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jeudi, 26 juin 2008

FOOTBALL 2008 Euro 2008 : Allemagne plus turc que jamains

Un but de Lahm en toute fin de match a permis à l'Allemagne de battre la Turquie (3-2) et d'accéder à la finale de l'Euro 2008.

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Un but de Lahm à la dernière minute a permis à l'Allemagne de battre la Turquie (3-2), mercredi à Bâle, et d'accéder à la finale de l'Euro où elle affrontera la Russie ou l'Espagne. Les Turcs ont ouvert le score mais la Mannschaft a vite égalisé et mis en évidence son réalisme pour rejoindre Vienne.

ALLEMAGNE - TURQUIE : 3-2

Buts : Schweinsteiger (26e), Klose (79e), Lahm (90e) pour l'Allemagne - Boral (22e), Sentürk (86e) pour la Turquie

Pendant quatre minutes, la Turquie a cru aux prémices d'un nouveau miracle. D'un retournement de situation dont elle a le secret depuis le début de l'Euro. Mais secret qu'elle n'est pas la seule à détenir. L'Allemagne aussi, sait y faire. Avant cette demi-finale, Michael Ballack expliquait que l'équipe turque avait des points communs avec la sienne. Le capitaine de la Mannschaft et ses partenaires ont montré, mercredi soir à Bâle, que la réciproque était d'autant plus valable. Tout comme le dicton devenu célèbre de Gary Lineker, ancien attaquant anglais : "Le football est un jeu qui se joue à onze contre onze, et à la fin, ce sont toujours les Allemands qui gagnent". Effectivement, au jeu des détails qui font la différence, la Mannschaft est sortie gagnante. Ce, malgré des erreurs d'arbitrages assez nettes, qui se sont finalement équilibrées. Pas suffisant pour les justifier, malgré tout...

Vertu première des hommes de Joachim Löw : le réalisme. Ils ont moins frappé que leurs adversaires (9 tirs contre 20), mais ils ont aussi moins gâché. Seulement trois de leurs tirs ont été cadrés. Tous ont contraint Rustu à aller chercher le ballon dans ses filets. Le gardien turc, propulsé titulaire et décisif pour le quart de finale face à la Croatie (1-1, 3 t.a.b. à 1), n'a pas été excellent face à l'Allemagne. Peu sollicité, donc, il s'est loupé en voulant boxer un centre aérien et a ainsi permis à Klose, sur un centre de Lahm, de donner l'avantage aux siens pour la première fois du match, et à une douzaine de minutes de son terme (79e). Une situation dans laquelle la Turquie a aimé se retrouver, et qu'elle a encore su gérer, comme l'a montré le travail parfait de Sabri pour l'égalisation de Sentürk (2-2, 86e).

Lahm dans le vent, puis dans la lumière

Mais, mercredi soir, l'équipe de Fatih Terim n'avait pas les ressources pour faire davantage. Les ressources physiques, plus que morales. Avec un jour de récupération en moins, une prolongation en plus, et un groupe décimé (14 joueurs), la Turquie n'avait pas les jambes pour que la machine passe à la vitesse supérieure en fin de match. Trop passive, la formation ottomane a été touchée en plein coeur par une action de grande classe de Lahm, venu se racheter après s'être troué devant Sabri sur l'égalisation : le latéral du Bayern a remonté une grande partie du terrain, s'est appuyé sur Frings pour se hisser dans les seize mètres adverses, puis a trompé Rustu (3-2, 90e). Un but qui envoie l'Allemagne à Vienne, où elle disputera la sixième finale de Championnat d'Europe de son histoire. Un but qui a transformé en poussières les rêves turcs.

Des rêves qui n'étaient pas chimériques. Surtout au regard de la première période. La Turquie a dominé territorialement, mis le pied sur le ballon, et enchaîné les occasions de but. Un bon pressing de Lahm près de la surface allemande (8e), un tir de Kazim en guise d'ajustement (7e), pour une deuxième frappe du milieu turc, sur la transversale (13e). Sentürk a lui aussi touché du bois, mais cela a profité à Boral, plein de sang-froid devant Lehmann (1-0, 22e). C'est la première fois du tournoi que la Turquie a ouvert le score, et qu'elle a marqué en première période. Mais la joie a été de courte durée : quatre minutes plus tard, sur une accélération de Podolski, qui a profité du champ laissé libre par les montées de Sabri, Schweinsteiger a égalisé (1-1, 26e). La suite, comme la Turquie en avait pris l'habitude, s'est écrite à la fin. Mais ce n'est pas elle qui a signé la dernière ligne.

Jean TERZIAN / Eurosport

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