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jeudi, 21 février 2008

Ligue des champions - Huitièmes de finale aller

Lyon et Manchester United ont fait match nul (1-1) à Gerland. L'OL, auteur d'un match très solide, a mené au score pendant plus d'une demi-heure, grâce à une superbe réalisation de Benzema (54e), à laquelle a répondu Tevez (87e). Bon match, mais mauvaise opération.
Le 4-5-1 prudent d'Alex Ferguson

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Lyon tenait Manchester au bout des doigts et a subi une égalisation brouillonne à trois minutes de la fin (1-1). Le résultat sec handicape l'OL dans sa quête d'une qualification pour les quarts de finale : il faudra gagner, ou faire un nul en marquant au moins deux fois à Old Trafford. Mais la rudesse du tableau d'affichage et l'immense frustration née d'un tel scénario ne masquent pas l'essentiel : c'est un match qui a grandi l'équipe d'Alain Perrin. L'OL, pendant 75 minutes, a réussi ce qu'il devait faire contre une telle mécanique pour éloigner le danger et se donner les moyens d'inquiéter Van der Sar. Le but splendide de Karim Benzema (54e) - contrôle du gauche, conduite du droit, frappe du gauche au ras du poteau, sur un petit espace, en un clin d'oeil - a permis à Lyon d'entretenir longtemps l'espoir d'une victoire de prestige, lui qui n'a toujours pas battu un grand nom dans un match à élimination directe. Et en réalisant une première demi-heure solide, équilibrée, encourageante, l'OL a rompu avec cette vilaine habitude qui le voyait intimidé contre les plus puissants (Milan, 0-0 en 2005 ; Barcelone, 2-2, il y a deux mois). Bref, Lyon était ''dedans''.

Manchester United, pourtant, n'a pas volé son résultat. L'équipe d'Alex Ferguson n'a pas réalisé le match de l'année, mais elle a régulièrement porté le danger sur le but de Grégory Coupet grâce à des gestes exceptionnels de ses solistes, appelés à la rescousse quand la machine à conserver la balle est grippée. Sans le retour du gardien lyonnais à son meilleur niveau (deux coups francs de Cristiano Ronaldo avortés aux 44e et 86e minutes), sans la présence écoeurante de Jean-Alain Boumsong dans les derniers duels, MU aurait pu s'éviter un dernier quart d'heure à jouer son va-tout. Mais le sens qu'avait donné Alex Ferguson à la bataille tactique lancée par Alain Perrin semble avoir une part dans la réduction du volume de jeu des champions d'Angleterre. L'Argention Tevez a débuté le match sur le banc pour faire la place au jeune milieu Anderson. L'immuable 4-4-2 s'est mué en un 4-5-1 respectueux. Le but était de contenir ce milieu qui a fait la répitation européenne de l'OL. Lui aussi fut densifié par l'entrée de Clerc à la place de Ben Arfa, redevenu remplaçant. Les entrées de Nani (à la place de Giggs) et celle de Tevez (68e) finirent par redonner à Manchester United une assurance parfois impressionnante. Il a fait reculer Lyon, jusqu'à un but de raccroc. Cruel pour les Rhodaniens, mais pas volé.

Réveillère suspendu au retour

Ceux-ci, à la limite, pourront regretter de ne pas avoir marqué durant leur meilleure période de la rencontre, la première demi-heure (Govou 19e ; Rio Ferdinand proche du csc à la 24e ; Benzema, 26e). Alain Perrin se focalisera davantage sur la suspension d'Anthony Réveillère. Averti à la 33e pour un tacle à retardement sur Cristiano Ronaldo, le latéral lyonnais ne pourra pas jouer le match retour. Ce risque guettait aussi Govou et Juninho, sorti indemnes. Si le premier a retrouvé, en première période, sur le côté gauche, un volume de jeu et une vitesse qu'il avait abandonnés sur blessure il y a deux mois, le Brésilien a eu beaucoup plus de mal à rayonner. Juninho a laissé sa place à Bodmer, à la 75e, le visage contrarié par son manque de coffre actuel. Lyon a réglé une bonne partie des désordres de son jeu en quatre jours, après son match alarmant au Mans (0-1). En treize jours, Juninho, comme son équipe, doivent bien avoir le temps d'affiner des réglages suppémentaires. Il le faudra, pour aller dans le Théâtre des rêves avec le solide espoir de ruiner ceux de ce Manchester-là.

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