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vendredi, 08 février 2008

Paris dément avoir soutenu militairement Déby dans le conflit

PARIS (Reuters) - Le gouvernement français dément que des unités spéciales de l'armée française aient pris part aux combats la semaine dernière à N'Djamena contre les rebelles, comme l'affirme le journal La Croix.

"Aucune force spéciale ni aucun soldat français n'ont été engagés dans les combats entre les forces gouvernementales et les forces rebelles", a dit à Reuters le général Christian Baptiste, porte-parole adjoint du ministère de la Défense.

"En revanche, ils ont mené des opérations de protection de ressortissants français mais aussi de la communauté internationale, ils ont été amenés à extraire des zone de combat un certain nombre de ressortissants et de diplomates de la communauté internationale", a-t-il ajouté.

La secrétaire d'Etat aux Droits de l'homme, Rama Yade, a elle aussi démenti les informations de La Croix.

"Si vous voulez me faire dire que les soldats français sont intervenus pour chasser les rebelles hors de N'Djamena, je vous réponds que non", a-t-elle dit sur RTL.

"A aucun moment nous ne procédons à l'application d'un accord de défense qui n'existe pas, on est dans un point de vue purement technique et rien de plus", a-t-elle ajouté.

Selon La Croix, des éléments du Commandement des opérations spéciales (Cos) auraient participé aux combats de N'Djamena pour chasser les rebelles qui sont parvenus aux abords du palais présidentiel d'Idriss Déby.

Le gouvernement français, qui entretient un millier de soldats au Tchad dans le cadre de l'opération Epervier, a démenti toute implication dans les affrontements.

Il a d'abord officiellement condamné sans intervenir l'assaut contre le régime Déby qualifié de légitime, et après le soutien apporté par l'Onu au président Déby, il a fait valoir qu'il serait à ses côtés.

La Croix a aussi affirmé que la France a fait au beau milieu de la crise livrer des munitions par la Libye, notamment pour les chars T-55 de fabrication russe qui ont permis à l'armée régulière de prendre le dessus.

Cette livraison aurait, selon La Croix, était effectuée après des conversations téléphoniques avec Nicolas Sarkozy le week-end dernier, où le président Déby aurait constaté qu'il était à court de munitions.

Les forces loyales au chef de l'Etat tchadien disent avoir repoussé l'offensive des rebelles et assure que ceux-ci se sont repliés à environ 600 km à l'est de la capitale.

Thierry Lévêque

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