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mercredi, 25 novembre 2015

Sommet Afrique-Chine de Johannesburg : « Un jalon historique », selon Zhang Xun

Lors d’une conférence de presse tenue à l’ambassade de Chine, à Dakar, pour présenter le prochain sommet de Johannesburg pour la tenue du Forum sur la coopération sino-africaine qui aura lieu du 04 au 5 décembre prochain, Zhang Xun, ambassadeur de Chine au Sénégal a estimé que la Chine et l’Afrique ont une opportunité historique pour approfondir davantage leur coopération.conference sommet.jpg
Pour Zhang Xun, ce sommet marquera, sans doute, un jalon historique dans les relations sino-africaines. « La Chine et l’Afrique se trouvent respectivement à une nouvelle phase de développement. La Chine entre dans la phase de la restructuration économique et la montée en gamme industrielle alors que les pays africains visent à accélérer l’industrialisation et la modernisation de l’agriculture », a déclaré le diplomate. Il a soutenu que son pays, doté d’atouts sur le plan financier, technologique, en ressources humaines, en équipement, avec un bon rapport qualité-prix, a la ferme volonté d’assister « l’Afrique à réaliser son indépendance économique et un développent autonome et durable ».  Le  sommet de Johannesburg aura pour thème : « l’Afrique et la Chine avancent ensemble : une coopération gagnant-gagnant pour le développement commun ».

Une coopération dynamique
Cette rencontre sera également une occasion de faire le bilan de la coopération et des expériences acquises durant les 15 dernières années depuis la création du forum en 2000. En outre,  de nouvelles mesures visant à améliorer la qualité et l’efficacité de la coopération sino-africaine seront adoptées. « Cela favorisera la transformation et la montée en gamme de cette coopération dans tous les domaines », a indiqué l’ambassadeur de chine au Sénégal.
Il a déclaré que la Chine est prête à travailler avec les pays africains pour faire du sommet de Johannesburg une rencontre historique qui permettra de renforcer l’unité entre la Chine et l’Afrique. Dans ce sens, des rencontres de dialogue sont prévues entre dirigeants africains et chinois, avec les représentants des secteurs de l’industrie, du commerce ainsi que des expositions sur l’industrie sino-africaine à travers des fabrications d’équipements ainsi que des expositions sur les résultats des 15 ans du forum entre les deux parties.
Revenant sur quelques réalisations enregistrées dans cette coopération, Zhang Xun a rappelé que jusqu’en septembre 2015, 5675 kilomètres de chemin de fer ont été réalisés, 4506 kilomètres de routes construits, 18 grands ports, plus de 200 écoles primaires et secondaires. Dans le domaine des activités commerciales, il a évalué le montant à 327 milliards de dollars pour l’année dernière. Interpellé sur le transfert de technologie qui fait défaut dans les relations de coopération avec la Chine, M. Zhang Xun a fait comprendre que cela est dû aux barrières linguistiques. Pour y faire face et améliorer la situation, « nous avons augmenté les bourses des techniciens africains pour leur formation en Chine, soit 10 000 boursiers africains/an» a-t-il fait savoir ajoutant que même les entreprises doivent aussi assurer la gestion, la formation. « La Chine est ouverte sur tous les mécanismes de coopération. Notre objectif fondamental, c’est de développer notre coopération, c’est d’aboutir à un développement commun entre nos pays. Le forum sur la coopération sino-africaine après 15 ans, a obtenu des résultats tangibles, concrets et substantiels», a soutenu le diplomate.

Amadou DIOP

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mardi, 07 avril 2015

Voxafrica : Knowdys décrypte les ressorts de la dette africaine

[Africa Diligence] Les sages indiens affirment qu’«une dette, une plaie et le feu ne doivent jamais s’éterniser.» Pour Voxafrica, Ababacar Mbengue, HEC PhD, premier Agrégé en sciences de gestion d’Afrique francophone, et CEO de Knowdys Consulting Group, déchiffre « une affaire d’asymétries qui commande l’adoption d’une démarche stratégique globale. »

Contexte historique de la dette africaine

Pour le CEO de Knowdys, n°1 du conseil en intelligence économique et due diligence en Afrique centrale et de l’Ouest, « L’histoire de la dette publique africaine se noue entre la fin de la 2e guerre mondiale et les premières années d’existence des États africains nouvellement indépendants. Cette histoire, poursuit-il, se joue dans la rencontre inégalitaire entre une offre de liquidités financières à la recherche effrénée de nouveaux débouchés et une demande immense de moyens d’assurer un développement économique et social. »

L’excédent de liquidités provient du fait que les institutions de Bretton Woods (en particulier la Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement, aïeule de l’actuelle Banque Mondiale) sont supplantées par le Plan Marshall dans la reconstruction de l’Europe et doivent donc trouver de nouveaux marchés.

Cette pression est accentuée par l’arrivée massive des pétrodollars sur le marché financier dans les années soixante-dix. L’Afrique, continent riche des nombreuses matières premières indispensables à la reconstruction et à la croissance économiques des pays du Nord, constitue un marché idéal. Nouvellement indépendants, les jeunes États africains manquent de tout. Leurs besoins d’investissements (infrastructures, structures de santé, d’éducation…) mais aussi de fonctionnement (paiement des fonctionnaires des jeunes administrations, en particulier des militaires et autres forces de l’ordre) sont immenses et urgents.

« Voilà donc un contexte dans lequel des prêteurs potentiels veulent coûte que coûte prêter à des emprunteurs potentiels dont les populations fraichement libérées de la domination coloniale aspirent irréductiblement au développement socio-économique », décrit l’ancien de HEC Paris. C’est là que pointe la première asymétrie et inégalité : alors que les uns se préoccupent fondamentalement de développement, les autres pensent intrinsèquement à des placements financièrement lucratifs.

Conditions de contraction de la dette africaine

L’asymétrie initiale dans les objectifs a conduit les pays du Nord et les institutions de Bretton Woods à pousser à la faute de jeunes États africains aussi inexpérimentés qu’ils étaient exposés à des urgences capitales comme nourrir, loger, soigner ou éduquer leurs populations. Le CEO de Knowdys dévoile que diverses techniques de pression et de persuasion ont alors été mises en œuvre pour obtenir la vente plus ou moins forcée de nombreux projets de développement. Des hommes politiques, des agents spéciaux, des spécialistes de la négociation et du marketing se sont chargés de placer les projets. Souvent surdimensionnés, n’ayant fait l’objet d’aucune expertise sérieuse encore moins d’une contre-expertise par les pays africains bénéficiaires qui ne les maîtrisaient en aucune manière, ces projets dont beaucoup ont été connus sous l’appellation d’éléphants blancs’ avaient pour vocation principale d’employer et de rémunérer de manière extrêmement lucrative les excédents de liquidités des pays et institutions financières du Nord. » Qui plus est, la dette servait essentiellement à faire travailler et à rémunérer des entreprises issues des pays prêteurs, c’est-à-dire que les pays africains s’endettaient pour enrichir les pays du Nord.

Responsabilités des prêteurs et des emprunteurs

Le fondateur du Master « Management en Afrique » dans les universités de Reims et d’Ouagadougou soutient mordicus que si les dirigeants africains ayant contracté la dette de leur pays ont une certaine responsabilité, elle est sans commune mesure avec celle de ceux qui ont procédé aux ventes plus ou moins forcée des projets de développement clés-en-mains et des emprunts qui leur étaient associés. « Les prêteurs, soutient-il, étaient nettement plus informés et outillés que les emprunteurs qu’ils ont littéralement poussés à la faute. »

Bien entendu, des dirigeants africains véreux ont pu profiter à titre personnel du dispositif. D’autres, plus vertueux, s’y sont opposés. Beaucoup parmi eux y ont perdu le pouvoir, voire la vie. De manière indiscutable, la responsabilité ultime est du côté des inventeurs de ce dispositif proprement criminel. « Quel est véritablement le pouvoir de négociation de l’arbre vis-à-vis du bûcheron qui tient la hache ? » s’interroge celui qui est présenté par la communauté universitaire comme l’un des plus brillants stratèges africains de sa génération.

Que doivent faire les Africains maintenant ?

Pour le professeur Ababacar Mbengue, « on peut commencer par ce que les Africains ne doivent pas faire. Passer le temps à attendre que les solutions aux problèmes de l’Afrique viennent des autres. Passer le temps à commenter le film dans lequel les Africains seraient au mieux des figurants. Passer le temps à discuter les intentions et la prestation des acteurs que sont les pays et les institutions économiques et financières du Nord, voire des pays émergents au premier rang desquels la Chine, l’Inde, le Brésil, la Russie, la Turquie… »

Au contraire, les pays africains doivent se positionner comme des acteurs jouant les premiers rôles dans le film mondial, d’autant plus que les scènes principales du film mondial se déroulent désormais en Afrique et concernent au premier chef les Africains. « Les institutions de Bretton Woods, avertit l’ancien du Prytanée militaire de Saint-Louis du Sénégal, n’ont pas été conçues au profit de l’Afrique. Les Africains n’étaient pas présents lors de leur mise en place. Il est tout à fait insensé pour les Africains de porter cette absence ou exclusion initiale comme une sorte de péché originel à expier et à faire expier à toutes les générations africaines à venir ! L’esprit stratégique basique commande de s’affranchir de ce dispositif et de mettre en place un dispositif alternatif conçu dès l’origine dans l’esprit d’un (grand) dessein africain. »

Pour la communauté des pays africains, conclue-t-il, il s’agit de viser l’objectif ambitieux d’émancipation et de déploiement de l’Afrique, d’être intrinsèquement déterminé à atteindre cet objectif ultime, et développer une culture de l’effort et de l’apprentissage continus afin de se donner les meilleures chances d’atteindre l’ambitieux objectif. Au nom des générations futures.

L’émission African Chronicles – Dette africaine – est diffusée en deux séquences sur Voxafrica. La première est parue le 22 mars à 21h, heure française, la seconde est prévue le 26 avril, à la même heure. Découvrir ou redécouvrir la bande d’annonce ICI.

La Rédaction (avec Voxafrica)

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dimanche, 25 janvier 2015

Maroc-Afrique : On a trahi le Roi!

[Africa Diligence] Vous croyez tout savoir sur les relations entre le royaume chérifien et le sud du Sahara ? « Maroc-Afrique : ils ont trahi le roi » va vous surprendre. Précis, incisif et documenté, cet ouvrage qui dévoile les ressorts insoupçonnés de la diplomatie marocaine fait déjà réfléchir à Rabat… Qu’en dis la presse ? Comment acquérir l’ouvrage ?

PETITE REVUE DE PRESSE

360.ma # On a trahi le roi.

« Qui aurait cru que le Maroc allait se désister de l’organisation de la CAN-2015 à cause d’Ebola? Un argument que d’aucuns n’ont pas jugé convaincant. Il est du droit de tout un chacun de s’interroger sur les raisons ayant conduit les dirigeants marocains à demander le report de la CAN.

« Force est de reconnaître que des contradictions patentes ont été observées dans la position du Maroc. Elles dénotent au mieux un manque de visibilité chez les responsables marocains qui ont tout simplement failli dans la gestion de ce dossier qui aurait conforté amplement la place de choix du Maroc sur la scène africaine.

« Cependant, le gotha intellectuel et sportif africain a également son mot à dire sur cette «débâcle» marocaine qui risque de nuire à la crédibilité du royaume quant au respect de ses engagements pris et de lui porter préjudice dans son positionnement sur l’échiquier africain.

« L’expert camerounais Guy Gweth est allé plus loin. Dans son ouvrage ‘Maroc-Afrique: ils ont trahi le Roi’, à paraitre le jour même du début de la 30ème édition de la CAN-2015 en Guinée Equatoriale (samedi 17 janvier), il a qualifié ce fiasco de « trahison » du roi Mohammed VI qui, en tant que « chantre de la coopération Sud-Sud, a réconcilié une partie des Marocains avec l’Afrique subsaharienne et aidé à imposer de grands groupes marocains dans une quinzaine de pays francophones d’Afrique subsaharienne.»

« En 29 visites d’Etat en Afrique et à travers 500 accords commerciaux signés, le Souverain ne ‘boude ni sa popularité ni son succès’, affirme Gweth, un fin expert en intelligence économique et stratégique. »

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Afrique Inside # Maroc-Can : histoire d’une trahison royale

« La grande fête du football a débuté ce week-end en Guinée Equatoriale, un rendez-vous manqué pour le Maroc dont le renoncement à la CAN 2015 a provoqué une déception énorme sur tout le continent. Le royaume chérifien nourrit-il certains regrets ? Difficile de penser le contraire compte tenu de l’impact diplomatique, économique et sportif de la plus prestigieuse des compétitions africaines. Le refus du Maroc d’accueillir la CAN 2015 en raison des risques relatifs à l’épidémie Ebola est vécu par les alliés du Maroc au sud du Sahara comme une trahison. Une trahison du roi Mohammed VI dont l’engagement en faveur de l’intégration subsaharienne ne souffrait d’aucun doute avant la polémique provoquée par l’annulation de la CAN 2015 en terre chérifienne? C’est la question que pose ouvertement Guy Gweth dans cet ouvrage « Maroc-Afrique- Ils ont trahi le roi » paru ce week-end au format numérique (ebook) et disponible en édition papier à la demande aux éditions BOD. Guy Gweth est le fondateur de l’agence Knowdys (groupe de conseil en intelligence économique), spécialiste des marchés subsahariens, responsable du programme « Doing Business in Africa » à l’Ecole Centrale de Paris. Cet essai que nous présente Guy Gweth dans l’entretien ci-dessous décrypte les conséquences diplomatiques économiques sportives et symboliques de la décision royale de n’accueillir la CAN 2015.

Afrique Inside : Pourquoi ce titre « Maroc-Afrique- ils ont trahi le roi » ?

« Avant de parvenir à la conclusion qu’ils ont trahi le roi, l’ouvrage passe en revue les liens historiques, politiques, commerciaux et religieux qui unissent le Maroc aux pays subsahariens, au-delà de la simple appartenance géographique au même continent. Il décrypte notamment 15 ans de diplomatie économique chérifienne en Afrique depuis l’avènement de Mohammed VI. Les résultats de ces investigations ne laissaient absolument pas présager la décision du Maroc de surseoir à organiser la CAN-2015 aux dates initialement indiquées. Il a donc fallu recourir au processus décisionnel royal pour se rendre compte que le souverain alaouite a été induit en erreur de manière délibérée. Heureusement pour les uns et malheureusement pour les autres, l’organisation du Mundialito-2015, à quelques jours seulement du début de la CAN-2015… est venue découvrir les faits de ceux qui, à la tête du ministère marocain de la Jeunesse et du Sport, s’étaient abrités derrière Ebola pour masquer leurs insuffisances. Je pense notamment aux inondations du stade Mourad Abdellah de Rabat du 14 décembre 2014. Cette fois, la décision du roi a été sans appel.

Afrique Inside : Qui sont ces « ils »? Qui a trahi le roi?

« Ils sont une coalition formée de trois types d’acteurs. Primo, les membres du gouvernement Benkirane en charge du dossier CAN-2015 qui se sont rendu compte que la préparation de l’événement n’était pas au point. Pour eux, l’alerte de l’OMS sur Ebola est arrivée comme une planche de salut. Deuxio, les ennemis de la percée spectaculaire du Maroc au sud du Sahara. On a tendance à oublier qu’il y a des non-Africains qui perdent les parts de marché que gagnent les entreprises marocaines. Ces acteurs grincent les dents à chaque victoire d’une entreprise marocaine au sud du Sahara et cherchent à exploiter la moindre faille dans le dispositif marocain pour pouvoir dire aux Africains: « Regardez, ces gens ne sont Africains que par opportunisme. Ce n’est pas vous qu’ils aiment, c’est vos marchés, la preuve par Ebola… » Cette deuxième catégorie a fait se lever un troisième type d’acteurs (à découvrir dans l’ouvrage). Ils sont allés jusqu’à fabriquer des sondages pour entamer la détermination du roi à accueillir la plus grande compétition sportive d’Afrique. Cet événement aurait pourtant permis de confirmer le leadership naissant du royaume sur le continent (en augmentant l’affectio societatis à l’égard du Maroc), mais aussi de rencontrer la kyrielle d’opérateurs économiques d’Afrique (anglophone notamment) où le Maroc n’est pas encore présent, faute de connaissance, de liens culturels et historiques suffisants). »

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Financial Afrik # Maroc-Afrique: 15 ans de diplomatie trempés dans une coupe d’Afrique (Livre)

« Guy Gweth, auteur de “Maroc-Afrique : ils ont trahi le Roi”, paru le 17 janvier 2015, en même temps que l’ouverture de la 30ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations de football en Guinée Équatoriale, nous brosse l’ambiance générale de son livre. Exclusif.

« Ironie de l’histoire, la première rencontre de Mohammed VI avec les peuples d’Afrique eut lieu lors d’une phase finale de Coupe d’Afrique des Nations (CAN). La Zambie s’étant désistée à la dernière minute, le Maroc décida au pied levé d’abriter, du 13 au 27 mars 1988, la 16ème édition de la CAN de football, la compétition sportive la plus populaire du continent.
« Sa Majesté le Roi Hassan II profita de ce grand rendez-vous africain pour mettre son successeur en avant. Le 12 mars 1988, au stade Mohamed V de Casablanca, c’est Son Altesse Royale le prince héritier Sidi Mohammed qui remit de trophée de la CAN au Cameroun, vainqueur du Nigeria (1-0) devant 50 000 spectateurs et plusieurs millions de téléspectateurs.

« Lorsque le 23 juillet 1999, le prince héritier Sidi Mohammed (fils aîné et deuxième enfant du monarque disparu deux jours plus tôt), devient Mohammed VI, de nombreux Africains, et j’en suis, se souviennent du « prince de la CAN » vu à la télé… Consciemment ou non, une partie de l’opinion africaine se prend d’affection pour ce jeune Roi rattaché aux valeurs sportives, à la faveur d’un souvenir sportif…

« Autre ironie de l’histoire, c’est sous le règne de Mohammed VI que le Maroc évoque le virus Ébola pour demander le report de la CAN, la compétition sportive la plus suivie d’Afrique, la compétition qui l’a fait Roi d’Afrique auprès des masses populaires…

« Avec du recul, on pourrait croire, ultime ironie de l’histoire, que le Maroc divorce de l’Afrique tous les 30 ans. Le 12 novembre 1984, le Royaume chérifien quittait l’OUA. Le 11 novembre 2014, la CAF lui retirait l’organisation de la CAN-2015 doublée d’une suspension des compétitions africaines. »

 

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jeudi, 07 août 2014

Etats-Unis / Afrique

usa-afrique.JPGRFI :Les chefs d’Etat et de gouvernement africains présents au sommet sontconscients de l’image souvent négative véhiculée par le continent. Une image qui n’est pas favorable aux investissements. Jakaya Kikwete, président de la Tanzanie, a blâmé la presse qui ne couvre « que les crises dans l’actualité du continent ». C’est de la faute des journalistes, mais ces derniers en ont l’habitude. Le président sénégalais, Macky Sall, et le tunisien Moncef Marzouki se sont, quant à eux un peu agacés de la méconnaissance de l’Afrique constatée chez leurs interlocuteurs américains du monde politique ou des affaires, rappelant que ce continent compte 54 pays, que chacun présente des caractéristiques très différentes. La crise actuelle en Libye ou l’épidémie de fièvre Ebola ne peuvent ternir l’image de tout un continent.

mercredi, 31 août 2011

Famine dans la Corne de l’Afrique : Youssou Ndour invite les stars du continent à mettre la main à la poche

you.jpgLe leader du Super Etoile et icône mondiale de la musique veut que les fils d’Afrique qui gagnent bien leur vie mettent la main à la poche pour venir en aide aux victimes de la famine dans la Corne de l’Afrique. Youssou Ndour était l’invité Afrique de la radio mondiale.

 La star sénégalaise, connue pour son engagement dans l’action humanitaire, a aujourd’hui réagi face à l’insuffisance de la mobilisation en faveur des victimes de la famine dans la Corne de l’Afrique. Jeudi dernier, lors de la conférence de l’Union africaine consacrée à la crise alimentaire dans la Corne de l’Afrique, la plupart des chefs d’Etat étaient absents. ‘Les chefs d'Etat africains pensent toujours, pour des problèmes en Afrique, que c'est l'Occident qui doit décider. Or, c'est tout à fait le contraire. C'est ça qui est dommage et c'est ça que je voudrais que ça change’, a soutenu, hier, Youssou Ndour, qui était l’invité Afrique sur les ondes de Radio France internationale (Rfi).

Youssou Ndour a aussi pointé du doigt l’attitude des Occidentaux. ‘Quelle que soit leur politique d’austérité au niveau local, des millions de gens sont menacés dans cette partie de l’Afrique et je crois qu’il n’y a pas plus urgent que cela’, a-t-il déclaré. Pour lui, certains faits justifient ce comportement des Européens. ‘On sait que la Somalie est un pays musulman, qu’il entretient des relations avec la Chine et c’est un pays de pétrole…, mettons tout cela de côté et agissons pour le bien de tous’, a indiqué l’artiste.

 La situation dans la corne de l’Afrique n’est pas une fatalité, selon le chanteur. Youssou Ndour estime qu’ensemble, les Africains peuvent relever le défi. Le musicien compte sur la solidarité de tous pour changer la donne. ‘Le continent à des fils un peu partout dans le monde et chacun peut apporter quelque chose ; que ce soit dans le milieu du show biz ou du sport. Les gens qui gagnent beaucoup, il faut qu’on se retrouve pour essayer d’apporter notre participation’, a soutenu, hier, l’invité Afrique de Rfi. Selon lui, il ne faut pas aller vers des matchs de gala ou de concert humanitaire, mais que les gens mettent la main directement à la poche.

 Le lead vocal du Super Etoile, qui s’engage aussi sur le plan politique, a réitéré son souhait de voir le président Wade renoncer à son troisième mandat. Le chanteur compte reprendre ses activités citoyennes au mois de septembre.

 

mardi, 01 juin 2010

Wade et Sarkozy éxigent la présence de l'Afrique au Conseil de sécurité de l'ONU

wade_sarkoz.jpgLe président sénégalais Abdoulaye Wade suggère que "le président en exercice de l'Union africaine représente toute l'Afrique au Conseil de sécurité ou dans d'autres institutions internationales". Il a fait cette proposition à Nice lors du sommet France-Afrique. Il a été soutenu dans ce sens par le président français, Nicolas Sarkozy. "Il n'est plus possible d'évoquer les grandes questions du monde sans la présence de l'Afrique", a estimé Nicolas Sarkozy. "Nos destins sont indissolublement liés. L'échec de l'Afrique serait le drame de l'Europe", a-t-il lancé, rappelant que le continent noir serait le principal réservoir de croissance du monde dans les décennies à venir.
Dans ces conditions, le président français a jugé "absolument anormal" que l'Afrique ne soit pas membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies.

 

Auteur:
El Malick Seck 

mercredi, 05 mai 2010

Afrique : la mortalité maternelle en baisse

Selon une étude globale réalisée par l’université de Washington, « Maternal mortality for 181 countries, 1980–2008 », financée par la fondation britannique Bill and Melinda Gates et publiée en ligne le 12 avril 2010, la mortalité maternelle aurait baissé d’un tiers au cours 30 dernières années, contrairement à de précédentes estimations des Nations Unies qui considéraient qu’elle avait peu évolué depuis 2005. En Afrique, aussi, la baisse est significative, bien que très inégale en fonction des régions (la mortalité ayant notamment augmenté à l’Est et baissé dans l’Ouest), et que les taux restent encore très élevés.

La mortalité maternelle serait en baisse dans le monde et en Afrique. Selon une étude de l’université de Washington réalisée sur 181 pays Maternal mortality for 181 countries, 1980–2008, financée par la fondation Bill and Melinda Gates et publiée en ligne par le journal britannique The Lancet, la mortalité maternelle aurait baissé de plus d’un tiers en près de 30 ans. De 500 000 décès en 1980, on est passé à 343 000 en 2008.

Selon le Docteur Christopher JL Murray, un des directeurs de l’étude américaine, l’Afrique a toujours le « taux le plus élevé de mortalité maternelle. Mais le niveau a pas mal diminué depuis 1980, particulièrement dans l’Ouest et le Sud ». L’Afrique de l’Ouest fait donc figure de bonne élève. La proportion de décès de femmes pour 100 000 naissances vivantes était de 683 en 1980 et a été réduite de 629 en 2008. Ces chiffres bien qu’en baisse, restent cependant très élevés.

Autre exemple : dans le Somaliland. En 1997, on recensait 1600 décès de femmes sur 100 000. En 2006, le nombre était descendu à 1044. Anwar Mohamed Eggeh, directeur général du ministère de la santé et de travail au Somaliland, attribue cette baisse « à l’augmentation des établissements de santé dans les principales villes et dans les zones reculées, ainsi que l’amélioration des conditions de vie ». Mais il admet cependant que « le nombre reste élevé » car « Il n’y a pas assez d’infrastructures telles que les maternités dans le pays par rapport à la population ». A titre de comparaison, en France, en 2000, seulement 11 femmes mouraient sur 100 000 naissances vivantes.

Le Nigeria, l’Ethiopie et la RDC les plus gravement touchés

Seulement 6 pays comptabilisent la moitié des décès de mères dans le monde… dont 3 pays africains, malgré l’aide internationale : le Nigeria, l’Éthiopie et la République Démocratique du Congo. Selon Christophe Murray, l’étude a établi « 4 facteurs déterminants qui ont un rôle dans la mortalité maternelle. Il y a la fertilité (en hausse dans l’Ouest et au Centre), le niveau d’éducation de la mère (en hausse néanmoins dans beaucoup de pays), l’épidémie de VIH et l’accès aux soins encore pas très développé dans beaucoup de pays africains ». Ces 4 facteurs expliqueraient donc la raison d’un taux de mortalité maternelle si élevé dans ces 3 pays.

La situation est particulièrement critique en RDC, où on compte 1 100 décès de femmes pour 100 000 naissances vivantes. « Chaque heure de chaque jour en RDC, quatre femmes meurent de complications de grossesse ou d’accouchement, et pour chaque femme qui meurt, entre 20 et 30 ont des complications graves, telles que des fistules obstétricales, qui sont très courantes en RDC », déclare Richard Dackam Ngacthou, représentant du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP). La raison de cet Etat d’urgence en RDC est principalement économique. Kossi Ayigan, coordinateur du secteur santé à l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a expliqué lors d’une interview donnée à l’IRIN (Bureau de la coordination des affaires humanitaires) que « le gouvernement congolais et ses partenaires ont développé un plan de bataille, qui trace clairement les étapes qui doivent êtres prises pour réduire la mortalité maternelle. Tout ce dont nous avons besoin, c’est le financement pour mettre en place l’opération ».

Les données statistiques réunies par l’équipe de l’université de Washington sont beaucoup plus optimistes que les précédentes estimations des Nations Unies, qui établissaient que la mortalité maternelle avait peu évolué jusqu’en 2005. Selon Christophe Murray, les estimations ont été obtenues avec des nouvelles données sur les pays, ce qui a permis de diminuer le nombre d’erreurs . « On a obtenu plus d’analyses, de statistiques et on a combiné tout cela », la précision est donc plus grande, nous explique-t-il.

De nouvelles évaluations sur la mortalité à l’échelle mondiale de l’Organisation Mondiale pour la Santé (OMS), la Banque mondial et le Fonds des Nations unies pour la population seront publiées en mai prochain.

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lundi, 26 mai 2008

Les Dirigeants de l'Afrique du sud sont les plus ingrats du Continent noir

Au Président Thabo Mbeki,
Président d'Afrique du sud,
à Prétoria

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Copies : Au Saint Père le Pape Benoît XVI ;
Au Secrétaire Général des Nations-Unies ;
À sa Majesté, la Reine Élisabeth II
À Sa Majesté, le Roi Albert II de Belgique ;
À Sa Majesté, le Roi Juan Carlos d''Espagne ;
Au Président Shimon Perez d'Israël ;
Au Président George Bush des États-Unis d'Amérique ;
Au Président Nicolas Sarkozy de France ;

Préambule

"Friends, let us make no mistake, the road to freedom is always full of difficulties. Before we reach the summit of freedom, many will have fallen by the wayside as a result of enemy action, and others as through personal despondency may abandon the fight. But I call upon you as the true son of South Africa to be true to Africa, and count no sacrifice too great for her redemption." Oliver Tambo, successeur d'Albert Luthuli fondateur de l'ANC et premier noir Prix Nobel de paix en 1960, à Stokholm.

Monsieur le Président,

J'ai honte du comportement tribalo-clanique, ségérgationniste et insolidaire de votre peuple contre les ressortissants du voisinage de votre pays . Ce n'est pas de l'Afrique du sud, votre pays, que doit venir les images des lynchages des Noirs comme si ceux-ci étaient frappés par le gourdin de l'Apartheid. Vos manifestants coléreux n'ont rien à envier à John Vorster ni à Ian Smith, ils les incarnent au présent de l'indicatif et ont prouvé qu'en leur for intérieur, la rage de démolir le faible est à la lie de la coupe vainement vengeresse. Aujourd'hui, 19 mai 2008, jour de diffusion des horreurs dans les township à travers toutes les télévisions du monde, est une journée noire dans les annales de l'Afrique du sud qui a montrée, par ces violences, sa véritable physionomie de xénophobie négro-nègre. Ce comportement-là trahit ce que la plupart de vos compatriotes roucoulent.

J'ai honte de vous Monsieur le Président et de l'Afrique du sud votre République. Le lynchage des Noirs des pays voisins, en particulier les Zimbabwéens, est une exhibition de démonstration qu'une frange de votre mémoire collective est en souffrance. Votre peuple, dans le chef réduit des bandits qui ont assailli par le feu, la mort et le pogrom du supplice du pneu les pauvres réfugiés, attestent que vous n'avez pas de compte à rendre au reste de l'Afrique, cette communauté qui vous a soutenu et accompagné dans votre combat contre l'Apartheid. Votre ingratitude politique se manifeste à plusieurs paliers de la politique étrangère de la RSA. À peine libéré de l'Apartheid, vous avez cru que c'est votre pays qui est devenu le leader du continent noir. Ce faisant, votre Présidence, successivement de Mandela à vous, Monsieur Thabo Mbeki, vous avez participé à la consomption du tissu socio-politique de l'Afrique à savoir :

1.
Nelson Mandela a livré la République Démocratique du Congo aux prédateurs de ses ressources et aux assassins de son peuple sur l'Utenika, il a encouragé l'invasion de la RDC sous le masque du sage Président que la presse internationale faisait passer par marketing politique ;

1.
La fausse représentation dans les conflits régionaux en détruisant les uns et en favorisant ceux de vos complices qui prennent part à destruction des États visés à travers stratagèmes de diplomatie cruelle et malhonnête en tout emps. L'Afrique du sud arment le Rwanda, le Burundi et jette les oppositions en appât aux régimes qu'elle soutient ;
2.
Le plan de démembrement de la RDC par une balkanisation qui sert les intérêts égoïste de votre pays. Or, c'est Prétoria que devait se révéler une disposition à l'acceuil de ceux que l'Afrique menace par la persistance des dangers pléthores des insécurités diverses.

À bien y penser, il n'y a plus dans votre esprit de Direction politique une quelconque réminiscence de ce que l'Afrique indépendante avant la fin de l'Apartheid avait accompli pour vous.

*
Avez-vous oublié que durant les années soixante et soixante-dix, le pays de la ligne de front qui a servi votre peuple est la RDC face aux odieux traitements de la ségrégation raciale ?
*
Êtes-vous devenus amnésiques au concours apporté par les États africains indépendants en matière de quête d'asile, d'octroi des bourses d'études à vos étudiants en exil, comme ceux de l'Université Lovanium, et en accueil des familles des réfugiés et rescapés des prisons qui fuyaient la traque de la police sud-africaine blanche ;
*
Avez-vous oublié que Myriam Makeba et feu Hughes Massakela, son ex-époux, ont vraiment commencé leur carrière musicale, celle qui les a amenés aux États-Unis et dans le monde entier par par Élisabethville, aujourd'hui Lubumbashi, autour de 1956 ;
*
Votre mémoire est-elle aussi courte que d'oublier si vite le bien que le Zaïre vous a fait en contournant l'embargo économique des années '80 qui a asphysxié la République sud-africaine au plus fort des cris venant des quatre coins cardinaux et collatéraux pour faire libérer Mandela. N'Était-ce pas par ce même Zaïre, que vous contribué à détruire, que les verrous de l'Apartheid ont été brisé puisque, pour se décider à éliminer ce régime, le prédécesseur de Frederik De Klerk, Pieter Botha, s'est rendu à Gbadolite, en 1989, pour rencontrer les Zaïrois en vue de s'enquérir du thermomètre politique de l'Afrique ;
*
N'avez vous pas à l'esprit que c'est par Kinshasa que Winnie mandela venait pour trouver tribune en vue d'une libération prochaine de son époux, Nelason Mandela. Moi je me souviens, elle est venue chez nous assez souvent lors de ses escale et s'y plaisait de la liberté qu'elle y trouvait ;

Il y a de quoi pleurer, car vous avez trahit l'idéal d'Albert Luthuli. Ce premier Prix Nobel de Paix et fondateur de l'ANC vous a pourtant recommandé à une prudence de tout azimut. Par ailleurs, Oliver Thambo vous a prié d'être vigilant là-dessus comme je l'expose en préambule. Votre course au pouvoir et votre goût pour le prestige vous a fait oublier vite les amis qui vous ont soutenus durant les jours du chaos, de la tristesse et de désolation orchestré par l'Apartheid effervescent. Dans ce même ordre d'idées, vous n'enseignez même pas à vos enfant que des Blancs sud-africains, différents des Afrikaners, vous ont accompagné dans la lutte tels que Jo Slovo, l'homme qui a été le Président de l'ANC jusqu'à la libération de Nelason Mandela, comme Johnny Clegg qui a entrouvert les portes de certains coeurs pétrifiés de son camp séparé du vôtre par un racisme légalisé.

Vous focusez sur seul Mandela en lui donnant tous les attributs héroïques que la réalité peut contredire au détours d'une discussions objectives. Passer vingt-sept ans en prison n'est pas sa seule licence. En Afrique du sud comme d'ailleurs dans le reste du Continent noir, des prisonniers politiques et d'opinions sont nombreux. Les Belges, les Français, les Britanniques en ont fait au-delà du nombre d'années passés par Mandela en prison. Je vous citerai, monsieur le Président ces noms illustres :

1. Simon Kimbangu au Congo-Belge, de 1921 à 1951, soit 30 ans d'emprisonnement sans raison ;
2.
Matricule 22, nommé aussi Matsoua André Grenard, du Congo Brazzville, n'a pas hésité d'aller en volontaire à la Deuxième Guerre Mondiale, blessé au front, les Français l'arrêtent pour des motifs de son nationalisme, on le laisse mourir sans soin approprié à défaut de l'emprisonner et on l'enterre à la sauvette ;
3.
Joshua Nkomo, Robert Mugabe, Ndabaningi Sithole, Abel Muzorewa, tous du Zimbabwe ;
4.
Jomo Kenyatta, condamné pendant longtemps en Grande Bretagne, etc.

J'ai honte de vous Monsieur le Président, vous parraissez n'avoir aucune approche critique dans cette crise immonde et ne faites pas de lecture avisé de ce qui est arrivé ignorant que ces assauts peuvent se retourner contre le gouvernement, le vôtre. Le plus écoeurant, ce que vous n'exprimez même pas énergiquement votre indignation contre ces crimes des Sud-africains contre leurs propres frères qui ont fui la misère et la dictature chez eux. Depuis un certain temps, je m'étonne de voir dans les dirigeants sud-africains des perpétuateurs de la post-Apartheid plus dangereux que les précédents. Effectivement, vous l'avez prouvé. EN RDC, ceux des militaires qui vilent les enfants avec la drogue du viol viennent d'Afrique du sud, ce n'est pas étonnant que vos compatriotes enragés s'en prennent aux pauvres réfugiés qui ont cru être allé chez leur semblabels.

Monsieur le Président, j'ai honte de votre posture de président. un chef de l'État sectaire confiné dans un coin d'irresponsable qui laisse à la Police un immense chantier funste en se dédouanant de prendre une décision d'État d'urgence qui sauverait des vies. En clair, vous observez sans réaction aux attaques meurtriers et n'êtes pas prêt pour sévir contre les criminels qui circulent comme des hors-la-loi au dessus de la loi. En quoi seriez-vous vus différement des racistes de l'Apartheid. Les agressions ne s'inscrivent-elles pas dans une logique de discrimination raciale, ici elles sont tribalo-clanique et ethnico-communautaire ?

Monsieur le Président, je suis indigné par votre maqnue de réaction et d'indignation éloquente. N'oubliez pas que vous n'avez pae encore rien obtenu de l'héritage et du partage des richesses que votre pays doit distribuer dans l'intérêt de tous. Ce ne sont pas les Noirs qui viennent du Zimbabwe qui vous enlève ce que votre peuple leur accuse de prendre. C'est l'économie libérale des marchés du libre échange qui est responsable de la perte des emplois. Les décisions de rationalisation arrivent de loin et c'est dans les cercles select de la Haute-finance que toutes les résolutions se prennent.

L'effort que l'Afrique devait faire est celle d'interpeller le Fonds Monétaire International, la Banque Mondiale, le Forum de Davos, l'ONU et les autres paliers des gouvernements, surtout occidentaux, tels que ceux de l'Union Européenne pour obtenir la réfonte du système économique planétaire. Laisser tuer des pauvres réfugiés desservis par la misère de chez eux et désmeparés par la fragilité est une attitude criminelle du gouvernement de l'Afrique du sud. J'ai honte de vous et de votre gouvernement, vous passer pour un petit monsieur à la Présidence de l'Afrique du sud, Monsieur Thabo Mbeki.

Ah ! Voilà comment vous remerciez l'Afrique qui vous a accompagné depuis l'OUA jusqu'à aujourd'hui et en particulier du Congo, car un pays qui perment informenellement et laisse tuer un Africain par xénophobie ou par égoïsme mesquin se met à dos les Congolais, peuple de la République Croix Rouge du monde. Les Africains ont trop servi les forces économiques mondiales, il est honteux qu'un régime dirigé par des hommes qui leur ressemblent soit de ceux qui les offre au bûcher des massacres.

Au revoir Monsieur le Président, je suis désolé par votre laxisme et le cruel sort que vous laissez abattre sur des personnes sans défenses. Vous n'avez pas mon estime et vous ne l'aurez pas tant que vous ne pourrez pas vous justifier devant le monde du crime commis par une frange de vos compatriotes. Moi je me souviens, toute l'Afrique était de coeur et d'âme lors du massacre des enfants dans la cité noire de Soweto par la police de l'Apartheid. En tout cas, vous Dirigeants de l'Afrique du sud, êtes perçus, dès par les États africains, pour les plus ingrates autorités du Continent noir.

Djamba Yohé,
Gaston-Marie F.
Le Congolais de l'Atlantique Nord.

Ottawa, le 19 mai 2008,
Canada.

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lundi, 28 avril 2008

Hommage à A. Césaire - Gérard Théobald

33d04470adfc361579aab853da742d5a.jpgLorsque j'ai appris la mort d'Aimé Césaire, nous venions à Invers@lis, de terminer une série de sujet sur ses deux faces les plus connus. Nous venions de parler du poète et de l'homme politique, mais nous n'avions pas parlé de l'homme, de la personne Aimé Césaire.

Hors de toute polémique sur son cercueil et de la destination de celui-ci vers les honneurs, souhaitant élevé au rang de l’immortalité nationale, il apparaît que la situation la plus simple et la plus cohérente pour l'homme, est qu'il soit enterré en sa terre de Martinique. Cette terre qui l'a vu naître, qui l'a vu grandir, qui l'a vu partir pour le voir revenir, rester et mourir.

Aimé Césaire a construit toute son oeuvre, son humanité à partir de cette terre négraille, dont il est la fierté locale, nationale, internationale pour toute personne s'identifiant à l'errance.

J'ai eu l'opportunité de rencontrer l'homme, le politique, le monument.

J'ai été frappé par deux choses, sa simplicité dans le rapport avec l'autre, sa voix douce qui ne laissait jamais échapper un sentiment ou un préjugé.

Lorsque, j’y pense, il y a aussi une troisième chose. Il accompagnait l'autre par un geste, par le toucher, par une attitude fraternelle. Dans ces moments-là, d'aucun était son égal. Ce comportement m'avait marqué chez l'homme, cette capacité à humaniser l'autre, toujours s'adressant à une tierce, il la nommait ou la prénommait. C’était point de la camaraderie, c’était du respect, de la personnification.

D'un nom, il était dans la possibilité d'inscrire une famille dans une localité, dans un espace, dans un parcours. Il était dans cette aptitude à décrire le passé, le présent, le futur, ainsi que la nature d'un être.

En ce sens à Fort-de-France il était non seulement un fils, un neveu, un mari, un père, un grand-père, un arrière grand-père, un oncle, un grand-oncle, un arrière grand-oncle et aussi un ami.

Encore, il y a Aimé Césaire l'autorité. L'autorité morale, non pas par son statut de géant mais par son statut de professeur qui a appris à quelques milliers d'élèves la littérature. D'ailleurs, certains d'entre eux sont devenus professeurs, ingénieurs, avocats, médecins et écrivains.

Cette réalité c'est aussi Aimé Césaire, cette réalité est aussi son implication dans cette île, de la Caraïbe, à qui il a donné une grandeur mondiale. Sur place, lors des obsèques, c'est cet homme-là qui a été honoré.

Hors de toute polémique, on ne peut honorer qu’un homme simple, généreux et fraternel.

Sa simplicité fut d'une telle force, qu'elle imposa le silence au premier des Français à qui il a offert, qu'on se le rappelle, le Discours sur le colonialisme lors d'une visite durant une campagne électorale et présidentielle.

Sa générosité fut telle qu’elle est la revanche de l'esclave enchaîné rompant ses chaînes par les maux avec des mots à la face du maître.

Son aura est telle qu’elle est admirée, tant par chez les Blacks Panthers d’Amérique que du Proche-Orient, en passant par l'Afrique du Nord et du Sud . Sa mémoire restera honorée.

Il s'agit là de l'ouverture d'une trace indélébile qui a trouvé son chemin sur l'ensemble des zones géographiques du monde. Sa sagesse permettait à chacun y compris les puissants de la nation de venir le consulter.

Il restera dans les mémoires des arts. Il restera dans les mémoires par la politique.

Et, il nous restera, nous, fruit de la génération Césaire à perdurer son oeuvre par la musique, par la littérature, par la peinture, par le cinéma. Sans doute le mélange des arts permettra à cet homme de trouver enfin le repos mérité d'une vie militante construite et remplie.

Peut-être le ferons-nous en écoutant la Marseillaise noire, Jacques Courcil, Manuel Césaire, sans oublier SOFT ou Jacques Schwarz-Bart.

Pour ma part, je continuerai la lecture des oeuvres de Césaire en écoutant ces groupes, ajoutés des sons d’Ella Fitzgerald, de Louis Armstrong, de Fela, de Malavoi, de Joby Valente, que sais-je... accompagné d’un rhum blanc et sec.

Et je continuerai à apporter ma construction à cette trace, laissant taire les chiens.
Merci Aimé Césaire.


Gérard Théobald

dimanche, 27 avril 2008

AIME CESAIRE;LE VOLCAN S EST ETEINT

C'est avec une profonde émotion que nous avons appris le décès d’Aimé Césaire, figure emblématique de la Martinique et combattant de la fraternité universelle.
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Il a exalté avec talent l’identité et les cultures noires en forgeant avec ses condisciples, Léopold Sédar Senghor et Léon Gontran Damas le concept de la «Négritude».

Le dernier pilier de ce triumvirat s’est effondré, le volcan des Antilles s’est éteint.

L’auteur de « Cahier d’un retour au pays natal »et « Discours sur le colonialisme » s'est servi de sa plume pour défendre la cause des opprimés, de ses frères de race, les «Damnés de la terre» selon l’expression de Frantz Fanon, son élève.

Césaire a rendu leur dignité aux peuples coupés de leur héritage ancestral. Il a noué des liens puissants avec l’Afrique, l’Europe et toute la Diaspora noire. Il écrivait dans son chef-d’œuvre:

«Aucune race n’a le monopole de l’intelligence, de la beauté, de la force, et il y a une place pour tous au rendez-vous de la victoire»

Élu démocratiquement, il a été le maire de Fort-de-France durant 56 ans. Il s’est donné corps et âme à sa tâche. Il s’est attaché à améliorer les conditions de vie des couches les plus défavorisées de sa ville. Il a créé un centre culturel et a ainsi remis en honneur la culture traditionnelle antillaise.

Visionnaire, il a illustré dans ses drames « Et les chiens se taisaient », «La tragédie du roi Christophe» ou « Une saison au Congo »le danger que guette une liberté mal assimilée. Il s’est inspiré de la poésie, du théâtre, de l’histoire et des essais pour défendre des idéaux nobles que sont la justice et la lutte contre le racisme, la discrimination et l’exclusion.

Pour la postérité, il demeurera un grand poète francophone du XXe siècle, un combattant de la liberté.
Au-delà de la Martinique et de la France, son nom continuera à rayonner dans le monde entier.
La France et l’Outre-Mer ont perdu un grand homme de lettres et un édile remarquable.

La poésie a perdu l’un des plus dignes représentant dont l’engagement a trouvé écho en Europe, en Afrique, au Canada et aux Etats-Unis.
A ses enfants, à sa famille éplorés, nous présentons nos sincères condoléances.
Au peuple martiniquais, nous partageons votre douleur.

Au nom du Conseil municipal de la ville d’Erlangen, et au nom de toutes les personnes, éprises de paix et de justice, ici dans ce pays, nous nous inclinons très respectueusement devant la dernière grande figure du mouvement émancipateur des peuples opprimés au XXe siècle.

L’Allemagne va lui rendre hommage par le biais des associations afro-allemandes, africaines et des instituts français. Selon la tradition antillaise, son esprit est retourné auprès de ses ancêtres en Afrique.

Qu’il repose en paix sous le regard bienveillant de ses ancêtres !

Que la terre lui soit légère!

Dr. Pierrette Herzberger-Fofana

Drherzbergerfofana@hotmail.com

jeudi, 24 avril 2008

Aimé Césaire : l’adieu de la nation et du pays natal

C’est dans le salon VIP de l’aéroport du Lamentin que s’est exprimé Nicolas Sarkozy à son arrivée à Fort-de-France quelques heures avant les obsèques d’Aimé Césaire.«Je veux dire à tous ceux qui nous écoutent que tous les Français se sentent Martiniquais dans leur cœur, que les 7 000 kms qui séparent la métropole de la Martinique n’ont jamais aussi peu compté», a-t-il confié à la presse. Plusieurs milliers de personnes avaient pris place dans les tribunes du stade Dillon où un «hommage culturel» a été rendu au poète de la «négritude». Beaucoup sont venues en famille, vêtues de blanc, pour dire adieu à Aimé Césaire, décédé jeudi à l’âge de 94 ans. «C’est le père, assisté de ses enfants et petits-enfants», soulignaient des Martiniquais.

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Un grand portrait de Césaire, «prototype de la dignité humaine» (selon le mot d’André Breton), ainsi que des extraits de son œuvre, ont été exposés dans le stade, qui vibrait régulièrement aux ovations du public. Une plaque de céramique portant le nom d’«Aimé Césaire (1913-2008)» et les mots «Liberté, identité, responsabilité, fraternité», avait été posée sur le fauteuil destiné au président de la République. Durant l’hommage, des textes d’Aimé Césaire - Et les chiens se taisaient, Calendrier lagunaire… - devaient être dits par des comédiens antillais et africains. De nombreuses personnalités politiques, plusieurs ministres, François Bayrou (Modem) et des responsables du PS, notamment François Hollande, Laurent Fabius, Lionel Jospin et Ségolène Royal étaient présents.

Jeunesse. Mais le seul discours politique que la population réunie au stade devait entendre était celui de Pierre Aliker, compagnon de toujours du poète martiniquais. Il devait rappeler les années d’amitié, de jeunesse, jusqu’au grand âge pour conclure sur un vibrant appel à la nation : «Les spécialistes de l’expression martiniquaise ce sont les Martiniquais.»

Les trombes d’eau qui se sont abattues sur Fort-de-France hier matin n’ont pas arrêté ces derniers. Durant de longues heures, ils étaient encore nombreux à venir saluer leur héros national. Deux jours et deux nuits de veillée où ils se succèdent en file plus ou moins dense mais jamais interrompue, même au plus creux de la nuit, devant le cercueil d’Aimé Césaire. Celui qui voulait éviter le déshonneur de trop d’honneurs aura eu les funérailles nationales des plus grands, après l’hommage des plus petits, ceux qui l’ont accompagné durant cette longue marche dans les rues. Des témoignages écrits aux murs mêmes de la ville, aux grilles de l’ancien hôtel de ville, une litanie de «merci», de souvenirs personnels, de regrets aussi. On brandit une lettre, une photo, réminiscences d’instants, cent soixante ans après l’abolition de l’esclavage, cinquante-deux ans après la départementalisation qui instituait la continuité territoriale et l’égalité citoyenne.

Si toutes les voix clament que l’ancien maire et député appartient à la communauté humaine sans distinction, c’est à la nation martiniquaise et à ses frères de sang de la mère Afrique qu’auront été réservées les prises de parole publique.

Négociations. La mairie a négocié pied à pied avec la famille qui souhaitait que l’ensemble de l’hommage reste intime. Dans les communes, des bus gratuits ont permis à la population de rendre hommage.
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On dit la Martinique souffrant d’incertitude identitaire. Elle a prouvé depuis jeudi 17 avril, le jour du décès d’Aimé Césaire, que les graines de responsabilité, d’autonomie identitaire semées avec ténacité par son père spirituel peuvent donner des pousses vives.