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mercredi, 11 juin 2008

Euro 2008 - Le Portugal au rendez-vous

Vainqueur de la République tchèque (3-1), le Portugal est le premier pays qualifié pour les quarts de finale de l'Euro 2008. Accrochés à la pause (1-1), les Portugais ont fait la différence en seconde période grâce à des buts de Cristiano Ronaldo et Ricardo Quaresma.87ee8b7b1d33bda4151131c82830630c.jpgVainqueur de la République tchèque (3-1), le Portugal est le premier pays qualifié pour les quarts de finale de l'Euro 2008.

Vainqueur de la République tchèque (3-1), le Portugal est le premier pays qualifié pour les quarts de finale de l'Euro 2008. Accrochés à la pause (1-1), les Portugais ont fait la différence en seconde période grâce à des buts de Cristiano Ronaldo et Ricardo Quaresma.
Eurosport

Euro 2008 - Domenech répond à Gallas

Mardi, William Gallas avait parlé de "consignes" de prudence faites par Raymond Domenech avant le match face à la Roumanie (0-0). Interrogé mercredi en conférence de presse, Raymond Domenech a répondu à son défenseur et, mine de rien, remis les points sur les "i" avant le match face aux Pays-Bas.

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Mine de rien, William Gallas a réussi son coup. En venant mardi en conférence de presse et en répétant à plusieurs reprises que les Bleus avaient sans doute être trop frileux face à la Roumanie (0-0) en raisons des "consignes" de Raymond Domenech, le défenseur central d'Arsenal a créé un petit buzz et la bonne cinquantaine de journalistes réunie en début d'après-midi dans le grand chapiteau dressé sur un champ de Châtel-Saint-Denis attendait avec impatience la réponse du patron. Elle n'a pas tardé. Et Domenech a fait du Domenech.

Un peu étonné par les dires de son défenseur central, le sélectionneur de l'équipe de France a commencé par une pirouette pleine d'ironie quand on lui a dit que William Gallas avait assuré que les Bleus avaient "des choses à se dire." "William nous a convoqués pour une réunion, j'avais oublié.... (sourire) S'il fallait attendre William pour cela, il faudrait attendre qu'il se réveille. On ne pourrait le faire qu'en début d'après-midi" 1-1, balle au centre. Plus sérieusement, Raymond Domenech a enchaîné en dévoilant les us de l'équipe après chaque rencontre. "Il y a toujours un briefing et une discussion. Après la Roumanie, on a vu les images dans le train du retour. On a pu en discuter à ce moment-là. On fait des réunions en permanence."

"William me fait rire"

Des réunions lors desquelles Raymond Domenech ne prône jamais la prudence comme l'a pourtant laissé entendre William Gallas. "Le travail de base des défenseurs est avant tout de défendre. Ce sont les consignes stupides d'un entraîneur de base. Un défenseur ne joue pas comme un avant-centre et un avant-centre en se comporte pas comme un défenseur." Point final ? Pas encore. "Si un défenseur peut faire plus et en a l'opportunité, personne ne lui dit de ne pas passer la ligne médiane. Il n'y a pas de restriction individuelle. Je ne crois pas avoir utilisé le mot prudence depuis le début du stage."

Face la Roumanie (0-0), c'est plutôt les événements qui ont a incité les Tricolores à rester sur leurs gardes. "C'était le premier match, on était un peu tendus, crispés. Dans ce match, si les centraux étaient sortis, cela aurait été criminel. Après, il y a l'intelligence de jeu. Décréter que l'on va sabre au clair à l'abordage, ça peut se faire mais il faut s'organiser" , a-t-il conclu. Agacé Raymond ? Pas le moins du monde. "William a le don de me faire rire. Il dit des choses vraies mais il répète que ce l'on raconte. Cela prouve qu'il écoute." Le message est passé.
De notre envoyé spécial à Châtel-Saint-Denis, Maxime DUPUIS

mardi, 10 juin 2008

Keynia, un avion s'écrase

NAIROBI - Un ministre et une vice-ministre du gouvernement du Kenya ont été tués mardi dans le crash de leur avion dans le sud-ouest du pays, a annoncé un porte-parole du Premier ministre.

Le ministre des Routes Kipkalya Kones et la vice-ministre des Affaires intérieures Lorna Laboso ont perdu la vie dans cet accident, a déclaré Salim Lone, porte-parole du Premier ministre Raila Odinga.

Un responsable de l'Autorité de l'aviation civile avait déclaré auparavant qu'un Cessna à six sièges s'était écrasé avec les deux ministres à bord, mais que les autorités ignoraient le nombre exact de victimes dans l'immédiat.

M. Kones fait partie des ministres nommés dans le cadre de l'accord de partage du pouvoir entre le président Mwai Kibaki et le Premier ministre Raila Odinga. Mme Laboso fait partie du petit nombre de femmes a avoir été élues au Parlement. AP

Une des enfants incestueux de Joseph Fritzl sort du coma

VIENNE - Une des enfants nés des viols de Joseph Fritzl sur sa fille séquestrée en Autriche pendant plus de 20 ans est sortie d'un coma artificiel dans lequel elle était plongée depuis plusieurs semaines, a annoncé l'hôpital mardi.

Selon un communiqué de l'établissement, Kerstin Fritzl a pu quitter l'unité des soins intensifs où elle a été hospitalisée le 19 avril dernier. Ce communiqué envoyé par courrier électronique fournissait peu de détails supplémentaires.

Kerstin Fritzl avait été emmenée à l'hôpital inconsciente et souffrant d'une infection inconnue. Elle a plus tard été prise de crises, et les médecins ont décidé de la plonger dans un coma artificiel et de la connecter à un respirateur, ainsi que de lui faire subir une dialyse.

La jeune femme de 19 ans "a été sortie du coma artificiel et a été en mesure de quitter l'unité des soins intensifs il y a plusieurs jours", pouvait-on lire dans le communiqué, qui précise que "la patiente a encore besoin de soins médicaux (...) et thérapeutiques intensifs".

Josef Fritzl, 73 ans, est accusé d'avoir séquestré sa fille Elisabeth dans sa cave pendant 24 ans, où il l'a violée à de très nombreuses reprises. Sept enfants sont nés de ces viols, dont six sont encore en vie, et dont trois avaient passé toute leur existence dans la cave à Amstetten, en Basse-Autriche. Des tests ADN ont montré que Fritzl était bien le père des enfants.

L'affaire avait été découverte par les autorités lorsque Kerstin Fritzl a été hospitalisée. Des médecins avaient lancé des appels télévisés afin que sa mère se manifeste et leur fournisse des antécédents médicaux. Josef Fritzl avait enfin accompagné sa fille, âgée de 42 ans, à l'hôpital le 26 avril. Il a été arrêté le 29 avril, et devrait être inculpé à la fin de l'enquête. AP

Belgique: Voilà un an que le royaume demeure sans être gouverné

C'était il y a un an. Yves Leterme et le CD&V sortaient vainqueurs des élections fédérales au nord du pays. Didier Reynders, lui, réussissait à "faire bouger le centre de gravité politique" au sud du pays.
C'était le 10 juin 2007. Les électeurs allaient figer un paysage politique délicat. 365 jours plus tard, les blocages demeurent, les questions vitales et essentielles restent sans réponse. Dans un an, on revotera déjà. Pour renouveler les assemblées régionales. Et peut-être aussi fédérales.

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Un an plus tard, après la plus longue crise que le pays ait jamais connue, la Belgique ne figure plus au rang des pays "ingouvernés". Est-elle passée dans la catégorie des pays "ingouvernables" ?

Rarement, les Belges auront à ce point douté de leur avenir commun. Aura-t-il un jour 200 ans, ce pays ?

La question, complètement déplacée, grossière, inconvenante il y a peu de temps encore, est aujourd'hui sur beaucoup de lèvres. Au nord du pays, où les indépendantistes gagnent tous les jours du terrain. Mais au Sud aussi, où les velléités séparatistes des Flamands entraînent des réactions du style : s'ils veulent leur indépendance, qu'ils la prennent... Pas par conviction. Mais parce que la vie, ensemble, est de plus en plus conflictuelle. Et parce que les francophones, qu'ils soient Bruxellois ou habitants de Wallonie, ne veulent plus être montrés du doigt, être considérés comme les fainéants du Royaume, comme ceux qui empêchent la Flandre de décoller.
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Faut-il pour autant baisser les bras, renoncer, jeter l'éponge ? Non. Les semaines à venir seront cruciales pour la majorité qui tente de gouverner le pays tant bien que mal. A force de repousser les échéances, le Premier ministre, qui convainc de moins en moins les francophones - depuis le début de son mandat - mais aussi les Flamands - c'est plus récent -, s'est imposé une date butoir. Pour le 15 juillet, il devra présenter au Parlement une "déclaration" autour de trois thèmes : le budget, le programme socio-économique et les réformes institutionnelles.

Le budget : ce sera une obligation. Il faudra contrôler le budget 2008 et confectionner le budget 2009. On verra alors les marges disponibles pour les réformes fiscales et sociales concoctées par les partenaires libéraux et socialistes.

Le plus dur sera évidemment la négociation institutionnelle. Sur les transferts de compétences, des accords sont possibles. C'est, de toute évidence, sur la question de l'arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde - que les Flamands veulent scinder - que les négociations seront les plus délicates et les plus tendues. Y a-t-il un compromis possible ? Oui, si les Flamands acceptent soit un élargissement de Bruxelles, soit une forme d'extraterritorialité au profit des francophones de quelques communes en périphérie. Sinon... L'aventure commencera.

Euro2008, c'est parti et ça va chauffer après

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La France vote Obama

De ce côté-ci de l'Atlantique, le candidat démocrate réconcilie l'opinion avec l'Amérique. Il bénéficie d'une forte cote dans tous les milieux.

Il y a des chips au cheddar dans les saladiers et des sourires d'enfant sur les visages de ces couples d'Américains expatriés. Ce soir-là, une soixantaine de partisans de Barack Obama arrosent le succès de leur champion dans l'Oregon. La fête se déroule sous le ciel étoilé d'un atelier d'artiste parisien, à deux pas de la place des Vosges. Dans le staccato des conversations en VO se glisse, ici et là, une pointe d'accent français. A côté d'un seau à champagne, une pile de tracts pose la question : « Why Obama ? » Pourquoi lui ? Il est un « citoyen du monde », le « fils de trois continents », l'incarnation de la « fraternité des hommes », tambourine l'argumentaire. Bref, c'est Jésus.

Redescendons sur terre : il est aussi le candidat préféré des Français, et ce n'est pas une mince affaire que de réconcilier les gamins des banlieues et les élites germanopratines. John Morris, l'hôte de la soirée, en viendrait presque à regretter que l'élection du président américain ne soit pas l'affaire des Parisiens. « Dès que j'épingle sur ma veste le badge Obama 2008, les gens, dans la rue, me sourient, lèvent le pouce, m'accostent en amis », dit cet ancien photographe, ravi.

« On a besoin de croire en l'Amérique »

L'obamania souffle sur la France comme un vent tiède et enivrant. A Cannes, sur le plateau du Grand Journal de Canal +, la palme de la branchitude a été décernée au sénateur de l'Illinois par un expert en la matière, Frédéric Beigbeder. Tandis que Michel Denisot questionnait, en vain, Steven Spielberg sur ses penchants électoraux, le romancier a recentré le débat sur l'essentiel, c'est-à-dire lui-même : « Eh bien, moi, je vote pour Barack Obama comme président de la République ! » s'est-il exclamé, en exhibant un superbe tee-shirt à l'effigie du candidat démocrate.

Ils ont tous fait un rêve. Celui d'avoir démasqué le fils caché de Martin Luther King sous les traits du candidat métis. A la sauterie pro-Obama de John Morris, Christophe Chaumont, 42 ans, employé à la mairie de Paris, se sent soulevé par l'Histoire, même si ce n'est pas tout à fait la sienne. « Obama réinjecte des idéaux et de l'affectif dans la politique, dit-il. 95 % de ses fonds de campagne proviennent de dons ne dépassant pas les 15 dollars. C'est quand même un beau symbole, non ? » Il habite le Paris coloré de Belleville. Ces temps-ci, dans les conseils de quartier, on y parle moins des tags sur les murs et des crottes sur les trottoirs. « Obama est dans toutes les conversations, poursuit-il. Je pense qu'on a besoin de croire en l'Amérique. »

Samuel Solvit, 22 ans, étudiant en école de commerce, à Nanterre, ne milite dans aucun parti : « La vie politique française et ses chapelles sont tellement ennuyeuses... » S'il colle ses affiches dans le métro, ce n'est donc pas pour Sarko, encore moins pour Ségo, mais pour Barack : « Je me sens hyperconcerné car le président des Etats-Unis est, avant tout, le président du monde. » Son karma, à Samuel, c'est donc Obama. Le 3 juin, il organise une conférence-débat à Sciences po avec une foultitude d'experts pour disserter de « l'effet Obama en France ». Les 600 places se sont arrachées. L'étudiant qui, en janvier, a lancé son comité français de soutien au candidat démocrate se trouve désormais à la tête d'un bataillon d'un bon millier d'admirateurs. Des intellos, des métallos, des supporters de toutes les couleurs, blacks, blancs, beurs, comme on le chantait en juillet 1998.

En 2008, le pays d'Obama, lui, n'a rien d'un royaume enchanté. La guerre en Irak a fossoyé son image à l'international. Son économie, minée par la crise des subprimes, est moribonde. « Mais le mythe ne demande qu'à ressusciter », assure le politologue Olivier Duhamel, membre d'honneur du comité français de soutien à Barack Obama, au côté de personnalités aussi diverses que Bernard-Henri Lévy, Sonia Rykiel ou encore le député UMP Axel Poniatowski. Selon lui, l'avènement du sénateur de l'Illinois montre que l'opinion française n'est pas antiaméricaniste. Elle est seulement anti-Bush. « Au fond, les Français aiment Obama, car ils adorent aimer les Etats-Unis », estime Duhamel. Cela fait juste une quarantaine d'années qu'ils l'avaient oublié.

Henri Haget

Obama recrute un ex-collaborateur de Bill Clinton dans son équipe

WASHINGTON (Reuters) - Le sénateur démocrate Barack Obama, soucieux de renforcer son équipe pour affronter le républicain John McCain dans la course à la Maison blanche, a embauché un ancien collaborateur du président Bill Clinton pour en faire le directeur de sa politique économique, annonce son entourage.
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Agé de 37 ans, Jason Furman, expert en politique fiscale, a fait partie sous Clinton du Conseil de conseillers en économie de la Maison blanche et il a été directeur au Conseil national économique. Il a aussi travaillé à la Banque mondiale.

Il est par ailleurs, avec le Prix Nobel Joseph Stiglitz, auteur d'une étude sur la crise financière en Asie dans les années 1990.

Il travaillera en étroite collaboration avec Austan Goolsbee, économiste à l'université de Chicago, conseiller d'Obama qui a joué un rôle majeur dans l'élaboration du programme économique du candidat démocrate.

Obama a critiqué la politique de réduction des impôts de George Bush et il a dénoncé l'opposition de McCain à la proposition démocrate de revenir sur les réductions fiscales accordées aux Américains les plus fortunés.

McCain a surnommé la politique économique d'Obama "taxer et dépenser".

Obama a promis d'exposer plus en détails la semaine prochaine sa politique économique à long terme.

Caren Bohan, version française Nicole Dupont

lundi, 09 juin 2008

France:Le RMF soutenu par le Maroc remporte les élections au CFCM

PARIS (Reuters) - Le Rassemblement des musulmans de France (RMF), soutenu par le Maroc, a remporté dimanche les élections au Conseil français du culte musulman (CFCM), qui avaient été boycottées par la Fédération nationale de la Grande mosquée de Paris (FNGMP), soutenue par l'Algérie.
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Le RMF a obtenu 43,2% des suffrages, devant l'Union des organisations islamiques de France (UOIF) avec 30,2% et les musulmans turcs 12,7%, a annoncé dimanche le CFCM.

Ces résultats mettent le RMF, soutenu activement par Rabat pendant la campagne électorale, en position favorable pour remporter le poste de président du CFCM. Le scrutin est prévu le 22 juin.

Selon plusieurs dirigeants musulmans, une nouvelle direction devrait permettre au CFCM de s'attaquer à un certain nombre de problèmes que doivent affronter la deuxième religion de France et ses cinq millions de fidèles, comme la formation des imams, la construction de nouvelles mosquées et l'organisation des pèlerinages à la Mecque.

"C'est un nouveau départ", a déclaré Haydar Demiryurek, secrétaire général du CFCM et responsable du Comité de coordination des musulmans turcs de France (CCMTF).

Le CFCM est paralysé depuis sa création en 2003 par les rivalités entre les groupes de différentes sensibilités qui le composent et son président Dalil Boubakeur, recteur de la Grande mosquée de Paris, qui avait été imposé à la présidence par le ministre de l'Intérieur de l'époque Nicolas Sarkozy alors que pourtant que son groupe était arrivé troisième aux élections.

Mais le gouvernement a refusé d'intervenir cette fois-ci et Dalil Boubakeur a annoncé que sa fédération boycotterait les nouvelles élections en dénonçant l'organisation du scrutin sur des critères basés sur la surface des lieux de culte.

Derrière le différend sur le mode de scrutin, se joue une lutte d'influence entre la FNGMP soutenue par l'Algérie et le RMF créé en 2006 avec le soutien du Maroc.

La Fédération nationale de la Grande mosquée de Paris n'occupe que 15% de la surface cultuelle en France mais se présente comme l'organisation musulmane la plus ancienne et la mieux établie du pays.

Anouar Kbibech, président du RMF, vainqueur du scrutin, a déclaré que la nouvelle direction au CFCM était désireuse de voir la grande mosquée de Paris rejoindre le conseil.

"La Grande mosquée de Paris a une grande importance symbolique", a-t-il déclaré.

"Nous ferons tout ce que nous pourrons pour la voir revenir".

Tom Heneghan, version française Danielle Rouquié

Belgique: Les arrestations continuent

Une cinquième arrestation est intervenue samedi à Gembloux dans le cadre de l’opération dirigée contre les anciens membres des Cellules communistes combattantes (CCC). Elle concerne Jean-François Legros, un membre du « Secours rouge » auquel appartenait également Bertrand Sassoye. Une vidéo montre par ailleurs l’usage que Sassoye fait de ses « bombes » : un feu d’artifices. 61ad73ceea19e043d5851b65a8ba7ba3.jpgBertrand Sassoye, l’ex-CCC, a placé sous mandat d’arrêt vendredi pour « participation à une organisation terroriste » par la juge d’instruction Bernardo-Mendez en raison de ses affinités avec l’organisation italienne PCPM qui projetait notamment des attentats contre Silvio Berlusconi, l’actuel Premier ministre, et dont le procès des militants s’est ouvert à Milan.

Alors qu’il purgeait sa peine à la prison de Lantin, Bertrand Sassoye animait des ateliers de réflexion politique, anglés sur le marxisme-léninisme, auquel participait, entre autres détenus Jean-François Legros. Libéré conditionnel et placé sous la surveillance d’un bracelet électronique, Legros participa à plusieurs réunions du « Secours rouge », y rencontrant Bertrand Sassoye, ce qui lui était interdit par ses conditions de libération conditionnelle. Il a donc été, comme Pierre Carette, l’objet d’une procédure en radiation de sa libération conditionnelle, une nouvelle privation de liberté que devra confirmer ou infirmer sous les sept jours le Tribunal d’application des peines (TAP).

L’enquête concernant Legros avait débuté le 21 juillet 1991, jour de fête nationale.

Ce jour-là, la belle-mère d’un mineur d’âge membre de la bande de Legros rentre plus tôt de vacances. Elle retrouve son appartement dans un désordre indescriptible. Mieux que cela : elle découvre un véritable arsenal chez elle. Son mari appelle les gendarmes : c’est le point de départ de l’enquête sur l’affaire Legros, et aussi la fin d’une folle équipée criminelle qui fit deux morts et bien d’autres victimes.

Les gendarmes identifièrent rapidement cet armement. Il s’agissait d’une partie du butin d’un vol commis quelques jours auparavant, dans la nuit du 16 au 17 juillet 1991, au Palais de Justice de Nivelles. Trois riot-guns, un Colt 45, plusieurs pièces d’armes à feu, beaucoup de munitions. Le trio de voleurs s’était connu à l’Athénée Royal de Gembloux, six ans plus tôt. Outre le mineur d’âge, il s’agissait de Jean-François Legros, de Gembloux, et d’Alain Amsters, de Chastre. Les enquêteurs se rendirent compte qu’ils venaient d’identifier la bande qui semait la terreur dans la région depuis deux mois, une bande qui attaquait des automobilistes et commettait des hold-up et agressions en tous genres.

Le mineur et Jean-François Legros furent arrêtés le lendemain, rue Culot à Gembloux. Ils étaient armés jusqu’aux dents. Legros portait un 7,65 à la ceinture, avec neuf cartouches, l’une d’elles étant déjà engagée dans la chambre. Dans ses poches, un couteau à cran d’arrêt, un coup-de-poing américain, des munitions et une bombe de gaz antiagression.

Le surlendemain, après de vaines recherches, Alain Amsters, le troisième de la bande, se présenta lui-même à la gendarmerie de Wavre. Il dit à l’officier : « J’en ai marre de ma cavale inutile ».

Le mineur fut immédiatement placé en institution par le juge de la jeunesse.

Les deux autres furent placés sous mandat d’arrêt par le juge Cruysmans. Jean-François Legros avoua que son « idole » était le truand français Jacques Mesrine, celui-là même qui fut abattu par les forces de l’ordre à une sortie du périphérique de Paris, au terme d’une longue carrière criminelle.

Devant la cour d’assises, ils eurent à répondre d’une brassée de faits criminels :

– Vendredi 17 mai 1991, peu après 23 h, un automobiliste est attaqué par trois individus portant cagoule, sur un parking situé le long de la Sambre, à Namur.

– Le lendemain, 18 mai, les trois cagoulards ainsi motorisés attaquent le « Snooker Academy » à Ottignies-Louvain-la-Neuve. Ils emportent la caisse et son contenu : 20.000 F.

– Le 26 mai, une mère de famille, professeur d’éducation physique, rejoint sa voiture à l’issue d’une petite fête scolaire, place de l’Orneau à Gembloux. Les trois cagoulards montent à bord sous la menace de leurs armes, se rendent dans les bois du Buis où ils attachent l’automobiliste à un arbre, bras autour du tronc, mains entravées par des menottes. Ils vident le compte Bancontact de la dame au maximum autorisé (10.000 F) puis attaquent le bar de l’hôtel Britannia, route de Tirlemont à Gembloux. Ils volent 17.000 F dans la caisse et blessent grièvement le patron de l’hôtel. Puis s’en vont libérer la mère de famille dans son bois, et abandonnent la voiture à proximité du cimetière de Grand-Manil.

– Un mois plus tard, le 28 juin 1991, ils agressent une étudiante pour lui voler sa voiture, sur un parking de la rue du Corgon. Ils volent l’argent de l’étudiante, l’abandonnent dans un chemin de terre menant au fort d’Emines, et délaissent le véhicule le lendemain dans la rue Baty de Fleurus à Gembloux.

– Au soir du 12 juillet, ils tentent de voler un véhicule sur le parking du centre sportif du Blocry, à Louvain-la-Neuve. L’automobiliste, Jean Deghelt, 56 ans, leur résiste. Il est abattu.

– Dans la nuit du 16 au 17 juillet 1991, fort peu impressionnés par leur première agression mortelle, les trois cagoulards commettront une agression mortelle à Chastre. La victime est un homme de 35 ans, Raymond Laurent. Les cagoulards seront confondus par l’examen balistique : c’est la même arme qui a tué deux fois.

Legros était considéré comme dangereux par les psychiatres qui le qualifiaient de psychopathe paranoïde.

Libéré sous conditions, il fréquentait occasionnellement les réunions du « Secours rouge ». Son interpellation s’est déroulée sans heurts au domicile gembloutois de sa grand-mère, où il résidait.

Par ailleurs, une manifestation de soutien aux militants d’extrême-gauche arrêtés jeudi et vendredi s’est déroulée samedi de 18 h à 19 h 30 devant la prison pour femmes de Berkendael (où est incarcérée la journaliste de la RTBF Wahoub Fayoumi), celle de Forest (où sont enfermés Bertrand Sassoye, le Libanais Ibrahim Abdallah) et de Saint-Gilles (qui accueille Pierre Carette et l’ex-truand Horsmans). La compagne de Pierre Carette, qui était présente lors de cette manifestation, nous a déclaré que l’ex chef des CCC « ne comprenait pas les raisons de son incarcération » et qu’il avait « toujours respecté scrupuleusement ses conditions de libération conditionnelle ». Il semblerait que la révocation de sa libération se fonde sur 157 coups de téléphone passés depuis cinq ans entre le poste de Pierre Carette et celui de Bernard Sassoye ; deux ex-compagnons de lutte qui avaient pourtant cessé de se voir depuis plus de deux ans.

Le roi Nadal règne

100da57d94d2282791d6af40ffdc93a9.jpg6-1, 6-3, 6-0 en 1h48 : Rafael Nadal a véritablement humilié Roger Federer pour empocher son 4e titre d'affilée à Roland Garros. Rafael Nadal est invincible sur terre battue : il a réduit le numéro un mondial Roger Federer à un rôle de comparse pour enlever son quatrième Roland Garros consécutif. La troisième finale d'affilée entre les deux hommes fut sans doute la plus facile pour le monstre de la surface : 6-1, 6-3, 6-0 en seulement 108 minutes. Jamais le Majorquin n'avait paru aussi intouchable dans son tournoi fétiche.

Cette finale marque ainsi sa 28e victoire sur un court central où il est invaincu et où il rejoint Bjorn Borg, seul joueur avant lui à avoir conservé son titre pendant quatre ans à Paris. Et tout cela sans perdre un seul set pendant toute la quinzaine. Une première pour lui à Paris.

Tout numéro un qu'il soit, Federer ne fut jamais en mesure de prendre en défaut l'implacable mécanique de son adversaire, qui signe là sa 10e victoire sur terre battue contre lui, en 11 confrontations.

Les Internationaux de France se refusent toujours au Suisse, qui devra aller chercher à Wimbledon son treizième titre du grand chelem. Car tant que le roi de la terre battue, âgé de 22 ans seulement, sera là, la mission parisienne du Bâlois paraîtra impossible.

« Je suis très content. Je suis désolé pour Roger, qui a toujours eu un comportement exemplaire. Il m'arrive aussi de perdre, mais j'ai joué là un match quasi-parfait », a commenté Rafael Nadal.

« Je félicite Roger pour tout ce qu'il a fait dans sa carrière, mais il y a un temps pour gagner et un temps pour perdre. »

L'entreprise de démolition débutait dès le premier point. Puissant, varié, cadencé, l'Espagnol débordait d'emblée Roger Federer et prenait son service dès le premier jeu. Le Suisse tentait bien de durcir son tennis, de prendre le Majorquin à son jeu, mais sur cette surface, il s'y brûlait les doigts. Un service gagné de répit ne trompait personne. Jouant le revers de son adversaire, multipliant les coups exceptionnels, Nadal creusait l'écart pour mener 4-1, puis 5-1, inexorablement.

Les rares montées au filet du Bâlois étaient, en outre, sanctionnées d'un impitoyable passing. Ou d'un lob.

La première manche était pliée 6-1 en 32 minutes.

Les choses ne s'arrangeaient pas pour Federer dans la manche suivante. Totalement déréglé, il concédait à nouveau son engagement : Nadal menait 2-0 et le public craignait le pire. Mais c'est le moment que le numéro un mondial choisissait pour, enfin, prendre, pour la première fois, le service de son rival et revenir à 2-2.

Nadal accusait une légère baisse de régime alors que le bras de fer tournait à la recherche d'angles impossibles. Mais l'Espagnol était, là encore, le plus à son aise et le quintuple vainqueur de Wimbledon craquait à nouveau pour être lâché 5-3. La manche suivait : 6-3 après 1h22.

Le scénario de la manche ultime était désespérément similaire. Break d'emblée, avance 2-0, re-break, avance 4-0 grâce à un lob pleine ligne inouï, jeu set et match, 6-0. Une roue de bicyclette pour l'un des plus grands joueurs de tous les temps.

Il n'y avait plus de match, mais y en avait-il eu ?

(D'après AP.)

Bruxelles:Des ex-patrons de la Sabena inculpés

LE JUGE d'instruction a inculpé plusieurs anciens membres du comité de direction pour fraude fiscale. Selon nos sources, on retrouverait Pierre Godfroid, administrateur délégué entre 1991 et 1996, Paul Reutlinger, patron de 1996 à 2000, et¨Patrick du Bois, ancien secrétaire général.Le juge d'instruction Jean-Claude Van Espen a inculpé neuf personnes dans le cadre de l'enquête qu'il mène depuis 2001 dans le dossier « Sabena ».

C'est La Libre qui révélait l'information, confirmée par le parquet, sans citer le nom des personnes inculpées. Selon nos informations, Pierre Godfroid, administrateur délégué de la Sabena entre 1991 et 1996, Paul Reutlinger, patron de 1996 à 2000 et Patrick du Bois, l'ancien secrétaire général de la compagnie, figureraient parmi les inculpés. Une personne morale ferait aussi partie de la liste : il s'agirait d'Axa Banque Luxembourg.

Nous avons tenté de contacter ces personnes et la banque. La prudence reste toutefois de mise puisqu'aucune ne nous a confirmé son inculpation.

Les autres inculpations ne concerneraient aucun ancien administrateur de la compagnie, ni aucune personnalité politique. Il s'agirait uniquement de membres du comité de direction et d'un réviseur d'entreprise.

La plupart des inculpations interviennent dans le dossier de fraude fiscale, que nous révélions en janvier dernier. La justice a découvert que plusieurs des personnes inculpées avaient mis en place un système de rémunération occulte, qui fonctionnait par le biais de sociétés basées dans des paradis fiscaux. Une partie des rémunérations étaient versées via des produits d'assurances souscrits par des dirigeants de la Sabena auprès d'Axa Banque Luxembourg. Au total, 10 millions d'euros auraient été payés aux intéressés.

Deux autres volets de l'enquête concernent l'épineux dossier de l'achat de 34 Airbus en 1997. Cette année-là, le conseil d'administration de la compagnie aérienne avait opté à l'unanimité pour l'achat de ces avions, alors que des doutes existaient pourtant sur la capacité de l'entreprise publique à supporter un tel investissement. Cet achat avait d'ailleurs précipité la faillite du transporteur aérien. La justice soupçonne que le procès-verbal du conseil d'administration, qui faisait état de l'unanimité des administrateurs en faveur de l'achat, soit un faux. Plusieurs administrateurs ont en effet déclaré qu'ils s'étaient prononcés contre cet achat, ce que le procès-verbal ne mentionne pas.

Enfin, la justice a également découvert des bizarreries dans le montage financier lié à l'achat des avions. Chaque Airbus était logé dans une société basée dans un pays au régime fiscal plus favorable que la Belgique. Ces sociétés étaient détenues à majorité par des institutions bancaires. Pour le juge Van Espen, ce montage présente des indices de fraude : les actifs logés dans ces sociétés n'étaient, en effet, pas repris dans la comptabilité de la Sabena. Il pourrait dès lors s'agir d'une infraction aux lois comptables, voire d'un faux bilan.

Le juge Van Espen a bouclé son instruction et transmis le dossier au parquet. Les préventions vont du faux et usage de faux au blanchiment, en passant par la fraude fiscale et sociale et l'abus de confiance.

Faut-il pour autant conclure que ces malversations ont coûté la vie à la Sabena ? Ce serait aller trop loin. Ces agissements soupçonnés n'ont certainement pas aidé au redressement de la compagnie mais, à ce jour, les causes de la faillite restent à trouver dans le partenariat déséquilibré avec Swissair, et des errements dans la gestion de la Sabena.

La Sabena Flight academy est vendue

Le groupe canadien CAE a acheté la Sabena Flight Academy (SFA) pour 39 millions d'euros, annonçait De Standaard samedi. Un quart des revenus de la vente ira aux curateurs de la Sabena. La SFA est l'ancienne école de pilotage de la Sabena.

Belgique:Pouvoir d'achat: ça grogne partout

DES MILLIERS de personnes marcheront cette semaine à Liège, Mons, Arlon et Bruxelles, pour une hausse du pouvoir d'achat. Les actions débutent ce lundi à Anvers et Liège. Dans la Cité ardente, entre 6.000 et 9.000 personnes sont attendues dans les artères du centre-ville. Durant la manifestation, les bus des TEC resteront au dépôt.0a3ccc3efe97b42114c46b752c2b975b.jpgLes grandes artères de plusieurs villes du pays devraient se colorer des traditionnelles banderoles vertes, rouges et bleues, cette semaine. Les trois grands syndicats du pays, la CSC, la FGTB et la CGSLB, organisent des actions dans tout le pays. L'objectif : « maintenir la pression sur le gouvernement pour qu'il prenne à bras-le-corps les problèmes de pouvoir d'achat des gens ».

Les actions débuteront ce lundi, à Anvers et Liège. Dans la Cité ardente, entre 6.000 et 9.000 personnes sont attendues en matinée pour une manifestation dans les artères du centre-ville. Durant la manifestation, les bus des TEC resteront au dépôt. Les chauffeurs entendent ainsi témoigner leur solidarité.

Mardi, c'est à Mons que les représentants syndicaux défileront. Le cortège partira de la gare et se dirigera vers la Grand-Place. Les organisateurs attendent environ 8.500 manifestants. Le même jour, des actions auront lieu à Gand.

Mercredi, ce sera le tour d'Arlon et de Namur. Les manifestants devraient rencontrer le ministre-président wallon, Rudy Demotte.

Enfin, la semaine d'actions se terminera jeudi, avec des manifestations à Bruxelles et dans le Brabant. Les manifestants défileront en trois cortèges (un par syndicat) avant de se rejoindre sur la place Anneessens et se diriger vers la place de la Monnaie. Les présidents des syndicats chrétien et socialiste prendront alors la parole.

Les trois organisations sont parvenues à s'entendre sur des revendications communes. La première concerne les salaires : les syndicats veulent un relèvement du salaire minimum et une élimination de l'écart de rémunération entre les hommes et les femmes. Les représentants des travailleurs plaident également pour le maintien de l'indexation automatique des salaires.

Deuxième revendication : la solidarité. Les trois organisations souhaitent « le maintien du caractère fédéral de la sécurité sociale, du droit du travail et des conventions collectives ».

Troisième exigence : la fiscalité. Les syndicats veulent que la réforme fiscale en gestation soulage les petits et les moyens revenus. Ils veulent aussi une baisse de taux de TVA sur le gaz et l'électricité.

Enfin, les manifestants exigeront un meilleur contrôle des prix, surtout pour les biens de première nécessité. Ils demanderont aussi une modération des loyers.

dimanche, 08 juin 2008

Le déclin des Farc est "irréversible", selon la Colombie

MOSCOU (Reuters) - Le déclin de la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), qui ont perdu au cours des dernières semaines plusieurs dirigeants importants, est "irréversible", a jugé jeudi le vice-président colombien, Francisco Santos.
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"Je pense que le déclin des Farc est irréversible, il n'y a pas de marche arrière", a-t-il dit dans une interview à Reuters pendant une visite en Russie. "S'ils ne détenaient pas d'otages, ils ne compteraient plus."

Le gouvernement du populaire président colombien Alvaro Uribe estime avoir considérablement affaibli la guérilla d'extrême-gauche, qui a perdu depuis le début de l'année trois de ses principaux dirigeants, dont son chef historique et fondateur Manuel Marulanda.

Santos a également prévenu les rebelles, qui comptaient autrefois quelque 17.000 combattants, que les mesures d'amnisties prévues lors des négociations de paix des années 1980 et 1990 n'auraient plus cours s'ils décidaient de reprendre les discussions.

"Aujourd'hui, le pardon et l'amnistie sont absolument impossibles, notamment (...) parce que les crimes de guerre qu'ils ont commis sont impardonnables et (sont punis) par le droit international", a-t-il dit.

Considérées comme une organisation terroriste par les Etats-Unis et l'Union européenne, les Farc détiennent encore des dizaines d'otages dans la jungle colombienne, dont trois Américains et la Franco-colombienne Ingrid Bétancourt.

Michael Stott, version française Grégory Blachier

Double attentat à l'est d'Alger, 12 morts dont deux Français

ALGER (Reuters) - Un double attentat à la bombe devant la gare ferroviaire de Beni Amrane, une cinquantaine de kilomètres à l'est d'Alger, a fait 12 morts dont deux Français et huit soldats qui les accompagnaient, selon une source proche des forces de sécurité.

Les deux Français, que les soldats algériens escortaient, travaillaient pour la société française d'ingénierie hydraulique Razel. Les deux dernières victimes sont des pompiers.

Les deux explosions, qui n'ont pas encore été revendiquées, se sont produites à très peu de temps d'intervalle dans cette localité de la province de Boumerdès, où les rebelles islamistes sont actifs.

Jeudi, six soldats algériens avaient déjà été tués dans la même province lorsque leur convoi avait sauté sur une mine posée par des rebelles que l'on présume relever de l'organisation Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).

La veille, deux personnes avaient été tuées par des bombes devant une caserne de l'armée à Bordj el Kiffane, 25 km à l'est de la capitale.

AQMI est la nouvelle appellation de l'ancien Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), dernier mouvement actif issu de l'insurrection islamiste de 1992. AQMI avait revendiqué le double attentat à la bombe contre le siège local de l'Onu et celui de la Cour constitutionnelle algérienne qui avait fait 41 morts en décembre.

A Paris, l'Elysée a fait savoir que Nicolas Sarkozy avait adressé un message au président Abdelaziz Bouteflika "condamnant sans appel les violences barbares et aveugles dont le peuple algérien continue de souffrir".

Il y assure l'Algérie "de la pleine solidarité de la France et de son soutien indéfectible dans sa lutte déterminée contre le terrorisme".

Hamid ould Ahmed, version française Marc Deltei

samedi, 07 juin 2008

Où mène t'il la Belgique? Leterme prend des grosses claques

Pour la toute première fois, une majorité des Flamands interrogés souhaitent que la Belgique éclate.a60d08e0940572b6357936ff8ce59994.jpg

Un an après son score incroyable de 800.000 voix, Yves Leterme reçoit des sales coups. Moins de trois Flamands sur dix le trouvent encore qualifié pour diriger le pays. C'est ce qui ressort d'un sondage de Het Laatste Nieuws auprès de 1.000 Flamands.
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Même sa propre base commence à douter sérieusement des capacités de son homme fort: un électeur CD&V/N-VA sur trois ne fait plus confiance au premier ministre Yves Leterme. Pour près de six Flamands sur dix, Guy Verhofstadt peut immédiatement refaire son entrée au 16, rue de la Loi.

Les querelles communautaires de l'année écoulée ont laissé des blessures profondes. Pour la toute première fois, une majorité des Flamands interrogés souhaitent que la Belgique éclate. S'il n'y a pas d'accord communautaire pour le 15 juillet, 58 pc des personnes sondées veulent revoter en automne. Il semble que le CD&V/N-VA perdrait alors quelques plumes, mais le cartel resterait la plus grande formation de Flandre. Même le Vlaams Belang ne semble pas pouvoir inverser la tendance. La Liste Dedecker, l'Open Vld et le sp.a enregistreraient une légère progression.

"AVEC ENTHOUSIASME ET SANS CONDITIONS PREALABLES":Hillary Clinton doit rallier Barack Obama sans semer le doute

Quatre jours après une défaite qu'elle a eu du mal à reconnaître, Hillary Clinton devra mettre de côté son ressentiment et faire preuve d'enthousiasme, samedi, lorsqu'elle apportera son soutien à son ex-rival Barack Obama, afin de préserver l'unité du Parti démocrate.
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"Des deux côtés, les esprits se sont échauffés. La cicatrisation doit se faire, et elle doit commencer demain", estimait vendredi le stratège démocrate Doug Schoen, qui a travaillé à la Maison blanche lorsque Hillary Clinton était première dame.

En refusant de concéder sa défaite dès mardi soir, après les deux dernières primaires démocrates, bien que son adversaire ait acquis l'investiture, la sénatrice de New York avait jeté un froid dans les rangs d'un parti profondément marqué par 16 mois de campagne acharnée.

Alors qu'elle s'apprête à afficher son soutien à Obama, les démocrates espèrent qu'elle entraînera derrière elle les quelque 18 millions d'électeurs qui lui ont permis d'espérer jusqu'au bout devenir la première femme candidate à la Maison blanche.

"C'est une élection serrée", jugeait vendredi Steve Elmendorf, stratège démocrate et partisan de Clinton. "C'est une élections très importante. Les gens devront partir, [samedi], en n'ayant aucun doute sur son enthousiasme par rapport à une victoire d'Obama."

"AVEC ENTHOUSIASME ET SANS CONDITIONS PREALABLES"


Jeudi soir, les deux ex-concurrents se sont entretenus en tête-à-tête chez la sénatrice de Californie Dianne Feinstein, qui a vu des sourires sur leurs visages lorsqu'ils se sont quittés.

"A mon avis, c'était une réunion préliminaire", a dit Doug Schoen, selon qui les deux sénateurs ont posé les fondations de leur collaboration pendant la campagne.

Ils pourraient notamment avoir évoqué la dette de Clinton, qui a eu des difficultés à lever autant de fonds que le sénateur de l'Illinois et apprécierait son aide pour éponger son ardoise de campagne.

Pour certains, un ticket Obama-Clinton serait la meilleure des solutions pour gagner, unifier le parti, et permettre à Clinton de se remettre d'une défaite très frustrante, puisqu'elle était la grande favorite des primaires avant que le sénateur métis quasi inconnu du grand public n'émerge.

Selon Elmendorf, Clinton n'aura pas le choix, et "dira tout ce qu'il faut dire" samedi pour semer le moins de doutes possible dans les esprits.

Le Parti démocrate doit en effet éviter de reproduire les précédents de 1976, lorsque la campagne du républicain Ronald Reagan contre le président sortant Gerald Ford avait affaibli ce dernier, et de 1980, lorsque Jimmy Carter avait subi, à son tour, la campagne d'Edward Kennedy.

"Il y a des questions personnelles. Il y a des questions politiques. Il y a beaucoup de sujets en jeu", notait Elmendorf.

"Mais à la fin, que ce soit pour être vice-présidente, pour sa dette ou quoi qu'elle fasse à l'automne, elle doit considérer que la meilleure des choses est de rallier Obama, maintenant, avec enthousiasme et sans conditions préalables."

Version française Grégory Blachier

TCHAD: ONU Désavouée

ABECHE - Une délégation du Conseil de sécurité de l'ONU s'est rendue vendredi dans l'est du Tchad, où réfugiés et humanitaires leur ont confié leur inquiétude devant la montée de l'insécurité et la criminalité dans la région depuis plusieurs mois.

La délégation, qui tente de réconcilier Khartoum et N'Djamena, voulait se rendre compte sur le terrain des conséquences au Tchad du conflit dans la région soudanaise du Darfour.

Le Soudan a rompu ses relations diplomatiques avec le Tchad le mois dernier, accusant le gouvernement de N'Djamena de soutenir les rebelles du Mouvement pour la justice et l'égalité, basés au Darfour, qui ont lancé des attaques près de la capitale. En représailles, le Tchad a fermé sa frontière avec le Soudan et suspendu le commerce.

Les diplomates se sont rendus d'Abéché à Goz Baida, et ont visité deux camps, l'un abritant des réfugiés du Darfour, l'autre des Tchadiens déplacés par les violences à la frontière entre les deux pays.

L'est du Tchad abrite quelque 300.000 réfugiés du Darfour et 187.000 Tchadiens déplacés par les violences locales et les combats liés au Darfour.

"Ce qui est de plus en plus inquiétant c'est le fait que le nombre des réfugiés continue d'augmenter parce que la violence continue de l'autre côté de la frontière au Darfour", a jugé l'ambassadeur de France auprès des Nations unies, Jean-Maurice Ripert, qui préside la délégation du Conseil de sécurité. Lors des rencontres avec des femmes et des personnes âgées dans les deux camps visités par la délégation, "l'insécurité est toujours revenue comme la principale préoccupation", a-t-il rapporté.

Il a jugé que le déploiement de l'EUFOR était un "petit peu lent" mais "nous espérons vraiment que durant l'été les principaux déploiements seront réalisés". La force européenne de maintien de la paix déployée au Tchad et en République centrafricaine doit assurer la protection des personnes déplacées et des travailleurs humanitaires dans les zones frontalières du Darfour.

Il a souligné que la responsabilité de la protection des civils incombait d'abord au gouvernement tchadien et précisé que l'ONU formait une force spéciale qui pourrait faire face à la violence dans les camps.

Au nom des différentes ONG qui ont rencontré la délégation sur place, Aimee Ansari, porte-parole de l'organisation humanitaire britannique Oxfam, a souligné la recrudescence de l'insécurité et du banditisme dans l'est du Tchad depuis février, quand les rebelles ont attaqué N'Djamena. "Cela affecte vraiment notre capacité à opérer. Nous devons être très prudents. Nous devons nous déplacer en convois et faire très attention aux endroits où nous allons."

Avant de quitter Khartoum dans la matinée, l'ambassadeur du Soudan auprès de l'ONU, Abdalmahmood Abdalhaleem Mohamed, avait indiqué que son pays avait un message pour le président tchadien Idriss Deby.

"Dites-lui que le Soudan et le Tchad sont une famille. Des membres d'une famille peuvent se disputer mais pas (tenter de prendre) la capitale. Je peux me disputer avec vous, mais pas venir dormir dans votre lit", a-t-il dit à la presse présente. "Vous allez le payer cher si vous recommencez."

La délégation des Nations unies devait rencontrer le président Idriss Deby vendredi dans la capitale tchadienne. Jean-Maurice Ripert a expliqué aux journalistes que la plus puissante organisations de l'ONU se rendait au Tchad "pour plaider, comme nous l'avons fait à Khartoum, en faveur de la réconciliation" entre les deux pays.

Le Conseil de sécurité va pousser les Tchadiens à tenir les engagements pris dans le cadre de l'accord de paix en mars dernier, a-t-il précisé. AP

Nicolas Sarkozy arrive à Beyrouth pour réaffirmer le soutien de la France au peuple libanais

BEYROUTH - Le président français Nicolas Sarkozy est arrivé samedi à Beyrouth pour une visite de quelques heures visant à réaffirmer le soutien de Paris au processus de réconciliation nationale au Liban.

Nicolas Sarkozy est le premier chef d'Etat occidental à rencontrer le nouveau président libanais Michel Sleimane, élu le 25 mai dernier à la faveur d'un accord négocié sous l'égide de la Ligue arabe qui a mis fin à 18 mois de crise politique.

Le président français a été accueilli samedi à l'aéroport de Beyrouth par M. Sleimane et le Premier ministre libanais Fouad Siniora. M. Sarkozy était accompagné d'une large délégation composée du Premier ministre François Fillon, du ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner et des chefs des principaux partis politiques français: François Hollande (PS), Jean-François Copé, Patrick Devedjian et Jean-Pierre Raffarin pour l'UMP, François Bayrou (MoDem) et Marie-George Buffet (PCF).

M. Sarkozy, M. Fillon et M. Kouchner sont arrivés à bord d'avions différents, apparemment pour des raisons de sécurité.

L'armée libanaise a tiré 21 coups de canon pour saluer l'arrivée de la délégation française alors que M. Sarkozy descendait de son avion vers le tapis rouge déployé sur le tarmac. Un orchestre a joué les hymnes libanais et français.

S'adressant brièvement à la presse à l'aéroport, M. Sarkozy a estimé que l'élection de M. Sleimane était "synonyme d'espoir" pour tous les Libanais. Il a exhorté les factions libanaises à respecter les engagements de l'accord de Doha et promis que Beyrouth pourrait compter sur le soutien financier de la France et de l'Union européenne.

Les convois des deux présidents ont ensuite gagné le palais présidentiel à Beyrouth en traversant des rues décorées de drapeaux libanais et français, alors que des hélicoptères survolaient la ville. AP