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mercredi, 18 juin 2008

Bruxelles:Tracteurs et camions dans la rue

Les agriculteurs wallons ont pris la direction de Bruxelles à bord de leurs tracteurs. "On ignore encore le nombre de producteurs qui se dirigent vers la capitale. Ceux qui sont actuellement en route proviennent surtout de la province de Namur". Les tracteurs wallons roulent en colonnes vers Bruxelles pour se rassembler vers 10h30 au parc du Cinquantenaire.60254a354b3885af8f2c3b9151e09a4f.jpg

Bruxelles s'apprête donc à vivre ce mercredi une journée de fièvre sociale et de sacrés problèmes de mobilité. En cause, pour les derniers distraits, une double manifestation : celle des producteurs de lait (lire par ailleurs) et celle des routiers. A chaque fois, la flambée des prix pétroliers et ses conséquences sur la rentabilité des activités de ces deux corporations ont été les détonateurs de ces mouvements sociaux. Des agriculteurs et des transporteurs qui adressent au gouvernement Leterme une série de revendications. Du côté des transporteurs, la principale d'entre elles (lire notre édition précédente) porte sur l'introduction d'une clause "automatique, légale et obligatoire" permettant de répercuter sur les clients la hausse des prix du diesel. Là où cette répercussion s'effectue aujourd'hui via une négociation commerciale entre le transporteur et son client.

Ce mercredi, entre 10 heures et 16 heures, la capitale sera donc envahie par les tracteurs - un millier ? - et par des poids lourds qui devraient être au nombre de 200. Pour rappel, seule l'UPTR - l'Union professionnelle du transport et de la logistique - est mobilisée, contrairement à la Febetra, l'autre grande fédération professionnelle du secteur routier qui estime que "des manifestations ou des actions musclées ne feront pas avancer les choses, que du contraire, elles ne feront qu'entacher l'image de marque du secteur routier".

Inutile de dire que ce sera donc la pagaille dans la capitale ce mercredi, même si les transporteurs n'agitent pas - encore ? - la menace d'un blocage durant plusieurs jours des grands axes routiers du pays, comme ce fût le cas en 2000.

L'accès à Bruxelles en voiture est donc "fortement déconseillé". A la SNCB, pas de dispositif particulier par rapport à un jour "normal", même si on souligne que "l'on pourra s'adapter en fonction des circonstances mais en tenant compte de nos moyens". Du côté de la Stib, on conseille aux usagers d'utiliser prioritairement le métro. "En surface, une vingtaine de lignes de bus et de tram (lignes 64, 71, 94...) sont susceptibles d'être perturbées", explique An Van Hamme, porte-parole de la Stib. "La situation sera réglée en temps réel", ajoute-t-elle. Si ordre de police il y a, certaines stations de métro pourraient ainsi être fermées, en fonction de l'avancement des manifestants, comme ce fut le cas il y a peu lors de la manifestation des pêcheurs dans la capitale.

Difficile évidemment à ce stade d'évaluer le coût économique de ce double mouvement social. "Tout dépendra évidemment de ce que feront les agriculteurs et les transporteurs. Mais il est évident que s'ils décident de bloquer tous les axes routiers vers Bruxelles, ce coût économique pourrait être assez important", souligne-t-on prudemment du côté de la FEB, la Fédération des entreprises de Belgique.

Du côté des grandes entreprises, et comme ce fût le cas lors de la dernière grève de la SNCB, il y a fort à parier que de nombreux salariés pratiqueront le télétravail ou prendront un jour de congé. Il ne serait guère étonnant également que certains se fassent porter pâles...

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