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lundi, 09 juin 2008

Le roi Nadal règne

100da57d94d2282791d6af40ffdc93a9.jpg6-1, 6-3, 6-0 en 1h48 : Rafael Nadal a véritablement humilié Roger Federer pour empocher son 4e titre d'affilée à Roland Garros. Rafael Nadal est invincible sur terre battue : il a réduit le numéro un mondial Roger Federer à un rôle de comparse pour enlever son quatrième Roland Garros consécutif. La troisième finale d'affilée entre les deux hommes fut sans doute la plus facile pour le monstre de la surface : 6-1, 6-3, 6-0 en seulement 108 minutes. Jamais le Majorquin n'avait paru aussi intouchable dans son tournoi fétiche.

Cette finale marque ainsi sa 28e victoire sur un court central où il est invaincu et où il rejoint Bjorn Borg, seul joueur avant lui à avoir conservé son titre pendant quatre ans à Paris. Et tout cela sans perdre un seul set pendant toute la quinzaine. Une première pour lui à Paris.

Tout numéro un qu'il soit, Federer ne fut jamais en mesure de prendre en défaut l'implacable mécanique de son adversaire, qui signe là sa 10e victoire sur terre battue contre lui, en 11 confrontations.

Les Internationaux de France se refusent toujours au Suisse, qui devra aller chercher à Wimbledon son treizième titre du grand chelem. Car tant que le roi de la terre battue, âgé de 22 ans seulement, sera là, la mission parisienne du Bâlois paraîtra impossible.

« Je suis très content. Je suis désolé pour Roger, qui a toujours eu un comportement exemplaire. Il m'arrive aussi de perdre, mais j'ai joué là un match quasi-parfait », a commenté Rafael Nadal.

« Je félicite Roger pour tout ce qu'il a fait dans sa carrière, mais il y a un temps pour gagner et un temps pour perdre. »

L'entreprise de démolition débutait dès le premier point. Puissant, varié, cadencé, l'Espagnol débordait d'emblée Roger Federer et prenait son service dès le premier jeu. Le Suisse tentait bien de durcir son tennis, de prendre le Majorquin à son jeu, mais sur cette surface, il s'y brûlait les doigts. Un service gagné de répit ne trompait personne. Jouant le revers de son adversaire, multipliant les coups exceptionnels, Nadal creusait l'écart pour mener 4-1, puis 5-1, inexorablement.

Les rares montées au filet du Bâlois étaient, en outre, sanctionnées d'un impitoyable passing. Ou d'un lob.

La première manche était pliée 6-1 en 32 minutes.

Les choses ne s'arrangeaient pas pour Federer dans la manche suivante. Totalement déréglé, il concédait à nouveau son engagement : Nadal menait 2-0 et le public craignait le pire. Mais c'est le moment que le numéro un mondial choisissait pour, enfin, prendre, pour la première fois, le service de son rival et revenir à 2-2.

Nadal accusait une légère baisse de régime alors que le bras de fer tournait à la recherche d'angles impossibles. Mais l'Espagnol était, là encore, le plus à son aise et le quintuple vainqueur de Wimbledon craquait à nouveau pour être lâché 5-3. La manche suivait : 6-3 après 1h22.

Le scénario de la manche ultime était désespérément similaire. Break d'emblée, avance 2-0, re-break, avance 4-0 grâce à un lob pleine ligne inouï, jeu set et match, 6-0. Une roue de bicyclette pour l'un des plus grands joueurs de tous les temps.

Il n'y avait plus de match, mais y en avait-il eu ?

(D'après AP.)

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