondiale.

"Le gaullisme n'a jamais été une idéologie, le gaullisme n'a jamais été une religion", a déclaré Nicolas Sarkozy. "Mais cet homme qui voulait que la politique se fit toujours à partir des réalités et des circonstances disait aussi : 'si j'entends marcher librement, je ne marche pas pour autant au hasard'. Que cette phrase puisse inspirer chacun d'entre nous."

SOURCE D'INSPIRATION

Le chef de l'Etat s'est efforcé de démontrer que le général de Gaulle était toujours une source d'inspiration pour lui.

Lui qui s'oppose à toute "repentance" et se veut pragmatique, il a ainsi souligné que le fondateur de la Ve République n'avait pas une "vision nostalgique" de l'histoire et n'était pas un "conservateur".

Le général de Gaulle fut "le premier à comprendre la nécessité de l'ouverture pour rassembler les Français", a estimé Nicolas Sarkozy, qui a lui même fait de l'ouverture politique un principe de gouvernement.

Le gaullisme, a-t-il ajouté, c'est "l'alliance de l'ordre et du mouvement" - un slogan qu'il s'efforce aussi de faire sien.

Il a cependant estimé que le "rendez-vous entre la jeunesse et le général de Gaulle" avait été manqué en 1968, année des grandes révoltes estudiantines.

"Ce n'est pas le moindre des paradoxes de l'histoire de notre pays que d'avoir unanimement célébré la mémoire du grand homme alors que tout au long de son existence sa légitimité fut contestée", a souligné Nicolas Sarkozy.

"En voulant restaurer l'Etat dans son autorité, dans sa dignité, dans son prestige, le général de Gaulle n'a jamais craint de dresser contre lui tout au long de sa vie tous les corporatismes, tous les conservatismes, tous les clientélismes. Et à force, ils finissent par gagner", a-t-il ajouté.

"La seule question qui se pose est de savoir si nous serons à la hauteur de ceux qui nous ont transmis le flambeau, la seule question qui se pose c'est si nous saurons faire de nos vies quelque chose d'aussi utile que ce qu'ils ont construits", a conclu le chef de l'Etat.

"Ils nous ont laissé un pays libre, un pays fort. Ce n'est pas inscrit dans le marbre. Un pays libre et un pays fort ça se mérite", a-t-il ajouté.

"Ça fait jamais que 35 ans que je me suis engagé dans la vie politique et toujours dans le mouvement gaulliste et donc, bien sûr, c'est une source (d'inspiration)", a confié un peu plus tard Nicolas Sarkozy à des journalistes, après la cérémonie.

Emmanuel Jarry

Dakar: Les homosexuels s'exilent

32da393a48307cc6f03c6abef2533d95.jpgPAPE MBAYE EN GAMBIE, SERIGNE MBAYE A DUBAI, ADY SECk DIT «THIATE» AU MALI : Les «goordjiguen» s’exilent !

Ils vont manquer à nos «driankés»! Depuis la semaine dernière, les homosexuels, qui avaient défrayé la chronique, ont, dans la discrétion, quitté Dakar, où planait, comme nous le disions, une homophobie ambiante, qui est montée crescendo, depuis la marche sauvagement réprimée des Imams, suivie, hier, par la sortie musclée de Latif Guèye (voir par ailleurs). Selon des sources sûres, conformément aux promesses qu’il avait faites dans la presse, Pape Mbaye, après avoir vendu son véhicule, s’est exilé en Gambie ! Une destination qu’il connaît très bien, puisqu’il est hébergé au pays de Yaya Jammeh par une de ses très riches connaissances du nom de Néné Diallo. Et s’il évitait les boîtes de nuit dakaroises, après l’éclatement de l’affaire dite du mariage d’homosexuels à «Petit Mbao», ce n’est plus le cas en Gambie. En effet, vingt-quatre heures après son arrivée dans ce pays, Pape Mbaye a été aperçu, en compagnie de Serigne Mboup, dit «Ibrahima» (qui était recherché par la Dic), ainsi qu’un autre de leurs «amis», dans une boîte de nuit, qui a pignon sur rue à Banjul. «Ils se sont beaucoup défoulés lors de la soirée», renseigne cette source.

De son côté, Serigne Mbaye, alpagué en même temps que Pape Mbaye par les éléments de la Dic, a quitté le territoire national. Destination : Dubaï, où il a ses entrées. Ce dernier, qui a récemment essuyé un coup de froid, lors du baptême des Kama, connaît bien cette destination, ès qualité de commerçant. Il effectuait de multiples déplacements à Dubaï, d’où il ramenait, souvent, de la marchandise destinée, pour la plupart, à la gent féminine. Ady Seck, dit «Thiate», qui a, aussi, dormi dans les cellules du commissariat du Port, a quitté la capitale sénégalaise pour le Mali. Cet «exil» des «goordjiguen» (leurs proches disent qu’ils ont quitté le territoire national pour se reposer), était prévisible. En effet, à deux reprises, Pape Mbaye avait failli se faire lyncher. La première fois, c’était à Gibraltar, lors du mariage d’une de ses amies, en l’occurrence, M.Sané. Cette dernière, tout en lui offrant de l’argent, lui avait, vivement, conseillé de ne pas venir au mariage pour des raisons de sécurité. Ignorant royalement ces sages recommandations, Pape Mbaye a échappé, de justesse, à la furie de la foule, grâce à la vigilance du chauffeur de taxi, qui le conduisait. La deuxième fois, qu’il l’a échappé de peu, c’était à quelques mètres de l’agence Sgbs de Centenaire. Là également, il était venu prendre part à une cérémonie.

Auteur: las.sn

Anderlecht l'a fait et en route pour les 8ième ...qu'importe le prochain adversaire

COMME en 2002, Anderlecht a méritoirement éliminé les Girondins de Bordeaux en forçant un match nul 1-1. En huitièmes de finale, place au Bayern Munich !
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Pour la première fois depuis quatre ans, un club belge jouera un huitième de finale de Coupe d’Europe. A l’époque, c’était le Club brugeois qui fut éliminé, à ce stade de la compétition par… Bordeaux.

Et hier soir, c’est là, dans un parc Lescure à moitié vide malgré des tickets proposés à 9 euros, qu’Anderlecht a forcé sa qualification pour le prochain tour, où il retrouvera le prestigieux Bayern Munich de Daniel Van Buyten.

Pour le Sporting, c’était en fait un examen de maturité après un retour en forme depuis la reprise, un regain incontestable, certes, mais qui demandait confirmation. On voulait en effet voir ce que les Mauves avaient vraiment dans le ventre, à l’extérieur, et face à une formation a priori bien plus forte qu’elle et touchée dans son orgueil au match aller, même si les Girondins ont, une nouvelle fois, laissé leurs stars (Cavenaghi, Micoud) sur le banc.

Et on a vu. On a vu un Anderlecht secoué en début de match par la vivacité française et un niveau technique qu’on ne connaît évidemment pas sur les pelouses de D1, mais si le Sporting éprouvait, dans les premières minutes, les pires difficultés à garder le ballon, Bordeaux n’a jamais inquiété Zitka. Et au fil des minutes, les Bruxellois ont donc pris confiance. Avec, surtout, un but en or, venu du pied gauche de Thomas Chatelle, peu après la demi-heure. Le but que les Mauves étaient venus chercher et qui les a galvanisés. A l’image de Boussoufa, roi du terrain.

A la reprise, Laurent Blanc réagissait, comme à l’aller, en introduisant Micoud et Cavenaghi au jeu. Pari gagnant, puisque l’Argentin, la nouvelle vedette des Girondins, égalisait à 20 minutes du terme. On craignait alors que les Bruxellois ne s’effondrent face à la pression, mais ils ont résisté jusqu’au bout. Aidés par Trémoulinas et Chalmé, qui recevaient deux cartons rouges logiques, mais surtout par leur abnégation, leur solidarité et leur volonté, toujours, d’aller de l’avant. On a toujours été plus proche du 1-2 que du 2-1.

Au final, comme en 2002, dans la même compétition, le Sporting a donc éliminé Bordeaux. Et de manière méritée, sur l’ensemble des deux matchs. Décidément, le football français réussit à Anderlecht, puisqu’en 14 rencontres, il n’a connu qu’une seule défaite contre des formations de l’Hexagone.

Voilà donc les objectifs de Roger Vanden Stock atteints : retrouver un peu de crédibilité sur la scène européenne, à laquelle il accorde tant d’importance ; et renflouer les caisses de son club, puisque la perspective de rencontrer le Bayern Munich, en 8es de finale (les Bavarois n’ont fait qu’une bouchée d’Aberdeen, en début de soirée) permettra aux Bruxellois d’encaisser environ 1,5 million d’euros (droits télévisés et billetterie). Quant à Ariël Jacobs, sans faire de bruit, il est en train de remettre sur les rails une équipe qui était en lambeaux, fin décembre. Et à gagner des points pour… sa propre succession, en fin de saison. Depuis la reprise, le Sporting a disputé 9 rencontres, toutes compétitions confondues. Il en a gagné sept, pour deux partages. C’est l’« effet Jacobs », après des ratés au démarrage.

USA2008 Sen. Barack Obama 11 Clinton 0

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La démocrate Hillary Clinton, largement devancée par son rival Barack Obama dans la course à l'investiture démocrate, a profité d'un débat télévisé jeudi soir à Austin (Texas, sud) pour souligner ses différences avec le sénateur de l'Illinois sans parvenir à déstabiliser son rival.

jeudi, 21 février 2008

Barack Obama a levé 35 millions de dollars en janvier qu'il triplera avant Mars

WASHINGTON (Reuters) - Barack Obama, candidat à l'investiture démocrate pour la présidentielle de novembre aux Etats-Unis, a levé en janvier 35,1 millions de dollars, soit trois fois plus que le favori républicain John McCain.
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Le sénateur de l'Illinois, qui vient d'infliger mardi une dixième défaite consécutive à sa rivale Hillary Clinton dans la course à l'investiture démocrate, disposait fin janvier d'un budget de campagne de 24,9 millions de dollars, selon un rapport de la commission électorale.

L'ex-First Lady a quant à elle récolté le mois dernier 13,9 millions et contracté un prêt personnel de cinq millions. Elle disposait fin janvier d'un total de 29,1 millions.

La campagne de McCain a failli tourner court, l'été dernier faute d'argent, mais les dons se sont multipliés au fil des succès du sénateur de l'Arizona, dont l'investiture ne fait plus guère de doute.

Il a levé en janvier 11,7 millions, soit trois fois plus qu'au cours des trois mois précédents. Son rival Mike Huckabee s'est contenté de 3,9 millions.

Jo-Anne Allen, version française Jean-Philippe Lefief

Barack Obama remporte le vote des démocrates de l'étranger, sa 11e victoire consécutive

cc87d9622d8bb52a15baafac70a22590.jpgWASHINGTON - Une victoire de plus pour Barack Obama. Le sénateur noir de l'Illinois a été déclaré vainqueur jeudi du vote des démocrates vivant hors des Etats-Unis, remportant ainsi son 11e succès d'affilée dans la course à l'investiture démocrate en vue de la présidentielle de novembre.

La primaire pour les démocrates vivant à l'étranger avait été organisée du 5 au 12 février: des partisans du Parti de l'âne dans une trentaine de pays ont voté par Internet, en envoyant leur suffrage par la poste ou encore en votant en personne lors de scrutins organisés spécialement dans leur pays de résidence. AP

John McCain dément une liaison extraconjugale avec une lobbyiste

WASHINGTON (AFP) - La campagne présidentielle américaine a été secouée jeudi par des allégations de presse mettant en cause l'intégrité du républicain John McCain, dont la popularité repose très largement sur son image de rectitude morale.
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John McCain, quasiment assuré à ce stade de remporter l'investiture du parti présidentiel pour l'élection de novembre, a affronté les journalistes durant une étape de campagne dans l'Ohio (nord) pour se dire "déçu" par un article "pas vrai" du New York Times, insinuant qu'il aurait eu une relation extraconjugale avec une jeune lobbyiste.

La veille, sa directrice de communication avait reproché au quotidien de s'abaisser à une "campagne calomnieuse". "Les Américains en ont marre de cette politique de caniveau", avait-elle ajouté.

L'article du New York Times, immédiatement exploité par le parti démocrate et repris par l'ensemble des médias, met en cause les relations en 1999-2000 de M. McCain, 71 ans aujourd'hui, avec la lobbyiste Vicki Iseman, 40 ans aujourd'hui, chargée de défendre les intérêts de sociétés de communication en relation avec une commission sénatoriale qu'il présidait alors.

"Je suis très déçu par l'article du New York Times, ce n'est pas vrai", a dit M. McCain, épaulé par sa femme Cindy, 54 ans.

M. McCain a également précisé qu'il n'avait jamais rendu de services indus à des clients de Mme Iseman lors qu'il était président de la commission du Commerce du Sénat. "A aucun moment je n'ai fait quoi que ce soit qui trahirait la confiance du public", a-t-il affirmé.

L'article en Une du New York Times, dont les accusations reposent largement sur des sources anonymes, est le fruit de plusieurs mois d'enquête. Les clients de Mme Iseman étaient des sociétés de communication en relation avec la commission du Commerce du Sénat, souligne le quotidien. Ses clients auraient participé à hauteur de plusieurs dizaines de milliers de dollars au financement des campagnes électorales de M. McCain.

En 1999 et début 2000, Mme Iseman faisait de fréquentes apparitions au bureau du sénateur de l'Arizona et à des réunions de campagnes. "Convaincus que cette relation avait pris un tour amoureux, certains hauts conseillers (de M. McCain) sont intervenus pour le protéger", écrit le New York Times. Deux d'entre eux auraient confronté le sénateur à plusieurs reprises, et M. McCain aurait reconnu s'être mal conduit.

Le directeur de publication du New York Times a maintenu jeudi la validité de son article, qui affirme en titre que "Pour McCain, la confiance en soi sur les questions d'éthique pose des risques".

De fait, M. McCain a fait de son engagement pour la transparence et l'éthique le socle de son positionnement politique, au Sénat, lors de sa campagne présidentielle ratée de 2000 et lors de la campagne actuelle.

Echaudé par son implication dans un scandale sur un organisme de crédit dans les années 1980, il est devenu un croisé de la lutte contre l'influence de l'argent en politique. Il est le co-auteur d'une loi de 2000 sur le financement des campagnes électorales qui lui vaut encore le ressentiment tenace de groupes de pression conservateurs.

Paradoxalement, plusieurs commentateurs soulignaient que McCain pourrait sortir gagnant de cette affaire, susceptible de lui attirer la sympathie d'une droite qui honnit le New York Times considéré comme un bastion de la gauche bien-pensante - et qui l'avait officiellement soutenu le mois dernier.

"Cela rappelle aux (conservateurs) que McCain est l'un des leurs, à la différence du New York Times", a expliqué sur CNN Bill Bennett, commentateur conservateur qui fut secrétaire à l'Education de Ronald Reagan.

Son rival Mike Huckabee, ex-gouverneur baptiste de l'Arkansas, a pris acte du démenti de M. McCain. "Je ne le connais que comme un homme intègre", a-t-il dit, selon la chaîne de télévision MSNBC.

Sectes : une proche de Sarkozy sème le trouble

7b0298c8706509045e4ea0a3b5c32c1b.jpgRoyal dénonce les propos d'Emmanuelle Mignon sur les sectes
PARIS (Reuters) - La République française est laïque et le gouvernement doit mettre un terme aux "dérapages", a déclaré jeudi Ségolène Royal après la publication des propos de la directrice de cabinet de Nicolas Sarkozy sur les sectes.


"Je pense que ce sont des propos totalement irresponsables (...) La République française qui est une République laïque doit impérativement lutter contre les sectes", a souligné la présidente de Poitou-Charentes sur France 2.

"Il faut que le gouvernement redevienne sérieux. On voit aujourd'hui des dérapages sur tous les sujets. On peut se demander d'ailleurs quelle est la légitimité de l'auteur de ces propos", a-t-elle poursuivi.

Dans un entretien publié par VSD, Emmanuelle Mignon, l'une des principales conseillères du chef de l'Etat, déclare que les sectes sont "un non-problème en France", évoquant notamment la scientologie. Elle a par la suite démenti avoir tenu ces propos.

"On ne sait plus qui gouverne", a estimé Ségolène Royal. "Est-ce que ce sont les conseillers, est-ce que ce sont les ministres (...) A tous les niveaux de l'Etat, il est temps que l'ordre républicain revienne".

L'ancienne candidate socialiste à l'Elysée juge également très sévèrement les propos de Rama Yade qui a déclaré lors d'un meeting pour les municipales que la gauche l'attaquait "parce que je suis noire".

Il s'agit d'un "dérapage totalement déplacé, diffamatoire" qui suppose "carrément qu'il y ait des suites judiciaires", a expliqué Ségolène Royal. "Les campagnes électorales n'autorisent pas tout".

Laure Bretton

Ligue des champions - Huitièmes de finale aller

Lyon et Manchester United ont fait match nul (1-1) à Gerland. L'OL, auteur d'un match très solide, a mené au score pendant plus d'une demi-heure, grâce à une superbe réalisation de Benzema (54e), à laquelle a répondu Tevez (87e). Bon match, mais mauvaise opération.
Le 4-5-1 prudent d'Alex Ferguson

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Lyon tenait Manchester au bout des doigts et a subi une égalisation brouillonne à trois minutes de la fin (1-1). Le résultat sec handicape l'OL dans sa quête d'une qualification pour les quarts de finale : il faudra gagner, ou faire un nul en marquant au moins deux fois à Old Trafford. Mais la rudesse du tableau d'affichage et l'immense frustration née d'un tel scénario ne masquent pas l'essentiel : c'est un match qui a grandi l'équipe d'Alain Perrin. L'OL, pendant 75 minutes, a réussi ce qu'il devait faire contre une telle mécanique pour éloigner le danger et se donner les moyens d'inquiéter Van der Sar. Le but splendide de Karim Benzema (54e) - contrôle du gauche, conduite du droit, frappe du gauche au ras du poteau, sur un petit espace, en un clin d'oeil - a permis à Lyon d'entretenir longtemps l'espoir d'une victoire de prestige, lui qui n'a toujours pas battu un grand nom dans un match à élimination directe. Et en réalisant une première demi-heure solide, équilibrée, encourageante, l'OL a rompu avec cette vilaine habitude qui le voyait intimidé contre les plus puissants (Milan, 0-0 en 2005 ; Barcelone, 2-2, il y a deux mois). Bref, Lyon était ''dedans''.

Manchester United, pourtant, n'a pas volé son résultat. L'équipe d'Alex Ferguson n'a pas réalisé le match de l'année, mais elle a régulièrement porté le danger sur le but de Grégory Coupet grâce à des gestes exceptionnels de ses solistes, appelés à la rescousse quand la machine à conserver la balle est grippée. Sans le retour du gardien lyonnais à son meilleur niveau (deux coups francs de Cristiano Ronaldo avortés aux 44e et 86e minutes), sans la présence écoeurante de Jean-Alain Boumsong dans les derniers duels, MU aurait pu s'éviter un dernier quart d'heure à jouer son va-tout. Mais le sens qu'avait donné Alex Ferguson à la bataille tactique lancée par Alain Perrin semble avoir une part dans la réduction du volume de jeu des champions d'Angleterre. L'Argention Tevez a débuté le match sur le banc pour faire la place au jeune milieu Anderson. L'immuable 4-4-2 s'est mué en un 4-5-1 respectueux. Le but était de contenir ce milieu qui a fait la répitation européenne de l'OL. Lui aussi fut densifié par l'entrée de Clerc à la place de Ben Arfa, redevenu remplaçant. Les entrées de Nani (à la place de Giggs) et celle de Tevez (68e) finirent par redonner à Manchester United une assurance parfois impressionnante. Il a fait reculer Lyon, jusqu'à un but de raccroc. Cruel pour les Rhodaniens, mais pas volé.

Réveillère suspendu au retour

Ceux-ci, à la limite, pourront regretter de ne pas avoir marqué durant leur meilleure période de la rencontre, la première demi-heure (Govou 19e ; Rio Ferdinand proche du csc à la 24e ; Benzema, 26e). Alain Perrin se focalisera davantage sur la suspension d'Anthony Réveillère. Averti à la 33e pour un tacle à retardement sur Cristiano Ronaldo, le latéral lyonnais ne pourra pas jouer le match retour. Ce risque guettait aussi Govou et Juninho, sorti indemnes. Si le premier a retrouvé, en première période, sur le côté gauche, un volume de jeu et une vitesse qu'il avait abandonnés sur blessure il y a deux mois, le Brésilien a eu beaucoup plus de mal à rayonner. Juninho a laissé sa place à Bodmer, à la 75e, le visage contrarié par son manque de coffre actuel. Lyon a réglé une bonne partie des désordres de son jeu en quatre jours, après son match alarmant au Mans (0-1). En treize jours, Juninho, comme son équipe, doivent bien avoir le temps d'affiner des réglages suppémentaires. Il le faudra, pour aller dans le Théâtre des rêves avec le solide espoir de ruiner ceux de ce Manchester-là.

USA 2008: Entre Sen. Barack Obama et Hillary Clinton, il n'y a plus match!