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lundi, 14 juillet 2008

Barack Obama en Cisjordanie au cours de sa tournée au Proche-Orient

AP - Lundi 14 juillet, 12h13PARIS - Le candidat démocrate à la présidentielle américaine Barack Obama se rendra en Cisjordanie au cours de sa tournée au Proche-Orient, la semaine prochaine, a annoncé un responsable palestinien.

Le principal négociateur palestinien Saeb Erekat, présent à Paris à l'occasion du sommet de l'Union pour la Méditerranée, a précisé qu'Obama se rendrait le 23 juillet prochain à Ramallah où il devrait s'entretenir avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.

Erekat a souligné que les Palestiniens "saluaient cette rencontre". Il a ajouté qu'en cas de victoire lors de la présidentielle du 3 novembre, les Palestiniens espèrent "qu'il (Obama) montrera la voie vers la paix entre Israël et les Palestiniens".

L'adversaire républicain de Barack Obama, le sénateur de l'Arizona John McCain , s'était rendu en Israël en mars dernier mais n'avait rencontré aucun responsable palestinien. AP

Etudiants français tués à Londres: un deuxième suspect présenté à un tribunal

AP - il y a 44 minutesLONDRES - Un deuxième suspect accusé du meurtre de deux étudiants français dans le sud-est de Londres et d'entrave au cours de la justice a comparu lundi devant un tribunal. Daniel Sonnex, âgé de 23 ans, a été placé en détention provisoire jusqu'à sa comparution prévue le 20 octobre devant le tribunal d'Old Bailey.

Arrêté jeudi, le suspect est arrivé menottes aux poignets. Il ne s'est exprimé que pour confirmer son nom, son adresse à Etta Street, dans le sud-est de Londres, et donner son âge. Une caution lui a été refusée.

Un autre suspect, Nigel Farmer, 33 ans, chômeur et sans domicile fixe, a été officiellement accusé mercredi dernier et placé en détention provisoire jusqu'à la tenue d'une audience préliminaire fixée au 16 octobre, également à Old Bailey.

Laurent Bonomo et Gabriel Férez, 23 ans, sont morts ligotés et lardés de coups de couteau dans l'appartement du premier le 29 juin. Les deux élèves de l'école Polytec de Clermont-Ferrand suivaient un stage à l'Imperial College de Londres. AP

Le Premier ministre Yves Leterme à la recherche d'une solution pour éviter une nouvelle crise en Belgique

AP - il y a 3 minutesBRUXELLES - Le Premier ministre belge Yves Leterme est attendu mardi devant le Parlement fédéral, auquel il pourrait demander un délai supplémentaire pour un accord entre flamands et francophones sur la réforme des institutions.

Le chef du gouvernement, un chrétien-démocrate flamand, avait fixé au 15 juillet la date butoir des discussions, dans l'impasse depuis des mois.

M. Leterme a formé en mars un cabinet composé de cinq partis, qui a succédé au gouvernement intérimaire du libéral flamand Guy Verhofstadt après neuf mois de crise politique, marqués par le spectre d'une partition du royaume comprenant 6 millions de néerlandophones et 4,5 millions de francophones.

Le propre parti de M. Leterme, le CD&V, a averti dès mars qu'il pourrait retirer son soutien à la coalition en juillet si les discussions sur les compétences des régions n'ont pas abouti.

Si un accord est intervenu ce week-end sur le programme socio-économique du gouvernement, prévoyant notamment la réduction des impôts et le renforcement de la protection sociale, Didier Reynders, ministre des Finances et membre du Mouvement Réformateur (MR, francophone), a jugé "impossible" la conclusion d'ici mardi d'un accord sur la réforme institutionnelle, avis partagé par plusieurs négociateurs.

Yves Leterme, qui a annulé dimanche son voyage à Paris pour le sommet de l'Union pour la Méditerranée, poursuivait cependant lundi les discussions pour éviter la chute de sa fragile coalition et une nouvelle crise. Les partis francophones sont partisans d'un report des discussions avec l'été et Yves Leterme pourrait également demander mardi un délai au Parlement.

Les néerlandophones réclament une autonomie accrue des régions, notamment en matière de sécurité sociale et de fiscalité, un point qui effraie les Wallons.

Les francophones redoutent pour leur part une réduction des budgets accordés à la Wallonie, région la plus pauvre du pays, et à la capitale bilingue, Bruxelles. Ils estiment également que les régions se sont vu transférer depuis les années 1980 assez de compétences fédérales, et soupçonnent les Néerlandophones de chercher à faire sécession de la Belgique afin de pouvoir déclarer l'indépendance de la Flandre.

L'arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde (BHV), qui réunit Bruxelles et des communes flamandes autour de sa périphérie, est un des points de cristallisation du blocage actuel, avec une situation complexe.

Bruxelles-capitale (19 communes), majoritairement francophone, capitale de Belgique mais aussi de Flandre, est officiellement bilingue. Le reste de l'arrondissement (35 communes, dont six à majorité francophone), où vivent une importante minorité francophone et nombre de résidents internationaux, est situé en région flamande. Mais en raison de ce statut "mixte", les Wallons peuvent y voter pour des listes soit francophones soit néerlandophones, ce que contestent les Flamands.

"La maison Belgique a besoin non pas d'un coup de peinture mais d'une rénovation en profondeur, sous peine d'être vouée à la destruction", soulignait un éditorial publié lundi sur le site Internet du "Soir", principal quotidien francophone du pays.

"Les étages fédérés ne supportent plus le poids du toit fédéral. Alors que l'architecture de la Belgique est à ce point complexe qu'elle ne peut tenir debout sans le soutien de toutes ses composantes. Sur une base libre et volontaire. Le veulent-elles encore? Sont-elles capables de s'entendre sur un nouvel aménagement intérieur, minimum vital d'une vie en commun? Ces questions-là, cruciales, méritent une réponse. Honnête et franche, sans tabou, de la part de tous les intervenants", souligne l'éditorial. Cet "exercice de vérité", prévoit "Le Soir", sera "sans doute" repoussé une nouvelle fois le 15 juillet. AP

dimanche, 13 juillet 2008

Sans nouvelles de deux Algériens libérés de Guantanamo

ALGER - La Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme (LADDH) a fait part dimanche de son "inquiétude" concernant le sort de deux Algériens libérés de Guantanamo, dont les familles disent n'avoir reçu aucune nouvelle.

Les proches d'Abderrahmane Houari, 28 ans, et Mustapha Ahmed Hamili, "ignorent totalement l'endroit où se trouvent ces derniers depuis qu'ils ont été remis aux autorités algériennes par les autorités américaines", a déclaré Me Mustapha Bouchachi, président de la LADDH, cité par le journal arabophone "Al Hadath" ("L'Evénement").

" La Ligue n'a obtenu aucune information sur les deux ex-détenus. Tout ce qu'elle en sait, c'est par le biais des rapports des organisations internationales des droits de l'Homme", qui évoquent la "disparition des deux détenus libérés Abderrahmane Houari et Ahmed Hamili", ajoute maître Bouchachi.

Le président de la LADDH dit pour sa part "ne pas être en possessions d'informations prouvant que les Américains ont bien remis les deux détenus aux autorités algériennes pour les traduire devant la justice".

Dans ces conditions, les deux ex-prisonniers du camp américain pour terroristes présumés à Cuba "sont considérés comme des disparus, ne serait-ce que provisoirement", explique Me Bouchachi, qui déplore "l'opacité avec laquelle l'Algérie traite ce dossier, alors qu'il y va de son image et de sa crédibilité sur le plan international". "Même si les Américains sont convaincus de l'innocence des deux ex-détenus, cela n'exclut pas pour autant la nécessité pour la justice algérienne de les juger", souligne l'avocat. AP

Neuf soldats américains tués pendant des combats en Afghanistan

BRUXELLES (Reuters) - Neuf soldats américains ont été tués lors de combats qui ont aussi coûté la vie à des dizaines de taliban, a déclaré un responsable de l'Otan.

"Cela s'est passé dans la province de Kunar, au cours d'un engagement d'une journée entière" dans l'est de l'Afghanistan, a dit le responsable en demandant à conserver l'anonymat.

Il a précisé que huit des neuf militaires appartenaient à la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf) et que le neuvième dépendait d'une autre force sous commandement américain.

Mark John, version française Philippe Bas-Rabérin

samedi, 12 juillet 2008

Football: Nasri passe de Marseille à Arsenal

PARIS (AFP) - L'enfant prodige de l'Olympique de Marseille, Samir Nasri, après des négociations à rallonge, a comme prévu rejoint vendredi Arsenal, un club plus puissant, à même d'accompagner la progression d'un futur cadre de l'équipe de France et d'assouvir ses rêves de gloire.

"Je suis très heureux de devenir un joueur d'Arsenal, cela signifie beaucoup pour moi. C'est une étape importante de ma vie de footballeur, parce qu'Arsenal est un club majeur", a expliqué le joueur, âgé de 21 ans, dont l'arrivée était prévue depuis la fin du championnat de France.

Formé à l'OM, apparu en L1 à 17 ans, où ses dribbles avaient tout de suite crevé l'écran et cassé les reins, Samir Nasri, enfant des quartiers populaires de Marseille, va donc poursuivre une carrière très prometteuse ailleurs, dans la super-couveuse d'Arsène Wenger, éleveur de jeunes champions (il a amené à maturité Thierry Henry, Patrick Vieira ou Cesc Fabregas).

"Il est jeune, rapide et techniquement époustouflant. Depuis deux saisons, Samir montre un potentiel formidable, avec Marseille et en équipe de France. Il va amener une qualité fantastique à notre équipe", s'est d'ailleurs félicité le manageur des Gunners.

Pour Arsenal, qui peine à rassembler autant de grands noms que ses concurrents anglais, Manchester United, Chelsea et Liverpool, c'est une excellente nouvelle. Wenger saura sans doute intégrer ce meneur de jeu.

L'OM avait anticipé cette perte en engageant un autre prodige tombé en disgrâce à Lyon, Hatem Ben Arfa, voué à le remplacer dans le coeur des Marseillais.

Ce départ confirme toutefois les difficultés qu'éprouve Marseille, régulièrement, à conserver ses joyaux.

Football: Pelé dénonce les propos de Blatter sur l'esclavage dans le football

STOKE, Angleterre - Le "roi Pelé" a dénoncé samedi les propos du président de la FIFA Sepp Blatter qui a estimé que certains joueurs de football sont traités comme des esclaves par leurs clubs.

Blatter a fait ce rapprochement alors qu'il s'exprimait sur le cas de Cristiano Ronaldo, prêt à quitter son club de Manchester United pour rejoindre le Real Madrid.

Le président de la FIFA a dit que les joueurs qui veulent être transférés devraient être autorisés à le faire, parlant d'"esclavage moderne", expression qui a déplu à Pelé, considéré comme le plus grand joueur de tous les temps.

"Vous êtes un esclave si vous travaillez sans contrat ou que vous n'êtes pas payés", a déclaré Pelé, trois fois vainqueur de la Coupe du monde avec le Brésil, pays qui a aboli l'esclavage il y a 120 ans. "Quand vous possédez un contrat, et bien dans n'importe quel métier vous devez aller au bout de ce contrat.

"Je pense que quand il (Cristiano Ronaldo) aura achevé son contrat, alors il sera libre d'aller où il veut".

Ronaldo a encore quatre ans de contrat avec Manchester United, et bien qu'aucune demande officielle de transfert n'ait été déposée, le "joueur de l'année" en Angleterre espère rejoindre Madrid.

Pelé était à Stoke samedi pour un match de charité ayant pour but d'aider la fondation de Gordon Banks, l'ex-gardien de l'Angleterre, à récolter des fonds. AP

Domenech n'a pas le niveau pour être à la tête de l'équipe de France

Equipe de France : Trezeguet s'explique Il y avait déjà pensé avant le Championnat d'Europe lorsqu'il n'avait pas été retenu dans la liste des 23. La confirmation de Raymond Domenech à la tête de l'équipe de France l'a conforté dans ses idées. A seulement 30 ans, David Trezeguet a décidé de mettre un terme à sa carrière internationale.77d473c7237ca4844fd915effbca8711.jpg
L'attaquant de la Juventus Turin a, en quelque sorte, pris les devants, conscient qu'il n'entrait plus dans les plans du sélectionneur depuis quelques temps. Il ne cache pas que son choix aurait pu être tout autre si les Bleus n'étaient pas devenus ‘un enjeu politique plus que sportif’. Selon lui, la Fédération aurait dû prendre ses responsabilités en relevant Domenech de ses fonctions à l'issue de l'échec de la France lors de l'Euro. ‘Nous sommes tous conscients que Domenech n'a pas le niveau pour être à la tête de l'équipe de France, mais personne n'en tire les conséquences, confie-t-il dans un entretien accordé à L'Equipe. On ne tient pas compte de l'opinion des millions de Français ou des anciens joueurs, et je ne parle pas de ceux de 1998. Michel Platini a soutenu Domenech, car il n'est pas bien avec Didier (Deschamps).

Mais c'est le sportif qui compte’. Sur ce dernier point, le deuxième meilleur buteur de la Serie A (20 buts) estime que sa non sélection et celle de Mexes sont incompréhensibles. ‘A une certaine époque, aller en équipe de France impliquait de faire tes matches dans ton club et d'être au top niveau. Le haut niveau, c'est cela. Je viens de faire une année exceptionnelle en club. Il fallait que je sois là, parmi les vingt-trois’. Pour lui, il ne fait aucun doute que Domenech aurait dû démissionner pour le bien de l'équipe de France. ‘C'était une obligation’.

SOUDAN - DARFOUR - ATTAQUE MEURTRIERE D’UN CONVOI DE CASQUES BLEUS : Deux gradés de la Police sénégalaise parmi les blessés

NETTALI - Deux hauts gradés de la Police sénégalaise se trouvaient dans le convoi des casques bleus des Nations-Unies qui a subi une embuscade à l’ouest du Soudan , mardi dernier. Ils ont subi des blessures par balles, mais leur vie se serait pas en danger.
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Selon des sources proches de la force hybride Union africaine-Nations unies de maintien de la paix au Darfour, l’une des personnes blessées a piloté la Brigade nationale de la sûreté de l’Etat (BNSE) avant d’être sélectionné dans le groupe sénégalais dépêchés au Darfour. Des blessures légères. Le second qui est de la Police municipale, est le plus atteint. Ils ont tous les deux été évacués dans un hôpital à Addis Abéba, assurent des sources proches du dossier.

Sept casques bleus sont morts et 19 autres ont été blessés dans cette embuscade, selon le premier bilan qui a été fait, juste après l’attaque

La patrouille conjointe (Police et militaire) est tombée dans une embuscade tendue par des milices non identifiées dans le nord du Darfour.

Le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon a imméditament demandé au gouvernement soudanais d’identifier et de livrer les assaillants à la Justice, après avoir condamné l’attaque.

Ce sont 9000 soldats qui constitue la force hybride UA-ONU au Darfour, mise en place début 2008.

Portugal: Carlos Queiroz nouvel entraîneur de l'équipe nationale

LISBONNE (AFP) - L'entraîneur portugais Carlos Queiroz, ex-adjoint d'Alex Ferguson à Manchester United, a signé un contrat de quatre ans pour devenir le nouveau sélectionneur de l'équipe nationale du Portugal, a annoncé vendredi la Fédération portugaise de football (FPF).

"Carlos Queiroz est le nouveau sélectionneur national", a indiqué la FPF dans un communiqué cité par l'agence Lusa.

"Le technicien portugais aura un contrat de quatre ans et sera présenté mercredi", est-il précisé.

A 55 ans, Queiroz succède au Brésilien Luiz Felipe Scolari parti à Chelsea et revient à la sélection portugaise qu'il a dirigée de 1991 à 1993.

Queiroz a remporté pour le Portugal deux Coupes du monde des moins de 20 ans, en 1989 et 1991, avec la "génération dorée" du football portugais, dont faisaient partie des joueurs comme Luis Figo, Fernando Couto ou Paulo Sousa.

Il a également dirigé le Sporting Portugal (1e div. portugaise) entre 1993 et 1996. A l'étranger, il a notamment entraîné le Real Madrid (2003-2004), les Émirats arabes unis (1997-1999) et l'Afrique du Sud (2000-2002).

Les Occidentaux en échec à l'ONU sur les sanctions contre le Zimbabwe

NEW YORK (AFP) - Les Etats-Unis et leurs alliés ont subi un revers vendredi au Conseil de sécurité de l'ONU, où la Chine et la Russie ont mis un veto à leur projet de résolution visant à sanctionner le Zimbabwe pour son processus électoral violent et contesté.

Le projet, rédigé par les Américains, a recueilli neuf voix (Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Belgique, Croatie, Italie, Costa Rica, Panama, Burkina Faso), contre cinq (Chine, Russie, Afrique du sud, Libye, Vietnam) et une abstention (Indonésie). Le texte a donc été rejeté.

Le double veto russo-chinois, événement rare, a été suivi d'échanges acrimonieux, reflétant la profonde division du Conseil de sécurité sur de nombreux sujets, dont le Zimbabwe.

"On est dans une phase clairement non coopérative au Conseil", a commenté un diplomate occidental, sous couvert de l'anonymat. Les dissensions ont été fréquentes ces derniers mois, sur des questions variées comme le Soudan, le Kosovo et la Birmanie.

Le président du Zimbabwe Robert Mugabe s'est déclaré "heureux" du veto au projet de résolution, a indiqué samedi à la BBC l'ambassadeur de ce pays à l'ONU.

"Le président Mugabe est heureux de savoir que les Nations Unies sont encore une organisation où existe une souveraineté égale pour chaque membre et qu'il y a des contrôles dans le système qui protègent les faibles des puissants", a ajouté l'ambassadeur, Boniface Chidyausiku.

Le précédent double veto russo-chinois remontait à janvier 2007, sur une résolution qui aurait exigé de la Birmanie qu'elle cesse la répression et libère ses prisonniers politiques.

"La Russie et la Chine ont pris le parti de M. Mugabe contre le peuple zimbabwéen", a affirmé l'ambassadeur américain, Zalmay Khalilzad après le vote, tandis que la Grande-Bretagne a exprimé sa déception.

Les six opposants au projet sur le Zimbabwe étaient hostiles à l'implication du Conseil dans la crise. Leurs représentants ont tous soutenu que la situation au Zimbabwe "ne constituait en rien une menace pour la paix et la sécurité internationale", seul champ de compétence du Conseil de sécurité.

Ils ont également argué que prendre des sanctions maintenant risquait de compromettre les délicates négociations entre les partis rivaux du Zimbabwe, entamées jeudi à Pretoria sous l'égide de l'Afrique du sud et qui se poursuivaient vendredi.

Le projet prévoyait un embargo sur les armes à destination du Zimbabwe et des sanctions ciblées - interdiction de voyager et gel des avoirs financiers à l'étranger - contre 14 dignitaires du régime, dont le président Robert Mugabe, considérés comme ayant entravé le processus électoral démocratique dans le pays ou participé aux violences.

La réélection de M. Mugabe le 27 juin est jugée illégitime par une large part de la communauté internationale.

Mais tout au long des négociations, les six opposants au texte ont répété qu'il n'entrait pas dans les prérogatives du Conseil de sécurité d'arbitrer des élections.

M. Khalilzad et son homologue britannique, John Sawers, ont accusé la Russie de volte-face, affirmant qu'elle avait approuvé le principe de sanctions contre le Zimbabwe lors du sommet du G8.

"La volte-face dans la position russe est particulièrement surprenante et troublante", a dit M. Khalilzad. L'attitude de la Russie "pose des questions sur sa fiabilité en tant que partenaire au sein du G8", a déclaré l'ambassadeur américain.

"L'action de la Russie est inexplicable", a renchéri M. Sawers.

Leur collègue russe, Vitaly Tchourkine, a rejeté ces allégations, les qualifiant d'"incorrectes" et arguant que la déclaration du G8 ne mentionnait pas spécifiquement l'imposition de sanctions.

M. Chidyausiku a de son côté estimé que "la raison avait prévalu".

A un journaliste qui lui demandait pourquoi M. Khalilzad avait tenu à passer au vote malgré le risque de veto, il a répondu en ironisant: "C'est l'arrogance des Américains. Ils croient qu'ils peuvent gouverner le monde mais ils ne peuvent pas".

L'Afrique du Sud s'est réjoui samedi du rejet du Conseil de sécurité, estimant qu'une telle mesure aurait porté atteinte au dialogue entre pouvoir et opposition mené sous son égide.

"Imposer des sanctions aurait eu des conséquences négatives sur le processus actuel de dialogue entre les parties", écrit le ministère sud-africain des Affaires étrangères dans un communiqué.

"Le rôle de la communauté internationale doit être d'encourager les partis politiques du Zimbabwe à approfondir et consolider le processus actuel de dialogue", ajoute-t-il.

L'Afrique du Sud, qui est membre non permanent du Conseil de sécurité, a voté contre les sanctions.

Le président Thabo Mbeki est chargé au nom de l'Afrique australe d'une mission de médiation au Zimbabwe et des "discussions" entre des représentants du régime et de l'oposition "ont commencé en Afrique du Sud le 10 juillet", rappelle le gouvernement.

Décès de Michael DeBakey, pionnier de la chirurgie cardio-vasculaire

HOUSTON - Le professeur américain Michael DeBakey, pionnier de la chirurgie cardio-vasculaire et artisan mondialement reconnu de l'évolution de sa discipline, est décédé vendredi à l'hôpital méthodiste de Houston à l'âge de 99 ans.

Michael DeBakey est mort de "causes naturelles", selon un communiqué de l'hôpital méthodiste de Houston et Baylor College of Medicine.

Pionnier de la chirurgie cardio-vasculaire, Michael DeBakey fut parmi les premiers à réaliser des pontages coronariens, inventant notamment le système de pompe qui permettra la mise au point des machines coeur-poumon et les premières opérations à coeur ouvert.

Il avait également développé les coeurs artificiels et mis au point plusieurs techniques aujourd'hui communes dans le monde de la chirurgie, comme la dissection aortique, une procédure qu'il avait lui-même subi en 2006.

Michael DeBakey avait compté les plus grands de ce monde parmi ses patients et avait également créé plus de 70 outils chirurgicaux. Il "a amélioré la condition humaine et touché la vie des générations à venir", a affirmé Ron Girotto, président de l'hôpital méthodiste de Houston, dans le communiqué diffusé samedi matin. AP

Barack Obama a recueilli plus de 30 millions de dollars en juin

DAYTON, Ohio (Reuters) - Le candidat démocrate à la Maison blanche, Barack Obama, a recueilli plus de 30 millions de dollars pour sa campagne électorale au mois de juin, a laissé entendre vendredi un de ses conseillers.

Une personne de l'entourage de Barack Obama, cité par le Wall Street Journal, a déclaré que la somme récoltée en juin était d'un peu plus de 30 millions de dollars.

Interrogé sur ce montant, le directeur de la communication du candidat démocrate, Robert Gibbs, a laissé entendre que la réalité était supérieure.

L'équipe de campagne ne dévoilera probablement pas le montant exact de l'argent récolté en juin avant la date limite du 20 juillet, a précisé Gibbs.

L'entourage du candidat républicain John McCain a fait savoir cette semaine qu'il avait récolté 22 millions de dollars en juin, un record pour lui.

Obama a établi son propre record en février avec 55 millions de dollars avant de connaître une pause en avril (30 millions) et mai (21,9 millions).

Globalement, le candidat démocrate bat tous les records de levée de fonds pour une campagne présidentielle aux Etats-Unis avec une somme cumulée de 287 millions de dollars.

Claudia Parsons, version française Clément Dossin

France 98 - Que sont-ils devenus ? (1)

Que sont devenus les 22 joueurs de l'équipe de France sacrés champions du monde le 12 juillet 1998 ? Aujourd'hui, premier volet avec les gardiens et les défenseurs.
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16. FABIEN BARTHEZ


37 ans, 87 sélections, 0 but

Comme l'ensemble de ses partenaires, Fabien Barthez a changé de dimension le 12 juillet 1998. Déjà vainqueur de la Ligue des Champions en 1993, le gardien numéro un de l'équipe de France, désigné comme tel par Aimé Jacquet peu avant la Coupe du monde, dispute alors sa première grande compétition en tant que titulaire. Durant un mois, le Monégasque réalise un sans faute, n'encaissant que deux buts et devenant pour toute la France le "Divin Chauve".

Qu'est-il devenu ? : Fabien Barthez a arrêté sa carrière en 2007, du côté de Nantes. Un final qui n'a pas vraiment été une réussite mais qui ne doit pas faire oublier une carrière magistrale, ponctuée par 87 sélections et des titres à la pelle. En compagnie d'Elie Baup, il va lancer une académie pour jeunes gardiens.

1. BERNARD LAMA


45 ans, 44 sélections, 0 but

Parmi les meilleurs gardiens du monde au milieu des années 90, Bernard Lama aurait pu être le portier titulaire de l'équipe de France durant la Coupe du monde 1998. Après avoir été impérial durant plusieurs années avec le PSG, Lama va connaître deux saisons noires avant le Mondial (blessure au genou, contrôle positif au cannabis). A l'été 1997, Paris décide alors de le pousser vers la sortie. Lama met quelques mois à retrouver un club, qui sera West Ham où on tardera à lui faire confiance. Fabien Barthez en profitera...

Qu'est-il devenu ? : Bernard Lama a raccroché les gants en 2001. Sa fin de carrière n'a pas été aussi riche que l'avant-Mondial. Depuis, le gardien a ouvert un centre de formation et d'éducation au Sénégal (Diambars) avec Patrick Vieira et Jimmy Adjovi-Boco. Lama a même été l'éphémère sélectionneur du Kenya en 2006.

22. LIONEL CHARBONNIER


41 ans, 1 sélection, 0 but

Pur produit de l'école auxerroise, Lionel Charbonnier fait alors partie des meilleurs gardiens du Championnat de France. A la lutte avec Lionel Letizi pour être le troisième gardien des Bleus durant la Coupe du monde 1998, le portier de l'AJA a grandement profité d'une bourde de son adversaire direct lors d'un Russie-France amical pour gagner sa place et son étoile.

Qu'est-il devenu ? : Lionel Charbonnier a mis fin à sa carrière en 2002 après quelques expériences à l'étranger, notamment aux Glasgow Rangers. Ce passionné de chevaux est resté dans le monde du football et s'occupe actuellement de l'équipe nationale de Tahiti (DTN).

5. LAURENT BLANC


42 ans, 97 sélections, 16 buts

Revenu en France (à Marseille) après un exil d'un an au FC Barcelone, Laurent Blanc jouera en 1998 la seule Coupe du monde de sa carrière. Si son passage en Catalogne n'a pas été une réussite, son année olympienne (11 buts en championnat) l'a mis sur de bons rails pour le Mondial 1998 dont il sera l'un des joueurs majeurs. A 32 ans, celui que l'on surnomme "Le Président" atteint le sommet de son art.

Qu'est-il devenu ? : Comme bon nombre des champions du monde, Laurent Blanc a remporté l'Euro 2000. Il a mis fin à sa carrière en 2003. Prétendant au poste de sélectionneur de l'équipe de France en 2004, Blanc est aujourd'hui l'entraîneur de Bordeaux.

2. VINCENT CANDELA


34 ans, 40 sélections, 2 buts

Révélé par Guingamp, Vincent Candela a pris le chemin de l'AS Rome lors du mercato hivernal de la saison 1996/1997. L'arrière latéral gauche n'a pas tardé à devenir un joueur indispensable du club giallorosso. En équipe de France aussi, Candela est devenu un incontournable derrière Bixente Lizarazu dont il sera l'éternelle doublure. D'un état d'esprit irréprochable, le défenseur aura été le DJ en titre des Bleus durant la Coupe du monde. C'est lui qui a mis "I will survive" dans la tête de ses coéquipiers et de millions de Français.

Qu'est-il devenu ? : Après avoir été longtemps fidèle à la Roma, Vincent Candela a pas mal bourlingué et finalement décidé de quitter les terrains en 2007. Il veut désormais s'occuper de jeunes joueurs en tant qu'agent.

8. MARCEL DESAILLY


39 ans, 116 sélections, 3 buts

Peut-être le joueur français le plus en vue lors du Mondial 1998. A l'heure où commence la Coupe du monde, Marcel Desailly est l'un des meilleurs produits à l'export du football hexagonal. Au Milan AC depuis 1993, l'ancien Nantais est l'un des milieux défensifs les plus en vue de la Serie A. En équipe de France, Aimé Jacquet le préfère défenseur central. A raison. Lors du Mondial, il tutoie la perfection. Auteur de sept petites fautes durant la compétition, il n'aura eu qu'un tort : être expulsé lors de la finale.

Qu'est-il devenu ? : Marcel Desailly l'a dit il y a peu : il aimerait devenir manager de l'équipe de France après 2010. D'ici là, le retraité a de quoi s'occuper avec la télévision et le Milan AC dont il est l'un des recruteurs en Afrique.

18. FRANK LEBOEUF


40 ans, 50 sélections, 4 buts

Star à Chelsea et en Angleterre, Frank Leboeuf traverse l'une des meilleures périodes de sa carrière professionnelle. L'ancien Strasbourgeois a même remporté la Coupe des Coupes quelques semaines avant le début de la Coupe du monde. Leboeuf n'a pas la même aura en équipe de France où il est barré par Laurent Blanc. Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, Frank Leboeuf profitera de l'expulsion du "Président" en demi-finale pour disputer la finale de la Coupe du monde. Sa prestation sera impeccable.

Qu'est-il devenu ? Frank Leboeuf vit aujourd'hui à Los Angeles. L'ancien footballeur est un touche-à-tout. Entraîneur du Hollywood United, acteur, intervenant dans les séminaires professionnels, consultant à la télévision, Leboeuf n'a pas le temps de s'ennuyer.

3. BIXENTE LIZARAZU


38 ans, 97 sélections, 2 buts

Sélectionné pour la première fois à l'automne 1992, lors d'un match amical remporté par la France face à la Finlande (2-1), Bixente Lizarazu est l'un des cadres de la formation d'Aimé Jacquet pour la Coupe du monde 1998, alors qu'il a 29 ans. Titulaire indiscutable au poste d'arrière gauche, il fait fructifier son entente remarquable avec Zinedine Zidane, son ancien coéquipier à Bordeaux, pour se muer souvent en ailier et apporter le danger sur son côté. A l'image de sa passe décisive pour Thierry Henry face à l'Arabie Saoudite (4-0). "Liza" aurait pu être le héros malheureux de ce Mondial après avoir manqué son tir au but face à l'Italie, mais la France parviendra finalement à se qualifier et remporter le trophée. Le natif de Saint-Jean-de-Luz remportera également l'Euro 2000 avant de prendre sa retraite internationale à l'issue du championnat d'Europe disputé au Portugal quatre ans plus tard. Il termine sa carrière chez les Bleus avec 97 sélections et 2 buts.

Qu'est-il devenu ? Après avoir raccroché les crampons en 2006, Lizarazu a suivi la voie de nombreux champions du monde 1998 en intégrant le pôle de consultants de Canal +. Avec sa compagne Claire Keim, actrice de télévision, ils attendent un heureux événement pour l'automne.

15. LILIAN THURAM


36 ans, 142 sélections, 2 buts

En 1998, il forme à Parme l'une des meilleures charnières défensives de Serie A avec Fabio Cannavaro. Pourtant, c'est au poste de latéral droit qu'il s'impose chez les Bleus. Sélectionné depuis 1994, il doit attendre le départ de Jocelyn Angloma en 1996 pour prendre la place de titulaire. Il ne la quittera plus. Lors du Mondial, il inscrit deux buts venus de nulle part face à la Croatie pour propulser la France en finale. Ses seuls buts sous le maillot tricolore.

Qu'est-il devenu ? Lilian Thuram joue toujours au football. Après avoir arrêté sa carrière en bleu après l'échec de l'Euro 2004, il est revenu en août 2005 pour battre le record de sélection en équipe de France (142). A 36 ans, il a pris sa retraite internationale. Parti de Barcelone, il cherche aujourd'hui un club après qu'un problème cardiaque l'ait empêché de rejoindre le PSG.

A.P., M.D., G.C. et V.B. / Eurosport

vendredi, 11 juillet 2008

Une jeune ex-Yougoslave impliquée dans le premier cambriolage de Ségolène Royal

PARIS - Une jeune femme originaire de l'ex-Yougoslavie est impliquée dans le premier cambriolage dont Ségolène Royal a été victime le 17 août 2006, a-t-on appris vendredi de source policière. Identifiée grâce à ses empreintes digitales prélevées dans l'appartement de la dirigeante socialiste à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), cette suspecte est mise en cause dans d'autres affaires de vols.

Lors de ce premier fric-frac, l'appartement avait été fouillé mais aucun bien de valeur n'avait été dérobé. Vu la personnalité de la victime, le Service départemental de police judiciaire (SDPJ) des Hauts-de-Seine avait été saisi. Les traces papillaires relevées avaient alors été comparées sans succès à celles contenues dans le Fichier automatisé des empreintes digitales (FAED) et l'affaire avait été classée sans suites en mars 2007.

L'ancienne candidate socialiste à l'élection présidentielle a ensuite été victime d'un second cambriolage durant l'été 2007 puis d'un troisième le 27 juin 2008 où deux empreintes digitales suspectes, différentes de la première prélevée en août 2006, ont alors été identifiées. A cette occasion, une nouvelle recherche a été menée dans le FAED. Celui-ci a alors mis en concordance la première trace papillaire avec celle d'une femme de 23 ans née dans l'ex-Yougoslavie et qui serait impliquée dans une série de plusieurs cambriolages commis au début de l'année 2008. AP

Ou va la Belgique?

Les Flamands attendent que les francophones entrent dans leur logique confédérale. Les francophones estiment avoir déjà fait des concessions et attendent des gestes précis concernant BHV. Yves Leterme se démène mais reste dans son camp.
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Entre les présidents de partis, les ponts ne sont pas rompus. Chacun est conscient de l'enjeu, de la gravité de la situation. La volonté d'aboutir à un bon accord institutionnel demeure. Mais, tous le confessent, au Nord comme au Sud, la situation est délicate et la recherche du compromis est très difficile. Extrêmement difficile.

Pourquoi ? Parce que chacun attend que l'autre pose le premier pas. Au Nord, on estime que les francophones disent non à tout. Au Sud, on pense que les francophones ont, au contraire, déjà formulé de grandes concessions. Et qu'il appartient aux Flamands, à présent, de pratiquer des ouvertures, sur BHV notamment, plutôt que pratiquer la technique habituelle : offrir des droits aux francophones mais confier la tutelle de ce nouveau droit à la Flandre qui peut, d'un seul coup de décret magique, le réduire ou le biffer de la Constitution. C'est ce qui s'est déjà passé avec les facilités, rognées de décret en décret, voire anéanties d'une simple circulaire. Ainsi, aujourd'hui, pour compenser la scission de BHV, les Flamands acceptent-ils du bout des lèvres l'idée de transférer l'une ou l'autre voie de mobilité entre Bruxelles et la Wallonie. Mais ce serait pour en confier la tutelle à une cogestion assurée par les deux Régions. Inacceptable pour les francophones qui exigent, à tout le moins, que la responsabilité du sort de cette liaison soit confiée au pouvoir fédéral, seul réel lieu de discussion entre les deux Communautés. De toute manière, échanger la scission BHV contre une simple voie de mobilité serait hautement insuffisant pour les francophones qui attendent, exigent le maintien de véritables droits électoraux, administratifs et judiciaires pour les francophones installés en Flandre. Pas ceux de Gand ou d'Anvers, comme tentent de le faire croire les hommes politiques flamands. Mais ceux qui, résidant dans des communes à statut linguistique spécial, bénéficient aujourd'hui de droits inscrits dans la Constitution.

Les transferts

Pourtant, si les partis flamands pratiquaient une vraie ouverture sur BHV, il est probable que les francophones iraient assez vite et assez loin dans les transferts de compétences vers les Régions et les Communautés. Certains l'ont bien compris en Flandre. Mais il semble que les négociateurs, ou certains d'entre eux, soient traumatisés à l'idée de se voir conspuer par les ultras flamingants et par une partie de la presse, qui continuent d'espérer le "grand soir" institutionnel.

Le financement, parlons-en justement. Là aussi, les francophones ont réalisé des ouvertures importantes. Le passage, progressif, d'un système de dotation attribué aux entités fédérées à celui d'une responsabilité financière accrue semble accepté par les francophones. Mais pas à n'importe quelles conditions, évidemment. Celles couchées sur papier par les négociateurs flamands dans les notes déposées par Yves Leterme organisaient l'étranglement financier des francophones et des Wallons. Or il existe des clés, objectives (la natalité, la scolarité, par exemple) permettant de déterminer un autre financement plus juste. Là encore, les Flamands semblent hésiter à accepter un principe qui ne soit pas le copier-coller de leurs revendications.

Yves Leterme

Et Yves Leterme ? On le dit, non pas transformé, mais en tous les cas assidu, concentré et prolifique. Mercredi soir, par exemple, il a proposé un concept pour la Région bruxelloise, une sorte de Communauté urbaine rebaptisée "groupe européen d'intérêt économique" (© Yves Leterme). Mais il conserve lui aussi une peur bleue de se départir des balises flamandes, sous peine de se voir déshabiller par les partis flamands... et le sien en particulier. Osera-t-il prendre ses responsabilités ? (Voir page 3).

Bon. Que peut-on attendre, voire espérer pour les prochains jours ? Le comité de pilotage reprendra ses travaux samedi matin. Hors une petite escapade dimanche à Paris pour la création de l'Union Europe-Méditerrannée, le Premier ministre ne devrait pas quitter son bureau, ses notes, son ordinateur et ses négociateurs.

L'avenir ?

Ensuite. Soit les négociateurs débouchent sur un accord institutionnel global mais vague. Soit Yves Leterme se contente de présenter, le 15 à 15 heures, une déclaration d'intention, reportant la négociation à plus tard, mais une déclaration contenant un programme social et fiscal ambitieux, espérant ainsi rencontrer les attentes de ses concitoyens. Ceux du Sud, peut-être. Ceux du Nord, abreuvés de promesses institutionnelles ? Pas sûr.

V.d.W. et M. Bu.

De gauche ou de droite, le prochain président américain sera un gaucher

WASHINGTON (AFP) - Le prochain président des Etats-Unis, qu'il soit John McCain ou Barack Obama, sera encore un gaucher, à l'instar de nombreux hôtes de la Maison Blanche, de Ronald Reagan à Bill Clinton, une singularité statistique qui intrigue grandement les médias américains.

Depuis 1974, les Etats-Unis ont connu quatre présidents gauchers: Gerald Ford, Ronald Reagan, George Bush père et Bill Clinton, notait récemment le New York Sun. ême parmi les vice-présidents ou candidats malheureux, le nombre de gauchers est sur-représenté avec Al Gore, Robert Dole, John Edwards ou Ross Perot.

La proportion de gauchers dans la société américaine n'est que de 10% à 12% environ ce qui rend encore plus mystérieux le grand nombre de leaders politiques gauchers au cours des dernières décennies.

"La présidence a été entre les mains de gauchers pendant 22 ans au cours des 34 années passées", a relevé le Washington Post.

Les gauchers qui utilisent davantage l'hémisphère droit de leur cerveau seraient plus aptes "à visualiser l'ensemble" d'un problème, à faire de multiples tâches à la fois et à faire preuve de créativité, croit savoir le New York Daily News.

Mathématiciens, artistes, architectes seraient plus souvent gauchers, notent les journaux citant en vrac Michel Ange, Leonard de Vinci, Albert Einstein et Marilyn Monroe.

Pour ceux des plus anciennes générations, le fait d'avoir subi des pressions pour rentrer dans la "norme" d'une société dominée par les droitiers, leur aurait donné de la persévérance, clé du succès en politique, affirme encore le Washington Post. Le journal souligne qu'un gaucher né avant les années 1950 comme John McCain avait bien du mal à le rester du fait des pressions des professeurs à l'école. En 1900, la proportion de ceux qui osaient s'affirmer gauchers n'était que de 3% dans la société américaine, selon une enquête de National Geographic.

Encore à notre époque, être gaucher n'a pas toujours bonne presse, alors que dans l'histoire l'utilisation de la main gauche était associée au mal et à la maladresse.

En 1988, une tribune du Washington Post s'inquiétait de la candidature de George Bush père: "Veut-on un président gaucher ?", titrait l'éditorial. Plus tard, lorsque le président se fait soigner pour un dérèglement de la thyroïde, des commentateurs glosent sur le fait que les gauchers seraient "davantage sujets à des maladies auto-immunes de la thyroïde".

Reste que cette année, après l'élection de novembre, "ils devront changer les ciseaux et les ouvre-boîtes à la Maison Blanche", conclut le New York Daily News.

Mais "scientifiquement parlant, ce dont ce pays a besoin, c'est d'un leader ambidextre", résume le Washington Post.

Sarkozy affirme que personne ne peut lui interdire de rencontrer le dalaï lama

STRASBOURG (Parlement européen) (AFP) - Le président français Nicolas Sarkozy a averti jeudi la Chine que personne ne pouvait lui "interdire" de rencontrer un prix Nobel comme le dalaï lama, et qu'il "communiquerait le moment venu" sur une éventuelle rencontre .
Interrogé lors d'une conférence de presse au Parlement européen à Strasbourg sur une rencontre avec le leader spirituel tibétain lors de sa venue en France en août, M. Sarkozy a répondu: "est-ce qu'il serait interdit de rencontrer un prix Nobel? Je me demande bien qui pourrait interdire une chose pareille".

Toutefois, il n'a pas dit clairement s'il le verrait. "J'aurais l'occasion de prendre d'autres initiatives et je les communiquerai le moment venu", a-t-il simplement ajouté.

Le chef de l'Etat français, président en exercice de l'UE, a ensuite fustigé en des termes très durs les mises en garde formulées cette semaine par l'ambassadeur de la Chine en France, M. Kong Quan.

"J'ai dit que les propos de l'ambassadeur de Chine étaient maladroits, étaient déplacés. Je rajoute qu'ils ont donné le sentiment d'une brutalité que je n'accepte pas", a-t-il déclaré. "Il s'est excusé. L'incident est clos", a ajouté le chef de l'Etat.

L'ambassadeur de Chine avait mis en garde les autorités françaises contre une rencontre avec le dalaï lama.

"Nous nous opposons à ce que les chefs d'Etat le reçoivent à l'étranger, ce qui pourrait très bien être considéré comme une sorte de soutien", avait-il lancé mardi à paris, après avoir menacé de "conséquences graves" sur les relations bilatérales en cas de rencontre avec le dalaï lama.

"L'ambassadeur de France en Chine a depuis fait un communiqué expliquant qu'il n'y avait pas de condition posée. D'ailleurs ses propos ne correspondaient en rien avec l'entretien que j'ai eu avec le président Hu Jintao" pendant le G8, a souligné jeudi le chef de l'Etat français.

"Il y a des choses que la Chine ne doit pas dire aux pays européens et notamment à la France" parce qu'ils "doivent être respectés au même égard que la Chine", a-t-il estimé devant le Parlement européen, en allusion à l'opposition de Pékin à toute rencontre entre Nicolas Sarkozy et le chef spirituel des Tibétains.

"Ce n'est pas à la Chine de fixer mon agenda et mes rendez-vous", a-t-il précisé.

Au chef du groupe parlementaire libéral Graham Watson qui lui avait demandé de "jouer collectif" en ne se rendant pas au nom de la présidence française de l'Union européenne à Pékin, M. Sarkozy a réaffirmé à Strasbourg avoir "reçu de tous les pays membres un accord" pour s'y rendre.

"A l'heure où je parle, treize seront représentés" à cette cérémonie, a-t-il ajouté.

"C'est une honte, c'est minable d'aller à l'ouverture des Jeux Olympiques", a tonné le coprésident des Verts, Daniel Cohn-Bendit, très ému, en soulignant que Nicolas Sarkozy avait "une occasion en or" de dire : "Je ne participerai pas à la mascarade du Parti communiste chinois".

"La France nous a donné les droits de l'Homme, maintenant la France doit être au premier plan dans leur défense, chez nous mais aussi à l'étranger en utilisant l'Union pour la Méditerranée et en condamnant les atteintes de la Chine envers les dissidents", avait ajouté pour sa part Graham Watson.

"Chacun a le droit d'avoir un regard sur la meilleure façon" de défendre les droits de l'Homme, leur a répondu le président français, tout en estimant que "ce n'est pas par l'humiliation de la Chine que l'on fera progresser la question des Droits de l'Homme".

Soulignant qu'il entendait "y aller, et parler des droits de l'Hommme, et les défendre", M. Sarkozy a précisé qu'il ne pensait "pas qu'on puisse boycotter un quart de l'humanité".

Avant l'intervention du président français devant la séance plénière, les députés européens avaient adopté une résolution très modérée des socialistes et des conservateurs qui, tout en déplorant la situation toujours "préoccupante" en Chine, évite d'aborder la question d'un boycott de la cérémonie d'ouverture des jeux Olympiques.

La veuve de Michel Seurat favorable à la venue de Bachar el-Assad en France

PARIS - La veuve de Michel Seurat, chercheur français enlevé à Beyrouth en 1985 et décédé en captivité l'année suivante, s'est déclarée vendredi favorable à la venue en France du président syrien Bachar el-Assad pour "sortir de cette spirale infernale".

"C'est un régime dictatorial certes, mais il faut que les choses changent, qu'on sorte de cette spirale infernale. Il faut que Bachar el-Assad ait une sorte de légitimité internationale qu'il n'a pas jusqu'à présent", a souligné Marie Seurat sur RTL en comparant le président syrien "un peu à un cheval qui se cabre": "un cheval qui se cabre, si vous le cravachez, il va se cabrer davantage et vous mettre par terre. Si vous lui tapotez l'encolure et vous lui parler gentiment, il va aller avec vous. C'est simple comme bonjour", a-t-elle ajouté.

"Bachar (el-Assad) est quand même un type qui a fait ses études à Londres, qui est ouvert, qui est jeune. On ne peut pas l'accuser de tous les torts comme ça. C'est une histoire qui est là depuis cent ans et qu'il faut maintenant régler vite. Le processus est entamé. On verra".

Et Marie Seurat d'avertir: "S'il saute, on aura qui? Les intégristes? Est-ce que c'est mieux? Donc c'est un moindre mal. Il n'y a pas d'autre choix".

Attendu en France pour le sommet de l'Union pour la Méditerranée (UPM) et le défilé du 14-Juillet le président syrien Bachar el-Assad a, dans une interview publiée mardi dans "Le Figaro" évoqué "une visite historique: une ouverture vers la France et vers l'Europe", et plaidé pour un rôle direct de la France dans les négociations de paix au Proche-Orient.

Le chercheur français Michel Seurat avait enlevé à Beyrouth le 22 mai 1985, alors que les rapts d'Occidentaux se multipliaient en pleine guerre civile libanaise. Les circonstances de sa mort, l'année suivante, n'ont jamais été clairement établies. Ses ravisseurs du Djihad islamique ont annoncé le 5 mars 1986 avoir exécuté leur otage en représailles à l'extradition vers Bagdad de deux dissidents irakiens pro-iraniens. Deux autres otages français libérés par le même groupe ont quant à eux affirmé que leur ancien compagnon avait succombé à une hépatite ou à un cancer.

Ses restes, soumis par la suite à des tests ADN, ont été retrouvés accidentellement sur le site d'un chantier de construction, dans une banlieue de Beyrouth à majorité chiite. La dépouille de Michel Seurat avait été remise le 7 mars 2006 à l'ambassadeur de France au Liban avant d'être rapatriée. AP