mardi, 29 juillet 2008
Des centaines de milliers de chiites irakiens en pèlerinage à Bagdad au lendemain d'attentats sanglants
BAGDAD - Des centaines de milliers de chiites irakiens ont commencé à se rassembler autour d'un sanctuaire au dôme doré pour un pèlerinage d'envergure à Bagdad, un jour après que trois femmes kamikazes ont fait 32 morts parmi les pèlerins.
Les autorités irakiennes ont interdit toute circulation dans la capitale et déployé des dizaines de milliers de soldats et de policiers par crainte d'une nouvelle flambée de violence au cours du pèlerinage.
Habillés de noir, les pèlerins convergent vers le mausolée de l'imam Moussa al-Khadim dans le quartier de Kazimiyah, dans le nord de Bagdad, où la police a installé des points de contrôle pour fouiller les pèlerins.
Lundi, au moins 57 personnes ont été tuées et près de 300 autres blessées lundi en Irak dans une série d'attentats qui ont visé le pèlerinage chiite de Bagdad et un rassemblement kurde à Kirkouk, dans le nord du pays.
Ces nouveaux attentats, qui ont fait 32 morts à Bagdad et 25 à Kirkouk, portent un sérieux coup à la confiance des Irakiens, un peu rassurés ces derniers temps par les gains en matière de sécurité et la réduction des violences à leurs plus bas niveaux en plus de quatre ans. AP
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lundi, 28 juillet 2008
Deux bombes à Istanbul: au moins 17 morts
Interrogé par les journalistes sur cette hypothèse, M. Güler a estimé qu'il était trop tôt pour se prononcer.
Deux bombes ont explosé dimanche soir à Istanbul, faisant au moins 17 morts et 154 blessés, un attentat qui survient alors que la Turquie traverse une période de tension, entre une enquête sur un gang putschiste et la possible interdiction du parti au pouvoir.
Un blessé a succombé à ses blessures à l'hôpital ce qui porte le bilan des attentats à 17 morts, a déclaré le ministre de la Santé Recep Akdag, cité par l'agence Anatolie, à Istanbul. Le bilan des attaques pourrait s'aggraver car sept personnes sont très grièvement blessées, a-t-il souligné, ajoutant que des enfants se trouvent parmi les morts. 154 blessés ont été recencés dans différents hôpitaux de la première métropole du pays. L'attentat s'est produit sur une avenue commerçante du quartier de Güngören, sur la rive européenne d'Istanbul.
"Il n'y a aucun doute qu'il s'agit d'une attaque terroriste", a déclaré aux journalistes le gouverneur d'Istanbul Muammer Güler, cité par Anatolie. "Il y a eu deux explosifs (...) Tous deux étaient disposés dans des poubelles. Ils ont explosé avec 10 à 12 minutes d'intervalle. Après la première explosion, les gens se sont bien sûr rassemblés et c'est alors qu'est survenue la deuxième explosion, qui a fait des morts", a expliqué M. Güler. Selon les déclarations de témoins recueillies par les médias, la seconde déflagration était beaucoup plus forte que la première, étayant la thèse d'un piège destiné à faire autant de victimes que possible.
"Après la première explosion, les gens se sont rassemblés. Il y avait une vraie foule. Cinq à dix minutes plus tard il y a eu la deuxième. Elles était beaucoup plus forte que la première. L'immeuble où je me trouvais a été secoué. Il y avait des blessés jusqu'à 40 mètres" de l'épicentre de la déflagration, a déclaré Alaattin Hatayoglu, président d'une association, à Anatolie.
De nombreuses équipes d'ambulanciers et de pompiers ont été dépêchées sur les lieux et un périmètre de sécurité a été établi par la police, qui a également procédé à des contrôles de colis suspects dans les alentours. Sur les images diffusées par la chaîne de télévision NTV, on pouvait assister à des scènes de panique, des personnes ensanglantées et désorientées courant en tous sens au milieu de bris de verre. NTV a affirmé que la police privilégiait la piste des rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
Interrogé par les journalistes sur cette hypothèse, M. Güler a cependant estimé qu'il était trop tôt pour se prononcer. Pour la presse cependant il ne fait aucun doute que ces attaques sanglantes sont l'affaire du PKK affaibli par des offensives de l'armée turque en Turquie et dans le nord de l'Irak, où des centaines de rebelles se sont réfugiés. "Massacre de civils du PKK", titrait lundi le grand journal Hürriyet.
Plusieurs attentats survenus à Istanbul ont été attribués dans le passé au PKK, qui se bat depuis 1984 pour l'indépendance du Sud-Est anatolien, à la population
10:03 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | del.icio.us | Facebook | | |
Deux bombes font huit morts à Bagdad pendant un pèlerinage
BAGDAD (Reuters) - Deux bombes ont explosé à Bagdad, faisant huit morts et 23 blessés, alors que des milliers de fidèles chiites convergent vers la capitale irakienne à l'occasion d'un pèlerinage, apprend-on auprès de la police.
Au moins un million de personnes devraient se rendre sur un sanctuaire situé dans le quartier de Kazamiya pour ce temps fort du calendrier religieux chiite dont le point d'orgue aura lieu mardi. Les autorités ont renforcé le dispositif de sécurité dans tout le quartier.
Les deux explosions ont eu lieu dans le quartier de Karrada, dans le centre de la capitale, qui se situe sur l'itinéraire emprunté par une grande partie des pèlerins pour se rendre sur le sanctuaire.
Dimanche, des inconnus ont tiré sur des pèlerins dans le sud de la capitale, tuant sept d'entre eux.
Version française Gwénaelle Barzic
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dimanche, 27 juillet 2008
Le réalisateur égyptien Youssef Chahine est mort
LE CAIRE (Reuters) - Le réalisateur égyptien Youssef Chahine est décédé dimanche au Caire à l'âge de 82 ans après avoir passé six mois dans le coma, apprend-on auprès de son secrétariat.
Récompensé au Festival de Cannes en 1997 pour l'ensemble de son oeuvre, l'auteur de "J'ai quitté ton amour" avait été victime en juin dernier d'une hémorragie cérébrale et avait dû être hospitalisé d'urgence à Paris.
De réputation internationale, Chahine avait réalisé plus de 25 films depuis le début de sa carrière dans les années 1950.
Jonathan Wright, version française Olivier Guillemain
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Iran: pendaison d'une trentaine de trafiquants, meurtriers et violeurs
TEHERAN (AFP) - Les autorités iraniennes ont pendu dimanche une trentaine de trafiquants de drogue, meurtriers et violeurs, disant vouloir montrer par ce nombre record d'exécutions leur volonté de lutter contre la criminalité en augmentation constante ces dernières années.
Les 29 personnes exécutées ont été reconnues coupables de "viol, meurtre, vol à main armée et participation à des bandes de trafiquants de drogue", a rapporté la télévision citant un communiqué du parquet de Téhéran.
Ces pendaisons ont lieu à 05H10 (00H40 GMT) dans l'enceinte de la prison d'Evine, située dans le nord de Téhéran. Il s'agit du plus grand nombre d'exécutions en un seul jour de ces dernières années en Iran. Le 2 janvier 2008, treize personnes avaient été pendues à la prison d'Evine. Depuis le début de l'année au moins 155 personnes ont été pendues en Iran, selon un décompte de l'AFP.
Amnesty International affirme que les autorités iraniennes ont exécuté 317 personnes en 2007, ce qui place l'Iran au deuxième rang des pays où la peine de mort est la plus appliquée, derrière la Chine. Les autorités iraniennes ont multiplié les exécutions pour lutter contre la hausse importante de la criminalité, notamment les vols à main armée, les enlèvements, les viols et le trafic de drogue.
Les organisations de défense des droits de l'Homme ont critiqué le nombre élevé de condamnations à mort mais Téhéran présente ce châtiment comme une peine dissuasive qui n'est prononcée qu'à l'issue d'un long processus judiciaire.
"La pendaison de ces malfaiteurs est le signe de la détermination de la République islamique à lutter contre le crime organisé", a déclaré Saïd Mortazavi, le procureur général de Téhéran, parlant dimanche à la télévision. "Avec l'aide des citoyens (...) Téhéran deviendra la ville la moins sûre du monde pour les trafiquants de drogue, les malfaiteurs et les violeurs", a-t-il ajouté.
Le chef du pouvoir judiciaire, l'ayatollah Mahmoud Hachémi Shahroudi, a toutefois décidé récemment de limiter les pendaisons publiques pour éviter les campagnes hostiles contre le pays. Les autorités iraniennes ont lancé il y a un peu plus d'un an une vaste campagne visant à "améliorer la sécurité physique et morale dans la société", en faisant la chasse aux malfaiteurs et trafiquants de drogue, mais aussi visant les femmes mal voilées ou encore les hommes qui portent des coiffures à l'occidental ou des vêtements avec des signes considérés comme contraire à l'islam.
Malgré le déploiement impressionnant de la police à travers le pays, les autorités n'ont pas réussi à maîtriser la criminalité et le trafic de drogue. Une grande partie de la drogue produite en Afghanistan arrive en Iran, qui compte près de deux millions de toxicomanes et de consommateurs occasionnels. Une partie de cette drogue transite par l'Iran pour être acheminée vers les marchés européens et arabes.
11:39 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0) | del.icio.us | Facebook | | |
Viol en garde à vue: le policier libéré sous contrôle judiciaire
AP - il y a 1 heure 1 minuteMARSEILLE - Un policier marseillais mis en examen samedi pour viol sur une jeune femme en garde à vue a été remis en liberté sous contrôle judiciaire dans la nuit et suspendu de ses fonctions, a-t-on appris dimanche de source judiciaire. Il lui est interdit de rencontrer la victime présumée.
Officier de police judiciaire (OPJ), le fonctionnaire était en poste, au moment des faits qui remonteraient à plusieurs jours, à la Brigade de répression des atteintes aux biens (BRAB) de la Sûreté départementale de Marseille.
Agé de 40 ans, il a été placé en garde à vue jeudi. Lors de son audition, a-t-on ajouté de source judiciaire également, il n'aurait d'ailleurs pas contesté les faits.
D'après une source proche de l'enquête, le suspect aurait obligé sa victime, entendue dans une procédure en cours, à lui pratiquer une fellation. Le parquet de Marseille avait requis samedi le placement sous mandat de dépôt.
De source judiciaire, on évoquait "un acte inadmissible", s'agissant d'un policier précisément chargé de veiller au bon déroulement de la garde à vue. Le policier risque jusqu'à vingt ans de prison. AP
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etre démocrate
10:55 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | del.icio.us | Facebook | | |
vendredi, 25 juillet 2008
Barack Obama's Speech in Berlin
10:20 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Obama en allemagne, Berlin | del.icio.us | Facebook | | |
ABDOULAYE WADE À CHICAGO : ” Je suis un homme de presse ”
Le chef de l’Etat a réaffirmé jeudi à Chicago qu’en dépit des difficultés qu’il rencontre avec "certains" journalistes de son pays il est "un homme de presse" et qu’à ce titre il a beaucoup fait pour la naissance de journaux sénégalais et internationaux, sans compter le concours qu’il apporte aux professionnels des médias sénégalais depuis son avènement au pouvoir.
Interpellé sur les actuels mouvements d’humeur de la presse sénégalaise nés de l’affaire Kambel Dieng-Karamokho Thioune, le président Abdoulaye Wade qui donnait un point de presse aux jeunes journalistes noirs de la Convention de Chicago a tout d’abord estimé que les journalistes sénégalais "ont le pouvoir de faire la grève" comme le leur confère la Constitution. "Il y a tout le temps des grèves au Sénégal", a-t-il ajouté avant de faire état des différentes initiatives qu’il a prises pour créer des journaux au Sénégal et en Afrique. Selon lui, sitôt arrivé au pouvoir, il a plus que quadruplé l’aide à la presse qui était de 100 millions de FCFA. Parallèlement à cela, le chef de l’Etat, tout en soulignant n’avoir jamais demandé à la presse de "chanter ses louanges", a indiqué avoir facilité la création de journaux qui, du coup, se sont mis à se multiplier.
Toutefois, le lectorat "est limité" au Sénégal et c’est pour pouvoir vendre que les journaux se sont lancés dans "une compétition" où ils cherchent à avoir le scoop, y compris même en s’attaquant "à (sa) personne", a relevé Abdoulaye Wade non sans donner l’exemple d’un journaliste qui après avoir titré sur sa prétendue "syncope", a reconnu devant lui avoir inventé de toutes pièces une telle information. Au demeurant, il a salué la contribution décisive des journalistes sénégalais à l’avènement de l’alternance.
Sur un tout autre plan, le président de la République a parlé du renchérissement du coût de la vie né de la crise mondiale, soulignant, à ce propos, les mesures immédiates de subventions prises pour soutenir les ménages, sans compter la mise en place de la Grande offensive agricole pour la nourriture et l’abondance (GOANA). "Nous sommes sûrs que nous allons régler le problème de l’autosuffisance alimentaire au Sénégal", a souligné le président Wade avant de rejeter toute idée de "famine" dans son pays. Il a également réaffirmé sa décision de miser sur l’éducation, soulignant que sans elle, il "n’y a pas de développement".
De même, il s’est réjoui de la tolérance religieuse au Sénégal, un pays constitué à 95 % de musulmans qui a accepté de se faire diriger pendant 20 ans par un chrétien. Le point de presse s’est tenu en présence notamment des ministres de l’Information, Abdoul Aziz Sow, du ministre porte-parole du président, Me Amadou Sall, du ministre de la Culture, Mame Biram Diouf, et du 1er vice-président de l’Assemblée nationale, Iba Der Thiam. Le chef de l’Etat qui séjourne à Chicago depuis mercredi va donner une série d’interviews aux médias américains avant une allocution prévue vendredi en début d’après-midi lors de la plénière de Unity 8. Axée sur l’environnement au Sénégal, elle sera suivie d'une projection de vidéos sur la Grande muraille verte, une remise de prix et une réception offerte par Ebony Magazine. Le tout sera agrémenté par les prestations du Ballet national du Sénégal, du chanteur Ismaïla Lô et des défilés de mode des mannequins de Collé Ardo Sow.
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53% des Français donnent raison à Lang d'avoir voté la réforme constitutionnelle
PARIS (AFP) - Une majorité de Français (53%) donne raison à Jack Lang d'avoir voté la réforme constitutionnelle et une majorité plus forte de 64% estime qu'il ne devrait pas être exclu du PS, selon un sondage CSA Parisien/Aujourd'hui en France à paraître vendredi.
53% des Français - et autant de sympathisants socialistes- ont estimé que le député PS du Pas-de-Calais a "eu raison de voter en faveur de la réforme parce qu'elle correspond à ce qu'il souhaite" tandis que 22% -et 32% des sympathisants socialistes - ont estimé qu'il "a eu tort car la consigne du Parti socialiste était de voter contre".
Un quart des sondés (25%) ne s'est pas prononcé.
Par ailleurs, 64% des sondés -74% des sympathisants socialistes- ont estimé qu'à la suite de ce vote "le PS ne devrait pas l'exclure" tandis que 12% de Français (et 14% des sympathisants PS pensent le contraire). 24% des sondés ne se sont pas prononcés.
Jack Lang est le seul socialiste à avoir voté le 21 juillet la réforme des institutions, qui est passée avec la majorité plus une voix.
Sondage réalisé par téléphone le 23 juillet, auprès d'un échantillon national représentatif de 1.005 personnes âgées de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. Notice disponible à la Commission nationale des sondages.
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jeudi, 24 juillet 2008
Un ex-responsable patronal dit que l'UIMM a financé CGT et PS
PARIS (Reuters) - Un dirigeant patronal mis en examen a déclaré à un juge d'instruction que l'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) avait financé de manière occulte le Medef, la CGT et des partis politiques, dont le PS, dans les années 80 et 90.
Dans sa déposition du 16 juillet publiée en partie dans Le Monde de jeudi, Jacques Gagliardi, ancien bras droit de Pierre Guillen, délégué général de l'UIMM de 1985 à 1995, n'apporte pas de preuves directes et ne fournit pas de noms précis.
Daniel Sanchez, secrétaire de la CGT, a qualifié de "profondément scandaleuses" ces affirmations, qu'il voit comme une "opération de diversion".
Jacques Gagliardi semble rapporter le plus souvent des propos de son ancien patron, mort le 2 juillet.
"On fait parler un type que personne ne connait et cite quelqu'un qui est mort deux semaines avant", déplore Daniel Sanchez.
"Je dirais qu'un représentant du CNPF (précédent nom du Medef - NDLR) venait régulièrement s'alimenter en munitions. Cette personne repartait avec sous le bras un paquet de la dimension d'une boite de chaussures", a dit Jacques Gagliardi selon l'extrait de sa déposition publié dans Le Monde.
Sur le financement supposé de la CGT, il explique : "(Pierre Guillen) m'en avait parlé en me disant qu'il donnait des sommes en liquide à des syndicats. Il m'en avait parlé du reste à propos de la CGT parce que c'était une première, car à ma connaissance et à la sienne aussi, la CGT ne recevait pas d'argent de l'UIMM avant lui".
"Concernant la CGT, il m'avait dit qu'il leur donnait quelques centaines de milliers de francs tous les ans", ajoute-t-il.
Prié de dire si les syndicats CFDT et FO étaient financés de la même manière, Jacques Gagliardi répond: "vraisemblablement. M. Guillen m'en a peut-être parlé de façon épisodique".
Il dit aussi croire que l'UIMM et son prédécesseur, le Comité des forges, finançaient les partis politiques depuis toujours, hormis le Parti communiste: "cela consistait en de la distribution d'argent en espèces à des hommes politiques de tous bords, hormis le parti communiste".
"A l'époque, il n'y avait pas d'extrême-droite, mais des membres du Parti socialiste y participaient pleinement comme bénéficiaires, y compris Mitterrand", assure Jacques Gagliardi.
L'instruction conduite par le juge Roger Le Loire concerne des retraits en espèces d'une vingtaine de millions d'euros des comptes de l'organisation de 2000 à 2007.
L'ancien patron de l'UIMM Denis Gautier-Sauvagnac est mis en examen pour "abus de confiance, recel d'abus de confiance et travail dissimulé", ainsi que plusieurs autres dirigeants patronaux. Tous ont refusé de nommer les bénéficiaires de l'argent retiré, tout en expliquant qu'il s'agissait d'organisations "participant à la vie sociale" du pays.
Thierry Lévêque, édité par Gérard Bon
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ATTENTAT 5 PERSONNES TUEES
SRINAGAR, Inde (Reuters) - Cinq personnes, dont deux enfants et une femme, ont été tuées dans un attentat à la grenade perpétré jeudi par des séparatistes musulmans présumés dans une gare routière de Srinagar, au Cachemire indien.
L'attaque, qui a également fait 22 blessés, a eu lieu au terminal de bus de Batamaloo à Srinagar, la capitale d'été de l'Etat du Jammu-Cachemire, a déclaré la police.
Dans un incident distinct, des séparatistes présumés ont tué un de leurs anciens activistes accusé de désertion et trois membres de sa famille lors d'une fusillade dans le district de Doda, dans le sud du Cachemire.
Un regain de violence a été constaté dans la région himalayenne la semaine dernière. Une quinzaine de personnes, dont dix soldats, ont été tués dans des explosions et des fusillades.
Des dizaines de milliers de personnes ont été tuées au Cachemire depuis le début d'une insurrection séparatiste musulmane contre l'Etat indien en 1989.
Sheikh Mushtaq et Ashok Pahalwan, version française Clément Dossin
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Recherche: in
WASHINGTON (Reuters) - Barack Obama, candidat démocrate à la Maison blanche, devance son rival républicain John McCain de six points dans les intentions de vote, selon un sondage pour NBC News et le Wall Street Journal publié mercredi.
Le sénateur de l'Illinois est crédité de 47% contre 41% à son adversaire du 4 novembre, des résultats inchangés par rapport au mois dernier.
Pour 55% des personnes interrogées, voter pour Obama, âgé de 46 ans, est toutefois plus risqué que faire confiance à McCain, de 25 ans son aîné.
Le changement prôné par le candidat démocrate devrait néanmoins trouver écho auprès d'un électorat visiblement lassé par huit ans de règne républicain à la Maison blanche. Seul 13% des sondés estiment ainsi que le pays va dans la bonne direction, score le plus bas enregistré par le baromètre NBC-WSJ.
Le ralentissement de l'économie reste le sujet le plus préoccupant pour les électeurs, qui n'accordent qu'une confiance limitée aux deux prétendants dans ce domaine. Obama recueille 28% d'opinions favorables en la matière et McCain, 17%.
Le sondage a été effectué auprès de 1.003 électeurs du 18 au 21 juillet, pendant la tournée d'Obama au Proche-Orient.
Eric Beech, version française Jean-Philippe Lefief
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OBAMA CONTINUE SA TOURNEE HORDS LOIN DES ETATS UNIS
BERLIN - Après s'être recueilli dès l'aube au Mur des lamentations à Jérusalem, le candidat démocrate à la présidentielle américaine Barack Obama est arrivé jeudi matin à Berlin, première étape d'une tournée européenne qui le mène aussi à Paris et Londres.
Barack Obama a retrouvé Angela Merkel à la chancellerie, énorme bâtiment situé face au Reichstag restauré, posant pour la foule et les photographes avant un tête-à-tête qui selon la chancelière allemande devraient principalement porter sur le réchauffement climatique et le commerce mondial.
Mme Merkel a aussi expliqué à la presse qu'elle ferait très clairement savoir à son invité américain que Berlin restera ferme dans son refus d'envoyer des combattants dans le sud de l'Afghanistan.
Le dossier afghan est une des priorités internationales de Barack Obama, qui s'est rendu à Kaboul et considère que c'est là la guerre sur laquelle les Etats-Unis doivent concentrer leurs forces, et non l'Irak, dont il a l'intention de dégager son pays s'il est élu.
Le sénateur de l'Illinois doit aussi s'entretenir avec le chef de la diplomatie Frank-Walter Steinmeier. Mais le clou de sa visite berlinoise est le discours en plein air qu'il doit prononcer en fin d'après-midi, au pied de la colonne de la Victoire au Tiergarten, devant au moins 100.000 personnes, selon son comité de campagne qui décrit ce discours de "déclaration essentielle sur les relations américano-européennes".
Là aussi, Barack Obama a choisi d'user d'un symbole fort en prenant la parole à Berlin, où trois présidents américains, John F. Kennedy, Ronald Reagan puis Bill Clinton, prononcèrent des discours cruciaux.
"Kennedy avait lancé la célèbre phrase: 'Ich bin ein Berliner', Obama pourrait envoyer de Berlin le signal que l'Amérique compte sur l'Europe pour son avenir", a déclaré l'ancien président allemand Richard von Weizsäcker dans un entretien au "Bild" de jeudi.
"Nous avons longtemps cru que personne en Amérique ne s'intéressait plus à notre continent", a-t-il poursuivi. "La présence et le discours de Barack Obama sont la preuve que ce préjugé est erroné". AP
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mercredi, 23 juillet 2008
Tapie: Bercy a ordonné aux représentants de l'Etat de favoriser une procédure d'arbitrage, selon "Le Canard Enchaîné"
PARIS - Les représentants de l'Etat au sein de l'organe chargé de décider de la voie de règlement de l'affaire opposant Bernard Tapie au Crédit Lyonnais ont reçu l'injonction du gouvernement d'opter pour un tribunal arbitral qui, ce mois-ci, a jugé en faveur de l'homme d'affaires et ancien ministre, selon "Le Canard enchaîné" publié mercredi.
Le président de la commission de Finances de l'Assemblée nationale Didier Migaud a confirmé mercredi l'audition prochaine des personnalités impliquées dans le dossier, dont M. Tapie lui-même.
Se basant sur un compte rendu d'une réunion du conseil d'administration de l'Etablissement public de financement et de restructuration (EPFR), l'organe dirigeant le Consortium de réalisation (CDR) gérant le passif du Crédit Lyonnais, "Le Canard enchaîné" indique qu'un de ses cinq membres, Jean-Yves Leclercq, a déclaré que les trois représentants de l'Etat avaient reçu pour instruction de se prononcer en faveur d'une procédure d'arbitrage, plutôt que la voie judiciaire normale.
Selon "Le Canard enchaîné", cette instruction est venue de la ministre de l'Economie Christine Lagarde, qui aurait respecté la volonté de l'Elysée.
Le 11 juillet dernier, le tribunal arbitral composé de trois membres a condamné le CDR à verser plus de 285 millions d'euros à Bernard Tapie. Cette sentence doit être complétée jeudi par une décision les intérêts accumulés depuis une quinzaine d'années dans cette affaire.
M. Tapie s'est défendu dans une tribune publiée par "Le Monde" lundi dernier d'avoir joui d'un quelconque soutien de l'exécutif.
En octobre 2006, la Cour de cassation avait annulé une décision de la cour d'appel de Paris condamnant le CDR et le Crédit Lyonnais à verser 135 millions d'euros à l'ancien homme d'affaires. Le litige opposant Tapie au CDR et au Crédit Lyonnais portait sur les conditions dans laquelle la Société de banques occidentales (SDBO), filiale du Crédit Lyonnais, avait exécuté le mandat confié en 1992 par le groupe Tapie pour la revente d'Adidas.
Dans un communiqué diffusé mercredi, le président socialiste de la commission des Finances Didier Migaud annonce que le représentant de l'Assemblée au sein de l'EPFR, le député Charles de Courson, rendra compte de son mandat le 3 septembre prochain. Le même jour, la commission auditionnera anciens et actuels présidents du CDR et de l'EPFR, Jean-Pierre Aubert, Bertrand Schneiter, Bernard Scemama et Jean-François Rocchi.
Sans préciser de date, M. Migaud précise que le commission "entendra par la suite" Jean Peyrelevade, ancien président du Crédit Lyonnais, et Bernard Tapie.
"Au terme de ces auditions, la commission des Finances appréciera les suites à donner à ces premiers travaux", conclut M. Migaud. AP
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UNION POUR LA MÉDITERRANÉE • Wade dénonce le "mur de l'UPM"
Le président du Sénégal, Abdoulaye Wade, est convaincu que l'Union pour la Méditerranée, qui a vu le jour à Paris le 13 juillet dernier, est une menace pour la cohésion du continent africain. Le quotidien burkinabé Le Pays partage cette opinion.
On peut tout reprocher à Abdoulaye Wade, sauf d'avoir la langue dans sa poche. Sur les grandes questions de portée mondiale ou ne concernant que l'Afrique, il manque rarement d'exprimer son point de vue et, nous le pensons, de la façon la plus sincère qui soit. Le chef de l'Etat sénégalais, malgré ses inconstances, notamment en matière de politique intérieure, se présente comme l'une des voix les plus pertinentes des dirigeants africains. Le Soudan et le Zimbabwe, dossiers brûlants entre autres, n'ont pas échappé à la loupe du chantre du Sopi [le parti du président]. De même qu'il a épinglé l'Union pour la Méditerranée (UPM), le dernier bébé de Sarkozy. "L'Afrique du Nord tournée vers le Nord, le Sahara deviendra ce que nous étions en train de combattre : un mur séparant politiquement notre continent en deux parties", a-t-il prédit dans une déclaration. On voit que, pendant que le patron de l'Elysée pouponne encore ce nouveau-né qui a poussé ses premiers vagissements le dimanche 13 juillet 2008 à Paris, Wade, lui, ne lui réserve pas le meilleur des accueils.
Muammar Kadhafi était le premier à désapprouver ce projet qui, selon lui, divisera encore plus le monde arabe. Il l'a d'ailleurs comparé en substance à un os qu'on jette à une meute de chiens affamés. A la suite du "Guide" lybien, Wade relève le caractère à la longue préjudiciable de l'UPM, autant à l'Afrique qu'à l'Union africaine. "Si nous étions tous au rez-de-chaussée, l'Afrique du Nord vient, elle, d'être hissée premier étage", dit-il.
Sans doute à cause de leur proximité géographique avec l'Europe, les pays du nord du Sahara sont des pays plus ouverts sur la France, l'Italie, l'Espagne, etc. Du reste, dans ces pays de l'Afrique du Nord, on appelle les ressortissants du Sud des "Africains". C'est dire combien, avec l'UPM, le mur entre ces deux entités géographiques de l'Afrique pourrait gagner en hauteur et deviendrait très rapidement infranchissable.
Faut-il en pleurer ou plutôt se servir de cette nouvelle tentative de division pour resserrer les rangs entre les Africains au sud du Sahara afin qu'ils soient définitivement maîtres de leur destin ? En lieu et place des lamentations qui n'ont que trop duré, il est temps pour les Africains, à défaut de constituer de nouveaux regroupements à l'image de l'UPM, de consolider ceux déjà existants, en particulier l'Union africaine. Il est temps pour l'Afrique, à travers des ensembles économiques forts, de se mettre au diapason des autres continents. A défaut, l'Occident continuera de la diviser au profit de ses intérêts. Malheureusement, quelques dirigeants, tirant personnellement profit de cet état des choses, n'ont jamais voulu que la situation change.
Morin Yamongbe
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CHINE-JO • Les Noirs interdits de bistrot à Pékin
A quelques semaines du lancement de la grand-messe olympique, la lutte contre les "fauteurs de troubles" potentiels s'amplifie. A Pékin, des propriétaires de bars viennent de recevoir l'ordre de ne plus servir les Noirs.
En contradiction avec le slogan officiel des Jeux – One World, One Dream –, les autorités chinoises préparent secrètement l'interdiction d'entrée dans les bars de la capitale aux Noirs et aux autres populations "socialement indésirables".
Les propriétaires de bars situés dans le centre de Pékin ont déclaré au quotidien South China Morning Post qu'ils avaient dû, sous la contrainte du Bureau de la sécurité publique, signer un document dans lequel ils promettaient de ne pas laisser entrer les Noirs dans leurs établissements.
"Des responsables du Bureau de la sécurité publique sont venus ces jours-ci, en civil, pour me demander de ne pas servir les Noirs et les Mongols", a déclaré au journaliste du South China Morning Post le copropriétaire d'un bar au style occidental qui a souhaité conserver l'anonymat. Selon les propriétaires de ce bar, les autorités de la capitale sévissent contre les Noirs et les Mongols afin de réprimer le trafic de drogue et la prostitution à la veille des Jeux.
Quelques mois auparavant, la police pékinoise avait lancé une opération d'envergure contre les Noirs, habitués des bars du district de Sanlitun, le quartier des expatriés de Pékin où se concentrent les bars occidentaux.
Le document qu'ont dû signer les tenanciers de bars de Sanlitun ne se limitait pas à l'interdiction de servir les Noirs ; ils devaient également promettre de suspendre, le temps des Jeux, certaines activités telles que la danse ou les concerts. Ils ont pu conserver des copies de ce document, à l'exception des pages concernant l'interdiction de servir les Noirs. Les autorités se méfieraient des accusations de racisme que pourrait déclencher la révélation de telles mesures.
Au cours des dernières décennies, la présence de Noirs dans les grandes villes du pays a suscité des réactions violentes de la part des Chinois. Régulièrement, des manifestations réunissant des centaines de milliers de personnes sont organisées pour protester contre la présence des étudiants africains. On reproche à ces derniers de sortir avec de jeunes Chinoises.
"Le gouvernement local tente de contrôler tous les aspects de ce que vont vivre les étrangers pendant les Jeux", a déclaré au South China Morning Post David Mitchell, un musicien de jazz résidant à Pékin, pour qui il devient de plus en plus difficile de trouver des lieux de concert dans la capitale. "Tout vise à créer l'impression d'une stabilité sociale, mais ils ne comprennent pas que cette impression de stabilité est précisément le préjugé, d'ailleurs infondé, que les étrangers ont sur la société chinoise, celui d'une société totalement contrôlée et qui n'a pas vraiment de vie culturelle".
Céline Allemand
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Championnat du Monde scrabble : Le Sénégalais Mamadou Yauck Champion du monde cadet
Le jeune sénégalais Mamadou Yauck a emporté mardi le titre de champion du monde de scrabble Blitz, a constaté sur place Ferloo.com. Le sociétaire du scrabble club de Guédiawaye a terminé premier chez les cadets.
Avec ce titre, M. Yauck permet aux Sénégalais d’enregistrer un nouveau titre après celui de Mactar Sylla au Toping disputé samedi au Cices.
Vice-champion du monde à Québec dans cette même catégorie en 2007, Mamadou Yauck confirme tout l’espoir qu’il suscitait. Il sauve avec son titre, l’honneur du Sénégal qui avait perdu son titre de champion du Monde Blitz avec Mactar Sylla.
Cette épreuve a été remportée par le Français Antonin Michel. Le meilleur sénégalais, jusqu’ici, est Arona Gaye qui a terminé à la 9ème place dans cette épreuve du Blitz. Le conseiller Jeunesse et Sport du Président de la République est à 1 point du top à l’Elite.
Dakar abrite depuis, vendredi, dernier les 37èmes championnats du Monde de scrabble. Près de 255 joueurs venus de 25 pays participent à cette compétition. Les championnats du Monde prennent fin vendredi prochain avec la finale élite.
08:30 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0) | del.icio.us | Facebook | | |
Louis Michel: "J'ai toujours eu très peur de la mort"
La nuit, il a souvent lutté contre le sommeil. De peur que la mort ne le rattrape. Le jour, le libéral est "épicurien", "émotionnel". Coup d'envoi d'une série d'entretiens à bâtons rompus avec des personnalités politiques.
Entretien
Il s'est mis au golf, depuis un an et demi. Et, à présent, il y voit des "perspectives incroyables". "Le golf, confie Louis Michel, m'a permis de me reconstruire mentalement et physiquement. Le golf m'a permis de sortir de cet esclavage politique. Je suis un "workaholic", et le golf m'a montré que je pouvais me passionner pour autre chose que pour la politique. J'ai 60 ans aujourd'hui, dit-il en s'adressant à lui-même, et si j'arrête la politique dans quelques années, qu'est ce que je fais ? Je deviens neurasthénique ? Le golf m'offre des perspectives incroyables".
Il est assis au restaurant du Berlaymont, au treizième étage de ce paquebot vitré, navire amiral servant de siège à la Commission européenne. Il commande (deux croquettes de crevette, un filet de bar et un Chablis bien frappé).
Le commissaire dit avoir découvert le golf par sa femme. "C'est un sport qui est à la fois mental, technique et physique. Le golf exige en permanence une évaluation physique et mentale. Il faut évaluer sensoriellement la distance, choisir un fer. On est toujours face à la tentation de choisir un fer pour aller plus loin. Mais ces fers-là sont les plus difficiles à jouer. Et puis, il y a l'étiquette, le respect entre les joueurs. Je trouve qu'il y a quelque chose de magique là-dedans".
Il y a le golf, donc. Et puis, il y a la moto. Une passion qui lui vient "de tout gosse", "un interdit" : "mes parents, raconte Louis Michel, auraient été beaucoup trop inquiets de me voir sur une moto". "La moto me donne le sentiment physique de liberté. J'ai presque un sentiment fusionnel avec la nature. Quand je suis sur ma moto, j'ai presque l'impression d'être un élément de la nature. Je n'ai pas besoin de la vitesse". Il avertit : "Mais attention, même si ce sont des choppers, la vitesse peut monter très vite. Cela dit, je ne me sens pas grisé par la vitesse. J'aime les balades dans le Sud de la France. J'ai fait les gorges du Verdon, c'était magnifique. Faire quelques
kilomètres, s'arrêter sur une belle petite place, boire un café. J'adore", sourit le libéral.
Les vacances, pour les Michel, c'est dans le Var que ça se passe - là où Louis possède une maison. "J'aime bien l'arrière-pays provençal, près de Draguignan, pointe Michel. Mais je ne passe pas assez de temps avec ma famille ni avec mes amis, regrette-t-il . Le problème de ma vie c'est de ne pas savoir mettre de temps mort. Dire "maintenant j'arrête, je dois voir un tel, hé bien tant pis". Cela s'appelle l'esclavage professionnel. Je crois que la politique est un métier fabuleux à condition qu'on ne la pratique pas comme un manager. Il y a trop de managers en politique. Un manager privilégie la communication au fond. Avec, comme ils disent, un "scoreboard"."
"Je me suis toujours considéré comme un politicien moyennement talentueux. Jusqu'à ma mission d'informateur (en 1999, NdlR) . Cette mission-là m'a révélé aux autres mais surtout à moi-même. C'était une mission d'Etat, d'un ordre supérieur, et je n'avais pas le droit d'y mêler les banalités habituelles".
Il marque une pause. "Je suis un épicurien qui se retient. J'aime bien manger, j'aime bien vivre. Profiter du moment présent". Il nuance : "Je suis un épicurien rationnel, je ressens les choses de manière très émotionnelle, mais au fil du temps, ma raison a domestiqué mes émotions, assure-t-il. J'ai tout le temps envie de dire ce que je pense. Mais ma raison arrive aujourd'hui à me faire peser les mots avant de parler"...
Ça étonne. Lui, Louis Michel, dit avoir été "un énorme timide". "Je suis encore, aujourd'hui, quelqu'un de pudique. Je ne suis plus timide, je me suis soigné. Même à mes débuts en politique, jusqu'à 32 ans, j'étais timide. C'est le pouvoir fascinant du verbe qui m'a libéré. J'en suis convaincu. Le verbe est l'élément principal de la séduction, aucun autre ne surpasse celui-là. Le verbe et le regard aussi. Ce n'est pas la beauté plastique. Cette beauté-là, elle peut attirer, ou repousser. Moi, s'enflamme-t-il, je fonctionne à l'instinct". L'instinct, donc. "Certains fonctionnent à l'instinct sans se rendre compte qu'ils n'en ont pas. L'instinct, c'est d'abord une formidable expérience de la vie. Celui qui s'est pris des baffes, des humiliations, des frustrations. Etre à même de comprendre la souffrance de l'autre permet d'avancer et de compatir".
Il regarde "pas mal" la télévision. Les infos sur TV5 Monde, Arte aussi. Et puis, Louis Michel "adore tout ce qui est films comiques". Et "pas ce qui est compliqué". Il craque pour De Funès : "J'ai tout vu vingt fois", dit-il en mimant une scène où Louis (le comique) joue un curé. Il rit, puis cite "Les tontons flingueurs", Blier, Bourvil et Patrick Dewaere.
Il termine, commande un café. Et met en avant l'une de ses "contradictions profondes". "Je considère les frontières, les nationalismes, les replis sur soi, comme mortifères. En tant qu'homme je suis totalement universaliste. Les frontières servent à savoir d'où on vient, c'est tout". Son arbre généalogique le rattache aux Espagnols. "Je ne vais certainement pas mourir pour une frontière".
Sa contradiction, donc. L'universaliste est "très attaché" à sa région. "J'aurais du mal, et c'est totalement irrationnel chez moi, à m'éloigner de ma région, avoue-t-il. Je suis planté là. Je me demande si je pourrais finir mes jours ailleurs que dans mon Brabant wallon. Je me suis déjà interrogé là-dessus. Je ne sais pas", souffle-t-il.
Et il conclut. "J'ai un problème avec la mort. Je ne dors pas beaucoup. Deux à trois heures par nuit. Pas plus. J'ai cette phobie de la mort et du noir qui m'empêche de m'endormir. Longtemps, je lutte contre le sommeil, longtemps j'ai détesté dormir dans le noir complet. Le noir, c'est la mort. Et donc, j'ai des problèmes avec ça. J'ai du mal à m'imaginer mourir loin de chez moi. Je me dis qu'une mort horrible, ce n'est pas tellement la nature de la mort, mais plutôt mourir loin de chez soi". Comme un sans-frontière-fixe.
Martin buxant
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