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jeudi, 29 mai 2008

Droits de l'Homme: Amnesty International critique les Etats-Unis et la Chine

LONDRES - Les Etats-Unis ne montrent pas l'exemple comme ils devraient le faire en matière des droits de l'Homme et la Chine fait peu de cas de la situation dans ce domaine en Birmanie et au Soudan, où elle privilégie ses intérêts économiques, a dénoncé mercredi Amnesty International dans son "rapport annuel 2008" sur les droits humains dans le monde.

L'ONG basée à Londres accuse les Etats-Unis de ne pas jouer leur rôle de "boussole morale" par rapport au reste du monde, une critique formulée depuis longtemps par Amnesty à l'adresse de Washington. Cette année, l'organisation déplore le soutien apporté l'an dernier par les Etats-Unis au président pakistanais Pervez Musharraf quand il a décrété l'état d'urgence dans son pays.

"En tant qu'Etat le plus puissant du monde, les Etats-Unis fixent la norme pour le comportement des gouvernements au niveau international", souligne le rapport, en regrettant que les Etats-Unis "se soient distingués ces dernières années par leur mépris de la législation internationale".

Le centre de détention américain de Guantanamo, à Cuba, est à nouveau condamné avec force par Amnesty. Irene Khan, sa secrétaire générale, exhorte le prochain président américain -qui doit être élu en novembre- à annoncer la fermeture de Guantanamo le 10 décembre 2008, à l'occasion du 60e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'Homme.

Le département d'Etat américain n'a pas fait de commentaire dans l'immédiat sur ce rapport, mais il s'était plaint dans le passé du fait qu'Amnesty se servait des Etats-Unis comme d'"un commode punching-ball idéologique".

La Chine, puissance émergente, reçoit également son lot de "coups de poing". Selon le rapport, Pékin continue d'envoyer des armes au Soudan, au mépris de l'embargo sur les armes de l'ONU, et fait du commerce avec plusieurs pays accusés de violer les droits de l'Homme, comme la Birmanie et le Zimbabwe. Il note que le gouvernement chinois maintient une censure sur les médias et persécute toujours les militants des droits humains.

Le rapport accuse également la Chine d'étendre son programme de "rééducation par le travail", qui permet au gouvernement d'arrêter des gens et de les condamner à effectuer de pénibles travaux de main d'oeuvre sans qu'ils soient jugés.

Mais Amnesty dit avoir détecté un changement dans la position de Pékin: en 2007, le pays a persuadé le gouvernement soudanais d'autoriser la présence d'une force de maintien de la paix des Nations unies au Darfour et a fait pression sur la Birmanie pour qu'elle accepte la visite d'un émissaire spécial de l'ONU.

Irene Khan a confié à l'Associated Press qu'il était plus facile de sortir de certaines impasses en matière de droits de l'homme quand les pays occidentaux et la Chine travaillaient de concert.

"La Chine a une influence pour travailler avec certains gouvernements", a-t-elle déclaré avant que le rapport ne soit rendu public. Mais elle a ajouté que la Chine devait utiliser cette influence de manière responsable.

"La Chine est clairement une puissance mondiale (...) ce qui lui donne une responsabilité internationale en matière de droits de l'homme", a-t-elle affirmé. "Elle doit reconnaître que la croissance économique, ce n'est pas suffisant."

Les autoités chinoises n'ont pas réagi dans l'immédiat. Mais dans le passé, elles avaient rejeté en bloc les critiques contenues dans de précédents rapports d'Amnesty.

La liste annuelle établie par l'ONG sur les abus en matière de droits de l'Homme montre que des personnes sont toujours torturées ou maltraitées dans au moins 81 pays. Selon le rapport, des hommes et des femmes sont aussi jugés de manière inéquitable dans au moins 54 pays, et ne jouissent pas de la liberté de parole dans au moins 77 pays.

Le rapport fait aussi apparaître une multiplication, partout dans le monde, des manifestations de masse en faveur d'actions énergiques contre la pauvreté. AP

La Birmanie tourne en ridicule le montant et la nature de l'aide

RANGOUN (Reuters) - La junte militaire au pouvoir en Birmanie fustige le niveau des offres d'aide étrangère et estime que les populations victimes du passage du cyclone Nargis, dans le delta de l'Irrawaddy, peuvent "se relever par elles-mêmes".

"Les habitants de l'Irrawaddy peuvent survivre en se suffisant à eux-mêmes, sans les barres chocolatées données par des pays étrangers", écrit dans un éditorial le journal birman Kyemon.

Comme tous les autres médias du pays, ce journal est étroitement contrôlé par l'armée et reflète l'état d'esprit des généraux qui composent la junte, lesquels, jusqu'à présent, s'étaient montrés progressivement plus ouverts à une aide étrangère, bien qu'avec de fortes réticences.

Dans cet éditorial, le journal Kyemon accuse en outre la communauté internationale d'être trop chiche et note qu'elle est loin d'avoir seulement répondu de façon satisfaisante à l'appel des Nations unies en faveur d'une aide d'urgence de l'ordre de 200 millions de dollars, lancé juste après la catastrophe, qui a fait 134.000 morts ou disparus voici quatre semaines.

IMPATIENCE DE LA MARINE AMÉRICAINE

Le degré de l'aide internationale contraste fortement avec celui qui avait suivi le tsunami de la fin 2004 dans l'océan Indien, quand les gouvernements du monde entier avaient promis deux milliards de dollars dans la semaine consécutive à la catastrophe.

"La Birmanie a besoin de 11 milliards de dollars. Les promesses s'élèvent à un peu plus de 150 millions de dollars, soit moins que les 201 millions de dollars mentionnés par le secrétaire général Ban Ki-moon au titre de l'aide d'urgence", écrit le quotidien birman, qui ne se prive pas de critiquer au passage les Etats-Unis.

"Il y a même une grande nation qui a renforcé ses sanctions économiques à l'encontre du Myanmar, alors même qu'on savait que ce pays subissait une très violente tempête", lit-on dans Kyemon.

Le ton de cet éditorial contraste avec les récents éloges des médias birmans pour les efforts de secours des Nations unies, mais fait suite aussi aux critiques internationales contre la prolongation, annoncée mardi, de l'assignation à résidence d'Aung San Suu Kyi, chef de file de l'opposition, qui est contrainte de vivre dans se résidence depuis cinq ans.

Mercredi, l'amiral Timothy Keating, commandant des forces américaines dans le Pacifique, déclarait que les bâtiments de guerre de l'US Navy chargés d'aide humanitaire et qui croisent au large de la Birmanie allaient bientôt quitter la zone si la junte au pouvoir ne les autorisait pas à accoster rapidement.

Version française Eric Faye

mercredi, 28 mai 2008

Réclusion à perpétuité pour Michel Fourniret et Monique Olivier

CHARLEVILLE-MEZIERES, Ardennes (Reuters) - Michel Fourniret et son épouse Monique Olivier ont été condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité pour sept meurtres de jeunes filles entre 1987 et 2001, avec des mesures de sûreté rendant quasiment impossible toute libération anticipée.
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Après deux mois d'audience et des délibérations d'un jour et d'une nuit au secret dans une caserne, la cour et le jury ont rendu leur verdict dans un palais de justice bondé de journalistes et de badauds, face à des accusés sans réaction. Michel Fourniret s'était rasé la barbe et la tête. Certains des parents des victimes ont pleuré.

Le président a conclu la lecture du verdict par un appel voilé aux accusés pour qu'ils s'abstiennent de faire appel, expliquant qu'il leur fallait "faire en sorte que les débats mettent un terme à la procédure, afin que chacun puisse se retirer dans le silence et l'apaisement".

La cour d'assises des Ardennes a interdit tout aménagement de peine pour le tueur en série surnommé par la presse "l'Ogre des Ardennes", âgé de 66 ans, reconnu coupable de sept meurtres, sept viols ou tentatives de viols et trois autres agressions.

C'est la quatrième fois que cette perpétuité "réelle" réservée aux assassins d'enfants - qui prévoit en fait un recours très limité après 30 ans de réclusion - est prononcée en France. Compte tenu de son âge, le tueur ne sortira jamais de prison. Son avocat a annoncé jeudi qu'il ne ferait pas appel.

La peine de Monique Olivier, 59 ans, déclarée coupable de complicité dans quatre meurtres et un viol, est assortie d'une période de sûreté incompressible de 28 ans, après laquelle elle pourra demander - mais pas forcément obtenir - une libération conditionnelle.

CHAGRIN RAVIVE

L'accusation n'est pas totalement suivie, car elle avait demandé sa condamnation comme co-auteur dans un des meurtres et une période de sûreté de 30 ans pour Monique Olivier. Son avocat Richard Delgenès va discuter avec elle d'un éventuel appel.

"Monique Olivier n'est pas tueuse, elle est la complice de Michel Fourniret, c'est clairement dit. La cour a fait un geste, alors qu'il y a une semaine, on a dit que Monique Olivier était le diable et qu'elle était indéfendable", a dit l'avocat.

"Ce n'est pas une surprise pour Michel Fourniret, il a eu confirmation de ce qu'il savait avant même les débats", a commenté Pierre Blocquaux, avocat de son mari.

Les familles des victimes ont exprimé leur soulagement, mais aussi leur chagrin ravivé. "Une autre vie va commencer, c'est un soulagement mais il n'y a jamais de fin. Je ne vois pas l'après, il va falloir prendre de la distance, sans Céline", a dit Jean-Pierre Saison, père de Céline Saison.

Pour Gérard Chemla, un des avocats des victimes, "les familles ont opposé à l'atrocité un visage humain et digne".

Les Fourniret ont avoué pendant l'enquête, comme au procès, avoir enlevé et tué six jeunes Françaises et une Belge.

Il s'agit d'Isabelle Laville en décembre 1987 à Auxerre (Yonne), Fabienne Leroy en août 1988 près de Mourmelon (Marne), Jeanne-Marie Desramault en mars 1989 près de Charleville, de la Belge Elisabeth Brichet en décembre 1989 à Namur, Natacha Danais, en novembre 1990 près de Nantes, Céline Saison en mai 2000 à Charleville-Mézières, et Mananya Thumpong en mai 2001 à Sedan (Ardennes).

Fourniret, arrêté en juin 2003 en Belgique, extradé vers la France en janvier 2006 et sa femme, qui a révélé les faits en 2004, devraient connaitre au moins un autre procès.

Ils sont mis en examen pour deux autres crimes concernant Marie-Angèle Domèce, une handicapée de 19 ans disparue le 8 juillet 1988 à Auxerre et Joanna Parrish, une Britannique de 20 ans retrouvée étranglée en mai 1990 dans une rivière, toujours près d'Auxerre.

Les autres crimes éventuels du couple ne font l'objet pour l'instant d'aucun traitement centralisé. Un policier belge a déclaré à Reuters en marge du procès qu'il estimait à une dizaine les meurtres ou disparitions qui mériteraient un examen de l'hypothèse Fourniret.

La France ouvre son marché du travail à l'Europe de l'Est

VARSOVIE (Reuters) - Nicolas Sarkozy a annoncé à Varsovie l'ouverture complète, dès cet été, du marché du travail français aux ressortissants de huit pays d'Europe de l'Est, dont la Pologne, entrés dans l'Union en 2004.La France ouvre son marché du travail à l'Europe de l'Est

"Je vous confirme que toutes les barrières seront levées à partir du 1er juillet de cette année, c'est-à-dire avec un an d'avance sur ce qui était initialement prévu", a déclaré le chef de l'Etat français lors d'une conférence de presse à Varsovie.

"Je ne peux pas être engagé pour l'Europe et ne pas prendre des décisions qui sont conformes avec cet engagement politique", a-t-il ajouté aux côtés de son homologue polonais Lech Kaczynski.

Nicolas Sarkozy devait confirmer cette décision dans l'après-midi lors d'un discours devant l'ensemble des parlementaires polonais réunis à la Diète, la chambre basse du Parlement.

L'ouverture du marché du travail français concerne la Pologne, la République tchèque, la Slovaquie, la Slovénie, la Lettonie, la Lituanie, l'Estonie et la Hongrie. La Roumanie et la Bulgarie, qui ont adhéré en 2007, ne sont pas concernées.

A Bruxelles, le commissaire européen à l'Emploi, Vladimir Spidla, s'est félicité de la décision française.

"Je pense que c'est de bon augure pour la présidence française de l'Union européenne (au deuxième semestre de 2008)", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse en appelant tous les pays de l'ancienne UE qui peuvent maintenir des restrictions à les lever avant la date-limite de mai 2011.

Seuls l'Autriche, la Belgique, le Danemark et l'Allemagne continueront à appliquer des restrictions à l'encontre des citoyens des huit pays concernés après la décision française.

La France avait ouvert partiellement son marché aux nouveaux membres de l'UE le 1er mai 2006 pour une période transitoire qui devait se prolonger jusqu'au 30 avril 2009.

Les candidats à l'immigration originaire de ces pays ne pouvaient prétendre jusqu'ici qu'à des métiers dans des secteurs en manque de personnel en France comme le bâtiment ou l'hôtellerie.

Selon des chiffres officiels, moins de 5.000 Européens de l'Est sont venus s'installer en France pour y travailler de façon permanente entre le 1er janvier 2005 et le 31 décembre 2007.

"Les plombiers polonais ne sont pas venus en France", a ironisé Spidla en faisant allusion à un argument des partisans français du "non" à la Constitution européenne qui prédisaient en 2005 un déferlement de main d'oeuvre bon marché.

Si le Royaume-Uni et l'Irlande, qui n'ont imposé aucune restriction dès l'adhésion des huit pays de l'Est en 2004, ont vu arriver sur leur territoire des centaines de milliers de travailleurs polonais, leur apport à la croissance économique s'est révélé positif pour la croissance selon la Commission.

En outre, ils commencent à rentrer en masse chez eux pour profiter de l'expansion économique dans leur pays.

Elizabeth Pineau et Yves Clarisse à Bruxelles

Euro 2008: Equipe de France avec Gomis et Mandanda

Auteur d'un doublé mardi contre l'Equateur (2-0), Bafétimbi Gomis a été retenu dans la liste des 23 dévoilée par Raymond Domenech. Steve Mandanda également. Djibril Cissé, Mickaël Landreau, Philippe Mexès, Alou Diarra, Mathieu Flamini, Hatem Ben Arfa et Julien Escudé restent à quai.8cc88d658523d282fd97405e804b6106.jpgLe couperet est tombé. Raymond Domenech a fait son choix. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le sélectionneur national a surpris son monde en appelant à la fois Gomis et Mandanda pour l'Euro. Après une première sélection réussie, la candidature de Bafétimbi Gomis avait pris de la consistance et les observateurs commençaient à imaginer le nom du Stéphanois apparaitre dans la liste des 23 retenus pour le Championnat d'Europe des Nations. Pour autant, peu s'attendaient à le voir accompagné d'un autre "bleu" en la personne de Steve Mandanda. C'est pourtant ce que le patron de l'équipe de France a choisi de faire. Exit Djibril Cissé, dehors Mickaël Landreau, Raymond Domenech a globalement préféré privilégier la jeunesse et la forme actuelle au profit de l'expérience.

Les deux joueurs, qui fêtaient mardi face à l'Equateur leur première cape avec les Bleus, disputeront donc leur première grande compétition internationale en Suisse et en Autriche. Même si les doutes l'ont accompagné "jusqu'au moment d'écrire", les choix ont été mûrement réfléchis par le sélectionneur qui a assuré que match de mardi n'avait rien changé à la donne. Il n'en reste pas moins que les mises à l'écart de Djibril Cissé et de Mickaël Landreau n'étaient pas les plus évidentes. Surtout celle de l'ancien portier nantais. Malgré une saison difficile avec le Paris Saint-Germain, Landreau avait toujours été conforté par le sélectionneur qui semblait encore voir en lui le numéro 2 des Bleus au poste de gardien de but. Aujourd'hui, il n'est plus que le numéro 4.

Disponibles jusqu'au 9 juin...

Moins surprenantes, les décisions d'écarter Alou Diarra, Mathieu Flamini et Hatem Ben Arfa. Les deux premiers ont souffert d'un trop plein de talent au poste de milieu de terrain défensif. Le Lyonnais a lui été évincé au profit de Samir Nasri. Son pied gauche et son talent naturel ont pesé moins lourd que le profil plus académique de Nasri. Il paie certainement une fin de saison difficile lors de laquelle il a été mis au placard par Alain Perrin.

En défense, la paire Jean-Alain Boumsong - Sébastien Squillaci a été privilégiée au Romain Philippe Mexès et au Sévillan Julien Escudé. Raymond Domenech n'a souhaité prendre aucun risque alors que les deux hommes n'étaient pas dans la forme physique de leur vie. Touché au genou samedi en finale de la Coupe d'Italie, Mexès ne s'était pas entraîné une seule fois avec le groupe depuis son arrivée à Tignes. Escudé revenait lui d'une pubalgie. "Ce n'était pas jouable", a confié le sélectionneur, très ému, en conférence de presse. Comme les six autres, le défenseur du FC Séville reste cependant disponible jusqu'au 9 juin. En cas de pépin...

La liste des 23

- Gardiens : Grégory Coupet (Lyon), Sébastien Frey (Fiorentina), Steve Mandanda (Marseille)

- Défenseurs : Eric Abidal (FC Barcelone), Jean-Alain Boumsong (Lyon), François Clerc (Lyon), Patrice Evra (Manchester United), William Gallas (Arsenal), Willy Sagnol (Bayern Munich), Lilian Thuram (FC Barcelone), Sébastien Squillaci (Lyon)

- Milieux : Lassana Diarra (Portsmouth), Claude Makelele (Chelsea), Jérémy Toulalan (Lyon), Patrick Vieira (Inter Milan), Franck Ribéry (Bayern Munich), Samir Nasri (Marseille), Sidney Govou (Lyon), Florent Malouda (Chelsea)

- Attaquants : Nicolas Anelka (Chelsea), Karim Benzema (Lyon), Bafétimbi Gomis (Saint-Etienne), Thierry Henry (FC Barcelone).
Maxime DUPUIS / Eurosport

Doublé de l’attaquant franco-sénégalais

Pour sa première sélection face à l’Equateur en match de préparation à l’Euro 2008, l’attaquant de l’AS Saint Etienne Bafétimbi Gomis a réalisé un grand match et marqué les deux buts de la victoire des bleus. Une prestation qui pourrait lui permettre de s’imposer en équipe de France.
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Pour son arrivée en équipe de France, le franco-sénégalais Bafétimbi Gomis, a réalisé le match parfait. Sur deux buts superbes, le premier sur une frappe des 20 mètre tout en puissance à la 58e minute pour l’ouverture du score, puis une extraordinaire reprise de volée sur un très beau service de Nicolas Anelka pour le doublé à la 86e minute, il a donné la victoire à l’équipe de France.

Des débuts de rêve pour l’attaquant de Saint Etienne (Ligue 1 Française) à quelques heures du choix définitif de Raymond Domenech, le sélectionneur français, qui doit donner mercredi la liste définitive des 23 joueurs qu’il emmènera pour l’Euro. Le franco-sénégalais pourrait bien avoir gagné son billet tant il a survolé le match de son talent.

France ou Sénégal, une polémique qui devrait s’éteindre

La semaine dernière, Lamine Ndiaye avait accusé le sélectionneur français d’avoir convoqué Gomis uniquement pour préserver le futur en l’empêchant de jouer pour le Sénégal, car lorsque qu’un joueur participe à une rencontre avec la sélection A d’un pays il ne peut plus modifier son choix. "Je connais bien Domenech et j’ai bien peur qu’il le fasse jouer cinq minutes avant de le remiser au garage" avait il déclaré. Effectivement, avant le match la plupart des spécialistes pariaient sur un départ de Gomis ce mercredi lorsque Raymond Domenech passera de 30 joueurs à sa liste définitive des 23.

Le doublé de la nouvelle panthère de Saint Etienne qui est en passe de remplacer Salif Keïta dans le cœur des français, va compliquer le choix du sélectionneur français et devrait logiquement lui permettre d’être dans le groupe qui va disputer l’Euro, sans doute à la place de Djibril Cissé. Dans le cas contraire, on pourrait effectivement se poser des questions car un tel talent aurait été bien utile au Sénégal dans le cadre des qualifications pour la CAN 2010 et la Coupe du Monde qui commencent ce week-end.



Auteur: Afrik.com

L'armée chinoise à pied d'oeuvre pour empêcher les barrages naturels de céder

JIANGYOU, Chine - Les soldats de l'armée chinoise se démenaient toujours mercredi pour désengorger les barrages naturels formés par le séisme du 12 mai dans le Sichuan (centre-ouest) et qui menaçaient de provoquer d'importantes inondations dans une région déjà dévastée. Près de 160.000 personnes ont été évacuées.

Par ailleurs, les autorités peinaient à préserver les routes de la région praticables afin de garder l'accès aux zones sinistrées ouvert. "Nous sommes dans une course contre la montre pour réparer les infrastructures endommagées", a expliqué Lu Hong, directeur adjoint à la Commission nationale du développement et de la réforme, chargée de la planification économique.

Il a précisé qu'en raison des risques persistants de glissement de terrain, plusieurs routes n'avaient été rouvertes que de manière provisoire.

Mais le plus grand défi pour les autorités chinoises demeurait les gigantesques retenues d'eau formées par le séisme, comme le lac de Tangjiashan, dont le niveau monte d'un mètre toutes les 24 heures.

Convoité par le Sénégal, Gomis opte pour l'équipe de France et marque deux fois pour une seule mi-temps

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mardi, 27 mai 2008

Procès fini, Fourniret fait des vers et ne fera pas appel

CHARLEVILLE-MEZIERES, Ardennes (Reuters) - Au terme de deux mois de procès où il a avoué sept meurtres de jeunes filles, Michel Fourniret a lu , en guise de dernière déclaration, des vers composés de sa main brocardant l'avocat général ainsi que son épouse et co-accusée Monique Olivier.
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Son avocat Pierre Blocquaux a annoncé auparavant qu'il ne ferait pas appel, quelle que soit la peine.

La cour et le jury se sont retirés dans une caserne de CRS, où ils resteront coupés du monde jusqu'à leur verdict attendu mercredi dans la journée.

Retournant des feuilles manuscrites, l'accusé a lu d'abord des vers louangeurs pour les parties civiles, puis a déclamé à l'adresse de l'avocat général : "Il n'en fut point de même sur les bancs du parquet, et ce fut sans surprise de la part d'un roquet", suscitant un rappel à l'ordre du président.

Le qualifiant de "clown", de "monstre nécrophile", l'avocat général Francis Nachbar avait demandé contre lui jeudi dernier la réclusion à perpétuité sans possibilité d'aménagement de peine.

A l'intention de son épouse, qui est jugée comme complice pour quatre meurtres et co-action dans un cinquième, l'accusé a lu ces vers : "Parfois le fond du box sent ce que sent la caque, les puanteurs d'autrui, au fond piètre cloaque".

Le tueur est ensuite revenu à la prose pour prendre sa propre défense et se présenter favorablement, revenant sur l'expression 'petit Fourniret' utilisée par l'avocat général : "Aucun texte à ma connaissance n'interdit à un petit Fourniret d'avoir de-ci de-là un coeur de grand bonhomme".

Il a ensuite encore nié implicitement être l'auteur des deux autres crimes pour lesquels il est mis en examen, qualifié encore l'avocat général de "SSP pour 'simplet sur pattes'", allusion à l'expression "MSP, membrane sur pattes" qu'il employait du temps de ses crimes pour ses victimes vierges.

Enfin, il a défendu Monique Olivier : "Je persiste à dire que Monique Olivier est une pauvre bonne femme incapable de nuire individuellement à quiconque dans la société, sans que ça m'empêche d'avoir une terrible dent contre elle".

Monique Olivier a simplement déclaré : "Je regrette tout ce que j'ai fait, c'est tout".

LA JUSTICE ACCUSÉE

Avant l'accusé, son avocat Pierre Blocquaux, commis d'office, a plaidé brièvement pour prendre le contre-pied de l'avocat général, qui avait dénié toute humanité aux accusés.

"Quoiqu'il ait fait, c'est un homme que l'on juge. Que ça plaise ou non, c'est une évidence, Michel Fourniret fait partie de notre humanité, hélas il fait partie de notre humaine condition", a dit l'avocat.

L'avocat a ensuite retourné ses flèches contre le système judiciaire, dont les deux mois de procès ont révélé les multiples défaillances.

"Ce procès ne doit pas masquer un ensemble d'occasions ratées, d'incuries, de fautes", a-t-il dit.

Il en a fait la liste : refus d'enquêter sur la disparition d'Isabelle Laville en 1987, pas de révocation du sursis accordé à Fourniret lors de ses comparutions pour des délits dans les années 1990, aucune suite donnée à la plainte du truand Jean-Pierre Hellegouarch en 1998, dont Fourniret avait pourtant tué la femme.

L'avocat a dit aussi son "effarement et son effroi devant l'épouvantable gâchis qui entoure Fourniret".

Il a rappelé le suicide d'un vétérinaire de Nantes faussement soupçonné d'un crime de Fourniret, évoqué un jeune homme de vingt ans incarcéré à tort durant trois mois pour un autre crime du tueur, rappelé la mémoire de Farida Hamiche, épouse d'Hellegouarch dont le meurtre ne fut jamais poursuivi.

Il a rappelé le suicide d'une fille de Michel Fourniret après son arrestation et a conclu : "Ça fait beaucoup, ça pèse des tonnes sur ce champ de ruines".

L'avocat a enfin voulu faire silence en hommage aux victimes, dont les familles étaient présentes. A leur intention, il a conclu sur des vers de Baudelaire : "Sois sage, ô ma douleur, et tiens-toi plus tranquille. Tu réclamais le soir, il descend, le voici".

Thierry Lévêque

Afrique du Sud: Journée de l'Afrique a Dakar - Relativiser les violences xénophobes

L'Afrique doit trouver des solutions aux problèmes de l'eau et de l'assainissement. C'est ce qui ressort de la commémoration de la Journée de l'Afrique organisée par le groupe d'ambassadeurs du continent accrédités à Dakar. Au cours de cette rencontre, le ministre des Affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio, a salué la position des autorités sud-africaines sur les violences dont sont victimes des étrangers.

Les ambassadeurs africains accrédités au Sénégal ont commémoré la Journée d'Afrique dont le thème cette année est : « l'eau et l'assainissement ». L'introduction de ce thème a pour but d'échanger sur les problèmes de l'accès à l'eau et de l'assainissement pour préserver la santé des populations. « L'eau et l'assainissement sont des problèmes en Afrique. Ils peuvent être un facteur de développement, comme un vecteur de maladie. C'est pourquoi nous avons choisi ce thème pour sensibiliser les populations et nos partenaires », a indiqué Jean Ping, président de la Commission de l'Union africaine, dans un message lu par l'ambassadeur d'Algérie à Dakar. Présent à cette rencontre, le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères du Sénégal, Cheikh Tidiane Gadio, a insisté sur l'unité du continent pour relever les défis dont celui de l'accès à l'eau potable. « C'est bon qu'on parle de l'eau en Afrique. Nous en avons en grande quantité. C'est aussi un grand problème. Nos forces prises individuellement ne permettent pas de régler ce problème. Il faut qu'on s'unisse », a-t-il laissé entendre.

Pour le président de la Commission de l'Union africaine, il est urgent de mettre en place des stratégies pour apporter des réponses aux problèmes posés par l'eau. « Il est absolument indispensable de mettre l'accent à nouveau sur le renforcement des capacités de l'Afrique à s'adapter et à atténuer les impacts désastreux des catastrophes pour éviter la détérioration des infrastructures de l'eau et de l'assainissement, afin de prévenir les maladies liées au manque d'eau et d'hygiène », a fait savoir Jean Ping dans son message. Comme il est de coutume, il a été aussi question de la réalisation de l'Union africaine. A cet effet, le ministre Cheikh Tidiane Gadio est revenu sur la dernière rencontre d'Arusha des 22 et 23 mai. Selon lui, des mesures ont été retenues pour accélérer l'intégration africaine. D'ailleurs, a-t-il ajouté, le président Thabo Mbeki a fait savoir à certaines délégations, la décision historique d'accélérer l'intégration africaine. La nouveauté de la réunion d'Arusha c'est de donner des coups accélérateurs, c'est-à-dire des mesures concrètes qui, mises en oeuvre, nous permettront d'aller plus vite vers le gouvernement de l'Union.

Cheikh Tidiane Gadio n'a pas manqué de saluer la position du président Mbeki sur les violences xénophobes en Afrique du Sud. Selon lui, ces récents incidents ne sont pas une entrave à l'Union africaine. « Il faut relativiser ces évènements. Une situation du genre n'est pas nouvelle en Afrique. Nous devons féliciter les autorités sud-africaines qui ont condamné ces violences », a-t-il souligné devant les ambassadeurs dont Son Excellence, Mme Thembisilec Majola Embalo, chef de la représentation diplomatique d'Afrique du Sud à Dakar.

Idrissa Sané

Maroc: La grève observée dans un climat de terreur

l y avait grève hier. Même Lapalisse l'aurait constaté tellement le climat était délétère et les administrations et autres lieux d'échanges et de commerce fermés.
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La décision prise par la Confédération démocratique du travail (CDT) d'appeler à l'arrêt de travail a non seulement rappelé les mauvais souvenirs des dérapages passés, mais elle a aussi été traversée de soubresauts qui ne laissaient rien présager de bon. Il y a eu notamment des distributions de tracts et des injonctions on ne peut plus claires de personnes qui n'avaient pas l'air de vulgaires plaisantins.

Ils portaient des barbes trop drues pour s'inscrire dans une quelconque mode et leurs tenues n'avaient rien à voir avec le bleu de chauffe cher aux militants syndicalistes issus des rangs ouvriers. Les évènements sanglants de 1981 étaient donc dans tous les esprits, mais mâtinés, cette fois-ci, d'un zeste de provocation qui a fait planer un climat de terreur on ne peut plus pesant.

La peur était partout. Particulièrement dans les têtes. Un simple tour dans une mégapole comme Casablanca en attestait.

Même des professionnels qui n'avaient jamais su ce que le mot repos hebdomadaire voulait dire ont baissé le rideau. Du moins en matinée et dans l'attente de voir la situation se décanter. Vu sous cet angle, le débrayage a donc été un succès retentissant, pour ne pas dire plus.

Contacté par «Libé», Allal Belarbi, secrétaire général du Syndicat national de l'enseignement supérieur affilié à la CDT, nous a précisé que «la grève a connu une réussite totale sur l'ensemble du territoire national puisqu'elle a été très largement suivie dans les secteurs public et privé».

D'après les premiers éléments d'information qui sont parvenus au siège de cette centrale, a-t-il indiqué, «le débrayage a rempli sa mission sociale» vu que «les citoyens en ont clairement appréhendé les objectifs et qu'ils y ont souscrit massivement».

«Ce succès, a-t-il ajouté, a couronné les efforts et initiatives prises par la CDT pour se préparer à cette échéance avec rigueur et sens des responsabilités». «C'est cette même démarche, a-t-il conclu, qui sera adoptée au cours des prochaines réunions des organes dirigeants en vue de l'évaluation des résultats de cette grèveet de la suite qui leur sera donnée».

Un communiqué sera rendu public aujourd'hui par cette centrale pour dresser un premier bilan de cet arrêt de travail décidé à la suite de l'échec du dialogue social avec le gouvernement qui avait débouché, à la veille de la dernière Fête du travail, sur la décision prise unilatéralement par le cabinet El Fassi d'augmenter les traitements des fonctionnaires, le SMIG et les allocations familiales tout en faisant baisser la pression fiscale sur les revenus. Et ce dans des proportions qui ont été jugées insuffisantes par l'ensemble des syndicats dont quatre, à savoir la FDT, l'UMT, l'ODT et l'UNTM, avaient appelé à la grève du 13 courant et la CDT qui a initié le débrayage d'hier. Commentant celui-ci dans le journal du soir diffusé mardi par la chaîne de télévision nationale «Al Oula», le ministre délégué chargé des Affaires économiques et générales, Nizar Baraka, a indiqué que cette grève «n'est pas conforme à l'esprit de dialogue et de partenariat prôné par le gouvernement», estimant que «rien ne la justifiait» et minimisant son importance du fait que «les autres centrales n'y ont pas adhéré».

Le petit Mobutu au trou

Jean-Pierre Bemba. A 45 ans, l’ancien chef de milice et opposant congolais a été arrêté à Bruxelles sur la demande de la Cour pénale internationale. L’épilogue d’un parcours marqué par la violence, le pillage et la guérilla.
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A Kinshasa, on l’appelait le «petit Mobutu». Pourtant, il n’est pas petit; il mesure 1,90 m et dépasse le quintal. Le «petit de Mobutu» aurait été plus juste comme surnom. Longtemps la rumeur a couru que Jean-Pierre Bemba était le fils caché du dictateur zaïrois. C’est possible, mais peu importe, l’important c’est qu’il a tout fait pour cultiver le mimétisme avec l’homme à la toque léopard. Il a eu le temps de l’observer de près, au temps de sa jeunesse, lorsqu’il était élevé à Gbadolite, le village-palais du mobutisme finissant, au fin fond de la jungle de l’Equateur.

A 45 ans seulement, Jean-Pierre Bemba a presque tout connu : l’enfance d’un fils à papa, l’exil, la guérilla et ses atrocités, les ors de la vice-présidence, la passion d’une campagne électorale. Mais la prison, le tribunal peut-être, ça non. Depuis qu’il a été arrêté, samedi soir à Bruxelles à la demande du procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Jean-Pierre Bemba doit se dire que les temps ont bien changé. Désormais, un juge argentin installé aux Pays-Bas, peut vous faire coffrer pour des crimes commis par vos miliciens lors d’une expédition en Centrafrique remontant à six ans. Rien à voir avec la justice belge qui avait eu le bon goût de ne jamais faire appliquer une condamnation par contumace à un an de prison pour «traite d’êtres humains», en 2003.

Gros poisson. Plus tard, les historiens diront peut-être que l’arrestation de Bemba marque le véritable acte de naissance de la CPI, créée par le traité de Rome il y a exactement dix ans et entrée en service deux ans plus tard. Jamais, le procureur Moreno Ocampo, à qui certaines ONG reprochent son approche pour le moins prudente, ne s’était attaqué à si gros «poisson». Certes, Bemba est affaibli, en exil depuis le printemps 2007, quelques mois après sa défaite à la présidentielle, mais il était - est toujours ? - le chef de l’opposition, un futur possible président de cet immense pays, le mieux doté d’Afrique en richesses naturelles.

Viols de masse. Dès sa naissance, Jean-Pierre Bemba était programmé pour régner. Son père, Jeannot Bemba Saolona, un métis portugais, était le grand argentier de Mobutu. Au début des années 90, Jean-Pierre Bemba rentre de Bruxelles, où il a mené des études de commerce dans une bonne école. Le wonderboy se lance dans les télécoms, l’aéronautique, l’audiovisuel. Il investit, dit-on, l’argent du vieux kleptocrate zaïrois. Sa sœur se marie avec Nganda Mobutu, l’un des fils du chef. Lorsque le vieux dictateur est renversé, en 1997, par Laurent-Désiré Kabila, Bemba prend le chemin de l’exil et rafle, dit-on, ce qui reste de la fortune de son mentor. Un an plus tard, il revient au pays à la tête du Mouvement de libération du Congo (MLC), un parti-milice formé avec l’aide de l’Ouganda, qui envahit tout le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC). Bemba prend ses quartiers dans l’ancien palais pillé de Mobutu, où il fait passer le temps en jouant à la Playstation. Il pille tout ce qui se monnaye : or, bois précieux, diamants, café… Les rapporteurs des Nations unies le mettent en cause, comme tous les autres belligérants, congolais et étrangers, de ce qu’on a appelé la «première guerre mondiale africaine». Pendant qu’il est occupé à accroître sa fortune, Bemba «oublie» de payer ses hommes, qui se livrent aux pires atrocités d’abord en République centrafricaine voisine, où il se porte, en 2002 avec l’aide du colonel Kadhafi, au secours du président Ange-Félix Patassé, menacé par des rébellions armées. C’est à cette occasion que les miliciens du MLC se livrent à des viols de masse. En toute logique, Patassé, aujourd’hui en exil au Togo, devrait lui aussi être inquiété par la CPI. L’année suivante, les hommes du MLC sont accusés d’atrocités dans la province de l’Ituri, notamment de cannibalisme à l’encontre des Pygmées. Bemba se défend en organisant une conférence de presse grand-guignolesque au Grand Hôtel de Kinshasa, où des chefs pygmées ont été acheminés dans la capitale pour certifier qu’ils n’ont pas été mangés. Mais Bemba est intouchable à ce moment-là. Il est une pièce maîtresse des accords de paix de Sun-City, qui ont mis fin à la guerre civile en RDC et prévoient un retour à la démocratie. Le chef du MLC occupe à ce titre l’un des quatre postes de vice-présidents.

Très vite, il s’impose comme le principal rival de Joseph Kabila, qui a succédé à son père début 2001. Les deux hommes se retrouvent au second tour de l’élection présidentielle de 2006, la première véritablement démocratique de l’histoire du pays depuis l’indépendance en 1960. Au terme d’une campagne tendue, au cours de laquelle Bemba n’a eu de cesse de mettre l’accent sur sa «congolité» face aux origines prétendument douteuses de son adversaire, c’est finalement Kabila qui l’emporte facilement avec 58 % des suffrages. Bemba doit se contenter d’un siège de sénateur. Il y a un an, il est contraint à l’exil par la garde présidentielle, qui désarme sa garde personnelle par la force. Depuis, il vivait au Portugal, près de Faro.

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lundi, 26 mai 2008

Les Dirigeants de l'Afrique du sud sont les plus ingrats du Continent noir

Au Président Thabo Mbeki,
Président d'Afrique du sud,
à Prétoria

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Copies : Au Saint Père le Pape Benoît XVI ;
Au Secrétaire Général des Nations-Unies ;
À sa Majesté, la Reine Élisabeth II
À Sa Majesté, le Roi Albert II de Belgique ;
À Sa Majesté, le Roi Juan Carlos d''Espagne ;
Au Président Shimon Perez d'Israël ;
Au Président George Bush des États-Unis d'Amérique ;
Au Président Nicolas Sarkozy de France ;

Préambule

"Friends, let us make no mistake, the road to freedom is always full of difficulties. Before we reach the summit of freedom, many will have fallen by the wayside as a result of enemy action, and others as through personal despondency may abandon the fight. But I call upon you as the true son of South Africa to be true to Africa, and count no sacrifice too great for her redemption." Oliver Tambo, successeur d'Albert Luthuli fondateur de l'ANC et premier noir Prix Nobel de paix en 1960, à Stokholm.

Monsieur le Président,

J'ai honte du comportement tribalo-clanique, ségérgationniste et insolidaire de votre peuple contre les ressortissants du voisinage de votre pays . Ce n'est pas de l'Afrique du sud, votre pays, que doit venir les images des lynchages des Noirs comme si ceux-ci étaient frappés par le gourdin de l'Apartheid. Vos manifestants coléreux n'ont rien à envier à John Vorster ni à Ian Smith, ils les incarnent au présent de l'indicatif et ont prouvé qu'en leur for intérieur, la rage de démolir le faible est à la lie de la coupe vainement vengeresse. Aujourd'hui, 19 mai 2008, jour de diffusion des horreurs dans les township à travers toutes les télévisions du monde, est une journée noire dans les annales de l'Afrique du sud qui a montrée, par ces violences, sa véritable physionomie de xénophobie négro-nègre. Ce comportement-là trahit ce que la plupart de vos compatriotes roucoulent.

J'ai honte de vous Monsieur le Président et de l'Afrique du sud votre République. Le lynchage des Noirs des pays voisins, en particulier les Zimbabwéens, est une exhibition de démonstration qu'une frange de votre mémoire collective est en souffrance. Votre peuple, dans le chef réduit des bandits qui ont assailli par le feu, la mort et le pogrom du supplice du pneu les pauvres réfugiés, attestent que vous n'avez pas de compte à rendre au reste de l'Afrique, cette communauté qui vous a soutenu et accompagné dans votre combat contre l'Apartheid. Votre ingratitude politique se manifeste à plusieurs paliers de la politique étrangère de la RSA. À peine libéré de l'Apartheid, vous avez cru que c'est votre pays qui est devenu le leader du continent noir. Ce faisant, votre Présidence, successivement de Mandela à vous, Monsieur Thabo Mbeki, vous avez participé à la consomption du tissu socio-politique de l'Afrique à savoir :

1.
Nelson Mandela a livré la République Démocratique du Congo aux prédateurs de ses ressources et aux assassins de son peuple sur l'Utenika, il a encouragé l'invasion de la RDC sous le masque du sage Président que la presse internationale faisait passer par marketing politique ;

1.
La fausse représentation dans les conflits régionaux en détruisant les uns et en favorisant ceux de vos complices qui prennent part à destruction des États visés à travers stratagèmes de diplomatie cruelle et malhonnête en tout emps. L'Afrique du sud arment le Rwanda, le Burundi et jette les oppositions en appât aux régimes qu'elle soutient ;
2.
Le plan de démembrement de la RDC par une balkanisation qui sert les intérêts égoïste de votre pays. Or, c'est Prétoria que devait se révéler une disposition à l'acceuil de ceux que l'Afrique menace par la persistance des dangers pléthores des insécurités diverses.

À bien y penser, il n'y a plus dans votre esprit de Direction politique une quelconque réminiscence de ce que l'Afrique indépendante avant la fin de l'Apartheid avait accompli pour vous.

*
Avez-vous oublié que durant les années soixante et soixante-dix, le pays de la ligne de front qui a servi votre peuple est la RDC face aux odieux traitements de la ségrégation raciale ?
*
Êtes-vous devenus amnésiques au concours apporté par les États africains indépendants en matière de quête d'asile, d'octroi des bourses d'études à vos étudiants en exil, comme ceux de l'Université Lovanium, et en accueil des familles des réfugiés et rescapés des prisons qui fuyaient la traque de la police sud-africaine blanche ;
*
Avez-vous oublié que Myriam Makeba et feu Hughes Massakela, son ex-époux, ont vraiment commencé leur carrière musicale, celle qui les a amenés aux États-Unis et dans le monde entier par par Élisabethville, aujourd'hui Lubumbashi, autour de 1956 ;
*
Votre mémoire est-elle aussi courte que d'oublier si vite le bien que le Zaïre vous a fait en contournant l'embargo économique des années '80 qui a asphysxié la République sud-africaine au plus fort des cris venant des quatre coins cardinaux et collatéraux pour faire libérer Mandela. N'Était-ce pas par ce même Zaïre, que vous contribué à détruire, que les verrous de l'Apartheid ont été brisé puisque, pour se décider à éliminer ce régime, le prédécesseur de Frederik De Klerk, Pieter Botha, s'est rendu à Gbadolite, en 1989, pour rencontrer les Zaïrois en vue de s'enquérir du thermomètre politique de l'Afrique ;
*
N'avez vous pas à l'esprit que c'est par Kinshasa que Winnie mandela venait pour trouver tribune en vue d'une libération prochaine de son époux, Nelason Mandela. Moi je me souviens, elle est venue chez nous assez souvent lors de ses escale et s'y plaisait de la liberté qu'elle y trouvait ;

Il y a de quoi pleurer, car vous avez trahit l'idéal d'Albert Luthuli. Ce premier Prix Nobel de Paix et fondateur de l'ANC vous a pourtant recommandé à une prudence de tout azimut. Par ailleurs, Oliver Thambo vous a prié d'être vigilant là-dessus comme je l'expose en préambule. Votre course au pouvoir et votre goût pour le prestige vous a fait oublier vite les amis qui vous ont soutenus durant les jours du chaos, de la tristesse et de désolation orchestré par l'Apartheid effervescent. Dans ce même ordre d'idées, vous n'enseignez même pas à vos enfant que des Blancs sud-africains, différents des Afrikaners, vous ont accompagné dans la lutte tels que Jo Slovo, l'homme qui a été le Président de l'ANC jusqu'à la libération de Nelason Mandela, comme Johnny Clegg qui a entrouvert les portes de certains coeurs pétrifiés de son camp séparé du vôtre par un racisme légalisé.

Vous focusez sur seul Mandela en lui donnant tous les attributs héroïques que la réalité peut contredire au détours d'une discussions objectives. Passer vingt-sept ans en prison n'est pas sa seule licence. En Afrique du sud comme d'ailleurs dans le reste du Continent noir, des prisonniers politiques et d'opinions sont nombreux. Les Belges, les Français, les Britanniques en ont fait au-delà du nombre d'années passés par Mandela en prison. Je vous citerai, monsieur le Président ces noms illustres :

1. Simon Kimbangu au Congo-Belge, de 1921 à 1951, soit 30 ans d'emprisonnement sans raison ;
2.
Matricule 22, nommé aussi Matsoua André Grenard, du Congo Brazzville, n'a pas hésité d'aller en volontaire à la Deuxième Guerre Mondiale, blessé au front, les Français l'arrêtent pour des motifs de son nationalisme, on le laisse mourir sans soin approprié à défaut de l'emprisonner et on l'enterre à la sauvette ;
3.
Joshua Nkomo, Robert Mugabe, Ndabaningi Sithole, Abel Muzorewa, tous du Zimbabwe ;
4.
Jomo Kenyatta, condamné pendant longtemps en Grande Bretagne, etc.

J'ai honte de vous Monsieur le Président, vous parraissez n'avoir aucune approche critique dans cette crise immonde et ne faites pas de lecture avisé de ce qui est arrivé ignorant que ces assauts peuvent se retourner contre le gouvernement, le vôtre. Le plus écoeurant, ce que vous n'exprimez même pas énergiquement votre indignation contre ces crimes des Sud-africains contre leurs propres frères qui ont fui la misère et la dictature chez eux. Depuis un certain temps, je m'étonne de voir dans les dirigeants sud-africains des perpétuateurs de la post-Apartheid plus dangereux que les précédents. Effectivement, vous l'avez prouvé. EN RDC, ceux des militaires qui vilent les enfants avec la drogue du viol viennent d'Afrique du sud, ce n'est pas étonnant que vos compatriotes enragés s'en prennent aux pauvres réfugiés qui ont cru être allé chez leur semblabels.

Monsieur le Président, j'ai honte de votre posture de président. un chef de l'État sectaire confiné dans un coin d'irresponsable qui laisse à la Police un immense chantier funste en se dédouanant de prendre une décision d'État d'urgence qui sauverait des vies. En clair, vous observez sans réaction aux attaques meurtriers et n'êtes pas prêt pour sévir contre les criminels qui circulent comme des hors-la-loi au dessus de la loi. En quoi seriez-vous vus différement des racistes de l'Apartheid. Les agressions ne s'inscrivent-elles pas dans une logique de discrimination raciale, ici elles sont tribalo-clanique et ethnico-communautaire ?

Monsieur le Président, je suis indigné par votre maqnue de réaction et d'indignation éloquente. N'oubliez pas que vous n'avez pae encore rien obtenu de l'héritage et du partage des richesses que votre pays doit distribuer dans l'intérêt de tous. Ce ne sont pas les Noirs qui viennent du Zimbabwe qui vous enlève ce que votre peuple leur accuse de prendre. C'est l'économie libérale des marchés du libre échange qui est responsable de la perte des emplois. Les décisions de rationalisation arrivent de loin et c'est dans les cercles select de la Haute-finance que toutes les résolutions se prennent.

L'effort que l'Afrique devait faire est celle d'interpeller le Fonds Monétaire International, la Banque Mondiale, le Forum de Davos, l'ONU et les autres paliers des gouvernements, surtout occidentaux, tels que ceux de l'Union Européenne pour obtenir la réfonte du système économique planétaire. Laisser tuer des pauvres réfugiés desservis par la misère de chez eux et désmeparés par la fragilité est une attitude criminelle du gouvernement de l'Afrique du sud. J'ai honte de vous et de votre gouvernement, vous passer pour un petit monsieur à la Présidence de l'Afrique du sud, Monsieur Thabo Mbeki.

Ah ! Voilà comment vous remerciez l'Afrique qui vous a accompagné depuis l'OUA jusqu'à aujourd'hui et en particulier du Congo, car un pays qui perment informenellement et laisse tuer un Africain par xénophobie ou par égoïsme mesquin se met à dos les Congolais, peuple de la République Croix Rouge du monde. Les Africains ont trop servi les forces économiques mondiales, il est honteux qu'un régime dirigé par des hommes qui leur ressemblent soit de ceux qui les offre au bûcher des massacres.

Au revoir Monsieur le Président, je suis désolé par votre laxisme et le cruel sort que vous laissez abattre sur des personnes sans défenses. Vous n'avez pas mon estime et vous ne l'aurez pas tant que vous ne pourrez pas vous justifier devant le monde du crime commis par une frange de vos compatriotes. Moi je me souviens, toute l'Afrique était de coeur et d'âme lors du massacre des enfants dans la cité noire de Soweto par la police de l'Apartheid. En tout cas, vous Dirigeants de l'Afrique du sud, êtes perçus, dès par les États africains, pour les plus ingrates autorités du Continent noir.

Djamba Yohé,
Gaston-Marie F.
Le Congolais de l'Atlantique Nord.

Ottawa, le 19 mai 2008,
Canada.

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Obama n'hésite plus à riposter à ses détracteurs

CHICAGO (Reuters) - Barack Obama, qui semble proche d'obtenir l'investiture démocrate pour l'élection présidentielle de novembre, a tiré une leçon de l'échec de John Kerry en 2004: quand on l'attaque, le sénateur métis de l'Illinois riposte sans délai.bada3d5245aa3fefbaae0450d6f4278b.jpg

On l'a vu ainsi ces derniers temps contrer George Bush, défier sa rivale Hillary Clinton et réagir rapidement à des critiques du candidat républicain, John McCain.

"Si quelqu'un vous attaque, il faut répondre, et il faut le faire immédiatement. On ne peut pas perdre de temps", explique Robert Gibbs, qui dirige la communication du candidat démocrate.

En 2004, John Kerry, investi par le Parti démocrate pour affronter George Bush, avait tardé à riposter à la campagne lancée par un groupe d'anciens combattants minimisant les états de service du sénateur du Massachusetts pendant la guerre du Viêtnam.

Obama n'a pas oublié ce développement de la campagne 2004. Et s'applique à ne pas reproduire l'erreur de Kerry, quel que soit son détracteur.

Lorsque, en visite en Israël pour le soixantième anniversaire de la création de l'Etat juif, Bush déclare à la tribune de la Knesset que vouloir parler avec des ennemis de l'Amérique s'apparente à la politique d'apaisement avec l'Allemagne nazie que prônaient certains avant la Deuxième Guerre mondiale, Obama, qui prend la phrase comme une attaque contre son programme en matière de diplomatie, réplique aussitôt.

"C'est exactement le genre d'attaque écoeurante qui a divisé notre pays et nous a aliéné le reste du monde", dit-il pendant une réunion de campagne dans le Dakota du Sud. "George Bush et John McCain ont bien des comptes à rendre", ajoute-t-il en faisant aussi porter sa charge sur le candidat républicain.

TRANSFORMATION

Le sénateur de l'Illinois n'a pas toujours été aussi prompt à se défendre. Quand il s'est lancé dans la course, il y a quinze mois, ses partisans redoutaient même que ses réticences à rendre coup pour coup n'altèrent ses chances. Ces inquiétudes appartiennent définitivement au passé.

"Il dit: ça suffit. C'est comme s'il traçait une ligne sur le sable. Même si c'est un gentil garçon, il démontre aussi que c'est un dur qui ne restera pas assis et qui ne laissera pas de fausses informations courir", s'enthousiasme Lorian Williams, 45 ans, rencontrée lors d'un meeting d'Obama à Tampa, en Floride.

La mue s'est accélérée pendant l'interminable duel qui l'oppose à Hillary Clinton.

Daniel Smith, professeur à l'Université de Floride, date à la fin février le tournant de cette transformation. L'équipe de campagne de Clinton, qui devait alors impérativement s'imposer dans les primaires du Texas et de l'Ohio, diffuse un spot télévisé mettant en doute la capacité d'Obama à gérer une situation de crise.

Ce spot dit "du téléphone" montre des enfants endormis dans leur lit. "Il est trois heures du matin et vos enfants dorment paisiblement. Mais un téléphone sonne à la Maison blanche. Il se passe quelque chose dans le monde. Votre vote déterminera qui va répondre à cet appel", dit la voix off.

"Je ne considérerai jamais la menace du terrorisme comme un moyen d'effrayer les électeurs", répond alors Obama qui contre-attaque en affirmant que le débat sur la légitimité des candidats a été tranché en 2002 lorsque Clinton, à la différence de lui-même, a voté en faveur de l'intervention militaire en Irak.

"UN 'NOUVEAU TYPE' DE POLITIQUE ?"

Pour Daniel Smith, la réponse cinglante apportée à Bush illustre l'évolution d'Obama et reflète son nouveau statut. "En réagissant rapidement, Obama donne l'impression d'être le démocrate aux commandes, celui auquel le parti a remis les rênes", analyse-t-il.

Au stade actuel des primaires, alors que les chances de nomination de Clinton se sont nettement réduites, Obama concentre sa campagne sur McCain.

Les deux hommes s'affrontent à distance à intervalle régulier. La semaine dernière, McCain s'en prenait au fait qu'Obama n'avait pas fait de service militaire, à quoi le second avait répliqué en déplorant "les diatribes sans fin et les sarcasmes de cour d'école" du premier. Les relations avec Cuba ont également opposé les deux sénateurs.

"Barack Obama assène des attaques partisanes avec régularité", dit Tucker Bounds, porte-parole de McCain. "Il semble tout à fait à l'aise dans ce rôle d'homme politique implacable en campagne. Mais ce faisant, il se démarque grandement de ses propres appels à un 'nouveau type' de politique."

Version française Henri-Pierre André

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Bemba arreté à Bruxelles

aricaturer Jean-Pierre Bemba est une entreprise facile : cet homme de 44 ans, qui en a passé 21 en Belgique, a tout du gosse de riches. A première vue, il est un pur produit de la nouvelle bourgeoisie congolaise : son père, Jeannot Bemba, un homme d'affaires métis originaire de l'Equateur, fut longtemps le « patron des patrons », protégé par Mobutu et gérant quelquefois ses affaires. Une enfance de privilégié, de bonnes études à l'ICHEC, un brevet de pilote de Boeing, une carrière d'homme d'affaires à la tête de la société de télécommunications Comcell ou de Scibe Zaïre, sa place au sein de la famille de Mobutu (sa soeur Cathy avait épousé Nzanga le fils du président, aujourd'hui son adversaire politique) : Jean-Pierre Bemba avait tout pour être le Berlusconi du Congo, voire son George Bush junior.

Tout, sauf quelques « affaires », comme une condamnation en Belgique pour exploitation de domestiques entrés illégalement, ou quelques soupçons, comme la découverte de matériel d'impression de faux dollars, dans la villa paternelle de Rhode.

En 1998, profondément hostile à Laurent-Désiré Kabila, Bemba se laisse convaincre par le président ougandais Museveni de prendre la tête d'un mouvement armé rival du RCD-Goma, avec l'appui de quelques unités militaires ougandaises et de généraux de Kampala qui se transforment rapidement en affairistes.
Absence de scrupules

Campant à Gbadolite, la ville natale de Mobutu, Bemba devient un chef militaire, s'empare d'une large part de la province de l'Equateur, convoite l'Ituri et le Nord Kivu, embauchant les anciens militaires de Mobutu et distribue des armes aux enfants de la région, recrutés de force. Lusaka, Gaborone, Sun City : Bemba a participé à toutes les négociations et jusqu'à présent, il considère Joseph Kabila comme son cadet, voire un usurpateur. Le poste de vice-président lui assura une certaine immunité judiciaire, mais des crimes commis par ses troupes en Ituri et à Bangui en Centrafrique font aujourd'hui l'objet d'enquêtes par la Cour pénale internationale.

Le chef de guerre apparaît comme un homme pugnace, un bon stratège politique, un tribun hors du commun, capable de galvaniser les foules, de recruter des shégués, les enfants de la rue, d'attirer à lui les nombreux orphelins du mobutisme. Au service de ses talents politiques, Bemba a aussi mis son absence de scrupules : ses thuriféraires, ses chaînes de radio et de télévision ont repris jusqu'à la nausée le thème de la nationalité, opposant l'« enfant du pays » au candidat présenté comme étranger, s'en prenant aux Occidentaux censés soutenir ce dernier, jouant sur le chauvinisme, la xénophobie.

Avant le deuxième tour, Bemba a réussi à attirer autour de lui un grand nombre de candidats malchanceux, mais aussi l'ancien Premier ministre Kengo wa Dondo. Il n'est pas un homme seul : il peut compter sur son allié Museveni et sur des réseaux africains qui remontent vers le colonel Kaddhafi, en passant par Blaise Compaoré et tous les méandres de la « France-Afrique »...
vos réactions

Face à Kabila, une césure belge

KINSHASA réagit durement aux propos du ministre des Affaires étrangères Karel De Gucht. Des paroles dont les francophones se démarquent. Et l'ancien vice-président de la RDC, Jean-Pierre Bemba, a été placé sous mandat d'arrêt dimanche après-midi à Bruxelles.
L'édito "Un nouveau cap dans la lutte contre l'impunité".91e1bd45e23f3c49bc7ba37638f643ea.jpgLes relations entre la Belgique et la République démocratique du Congo ont pris un sérieux coup de froid : réagissant aux propos tenus à Kinshasa par Karel De Gucht fin avril, confirmés sur le fond par le Premier ministre et aggravés par de récentes déclarations en Chine selon lesquelles la Belgique aurait le « droit moral » de sanctionner la politique congolaise, c'est le gouvernement congolais lui-même, réuni en Conseil des Ministres dans le Bandundu vendredi, qui a tenu à répliquer.

La riposte se veut graduée : l'ambassadeur de la RDC à Bruxelles, Jean-Pierre Mutamba, est rappelé en consultation, et le consulat du Congo à Anvers est fermé. Ce qui représente un coup dur pour les milieux diamantaires qui avaient l'habitude de négocier leurs visas pour le Congo et en particulier pour le Kasaï depuis la métropole flamande. En outre, les relations de coopération seront réévaluées.

Même si d'aucuns, renchérissant sur la colère présidentielle, voulaient pousser jusqu'à la rupture, ce sont tous les ministres congolais, sinon la classe politique dans son ensemble, qui se sont sentis offensés par les propos d'un Karel De Gucht lisant à la volée une liste de griefs mentionnés sur une note qui ne correspondait pas au document rédigé à Bruxelles.

Au cours du Conseil présidé par Antoine Gizenga, les ministres, stupéfaits, ont pris connaissance de certains propos tenus par De Gucht : « Je vous le dis, les accords avec la Chine ne passeront pas le cap de l'Assemblée nationale », ou « Vous devez remanier votre gouvernement et m'en tenir informé » et surtout « Les 200 millions de dollars que nous vous donnons au titre de l'aide nous donnent un “droit de regard moral” sur votre politique. »

Les ministres exigent désormais de remettre à plat les relations entre les deux pays : « Nous voulons savoir où sont utilisés ces 200 millions de la Coopération belge, à quoi ils sont dépensés, nous aussi nous savons compter », remarque le ministre des Infrastructures, Pierre Lumbi, qui ajoute : « D'autres partenaires, laGrande-Bretagne, l'Union européenne, nous accordent plus d'aide mais se montrent infiniment plus respectueux. »

Cette réévaluation conjointe de la coopération sera peut-être la porte de sortie, permettant de dénouer une crise que ni le Congo ni la Belgique francophone ne veut voir déboucher sur une rupture.

Hasard du calendrier ? Une délégation du Parlement de la Communauté française, présidée par Jean-François Istasse (PS), s'est retrouvée à Kisangani au moment des événements. Poursuivant une mission déjà menée au Katanga et à Kinshasa, quatre députés, Marc Elsen (CDH), Paul Galand (Écolo), Alain Destexhe (MR) et Véronique Jamoulle (PS) ont animé un séminaire destiné aux députés des assemblées provinciales au cours duquel ils ont expliqué la portée des compétences régionales en Belgique et abordé des sujets très concrets, comme les finances, le budget, la fonction publique, l'enseignement, la santé, le fonctionnement des partis politiques.

À plusieurs reprises, leurs collègues députés du Nord et Sud-Kivu, du Maniéma et de la Province Orientale ont souligné, tous partis confondus, que le président de la République était le symbole de la nation. Autrement dit : tout manque de courtoisie à l'égard d'un chef d'État élu offense l'ensemble de ses concitoyens…

Suspendus à leur portable et communiquant avec les états-majors de leur parti, les députés belges ont participé à la rédaction des communiqués qui allaient se succéder à Bruxelles, à l'exception du député Destexhe très silencieux, et qui fut « dribblé » par Armand De Decker, président du Sénat. Pour ce dernier, « Karel De Gucht, en dépit de son intelligence et des qualités dont il a fait preuve lorsque la Belgique présidait l'OSCE, pratique au Congo une “diplomatie automutilante”, totalement contre-productive. (…) Alors que nous devrions accompagner les efforts déployés par le Congo, tout en demeurant exigeants sur les principes de gouvernance, nous risquons de mener une politique dont la population congolaise, et elle seule, fera les frais une fois de plus, comme après la rupture intervenue en 1990… »

Même si, sur les ondes de la RTBF, De Gucht persiste, assurant que ses propos reflètent l'opinion du nord du pays, il est clair qu'une nouvelle césure se dessine en Belgique : la classe politique francophone, unanime, a condamné la manière de traiter les dirigeants de notre ancienne colonie. Cette intransigeance, qu'il faut bien désormais appeler flamande, risque de susciter également la perplexité dans d'autres capitales européennes : le ministre français de l'Environnement, Jean-Pierre Borloo, vient de quitter Kinshasa et le président Kabila est attendu à Paris où il rencontrera le président Sarkozy avant que ce dernier n'entame la présidence française de l'Union.

Comme un hasard du calendrier ne vient jamais seul, le Congo, à peine remis du « coup de gueule » du Conseil des ministres, a appris que Jean-Pierre Bemba avait été appréhendé à Bruxelles pour le compte de la Cour pénale internationale. Cette nouvelle a renforcé les inquiétudes des Belges vivant au Congo, qui craignaient déjà de faire les frais des foucades de De Gucht : ils redoutent que les milieux d'opposition, passé le premier moment de surprise, n'affirment que « désireux de se réconcilier avec Kabila, les Belges ont sacrifié Bemba en le livrant à la CPI ».

La réalité est tout autre : la semaine dernière déjà, Kinshasa craignait un retour en force du « chairman » qui avait quitté le Portugal, et des hommes munis d'armes et de cartes de la ville avaient été appréhendés alors qu'ils avaient traversé le fleuve depuis Brazzaville. Ces hommes qui se trouvent aujourd'hui dans la capitale pourraient se livrer à un « baroud d'honneur ». L'opération ayant échoué, Bemba, qui venait d'arriver à Bruxelles, se préparait à se rendre, soit en Libye, soit en Ouganda, hors de portée de la justice internationale. Si la CPI a précipité les choses, c'est parce que ses limiers étaient informés de ce départ imminent.

Un ministre belge aurait-il voulu prévenir Bemba in extremis ? La question se pose. À Bruxelles, en effet, on encourageait ce dernier, soit à regagner le Portugal, soit à rentrer au plus tôt à Kinshasa, autant pour reprendre sa place de leader de l'opposition que pour affaiblir un Kabila décidément jugé trop « souverainiste ».
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dimanche, 25 mai 2008

Hamilton, prince de Monaco

Lewis Hamilton (McLaren) a remporté un GP de Monaco pluvieux et accidentogène, dimanche, devant Robert Kubica (BMW) et Felipe Massa (Ferrari). Mauvaise affaire pour Kimi Raïkkonen (Ferrari), fautif et 9e. Lewis Hamilton (McLaren) lui ravit la tête du championnat.707becb33786507326fc7ab97f1fd800.jpgLe Britannique Lewis Hamilton (McLaren) a remporté le Grand Prix de Monaco, sixième des 18 épreuves du Championnat du monde 2008 1, dimanche dans les rues de la Principauté. Ce deuxième succès de la saison lui a également permis de reprendre la tête du championnat puisque Kimi Räikkönen (Ferrari) a commis plusieurs erreurs et fini hors des points (9e).

A l'issue d'une course des plus mouvementées, largement perturbée par la pluie, Hamilton a devancé le Polonais Robert Kubica (BMW Sauber) et le Brésilien Felipe Massa (Ferrari). Mark Webber (Red Bull), quatrième, a fini pour la cinquième fois consécutive dans les points devant Sebastian Vettel, qui de son côté marque ses premières unités au championnat avec la nouvelle Toro Rosso. Les derniers points sont pour Rubens Barrichello, sixième sur sa Honda, Kazuki Nakajima (Williams), septième, et Heikki Kovalainen (McLaren-Mercedes), huitième.

Hamilton a surmonté un gros handicap puisqu'il avait commis une erreur en début de course et heurté un rail de sécurité. Il s'est arrêté aux stands pour changer un pneu crevé mais n'a pas perdu trop de temps. Il a ensuite comblé son retard grâce à une neutralisation et retardé au maximum son arrêt au stand pour prendre la tête.
AFP

samedi, 24 mai 2008

AFSUD - " Blessé " par les violences xénophobes, Ismaël Lô veut faire passer des messages

Dakar, 24 mai (APS) - L’artiste musicien Ismaël Lö, ‘’blessé’’ et ‘’attristé’’ par les récentes violences xénophobes qui ont secoué l’Afrique du Sud, a laissé entendre samedi qu’il va profiter du concert qu’il donnera le même jour dans ce pays pour faire passer des messages.
ee84ac404157de357f5a0d165d4c53a5.jpg‘’Je suis attristé par ces évènements qui se sont passés ici’’ et ‘’ce qui me fait mal aujourd’hui, c’est que c’est des Africains qui tuent des Africains’’, a dit le musicien interrogé sur la Radio futurs médias (RFM, privée), en rappelant qu’il a ‘’toujours prôné’’ l’unité et la paix sur le continent africain.

‘’Je pense qu’avec la paix, on peut construire beaucoup, sans la paix vous savez que c’est toujours une catastrophe’’, a fait valoir Ismaël Lô, ajoutant qu’à l’occasion de son concert qui sera transmis en direct à la télévision, ‘’tout un chacun aura son message à faire passer’’.

‘’Apparemment, nous, là où on est, c’est calme et je pense que les populations ont compris. Tout un chacun aura son message à faire passer. Je pense que’’ le concert ‘’sera le moment opportun pour faire passer des messages’’, a-t-il indiqué.

‘’J’ai été quand même blessé intérieurement depuis Dakar, avant de venir ici (en Afrique du Sud) et il a fallu plusieurs interventions pour que nous acceptions finalement de venir. On a voulu annuler le concert parce qu’il n’y a pas de sécurité, c’est un peu dangereux’’, a expliqué Ismaël Lô.

Des violences xénophobes qui ont fait des dizaines de morts et plusieurs milliers de blessés secouent depuis douze jours des townships sud-africains qui font face à un chômage et une pauvreté endémiques.

Face aux difficultés économiques, de nombreux Sud-Africains accusent les étrangers, dont quelque trois millions de Zimbabwéens exilés par la crise dans leur pays, de prendre des emplois et d’être responsables de la forte criminalité.


BK

L’Europe harmonise les conditions d’expulsion des sans-papiers : Le parlement des 27 doit voter « la directive retour » en juin

Les ambassadeurs permanents de l’Union Européenne ont accepté jeudi, à Bruxelles (Belgique), les termes d’un projet de loi régissant la détention et l’expulsion des clandestins. Selon le texte, les sans-papiers ne pourront être
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retenus plus de 18 mois et, en cas d’« éloignement » forcé, ils seront bannis du territoire européen pour cinq ans. Des mesures qui divisent les euro-députés.Expulsons, mais tous de la même façon. On pourrait résumer ainsi le contenu du projet de loi sur l’« éloignement » des sans-papiers, que les ambassadeurs permanents de l’Union Européenne (UE) à Bruxelles (Belgique) ont approuvé jeudi. « Cette directive (loi européenne, ndlr) établira une série de règles communes applicable aux nationaux des pays tiers résidant illégalement sur le territoire des Etats membres », précise un communiqué du Conseil des ministres de l’UE.

Détention « aussi courte que possible »

« Cette directive répond au besoin d’avoir des règles communes pour le retour avec la transformation de l’Europe en une zone sans frontières intérieures dotée d’une politique d’immigration commune », ajoute le document. Selon « la directive retour », le départ d’un clandestin doit être volontaire mais aussi forcé.

Dans ce deuxième cas, l’immigré clandestin verra sa reconduite à la frontière assortie d’un bannissement du sol européen pour cinq ans - une mesure qui concerne également les enfants. Quant à la détention précédant le renvoi, elle devra être « aussi courte que possible », en particulier pour les enfants - dont ceux qui sont non-accompagnés ne pourront par ailleurs plus être expulsés.

« Décisions au cas par cas »

Le projet de loi prévoit des centres de détention spécifiques pour les clandestins. Ils pourront être retenus au maximum six mois mais un prolongement jusqu’à 18 mois n’est pas à exclure si, par exemple, le sans-papier risque de s’enfuir ou si son pays d’origine refuse de l’accueillir. A noter que les 27 devront accorder un droit de recours aux immigrés illégaux s’opposant à leur expulsion.

Se voulant rassurant, le Conseil des ministres de l’UE précise que « la détention ne sera autorisée que lorsque d’autres dispositions moins coercitives n’auront pu être utilisées et [qu’elle] nécessitera un ordre écrit indiquant les motivations ». Et de souligner que « les décisions qui seront prises dans le cadre de cette directive le seront au cas par cas et sur la base de critères objectifs ».

Les eurodéputés socialistes amendent

Reste à savoir si cela suffira à rassurer les ministres de l’Intérieur des 27, qui doivent valider le texte, et surtout le parlement européen, qui doit le voter en juin. L’instance est en effet divisée sur ce dossier. Le mois dernier un projet d’accord du même type que la « directive retour » avait été rejeté par les 27 mais aussi par de nombreux parlementaires. Le nouveau texte pourrait connaître le même sort.

Les eurodéputés socialistes ont déjà préparé plusieurs amendements destinés à plafonner la durée de détention à six mois et à garantir des protections pour les sans-papiers expulsables. L’adoption de ces modifications entraînerait une révision du projet de loi par les 27. Une scenario qui pourrait ne pas arranger les affaires de la France, qui remplace en juin la Slovénie à la tête de l’UE et entendait mettre en place « un pacte sur l’immigration ». Un autre sujet de division de l’Union.

Auteur: Habibou Bangré