vendredi, 22 février 2008
Anderlecht l'a fait et en route pour les 8ième ...qu'importe le prochain adversaire
COMME en 2002, Anderlecht a méritoirement éliminé les Girondins de Bordeaux en forçant un match nul 1-1. En huitièmes de finale, place au Bayern Munich !
Pour la première fois depuis quatre ans, un club belge jouera un huitième de finale de Coupe d’Europe. A l’époque, c’était le Club brugeois qui fut éliminé, à ce stade de la compétition par… Bordeaux.
Et hier soir, c’est là, dans un parc Lescure à moitié vide malgré des tickets proposés à 9 euros, qu’Anderlecht a forcé sa qualification pour le prochain tour, où il retrouvera le prestigieux Bayern Munich de Daniel Van Buyten.
Pour le Sporting, c’était en fait un examen de maturité après un retour en forme depuis la reprise, un regain incontestable, certes, mais qui demandait confirmation. On voulait en effet voir ce que les Mauves avaient vraiment dans le ventre, à l’extérieur, et face à une formation a priori bien plus forte qu’elle et touchée dans son orgueil au match aller, même si les Girondins ont, une nouvelle fois, laissé leurs stars (Cavenaghi, Micoud) sur le banc.
Et on a vu. On a vu un Anderlecht secoué en début de match par la vivacité française et un niveau technique qu’on ne connaît évidemment pas sur les pelouses de D1, mais si le Sporting éprouvait, dans les premières minutes, les pires difficultés à garder le ballon, Bordeaux n’a jamais inquiété Zitka. Et au fil des minutes, les Bruxellois ont donc pris confiance. Avec, surtout, un but en or, venu du pied gauche de Thomas Chatelle, peu après la demi-heure. Le but que les Mauves étaient venus chercher et qui les a galvanisés. A l’image de Boussoufa, roi du terrain.
A la reprise, Laurent Blanc réagissait, comme à l’aller, en introduisant Micoud et Cavenaghi au jeu. Pari gagnant, puisque l’Argentin, la nouvelle vedette des Girondins, égalisait à 20 minutes du terme. On craignait alors que les Bruxellois ne s’effondrent face à la pression, mais ils ont résisté jusqu’au bout. Aidés par Trémoulinas et Chalmé, qui recevaient deux cartons rouges logiques, mais surtout par leur abnégation, leur solidarité et leur volonté, toujours, d’aller de l’avant. On a toujours été plus proche du 1-2 que du 2-1.
Au final, comme en 2002, dans la même compétition, le Sporting a donc éliminé Bordeaux. Et de manière méritée, sur l’ensemble des deux matchs. Décidément, le football français réussit à Anderlecht, puisqu’en 14 rencontres, il n’a connu qu’une seule défaite contre des formations de l’Hexagone.
Voilà donc les objectifs de Roger Vanden Stock atteints : retrouver un peu de crédibilité sur la scène européenne, à laquelle il accorde tant d’importance ; et renflouer les caisses de son club, puisque la perspective de rencontrer le Bayern Munich, en 8es de finale (les Bavarois n’ont fait qu’une bouchée d’Aberdeen, en début de soirée) permettra aux Bruxellois d’encaisser environ 1,5 million d’euros (droits télévisés et billetterie). Quant à Ariël Jacobs, sans faire de bruit, il est en train de remettre sur les rails une équipe qui était en lambeaux, fin décembre. Et à gagner des points pour… sa propre succession, en fin de saison. Depuis la reprise, le Sporting a disputé 9 rencontres, toutes compétitions confondues. Il en a gagné sept, pour deux partages. C’est l’« effet Jacobs », après des ratés au démarrage.
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