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jeudi, 26 juin 2008

L'Enthousiasme ds partisans de Obama

WASHINGTON (AFP) - Le candidat démocrate à la présidentielle américaine Barack Obama entend disputer l'élection du 4 novembre dans tout le pays, sans se contenter de faire campagne dans les Etats sur lesquels compte traditionnellement son parti, a prévenu son directeur de campagne.
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En rupture avec les stratégies passées, visant à calculer au plus juste les chances de décrocher le chiffre magique de 270 grands électeurs, le directeur de campagne David Plouffe a annoncé une approche véritablement nationale, forçant le républicain John McCain à dépenser plus et à défendre son avantage même dans des bastions républicains.

"Nous avons beaucoup de solutions différentes pour arriver à 270", a assuré M. Plouffe lors d'un point presse à Washington. "Nous n'allons pas nous réveiller le (jour du scrutin le) 4 novembre en nous inquiétant à cause d'un Etat", a-t-il relevé, faisant allusion aux deux dernières présidentielles, perdues par le candidat démocrate.

En 2000, il avait fallu attendre plus d'un mois le résultat de la Floride (sud-est) pour que la défaite d'Al Gore soit consommée. En 2004, c'est le scrutin très serré de l'Ohio qui avait scellé la défaite de John Kerry.

La présidentielle américaine se dispute Etat par Etat, un certain nombre de grands électeurs sont attribués à chaque Etat en fonction notamment de sa population. Est élu le candidat ayant réuni une majorité du Collège électoral (au moins 270 des 538 grands électeurs).

David Plouffe a précisé que le "premier but stratégique" de Barack Obama sera de garder les Etats remportés par John Kerry dans le camp démocrate - et pour cela repousser les assauts de John McCain dans le Michigan (nord) et en Pennsylvanie (est), deux Etats où le vote ouvrier pèse lourd, ainsi que dans le New Hampshire, petit Etat du nord-est qui a mis M. McCain sur la voie de l'investiture républicaine.

M. Obama espère en outre faire basculer une poignée d'Etats n'ayant pas voté pour un démocrate à la présidentielle depuis des lustres, comme la Virginie (est), le Colorado (ouest), le Missouri (centre) et l'Iowa (nord).

Deux sondages publiés cette semaine ont crédité M. Obama d'une avance de plus de 10 points au niveau national (49% contre 37% selon le Los Angeles Times, 51% contre 36% selon Newsweek).

Mais c'est bien Etat par Etat que M. Plouffe entend l'emporter, comme lors des primaires, remportées contre Hillary Clinton, alors que l'ex-Première dame avait été longtemps donnée archi-favorite au niveau national.

M. Obama a plusieurs avantages. D'abord financier: champion de la collecte de fonds, il s'est affranchi du plafond de dépenses de 85 millions de dollars en se retirant du système de financement public de la campagne, à la différence de M. McCain. Cela devrait lui autoriser des dépenses publicitaires sans précédent.

Le candidat démocrate a déjà commencé à diffuser une ode patriotique, "Le pays que j'aime", dans 18 Etats dont une poignée de bastions républicains où David Plouffe entend rester compétitif en novembre, comme l'Alaska, le Montana (nord-ouest) et le Dakota du Nord (nord).

L'équipe de M. Obama, portée notamment par l'engouement des jeunes, compte en outre mobiliser une "armée de persuasion", militants prêts à frapper aux portes et à diffuser la bonne parole auprès de leurs proches.

Cette tactique ne peut marcher que si le candidat est appuyé par des électeurs enthousiastes, et là encore M. Obama dispose d'un atout: plus de la moitié des électeurs probables de M. McCain ne sont "pas très enthousiasmés" par sa candidature, selon le Los Angeles Times, alors que 81% des électeurs probables d'Obama sont "enthousiastes", et même la moitié d'entre eux "très enthousiastes".

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