Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vendredi, 20 juin 2008

Barack Obama dit non au financement public octroyé aux politiciens John Mc Cain s'affole

4fc5b550967501cd5230f5349848475c.jpg

10:10 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : us 2008 |  del.icio.us |  Facebook | | |

jeudi, 19 juin 2008

« L'immigration, ce n'est pas un problème »

PARIS (Reuters) - Fort de chiffres à la hausse, Brice Hortefeux estime que la politique migratoire de la France commence à porter ses fruits aussi bien contre l'immigration illégale qu'en matière d'intégration.
569b8f1f46a54f1ae151db754c849cc6.jpg
"Jamais sur une année autant de clandestins n'ont été reconduits dans leur pays d'origine", a déclaré le ministre de l'Immigration et de l'Identité nationale lors d'une conférence de presse.
1136ea4a5138fd97c0549b6065a2fe7b.jpg
Le nombre d'étrangers en situation irrégulière reconduits dans leur pays d'origine a en effet augmenté de 80% sur les cinq premiers mois de 2008 par rapport à la même période de 2007 pour atteindre 14.660, a-t-il précisé.

Sur un an, entre juin 2007 et mai 2008, la hausse a été de 31% avec 29.729 reconduites à la frontière, a ajouté Brice Hortefeux, pour qui l'objectif de 26.000 expulsions pour 2008 est "totalement atteignable".
3f6f69c4f477a706ef10af6486904530.jpg
Brice Hortefeux a également affirmé que le nombre des clandestins en France, évalué entre 200.000 et 400.000 personnes, avait baissé de 8% en un an.

Il a dit se fonder sur "quatre indicateurs", dont le nombre de bénéficiaires de l'aide médicale d'Etat et celui des reconduites à la frontière.

Cible des défenseurs des droits de l'Homme, le ministre a estimé que la politique "d'immigration choisie" était "comprise" non seulement des Français et de leurs partenaires européens mais des pays sources d'immigration.
836fceb4d3d164e0453eee16e71db454.jpg
Au terme d'un an d'action, il a mis en avant le bilan d'une politique "à la fois honnête, juste et équilibrée."

En réponse aux critiques sur l'affichage de "l'identité nationale", Brice Hortefeux a invité ses détracteurs à méditer sur le "non" irlandais au traité de Lisbonne.

"Qu'ils analysent le vote, ils découvriront que parmi les multiples raisons, il y a précisément cette inquiétude sur l'avenir de l'identité de leur Nation", a-t-il lancé.

L'IMMIGRATION ÉCONOMIQUE EN HAUSSE

"Nous, nous ne laisserons pas abandonner l'idée de Nation et nous la réaffirmons comme étant une des meilleures réponses aux inquiétudes de la mondialisation", a-t-il ajouté.

Le président Nicolas Sarkozy a fixé pour objectif au gouvernement de porter l'immigration économique de 7% à 50% du flux total des entrées sur le territoire.
9cbd41b8b5824b994c695d580de08548.jpg
Pour Brice Hortefeux, les chiffres témoignent d'un "rééquilibrage sans précédent" de l'immigration économique par rapport à l'immigration familiale, 30.710 travailleurs étrangers ayant été accueillis entre le 1er juin 2007 et le 31 mai 2008, soit une hausse de 36%.

Pour le début de l'année, 13.429 cartes de travail ont été délivrées, ce qui porte l'immigration de travail à 16%. "la rupture annoncée a été engagée", a estimé le ministre.

Sur ces 13.429 cartes, 440 ont été attribuées à des "salariés en mission" exerçant en France au sein d'une société internationale. Mais seuls 44 étrangers ont sollicité ou obtenu la carte "compétences et talents", destinée à des personnes très qualifiées.
5457275a35aedd31d5b81737365167c1.jpg
Concernant l'intégration des immigrés légaux, Brice Hortefeux a souligné que 101.050 contrats d'accueil et d'intégration avaient été signés depuis juin 2007.

Il a également mis en avant le fait que de juin 2007 à mai 2008, le nombre des départs volontaires était de 8.349 personnes, soit une hausse de 374%.

"L'immigration en elle-même, ce n'est pas un problème, c'est l'absence de politique d'immigration durant tant de décennies qui a été le problème", a insisté Brice Hortefeux.

Gérard Bon, édité par Sophie Louet

CASAMANCE:AGRICULTURE - PROGRAMME - Mamadou Kory Sène : ’’ rêvons avec le président Wade, car ses rêves sont basés sur la réalité

Ziguinchor, 18 juin (APS) - Le secrétaire général adjoint de la section communale PDS (Parti démocratique sénégalais, au pouvoir) de Fatick, Mamadou Kory Sène, a lors d’un point de presse donné mercredi à Ziguinchor lancé un appel à partager la vision du président de la République, Abdoulaye Wade dont les rêves sont ’’basés sur des données matérielles et objectives’’.
055c177a8eba975ddcdfd621090da9ac.jpg
Parlant de la Grande Offensive pour la nourriture et l’abondance (GOANA), un projet du chef de l’Etat dont l’objectif est d’assurer la sécurité alimentaire du pays, Me Sène a plaidé pour l’adoption de ’’solutions endogènes’’ face à la crise alimentaire mondiale actuelle.

C’est d’ailleurs cette ‘’philosophie’’ qui sous-tend la GOANA, a-t-il souligné, expliquant que ‘’le Sénégal a des terres et de l’eau’’. Aussi faut-il ‘’produire ce que nous mangeons’’, a-t-il poursuivi, tout en demandant de mettre l’accent sur les infrastructures.

A ce propos, il a estimé que les milliards consacrés aux importations de riz en provenance des pays asiatiques doivent être investis dans l’agriculture, ajoutant qu’il faut essayer de ‘’rêver’’ avec le président Wade, car ‘’ses rêves sont basés sur des données matérielles et objectives’’.

A titre d’exemple, il a indiqué que les lacs artificiels de même que les pluies provoquées sont ‘’une réalité’’. ‘’L’autosuffisance alimentaire n’est pas (non plus) une utopie’’, a-t-il ajouté.

Selon lui, pendant que les uns sont en train de parler, d’autres sont déjà au travail dans la vallée de l’Anambé comme dans celle du fleuve Sénégal, tout en faisant aussi remarquer que la GOANA n’a pas été mise en place de façon spontanée. Bien au contraire, ce programme a été ‘’mûrement réfléchi par des experts’’, a-t-il souligné.

Comparant les évènements de Mai-68 à ceux qui ont frappé le pays cette année, il a estimé qu’il existe ’’une différence fondamentale’’ entre ces deux faits de l’histoire du pays. Avant d’être une crise scolaire, la crise actuelle, qui a une dimension mondiale, est avant tout‘’une crise alimentaire’’ provoquée par des ‘’facteurs exogènes.

Concernant l’aspect scolaire, Me Sène n’a pas manqué de relever joué par ‘’des syndicalistes politiciens’’.

A l’opposé des évènements de 2008, la crise de Mai-68, malgré son caractère international, est une crise purement scolaire et universitaire.

Evoquant les Assises nationales, Me Sène a affirmé que leur échec est ‘’indiscutable’’ et ‘’inéluctable’’. A ce sujet, il a rappelé les ‘’défections’’ déjà enregistrées, prédisant qu’il s’ensuivra ‘’d’autres’’. Selon lui, il conviendrait plutôt de parler ‘’d’assises sectorielles’’ derrière lesquelles ‘’l’opposition boycotteuse’’ cherche ‘’une tribune d’expression’’.


ASG/ADC

Une offre européenne à Téhéran

Lors de sa visite, le week-end dernier, à Téhéran, Javier Solana a soumis à ses interlocuteurs iraniens une proposition discrète, qui consiste à ouvrir une fenêtre de discussion sans suspension de l’enrichissement d’uranium.

Dans les conditions préalables à de nouvelles négociations, les Occidentaux ont toujours insisté sur l’obligation, du côté iranien, de suspendre l’enrichissement d’uranium. Mais lors de sa visite, le week-end dernier, à Téhéran, Javier Solana a soumis à ses interlocuteurs iraniens une autre proposition beaucoup plus discrète, qui consiste à ouvrir une fenêtre de discussion sans contrainte, cette fois-ci, de suspension des activités nucléaires.

Cette offre dite de « Freeze for Freeze », qui a été dévoilée au Soir par plusieurs diplomates occidentaux proches du dossier, propose une période initiale de six semaines de reprise de pourparlers au cours desquels Téhéran n’interrompt pas ses activités en cours, tout en s’engageant à ne pas faire fonctionner de nouvelles centrifugeuses.

En retour, les membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, ainsi que l’Allemagne, s’engagent à ne pas imposer de nouvelles sanctions. « L’idée est la suivante : les Iraniens s’arrêtent là où ils en sont. Et nous aussi. Autrement dit, on ne suspend pas les sanctions en cours, mais on leur garantit de ne pas les renforcer pendant cette période », confie une source diplomatique occidentale.

Un sondage Reuters donne une avance à Obama sur McCain

Le mois dernier, alors qu'il était encore en compétition avec Hillary Clinton pour l'investiture du Parti démocrate, le sénateur de l'Illinois était crédité d'une avance de huit points sur McCain.
b6e24f0f09d4bae789e8e67bb447ced3.jpg
Mais ce nouveau sondage souligne qu'Obama jouit d'une confortable avance auprès des électeurs indépendants (52% contre 30% pour McCain) et des électrices (51% contre 36%). Ces deux composantes de l'électorat auront un poids important lors du scrutin du 4 novembre.

Il recueille aussi une majorité auprès des noirs, des hispaniques, des catholiques et des jeunes électeurs.

McCain est en revanche en tête parmi les électeurs blancs, les hommes et les électeurs à haut revenu. Il emporte également l'adhésion des chrétiens évangélistes.

"L'avance significative d'Obama auprès des indépendants le place en tête, et c'est un problème pour McCain", analyse le sondeur John Zobgy.

A l'inverse, le sondage illustre le chemin qui reste à parcourir si Obama, âgé de 46 ans, entend atténuer les critiques sur son inexpérience relative, critiques que partagent plus de la moitié des électeurs interrogés.

Le débat sur l'âge de McCain - il aura 72 ans en août - ne trouve pas une résonnance similaire dans l'échantillon: près des deux tiers des personnes interrogées jugent qu'il n'a pas lieu d'être.

John Zogby relève également que la victoire d'Obama dans la longue primaire démocrate n'a pas eu un effet d'entraînement auprès de l'électorat: "Ce duel s'engage sur des bases très serrées et à moins d'un événement spectaculaire, il le restera."

Le sondage a été effectué du 12 au 14 juin auprès de 1.113 électeurs inscrits. Sa marge d'erreur est de 3 points.

Euro 2008 : La Russie plus belle que la Suède

La Russie s'est qualifiée pour les quarts de finale de l'Euro 2008 grâce à sa victoire sur la Suède (2-0). Roman Pavlyuchenko et Andrei Arshavin ont inscrit des buts historiques pour les Russes, qui n'avaient jamais franchi le premier tour d'une compétition internationale. La Suède est éliminée.
23a109abd5ebe4131f62deea26bec1db.jpg
RUSSIE - SUEDE : 2-0

Buts : Pavlyuchenko (23e), Arshavin (49e).

Devant sa télévision, Marco van Basten a dû esquisser une petite grimace. En quarts de finale, c'est la Russie, vainqueur (2-0) de la Suède dans le match décisif du groupe D, qui affrontera les Pays-Bas samedi à Bâle (20h45). Certes, l'équipe batave a fini devant le champion du monde (l'Italie) et éliminé le vice-champion (la France), mais la perspective de retrouver son compatriote, Guus Hiddink, sur le banc russe, ne peut pas être une bonne nouvelle pour van Basten.

Car ce Hiddink, quel sorcier ! Le mage néerlandais a systématiquement conduit ses sélections au-delà des phases de poule depuis dix ans. S'il y en a un qui connaît le football oranje, c'est bien lui. Visiblement, le gaillard a aussi pris la mesure du football russe. Celui-ci n'avait jamais franchi les phases de poule depuis 1988 mais à l'époque, il s'agissait de l'URSS. C'est donc une première pour ce géant qui commence seulement à digérer, sportivement et économiquement l'après-chute du Mur de Berlin en 1989. Les succès du CSKA Moscou (2005) et du Zénith Saint-Pétersbourg (2008) en coupe de l'UEFA en attestent ; la sélection pourrait bien suivre très prochainement.

Artistes peintres face à peintres en bâtiments

La Suède a pu goûter la puissance de frappe de ce nouvel épouvantail continental. Pourtant, les Scandinaves nourrissaient eux aussi des ambitions de haut vol. En effet, en se qualifiant, la sélection scandinave aurait franchi les poules pour la quatrième fois de suite depuis 2002, ce qu'aucune nation européenne n'a réussi sur la période. Mais la formation de Lars Lagerbäck, dépendante du seul talent d'un Ibrahimovic claudiquant, n'a jamais vraiment fait illusion, rapidement dépassée par la supériorité collective considérable des joueurs de Hiddink. Artistes peintres face à peintres en bâtiments.

C'est d'ailleurs un des enseignements majeurs de cet Euro après la première phase : les équipes à fort coefficient technique (Pays-Bas, Espagne, Portugal, Croatie, Turquie voire Italie) ont de nouveau le vent en poupe. Quatre ans après le sacre de la Grèce, ce bilan n'a rien d'anodin. Mais pour valider son billet, la Russie a dû dépasser son seul savoir-faire en matière de circulation de balle type "futsal" (passes redoublées y compris dans la surface adverse). En effet, le retour de suspension d'Andrei Arshavin donne un pouvoir de perforation nettement supérieur aux avant-postes pour concrétiser une maîtrise parfois aussi absolue que celle... des Pays-Bas. Samedi, pour la Russie, il faudra faire encore mieux.
Dave APPADOO / Eurosport

10:00 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : euro 2008 |  del.icio.us |  Facebook | | |

Le "non" irlandais force les Vingt-Sept à agir

BRUXELLES (Reuters) - Action! Les dirigeants européens entendent afficher cette semaine leur volonté de répondre aux préoccupations quotidiennes de leurs citoyens pour pouvoir surmonter le "non" irlandais au traité de Lisbonne08711a7b6c0a756db87bbb4abd2ecb8e.jpg

Les chefs d'Etat et de gouvernement des Vingt-Sept se retrouvent jeudi et vendredi à Bruxelles, une semaine après ce coup de massue qui les oblige à bouleverser leur ordre du jour.

Mais l'atmosphère n'est en rien comparable à celle qui a prévalu au lendemain des "non" français et néerlandais à la Constitution européenne en 2005, même si aucune solution pour sortir de la crise n'est attendue à court terme.

"Nous devrions résoudre le problème et ne pas retomber dans la dépression", a déclaré mercredi le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso. "Nous avons besoin de marins et de navigateurs par beau temps, mais aussi par mauvais temps."

En 2005, le Royaume-Uni avait annoncé dès le lendemain des référendums français et néerlandais qu'il ne ratifierait pas la Constitution, entraînant son arrêt de mort et obligeant tous les pays de l'UE à renégocier un traité "simplifié".

Jeudi, le Premier ministre britannique Gordon Brown arrivera à Bruxelles après avoir obtenu la ratification du traité de Lisbonne par son Parlement et les autres pays qui ne se sont pas encore prononcés - ils sont huit en tout - ont envoyé un signal identique, même s'il est brouillé à Varsovie et à Prague.

"Il est très encourageant que ces Etats membres poursuivent le processus de ratification", a déclaré mercredi le secrétaire d'Etat slovène aux Affaires européennes, Janez Lenarcic, en notant que même l'Irlande invitait ses partenaires à continuer.

RESPONSABILITÉ IRLANDAISE

L'objectif est clairement d'isoler le "cas irlandais" d'ici à l'automne pour pouvoir envisager une sortie de crise.

Reste à savoir comment les dirigeants européens formuleront la chose: se contenteront-ils, comme en 2005, de déclarer que "les événements récents ne remettent pas en cause la validité du processus de ratification" ou s'engageront-ils plus nettement?

Mais le Conseil européen ne précipitera pas les choses et se consacrera à l'analyse des raisons du "non" avec le Premier ministre irlandais Brian Cowen pour ne pas donner l'impression que ce résultat est considéré comme quantité négligeable.

"Je soulignerai qu'il ne peut être question de réponses hâtives, ni de réparations rapides", a déclaré ce dernier.

Selon Lenarcic, l'objectif est, si possible, de définir un calendrier de sortie de crise: le prochain Conseil européen du mois d'octobre constitue un rendez-vous naturel et les élections européennes de juin 2009 représentent l'ultime échéance.

Mais Barroso a insisté sur le fait que c'est à l'Irlande de dire à ses partenaires quelle solution est pourrait envisager.

"Je serai clair, l'Irlande a la responsabilité d'aider à trouver une solution", a-t-il dit devant les députés européens. "Vingt-Sept Etats membres ont signé le traité."

Le plus logique serait d'adopter une déclaration dissipant les craintes exprimées par les électeurs irlandais: non, Lisbonne ne les obligera pas à renoncer leur neutralité, à autoriser l'avortement ou à augmenter leurs impôts.

Mais les responsables européens sont prudents parce qu'ils savent qu'ils n'ont pas droit à l'erreur: si les Irlandais peuvent être amenés à se reprononcer, comme ils l'ont fait en 2001 après avoir refusé le traité de Nice, et qu'ils redisent "non", l'impasse serait totale, tant il est vrai que l'idée d'une Europe à deux vitesses est largement incantatoire.

MESSAGE DE "DÉSAMOUR"

Il faudrait en effet que l'Irlande accepte de "s'exclure", puisque que cette décision ne peut être prise à l'unanimité.

En attendant, il faut avant tout montrer à l'opinion que la machine européenne n'est pas grippée par ce revers.

La France, qui assumera à partir du 1er juillet la présidence de l'Union, n'entend rien changer à ses priorités.

Approbation d'un pacte sur l'immigration, accords sur la défense européenne, adoption de mesures de lutte contre le réchauffement climatique et réforme de l'Europe verte: tout cela peut se faire dans le cadre des traités actuels.

Les Vingt-Sept entendent également démontrer qu'ils ont compris le message de désamour envers la construction européenne symbolisé par le vote de l'Irlande, même si les revendications disparates du camp du "non" rendent son interprétation délicate.

Ils entendent ainsi prendre à bras le corps la question de l'envolée des prix des denrées alimentaires et du pétrole.

"Il faut lancer un message de volonté d'action sur les sujets d'actualité qui sont au coeur des préoccupations de nos citoyens", a résumé un ambassadeur européen.

Même si les dirigeants européens estiment que leurs économies doivent s'habituer à vivre avec un pétrole cher, notamment par le biais des économies d'énergie et du développement des énergies renouvelables, cela n'empêche pas que des mesures à court terme puissent être prises.

Certaines sont consensuelles, comme la distribution de denrées alimentaires gratuites aux nécessiteux ou encore l'octroi d'aides ciblées aux catégories les plus défavorisées pour atténuer la hausse du prix du gazole de chauffage.

Mais certaines idées, comme les propositions de la France d'enrayer la hausse des prix du pétrole en jouant sur la TVA ou de l'Autriche visant à lever une taxe sur la spéculation sur cette matière première le sont beaucoup moins et devraient être simplement mises à l'étude après le Conseil européen.

Par Yves Clarisse Reuters -

mercredi, 18 juin 2008

Louis Michel s'oppose à Karel De Gucht

Le ministre des Affaires étrangères critique Kabila, Louis Michel réagit vertement.

La fracture entre le ministre des Affaires étrangères Karel De Gucht et la classe politique (francophone) sur le Congo apparaît, cette fois, plus large que jamais. Ainsi, en marge d'un Conseil des ministres européens, à Luxembourg, lundi, le commissaire européen Louis Michel a reproché à De Gucht, devant plusieurs témoins, de "jeter de l'huile sur le feu" entre Bruxelles et Kinshasa.
62c2473026161e78d0966dcaa9d2f356.jpg
"Mais que cherches-tu ?", a, selon plusieurs sources, lancé Michel à De Gucht. "Tu vas envenimer les choses et cela va avoir des conséquences négatives pour la Belgique !" Cette altercation entre le francophone et le Flamand s'est déroulée après une intervention très musclée du ministre des Affaires étrangères devant les ministres européens. Lors de celle-ci, De Gucht a notamment soutenu que "Kabila (était) devenu incontrôlable !" ...

L'une des caractéristiques de De Gucht est sans conteste la pugnacité : quand il tient un os (le Congo), le chef de la diplomatie belge ne le lâche pas. Ainsi a-t-il déployé un soin particulier à être présent lundi lors du Conseil des ministres. Pour être certain de pouvoir dire un mot sur le Congo devant les 26 autres ministres européens, De Gucht s'est fendu d'un coup de téléphone durant le week-end au ministre slovène Ruppel - qui en tant que président en exercice dispose de la main sur l'agenda. Cette assurance en poche, de retour d'une mission en Asie, De Gucht a sauté dans un avion direct entre Londres et Luxembourg pour assister à la réunion.

Un rapport spécial des Nations unies dénonçant les exactions commises par les troupes gouvernementales au Bas-Congo en février dernier a été repris dans les conclusions de la réunion européenne. A l'initiative de la Belgique, les ministres européens réclament que les autorités congolaises mettent en oeuvre immédiatement les recommandations de ce rapport. Enfin, les Européens déplorent la fermeture des consulats belges à Lubumbashi et Bukavu.

Alors que le mandat de la mission des Nations unies au Congo (Monuc) vient à échéance fin 2008, et que Joseph Kabila doit donner son feu vert à une prolongation, certains observateurs belges relèvent "la dangereuse stratégie" de Karel De Gucht.

Bruxelles:Tracteurs et camions dans la rue

Les agriculteurs wallons ont pris la direction de Bruxelles à bord de leurs tracteurs. "On ignore encore le nombre de producteurs qui se dirigent vers la capitale. Ceux qui sont actuellement en route proviennent surtout de la province de Namur". Les tracteurs wallons roulent en colonnes vers Bruxelles pour se rassembler vers 10h30 au parc du Cinquantenaire.60254a354b3885af8f2c3b9151e09a4f.jpg

Bruxelles s'apprête donc à vivre ce mercredi une journée de fièvre sociale et de sacrés problèmes de mobilité. En cause, pour les derniers distraits, une double manifestation : celle des producteurs de lait (lire par ailleurs) et celle des routiers. A chaque fois, la flambée des prix pétroliers et ses conséquences sur la rentabilité des activités de ces deux corporations ont été les détonateurs de ces mouvements sociaux. Des agriculteurs et des transporteurs qui adressent au gouvernement Leterme une série de revendications. Du côté des transporteurs, la principale d'entre elles (lire notre édition précédente) porte sur l'introduction d'une clause "automatique, légale et obligatoire" permettant de répercuter sur les clients la hausse des prix du diesel. Là où cette répercussion s'effectue aujourd'hui via une négociation commerciale entre le transporteur et son client.

Ce mercredi, entre 10 heures et 16 heures, la capitale sera donc envahie par les tracteurs - un millier ? - et par des poids lourds qui devraient être au nombre de 200. Pour rappel, seule l'UPTR - l'Union professionnelle du transport et de la logistique - est mobilisée, contrairement à la Febetra, l'autre grande fédération professionnelle du secteur routier qui estime que "des manifestations ou des actions musclées ne feront pas avancer les choses, que du contraire, elles ne feront qu'entacher l'image de marque du secteur routier".

Inutile de dire que ce sera donc la pagaille dans la capitale ce mercredi, même si les transporteurs n'agitent pas - encore ? - la menace d'un blocage durant plusieurs jours des grands axes routiers du pays, comme ce fût le cas en 2000.

L'accès à Bruxelles en voiture est donc "fortement déconseillé". A la SNCB, pas de dispositif particulier par rapport à un jour "normal", même si on souligne que "l'on pourra s'adapter en fonction des circonstances mais en tenant compte de nos moyens". Du côté de la Stib, on conseille aux usagers d'utiliser prioritairement le métro. "En surface, une vingtaine de lignes de bus et de tram (lignes 64, 71, 94...) sont susceptibles d'être perturbées", explique An Van Hamme, porte-parole de la Stib. "La situation sera réglée en temps réel", ajoute-t-elle. Si ordre de police il y a, certaines stations de métro pourraient ainsi être fermées, en fonction de l'avancement des manifestants, comme ce fut le cas il y a peu lors de la manifestation des pêcheurs dans la capitale.

Difficile évidemment à ce stade d'évaluer le coût économique de ce double mouvement social. "Tout dépendra évidemment de ce que feront les agriculteurs et les transporteurs. Mais il est évident que s'ils décident de bloquer tous les axes routiers vers Bruxelles, ce coût économique pourrait être assez important", souligne-t-on prudemment du côté de la FEB, la Fédération des entreprises de Belgique.

Du côté des grandes entreprises, et comme ce fût le cas lors de la dernière grève de la SNCB, il y a fort à parier que de nombreux salariés pratiqueront le télétravail ou prendront un jour de congé. Il ne serait guère étonnant également que certains se fassent porter pâles...

mardi, 17 juin 2008

Barack Obama se rendra en Irak et en Afghanistan

DETROIT (Reuters) - Barack Obama a fait part de son intention de se rendre en Irak et en Afghanistan avant l'élection présidentielle américaine de novembre, et a jugé encourageante la baisse des violences en Irak.
d9417465c7778557a674d611841a50f5.jpg

Le candidat démocrate, qui a par ailleurs reçu lundi, lors d'un meeting à Detroit, le soutien de l'ancien vice-président Al Gore, s'est entretenu avec le ministre irakien des Affaires étrangères, Hochiyar Zebari.

"Je lui ai dit que j'avais hâte de le rencontrer à Bagdad", a déclaré Obama à Flint, dans le Michigan, Etat qui s'annonce crucial pour le duel entre le sénateur de l'Illinois et son rival républicain John McCain.

"Je lui ai répété combien je trouvais le recul des violences en Irak encourageant, mais j'ai aussi insisté sur l'importance pour nous de commencer le processus de retrait des troupes américaines, et de démontrer que nous n'avons aucun intérêt à installer des bases permanentes en Irak", a ajouté Obama.

L'entourage du candidat n'a pas livré de précisions au sujet du déplacement. McCain, qui s'est fréquemment rendu en Irak, a plusieurs fois critiqué Obama pour ne pas y être allé depuis 2006.

La veille de son entretien avec Obama, Zebari avait rencontré John McCain à Washington. McCain, qui a soutenu la politique irakienne du président sortant George Bush, et notamment l'envoi de nombreux renforts décidé début 2007 pour endiguer les violences, estime que l'amélioration des conditions de sécurité démontre la pertinence de cette politique.

Le sénateur de l'Arizona a fait de la politique étrangère et de la sécurité nationale ses arguments les plus forts dans la course à la Maison blanche, et juge que son concurrent démocrate est trop inexpérimenté pour diriger les Etats-Unis.

SOUTIEN D'AL GORE

Lors d'un rassemblement démocrate à Detroit, l'ancien vice-président de Bill Clinton, Al Gore, a apporté son soutien à Barack Obama. "L'autre parti semble penser que l'âge et l'expérience joueront en leur faveur", a-t-il déclaré.

"Même si nous reconnaissons sa longue expérience, nous devons affirmer, et nous affirmerons, que l'Amérique ne peut tout simplement plus se permettre de poursuivre les politiques de ces dernières années", a poursuivi Gore.

McCain a de son côté mis en doute lundi la capacité d'Obama à analyser la situation de l'Irak.

"Il se trompait quand il disait que les renforts échoueraient, il se trompait quand il disait que nous étions par conséquent dans l'échec en Irak, et il se trompe aujourd'hui", a accusé McCain, de son quartier général de campagne à Arlington, en Virginie.

Le candidat républicain a ajouté espérer qu'Obama rencontrerait en Irak le commandant des forces américaines sur place, le général David Petraeus.

"Je lui demande de solliciter une rencontre avec le général Petraeus, de s'asseoir avec lui, et d'écouter son point de vue sur la situation militaire", a déclaré McCain.

"J'ignore comment on peut tirer des conclusions, comme le sénateur Obama l'a fait, sans même rencontrer notre commandant sur le terrain et lui parler directement."

Obama a promis que le retrait des troupes débuterait peu après son entrée en fonction s'il est élu à la présidence. Il envisage de rapatrier une à deux unités par mois, ce qui permettrait un retrait total des troupes de combat dans les seize mois suivants.

Avec Andy Sullivan, version française Gregory Schwartz

Gore soutient Obama en règlant ses comptes avec Bush

WASHINGTON - Al Gore n'a pas raté son entrée sur la scène de la campagne présidentielle 2008. Le Nobel de la paix vient de promettre de "tout" faire pour la victoire de Barack Obama, seul capable selon lui de tirer un trait sur les années Bush. Dans un vibrant plaidoyer en forme d'attaque en règle, l'ancien vice-président démocrate a éreinté lundi soir celui qui l'avait privé de Maison blanche huit ans plus tôt.

"Après huit ans d'incompétence, de négligence et d'échec, nous avons besoin de changement", a lancé Al Gore, apparu aux côtés de Barack Obama lors d'un meeting dans le stade Joe Louis de Detroit. "Après huit ans qui ont vu notre Constitution déshonorée et bafouée, nous avons besoin de changements".

Le soutien enthousiaste de celui qui fut le vice-président de Bill Clinton s'annonce comme un "plus" pour Barack Obama au moment où le futur candidat démocrate cherche à s'assurer le ralliement des partisans de son ancienne rivale, l'ex-Première dame Hillary Clinton. D'autant qu'Al Gore, l'une des personnalités les plus respectées du parti de l'âne, s'était tenu en retrait pendant la longue campagne des primaires.

Al Gore reste celui qui avait remporté le vote populaire lors de la présidentielle 2000, mais finalement perdu l'élection après la victoire de George W. Bush en Floride, au terme d'un éprouvant recomptage des bulletins, finalement suspendu par la cour suprême.

Un épisode resté en travers de la gorge des démocrates, que Barack Obama n'a pas manqué de rappeler. En chauffeur de salle averti, il a présenté son invité comme "le vainqueur du vote populaire de l'élection présidentielle", suscitant immédiatement une tempête de hurlements et applaudissements. "Vous vous en rappelez", a-t-il constaté.

Depuis 2000, Al Gore s'est trouvé, avec plus de succès, un nouveau cheval de bataille, la lutte contre le changement climatique. Alors que George W. Bush refusait catégoriquement de ratifier le protocole de Kyoto, les efforts de son adversaire malheureux pour alerter l'opinion sur les conséquences du réchauffement de la planète ont été salués dans le monde entier. Et couronnés par un Oscar pour son documentaire "Une vérité qui dérange" et un prix Nobel de la Paix partagé avec le GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat de l'ONU).

A Detroit, Al Gore a reproché à George W. Bush une accumulation de graves faux pas, de l'indigence de réponse des pouvoirs publics à l'ouragan Katrina à la crise économique, en passant par les erreurs de la politique étrangères. Et l'a même rendu responsable d'avoir laissé entrer dans le pays des importations chinoises de jouets toxiques et de nourritures pour chiens et chats empoisonnée.

"Même nos chiens et nos chats ont compris que les élections ça compte", a-t-il lancé. "Cette élection compte plus que jamais car l'Amérique a besoin plus que jamais de changement".

Al Gore a expliqué que John McCain méritait le respect pour ce qu'il avait fait pour le pays et pour sa volonté de débattre du changement climatique et autres problèmes cruciaux.

Mais "l'âge et l'expérience" du futur candidat républicain, âgé de 71 ans, ne font pas le poids face à la fiabilité du jugement de Barack Obama, a-t-il avancé, soulignant que le sénateur de l'Illinois s'était opposé dès le début à la guerre en Irak. Barack Obama a d'ailleurs annoncé qu'il comptait se rendre en Irak et en Afghanistan avant le scrutin de novembre.

De son côté le parti républicain s'est fait fort de rappeler que le co-listier d'Al Gore en 2000, le sénateur Joe Lieberman, qui briguait la vice-présidence, avait depuis quitté le parti démocrate pour devenir indépendant et soutenir McCain.

"L'enjeu de cette élection, ce n'est pas de changer le passé, c'est de changer l'avenir", a répliqué le porte-parole du parti après le discours d'Al Gore. "C'est très révélateur qu'une moitié du 'ticket' démocrate pour 2000 ait soutenu John McCain au début de la campagne, alors que l'autre moitié a attend que Barack Obama soit déjà le futur candidat depuis plusieurs semaines". Barack Obama s'est assuré le 3 juin de l'investiture démocrate lors de la convention du mois d'août. AP

Euro 2008 - La France sans Vieira

Venu en conférence de presse, Patrick Vieira a révelé qu'il ne jouerait pas face à l'Italie. Blessé à une cuisse depuis le 30 mai dernier, le capitaine des Bleus a paru énervé. Il a relevé des "incohérences" sur sa blessure et sur les soins qui lui ont été administrés.

PATRICK VIEIRA, comment va votre cuisse à la veille de France-Italie ?
402fa00b1b88101268c95b60921f5b59.jpg
P.V. : Malheureusement, il n'y a pas beaucoup de progression. J'arrive à m'entraîner mais j'ai toujours cette douleur qui m'empêche d'accélérer ou de frapper dans le ballon. Je suis un peu agacé par ça car il n'y a pas d'évolution. Je ne sais pas quand je pourrai jouer. Au début, je pensais que je louperais le premier ou le deuxième match mais j'étais confiant pour le troisième match. Je ne peux pas dire quand je pourrai rejouer.

Votre lésion est-elle consolidée ?

P.V. : J'ai plein de questions et je n'ai pas les réponses. Je ne sais pas où j'en suis honnêtement et ça me donne encore plus les boules. Mais je ne vais pas entrer dans ce débat, il est trop tôt. Il y a eu des incohérences sur ma blessure et sur les soins qui ont été faits.

Accusez-vous quelqu'un en particulier ?

P.V. : Je ne veux pas entrer dans le débat. Ma situation est moins préoccupante que celle de l'équipe. L'important est de battre les Italiens et de passer en quarts de finale.

Aujourd'hui, pensez-vous qu'il fallait tenter le pari et rester parmi les 23 ?

P.V. : Oui, il fallait tenter le pari car j'étais confiant. Je suis là car je pensais que je pourrais participer à ce dernier match mais la douleur est toujours là. Et il n'y a pas de grosse évolution. Je pensais que j'allais jouer. J'étais là pour cela. Avec mon expérience de la Coupe du monde, de l'Euro, je pensais pouvoir apporter quelque chose.

Comment vous rendez-vous utile au groupe depuis le début de la compétition ?

P.V. : A partir du moment où j'ai su que j'allais louper les matches, mon implication est devenue assez importante. Je connais pas mal de Roumains, Néerlandais ou Italiens, je peux parler d'eux.

Comment sentez-vous le groupe ?

P.V. : Sur le premier match, l'équipe a joué avec beaucoup de retenue. Elle s'est comportée avec beaucoup plus de liberté sur le deuxième match. On s'est créé beaucoup plus d'occasions. Là, je les sens relâchés et confiants. J'espère que les occasions, on pourra les mettre au fond cette fois.

Etes-vous tout de même heureux durant cet Euro ?

P.V. : La frustration est là mais il faut la mettre de côté quoi qu'il arrive. Il faut le faire pour que tout le monde se sente bien. Il faut essayer de motiver tout le monde.

Qu'allez-vous dire aux joueurs qui vont jouer face à l'Italie ?

P.V. : On connaît bien les Italiens. Ils sont en situation peu favorable mais ils sont toujours dangereux et plus encore dans des moments de doutes. A nous de rester vigilants.

Battre l'Italie, est-ce une question d'honneur ?

P.V. : Jouer contre les Italiens amène toujours une rivalité. Deux grandes nations comme ça, c'est toujours excitant. On connaît aussi les derniers résultats. On l'a encore en travers de la gorge (finale de la Coupe du monde, ndlr) mais il faut quand même tenter de faire abstraction de tout ça.
Propos recueillis par Maxime DUPUIS, au Letzigrund de Zurich

lundi, 16 juin 2008

Les tensions Congo-Belgique font leur première victime

LE GÉNÉRAL VAN DINGENEN était candidat à la tête de la coopération militaire européenne à Kinshasa. C’est sans doute fichu.
La crise entre la Belgique et le Congo risque de connaître une première conséquence : la nomination du général belge Frederic Van Dingenen à la tête de la force européenne Eusec est de plus en plus compromise. L’Eusec, qui est dirigée actuellement par le général français Pierre Joanna, représente la contribution de l’Europe à la réorganisation de l’armée congolaise.

Jusqu’à présent chargée, avant tout, de mettre en place et de contrôler la chaîne de paiement des soldes des militaires dans les unités brassées (où se rassemblent les hommes issus des anciennes factions belligérantes), l’Eusec, le 1er juillet prochain, verra ses fonctions croître en importance.

Le nouveau mandat de la coopération militaire européenne comprendra quatre axes : contrôler la chaîne de paiement des soldes et dissocier celle-ci du commandement des unités (afin d’éviter les risques de détournements par les officiers) ; mettre en œuvre des mesures d’identification des militaires (en recourant entre autres aux empreintes digitales) afin d’éviter des enrôlements fictifs et gérer les militaires.

L’Eusec participera aussi à la mise en œuvre des accords de Goma (qui prévoient le désarmement, le cantonnement ou le rapatriement des combattants hutus rwandais) et à celle des accords de Nairobi (qui prévoient le désarmement de toutes les factions armées présentes au Kivu, dont celle de Laurent Nkunda, ainsi que le recyclage de tous les hommes en armes.)

L’Eusec devrait aussi contribuer à la création de la force de réaction rapide dont le ministre de la Défense, Chikez Diemu, entend doter la nouvelle armée, afin de protéger les populations et de défendre le territoire.

La structure de coopération militaire européenne, qui devrait se composer d’une soixantaine d’hommes, contre une quarantaine aujourd’hui, serait aussi le canal par lequel du matériel militaire européen serait fourni à l’armée congolaise.

Vu l’importance à la fois stratégique et politique de la coopération militaire européenne, la direction de l’Eusec est devenue un poste très convoité et très sensible.

Jusqu’à présent, en remplacement du général français Joanna (qui aurait aimé demeurer en fonction, mais n’entretenait pas de bons rapports avec ses homologues congolais), c’est le général belge Van Dingenen, 59 ans, qui était tenu pour favori.

Ce Bruxellois bilingue, ancien chef de cabinet d’André Flahaut sans être membre du PS, avait surtout été le « patron » des opérations militaires de l’armée belge durant quatre ans, soit la plus haute fonction opérationnelle.

Lorsqu’il avait succédé à André Flahaut, Pieter De Crem avait remplacé Van Dingenen par le général Buysse, en lui promettant de soutenir sa candidature à la tête de l’Eusec.

Fort de sa connaissance du terrain et de ses excellentes relations avec les Congolais, et entre autres avec le ministre de la Défense, l’officier belge avait déjà mis sur pied une petite équipe et il se préparait à relever le défi du nouveau mandat de l’Eusec, beaucoup plus sensible sur le plan sécuritaire que précédemment.

Cette candidature risque aujourd’hui de faire les frais de la crise ouverte par Karel De Gucht : alors que les ministres français Jean-Pierre Borloo (Environnement) et Rama Yade (Intégration) se sont succédé à Kinshasa et ont transmis une invitation du président Sarkozy, qui souhaiterait accueillir le président Kabila à Paris durant sa présidence de l’Union européenne, on voit mal comment Kinshasa pourrait, face à une candidature française, préférer un Belge à la tête de l’Eusec.

Dans cette hypothèse, qui pourrait bien se vérifier dans les prochains jours, le général Van Dingenen aurait perdu à la fois la direction des opérations en Belgique et toute perspective d’une carrière militaire au niveau européen.

Quant à la Belgique, elle aura perdu un autre poste stratégique en Afrique centrale, le Néerlandais Roeland van De Geer étant, lui, envoyé spécial de l’Union européenne dans la région des Grands Lacs…
Vos réactions

Belgique:Un syndicat agricole menace de paralysie

L’organisation agricole flamande et apolitique Algemeen Boerensyndicaat (ABS) menace de paralyser le pays si le gouvernement ne prend pas, dans les dix jours à compter de la manifestation de ce mercredi à Bruxelles, de mesures contre le prix élevé du carburant et les bas prix des produits agricoles.054e18aad949ccd0ac695e9fb17cea1d.jpgL’Algeemen Boerensyndicaat (ABS), deuxième organisation agricole de Flandre avec 8.000 adhérents, doit participer à une grande manifestation d’agriculteurs mercredi à Bruxelles, parallèlement à une action le même jour des transporteurs routiers protestant contre la hausse des carburants.

Le syndicat a l’intention de distribuer de la viande et du lait au public, pour dénoncer la différence entre les prix plutôt bas ou stagnants auquel ils vendent ces produits et ceux, en hausse, auxquels ils sont commercialisés en bout de chaîne.

Mais « c’est notre dernière action symbolique », a indiqué le président de l’ABS Camiel Adriaens, au quotidien flamand Het Laatste Nieuws.

« A partir de cette date, le gouvernement a dix jours pour prendre des mesures. Sinon, nous paralyserons le pays, avec des actions à l’aéroport de Zaventem, dans les ports et sur le réseau ferroviaire », a-t-il prévenu.

(D’après Belga)

Bruxilles une fraude évaluée à 220 millions

Le secrétaire d'Etat à la lutte contre la fraude estime que la fraude à l'assurance-maladie représente chaque année 1 pc de son budget annuel. Soit un montant de 220 millions d'euros. Mais ce montant pourrait être sous-évalué.

L'assurance-maladie, c'est le poste le plus important de la sécurité sociale. Elle brasse plus de 20 milliards d'euros chaque année. Et couvre des millions d'actes médicaux. Cette manne budgétaire attise forcément des convoitises de la part de quelques personnes malveillantes. Lesquelles sont d'autant plus difficiles à détecter que le nombre de prestations est énorme.

Pour 1 %

Le député MR, Jean-Luc Crucke, vient de demander à Carl Devlies, secrétaire d'Etat à la Coordination de la lutte contre la fraude, à combien il estimait le montant de la fraude et la corruption dans les soins de santé. Il s'interrogeait là-dessus alors que le Réseau européen contre la fraude et la corruption dans les soins de santé (EHFCN), présidé par le Belge Paul Vincke, venait de boucler une deuxième campagne de sensibilisation principalement dirigée dans les pays de l'Est.

A cette occasion, Carl Devlies a livré un chiffre. Il a révélé que la fraude dans les soins de santé est estimée en Belgique à 1 pc du budget de l'assurance-maladie. Ce qui correspondrait à 220 millions d'euros par an.

Ce chiffre est en réalité une extrapolation. Il s'appuie sur les statistiques du service d'évaluation et de contrôle médicaux de l'Inami qui récupère environ 5 millions d'euros chaque année auprès de quelque 130 prestataires, convaincus de fraudes ou d'abus graves (fraude à l'ordonnance, prestations non exécutées, etc.).

Selon Paul Vincke, les abus sont décelés lors d'enquêtes qui sont instruites, dans 90 pc des cas, à la suite d'une plainte. "L'Inami reçoit environ 1 200 plaintes par an, explique-t-il. Des plaintes qui peuvent venir d'un patient, d'un autre prestataire, d'une mutuelle, d'un service de l'Inami. Mais nous nous efforçons maintenant d'être un peu plus proactifs."

Ce montant de 220 millions pourrait toutefois être sous-estimé. De nombreux pays évaluent en effet le montant des fraudes dans l'assurance-maladie entre 3 à 5 pc des budgets globaux. "En Belgique, se contente de constater Paul Vincke, on ne dispose que d'extrapolations à partir d'enquêtes ponctuelles. Mais une analyse sur la totalité des prescriptions n'a pas encore été faite. Il faut dire que ce serait particulièrement difficile et fastidieux."

L'Inami dispose de 110 contrôleurs. Paul Vincke estime que c'est suffisant. Et que la priorité doit aller à la responsabilisation des prestataires.

Euro 2008 - Enorme Turquie ! du football plein les yeux

Menée au score, la Turquie a inscrit deux buts en fin de match pour battre la République tchèque (3-2) et se qualifier pour les quarts de finale de l'Euro 2008. Auteur d'un doublé dans les dernières minutes de la rencontre, Kahveçi Nihat a été l'artisan de cet incroyable retournement de situation.

4b426166074f83667b0db74751001213.jpg

Buts: Turan (75e) et Nihat (87e, 89e) pour la Turquie; Köller (34e) et Plasil (63e) pour la République tchèque

Il y a des matches, comme ça, qui resteront gravés dans les mémoires. Et la Turquie a inscrit l'une des plus belles pages de son histoire en sortant du néant pour arracher son ticket en quarts de finale, accompagnant ainsi le Portugal au tour suivant. Il y avait déjà eu cette victoire au finish contre la Suisse (2-1). C'était un avant-goût. Car renverser un handicap de deux buts à quinze minutes du terme, en frôlant même le 0-3 face à une solide République tchèque, cela n'est autre qu'une performance de grande classe.

Mais en plus d'une volonté farouche, la Turquie a aussi bénéficié de la fragile attitude ultra défensive de la République tchèque dont l'arrière garde avait déjà montré d'immenses limites contre la Suisse et le Portugal. A la pause, le finaliste de l'Euro 96 était pourtant mis sur orbite grâce à un énième but de la tête de l'indispensable Köller, à la réception d'un service millimétré de Grygera (0-1, 34e). Or, pour ce qui allait devenir son dernier match en tant que sélectionneur, Brückner optait pour la prudence à tout prix. Une prudence pourtant fructueuse en première période tant le 4-5-1 - laissant Baros sur le carreau - contenait les assauts turcs à une trentaine de mètres des cages de Petr Cech.

Les Tchèques reculent

Sauf qu'avec des Turcs plus volontaires dans leurs assauts offensifs, les hommes de Brückner reculaient. Parfois à outrance. Mais en contres, les Tchèques concrétisaient leurs rares opportunités lorsque Plasil doublait la mise sur un service de Sionko (0-2, 63e). Peu après, Polak trouvait le poteau (71e) dans ce qui allait alors devenir le tournant du match. Dès lors, les deux rideaux défensifs de la République tchèque reculaient et faiblissaient, fragilisés par l'option choisie par Brückner, préférant sortir l'un de ses rares joueurs offensifs pour ajouter un défenseur supplémentaire. Et accepter ainsi que l'adversaire rôde aux contours de la surface tchèque.

Mais même avec cinq défenseurs, la Reprezentace concédait des espaces béants sur les ailes, notamment couloir gauche où Jankulovski était aux abonnés absents. De ce couloir, Altintop servait en retrait Turan dont le tir placé à ras de terre trouait l'angle fermé de Cech (1-2, 75e). Toujours depuis l'aile gauche, Altintop voyait son centre relâché par le portier de Chelsea, permettant ainsi à Nihat de conclure l'affaire dans le but vide (2-2, 87e). On pensait alors avoir une improbable séance de tirs aux buts dans un match de poules mais le capitaine de la Turquie trouvait la lucarne sur une frappe enroulée (3-2, 89e).

Un ultime quart d'heure totalement inouï qui allait s'étendre jusqu'au temps additionnel où Volkan, coupable d'un incompréhensible coup de boule zidanesque sur Koller (90+3), laissait son équipe à dix au même titre que ses cages vides. Mais heureusement pour la sélection de Fatih Terim, Tuncay, le milieu de terrain promu gardien, n'a jamais eu à intervenir sur des tentatives désespérées de la République tchèque. Eliminée, la Reprezentace ne disputera pas le troisième quart de finale de son histoire. En revanche, elle pourra se préparer à un changement d'ère.
Flavien CHAILLEUX / Eurosport

dimanche, 15 juin 2008

Football: le Malawi surprend l'Egypte 1-0 en éliminatoires du Mondial

BLANTYRE, Malawi - Un but du remplaçant Chiukepo Msowoya inscrit à la dernière minute du temps additionnel a permis au Malawi de signer une victoire surprise 1-0 contre l'Egypte samedi en éliminatoires de la Coupe du monde.

"Le Malawi a joué un meilleur match, c'est tout ce que je peux dire", a commenté l'entraîneur égyptien Hassan Shehata.

Le Malawi occupe la première place du groupe 12 à égalité avec l'Egypte et le Congo. AP

Mugabe jure que l'opposition ne dirigera pas le Zimbabwe de son vivant

HARARE (AFP) - Le président du Zimbabwe, Robert Mugabe, a fait preuve samedi d'une combativité renouvelée, jurant que l'opposition ne dirigerait jamais le pays de son vivant et qu'il était prêt à se battre, à moins de deux semaines du second tour du scrutin présidentiel.

"Que ce pays soit pris par des traîtres de notre vivant est impossible", a lancé M. Mugabe pendant l'enterrement d'un ancien combattant de la guerre de libération des années 1970.

"Nous sommes prêts à mourir pour ce pays et à partir en guerre pour lui", a poursuivi le président Mugabe, 84 ans et au pouvoir depuis l'indépendance en 1980 de l'ex-Rhodésie du Sud britannique, qui avait déjà brandi cette menace jeudi.

Dans sa rhétorique, l'expression "traître" désigne le principal parti d'opposition, le Mouvement pour le changement démocratique (MDC), accusé d'être au service de l'ancienne puissance coloniale, elle-même soupçonnée de vouloir reprendre le contrôle du pays.

Samedi, M. Mugabe qui s'était fait plutôt discret depuis les élections générales du 29 mars, a repris ce credo.

"Une nouvelle fois, nous voulons dire aux Américains et aux Britanniques que nous ne sommes les sujets de personne et que nous ne le serons jamais", a-t-il affirmé. "Le régime britannique est tombé pour toujours. Jamais, jamais, ce pays ne sera gouverné à nouveau par un Blanc !"

Au même moment, son rival Morgan Tsvangirai, arrivé en tête au premier tour de la présidentielle le 29 mars, tentait de faire campagne dans le centre du pays malgré le harcèlement policier.

Pour la cinquième fois en une dizaine de jours, il a été arrêté par les forces de l'ordre à un barrage routier, conduit jusqu'à un commissariat et relâché après deux heures sans être inculpé.

Il a ensuite repris sa route à bord d'un bus rouge et noir aux couleurs du MDC, que la police a accepté de restituer. Les deux bus de campagne du parti avaient été saisis la veille.

Al Qaïda revendique l'attentat du week-end dernier en Algérie

LE CAIRE - Le groupe Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) a revendiqué samedi l'attentat commis dimanche dernier à la gare de Beni Amrane, en Kabylie, qui, selon les autorités algériennes, a fait deux morts, dont un ressortissant français.

Dans un communiqué mis en ligne sur un site Internet islamiste, AQMI affirme avoir tué deux employés français de la société Ghazal, à Beni Amrane.

Les autorités algériennes ont contesté lundi le bilan de 13 morts donné la veille par des sources sécuritaires pour l'attentat commis à la gare de Beni Amrane. Les ministères de la Défense et de l'Intérieur avancent tous deux un bilan de deux morts, un ressortissant français et son chauffeur algérien.

La presse algérienne et les agences de presse internationales, citant des sources sécuritaires algériennes, avaient initialement fait état de 13 morts dans deux explosions de bombes devant la gare de Beni Amrane (60km à l'est d'Alger), un bilan démenti par Alger. A Paris, la présidence de la République a confirmé le décès d'un ingénieur français dans cet attentat.

Dans son communiqué, AQMI déclare avoir averti depuis longtemps les sociétés étrangères présentes en Algérie, qui "ont montré à plusieurs reprises qu'elles sont des cibles légitimes pour les moudjahidines".

Le mouvement revendique également l'attentat dans la localité de Cap Djenat, dans l'est du département de Boumerdès (60km à l'est d'Alger). Il affirme que l'attaque a fait 14 morts, alors que les autorités algériennes ont annoncé un bilan de six morts. AP