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samedi, 28 juin 2008

Besancenot se pose en rempart contre le capitalisme et le PS

PARIS (Reuters) - Olivier Besancenot s'est posé samedi en rempart face à "la loi du marché" et "l'hégémonie du Parti socialiste" au sein de la gauche.

Le porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) réunit pendant le week-end à Saint-Denis, près de Paris, plusieurs centaines de comités locaux visant la création d'un Nouveau parti anti-capitaliste (NPA).

"L'enjeu de ce week-end ce n'est pas un mini-congrès. C'est un première coordination des comités de ce parti", a-t-il expliqué sur France 2. Le congrès fondateur aura lieu "en décembre, janvier au plus tard".

"D'ici là, on va discuter ensemble du mode de fonctionnement militant, du programme puis du nom. Et pour la première fois, on va le faire sur la base d'un collectif d'animation" contenant des membres de la LCR et d'autres horizons, s'est-il félicité.

"Ce qu'on constate, ce sont militants syndicalistes dans les entreprises, des militants associatifs qui luttent localement contre le capitalisme et qui pensent qu'aujourd'hui que l'heure est à présent venue de se représenter soi-même", a souligné Olivier Besancenot.

Dans Le Figaro, le porte-parole de la LCR affirme que le futur parti présentera "évidemment à toutes les élections", sans se prononcer sur son éventuelle candidature lors des européennes de 2009.

"Le seul moyen de redonner confiance à des milliers de gens, c'est de faire comprendre qu'il y a une nouvelle force politique qui compte peser et contester l'hégémonie du PS sur le restant de la gauche", prévient-il.

Fort de ses 4,08% de suffrages au premier tour de la présidentielle en 2007 - le plus haut score à gauche après celui de Ségolène Royal - Olivier Besancenot est considéré comme le meilleur opposant à Nicolas Sarkozy, dans le dernier baromètre LCI-Le Figaro-OpinionWay publié la semaine dernière.

Il devance Bertrand Delanoë, Ségolène Royal et François Hollande - des dirigeants socialistes qu'Olivier Besancenot renvoie dos-à-dos.

"Ségolène Royal veut d'abord rassembler le Parti socialiste sur la base d'une orientation qui est partagée par les autres candidats à la direction qui s'inscrit dans le cadre d'une économie de marché (...) une économie où c'est le marché qui fait la loi", a-t-il fait valoir sur France 2.

Le Parti socialiste a mis en place cette semaine une cellule de veille sur le NPA.

"Il ferait mieux de surveiller le programme du gouvernement qui rentre progressivement en application plutôt que de surveiller l'espace politique qui lui échappe sur sa gauche", plaisante Olivier Besancenot dans Le Figaro.

Laure Bretton

L'appartement de Ségolène Royal une nouvelle fois "visité"

PARIS (AFP) - L'appartement de Ségolène Royal, situé à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), a été une nouvelle fois "visité" vendredi soir, sans que l'on sache à ce stade si des objets y ont été dérobés, a-t-on appris samedi de source judiciaire.
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"L'appartement de Mme Royal a été visité vendredi, il reste à déterminer si des objets y ont été dérobés", a indiqué cette source. Selon cette source, Mme Royal va porter plainte.

L'enquête a été confiée au Service départemental de police judiciaire (SDPJ) des Hauts-de-Seine.

Mme Royal entamait samedi matin la présentation de sa contribution pour le congrès du parti en novembre.

L'avocat de Mme Royal, Me Jean-Pierre Mignard, qui participait à cette réunion, a annoncé lors de son intervention que l'appartement de l'ex-candidate à la présidentielle avait été cambriolé.

"Ton appartement a été pour la troisième fois visité hier soir", a-t-il lancé, suscitant les huées de l'assistance.

Selon son entourage, Mme Royal est rentrée tard chez elle et a trouvé tout son appartement de Boulogne-Billancourt "retourné". Elle a déposé plainte et est restée avec le procureur de la République des Hauts-de-Seine, Philippe Courroye, jusqu'à "trois heures du matin".

Elle devait le rencontrer à nouveau samedi après-midi, selon son entourage.

L'appartement de l'ancienne candidate socialiste à l'élection présidentielle avait déjà été cambriolé en août 2006. Le siège du comité de soutien de Ségolène Royal, dans le Xe arrondissement de Paris, avait lui aussi été cambriolé en février 2007. Un ordinateur avait été volé.

Un grand concert de charité pour les 90 ans de Nelson Mandela

C'est le message délivré par Nelson Mandela lors du grand concert organisé hier soir à Londres pour son anniversaire. Près de 50.000 personnes sont venues fêter les 90 ans de l'ancien président sud-africain.
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"Il y a vingt ans, Londres avait accueilli un concert historique pour appeler à notre libération, a déclaré Nelson Mandela. Vos voix avaient traversé les océans et nous avaient inspirés dans nos lointaines cellules".

Mandela a commencé son combat contre l'apartheid il y a cinquante ans. Après avoir passé vingt-sept ans en prison puis être devenu président de l'Afrique du Sud, en 93, il est aujourd'hui retiré de la vie politique. Mais Nelson Mandela reste un homme engagé, contre le sida, notamment, qui lui a pris un fils.

Les fonds récoltés lors de ce concert, auxquels ont participé, entre autres, Annie Lennox, Johnny Clegg ou Amy Winehouse, doivent aller à sa fondation contre la maladie.

L'aide à l'agriculture africaine doit être repensée

TUNIS (Reuters) - Les donateurs étrangers devraient faire davantage pour stimuler les investissements privés afin d'améliorer l'agriculture africaine et de surmonter la crise alimentaire, ont souligné vendredi des délégués à une conférence sur l'agriculture organisée à Tunis.

L'Afrique a du mal à nourrir une population en augmentation alors que, pendant des années de nombreux pays ont privilégié les cultures exportables, augmentant leur dépendance par rapport aux importations de produits alimentaires.

En 2005, la consommation de blé en Afrique a augmenté trois fois plus vite que la production, selon l'Agence japonaise de coopération internationale.

Le doublement des prix des matières premières ces deux dernières années a provoqué des émeutes dans plusieurs pays.

La Banque africaine de Développement, seule instance de développement multilatéral consacrée uniquement à l'Afrique, a augmenté ses prêts à l'agriculture de un milliard de dollars, les portant à 4,8 milliards de dollars depuis le 3 mai.

Mais la crise alimentaire contraint aussi les donateurs internationaux à repenser leur approche, ont noté des délégués à la conférence qui réunissait des responsables africains de l'agriculture et des partenaires pour le développement.

Des responsables de la BAD ont relevé que l'aide à l'agriculture africaine avait diminué ces dernières années.

Pour Zeinab El Bakri, vice-présidente de la BAD, il faut mettre l'accent sur le partenariat avec le secteur privé ainsi que sur certains produits alimentaires de base.

QUADRUPLER LES RÉCOLTES

"Le riz est l'un d'entre eux, et nous nous employons à améliorer ce nouveau riz pour l'Afrique", a-t-elle dit à Reuters.

Les bénéfices de réformes sont potentiellement énormes - les experts des Nations unies disent que l'Afrique pourrait tripler ou quadrupler les récoltes en deux saisons grâces à des modifications simples des techniques agricoles.

Et même avec les récoltes actuelles, davantage d'Africains pourraient obtenir la nourriture dont ils ont besoin si les pays d'une même région coopéraient pour évaluer les besoins et améliorer l'accès au marché, souligne la BAD.

Des pays d'Afrique de l'Ouest tels que le Liberia, la Guinée et la Côte d'Ivoire sont particulièrement exposés à la crise alimentaire parce qu'ils dépendent fortement des importations de vivres.

La Côte d'Ivoire produit 600.000 tonnes de riz par an mais il lui en faut 1,5 million de tonnes pour nourrir sa population, d'après des chiffres officiels présentés à la conférence de Tunis. Le cours mondial du riz a doublé cette année, passant à 760 dollars la tonne.

Des paysans de nombreux pays d'Afrique ont du mal à augmenter la production confrontés qu'ils sont à une flambée du coût des semences, des engrais et des carburants.

Certains prêteurs internationaux, habituellement chantres du libéralisme, ont commencé à plaider pour des subventions provisoires de l'Etat.

Bakri souligne que le Malawi a réalisé des récoltes records en subventionnant les semences et les engrais qu'il était passé ainsi d'un déficit alimentaire à un excédent.

Version française Nicole Dupont

Opération contre les taliban près de Peshawar, au Pakistan

ISLAMABAD (Reuters) - Les forces de sécurité pakistanaises ont lancé samedi une offensive dans la région tribale de Khyber contre les activistes taliban qui menacent la ville de Peshawar, dans le nord-ouest du pays.

"L'opération contre les mécréants progresse sans problème. Il n'y a pas eu de résistance pour l'instant. Pas de victimes non plus, pour l'instant", a indiqué à Reuters le chef de la police de la Province de la frontière du Nord-Ouest, Malik Naveed Khan.

Selon un haut responsable des forces de sécurité, l'opération est pour l'heure concentrée sur la ville de Bara, proche de la frontière afghane.

"Un couvre-feu a été imposé à Bara. Toutes les routes menant à la ville ont été fermées", a-t-il indiqué, sous couvert de l'anonymat.

La région tribale de Khyber, important point de passage entre le Pakistan et l'Afghanistan, est en proie aux bandes criminelles et aux activistes taliban, de plus en plus actifs dans cette région au cours de l'année écoulée.

Zeeshan Haider, version française Gregory Schwartz

Une bombe fait un mort et 17 blessés à Tripoli

TRIPOLI, Liban (Reuters) - L'explosion d'une bombe a dévasté un immeuble d'habitation samedi matin à Tripoli dans le nord du Liban, faisant un mort et 17 blessés, a-t-on appris auprès des services médicaux et de sécurité du Liban.

L'attentat est survenu dans le quartier de Bab Tibbaneh, où neuf personnes ont péri dans des affrontements qui ont éclaté dimanche dernier entre des partisans sunnites du gouvernement et des Alaouites, partisans de l'opposition.

Les sauveteurs ont fouillé les décombres de l'explosion et emmené les blessés à l'hôpital. Des sources médicales avaient initialement fait état de deux morts.

Tripoli est dominé par les partisans de la coalition de gouvernement, dominée par les sunnites antisyriens. Les Alaouites, dont la foi est une branche du chiisme, entretiennent d'étroites relations avec la Syrie et avec l'opposition libanaise.

Tom Perry, version française Eric Faye et Gregory Schwartz

La Corée du Nord entame la démolition de sa centrale de Yongbyon

Une tour de refroidissement a été dynamitée dans la journée devant des témoins américains et chinois.

C'est une étape importante vers la normalisation des relations entre la Corée du Nord et la communauté internationale. Hier, la Corée du nord avait remis toutes les informations sur son programme nucléaire à la Chine, qui a joué le role d'intermédiaire avec les pays occidentaux.

Les Etats Unis par la voix du président Bush, se sont félicités de l'attitude positive des nord coréens. Washington en a profité pour lever une partie des sanctions qui pesaient sur Pyongyang, et annoncé que le pays ne serait plus considéré comme un Etat Terroriste sous 45 jours. Une mesure saluée par les autorités nord coréennes.

vendredi, 27 juin 2008

Un hélico s'est crashé dans les Ardennes

L'appareil, un A109 en version d'évacuation médicale, appuyait la Marche européenne du Souvenir et de l'Amitié (MESA), a-t-il précisé
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Un hélicoptère Agusta A109 du wing d'hélicoptères de Liège-Bierset s'est écrasé vendredi matin à Halleux, près de La Roche-en-Ardenne, faisant quatre blessés, dont deux graves.

Le pilote et le co-pilote, grièvement blessés, ont été évacués par un hélicoptère médicalisé de Bra-sur-Lienne vers le CHU de Liège. Les deux autres occupants, un médecin et un infirmier, ont pour leur part été transportés par la route vers Louvain, a indiqué un porte-parole militaire.

L'appareil, un A109 en version d'évacuation médicale, appuyait la Marche européenne du Souvenir et de l'Amitié (MESA), a-t-il précisé.

Barack Obama en tête dans quatre Etats clés, selon un sondage

WASHINGTON (Reuters) - Le candidat démocrate à la Maison blanche, Barack Obama, devance son adversaire républicain, John McCain, dans quatre Etats clés pour l'élection présidentielle américaine, selon une étude publiée jeudi, ce qui pourrait augurer d'une large victoire du sénateur de l'Illinois.
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Le sondage, réalisé par l'Université de Quinnipac, place Obama en tête dans le Colorado, le Michigan, le Minnesota et le Wisconsin, quatre Etats que les stratèges comptent parmi les plus disputés en vue du scrutin du 4 novembre.

Une étude de la même université diffusée la semaine dernière donnait déjà l'avantage à Obama dans les trois plus grands de ces Etats dits clés parce que leur résultat est très incertain, la Floride, l'Ohio et la Pennsylvanie.

"Si ces résultats se maintenaient, il serait très difficile d'imaginer que le sénateur Obama ne remporte pas la présidence avec une marge très confortable", a jugé Peter Brown, directeur adjoint de l'étude.

Selon le sondage, Obama obtiendrait 49% des voix contre 44% à McCain dans le Colorado, 48% contre 42% dans le Michigan, 52% contre 39% dans le Wisconsin et 54% contre 37% dans le Minnesota. La marge d'erreur est de 2,6 points.

Le sénateur de l'Illinois, premier candidat métis d'un des deux grands partis à la Maison blanche, recueille les faveurs des femmes, des minorités, des indépendants et des jeunes. Son adversaire est en tête chez les hommes dans le Colorado et les électeurs blancs dans le Michigan.

Près des trois quarts des personnes interrogées se disent certaines de leur choix.

Andy Sullivan, version française Grégory Blachier

Barack Obama au secours de la dette d'Hillary Clinton

WASHINGTON - Barack Obama a assuré jeudi à son ancienne rivale dans la course à l'investiture démocrate Hillary Clinton qu'il l'aiderait à payer ses importantes dettes de campagne, allant jusqu'à proposer son argent personnel dans l'espoir de séduire les principaux donateurs de la sénatrice à qui il était officiellement présenté.
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Le candidat démocrate à la présidentielle a annoncé qu'il lui verserait 2.300 dollars sur ses fonds personnels, ainsi que sa femme Michelle, soit un total de 4.600 dollars. C'est la contribution la plus élevée autorisée par la loi fédérale.

Hillary Rodham Clinton a plus de 20 millions de dollars de dettes, dont 12 millions empruntés en son nom propre.

La sénatrice de New York présentait le candidat à ses principaux soutiens financiers jeudi soir à l'hôtel Mayflower de Washington. Une autre soirée du même genre est programmée ce vendredi.

"Je vais avoir besoin d'Hillary à mes côtés pour faire campagne pendant cette élection. Je vais avoir besoin de vous tous", a déclaré Barack Obama, selon des propos notés par le seul journaliste autorisé à assister à la réunion.

L'ancien sénateur du Maryland, Tom McMillen, présent dans la salle, a rapporté que les quelque 200 invités se sont levés pour applaudir Barack Obama quand il a raconté au public comment il avait demandé à ses collecteurs de fonds cette semaine de "sortir leurs chéquiers et de se mettre au travail pour s'assurer que la sénatrice Clinton - il faut s'occuper de la dette que nous avons là".

Hillary Clinton a de son côté expliqué à ses donateurs qu'ils devaient faire de l'élection de Barack Obama leur priorité numéro 1, sans nier qu'il existait encore des sentiments très forts dans les deux camps.

"C'était une campagne très difficile", a-t-elle reconnu. "C'est ce qui l'a rendue si excitante et intense et c'est la raison pour laquelle les gens ont fait part d'une telle passion de part et d'autre. Je sais que mes supporters ont des sentiments très forts, et je sais que ceux de Barack également. Mais nous sommes une famille, et nous avons une opportunité de démontrer clairement que nous savons ce qui est en jeu, et nous ferons tout ce qu'il faudra pour reprendre cette Maison blanche."

Barack Obama a demandé aux donateurs de lui apporter leur soutien, même si leur coeur restait du côté de l'ex-First Lady. "Je n'attends pas un transfert de passion", a-t-il dit. "La sénatrice Clinton est unique, et votre relation avec elle est unique".

Mais, a-t-il ajouté, "La sénatrice Clinton et moi sommes d'accord, au fond de nous-mêmes, sur le fait que ce pays a besoin de changement".

Selon des invités, Barack Obama a ensuite répondu à quelques questions de l'assistance mais a esquivé une question où il lui était demandé s'il proposerait à son ancienne rivale de se présenter à la vice-présidence à ses côtés. AP

Bill Gates, Microsoft : « On a dit maintes fois que j'étais mort, mais jamais on ne m'a fait renaître de mes cendres... »

Bill Gates part officiellement en retraite vendredi 27 juin pour se consacrer à sa fondation caritative - la Bill & Melinda Foundation - dont la recherche sur les vaccins et l'immunologie sont des activités prioritaires. Il restera chairman de Microsoft et conservera un rôle consultatif pour l'entreprise.

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Interviewé par notre rédaction américaine News.com, Bill Gates retrace l'histoire de Microsoft qu'il a cofondée il y a 33 ans et évoque son avenir sur un secteur du logiciel bouleversés par l'arrivée de nouveaux modèles de distribution et d'acteurs comme Google.

À l'heure de votre départ, quelles ont été vos priorités pendant toutes ces années ? Bill Gates - Pendant 33 ans, j'ai travaillé pour Microsoft tous les jours et réfléchi à ce que nous devions entreprendre. Cela s'est traduit par une quantité incroyable d'e-mails envoyés, de réunions, de tests de produits. J'ai du mal à imaginer ce que sera mon quotidien, et celui de l'entreprise, une fois parti.

Tant que je suis encore dans les murs, je continue d'envoyer beaucoup d'e-mails et d'organiser des réunions. Ce qui va surtout changer pour les salariés (...), c'est qu'après le 1er juillet, je serai impliqué sur des points très spécifiques, mais plus du tout sur la stratégie d'ensemble.

À mon avis, il faut investir lourdement sur plusieurs projets, dont les tablettes PC ou la télé interactive, qui vont - mais j'ai déjà fait preuve dans le passé d'un excès d'optimisme - être les technologies de demain. J'ai envoyé beaucoup d'e-mails aux équipes qui travaillent dessus. Je l'aurai peut-être plutôt fait dans trois mois, mais je prends de l'avance en les encourageant. Comme vous le savez, tous les grands succès, que ce soit l'intégration d'Office ou Windows, demandent du temps pour s'imposer. Je suis allé voir l'équipe de Steven Sinofsky qui planche sur Windows 7, et j'ai été épaté par leurs avancées.

À quel moment Microsoft a-t-il commencé à sortir de l'ombre, si l'on excepte l'arrivée de votre premier OS DOS ? Nous n'avons pas été connus avant les années 80. L'un des mes articles de presse favoris parlait, à l'époque, de quatre éditeurs de logiciels très similaires. Mais nous savions déjà, à ce moment-là, que les trois autres ne feraient pas long feu ; ils ne recrutaient pas les bonnes personnes, et n'avaient pas une vision globale.

Il s'agissait de nous, Ashton Tate, WordPerfect et Lotus. Il y avait de nombreux éditeurs de logiciels qui furent, à un moment donné, plus gros que nous. Notamment VisiCorp et MicroPro (éditeur de WordStar), puis WordPerfect, Lotus et Ashton Tate.

Mais nous étions tout simplement différents, dans la façon dont nous envisagions le logiciel et l'influence des processeurs, et dans la façon dont il fallait faire des affaires en Europe. Nous étions une entreprise parée pour durer. (...)

Puis seulement sept ans après, on apprenait dans un article « bidonné » publié dans InfoWorld que Microsoft avait annoncé qu'Ashton Tate n'avait jamais existé. On peut dire que le magazine était allé vraiment trop loin. Mais c'est avec cela que nous nous sommes faits connaître.

Nous avons connu de nombreuses péripéties. À un moment, nous avons envisagé un rapprochement avec Lotus, mais il y avait une différence de culture. C'est Jim Manzi (P-DG de Lotus, Ndlr) qui a coupé court à nos pourparlers, même si le projet de fusion n'aurait pas forcément abouti.

J'ai un souvenir plutôt amusant : IBM ne nous avait pas invités à assister au lancement du PC. Nous avions au départ été invité, mais ils ont ensuite changé d'avis. Nous, nous étions super heureux de l'invitation ; nous pensions que c'était une très bonne chose pour nous. Et quand ils nous ont dit, finalement, que nous n'étions plus invités, ce fut une grande déception. Cela n'a plus d'importance maintenant, mais à l'époque...

Fort de cette expérience, quels conseils donneriez-vous aujourd'hui au jeune entrepreneur que vous étiez, à 21 ans, lorsque vous avez créé Microsoft ? Je pourrais toujours lui dire : « Pas besoin de travailler si dur, tu vas réussir. » Ou qu'il faudra un ensemble de compétences, et pas qu'en matière d'ingénierie. Mais à l'époque, être focalisé à l'extrême sur l'ingénierie n'était pas si stupide.

Aujourd'hui, pour une grande entreprise qui est plutôt axée sur des ingénieurs, je pourrais penser que ceux-ci n'ont pas à se former à d'autres sujets. S'ils sont très calés sur un domaine A, ils peuvent utiliser cette compétence pour un domaine B.

Des entreprises embauchent par exemple un bon scientifique, en se disant qu'il sera capable de se mettre à la programmation. Pendant son entretien d'embauche, on ne l'interroge que sur sa compétence majeure, en partant du principe que son intelligence lui permettra de se former à un autre domaine. C'est vrai, mais pas toujours. Quand il s'agit de personnels de direction et du management ou de gestion des ressources humaines, le pourcentage de personnes capables de se mettre à un autre domaine est étonnement faible.

C'est une des plus grandes surprises de ma carrière. Il y a des gens qui sont excellents dans un domaine, mais pas dans un autre alors que les principes, schémas et approches sont similaires. Qu'est-ce qui surprendrait le plus aujourd'hui le Bill Gates de l'époque, qui affichait une grande ambition ? Eh bien, nous voulions voir un PC sur chaque bureau et dans chaque foyer. J'avais évalué que seul un millier de développeurs seraient nécessaires pour écrire les logiciels que nous avions en projet. Si, à l'âge de 21 ans, j'avais pu voir nos bureaux actuels (ceux de Microsoft, Ndlr), je me serais sûrement demandé ce que font tous ces gens, et comment l'entreprise peut se permettre tout cet équipement, ces bureaux avec autant d'espace inutilisé. Beaucoup trop de salariés, et des coûts qui me dépassent. (...) En arrivant dans ce bureau (le sien, Ndlr), j'aurais demandé au Bill Gates d'aujourd'hui s'il relit toujours l'intégralité du code, car nos gars pouvaient produire du code vraiment médiocre. Comme cela fait 10 ans que je ne le fais plus car c'est devenu ingérable, il me demanderait comment je fais pour rester informé.

Ce qui me ferait clairement baver d'envie, ce sont les labos de recherche de Microsoft Research, où les équipes sont des visionnaires à temps plein, dédiant leurs journées à la reconnaissance vocale, aux techniques d'apprentissage automatique, aux tests logiciels. Aux débuts de Microsoft, nous n'avons pas pu enrichir la communauté de nos trouvailles, en échange de ce qu'elle nous avait donné. Nous sommes partis des travaux des universités et de Xerox, en les exploitant extrêmement bien, comme l'ont fait Apple et l'ensemble de l'industrie de l'ordinateur personnel.

Aujourd'hui, nous sommes vraiment importants. Les étudiants chercheurs qui sont passés par chez nous disposent, après leurs études, de l'expérience en recherche informatique la plus significative. Nous sommes considérés comme les meilleurs, et avons à notre actif la publication du plus grand nombre de mémoires de recherche.

Je serais donc impressionné par la masse de travail qui a été nécessaire pour parvenir à ce niveau et à un tel succès. Je serais partagé entre l'envie folle d'aller rejoindre ces équipes de recherche, et celle de me former au travail de directeur qui implique, entre autres, d'encourager les gens ou de les critiquer sur leur travail, en restant juste. En faisant un tel bond dans le futur, je me sentirais en rupture ; je me dirais que si je ne regarde plus le code, j'ai bien changé.... Ce serait vraiment troublant.

Vous avez dit qu'IBM reste un acteur important, mais n'a plus la place qu'il occupait autrefois. On lit un peu partout que Microsoft va connaître le même destin. Un jour, on écrira que Microsoft a atteint des sommets, et ce sera vrai. Certains ont dit que nous ne comprenions rien aux OS pour serveurs, et que seul Sun Microsystems avec Unix maîtrisait le sujet. Je peux vous montrer les coupures de presse qui en parlent. Par contre, ces articles n'ont jamais eu de suites présentant la situation telle qu'elle est vraiment ; je ne comprends pas pourquoi. On a dit maintes fois que j'étais mort, mais jamais on ne m'a fait renaître de mes cendres...

Mais il est légitime, oui, chaque fois qu'une nouveauté apparaît dans l'industrie, de se demander si le leader sera suffisamment agile pour s'y mettre, en mariant cette nouveauté avec son domaine d'expertise. Ce leader devient une proie idéale pour les critiques.

Les gens tendent à sous-estimer le capital, la force d'un leader. Combien de fois a-t-on prédit que IBM s'en sortirait bien dans divers domaines ? Ce fut le cas et pendant longtemps.

Nous sommes spécialistes des logiciels. Que ce soit pour les téléphones, les téléviseurs ou les jeux vidéo, c'est le même domaine. Nous avons toujours créé des logiciels pour différents appareils.

Google est un rival de taille, et le public attend de voir si quelqu'un peut le défier. Le monde s'en portera mieux si cela arrive, et je crois qu'une seule entreprise a encore aujourd'hui l'envergure et l'expérience nécessaires pour vraiment donner du fil à retordre à Google.

Quel est le plus grand défi ? Google, à cause de son ambition et de ses forces, ou les changements économiques induits par les moteurs de recherche, la publicité et les logiciels ? L'économie n'a pas changé. Celle du monde du logiciel reste très simple. Pour être profitable, il faut gérer ses affaires plus efficacement. On a vu que les OS et logiciels de productivité ne sont pas motivés par la publicité. Le secteur du « online » modifie un peu la façon dont les e-mails sont livrés ou le collaboratif... Mais nous avons réussi à offrir tout cela en mode déconnecté, et nous avons un projet génial de cloud computing que pilote Ray (Ozzie). Les changements économiques n'ont donc pas trop d'influence.

Travailler pour le grand public n'a jamais été une source d'importants revenus, mais c'est la clé pour faire parler de soi.

C'est presque pareil pour la dynamique professionnelle, et la somme que l'on peut économiser - si l'on raisonne en terme d'impact -, en dotant un salarié d'indicateurs électroniques pour qu'il puisse suivre les évolutions des ventes et déterminer quel produit il faut acheter, comment mieux travailler avec un collègue dans un autre pays... C'est là que le logiciel aura un énorme impact dans les dix prochaines années, et pas au niveau de la publicité qui clignote sur le côté gauche de votre écran.

Les innovations se situeront du côté de l'interface utilisateur, du data mining. Aider Office à passer au niveau supérieur aura bien plus d'impact que tout ce qui est lié à la publicité contextuelle aux requêtes. Et Microsoft, heureusement, est présent sur ces deux terrains.

Avez-vous été soulagé ou déçu par l'échec du rachat de Yahoo ? J'ai eu la chance d'aider Steve (Ballmer) sur ce projet. Il est à l'aise avec l'offre qu'il a faite - enthousiaste, raisonnable et arrivant au bon moment ; il aurait été très content si elle avait été acceptée dans les délais et avec enthousiasme (...). Ils ne l'ont pas fait, et nous sommes très contents d'avoir campé sur nos positions.

Je ne comprends donc pas pourquoi l'opinion publique a pensé que c'était un vrai revers pour nous. Nous avons fait une proposition, en leur laissant complètement le choix (...). La justesse et la pertinence de notre offre les regarde, eux et leurs actionnaires. Nous savons que, dans le délai de réflexion qui leur était imparti, ils ne nous ont pas donné de réponse satisfaisante.

Notre stratégie, d'être autonomes, est bonne. Cela prend plus de temps pour prendre de l'envergure dans le domaine de la publicité et en terme de part d'utilisateurs finaux, mais tout repose sur l'innovation. Impossible d'avoir une stratégie de cavalier seul ou une stratégie reposant sur des acquisitions si l'on ne dispose pas d'un moteur de recherche que le public considère comme supérieur.

On part avec quelque chose auquel le monde n'a pas encore à croire, mais auquel nous croyons, nous, à savoir que nous pouvons proposer une offre vraiment géniale et réellement compétitive. Si on a cela sans passer par une acquisition, c'est super. Après, cela prend juste plus longtemps pour gagner en envergure.

Pour en savoir plus : Avec Surface, Microsoft se lance sur le marché du mobilier interactif Microsoft : quel avenir après l'ère Bill Gates ? Bill Gates : « Windows 7 réclamera moins de ressources que Vista » Bill Gates, "guest star" du prochain Salon des Entrepreneurs Apple : 30 ans d'innovation en images

jeudi, 26 juin 2008

Dix-huit morts dans un attentat à Mossoul

BAGDAD (Reuters) - Un attentat à la voiture piégée a fait 18 morts et 62 blessés, jeudi à Mossoul, dans le nord de l'Irak, annonce le gouverneur de la province, Douraïd Kachmoula.

Avant l'explosion, qui a eu lieu à proximité du bureau du gouverneur, deux roquettes Katioucha s'étaient abattues dans la même zone, a précisé la police.

Adrian Croft avec Ahmed Rasheed et Khalid al-Ansary, version française Jean-Philippe Lefief et Clément Dossin

L'Enthousiasme ds partisans de Obama

WASHINGTON (AFP) - Le candidat démocrate à la présidentielle américaine Barack Obama entend disputer l'élection du 4 novembre dans tout le pays, sans se contenter de faire campagne dans les Etats sur lesquels compte traditionnellement son parti, a prévenu son directeur de campagne.
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En rupture avec les stratégies passées, visant à calculer au plus juste les chances de décrocher le chiffre magique de 270 grands électeurs, le directeur de campagne David Plouffe a annoncé une approche véritablement nationale, forçant le républicain John McCain à dépenser plus et à défendre son avantage même dans des bastions républicains.

"Nous avons beaucoup de solutions différentes pour arriver à 270", a assuré M. Plouffe lors d'un point presse à Washington. "Nous n'allons pas nous réveiller le (jour du scrutin le) 4 novembre en nous inquiétant à cause d'un Etat", a-t-il relevé, faisant allusion aux deux dernières présidentielles, perdues par le candidat démocrate.

En 2000, il avait fallu attendre plus d'un mois le résultat de la Floride (sud-est) pour que la défaite d'Al Gore soit consommée. En 2004, c'est le scrutin très serré de l'Ohio qui avait scellé la défaite de John Kerry.

La présidentielle américaine se dispute Etat par Etat, un certain nombre de grands électeurs sont attribués à chaque Etat en fonction notamment de sa population. Est élu le candidat ayant réuni une majorité du Collège électoral (au moins 270 des 538 grands électeurs).

David Plouffe a précisé que le "premier but stratégique" de Barack Obama sera de garder les Etats remportés par John Kerry dans le camp démocrate - et pour cela repousser les assauts de John McCain dans le Michigan (nord) et en Pennsylvanie (est), deux Etats où le vote ouvrier pèse lourd, ainsi que dans le New Hampshire, petit Etat du nord-est qui a mis M. McCain sur la voie de l'investiture républicaine.

M. Obama espère en outre faire basculer une poignée d'Etats n'ayant pas voté pour un démocrate à la présidentielle depuis des lustres, comme la Virginie (est), le Colorado (ouest), le Missouri (centre) et l'Iowa (nord).

Deux sondages publiés cette semaine ont crédité M. Obama d'une avance de plus de 10 points au niveau national (49% contre 37% selon le Los Angeles Times, 51% contre 36% selon Newsweek).

Mais c'est bien Etat par Etat que M. Plouffe entend l'emporter, comme lors des primaires, remportées contre Hillary Clinton, alors que l'ex-Première dame avait été longtemps donnée archi-favorite au niveau national.

M. Obama a plusieurs avantages. D'abord financier: champion de la collecte de fonds, il s'est affranchi du plafond de dépenses de 85 millions de dollars en se retirant du système de financement public de la campagne, à la différence de M. McCain. Cela devrait lui autoriser des dépenses publicitaires sans précédent.

Le candidat démocrate a déjà commencé à diffuser une ode patriotique, "Le pays que j'aime", dans 18 Etats dont une poignée de bastions républicains où David Plouffe entend rester compétitif en novembre, comme l'Alaska, le Montana (nord-ouest) et le Dakota du Nord (nord).

L'équipe de M. Obama, portée notamment par l'engouement des jeunes, compte en outre mobiliser une "armée de persuasion", militants prêts à frapper aux portes et à diffuser la bonne parole auprès de leurs proches.

Cette tactique ne peut marcher que si le candidat est appuyé par des électeurs enthousiastes, et là encore M. Obama dispose d'un atout: plus de la moitié des électeurs probables de M. McCain ne sont "pas très enthousiasmés" par sa candidature, selon le Los Angeles Times, alors que 81% des électeurs probables d'Obama sont "enthousiastes", et même la moitié d'entre eux "très enthousiastes".

Rochus est éliminé

Olivier Rochus a été éliminé au deuxième tour. L'Auvelaisien n'a pu franchir l'obstacle de l'Espagnol Fernando Verdasco, 18e joueur du monde et 15-ème tête de série. L'Auvelaisien, 67e au classement mondial, a du s'incliner en quatre sets - 7-6 (7/4), 6-7 (5/7), 6-1 et 6-1 en 2 heures 23 minutes de jeu.

Olivier Rochus a pourtant bien résisté dans les deux premières manches forçant l'Espagnol au jeu décisif à deux reprises. S'il perdit le premier set 7-6 (5/7), le Belge faisait la course en tête dans le deuxième pour mener 5 jeux à 1. Verdasco forçait malgré tout le jeu décisif, mais Olivier Rochus le remportait 7 points à 5 pour égaliser à une manche partout. Fernando Verdasco passait ensuite la vitesse supérieure pour s'adjuger les deux manches suivantes 6-1 et se qualifier.

Au 3e tour, Verdasco sera opposé soit au Tchèque Tomas Berdych, 20e mondial et 11e tête de série, soit au Roumain Victor Hanescu, 81e au classement ATP.

FOOTBALL 2008 Euro 2008 : Allemagne plus turc que jamains

Un but de Lahm en toute fin de match a permis à l'Allemagne de battre la Turquie (3-2) et d'accéder à la finale de l'Euro 2008.

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Un but de Lahm à la dernière minute a permis à l'Allemagne de battre la Turquie (3-2), mercredi à Bâle, et d'accéder à la finale de l'Euro où elle affrontera la Russie ou l'Espagne. Les Turcs ont ouvert le score mais la Mannschaft a vite égalisé et mis en évidence son réalisme pour rejoindre Vienne.

ALLEMAGNE - TURQUIE : 3-2

Buts : Schweinsteiger (26e), Klose (79e), Lahm (90e) pour l'Allemagne - Boral (22e), Sentürk (86e) pour la Turquie

Pendant quatre minutes, la Turquie a cru aux prémices d'un nouveau miracle. D'un retournement de situation dont elle a le secret depuis le début de l'Euro. Mais secret qu'elle n'est pas la seule à détenir. L'Allemagne aussi, sait y faire. Avant cette demi-finale, Michael Ballack expliquait que l'équipe turque avait des points communs avec la sienne. Le capitaine de la Mannschaft et ses partenaires ont montré, mercredi soir à Bâle, que la réciproque était d'autant plus valable. Tout comme le dicton devenu célèbre de Gary Lineker, ancien attaquant anglais : "Le football est un jeu qui se joue à onze contre onze, et à la fin, ce sont toujours les Allemands qui gagnent". Effectivement, au jeu des détails qui font la différence, la Mannschaft est sortie gagnante. Ce, malgré des erreurs d'arbitrages assez nettes, qui se sont finalement équilibrées. Pas suffisant pour les justifier, malgré tout...

Vertu première des hommes de Joachim Löw : le réalisme. Ils ont moins frappé que leurs adversaires (9 tirs contre 20), mais ils ont aussi moins gâché. Seulement trois de leurs tirs ont été cadrés. Tous ont contraint Rustu à aller chercher le ballon dans ses filets. Le gardien turc, propulsé titulaire et décisif pour le quart de finale face à la Croatie (1-1, 3 t.a.b. à 1), n'a pas été excellent face à l'Allemagne. Peu sollicité, donc, il s'est loupé en voulant boxer un centre aérien et a ainsi permis à Klose, sur un centre de Lahm, de donner l'avantage aux siens pour la première fois du match, et à une douzaine de minutes de son terme (79e). Une situation dans laquelle la Turquie a aimé se retrouver, et qu'elle a encore su gérer, comme l'a montré le travail parfait de Sabri pour l'égalisation de Sentürk (2-2, 86e).

Lahm dans le vent, puis dans la lumière

Mais, mercredi soir, l'équipe de Fatih Terim n'avait pas les ressources pour faire davantage. Les ressources physiques, plus que morales. Avec un jour de récupération en moins, une prolongation en plus, et un groupe décimé (14 joueurs), la Turquie n'avait pas les jambes pour que la machine passe à la vitesse supérieure en fin de match. Trop passive, la formation ottomane a été touchée en plein coeur par une action de grande classe de Lahm, venu se racheter après s'être troué devant Sabri sur l'égalisation : le latéral du Bayern a remonté une grande partie du terrain, s'est appuyé sur Frings pour se hisser dans les seize mètres adverses, puis a trompé Rustu (3-2, 90e). Un but qui envoie l'Allemagne à Vienne, où elle disputera la sixième finale de Championnat d'Europe de son histoire. Un but qui a transformé en poussières les rêves turcs.

Des rêves qui n'étaient pas chimériques. Surtout au regard de la première période. La Turquie a dominé territorialement, mis le pied sur le ballon, et enchaîné les occasions de but. Un bon pressing de Lahm près de la surface allemande (8e), un tir de Kazim en guise d'ajustement (7e), pour une deuxième frappe du milieu turc, sur la transversale (13e). Sentürk a lui aussi touché du bois, mais cela a profité à Boral, plein de sang-froid devant Lehmann (1-0, 22e). C'est la première fois du tournoi que la Turquie a ouvert le score, et qu'elle a marqué en première période. Mais la joie a été de courte durée : quatre minutes plus tard, sur une accélération de Podolski, qui a profité du champ laissé libre par les montées de Sabri, Schweinsteiger a égalisé (1-1, 26e). La suite, comme la Turquie en avait pris l'habitude, s'est écrite à la fin. Mais ce n'est pas elle qui a signé la dernière ligne.

Jean TERZIAN / Eurosport

mercredi, 25 juin 2008

La crise politique coûte cher à la Belgique

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"La Belgique paie le prix fort pour son obsession des réformes institutionnelles", estime le professeur américain Erik Jones, auteur d'un livre consacré à la politique et à l'économie des petits pays, avec un angle sur la Belgique. Son constat est commenté mercredi dans les journaux l'Echo, De Morgen et De Tijd.
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"La Belgique perd des parts de marché, ne se prépare pas au vieillissement de la population et les inégalités de salaire vont croissant", poursuit le professeur, invité par le think tank Itinera. Selon lui, la hausse record de l'inflation et la perte de compétitivité sont des conséquences de la crise politique de l'automne dernier.

Football: Fenerbahçe annonce l'arrivée de Luis Aragone

ISTANBUL (Reuters) - L'actuel sélectionneur de l'Espagne, Luis Aragones, a trouvé un accord avec Fenerbahçe, où il devrait s'engager après l'Euro pour une durée de deux ans, annonce le club turc.

Aragones remplacera le Brésilien Zico à la tête du club quart de finaliste de la dernière Ligue des Champions.

Fenerbahçe précise sur son site internet que le technicien espagnol arrivera à la tête d'une équipe de quatre entraîneurs qu'il aura choisis.

"Notre club a élaboré un contrat préliminaire de deux ans avec Luis Aragones, qui est actuellement le directeur technique de l'équipe nationale espagnole, pour qu'il devienne notre entraîneur à partir de la saison prochaine", peut-on lire sur le site du club stambouliote.

Le contrat doit être signé à la fin de l'Euro. L'Espagne affronte la Russie, jeudi à Vienne, en demi-finale de la compétition.

Lundi, Aragones avait démenti les rumeurs selon lesquelles il pourrait rester à la tête de la sélection nationale en cas de victoire finale de l'Espagne.

Aragones, qui fêtera ses 70 ans en juillet prochain, est le premier sélectionneur espagnol à mener la Roja dans le dernier carré d'un tournoi majeur depuis 24 ans.

Daren Butler, version française Clément Dossin

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Transferts - foot:Le journal des transferts

Chaque jour, le journal des transferts révèle les dernières indiscrétions. Aujourd'hui, Eto'o a été proposé à l'OM qui attend Ben Arfa.

FOOTBALL 2007-2008 Barcelona - Eto'o - 0

En attendant la reprise, on s'agite en coulisses. Chaque jour, le journal des transferts révèle les dernières indiscrétions. Aujourd'hui, Samuel Eto'o a été proposé à l'OM qui attend Ben Arfa. Balmont s'est engagé avec Lille. Thuram n'a jamais été aussi proche de signer avec le PSG.

ETO'O PROPOSE A MARSEILLE

De source proche du dossier, Samuel Eto'o aurait été proposé à plusieurs clubs français. Si le PSG et Monaco ont d'ores et déjà opposé une fin de non-recevoir après avoir été contactés, Marseille n'aurait pas totalement fermé la porte. De son côté, Barcelone serait prêt à "brader" le Camerounais, plus vraiment en odeur de sainteté en Catalogne. Estimé à 30 millions d'euros l'an dernier, il pourrait aujourd'hui trouver preneur à 14 millions. Pour l'OM, cela impliquerait sans doute le départ de Djibril Cissé et un énorme montage financier. Pape Diouf étudie donc sérieusement le dossier, bien que très complexe. Le plus gros obstacle reste le salaire du joueur qui avoisine les 4.5 millions d'euros net par an. Ce qui serait du jamais vu en France...

OM : ACCORD POUR BEN ARFA

Hatem Ben Arfa ne sera plus à Lyon la saison prochaine. Le jeune milieu offensif avait émis son désir de quitter le Rhône malgré l'arrivée de Claude Puel. Restait à savoir sa destination. C'est finalement Marseille, qui était revenu à la charge en début de semaine, qui a décroché la timbale. Un accord a été trouvé entre l'OM et l'OM pour le transfert définitif du joueur. "(Hatem Ben Arfa) sera dans les prochaines heures à Marseille pour y passer la traditionnelle visite médicale préalable avant la signature du contrat", annonce le site du club phocéen.

BALMONT EST LILLOIS

Selon nos informations, le milieu de terrain, Florent Balmont, qui évoluait à Nice depuis 2004, a signé un contrat portant sur les trois prochaines années avec Lille. Le montant du transfert s'élève à 2,3 millions d'euros. Le LOSC, désormais drivé par Rudy Garcia, pourra s'appuyer sur un milieu défensif de grande qualité avec Rio Mavuba, Yohan Cabaye et donc Florent Balmont.

THURAM BIENTÔT PARISIEN ?

Selon L'Equipe, Lilian Thuram pourrait être la première recrue du PSG cet été. Libre de tout contrat depuis son départ du FC Barcelone, l'international tricolore a de fortes chances de faire son retour en France après l'avoir quittée en 1996 pour traverser les Alpes (Parme puis la Juventus Turin). Mardi soir, Thuram aurait rencontré, au Parc des Princes, le président du PSG, Charles Villeneuve, et l'actionnaire majoritaire, Sébastien Bazin. A 36 ans, celui qui n'a disputé que 18 matches avec le Barça la saison dernière pourrait signer un contrat d'un an, avec une option pour une année supplémentaire.

TREZEGUET, FIDELE A LA JUVENTUS

Selon son agent, David Trezeguet, bien que courtisé par le FC Barcelone, ne souhaite pas quitter Turin. Auteur de 20 buts cette saison avec la Juventus, l'attaquant international, arrivé en Italie il y a huit ans, possède encore trois ans de contrat avec la Vieille Dame. "Si le Barça insiste, la Juve ne prendra pas en considération d'offre à moins de 30 millions d'euros. Mais je le répète : le joueur ne veut pas s'en aller", a expliqué son manager. Une rencontre aurait tout de même eu lieu entre celui-ci et les dirigeants barcelonais. Alors ?

EN BREF >

Marseille aurait fait du milieu de terrain de Lens, Kader Mangane , une de ses priorités. Malgré une offre de 5 millions d'euros, le RCL a déclaré le joueur intransférable. Le Sénégalais est très convoité puisque Rennes (3 millions) et Everton (8 millions) ont également fait des propositions.

L'AC Ajaccio s'active sur le marché des transferts. L'attaquant de Brest, Julien Viale, a signé un an. Tandis que le milieu de terrain de Nancy, Ludovic Guerriero s'est engagé pour trois ans. Son homologue de Libourne Saint-Seurin, Elie Dohin, a lui signé pour deux ans en Corse. Prêté par Lorient la saison dernière, Carl Medjani va être définitivement transféré.

L'attaquant du Stade Malherbe de Caen, Stéphane Samson, a signé un contrat d'un an avec une option pour une année supplémentaire avec Reims.

Le défenseur central Benoît Haaby, qui évoluait la saison passée à Clermont, a signé un contrat de deux saisons avec Amiens.

L'attaquant franco-gabonais du Milan AC Pierre-Emerick Aubameyang a été prêté pour une saison au club de Ligue 2 de Dijon.
F-X.R. et A.P. / Eurosport

Euro 2008 - Que nous réserve la Turquie

La Turquie, qui déplore neuf blessés ou suspendus, abordera la demi-finale de l'Euro 2008 face à l'Allemagne dans une situation atypique.
La Turquie, qui déplore neuf joueurs blessés ou suspendus, abordera la demi-finale de l'Euro 2008 face à l'Allemagne dans une situation atypique. Les Turcs, avec seulement 14 joueurs disponibles, vont devoir innover. Mais ils y croient...

Ce n'est pas un coup dur, c'est une hécatombe ! Qualifiée à l'issue de la séance des tirs au but face à la Croatie, la Turquie se retrouve dans une situation bien étrange à l'heure de défier l'Allemagne en demi-finale : la sélection turque comptera pas moins de neuf joueurs indisponibles. Si le défenseur Emre Asik, les milieux de terrain Tuncay Sanli et Arda Turan et le gardien Volkan Demirel sont suspendus, cinq joueurs sont également blessés : deux défenseurs Emre Güngor et Servet Cetin; deux milieux, le capitaine Emre Belözöglu et Tümer Metin. Et pour couronner le tout, l'attaquant Nihat, touché à une cuisse, est retourné chez lui dimanche.

Ce n'est plus une sélection de football... Avec neuf blessés ou suspendus, Fatih Terim va avoir du pain sur le planche pour composer son équipe face à l'Allemagne. Ou plus exactement, le sélectionneur turc ne devrait pas réfléchir trop longtemps. L'Empereur comme on le surnomme dans son pays n'a plus beaucoup de choix. Il aura juste trois joueurs à laisser sur son banc. Avec un gardien. Au moins, il n'aura pas à se décarcasser pour les changements...

Pas un problème

Devant cette cascade d'indisponibilités, Fatih Terim va innover. S'il devrait renouveler son 4-1-4-1 mis en place contre la Croatie, il devra revoir sa défense centrale (Topal-Zan ?), changer son milieu et trouver une nouvelle pointe en attaque pour faire oublier la perle Nihat. Concernant ce dernier, c'est Senturk Semih, le héros du quart de finale, qui devrait s'y coller en toute logique. Devant le peu de solutions qui se présentent à lui, Terim envisage même de transformer son troisième gardien, Tolga Zengin, en joueur de champ. "Comme remplaçant, il pourrait intervenir à la fin de la partie soit comme gardien, soit comme avant-centre. Compte tenu de la situation, nous ne pouvons plus nous permettre le luxe de laisser chaque joueur décider du poste auquel il veut jouer". Voilà qui en dit long sur l'état de la situation...

Et pourtant malgré ces difficultés, les Turcs ne s'en font pas. Galvanisés par leurs exploits et leurs retournements de situation contre la Suisse, la République tchèque et donc la Croatie, ils sont sur un nuage. Et ce n'est pas ces "détails" qui entameront leur confiance... "Nous sommes arrivés en demi-finales mais nous ne nous en contentons pas, avoue Gökhan Zan. Nous visons plus haut, nous allons combattre une grosse équipe mais nous allons passer cet obstacle. Nous n'avons peur de personne, même si nous avons beaucoup de blessés et de suspendus", a expliqué le joueur. Et à Hamit Altintop de confirmer : "Tuncay Sanli et Arda Turan vont nous manquer, c'est sûr. Mais notre force, c'est le collectif. Et même si on a plein de joueurs blessés et suspendus, d'autres sont prêts et ils ont tous très envie de jouer".

L'Allemagne est prévenue : la Turquie, qui ne devrait "pas jouer offensif et plutôt attendre au moins en début de rencontre" selon Altintop, n'aura pas le même profil. Mais elle jouera avec le même désir de rester en vie et de continuer l'aventure. En clair, la Nationalmannschaft n'est pas en finale. Gökhan Zan, le défenseur turc, s'amuse même quant à la suite de l'aventure turque : "Nous aurons peut-être 13 ou 14 joueurs disponibles seulement contre l'Allemagne et, si on va plus loin dans le tournoi, on aura peut-être des difficultés à en trouver 11 pour l'équipe de départ (rires)".
Glenn CEILLIER / Eurosport