mardi, 17 juin 2008
Euro 2008 - La France sans Vieira
Venu en conférence de presse, Patrick Vieira a révelé qu'il ne jouerait pas face à l'Italie. Blessé à une cuisse depuis le 30 mai dernier, le capitaine des Bleus a paru énervé. Il a relevé des "incohérences" sur sa blessure et sur les soins qui lui ont été administrés.
PATRICK VIEIRA, comment va votre cuisse à la veille de France-Italie ?
P.V. : Malheureusement, il n'y a pas beaucoup de progression. J'arrive à m'entraîner mais j'ai toujours cette douleur qui m'empêche d'accélérer ou de frapper dans le ballon. Je suis un peu agacé par ça car il n'y a pas d'évolution. Je ne sais pas quand je pourrai jouer. Au début, je pensais que je louperais le premier ou le deuxième match mais j'étais confiant pour le troisième match. Je ne peux pas dire quand je pourrai rejouer.
Votre lésion est-elle consolidée ?
P.V. : J'ai plein de questions et je n'ai pas les réponses. Je ne sais pas où j'en suis honnêtement et ça me donne encore plus les boules. Mais je ne vais pas entrer dans ce débat, il est trop tôt. Il y a eu des incohérences sur ma blessure et sur les soins qui ont été faits.
Accusez-vous quelqu'un en particulier ?
P.V. : Je ne veux pas entrer dans le débat. Ma situation est moins préoccupante que celle de l'équipe. L'important est de battre les Italiens et de passer en quarts de finale.
Aujourd'hui, pensez-vous qu'il fallait tenter le pari et rester parmi les 23 ?
P.V. : Oui, il fallait tenter le pari car j'étais confiant. Je suis là car je pensais que je pourrais participer à ce dernier match mais la douleur est toujours là. Et il n'y a pas de grosse évolution. Je pensais que j'allais jouer. J'étais là pour cela. Avec mon expérience de la Coupe du monde, de l'Euro, je pensais pouvoir apporter quelque chose.
Comment vous rendez-vous utile au groupe depuis le début de la compétition ?
P.V. : A partir du moment où j'ai su que j'allais louper les matches, mon implication est devenue assez importante. Je connais pas mal de Roumains, Néerlandais ou Italiens, je peux parler d'eux.
Comment sentez-vous le groupe ?
P.V. : Sur le premier match, l'équipe a joué avec beaucoup de retenue. Elle s'est comportée avec beaucoup plus de liberté sur le deuxième match. On s'est créé beaucoup plus d'occasions. Là, je les sens relâchés et confiants. J'espère que les occasions, on pourra les mettre au fond cette fois.
Etes-vous tout de même heureux durant cet Euro ?
P.V. : La frustration est là mais il faut la mettre de côté quoi qu'il arrive. Il faut le faire pour que tout le monde se sente bien. Il faut essayer de motiver tout le monde.
Qu'allez-vous dire aux joueurs qui vont jouer face à l'Italie ?
P.V. : On connaît bien les Italiens. Ils sont en situation peu favorable mais ils sont toujours dangereux et plus encore dans des moments de doutes. A nous de rester vigilants.
Battre l'Italie, est-ce une question d'honneur ?
P.V. : Jouer contre les Italiens amène toujours une rivalité. Deux grandes nations comme ça, c'est toujours excitant. On connaît aussi les derniers résultats. On l'a encore en travers de la gorge (finale de la Coupe du monde, ndlr) mais il faut quand même tenter de faire abstraction de tout ça.
Propos recueillis par Maxime DUPUIS, au Letzigrund de Zurich
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