lundi, 26 mai 2008
Les Dirigeants de l'Afrique du sud sont les plus ingrats du Continent noir
Au Président Thabo Mbeki,
Président d'Afrique du sud,
à Prétoria
Copies : Au Saint Père le Pape Benoît XVI ;
Au Secrétaire Général des Nations-Unies ;
À sa Majesté, la Reine Élisabeth II
À Sa Majesté, le Roi Albert II de Belgique ;
À Sa Majesté, le Roi Juan Carlos d''Espagne ;
Au Président Shimon Perez d'Israël ;
Au Président George Bush des États-Unis d'Amérique ;
Au Président Nicolas Sarkozy de France ;
Préambule
"Friends, let us make no mistake, the road to freedom is always full of difficulties. Before we reach the summit of freedom, many will have fallen by the wayside as a result of enemy action, and others as through personal despondency may abandon the fight. But I call upon you as the true son of South Africa to be true to Africa, and count no sacrifice too great for her redemption." Oliver Tambo, successeur d'Albert Luthuli fondateur de l'ANC et premier noir Prix Nobel de paix en 1960, à Stokholm.
Monsieur le Président,
J'ai honte du comportement tribalo-clanique, ségérgationniste et insolidaire de votre peuple contre les ressortissants du voisinage de votre pays . Ce n'est pas de l'Afrique du sud, votre pays, que doit venir les images des lynchages des Noirs comme si ceux-ci étaient frappés par le gourdin de l'Apartheid. Vos manifestants coléreux n'ont rien à envier à John Vorster ni à Ian Smith, ils les incarnent au présent de l'indicatif et ont prouvé qu'en leur for intérieur, la rage de démolir le faible est à la lie de la coupe vainement vengeresse. Aujourd'hui, 19 mai 2008, jour de diffusion des horreurs dans les township à travers toutes les télévisions du monde, est une journée noire dans les annales de l'Afrique du sud qui a montrée, par ces violences, sa véritable physionomie de xénophobie négro-nègre. Ce comportement-là trahit ce que la plupart de vos compatriotes roucoulent.
J'ai honte de vous Monsieur le Président et de l'Afrique du sud votre République. Le lynchage des Noirs des pays voisins, en particulier les Zimbabwéens, est une exhibition de démonstration qu'une frange de votre mémoire collective est en souffrance. Votre peuple, dans le chef réduit des bandits qui ont assailli par le feu, la mort et le pogrom du supplice du pneu les pauvres réfugiés, attestent que vous n'avez pas de compte à rendre au reste de l'Afrique, cette communauté qui vous a soutenu et accompagné dans votre combat contre l'Apartheid. Votre ingratitude politique se manifeste à plusieurs paliers de la politique étrangère de la RSA. À peine libéré de l'Apartheid, vous avez cru que c'est votre pays qui est devenu le leader du continent noir. Ce faisant, votre Présidence, successivement de Mandela à vous, Monsieur Thabo Mbeki, vous avez participé à la consomption du tissu socio-politique de l'Afrique à savoir :
1.
Nelson Mandela a livré la République Démocratique du Congo aux prédateurs de ses ressources et aux assassins de son peuple sur l'Utenika, il a encouragé l'invasion de la RDC sous le masque du sage Président que la presse internationale faisait passer par marketing politique ;
1.
La fausse représentation dans les conflits régionaux en détruisant les uns et en favorisant ceux de vos complices qui prennent part à destruction des États visés à travers stratagèmes de diplomatie cruelle et malhonnête en tout emps. L'Afrique du sud arment le Rwanda, le Burundi et jette les oppositions en appât aux régimes qu'elle soutient ;
2.
Le plan de démembrement de la RDC par une balkanisation qui sert les intérêts égoïste de votre pays. Or, c'est Prétoria que devait se révéler une disposition à l'acceuil de ceux que l'Afrique menace par la persistance des dangers pléthores des insécurités diverses.
À bien y penser, il n'y a plus dans votre esprit de Direction politique une quelconque réminiscence de ce que l'Afrique indépendante avant la fin de l'Apartheid avait accompli pour vous.
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Avez-vous oublié que durant les années soixante et soixante-dix, le pays de la ligne de front qui a servi votre peuple est la RDC face aux odieux traitements de la ségrégation raciale ?
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Êtes-vous devenus amnésiques au concours apporté par les États africains indépendants en matière de quête d'asile, d'octroi des bourses d'études à vos étudiants en exil, comme ceux de l'Université Lovanium, et en accueil des familles des réfugiés et rescapés des prisons qui fuyaient la traque de la police sud-africaine blanche ;
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Avez-vous oublié que Myriam Makeba et feu Hughes Massakela, son ex-époux, ont vraiment commencé leur carrière musicale, celle qui les a amenés aux États-Unis et dans le monde entier par par Élisabethville, aujourd'hui Lubumbashi, autour de 1956 ;
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Votre mémoire est-elle aussi courte que d'oublier si vite le bien que le Zaïre vous a fait en contournant l'embargo économique des années '80 qui a asphysxié la République sud-africaine au plus fort des cris venant des quatre coins cardinaux et collatéraux pour faire libérer Mandela. N'Était-ce pas par ce même Zaïre, que vous contribué à détruire, que les verrous de l'Apartheid ont été brisé puisque, pour se décider à éliminer ce régime, le prédécesseur de Frederik De Klerk, Pieter Botha, s'est rendu à Gbadolite, en 1989, pour rencontrer les Zaïrois en vue de s'enquérir du thermomètre politique de l'Afrique ;
*
N'avez vous pas à l'esprit que c'est par Kinshasa que Winnie mandela venait pour trouver tribune en vue d'une libération prochaine de son époux, Nelason Mandela. Moi je me souviens, elle est venue chez nous assez souvent lors de ses escale et s'y plaisait de la liberté qu'elle y trouvait ;
Il y a de quoi pleurer, car vous avez trahit l'idéal d'Albert Luthuli. Ce premier Prix Nobel de Paix et fondateur de l'ANC vous a pourtant recommandé à une prudence de tout azimut. Par ailleurs, Oliver Thambo vous a prié d'être vigilant là-dessus comme je l'expose en préambule. Votre course au pouvoir et votre goût pour le prestige vous a fait oublier vite les amis qui vous ont soutenus durant les jours du chaos, de la tristesse et de désolation orchestré par l'Apartheid effervescent. Dans ce même ordre d'idées, vous n'enseignez même pas à vos enfant que des Blancs sud-africains, différents des Afrikaners, vous ont accompagné dans la lutte tels que Jo Slovo, l'homme qui a été le Président de l'ANC jusqu'à la libération de Nelason Mandela, comme Johnny Clegg qui a entrouvert les portes de certains coeurs pétrifiés de son camp séparé du vôtre par un racisme légalisé.
Vous focusez sur seul Mandela en lui donnant tous les attributs héroïques que la réalité peut contredire au détours d'une discussions objectives. Passer vingt-sept ans en prison n'est pas sa seule licence. En Afrique du sud comme d'ailleurs dans le reste du Continent noir, des prisonniers politiques et d'opinions sont nombreux. Les Belges, les Français, les Britanniques en ont fait au-delà du nombre d'années passés par Mandela en prison. Je vous citerai, monsieur le Président ces noms illustres :
1. Simon Kimbangu au Congo-Belge, de 1921 à 1951, soit 30 ans d'emprisonnement sans raison ;
2.
Matricule 22, nommé aussi Matsoua André Grenard, du Congo Brazzville, n'a pas hésité d'aller en volontaire à la Deuxième Guerre Mondiale, blessé au front, les Français l'arrêtent pour des motifs de son nationalisme, on le laisse mourir sans soin approprié à défaut de l'emprisonner et on l'enterre à la sauvette ;
3.
Joshua Nkomo, Robert Mugabe, Ndabaningi Sithole, Abel Muzorewa, tous du Zimbabwe ;
4.
Jomo Kenyatta, condamné pendant longtemps en Grande Bretagne, etc.
J'ai honte de vous Monsieur le Président, vous parraissez n'avoir aucune approche critique dans cette crise immonde et ne faites pas de lecture avisé de ce qui est arrivé ignorant que ces assauts peuvent se retourner contre le gouvernement, le vôtre. Le plus écoeurant, ce que vous n'exprimez même pas énergiquement votre indignation contre ces crimes des Sud-africains contre leurs propres frères qui ont fui la misère et la dictature chez eux. Depuis un certain temps, je m'étonne de voir dans les dirigeants sud-africains des perpétuateurs de la post-Apartheid plus dangereux que les précédents. Effectivement, vous l'avez prouvé. EN RDC, ceux des militaires qui vilent les enfants avec la drogue du viol viennent d'Afrique du sud, ce n'est pas étonnant que vos compatriotes enragés s'en prennent aux pauvres réfugiés qui ont cru être allé chez leur semblabels.
Monsieur le Président, j'ai honte de votre posture de président. un chef de l'État sectaire confiné dans un coin d'irresponsable qui laisse à la Police un immense chantier funste en se dédouanant de prendre une décision d'État d'urgence qui sauverait des vies. En clair, vous observez sans réaction aux attaques meurtriers et n'êtes pas prêt pour sévir contre les criminels qui circulent comme des hors-la-loi au dessus de la loi. En quoi seriez-vous vus différement des racistes de l'Apartheid. Les agressions ne s'inscrivent-elles pas dans une logique de discrimination raciale, ici elles sont tribalo-clanique et ethnico-communautaire ?
Monsieur le Président, je suis indigné par votre maqnue de réaction et d'indignation éloquente. N'oubliez pas que vous n'avez pae encore rien obtenu de l'héritage et du partage des richesses que votre pays doit distribuer dans l'intérêt de tous. Ce ne sont pas les Noirs qui viennent du Zimbabwe qui vous enlève ce que votre peuple leur accuse de prendre. C'est l'économie libérale des marchés du libre échange qui est responsable de la perte des emplois. Les décisions de rationalisation arrivent de loin et c'est dans les cercles select de la Haute-finance que toutes les résolutions se prennent.
L'effort que l'Afrique devait faire est celle d'interpeller le Fonds Monétaire International, la Banque Mondiale, le Forum de Davos, l'ONU et les autres paliers des gouvernements, surtout occidentaux, tels que ceux de l'Union Européenne pour obtenir la réfonte du système économique planétaire. Laisser tuer des pauvres réfugiés desservis par la misère de chez eux et désmeparés par la fragilité est une attitude criminelle du gouvernement de l'Afrique du sud. J'ai honte de vous et de votre gouvernement, vous passer pour un petit monsieur à la Présidence de l'Afrique du sud, Monsieur Thabo Mbeki.
Ah ! Voilà comment vous remerciez l'Afrique qui vous a accompagné depuis l'OUA jusqu'à aujourd'hui et en particulier du Congo, car un pays qui perment informenellement et laisse tuer un Africain par xénophobie ou par égoïsme mesquin se met à dos les Congolais, peuple de la République Croix Rouge du monde. Les Africains ont trop servi les forces économiques mondiales, il est honteux qu'un régime dirigé par des hommes qui leur ressemblent soit de ceux qui les offre au bûcher des massacres.
Au revoir Monsieur le Président, je suis désolé par votre laxisme et le cruel sort que vous laissez abattre sur des personnes sans défenses. Vous n'avez pas mon estime et vous ne l'aurez pas tant que vous ne pourrez pas vous justifier devant le monde du crime commis par une frange de vos compatriotes. Moi je me souviens, toute l'Afrique était de coeur et d'âme lors du massacre des enfants dans la cité noire de Soweto par la police de l'Apartheid. En tout cas, vous Dirigeants de l'Afrique du sud, êtes perçus, dès par les États africains, pour les plus ingrates autorités du Continent noir.
Djamba Yohé,
Gaston-Marie F.
Le Congolais de l'Atlantique Nord.
Ottawa, le 19 mai 2008,
Canada.
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