Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mercredi, 23 juillet 2008

Vincent Kompany ira aux Jeux !

UN COMPROMIS a été trouvé avec Hambourg qui libérera son joueur. Au moins pour deux matchs.
Le dossier Pékin 2008
c5fe57bf4ff26c2a668e384b3696a636.jpg
Avouons-le, il a fallu quelques longs coups de fil, mardi, en début d'après-midi, pour se faire confirmer, avant le communiqué officiel envoyé en fin d'après-midi, une rumeur courant depuis le milieu de la matinée. Oui, un compromis venait d'être trouvé entre l'Union belge et Hambourg. Oui, Vincent Kompany entamera le tournoi olympique, comme l'annoncera personnellement Jean-François de Sart en direct depuis Genk où les Diablotins ont préparé la rencontre amicale de ce mercredi (20h30) face aux Pays-Bas. Et oui, encore, à sa participation à ce match amical. Mais – et il y a forcément un bémol dans tout accord à l'amiable – le défenseur du HSV ne s'envolera pas vers la Chine en même temps que la délégation belge, ce samedi 27 juillet. La veille, il disputera un match amical contre Manchester City dans le cadre du Fan-Day de son club. Et surtout, Hambourg est engagé dans l'Emirates Cup, les 2 et 3 août à Londres, pour un tournoi de prestige regroupant le Real, la Juventus et Arsenal. Contractuellement tenu de présenter ses meilleurs éléments sous peine d'astreintes financières, Hambourg avait fait de ce point un argument pivot dans sa négociation avec Michel Sablon, le directeur technique national de la Fédération belge.

Autre condition de Hambourg dans son marché avec l'Union belge, une évaluation effectuée de commun accord après les matchs face au Brésil (7/8) et la Chine (10/8). Une démarche qui ressemble furieusement à celle du Standard concernant Fellaini, lui aussi « libéré sous conditions » pour la Chine.

Élimination précoce ?
En clair, Hambourg table sur une élimination précoce des Diablotins. Et de préférence dès le second match, afin qu'il puisse revenir en Allemagne et préparer le match d'ouverture de la Bundesliga, le 16 août, contre le Bayern. Que se passera-t-il si la Belgique poursuivait son petit bonhomme de chemin dans le tournoi olympique ? « On avisera en temps et heure », explique Jean-François de Sart, déjà soulagé de pouvoir compter sur sa figure de proue en début de tournoi. « Vincent jouera son dernier match avec Hambourg le 2 août contre le Real à Londres puis partira directement pour Yantai, où s'achèvera notre préparation. Au niveau du rythme, il sera en jambes. Comment s'acclimatera-t-il à la moiteur chinoise, c'est une autre question. Mais l'essentiel est qu'il soit dans le groupe et surtout sur la liste des 18 (+ 4 réservistes dont 2 resteront en Belgique) que je communiquerai à la Fifa ce mercredi à 18 heures. »

Kompany sous la vareuse tricolore en Chine : tout est bien qui finit bien. En revanche, ce n'est pas le cas partout ailleurs. L'épreuve de force bat ainsi son plein entre Diego et le Werder Brême. Le Brésilien était mardi à Paris avec la Seleçao, contre l'avis de son club qui a décidé de le traîner devant le Tribunal arbitral du sport (TAS). Pire, Schalke 04, qui doit faire face au même coup de force de la part de son défenseur brésilien Rafinha, menace, outre un arbitrage du TAS, de lui demander d'éventuels dommages et intérêts en justice.

Grave incendie aux Fêtes de Gand

Une personne a été grièvement blessée dans l'incendie qui s'est déclaré mercredi matin, vers 5 heures, après l’explosion d’un stand de nourriture. Ses jours sont en danger. Six autres personnes souffrent également de graves brûlures. Un stand de nourriture a été détruit par une explosion, a indiqué le commissaire principal Steven De Smet.

Le feu a pris à hauteur de la Goudenleeuwplein, en plein centre de Gand. L’explosion a touché le « Spitburgerkraam », un stand mobile de nourriture qui était fermé à cet instant. L’endroit était néanmoins très fréquenté en raison des Fêtes de Gand (« Gentse Feesten »).

Les pompiers et les services de secours sont arrivés rapidement sur place. « Sept personnes ont été grièvement blessées, dont une se trouve entre la vie et la mort. Il y a aussi un blessé léger. Les victimes ont été transportées dans des hôpitaux des environs », a précisé M. De Smet.

L’origine de l’explosion n’est pas encore connue. Il est probable que des bonbonnes de gaz, présentes dans le stand, en soient la cause. Le parquet de Gand a désigné un expert et les images filmées par les caméras de surveillance de la police de Gand seront également analysées.

(Belga)

Leterme attendu à la Chambre

LE PREMIER MINISTRE a répété mardi les mesures prises en faveur du pouvoir d'achat. S'il fera malgré tout une brève apparition à la Chambre ce matin, il se bornera à répondre aux interpellations de l'opposition. Pendant ce temps, les médiateurs discutent.
7fdb80822cc0634ccdbf901fe9475103.jpg
Ils attendaient une grande déclaration le 15 juillet… Ce sera pour plus tard, Yves Leterme n'ayant pas terminé son devoir. Et si le Premier ministre fera malgré tout une brève apparition à la Chambre ce matin, il se bornera à répondre aux interpellations de l'opposition.

Pour le reste, il faudra attendre. La rentrée, sans doute, pour le programme socio-économique pluriannuel, pourtant largement vanté dans la presse mais qui n'aura pas les honneurs d'une séance parlementaire. D'accord communautaire, il n'est point question, la patience sera donc aussi de rigueur. Quant au contrôle budgétaire, c'est à la presse qu'Yves Leterme, flanqué de quatre vice-Premiers, d'une ministre et d'un secrétaire d'Etat, a donné (répété) hier après-midi chiffres et mesures grand public (lire ci-contre). Gageons que les parlementaires apprécieront.

En marge de l'exposé budgétaire, Yves Leterme a récolté une série de questions. Si son gouvernement est en affaires prudentes ? « Constitutionnellement, nous avons les pleins pouvoirs », assène-t-il. Puis, comme un confrère du Nord insiste, il précise : « Au conseil des ministres, les décisions se prennent par consensus. Autrement dit, si certains ne veulent pas marquer leur accord sur certains dossiers, c'est leur droit. » Une question plus loin : « Oui, c'est vrai qu'on a senti, lors des deux derniers conseils des ministres ou kern, que certains se posent des questions sur les mesures que l'on peut prendre dans les circonstances actuelles. Des questions qui viennent surtout de ministres flamands. » Il ne parlera pas de ces « affaires prudentes » chères à la présidente de son parti.

Quant à la mission des médiateurs, il entend lui donner toutes ses chances. Si le 31 juillet est, comme le claironne la N-VA, un « deadline » ? « Ce jour-là, il faudra un rapport. Qui permettra de déterminer la suite qu'il convient de donner à leurs travaux. » Une indication que le trio pourrait passer l'été, histoire d'offrir un peu de répit à la rue de la Loi ?

08:10 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Belgique |  del.icio.us |  Facebook | | |

Le pétrole brut poursuit son repli autour de 128 dollars

SINGAPOUR (Reuters) - Le pétrole poursuit sa glissade mercredi, revenant à un prix de vingt dollars inférieur aux records absolus atteints le 11 juillet, sur des craintes entourant l'évolution de la demande américaine.

A 05h25 GMT, le contrat septembre sur le brut léger américain perdait 77 cents, soit 0,6%, à 127,65 dollars le baril et le Brent cédait 70 cents (0,54%) à 128,85 dollars.

"Le repli du pétrole reflète les inquiétudes qui tournent autour du ralentissement de la croissance économique américaine", estime David Moroe, stratège à la Commonwealth Bank of Australia.

Malgré ce reflux, les prix du brut ont quasiment grimpé de 30% cette année et sont à un niveau six fois plus élevé qu'en 2002.

Les prix ont également perdu de leur vigueur à la faveur de l'éloignement de la tempête tropicale Dolly dont la trajectoire évitera les sites pétroliers américains du golfe du Mexique.

Les marchés attendent désormais la publication des stocks hebdomadaires américains. Les prévisions tablent sur une baisse des stocks de 700.000 barils, selon une estimation Reuters

Barak Obama en Irak

Comme en Afghanistan ce dimanche, le candidat démocrate à la présidentielle américaine a rencontré les dirigeants du pays à Bagdad

Barak Obama a fait du redéploiement des troupes américaines une des priorités de sa campagne. Mais il n'a pas abordé la question lors de son entretien avec Nouri al-Maliki ; le premier ministre irakien venait il est vrai de démentir avoir confié au magazine allemand Der Spiegel qu'il approuvait le calendrier proposé par Barak Obama.

S'il est élu à la Maison blanche, le sénateur de l'Illinois se propose de retirer le contingent américain d'Irak sous 16 mois à compter de son investiture. En revanche, des renforts seraient envoyés en Afghanistan, qu'il considère comme le premier front de la guerre contre le terrorisme.

Quelque 140 000 soldats américains sont encore déployés en Irak. Plus de 4000 ont été tués depuis l'invasion en mars 2003. Barak Obama s'est rendu à Bassorah pour saluer les troupes. Sa tournée se poursuivra en Jordanie, demain, mardi.

Vingt-cinq talibans tués ou blessés dans l'ouest de l'Afghanistan

KABOUL - Plus de 25 talibans ont été tués ou blessés lors de combats avec les forces de la coalition dirigée par les Etats-Unis et l'armée afghane dans la province de Farah, dans l'ouest de l'Afghanistan, a annoncé mardi un responsable afghan.

La bataille, qui a commencé lundi après-midi, s'est déroulée dans le district de Bala Buluk, selon Rauf Ahmadi, porte-parole de la police régionale. Deux policiers ont été tués et trois autres blessés dans l'affrontement et les avions de la coalition ont mené des frappes aériennes contre les positions rebelles.

A Kaboul, un kamikaze s'est fait exploser mardi près du mur d'enceinte des jardins Babur, un parc public populaire, blessant trois civils, a précisé Ali Shah Paktiawal, un responsable de la police. Les talibans ont revendiqué la responsabilité de l'attaque.

Un peu plus tôt mardi, des assaillants armés ont tué Ghamai Khan Mohammadyar, porte-parole du gouverneur de la province de Paktika, et blessé son épouse, son frère et sa mère. Lundi soir, des hommes armés ont également tué quatre frères, tous policiers, et enlevé leur père dans la province de Ghazni (centre), a indiqué le ministère de l'Intérieur dans un communiqué.

Plus de 2.500 personnes sont mortes dans des violences liées à l'insurrection talibane cette année, selon un bilan de l'Associated Press basé sur des chiffres officiels. AP

Obama donne priorité à l'Afghanistan

La lutte contre le terrorisme et le trafic de drogue, ce sont les grands sujets qu'ont abordé Barack Obama et le président afghan Hamid Karzai à Kaboul ce dimanche Le sénateur de l'Illinois et candidat démocrate à l'élection présidentielle américaine est depuis hier en Afghanistan, première étape de sa tournée à l'étranger. Le conflit interminable dans ce pays est une des priorités pour Obama qui a récemment critiqué l'inaction d'Hamid Karzai dans la reconstruction du pays. L'ambiance paraissait plus détendu dans la matinée quand le sénateur de l'Illinois a pris le petit déjeuner avec des soldats américains à Kaboul.

Obama considère que le véritable front de la guerre contre le terrorisme se trouve en Afghanistan et non pas en Irak où il doit également se rendre. Il a promis, s'il était élu, l'envoi de 10 000 soldats supplémentaires pour aider à éradiquer la rébellion des talibans. Une rébellion qui a doublé d'intensité malgré la présence de 70 000 militaires.

mardi, 22 juillet 2008

Traître ou rebelle

PARIS (Reuters) - Jack Lang a effectué lundi un pas supplémentaire hors du Parti socialiste en votant, aux côtés de la majorité, en faveur de la réforme des institutions souhaitée par Nicolas Sarkozy.
8cf8fed3d00da7add9949b09cd23f297.jpg
L'ancien ministre de la Culture s'expose à des sanctions de la direction du PS, qui avait appelé à voter "non" contre le texte, finalement approuvé avec une seule voix de majorité lors de la réunion du Congrès à Versailles.

"Il y a une rupture qui vient de se produire. Je suis triste pour lui, triste pour tout ce qu'il a fait mais c'est son choix, ce choix de partir sur un chemin tout seul vers d'autres horizons. Quand il se retournera, peut-être qu'il se retrouvera seul", a déclaré sur la chaîne de télévision LCI Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste à l'Assemblée.

"Il a pris une grande responsabilité, c'est à lui de tirer les conclusions de cet affranchissement de la délibération collective", a déclaré à Reuters le premier secrétaire du Parti socialiste, François Hollande tout en évitant le mot "sanction".

La position de Jack Lang est "gravissime, c'est une trahison de tous nos idéaux", a jugé pour sa part François Rebsamen, bras droit du premier secrétaire. En 1991, les députés et sénateurs socialistes qui avaient voté contre l'intervention des troupes françaises en Irak avaient été privés de toute expression au nom du PS pendant six mois, a-t-il rappelé.

"Je crois que la sanction la plus efficace ne serait pas l'exclusion, mais l'interdiction de se présenter à nouveau comme candidat au nom du PS", a expliqué à Reuters le maire de Dijon.

"OPPOSANT DÉTERMINÉ"

Dans un communiqué, Jack Lang a défendu son choix.

"La réforme des institutions (...) renforcera les droits du Parlement, des citoyens, et de l'opposition. Dire le contraire serait une négation de la vérité", écrit le député PS.

"Je demeure plus que jamais un opposant déterminé à la politique de régression sociale du gouvernement. De toutes mes forces, je continuerai à me battre, sur tous les fronts, pour faire obstacle aux projet dangereux et néfastes de cette majorité", poursuit le texte.

Pour François Fillon, Jack Lang été "courageux".

Il "a été cohérent avec au fond la pensée qui avait été celle de la gauche pendant très longtemps sur ces sujets. Je pense que c'est à son honneur", a déclaré sur TF1 le Premier ministre à qui on demandait si la droite disait "Merci Jack Lang".

En juillet 2007, son entrée au comité Balladur chargé de rédiger l'avant-projet de réforme lui avait déjà valu les foudres des socialistes, ébranlés par "l'ouverture" à gauche pratiquée par le chef de l'Etat dans les premières semaines suivant son accession à l'Elysée.

Il s'était mis en congé des activités du groupe parlementaire socialiste à l'Assemblée et avait pris ses distances avec les instances internes du parti.

Jack Lang, 68 ans, s'était également désolidarisé de la ligne officielle du parti dont il est membre depuis 1977 pour saluer, début juillet, la venue du président syrien Bachar al Assad à Paris à l'occasion du lancement de l'Union pour la Méditerranée.

Laure Bretton, édité par Yves Clarisse

Cavale terminée Radovan Karadzic arrêté après onze ans

Par Elie Tzortzi et Daria Sito-Susic Reuters - il y a 2 heures 18 minutesBELGRADE/SARAJEVO (Reuters) - Radovan Karadzic, ancien président des Serbes de Bosnie recherché pour des crimes de guerre d'une gravité sans précédent depuis la Seconde guerre mondiale, a été arrêté au terme de onze ans de cavale.
03ed34275914329cbf3f32f6bf4b5dbe.jpg
"Karadzic a été repéré et arrêté", déclare le président serbe Boris Tadic dans un communiqué laconique diffusé lundi soir. La nouvelle s'est rapidement répandue à Sarajevo, assiégée pendant 43 mois par les forces fidèles à l'ancien homme fort de Pale, qui y ont fait 11.000 morts.

"C'est ce qui pouvait arriver de mieux. On voit des gens faire la fête partout", s'est réjoui Fadil Bico, un habitant de la capitale célébrant l'événement.

Karadzic avait été placé sous surveillance il y a plusieurs semaines, après une information transmise par les services de renseignement d'un pays tiers, précise-t-on de source proche du gouvernement.

En cavale depuis 1997, il n'a pas opposé de résistance. Son interpellation s'est déroulée vendredi alors qu'il se déplaçait en autobus entre deux localités de la banlieue de Belgrade, a déclaré à la presse son avocat Svetozar Vujacic.

Son arrestation et celle de son chef d'état-major Ratko Mladic, qui court toujours, était l'une des conditions fixées à Belgrade pour l'obtention du statut officiel de candidat à l'intégration à l'Union européenne.

Un premier acte d'accusation à l'encontre de Karadzic et de Mladic a été déposé le 24 juillet 1995 par le procureur du TPIY. Il accusait les deux hommes de génocide, crimes contre l'humanité, infractions graves aux Conventions de Genève et violations des lois ou coutumes de la guerre.

Un deuxième, confirmé le 16 novembre 1995, les met en cause pour des violations sérieuses du droit humanitaire commises par les forces serbes de Bosnie lors du siège et de la prise des zones de sécurité de Srebrenica, en juillet 1995. Cet acte d'accusation inclut les charges de génocide, crimes contre l'humanité, infractions graves aux Conventions de Genève et violations des lois ou coutumes de la guerre.

"L'arrestation de Radovan Karadzic confirme que tous les criminels devront répondre de leurs actes devant la justice", s'est félicitée Munira Subasic, qui préside une association de femmes de Srebrenica.

REPRÉSAILLES

Le diplomate américain Richard Holbrooke, ancien secrétaire d'Etat adjoint et principal architecte des accords de Dayton, qui ont mis fin en 1995 à la guerre civile, a salué l'arrestation d'un "Oussama ben Laden d'Europe".

Son interpellation a été annoncée à la veille d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne qui doivent évoquer le resserrement des liens avec la Serbie après la formation d'un nouveau gouvernement pro-occidental.

Serge Brammertz, procureur en chef TPIY est par ailleurs attendu mardi à Belgrade.

"Il s'agit d'un événement très positif qui va contribuer à la justice et à la réconciliation dans l'ouest des Balkans. Cela montre la détermination du nouveau gouvernement serbe à coopérer pleinement avec le TPIY", s'est félicité José Manuel Barroso, président de la Commission européenne.

L'endroit où il se cachait a fait l'objet de multiples spéculations. Les Occidentaux ont longtemps soupçonné Belgrade de rechigner à le rechercher. Le nouveau gouvernement qui réunit le Parti démocratique pro-européen du président Tadic et le Parti socialiste de feu Slobodan Milosevic semble aujourd'hui décidé à répondre aux exigences de Bruxelles.

"Cette arrestation, longtemps attendue, manifeste clairement la volonté du nouveau gouvernement de Belgrade de rapprocher la Serbie de l'Union européenne, en contribuant à la paix et à la stabilité des Balkans", s'est réjoui Nicolas Sarkozy, chef de l'Etat français et président en exercice du Conseil européen.

Ban Ki-moon, secrétaire général de l'Onu, a quant à lui félicité les autorités serbes "pour cette mesure décisive visant à mettre fin à l'impunité de ceux ayant été inculpés pour des violations graves du droit international humanitaire pendant le conflit en ex-Yougoslavie".

Karadzic devrait rester au moins trois jours en Serbie avant son transfert à Scheveningen, quartier pénitentiaire du TPIY, en attendant l'examen du recours de son avocat contre son extradition, dit-on de sources judiciaires à Belgrade, où beaucoup le considèrent encore comme l'un des grands hommes de Serbie.

"Karadzic est un héro serbe, il y aura d'importantes représailles", a ainsi averti Aleksandar Vucic, membre du Parti radical, formation nationaliste.

Version française Jean-Philippe Lefief

lundi, 21 juillet 2008

Tapie "Bayrou c'est du Le Pen propre"

PARIS (Reuters) - Bernard Tapie dément avoir bénéficié d'un traitement de faveur pour l'indemnisation record de 285 millions d'euros accordée par une instance arbitrale ce mois-ci dans un litige concernant la vente de ses parts d'Adidas par le Crédit Lyonnais en 1993.
3aad0bfc47d564d76a9bb820784ebb74.jpg
Dans un entretien publié lundi par Le Monde, il répond à François Bayrou et au Parti socialiste, qui soupçonnent une intervention de l'Elysée en sa faveur, et dément faire partie des proches du président Nicolas Sarkozy.

"Je n'appartiens à aucun de ses cercles privilégiés, je ne fais pas partie de ses proches. Si ça vient un jour, j'en serai très fier", dit-il.

Bernard Tapie dit toutefois ne pas regretter avoir soutenu Nicolas Sarkozy lors de l'élection présidentielle de 2007, surtout lorsqu'il entend "aujourd'hui parler Ségolène Royal".

"La vérité, c'est que je n'ai pas le droit de gagner. Quelle que soit la procédure, quel que soit le tribunal, quel que soit le sujet, si je gagne, c'est forcément suspect pour certains", dit-il.

Le PS et le président du MoDem, François Bayrou, envisagent de demander la formation d'une commission d'enquête parlementaire sur la décision rendue le 11 juillet, afin de savoir pourquoi un tribunal arbitral de trois personnalités a été préféré à la voie judiciaire.

Entré au gouvernement, Bernard Tapie avait dû céder en 1993 ses parts majoritaires dans Adidas pour l'équivalent de 318 millions d'euros, grâce à un mandat de vente confié à la Société de banque occidentale (SBDO), filiale du Crédit Lyonnais.

On sait aujourd'hui que l'acheteur d'Adidas, un groupe d'entrepreneurs, était contrôlé en sous-main par la SDBO. Les parts d'Adidas ont été revendues en décembre 1994 à l'homme d'affaires Robert-Louis Dreyfus pour 708 millions d'euros.

Le Consortium de réalisation (CDR), structure d'Etat chargée de gérer le passif du Crédit Lyonnais, a abandonné une voie judiciaire qui avait abouti pour elle à un succès en octobre 2006. A cette date, la Cour de cassation avait en effet annulé un arrêt de la cour d'appel de Paris accordant 135 millions d'euros à Bernard Tapie. L'affaire devait être rejugée.

L'instance arbitrale qui a accordé 285 millions d'euros à Bernard Tapie devra dire jeudi comment tenir compte des intérêts depuis 1994, ce qui pourrait faire monter l'indemnisation à 400 millions d'euros. Sera déduite ensuite 'l'ardoise' fiscale de Bernard Tapie pendante depuis les années 90, ce qui devrait lui laisser plusieurs dizaines de millions d'euros.

Des auditions de responsables du CDR vont être menées cet été par la commission des finances de l'Assemblée nationale. Bernard Tapie dit les "attendre avec bonheur". "Chacun aura la confirmation qu'il me restera moins de 20% de ce que la banque a gagné sur l'affaire et qu'au total, j'ai rapporté beaucoup plus d'argent au contribuable que je ne lui en ai coûté", dit-il.

Thierry Lévêque, édité par Gilles Trequesser

dimanche, 20 juillet 2008

Afghanistan: Obama promet à Karzaï de poursuivre la guerre contre le terrorisme s'il est élu

KABOUL - Le candidat démocrate à la Maison Blanche Barack Obama a promis dimanche au président Hamid Karzaï de continuer à aider l'Afghanistan et de poursuivre "avec vigueur" la guerre contre le terrorisme s'il est élu, a annoncé le porte-parole du président afghan.

Le sénateur de l'Illinois, qui fait partie d'une délégation du Congrès américain, s'est entretenu pendant deux heures avec Hamid Karzaï au palais présidentiel à Kaboul. Deux autres parlementaires américains, les sénateurs Chuck Hagel (républicain, Nebraska) et Jack Reed, (démocrate, Rhode Island), étaient présents.

Selon Mark Stroh, porte-parole de l'ambassade des Etats-Unis, les sénateurs ont discuté avec Hamid Karzaï des efforts de reconstruction de l'économie du pays, du gouvernement afghan, de la situation en matière de sécurité et des problèmes de corruption.

D'après la présidence afghane, le message de M. Obama était positif. "Le sénateur Obama a fait savoir (...) qu'il s'engageait à soutenir l'Afghanistan et à continuer la guerre contre le terrorisme avec vigueur", a précisé Humayun Hamidzada, porte-parole de M. Karzaï.

Les démocrates et les républicains "sont des amis de l'Afghanistan, et quel que soit celui qui gagne les élections aux Etats-Unis, l'Afghanistan aura un partenaire très solide aux Etats-Unis", selon M. Hamidzada.

"Nous souhaitons un fort partenariat fondé (sur le principe) 'plus pour plus', plus de ressources des Etats-Unis et de l'OTAN, et plus d'action du gouvernement afghan pour améliorer la vie du peuple afghan", ont commenté les sénateurs Obama, Hagel et Reed dans un communiqué conjoint publié après la rencontre avec le président afghan. Ils sont salué le "service extraordinaire" des forces américaines en Afghanistan et leur ont exprimé leur fierté.

Dans un entretien à la chaîne CBS qui l'interrogeait à Kaboul, Barack Obama a qualifié de "précaire et urgente" la situation en Afghanistan, qui doit être le "front central de notre guerre contre le terrorisme".

La décision de l'administration Bush d'envahir l'Irak en 2003 plutôt que de se concentrer sur la lutte contre les talibans et Al-Qaïda a constitué "l'une des plus grande erreurs stratégiques" commises depuis les attentats du 11 septembre 2001, a-t-il estimé.

Plus tôt dans la journée, le sénateur de l'Illinois avait déjeuné avec des soldats sur une base américaine à Kaboul dans le cadre de sa visite en Afghanistan, selon le colonel Dave Johnson, porte-parole de l'armée.

Opposé à la guerre en Irak, M. Obama a proposé l'envoi d'environ 7.000 militaires supplémentaires en Afghanistan, critiquant l'efficacité du président Karzaï et de son gouvernement soutenu par les Occidentaux. AP

Un touriste français arrêté à Rome après avoir frappé la tête de sa fille contre un monument

ROME - Un touriste français a été arrêté à Rome après avoir frappé si fort la tête de sa fille de quatre ans contre le socle d'un monument que celle-ci est tombée dans le coma, a annoncé dimanche la police italienne.

Selon un des responsables des carabiniers, Antonello Casarsa, l'homme a tapé à plusieurs reprises samedi la tête de Luna, sa fille, contre le socle de l'Autel de la Nation, qui se trouve sur la Piazza Venezia, en plein centre de la capitale italienne. Il venait d'être interrogé par un policier chargé de la circulation, un touriste canadien ayant noté qu'il se comportait bizarrement par rapport à sa fille.

"Il tenait mal son enfant. Elle pleurait et criait", a raconté Anna Esposito, qui s'est approchée de l'homme pour lui demander ses papiers. L'homme a alors frappé la tête de sa fille contre le socle du monument. Le touriste canadien s'est alors saisi de l'enfant, pendant qu'Anna Esposito tentait de maîtriser son père.

D'après Antonello Casarsa, des médicaments se trouvaient dans les affaires de Julian Monit, 37 ans, ce qui montrent qu'il suivait apparemment un traitement psychiatrique.

L'hôpital Bambino Gesu, où la fillette a été transportée peu avant minuit samedi soir, a annoncé dimanche que l'enfant se trouvait dans le coma, souffrant de graves blessures à la tête. "Elle est dans un état stable, mais très critique", a déclaré Daniela Perrotta, du service des anesthésies de l'hôpital.

D'après la police, la mère de la fillette, avec qui Julian Monit vit près de Paris, était en vacances en Turquie. Alertée par la police, elle a pris un avion pour Rome. Elle a raconté à la police qu'elle croyait que Julian Monit et sa fille se trouvaient toujours en France, et qu'elle ignorait qu'ils s'étaient rendus à Rome. AP

L'ETA pose quatre bombes sur des plages du Nord de l'Espagne

MADRID (Reuters) - Trois bombes ont explosé dimanche sur des plages de Laredo et de Noja dans le nord de l'Espagne, ont annoncé les autorités, qui avaient reçu au préalable un coup de téléphone anonyme revendiquant ces actes au nom de l'ETA.

Les deux explosions à Laredo et celle a Noja n'ont fait aucun blessé, ont-elle précisé. Le correspondant se réclamant de l'organisation séparatiste basque a annoncé la présence d'une quatrième bombe.

La premier engin a explosé à 09h40 GMT près de la promenade du front de mer de Laredo tandis que le second, dissimulé dans les dunes d'une plage de Noja, a été mis à feu à 11h00 GMT. La troisième bombe, à Laredo, a explosé un peu plus tard. On ignorait encore où et quand exploserait la quatrième.

Prévenues à temps, les autorités espagnoles avaient lancé une procédure d'évacuation des lieux.

Bureau de Madrid, version française Eric Faye

L1 / MARSEILLE :Drogba, toujours dans les cœurs

Lancé sur Internet, le Drogbathon est la curiosité du moment du côté de Marseille. Objectif : récolter 28 M€ pour faire revenir Didier Drogba. A défaut d’être réaliste, cette opération a le mérite de faire parler d’elle.

« Je suis en vacances en Espagne. Je n’ai pas trop le temps. Pourriez-vous rappeler ce soir vers 19h30 ? » Non, Mathieu Gomila n’a pas pris la grosse tête. Mais ce jeune supporter marseillais ne s’attendait certainement pas à un tel engouement médiatique suite au lancement de son Drogbathon. Le principe ? Récolter près de 30 M€ auprès des supporters de l’OM afin de financer le retour de Didier Drogba au stade Vélodrome. Un site Internet (avec la possibilité de faire une promesse de dons) plus tard et le tour était joué. « Tout est parti d'une discussion entre amis, a expliqué cet informaticien de 24 ans dans une récente interview à la Provence. Nous étions sûrs que si tous les supporters de l'OM du monde entier se cotisaient, nous pourrions faire revenir Didier. »

A défaut d’avoir trouvé écho auprès de l’ensemble de la planète OM, cette drôle initiative a déjà engendré près de 30 000 promesses de dons. Avec une enveloppe de plus de 2 M€. Encore bien loin cependant de la valeur marchande de Didier Drogba, vendu 37 M€ à Chelsea lors de l’été 2004. Mais suffisant pour faire parler du projet. Les articles se multiplient dans la presse française et anglaise. Et le Drogbathon arrive même jusqu’aux oreilles de Pape Diouf. L’actuel président marseillais, ancien agent de Drogba, se dit amusé et étonné. Mais également très pragmatique. « Tout aussi sympathique que soit cette démarche, je ne veux pas participer, à la place où je suis, à ce qui apparaît à mes yeux comme un aimable divertissement, explique le dirigeant. Sur le plan fiscal et administratif, il conviendrait de trouver le juste cadre, inconnu en France. »

Mais aussi utopique soit-elle, cette opération pourrait-elle aller à son terme si les 28 M€ espérés étaient réunis ? A priori, non. D’autant que Pape Diouf a insisté sur une autre donnée importante, bien plus ennuyeuse encore que les problèmes fiscaux, juridiques ou administratifs. « J'ai une idée du salaire de Didier Drogba et je vous l'assure, il est hors norme en France », a froidement lancé le président marseillais. Cela sonne-t-il le glas du Drogbathon ? Pas sûr. Car ce projet s’inscrit finalement dans une autre dynamique. Celle de la prise de pouvoir des fans de foot et leur volonté de présider à la destinée d’une équipe. En Espagne, le système des socios est depuis longtemps un mode de fonctionnement. Ce Drogbathon n’est-il alors qu’un simple rêve ou le premier soubresaut de l’avenir du football français ? On a bien une idée. Mais on s’en voudrait de briser le rêve…




Laurent PICAT

vendredi, 18 juillet 2008

Chanson pour Mc Cain; l"homme de Guerre

Obama : une vision neuve de la nation américaine

Barack Obama s’est longuement exprimé le 18 mars, à Philadelphie, sur le thème de l’identité nationale et du racisme aux Etats-Unis. Il a offert à ses concitoyens une réflexion puissante sur leur histoire et leur identité, dans un discours qui fera date.a53d126d42db1eb223be16cad5eb7d95.jpg
Candidat démocrate noir à la présidentielle, le sénateur Barack Obama s’est longuement exprimé le 18 mars, à Philadelphie, sur le thème de l’identité nationale et du racisme aux Etats-Unis. Ce discours a été tenu dans le contexte passionnel d’accusations portées contre le révérend Wright, pasteur de l’église de Obama à Chicago : ce dernier, comme nombre de révérends noirs en colère, a tenu des prêches haineux contre l’Amérique raciste. Pour une opinion traumatisée par le 11 septembre 2001, ces propos insultants sont un acte de guerre. Obama se devait de réagir. Se démarquer du pasteur Wright ? Regagner la confiance de l’électorat en demandant pardon ? C’eût été un geste électoral. Obama n’a pas "réagi" : il a agi.

Il a offert à ses concitoyens, une réflexion forte, lucidité et espoir mêlés, sur leur histoire et leur identité.

Entouré de six drapeaux américains, Obama a raconté l’histoire tragique de la communauté nationale américaine, en dépit du désir des Pères Fondateurs d’échapper à la tyrannie. Cette libération resta inachevée, la constitution de 1787 a laissé de côté les esclaves noirs. Il y eut la Guerre de Sécession des années 1865 entre états esclavagistes du Sud et un Nord qui refusait l’esclavage. Le Sud esclavagiste fut vaincu. Mais l’émancipation des esclaves, annoncée par Lincoln en 1863, n’a pas mis fin à la ségrégation ; c’est avec la présidence de Johnson, après l’assassinat de Kennedy, que "l’émancipation" passe petit à petit dans les faits.
Obama a poursuivi, inscrivant l’histoire de sa vie en celle des Etats-Unis : un père noir Kenyan, une mère blanche du Kansas, une enfance guidée par la grand-mère blanche, un mariage avec Michelle, noire, descendante "des esclaves noirs et des propriétaires d’esclaves" ! (sic). Obama, avec cette seule phrase, sa femme descendante des noirs esclaves et des blancs qui les emploient, rappelle une histoire de "dominants / dominés" dans son pays. En dépit de ces origines, il est promu à la position de candidat présidentiel. Une telle histoire, affirme-t-il, n’est possible nulle part ailleurs qu’aux Etats-Unis.

Obama a pris position, clairement. Il condamne Wright pour ses propos "de division ". Mais au-delà, il cherche à comprendre.

Il situe ces sermons dans le contexte de la colère, "black anger", des Noirs des années 1960 qui ont entendu le rêve de Martin Luther King et grandi dans la frustration. S’il entend la colère des Noirs, il mesure aussi le ressentiment des Blancs, des Blancs pauvres et de classe moyenne qui supportent mal les obligations de la politique de "discrimination positive" ("affirmative action" en anglais) qui impose des quotas de recrutement de Noirs, aux dépens de ces Blancs évincés. Pour réparer les torts passés, des candidats noirs sont préférés aux blancs. En fait, les uns et les autres sont frappés par la loi du profit qui délocalise les emplois. Sa vie à lui, en cette histoire de société ? C’est sa grand-mère blanche qui, en dépit de son amour pour lui, avait peur des Noirs… Une grand-mère blanche, un pasteur noir, tel un double, sont l’un et l’autre dans la vie d’Obama.

Le message pour le présent : ouvrir les yeux sur ces fractures raciales, et au-delà, comprendre que les défis contemporains supposent l’union : le terrorisme, les mutations climatiques, la globalisation… Obama n’est pas dans la rhétorique. Le passé n’est pas passé, dit-il : racisme sans ségrégation autorisée, honte, persistent. De manière passionnée et contenue, il demande de choisir. Refuser de voir et de construire la nouvelle époque d’une nation unifiée, qui est plus que la somme des communautés. Ou, comprendre l’urgente nécessité du dépassement. Ce changement suppose de ne plus accepter des écoles de niveau inférieur pour les Noirs, Hispaniques, Asiatiques, de ne plus accepter de voir les salles d’attente d’urgence des hôpitaux dépourvus de moyens, peuplées de Noirs et d’Hispaniques…

Le moment Obama à Philadelphie va entrer dans les temps forts des espoirs américains.

Le démocrate noir / blanc a posé la question centrale que les Etats-Unis se devraient (comme d’autres nations) d’affronter : celle de leur nouvelle et future identité. Seule cette mutation identitaire permettra la reconversion du leadership des Etats-Unis. Cette même mutation s’impose pour corriger les fractures sociales. Le discours de Philadelphie va entrer dans la trame des temps forts des espoirs des Américains… Il y avait un risque : celui de faire froncer les sourcils des extrémistes blancs ou noirs. Obama a assumé. Il est possible qu’il ne soit pas entendu. Mais il est aussi fort probable que, dans les tréfonds de leur intimité, nombre de citoyens américains seront dérangés.

Le discours de ce démocrate ébranle. Il pose la question de l’identité nationale américaine et du projet de cette puissance minée par la colère et le ressentiment. Pour nous européens qui ne portons pas cette arrogance et contrainte de l’hyper puissance, l’entendre devrait engendrer une réflexion sur le racisme de nos sociétés. Peut-être Obama est-il venu trop tôt dans la vie politique américaine. A moins qu’il n’arrive déjà trop tard pour une nation déchirée. Il reste que Barack Obama, c’est une voix qu’il faut désormais méditer.

Barack Obama en appelle aux femmes, soutien décisif

e74b2a704f9b2284128881b3adeb24ac.jpg

John McCain chahuté par des militants hispaniques anti-guerre

Le candidat républicain à la Maison Blanche s'exprimait devant une assemblée de fonctionnaires d'origine hispanique à Washington et a été interrompu à quatre reprises par des cris de protestation contre la guerre en Irak.
586c8475db0313435582838ba1306067.jpg

Une femme interpelle John McCain lors de son discours (AP)
John McCain, le candidat républicain à la présidentielle américaine, a été chahuté, samedi 28 juin, par des militants latinos anti-guerre. Il s'exprimait devant une assemblée de fonctionnaires d'origine hispanique à Washington et a été interrompu à quatre reprises par des cris de protestation contre la guerre en Irak. Une femme l'a entre autre interrompu en le traitant de "criminel de guerre" alors qu'il s'exprimait sur les soldats d'origine latino-américaine servant dans les forces armées des USA. "Ces hommes et ces femmes sont mes frères et mes sœurs", venait-il d'affirmer. Portant une pancarte sur laquelle était inscrit "McCain = guerra", elle a été évacuée de la salle d'un hôtel de la capitale américaine. Le candidat républicain s'exprimait devant les membres de l'association NALEO.

Net avantage pour Barack Obama

Une première fois déjà, il avait été interrompu par une autre femme appelant à un candidat "pacifiste" pour cet Etat du sud-ouest. Une troisième participante l'a ensuite, à la reprise de son allocution, appelé à "ramenez nos troupes à la maison, c'est en votre pouvoir". John McCain, visiblement importuné, a cependant poursuivi son discours en déclarant que le conflit en Irak avait été "terriblement mal conduit", mais assurant que la stratégie récente du président Bush basée sur l'envoi de renforts avait été un succès. "Les renforts ont échoué, les renforts ont échoués", a alors lancé un spectateur depuis la salle. Le candidat démocrate à la présidentielle américaine, Barack Obama, qui s'exprimait également face à la NALEO ce week end a remporté un net avantage à l'applaudimètre.

Courtiser l'électorat hispanique

Tous deux courtisent l'électorat hispanique décisif car représentant une part croissante de l'électorat américain. Ils ont appelé à une réforme de l'immigration permettant de faire sortir de l'ombre quelque 12 millions d'immigrants clandestins aux Etats-Unis en leur ouvrant un accès à la citoyenneté. Une telle réforme, déjà proposée par John McCain au congrès, avait été rejeté deux fois en 2006 et 2007. Le candidat républicain a cependant mis l'accent sur la nécessité de sécuriser la frontière poreuse qui sépare le Mexique des Etats-Unis. "Nous ne réussirons pas au Congrès des Etats-Unis tant que nous n'aurons pas convaincu une majorité d'Américains que nous avons des frontières sûres", a-t-il dit samedi. "Mais cela ne doit pas être fait de manière inhumaine ou cruelle", a-t-il ajouté. Barack Obama qui s'exprimait après lui a critiqué ce revirement dans les priorités de son adversaire. "Si nous voulons résoudre les défis auxquels nous faisons face, nous ne pouvons pas vaciller", a-t-il dit, promettant de faire de la réforme de l'immigration "une de (ses) priorités dès le premier jour" de son entrée en fonction à la Maison Blanche.

Election USA 2008 - McCain victime du premier scandale de campagne

C'est la première "boule puante" de la campagne présidentielle américaine. Elle a contraint John McCain à monter lui-même au créneau pour se défendre après les accusations du New York Times sur une affaire remontant à 2000. Le quotidien affirme que le grand favori à l'investiture républicaine aurait entretenu des liens étroits avec une lobbyiste. A l'époque, le sénateur de l'Arizona briguait déjà la Maison-Blanche mais avait été battu par George W. Bush lors des primaires du parti de l'éléphant après une campagne émaillée de calomnies à son égard.
efba3cd055e3f279c5bca4f44711cd0a.jpg
Selon le New York Times -qui a pris position en faveur de McCain pour l'investiture républicaine cette année-, les conseillers du candidat auraient alors demandé à leur patron de ne plus fréquenter Vicki Iseman, une lobbyiste aujourd'hui âgée de 40 ans, afin d'éviter des retombées négatives. John McCain s'est en effet construit une image de "M. Propre" à l'éthique et la droiture irréprochables -il propose notamment de réformer le système des lobbys qui interviennent auprès des parlementaires à Washington.

"Juste amis"

Outre le scandale sexuel d'une relation extraconjugale, la fréquentation d'une lobbyiste aurait fait désordre, vu que John McCain était à l'époque président de la commission du Sénat qui se chargeait justement de traiter les affaires concernant des clients de Vicki Iseman - en majorité des sociétés de communication qui auraient participé à hauteur de plusieurs dizaines de milliers de dollars au financement des campagnes électorales de John McCain. Le New York Times, dont la plupart des sources pour cet article sont anonymes, précise que John McCain et Vicky Iseman ont toujours nié être amants.

Après celle de son équipe, la réplique de John McCain a été nette et précise : " Je suis très déçu par l'article du New York Times, ce n'est pas vrai", a-t-il affirmé. "Je n'ai jamais fait quoi que ce soit qui aurait trahi la confiance du public ou pris une décision qui aurait favorisé un groupe particulier", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse dans l'Ohio, l'un des Etats où auront lieu les prochains scrutins le 4 mars. Il était accompagné de sa femme Cindy, qu'il a épousée en 1980 après un divorce.

Interrogé directement sur la nature de ses relations avec Vicki Iseman, le sénateur de l'Arizona a souligné qu'ils étaient juste des "amis", et qu'il l'avait vue pour la dernière fois "il y a plusieurs mois". Il a aussi précisé qu'il n'avait jamais rendu de services indus à des clients de Vicky Iseman.