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mercredi, 18 mars 2009

A 83 Ans, Il Fait Le Tour Du Sénégal En Une Semaine: Wade, Un Surhomme

A 83 ans, il fait le tour du Sénégal en une semaine: Wade, un surhomme wade_beau_haha_3.jpg
Dieu aime-t-il Wade ? Pour reprendre Philippe Bouvard dans son livre «mille et une pensées» qui se pose la question si Dieu aime le sport en voyant tant de surhomme dispersés dans les coulisses des stades alors que, des millions d'avortons maigrelets se rendent sans histoire au boulot. L’on est tenté de se poser cette question car Wade est un véritable surhomme. Albert Jacquard défini que, le «surhomme» n'est pas celui qui est très fort ou très puissant mais, c'est l'ensemble des hommes. Me Wade peut être aujourd’hui défini comme l’ensemble des politiciens Sénégalais. Il faut être Wade pour faire le tour du Sénégal en une semaine, à l’age de 83 ans, des heures debout, et d’être jusqu’à quatre heures du matin en train d’arrondir les angles où d’accorder des audiences.

Ceux qui pensaient que Wade est fatigué, épuisé de sorte qu’il ne peut plus se contrôler doivent se rendre à l’évidence. Wade se porte comme un charme et nul ne doit être surpris de le voir candidat à sa propre succession en 2012. A son age (83 ans), il est parvenu à faire le tour du Sénégal en une semaine. Certes, il a les moyens de le faire, mais il y a lieu de reconnaître que le chef de l’Etat est un surhomme. Le Président de la République, a fait ce que les jeunes candidats n’ont pu faire. Ces derniers, dont son fils Karim, se défoulent dans un terrain réduit à la quête de militants. Me Wade qui est parti de Dakar a fait plus de mille kilomètres, pour recoller les morceaux, à travers les différentes fédérations de son parti. A cet âge, il faut être bien portant pour le faire. De Ziguinchor comme première étape, jusqu'à Kolda, Tambacounda, Bakel, Wade a sillonné la majeure partie des contrées par voiture. C’est le cas des localités de Thiés, Louga, Kébémer, Saint-louis, Diourbel, Bambey, Niakhar, Fatick pour revenir sur Dakar. Malgré les contestations multiples qu’il a rencontrées, le chef de l’Etat a bravé et n’a pas renoncé. Durant ses différents périples, il arrondit les angles entre les différents responsables du Pds qui éprouvent toujours des difficultés à s’accorder autour de l’essentiel. Selon son entourage, il arrive qu’il se couche à trois heures du matin voire quatre heures pour se réveiller en bonne forme, tôt le matin, et poursuivre son périple politique. Car, durant ces déplacements, il a été surtout question d’élections, avec notamment des messages qu’il adressait à ses poulains. Autre aspect que le Chef de l’Etat a réussi, au même titre que son fils Karim, c’est de s’accaparer des médias, en noyant tous les autres responsables politiques, tels que Tanor Dieng, Moustapha Niasse, Abdoulaye Bathily, Amath Dansokho. Si les deux premiers responsables de la coalition Benno Siggil Sénégal ont pu faire quelques tours dans les régions, ce n’est pas le cas pour le leader de la Ld et celui du Pit. Ils sont, à la limite, invisibles depuis le début de la campagne. Il a même noyé ses responsables locaux comme c’est le cas à Dakar ou Pape Diop a du mal à s’imposer sur le terrain dakarois. Que dire d’ Idrissa Seck qui s’est limité à battre campagne à Thiès, tandis que Macky Sall, après son périple du Fouta, a été également noyé par les visites de Wade.

Ce mercredi, une journée marathon
Le vieux de 83 ans va retourner en campagne, ce mercredi, dernière étape avant de braver les ruelles de Dakar. Le Chef de l’Etat se rend aujourd’hui à Kédougou. De la capitale du «Dantila», il se rendra au sud du Pays. En effet, après Kédougou Me Wade sera à Sédhiou, puis Ziguinchor, Cap Sikiring, Bignona et enfin à Oussouye. Une journée marathon qui mettra fin à son périple national, qui lui a permis de se rendre compte de la situation de son parti sur plan national. Situation a laquelle, il ne tardera pas à apporter une solution, au lendemain des locales. C’est le sens, selon ses proches, de sa tournée dans les différentes localités. «Il s’est rendu compte de la situation du parti et il va le redresser après les locales». Par ailleurs Wade s’est rendu compte que, ce que ses responsables du parti lui racontaient dans leur localité n’était pas une réalité. «Il a été hué certes mais cela ne lui a pas empêché de continuer sa tournée. Il voulait voir de visu les difficultés que les populations rencontraient contrairement à ce qu’avancent les responsables locaux». Cette endurance selon cet autre proche du Chef de l’Etat, il le doit à sa bonne hygiène de vie, à sa culture sportive, et le fait qu’il ne boit pas de l’eau fraîche.

Wade clôture sa tournée par un meeting à la Vdn

Après le sud du pays, le Président de la République va se lancer dans les rues de Dakar. Il sera, dans plusieurs quartiers de Dakar. Il dirigera une marche bleue dans les communes du plateau, Médina, Fass-Colobane-Gueule Tapée, Fan-Point E-Amitié, les Sicap, Castor, Sacré Cœur Ouakam, Yoff, Cambéréne puis au Parcelles Assainies. Sa tournée prendra fin vendredi avec un grand meeting prévu, comme lors de la présidentielle et les législatives sur la Vdn.



Auteur: Sambou BIAGUI


Pourquoi les Sénégalais n’acceptent pas le leadership de Karim Wade?

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Il est inscrit dans la texture de notre conscience nationale, cette égalité et cette équité qui consistent à armer tous nos enfants, de la possibilité de devenir demain le président de la république du Sénégal s’ils fondent tous leurs efforts sur le travail, la dignité et le mérite.

L’égalité et l’équité dans la république impliquent la décence, l’honorabilité, la retenue et le patriotisme devant l’intérêt national.

Fils du président de la République du Sénégal, Karim Wade est certainement un sénégalais, mais n’est certainement pas un Sénégalais comme les autres.

Bien que n’étant pas élu par le peuple, il bénéficie de tous les privilèges détenus par son père, le palais sa résidence, l’avion, la garde rapprochée, la représentation de son père (l’Etat) auprès des autres gouvernements etc….

Aucun sénégalais n’aurait rien à dire sur les privilèges qu’accordent la filiation, si tous les rapports étaient établis sur ce strict mérite.

Hélas, quand Karim lui même commence à croire qu’il est digne de succéder à son père, les sénégalais interrogent sa décence.

Etre indécent, nous dit le dictionnaire c’est celui qui<>

Les sénégalais se scandalisent de plus en plus, quand ils se rappellent, que durant les vingt six ans de combat politique de son père pour accéder à la présidence de la république, d’autre fils lui avaient servi de bouclier. Certains sont allés avec lui en prison, d’autres ont toujours réclamé et obtenu sa libération chaque fois qu’il était arrêté, les moins chanceux y avaient même laissé leur vie ou hypothéqué leur avenir, pendant que lui, Karim poursuivait tranquillement sa vie et ses études à Paris.

Les sénégalais ont tous les défauts, mais ils n’aiment pas les profiteurs.

Encore, voilà ce que nous en dit le Larousse:<< personne qui cherche à tirer un profit ou un avantage abusif de toute chose notamment du travail d’autrui.>>

Les sénégalais ont tous les défauts mais ils n’aiment pas la lâcheté, c’est nous dit-on, le manque de courage, l’action indigne.

Les sénégalais ont tous les défauts, ils aiment l’argent et le tiébou djeune qu’ils détestent manger dans un pot de chambre.

Karim, un bon conseil pour vous, pour le moment les sénégalais veulent simplement sauver leur république, donnez leur la chance de ne pas vous détester.



Auteur: Tekhe Gaye - natange.com


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Dieudonné à Bruxelles : Demannez circonspect

Le bourgmestre de la commune de Saint-Josse-Ten-Noode réserve pour le moment sa réponse à propos de l’opportunité d’annuler ou d’autoriser le spectacle de Dieudonné, l’humoriste controversé pour son approche de l’antisémitisme et de l’existence de l’Etat d’Israël.
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Interrogé par l’Agence BELGA, Jean Demannez a fait savoir mardi midi qu’il ne prendrait « aucun risque si la sécurité publique est menacée ». « J’enquête pour voir si le spectacle aura bien lieu et si c’est le cas, je compte vérifier s’il fait l’objet de désapprobation populaire », a commenté Jean Demannez.

Se refusant de porter atteinte à la liberté d’expression, Jean Demannez a toutefois jugé qu’il n’était « pas futé » pour un comédien abordant des thèmes sensibles sur les plans ethniques et confessionnels, de « se produire dans une commune qui héberge 153 nationalités différentes ».

Jean Demannez s’est dit étonné qu’à quelques jours du spectacle, les organisateurs ne se soient toujours pas conformés au règlement qui leur impose de prévenir la commune de sa tenue, « ce qui donne un peu l’impression d’une initiative en vase clos ».

« Si l’ordre public est en jeu, j’introduirai un arrêté pour interdire le spectacle », a-t-il conclu.

(Belga)

Guy Gilbert: "Le Pape est déphasé"

Qui ? Guy Gilbert, le "curé des loubards".
Où ? Au micro de RTL.gilbert.jpg

Le contexte: Benoit XVI, en déplacement en Afrique, a expliqué qu'on ne pouvait pas maîtriser l'épidémie de Sida avec des préservatifs mais qu'au contraire, "leur utilisation aggrave le problème".

Bonus-tracks:

- "Son boulot est de dire 'Maîtrisez votre sexe' mais ça me surprend qu'il ne comprenne pas qu'actuellement, malheureusement la capote est nécessaire actuellement pour éviter la mort."

"L'Eglise reçoit des coups de bâton de partout. Elle en mérite certains, quand même... mais Benoît est quelqu'un que j'aime bien quand même... Il est humble mais il est déphasé de ce que vivent les gens..."

- "J'ai toujours des capotes sur moi et j'ai sauvé des jeunes, des filles surtout qui auraient pu être enceintes. Et j'en ai sauvé certains du sida, oui, c'est sûr..."


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CHASSE A COUPS DE PIERRES, SA VOITURE CAILLASSÉE Wade se réfugie à la Gouvernance de Fatick

Les choses ne s’arrangent pas pour le chef de l’Etat. Au contraire, après avoir été reçu avec des huées et brassards rouges, notamment à Diourbel, Podor, Kaolack, Ziguinchor, Abdoulaye Wade a essuyé, cette fois, des jets de pierres à Fatick.
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Fatick s’est réveillé bien différemment ce lundi au moment de recevoir le Président de la République Abdoulaye Wade. Ambiance. D’habitude paisibles, la plupart des habitants du quartier de Darou Salam se sont mis aux brassards rouges. Dans le centre-ville, les élèves du Collège moyen 3 ont décrété 24 heures de grève pour participer à l’accueil de Wade. Sur la place du marché, les jeunes, recrutés par la Coalition Sopi 2009, n’ont pas apprécié que certains élèves portent des brassards rouges. Une bagarre s’en est suivie. Mis en minorité, les jeunes habillés en tee-shirts noirs ont battu en retraite. Les pro-Macky Sall, l’ex-maire, ont alors pris le contrôle du centre-ville. Même situation dans le département de Niakhar, à 12 kilomètres de là. Mais, ici, les jeunes de la Coalition Sopi ont pu repousser leurs vis-à-vis pro-Macky Sall qui brandissaient des brassards rouges. Quand Wade a débarqué peu après 12 heures, à Niakhar, des centaines de jeunes scandaient le Sopi (le changement). Sans attendre l’arrivée de sa garde rapprochée, le chef de l’Etat, Me Wade, a sorti sa tête de la voiture. Mal lui en a pris, car au bout de cinquante mètres de course, il a reçu une pluie de grosses pierres. La panique s’est emparée des militants qui ont vite fui. La voiture du président a été visée, mais des pancartes ont sauvé Wade qui n’avait pu apercevoir un des projectiles arrivant sur lui. Me Wade était à l’abri lorsque le cortège a repris sa course. Mais la vitrine latérale de la grosse voiture des gardes du corps (une Dk 8521-AA) a été explosée par une pierre.

Le cortège du chef de l’Etat a filé, ensuite, vers la commune de Fatick où Me Wade est accueilli par des huées et des brassards rouges. Me Wade et sa suite se sont dirigés directement vers la gouvernance où les gendarmes étaient appelés en renfort à la Police. Wade s’y est barricadé pour recevoir quelques leaders de la Coalition Sopi 2009, dont son ancien camarade El Hadji Souleymane Diouf. Avec l’aide d’Ablaye Faye, Wade a organisé après une rencontre avec des porteurs de brassards rouges. Malgré tout, le chef de l’Etat est ressorti de la commune de Fatick accompagné de huées et de cailloux.

mardi, 17 mars 2009

A quand la nomination d’un nouvel ambassadeur du Sénégal en Belgique

A quand la nomination d’un nouvel ambassadeur du Sénégal en Belgique en remplacement du regretté Mame Balla Sy, décédé ? Cette question, qui est agitée dans certains milieux de la communauté sénégalaise vivant au pays du roi Albert II, tarde à trouver une réponse venant du président Wade.

(Correspondant permanent à Bruxelles) - Le chef de l’Etat, Abdoulaye Wade, n’a pas encore désigné un nouveau représentant diplomatique à la tête de la chancellerie sénégalaise, située au 196 Avenue Franklin Roosevelt à Bruxelles. Depuis presque deux ans, le poste d’ambassadeur du Sénégal en Belgique est resté vacant, suite à la disparition de Mame Balla Sy au mois de juin 2007 au Sénégal où il était en séjour. C’est le nommé Talla Fall, chargé d’affaires, qui assure depuis lors l’intérim et gère les affaires courantes. Ce spécialiste des questions Acp-Caraïbes de l’Union européenne est épaulé dans cette tache par Amadou Tidiane Gadio, conseiller, par ailleurs comptable. Ce dernier s’occupe aussi de l’aspect administratif en cette période intérimaire.

Pourtant, l’importance stratégique de cette ambassade n’est plus à démontrer. La représentation diplomatique couvre trois pays du Benelux, à savoir la Belgique, le Luxembourg et les Pays Bas. Elle s’occupe aussi de l’Union européenne. ‘On se demande alors pourquoi un autre ambassadeur n’a pas été choisi, vu la place importante que l’ambassade occupe à Bruxelles, la capitale européenne’, s’interroge un cadre sénégalais vivant en Belgique. Ce dernier, qui ne tarit pas d’éloges à l’endroit de l’ancien ambassadeur, feu Mame Balla Sy, pense que Bruxelles doit être une mission clef dans le dispositif sénégalais. D’ailleurs, souligne-t-on, lors de l’audience accordée par le roi Albert II aux ambassadeurs accrédités à Bruxelles, le Sénégal a brillé par son absence à cette rencontre au Palais royal. ‘Le constat est qu’aujourd’hui, personne n’a encore été accrédité et personne n’a encore présenté ses lettres de créances au roi’, ajoutent nos interlocuteurs.

Des voix commencent à s’élever pour déplorer cet état de fait. Responsable d’une Ong qui s’active dans la lutte contre les mutilations génitales féminines en Belgique, Mme Diallo constate, pour le regretter, l’absence de la nomination d’un nouvel ambassadeur pour représenter le Sénégal dans certaines manifestations. Elle en veut pour preuve la journée internationale ‘Tolérance zéro aux Mgf’, organisée le 6 février dernier par Gams-Belgique. Cette manifestation, qui a vu la participation de deux ministres belges, s’est déroulée sans la présence d’un membre de la mission diplomatique. Alors, qu’est-ce qui empêche la nomination d’un nouvel ambassadeur sénégalais à Bruxelles ? Mystère et boule de gomme. Toujours est-il qu’il y a beaucoup de spéculations autour de cette question. Chacun y va de son opinion personnelle.

En outre, les Sénégalais vivant en Belgique ne disposent pas encore de leurs passeports numérisés. Malgré les ‘promesses fermes’ des autorités, l’opération n’a pas encore démarré dans ce pays. La commission en charge de cette mission n’a toujours pas touché le sol belge où elle est très attendue. Les dernières nouvelles rapportent que la commission est rentrée au Sénégal après l’étape de la France, au grand malheur de beaucoup de Sénégalais vivant en Belgique. Ces derniers ont vu leurs titres de voyages arrivés à expiration et ils auraient souhaité obtenir des passeports numérisés. Mais, ils devront encore prendre leur mal en patience. Et pour les ‘accompagner’, une décision a été prise d’autoriser l’ambassade à procéder à la prorogation des passeports expirés.

L’autre affaire qui attire l’attention des Sénégalais vivant en Belgique est le projet d’ouverture d’un bureau consulaire à Anvers. Une grande ville où vivent de nombreux Sénégalais. Les informations recueillies indiquent que le dossier suit son cours et qu’un Consul pourrait être nommé. ‘Un candidat a été même déjà proposé’, souligne-t-on. ‘Mais avant de chercher à désigner un consul à Anvers, ne serait-il pas plus judicieux de nommer d’abord un nouvel ambassadeur dans un premier temps ?’, s’interroge ce Sénégalais actif dans les mouvements humanitaires. Notre interlocuteur pense que ‘le président de la République doit réagir’. Aussi, ajoute-t-il, le ministère des Affaires étrangères doit faire un geste pour aider l’ambassade. Car le site officiel de la mission http://www.ambsen.be ne répond plus. Et pourtant, c’est ce site qui est censé fournir des informations aux visiteurs qui voudraient, par exemple, se rendre au Sénégal.

Karim LO


lundi, 16 mars 2009

Effet Obama à Bruxelles

La République démocratique du Congo suscite de plus en plus de l’intérêt dans des « centres périphériques de décisions » au regard de sa position géostratégique éminemment importante. Il faut par conséquent lui donner des moyens dissuasifs pour qu’elle accomplisse ce rôle au sein du continent africain. Ce qui explique certainement la décision de la Belgique et des Etats-Unis de « travailler ensemble pour voir comment faire des progrès dans le secteur de la sécurité et notamment de l’armée ». Cette déclaration sanctionne les entretiens que Mme Hillary Clinton, Secrétaire d’Etat américaine, a eus mercredi avec son homologue belge, Karel De Gucht, sur la République démocratique du Congo. Décidément, depuis l’investiture de Barack Obama, l’on assiste à des manifestations politiques intéressantes.

Le ministère belge des Affaires étrangères enverra prochainement des délégués au département d’Etat, à Washington, pour se concerter davantage sur la République démocratique du Congo. Cette déclaration est du ministre belge des Affaires étrangères, Karel De Gucht, au terme des entretiens qu’il a eus avec la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, en séjour en Belgique dans le cadre de la réunion de l’OTAN.

En effet, la Belgique et les Etats-Unis vont se concerter davantage à propos de la République démocratique du Congo, et principalement en ce qui concerne la réforme du secteur de sécurité, a encore confirmé le responsable de la diplomatie belge. « Nous avons décidé de travailler ensemble pour voir comment faire des progrès dans le secteur de la sécurité, et notamment l’armée », a ajouté Karel De Gucht devant la presse belge.
En d’autres termes, Bruxelles et Washington se déclarent disponibles pour contribuer à la restructuration des Forces armées de la République démocratique du Congo, FARDC. Que la Belgique et les Etats-Unis expriment cette volonté en marge des assises de l’ OTAN, voilà qui confirme ce regain d’intérêt pour la RDC au sein des « centres périphériques de décisions » compte tenu de son importance géostratégique. Une importance déjà évoquée aux temps forts de la guerre froide et qui a suscité des convoitises ces trois dernières décennies pour affaiblir la République démocratique du Congo. En effet, la RDC a été négligée pendant un certain temps par le bloc occidental plus accaparé par de gains économiques et sous pression des « dictateurs, des groupes identitaires et autres privés ». Barack Obama, le nouveau président des Etats-Unis, est en train de provoquer des « bouleversements » qui permettront sûrement à la RDC de jouer le rôle moteur au sein du continent africain. D’être ce « revolver d’Afrique » de Frantz Fanon.
L’ombre de l’AFRICOM
Bien avant que Karel De Gucht ne fasse cette déclaration, le ministre belge des Affaires étrangères avait exprimé sa satisfaction devant cet « esprit d’ouverture » de la nouvelle administration américaine. Il faisait allusion à ce dialogue avec l’Iran, à ce rapprochement avec la Russie. C’est ainsi qu’au cours de cette réunion de l’OTAN à Bruxelles, les ministres des Affaires étrangères des pays membres ont fait l’état des lieux de leurs nouvelles philosophies ou stratégies de défense, plaidé pour « le rétablissement du dialogue formel entre l’Alliance Atlantique et Moscou ». Et ce dans le cadre du Conseil OTAN-Russie (COR). Madame Hillary Clinton a plaidé également pour un « nouveau départ » : « Nous pouvons et nous devons trouver les moyens de travailler de façon constructive avec la Russie dans les domaines où nous avons des intérêts communs… »
Il y a là un sens de réalisme qui convainc les partenaires des Etats-Unis dans la mesure où Barack Obama ne veut plus de « guerres idiotes ». C’est ainsi que parlant de la RDC, il avait dénoncé « les gouvernements étrangers qui déstabilisent la République démocratique du Congo et souhaité vivement que les ressources naturelles des pays africains reviennent en priorité aux populations de ces pays ».
C’est la mission qui aurait été confiée à l’AFRICOM, Commandement militaire régional pour l’Afrique pour ramener la paix dans la région des Grands Lacs. Mettre un terme à cette « guerre de longue durée en République démocratique du Congo ».
Par ailleurs, dans son dernier point de presse, M. William John Garverlink, ambassadeur des Etats-Unis à Kinshasa, a évoqué cette question liée à la réforme de la sécurité et de l’armée pour doter la RDC d’une armée républicaine et dissuasive. Aussi, dans le cadre des efforts concrets susceptibles d’aider la RDC, l’ambassadeur américain avait déclaré que « les Etats-Unis vont former en RDC un bataillon qui constituera une force de réaction rapide ». En plus de l’apport des Etats-Unis dans la justice militaire et les services de sécurité. Avant de préciser qu’au cours de son prochain voyage en Allemagne, à Stuttgart où se trouve le Quartier général de l’AFRICOM, il va rencontrer le Général William Ward, Commandant de l’AFRICOM à qui « il présentera les besoins militaires de la RDC ».
La « déclaration de Bruxelles » entre De Gucht et Hillary Clinton confirme que la Belgique et les Etats-Unis ont pris l’engagement de restructurer les FARDC. Un choix qui rappelle que dans le passé, ces « deux pays amis » avaient accompli les mêmes efforts dans le domaine militaire et les résultats étaient éloquents. La Belgique, « l’avocat de la RDC dans les relations internationales » est encore au rendez-vous. Alors, remake.
La balle à Kinshasa
Au moment où la RDC est déterminée à se refaire du poil de la bête pour refonder la Nation congolaise, il s’agit donc là d’une bonne nouvelle. Car, comme le disait dernièrement le ministre des Affaires étrangères, Alexis Thambwe Mwamba, à l’occasion de la prise d’armes pour le retour des troupes rwandaises, « il n’y a pas d’Etat sans armée ; il n’y a pas de Nation sans armée et services de renseignements efficaces ; il n’y a pas non plus de développement sans armées ». Il faut donc saisir cette opportunité.
Mais cette restructuration des FARDC et des services de sécurité ne doit plus obéir à des conceptions anachroniques. C’est-à-dire, ne plus bâtir la philosophie de la défense et de la sécurité autour d’une personnalité ou d’un régime. Mais autour de la nation et du peuple congolais. Il s’agit maintenant de lever une option sérieuse sur la « Stratégie de sécurité nationale » dans la perspective des institutions nationales fortes, d’un Etat fort.. Ce qui permettra de sortir des sentiers battus de l’Afrique avec « des armées ethniques ou tribales », sans oublier des « gardes prétoriennes » sources d’inefficacité, de frustrations au sein de l’armée, de la police, des services de renseignements et bien sûr dans la classe politique.
Au demeurant, c’est aux Congolais de mieux apprécier cette opportunité, d’éviter des tergiversations qui font que la RDC n’a toujours pas d’armée nationale pour des raisons inavouées.
A l’heure où la Nation est en péril avec des agressions, des occupations et des pillages, la restructuration des FARDC demeure la priorité des priorités.

Le Potentiel




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samedi, 14 mars 2009

Les membres de médecins sans frontières retrouvés

Les autorités soudanaises ont localisé les trois Occidentaux membres de Médecins sans frontières (MSF) Belgique enlevés au Darfour et sont en contact avec leurs ravisseurs, fait savoir le ministère des Affaires étrangères. msf0.jpg

"Nous savons où ils se trouvent (...) Nous avons établi un contact avec eux et nous discutons de leurs conditions", a déclaré un porte-parole du ministère.

Les trois Occidentaux ont été enlevés mercredi avec deux de leurs collègues soudanais à Saraf Omra, dans l'Etat du Nord-Darfour, où MSF gère une clinique et un dispensaire pour les 60.000 habitants du secteur.

Les deux Soudanais ont été vite relâchés, mais les trois étrangers sont toujours entre les mains de leurs ravisseurs. Selon l'agence de presse catholique Misna, il s'agit de l'infirmière canadienne Laura Archer, du médecin italien Mauro D'Ascanio et d'un responsable de terrain français nommé Raphaël Méonier.

Les organisations humanitaires voient dans leur enlèvement la confirmation de leurs craintes d'une détérioration de la situation dans l'ouest du Soudan après la décision de la Cour pénale internationale (CPI), le 4 mars, de lancer un mandat d'arrêt contre le président du Soudan, Omar Hassan al Bachir.

PRUDENCE À KHARTOUM

"Les ravisseurs se déplacent parce qu'ils craignent d'être attaqués par les forces de l'ordre, mais nous ne ferons rien qui puisse les mettre en danger", a poursuivi le porte-parole du ministère soudanais des Affaires étrangères.

Contrairement à ce qu'a indiqué un journal panarabe, ils ne réclament pas la levée des poursuites intentées contre Bachir, a-t-il ajouté, sans dévoiler leur identité ou leurs exigences.

MSF a annoncé vendredi la suspension de toutes ses opérations au Darfour et le transfert à Khartoum des 30 membres de son personnel international.

"Nous sommes extrêmement inquiets pour notre équipe et pour ceux que nous tentions d'aider au Darfour", a déclaré Susan Sandars, représentante de l'organisation à Nairobi.

"Il n'y a désormais plus de services de soins, plus de capacités chirurgicales et plus de moyens de transports d'urgence pour les patients dans un état grave", a-t-elle déploré, évoquant Saraf Omra.

Khartoum a interdit à 16 ONG de travailler au Soudan après l'inculpation de Bachir. Deux branches de MSF sont concernées, mais pas MSF Belgique.

Version française Jean-Philippe Lefief

vendredi, 13 mars 2009

Marseille assure le service

S'il regrette le but pris au Vélodrome, Eric Gerets est content d'avoir vu Marseille remporter son huitième de finale aller de l'UEFA face l'Ajax d'Amsterdam (2-1). Mais il redoute surtout d'avoir perdu Laurent Bonnart, Baky Koné et Lorik Cana pour le prochain match de championnat, dimanche à Paris.

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ERIC GERETS, quel est votre sentiment après cette courte victoire face à l'Ajax (2-1) ?

E.G : C'est superbe. Vous ne pouvez pas vous imaginer avec quelle joie je vais diriger les prochains entraînements à la Commanderie. Je suis vraiment content d'avoir gagné à domicile. C'était très important.

Comment analysez-vous cette rencontre ?

E.G. : Sur la victoire, il n'y a absolument rien à dire. Elle est méritée. Le seul regret, c'est le but que l'on encaisse et le fait de n'avoir pas pu marquer l'un ou l'autre but de plus. Un score de 2-0 aurait été parfait mais 2-1 c'est quand même un avantage pour nous. Ça ouvre des perspectives même si c'est un résultat un peu pénible. Tu sais que s'ils marquent un goal, ça devient plus que difficile. Mais on a gagné au Vélodrome, on a donc une chance de se qualifier au prochain tour.

Benzema : "Je reste"

Karim Benzema a mis un terme au suspense: il restera à Lyon la saison prochaine. Sous contrat jusqu'en 2013, l'attaquant de l'Olympique Lyonnais jouera dans le Rhône au moins jusqu'à la Coupe du Monde 2010. "J'ai encore des caps à passer pour atteindre le très haut niveau", dit-il.ben.jpg
KARIM BENZEMA, après le cuisant échec de l'OL contre Barcelone, où en est votre réflexion concernant votre avenir ?

K.B. : Je vais rester à Lyon. J'ai encore beaucoup de travail à faire, des caps à franchir. Je suis très bien à Lyon, le club dispute la Ligue des Champions chaque saison, je suis bien intégré, j'ai encore le temps jusqu'à la Coupe du Monde. Je vais rester à Lyon la saison prochaine.

Quand avez-vous pris cette décision ?

K.B.: Avant la double confrontation contre Barcelone, j'avais déclaré que je prendrai ma décision après ce huitième de finale mais j'avais sorti cette phrase sans vraiment réfléchir Je n'aurais pas dû déclarer cela. Franchement, j'ai tout le temps voulu rester à Lyon même si certains mauvais résultats m'ont mis un peu le doute.

Votre prestation en demi-teinte contre le FC Barcelone a-t-elle pesé dans votre réflexion?

K.B.: Je ne vais pas dire ça. Il faut encore travailler pour avoir l'optique d'aller au plus haut niveau. J'ai encore beaucoup de chemin à faire pour aller vraiment au haut niveau.

Pensez-vous que vous n'êtes pas prêt pour rejoindre un grand club européen?

K.B.: Ce n'est pas une question de me sentir pas prêt. C'est surtout mentalement que je dois progresser. Je n'ai que 21 ans, ce n'est que ma deuxième saison comme titulaire à Lyon, j'ai encore pas mal d'années devant moi avant d'aller dans un autre club.

Les résultats de l'OL d'ici la fin de saison peuvent-ils remettre en cause votre décision?

K.B.: Ça ne dépend pas de ça. J'ai encore des caps à passer pour atteindre le très haut niveau.

La Coupe du Monde 2010 a-t-elle pesé dans votre réflexion?

K.B.: Pas spécialement.

Le président Aulas a-t-il été soulagé par votre décision?

K.B.: (Il sourit). Je pense. Mais, avec mon père, nous avions déjà discuté avec lui. J'ai un plan de carrière ici, à moi de continuer.

Avez-vous demandé des garanties quant au niveau de l'OL la saison prochaine, notamment concernant le futur recrutement?

K.B.: Non, je n'ai pas demandé de garanties mais ce serait bien si Ronaldinho pouvait venir! (Il rigole).

Souhaitez-vous que Juninho reste une saison supplémentaire?

K.B.: C'est un très grand joueur. Aujourd'hui, il est touché par les critiques qui se sont abattues sur lui. Je suis derrière lui, j'espère qu'il va rester à Lyon car c'est quelqu'un de très important sur le terrain et dans le vestiaire.

Propos recueillis par notre correspondant à Lyon, A.C. / Eur

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jeudi, 12 mars 2009

MOAMMAR KADHAFI “ L’Islam n’a pas de problème avec le vrai christianisme et le vrai judaïsme, mais plutôt avec ceux qui ont dévié le sens réel de ces deux religions ”

Le Président libyen Moammar Kadhafi a célébré le ”mawlid” commémorant la naissance du Prophète Mohamed (Psl) cette année en Mauritanie. Au lendemain de cette manifestation, devant les autorités mauritaniennes, les représentants des partis d’opposition, à l’exception de Sidi Ould Cheikh Abdallahi, et des milliers de personnes rassemblés au stade olympique de Nouakchott, Moammar Kadhafi a déclaré que “L’Islam n’a pas de problème avec le vrai christianisme et le vrai judaïsme, mais plutôt avec ceux qui ont dévié le sens réel de ces deux religions”khadafi_lg_1.jpg

Le guide libyen, par ailleurs président de l’Union africaine (Ua) Moammar Kadhafi a célébré le ”mawlid” commémorant la naissance du Prophète Mohamed (Psl) cette année en Mauritanie où il est arrivé lundi entre 16 heures et 15 heures. Au lendemain de cette manifestation dont il veut instituer la célébration dans différents pays en rite, le président libyen s’est adressé à la population venu nombreux l’accueillir au stade olympique de Nouakchott. Devant les autorités mauritaniennes, les représentants des partis d’opposition, à l’exception de Sidi Ould Cheikh Abdallahi, et des milliers de personnes, Moammar Kadhafi s’est érigé en défenseur de la religion musulmane. “L’Islam n’a pas de problème avec le vrai christianisme et le vrai judaisme, mais plutôt avec ceux qui ont déviré le sens réel de ces deux religions” a-t-il déclaré.

Moammar Kadhafi s’est félicité du développement pacifique de l’islam dans le monde. C’est pourquoi il lance un appel à l’humanité tout entière à rendre justice au Prophète Mohamed (Psl) en reconnaissant sa religion comme la finalité de celles révélées par ses prédécesseurs que sont Moise et Jésus-Christ. A l’en croire, contrairement au christianisme qui s’est appuyé sur les canons et la poudre des colonialistes pour s’exporter, “l’islam ne s’est pas imposé en Afrique par la guerre”.

Et dans cette propagation de l’Islam, la ville ancienne de Chinguitti a joué un grand rôle. D’ailleurs cette cité considérée comme la 7e ville de l’Islam était le point de convergence et de départ de tous les musulmans du Sahara Occidental en partance pour le pèlerinage à la Mecque. Suffisant pour que le guide de la révolution Libyenne exhorte les populations du Sahara, ce bloc d’Etat en bordure du désert même nom allant de l’Irak aux portes du Sénégal, à l’unité. Pour cela il faudrait mettre fin au trafic des armes, à la traite des êtres humains, au trafic de drogue et à la corruption, source d’instabilité dans la région.

Auparavant, il n’a pas manqué de souligner qu’il est du devoir de chaque musulman de fortifier la religion et de la propager dans le monde. Et d’ajouter, les fidèles musulmans se comptant maintenant par millions en Europe, “la dynamique de conversion à l’islam se poursuivra avec l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne. En Asie, l’influence de l’Indonésie, le plus grand Etat musulman au monde, dans l’expansion de l’Islam dans cette partie de la planète est certaine.

Saluant l’importance de la naissance du sceau des Prophètes, Mohamed (Psl), dont la commémoration cette année a coïncidé avec le jour de sa mort, le guide de la Diamahiriya libyenne s’est livré à un plaidoyer pour la célébration du “mawlid” qu’il a qualifiée d’événement ”extraordinaire” qui doit être fêté par tous les musulmans. Du haut d’une tribune aux vitres blindées le président en exercice de l’Ua rappelle à l’assemblée assise sur une moquette étalée sur la pelouse du stade olympique ou sur la pelouse que Mohamed “est sans conteste le dernier des prophètes et Jésus-Christ” avait annoncé qu’un nommé “Ahmed arriverait après lui” pour compléter le message divin a-t-il précisé avant d’ajouter que la mort de Mohamed (Psl) a consacré la fin de la communication entre ciel et terre.

Devant ce public assis en face de lui pour écouter son discours de près d’une heure diffusé par des haut-parleurs, le guide libyen invite les musulmans à instituer un “calendrier musulman à l’image des Chrétiens” et “la restauration des anciennes capitales islamiques qui devrait aider à la confirmation de l’identité islamique”. Ce long discours prononcé après la prière du “Maghrib” (crépuscule) qu’il a dirigée était quelquefois interrompu par des acclamations, des applaudissements de l’assemblée.

La manifestation a été rehaussée par la présence de presque toute la classe politique mauritanienne. Excepté l’ancien président Sidi Ould Cheikh Abdallahi renversé par un coup d’Etat militaire, il y avait l’actuel homme fort du pays le Général Mohamed Ould Abdel Aziz, l’ancien président Ely Ould Vall, les présidents de l’Assemblée nationale Mossoud Ould Bokher et du Sénat Diop Mamadou Mbaré ainsi que les différents partis politiques.



Auteur: Ibrahima DIALLO


CRISE MALGACHE : Ravalomanana interpelle Wade pour une médiation

Le Président malgache Marc Ravalomanana a saisi Abdoulaye Wade, president de la République du Sénégal pour qu’il intervienne dans la crise qui secoue la Grande Île depuis plusieurs semaines. C’est du moins ce que renseigne un communiqué du département de l’Information parvenu à notre Rédaction hier, mercredi 11 mars.
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Les services de Abdou Aziz Sow, Ministre de l’Information, des Télécommunications, des TICS, du NEPAD, des Relations avec les Institutions et Porte-parole du gouvernement rappelle d’abord que “le Président de la République avait reçu, il y a quelques jours, une lettre de Monsieur Andry Rajoelina (maire déchu d’Antananarivo, Ndlr) datée du 26 février 2009 lui demandant de tenter une médiation dans le conflit en cours à Madagascar”. Mais “compte-tenu de la situation qui prévalait dans ce pays, le Président de la République avait préféré attendre que celle-ci se décante davantage d’abord”, precise-t-on dans le communiqué.

Avant d’ajouter : “Ce jour, mercredi 11 mars 2009 (hier, Ndlr), le Président Marc Ravalomanana vient de saisir le Président de la République pour lui demander, dans les mêmes termes, son intervention”.

Réponse de Abdoulaye Wade : “Compte-tenu du fait que la situation actuelle rend toute médiation sur place délicate, le Président de la République invite les deux parties à venir à Dakar pour procéder à des négociations pouvant aboutir sur une paix durable”, precise le communiqué.

“Les deux parties étant libres, chacune par la suite, de communiquer aux populations et à l’opinion publique les résultats de leurs accords”, fait-on remarquer toujours dans le communiqué.

Les béquilles de Karim Meissa Wade

Karim Wade et son équipe s’appuient essentiellement sur deux puissants leviers : le pouvoir de Wade et les médias.
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Pour ce qui est du pouvoir notamment politique, la place du fils du chef de l’Etat est devenue un secret de polichinelle. Il suffit simplement de noter les nombreuses et gigantesques tâches publiques confiées au Conseiller très spécial non sans oublier qu’aujourd’hui, beaucoup de ministres et hauts responsables de l’Etat se réclament ouvertement de sa « Génération du concret ». Et pour cause !
Mais là où son influence est plus subtile, c’est dans la presse.. Lieu où se forge par excellence l’opinion publique. Visez la suite !

« Wanted ! Une telle réclame pourrait bien être placardée sur les tableaux géants des grandes avenues de Dakar. Une capitale pour la direction de laquelle Karim Wade est pourtant candidat sans que personne ne le voie aller au charbon. » Walfadjri du lundi 9 mars 2009.

« Enfin ! Serait-on tenté de dire. Karim Wade descend dans l’arène politique. Dès son retour de voyage ce mardi, le fils du président de la République va investir les quartiers de Dakar dans le cadre d’une «stratégie novatrice» pour mieux toucher les cibles. » Le Quotidien du lundi 9 mars.
« Son ombre est présente dans la campagne, ma sa silhouette demeure invisible. Et comme disait l’autre, « l’absent le plus présent » de cette compétition électorale alimente les cafés et chaumières de la Cité. Karim Wade (…) aspire pourtant à être le premier magistrat de la ville de Dakar. Son bilan à la tête de l’Anoci que ses partisans jugent très positifs et ses interventions connues ou non pour aider la Sénélec devraient lui servir d’arguments de campagne. Sans oublier le début d’exécution des travaux de l’aéroport de Diass ». L’Observateur du jeudi 5 mars 2009.

Ces trois extraits d’articles, parus récemment dans trois grands quotidiens, remettent sur le tapis et au goût du jour les accusations intéressées du président Wade qui, le 2 février dernier soutenait sur Rfi : « Karim Wade est un phénomène public à cause de la presse ». En bon français, il aurait simplement dit grâce à la presse, parce que visiblement cela ne lui déplaît pas. Loin s’en faut !
Lui et ses stratèges ont apparemment bien compris la nécessité de travailler sur les consciences. Un candidat municipal qui décide de s’absenter sciemment pendant la première semaine de campagne le fait sciemment. C’est un « manque artificiel » qu’on crée (concret), étant amplement relevé et soulevé par la presse. Se pose alors un besoin de combler ce « vide », surtout si la tête de liste Pape Diop fait l’objet -encore grandement relayé par les médias- d’une « lapidation » dans des zones de campagne électorale jusqu’à battre retraite, selon le Populaire. La réclame est vite placardée. Wanted !

Le « fils d’une rare fidélité » arrive ensuite en messie (Meissa, messie quelle homonymie !) pour sauver les troupes et « ranimer » une campagne jugée terne. Et le tour est joué.

Il faut avouer que la stratégie politique et communicationnelle de Karim & Co est pour le moins efficace. Parvenir à faire parler du chef de file de la GC sans presque piper mot. On ne pose qu des actes éloquents. Il réussit ce dans quoi Idrissa Seck excellait pendant la première partie de sa traversée du désert. Etre l’absent le plus présent de l’espace politique. Susciter constamment l’intérêt sur sa personne sans qu’il ait besoin de parler.

Son papa de président et ses supporteurs s’en chargent évidemment. Talla Sylla disait en octobre 2008 que : « Wade a son plan qu’il applique patiemment, de façon très méthodique. C’est le seul projet qu’il conduit de façon méthodique, il sait pourquoi. C’est une question de survie et c’est une question de sécurité pour lui et pour sa famille ».

Les contacts réguliers avec les autorités religieuses (musulmanes et chrétiennes), les déclarations polémiques et orientées du père et surtout les projets juteux (Abdoulaye Baldé qui avoue son immense richesse tirée des Arabes ne nous démentira pas) entrent dans ce vaste cadre de mise en selle, mise en scène.

La presse, en passant au peigne fin à outrance les faits et gestes de Karim Wade, participe sans le vouloir consciemment à le victimiser, à le martyriser et par conséquent à le populariser. N’est-ce pas le but recherché pour contourner ses handicaps objectifs.

Notre opposition n’est pas en reste. Très souvent, elle adopte, dans ce débat, une inconfortable posture réactive qui la met à la traîne alors qu’en politique, le sens de l’initiative est une pièce maîtresse.

Finalement, si l’on y prend garde, sur la « route vers le sommet » de l’Etat, seul le « petit peuple du 19 mars 2000 » pourrait constituer un obstacle rédhibitoire à la « génération des constructeurs ».

Saamba Saër Diop
Citoyen inquiet

Le roi HENRY tue le LYON

BARCELONE - LYON: 5-2 (aller: 1-1)
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Buts: Henry (25e, 27e), Messi (39e), Eto'o (42e) et Keita (90e+5) pour Barcelone. Makoun (44e) et Juninho (48e) pour Lyon.

"C'était très difficile". En une phrase, Ederson a résumé le sentiment qui a prévalu avant, pendant et après le match qui s'annonçait comme l'un des plus importants de l'histoire de l'Olympique Lyonnais. Face aux nouveaux galactiques ibériques représentés par l'exceptionnel trident offensif composé de Thierry Henry, Samuel Eto'o et Lionel Messi, le mince espoir a vécu un temps. Un laps de temps assez court pour que Juninho et ses compères ne voient qu'à très peu de reprises le bout du tunnel, placé précisément au niveau de la ligne médiane. Dépassés, pris de vitesse, sans âme, sans vie, sans pugnacité, réduits à l'état de faire-valoir, les Gones ont été pris dans une tempête dont ils n'ont pu sortir que sporadiquement.

Et pour un match d'un tel enjeu face à une adversaire qui aligne l'un des plus grands effectifs de son histoire, les moindres erreurs ont été payées au prix fort. Un errement, un mauvais placement, un dixième de seconde de retard ont puni les hommes de Claude Puel engagés au cours de la première période sur une pente de plus en plus dangereuse. Après le doublé d'Henry (1-0, 25e et 2-0, 27e), dont on pourra toujours dire qu'il fût facilité par les mauvaises appréciations de la paire Boumsong-Cris, les Lyonnais sont devenus spectateurs de leur propre mise à mort. Dans l'arène du Nou Camp, les toreadors blaugrana ont asséné deux coups consécutifs qui ont fait mal avant d'achever, pensent-ils, les septuples champions de France (3-0, 39e et 4-0, 42e).

Une classe d'écart

A la tête des mauvais jours de Cris, de Boumsong, a répondu l'énervement de Juninho et de Benzema. Le premier est coutumier de ses sautes d'humeur lorsqu'il ne maîtrise plus ses émotions ou lorsqu'il sent que son équipe perd le fil des évènements. Benzema, handicapé par une hanche sans doute encore douloureuse au coup de sifflet final, n'a pu faire, pour sa part, pencher la balance dans l'autre sens et sonner la révolte, sans doute frustré de toucher aussi peu de ballons. Car c'est évidemment là que s'est joué le sort de l'OL. Sachant bien que Barcelone allait faire le jeu et monopoliser le ballon, le onze rhodanien a subi le pressing tout terrain des Catalans et a commis trop de fautes techniques pour pouvoir se projeter très vite l'avant, philosophie première du jeu prôné par Claude Puel.

Malheureusement, rien de tout cela n'a été possible. Voyant, le danger devenir de plus en plus pressant devant le but d'Hugo Lloris, Juninho s'est même mué en troisième milieu de terrain défensif pour aider Jérémy Toulalan et Jean II Makoun. Les percussions d'Iniesta et de Yaya Touré ainsi que la capacité de Messi à éliminer les Lyonnais en un contre un ont fait la différence, sans oublier le rôle de premier défenseur joué par un Samuel Eto'o irréprochable ce soir. En plus de la démonstration collective, les hommes de "Pep" Guardiola ont ajouté une pointe de réalisme parfois inhabituelle quand on les sait capables d'avoir besoin de tirer plusieurs fois au but pour marquer.

Et même malgré la frayeur procuré par la réduction du score de Makoun (4-1, 44e) puis de Juninho (4-2, 48e), les leaders de la Liga ont repris la main sur la rencontre malgré les quelques opportunités qu'a eues Benzema de faire croire à un incroyable retournement de siutation (46e, 82e). A l'issue de la rencontre, une question peut alors se poser: faut-il remettre en cause l'équipe de l'OL la plus défensive de la décennie passée et son épine dorsale Juninho-Cris, en fin de cycle, balayée ce soir par l'équipe la plus spectaculaire de toute l'Europe ? La fin de saison et la suite de l'histoire du club de la Capitale des Gaules attend probablement une réponse à cette interrogation.

LA DECLA: Claude Puel (entraîneur de Lyon)

"Il faut féliciter Barcelone. Mon principal regret est de ne pas avoir pu développer suffisamment de jeu en première période et de ne pas avoir pu répondre au gros pressing que Barcelone nous a imposé. Cette équipe nous a mis sous l'éteignoir et nous avons eu beaucoup de mal à deserrer cette étreinte... Il fallait jouer la seconde période pour la gagner, se lâcher, jouer vers l'avant et montrer un autre visage qu'en première période. Il y avait matière à faire mieux en première période. Le Barça nous a étouffé avec la circulation de ballon qu'on lui connaît. Pour notre part, nous n'avons pas su ressortir le ballon suffisamment proprement. Il faut que tout le monde se remobilise et se remette en question."

Yassine BEN RAJEB / Eurosport

Chabal

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mercredi, 11 mars 2009

Résultats des huitièmes de finale retour de la Ligue des champions disputés mardi soir

uventus (Italie) 2, Chelsea (Angleterre) 2; Chelsea qualifié 3-2 sur l'ensemble des deux matches

Liverpool (Angleterre) 4, Real Madrid (Espagne) 0; Real qualifié 5-0 sur l'ensemble des deux matches

Bayern Munich (Allemagne) 7, Sporting du Portugal (Portugal) 1; Bayern qualifié 12-1 sur l'ensemble des deux matches

Panathinaïkos (Grèce) 1, Villarreal (Espagne) 2; Villareal qualifié 3-2 sur l'ensemble des deux matches

AP

Un homme tue au moins dix élèves dans une école allemande

Un homme armé a tué au moins dix élèves en ouvrant le feu mercredi matin dans une école secondaire du sud-ouest de l'Allemagne, rapportent les autorités locales.
Il semble s'agir de l'attaque la plus meurtrière depuis sept ans contre un établissement scolaire allemand.

"Nous devons considérer qu'il s'agit d'un bilan des morts à deux chiffres", a déclaré un porte-parole du ministère de l'Intérieur du Land de Bade-Wurtemberg. "Ce sont des élèves."

Le meurtrier, qui portait une tenue de combat noire selon des médias allemands, s'est enfui après le carnage perpétré à l'école de Winnenden, ville de 27.000 habitants proche de Stuttgart, a indiqué la police locale.

Des hélicoptères survolent la ville, a-t-elle précisé. Des secouristes et des pompiers se sont rendus à l'école, qui a été évacuée .

"Des policiers circulent de tous les côtés. Ils quadrillent visiblement la ville pour le retrouver", a déclaré à Reuters par téléphone Roberto Seifert, employé d'une entreprise voisine de l'école. "Nous n'avons jamais rien vu de tel."

Selon des médias allemands, l'homme serait un ancien élève de l'école .

Winnenden, bourg historique dont les origines remontent au XIIe siècle, abrite le siège de la firme allemande Kärcher, connue pour fabriquer des nettoyeurs à haute pression .

Plusieurs agressions armées ont eu lieu ces dernières années dans des établissements scolaires en Allemagne. En 2006, un homme masqué muni d'explosifs et brandissant des fusils avait ouvert le feu dans une école d'Emsdetten, dans l'ouest du pays, blessant une dizaine de personnes avant de se suicider.

En avril 2002, un homme avait perpétré l'attaque la plus meurtrière contre une école allemande à Erfurt, dans l'Est, où il avait trouvé la mort après avoir tué seize autres personnes.

Kerstin Gehmlich, version française Pascal Liétout, Philippe Bas-Rabérin

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mardi, 10 mars 2009

Diouf met le feu

A quelques jours du clasico de la Ligue 1 entre le PSG et l'OM, Pape Diouf n'a, une nouvelle fois, laissé le soin à personne de lancer les hostilités avant ce choc très attendu. Après avoir traité les supporters parisiens de "brigands de stades" l'an passé, le président marseillais se paie cette fois Jérôme Rothen, qu'il accuse implicitement de racisme dans son livre. Mais le Sénégalais n'en est pas à son coup d'essai.
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Le moment choisi n'est, bien évidemment, pas anodin. Le mercredi 11 mars, quatre jours avant le match entre le Paris Saint-Germain et l'Olympique de Marseille, paraîtra en effet "De but en blanc", le livre d'entretiens de Pape Diouf, président marseillais en poste depuis 2005, et Pascal Boniface, directeur de l'Institut des relations internationales et stratégiques. Cet ouvrage, dont la sortie a été programmée depuis de longs mois, retrace l'extraordinaire parcours de ce "self-made-man" sénégalais, de l'employé des Postes à l'agent de joueurs en passant par le journaliste sportif.

C'est également l'occasion qu'a choisi cet orateur de grand talent pour lancer le clasico entre les meilleurs ennemis du championnat de France, en "allumant" le Parisien Jérôme Rothen. "Au départ, j'ai surtout travaillé avec des footballeurs africains ou noirs, raconte-t-il en évoquant son passé d'agent. Puis le bouche à oreille a élargi le cercle [...] et de nombreux joueurs blancs m'ont rejoint. Mais il y eut une exception. Un joueur que j'avais rencontré avait souhaité travailler avec moi, mais, au dernier moment, il a préféré renoncer. Le motif ? Il ne savait pas comment serait perçu le fait qu'il travaille avec un... Noir! Ce garçon s'appelle Jérôme Rothen. Je trouve cela étonnant, encore aujourd'hui: il pensait, bien qu'il ait adhéré à mon discours, qu'il était un peu risqué pour lui de prendre un agent noir...".

Rothen: "Je ne suis pas raciste"

La réponse du milieu de terrain parisien ne s'est pas fait attendre, lors de l'émission Canal Football Club. "On n'aime pas Jérôme Rothen, ça, je le sais, mais ça ne permet personne de m'accuser de racisme comme l'a fait Pape Diouf. Je ne suis pas raciste. J'attends de lire le passage où il est question de ça dans le livre avant d'aller plus loin si c'est nécessaire. Pour l'instant, je ne veux pas polémiquer." Présent sur le plateau de l'émission, Didier Deschamps, son ancien entraîneur à Monaco, s'est alors empressé de voler, maladroitement, au secours du natif de Châtenay-Malabry, expliquant que le meilleur ami du gaucher sur le Rocher n'était autre que le Sénégalais d'origine Patrice Evra. Le club parisien préfère quant à lui éviter de rentrer dans la polémique. "Tout le monde au club connaît le respect et les valeurs humaines de Jérôme Rothen et aucun reproche ne peut lui être adressé en ce sens, explique la direction du club dans un communiqué. Le Paris Saint-Germain souhaite donc qu'on ne crée pas de polémique inutile avant la belle affiche de dimanche face à l'Olympique de Marseille."

Mais au-delà du cas Rothen, force est de constater que Pape Diouf n'en est pas à son coup d'essai pour ce qui est de mettre de l'huile sur le feu entre les deux clubs phares des années 90. Le transfert de Lorik Cana de Paris à Marseille en août 2005 lui donne l'occasion de régler une première fois ses comptes avec Pierre Blayau, le président parisien du moment, qui avait déclaré que la proposition marseillaise pour le milieu de terrain albanais n'était pas intéressante, Diouf qualifie alors le Breton d'"arrogant et insolent", ce qu'il confirmera dans son ouvrage ("imbu de lui-même, il pensait devoir régenter le monde. Avec cet homme-là, il n'était pas possible d'arriver à des solutions").

Diouf: "Il n'y a pas de public haineux comme on peut le voir à Paris"

Rebelote quelques mois plus tard, cette fois à l'occasion du PSG-OM de mars 2006. Alors que les Phocéens bénéficient depuis plusieurs années de 1000 places pour cette rencontre, le club, par l'intermédiaire de son président, réclame, à quelques jours du choc, le double de places. Diouf mettra sa menace à exécution et enverra l'équipe de CFA 2 au Parc des Princes, des "minots" qui décrocheront le point du match nul (0-0). Les jeunes marseillais seront ensuite accueillis comme des héros à la Gare Saint-Charles, ce qui n'était sans doute pas pour déplaire au président Diouf, qui a encore renforcé sa popularité auprès des supporters olympiens.

Et avant de s'attaquer à Rothen, le Sénégalais avait mis à l'index les fans parisiens avant le clasico de février 2008, comparant les supporters des deux camps dans un bel élan de démagogie. "Ici, on peut avoir des turbulences, parfois des débordements, voire quelques excès, mais il n'y a pas de public haineux comme on peut le voir à Paris. On sait qu'il y a là-bas une bande organisée, dont les membres se réclament du "supportisme", mais qui ne sont que des brigands de stade."

Mais Pape Diouf semble désormais prêt à faire amende honorable, lui qui explique, dans son livre, qu'avec l'arrivée de l'ancien président parisien Alain Cayzac, ils avaient "entrepris ensemble de dépassionner les relations. Même si, parfois, le populisme des dirigeants eux-mêmes jetait à nouveau de l'huile sur le feu. Et je ne m'exclus pas de cette critique." Reste à savoir pour combien de temps...



Auteur: Sport.fr


lundi, 09 mars 2009

EL HADJI DIOUF " On me prend pour un tueur "

En Premier League, la plus célèbre distinction reçue par El Hadji Diouf est celle qui l’a consacré joueur le plus détesté par ses propres fans. De manière générale, Dioufy est aussi en tête des “charts” des joueurs les plus haïs du championnat anglais. Avec ses frasques répétitives, la star du football sénégalais donne des arguments supplémentaires à ses détracteurs. Conscient de la mauvaise image qu’il véhicule Outre-Manche, Dioufy ne se retrouve pas pourtant dans le portrait qu’on a fini de lui dessiner en Angleterre. Où on le regarde, selon ses dires, «comme un tueur».
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Séances d’explications ? Ça en a tout l’air ! L’entretien que Diouf a accordé au quotidien britannique The Sun ressemble fort à une campagne de Com’, destinée à redorer le blason de Dioufy, fortement terni de l’autre côté de la Manche. Dans les colonnes du célèbre tabloïd britannique, El Hadji Diouf parle de sa relation difficile avec le public de la Premier League où il effectue, présentement, sa septième saison. Constamment pris en grippe à travers les différents stades anglais, l’attaquant sénégalais de Blackburn, le quatrième club anglais de sa carrière, se considère comme un incompris. «Beaucoup de personnes ne me comprennent pas», se désole-t-il. Pis, il révèle que cette étiquette de “Bad Boy” le poursuit, même en dehors des pelouses anglaises. «Quand je vais au supermarché, les gens me regardent comme un tueur.» Espiègle dans l’âme, le protégé de Sam Allardyce dit accueillir les remarques désobligeantes avec un sourire malicieux. «Les gens se renferment et cela me fait rire. Je ne suis pas ainsi.»

«Je suis un bon gars»

Et pour donner davantage de crédits à sa plaidoirie, El Hadji Diouf convoque les exemples de certains de ses pairs, comme pour faire jurisprudence. D’abord, son ami de Chelsea, Nicolas Anelka : «Les gens ne le comprenaient pas. Quand ils ne le connaissaient pas, ils disaient beaucoup de mauvaises choses sur lui. Mais, si vous le côtoyez, vous vous rendez compte qu’il est quelqu’un de bien.» Ensuite, il y a un enfant du pays, le chouchou de Manchester : «Il y a plusieurs joueurs anglais qui sont dans ce registre. C’est peut-être le cas de Wayne Rooney. Je ne le connais pas bien, mais les gens disent beaucoup de mauvaises choses sur lui. Peut-être, c’est différent quand vous le connaissez.» Et même si le public de son nouveau club, Blackburn, garde encore une dent contre lui à cause d’un incident qui s’est déroulé il y a 4 ans, quand il jouait pour Bolton avec Sam Allardyce, qui l’a fait venir à Blackburn, Diouf trouve la parade pour s’amender : «Quand je joue pour une équipe, je me donne à fond. Quand j’étais à Bolton, je le faisais sans retenue. Aujourd’hui, je suis à Blackburn, je suis prêt à me donner à fond. Bolton appartient à mon passé.» Et pour mieux toucher la corde sensible des fans de Blackburn, il ne manque pas d’égratigner, au passage, son ancien club, Sunderland. «Je veux adorer ce club, Sunderland est une bonne équipe, mais n’a pas été réellement une famille pour moi, ce qui est important pour moi», plaide-t-il, avant de révéler un pan de son caractère qu’on soupçonnait déjà : «J’adore quand les fans m’adulent.» Après cet argumentaire, Diouf finit par plaider non coupable : «Je suis un bon gars. Malheureusement, je suis un incompris.» On lui accorde un dernier sursis ?



Auteur: BABACAR NDAW FAYE


Congo-Rwanda: le premier succès diplomatique de Barack Obama

Avec effusion, des officiers congolais prennent congé de James Kabarebe, le chef d’état major rwandais, hier encore considéré comme l’ennemi numero un. Des journalistes rwandais invités à Goma fraternisent avec leurs collègues congolais. Les deux pays vont échanger des ambassadeurs, normaliser leurs relations. Et surtout, le Rwanda garde en détention Laurent Nkunda, séquestré dans une résidence de Gisenyi, tandis que les Congolais assurent aux combattants hutus qui campent sur leur territoire depuis quinze ans que « le temps de l’hospitalité est terminé » et qu’ils sont bien résolus à les forcer au retour. Même si les opérations ne sont pas terminées, 1300 combattants et 4000 civils ont déjà été rapatriés au Rwanda et chaque jour le HCR enregistre de nouveaux candidats au retour.
Ce virage à 180 degrés, qui permet enfin d’espérer le retour de la paix dans les Grands Lacs, n’a pas fini de surprendre les Européens et il passera peut –être à l’histoire comme le premier succès diplomatique de Barack Obama.
En juillet 2008, les signes annonciateurs d’une nouvelle guerre se multiplient : les hommes de Nkunda se sont retirés du processus de paix, à Kinshasa les Tutsis dénoncent l’exclusion dont ils seraient victimes. Une délégation de la société civile congolaise décide alors de se rendre à Washington et de tirer les leçons de l’échec patent des processus en cours : la « tripartite plus », la « facilitation internationale », la conférence sur la sécurité dans la région des Grands Lacs…
Prenant la température politique des Etats Unis, où les chances de succès d’Obama augmentent, les Congolais prennent alors contact avec le staff du candidat démocrate. Bientôt rejoints par Mgr Maroy, l’archevèque de Bukavu, ils s’entretiennent longuement avec un certain Emmanuel Rahm, qui deviendra chef de campagne puis directeur de cabinet d’Obama, avec John Swain, ancien conseiller politique à l’Ambassade US de Kinshasa, chargé des affaires africaines au Département d’Etat, avec un représentant de l’USAID, sans oublier Howard Wolpe, ancien envoyé spécial de Bill Clinton pour les Grands Lacs. Les représentants de la société civile dénoncent les violences faites aux femmes, la reprise de la guerre qui semble imminente, ils soulignent le pillage des ressources et rappellent que le site de Walikale ne contient pas seulement du coltan, mais qu’on y trouve aussi de l’uranium tandis que la mine de Lueshe contient d’importants gisements de niobium, qu’on appelle aussi « pyrochrore ». Ils soulignent la menace que représenterait une « somalisation » de l’Est du Congo, qui pourrait tomber aux mains d’intérêts mafieux et relèvent que lors de plusieurs interviews, et notamment dans le documentaire de Patrick Forestier : « du sang dans nos portables », sorti en décembre 2007, Laurent Nkunda a déclaré « j’ai des Arabes avec moi »…
Surpris, les Congolais découvrent des interlocuteurs très informés. Emmanuel Rahm leur rappelle que le sénateur Obama, qui suit de près la question déjà envoyé quatre documents au Sénat américain à propos du Congo et adressé une lettre à Condolezza Rice sur la question de la guerre et des violences sexuelles dans ce pays.
Les Américains se disent très préoccupés par deux mouvements qu’ils considèrent comme terroristes, la LRA (armée de résistance du Seigneur) en Ouganda, dont les combattants sont réfugiés dans le parc de la Garamba, et les FDLR (Forces démocratiques pour la libération du Rwanda). Les Congolais les persuadent aussi du danger que représente Nkunda. A l’issue de ces entretiens, ils sont à leur tour convaincus d’un autre impératif : la nécessité de normaliser les relations avec le Rwanda. Ils décident de porter ce message à Kinshasa.
Depuis Bruxelles, Louis Michel plaide dans le même sens, et essaie depuis longtemps de relancer la conférence économique des pays des grands lacs, mais Kigali se tourne vers l’Afrique de l’Est tandis qu’à Kinshasa la méfiance prévaut.
Les réticences des Congolais sont d’autant plus vives que le 28 août, la guerre reprend. Les défaites de l’armée congolaise sont cinglantes, et le 29 octobre, Nkunda menace de s’emparer de Goma. Il en sera dissuadé par le Rwanda, non seulement parce que le président Kagame estime que le général rebelle va trop loin, mais aussi parce que les Américains interviennent. Prendre Goma signifierait d’ailleurs chasser la MONUC et marquerait l’échec cuisant de la Communauté Internationale ! Louis Michel de son côté se précipite à Kinshasa durant le week end de Toussaint, il encourage une rencontre à Nairobi le 07 novembre 2008 , entre deux hommes qui ne se sont plus parlés depuis des mois, les présidents Kagame et Kabila. En présence de plusieurs chefs d’Etat africains, les griefs sont déballés de part et d’autre.
Un processus de négociation entre les autorités congolaises et le CNDP se met alors en place sous la houlette de l’ancien président du Nigeria Olusegun Obasanjo, appuyé par l’administration Bush, et par Benjamin Mkapa, l’ancien président tanzanien soutenu par l’Union africaine. Les Congolais découvrent que parmi les conseillers de ces deux hommes figurent des personnalités qui ont été impliqués dans le processus de paix au Sud Soudan, qui mènera probablement à l’indépendance de la province. Au cours des négociations, il est question de révision des frontières et d’un changement de constitution. Les exemples du Sud Soudan, de Zanzibar, voire du Kosovo sont régulièrement cités. Le président Kabila fait savoir à ses émissaires que, s’il accepte de discuter des problèmes du Kivu, et en particulier des Tutsis, il n’est pas question de toucher à la Constitution, aux institutions de la république et encore moins aux frontières du pays.
Pendant que les rounds de négociation se poursuivent à Nairobi, encouragées par les Européens, une autre diplomatie s’active dans les coulisses. Les Américains insistent, ils rappellent que depuis deux ans au moins ils ont déclaré que les seuls à pouvoir « faire le sale boulot », c’est-à-dire inciter les FDLR à quitter le Congo, ce sont les Rwandais eux-mêmes car eux seuls en ont la motivation et les moyens.
A ce même moment, rappelons que les Angolais, pressentis pour intervenir au Kivu, se défilent tandis que les Européens tergiversent et renonceront finalement à envoyer une force intermédiaire qui permettrait d’attendre les 3000 hommes qui doivent venir en renfort pour la Monuc.
Plus que jamais, les Américains plaident en faveur d’ un rapprochement entre Kagame et Kabila, un langage que tient également Louis Michel.
Dès le lendemain de son élection, Obama appelle les deux chefs d’Etat. Son message est clair : une solution doit être trouvée, de préférence avant son investiture. Il faut mettre fin au problème des FDLR qui empoisonne la région depuis quinze ans, il faut aussi mettre la LRA hors d’état de nuire.
Reste alors à activer une diplomatie secrète entre les deux capitales ; du côté congolais, le général John Numbi, un homme de confiance du président, est à la manœuvre et se rend plusieurs fois à Kigali, à la tête de très discrètes délégations, surtout composées de Katangais, dont Katumba Mwanke.
Quant à Kagame, il envoie à Kinshasa son chef d’état major, James Kabarebe, qui s’entretient longtemps avec un Joseph Kabila qu’il connaît depuis 1996.
A la surprise de Kinshasa, James, au lieu d’aborder tout de suite la question des FDLR, explique le souci que Laurent Nkunda représente pour Kigali : il mène campagne dans les camps de réfugiés congolais au Rwanda, flirte avec la francophonie, critique les anglophones du Rwanda et attire sur Kigali les foudres de plusieurs pays (Pays Bas, Norvège, Suède) qui menacent de suspendre leur coopération tandis que les Britanniques eux-mêmes exercent de sérieuses pressions.
Une double décision est prise alors : entamer une opération conjointe pour provoquer le retour des combattants hutus, mais surtout neutraliser Laurent Nkunda. Un interlocuteur rwandais nous confirme « le sort d’un individu ne pèse pas devant les raisons de deux Etats. »
Reste à convaincre les officiers du CNDP. Le général Bosco Ntaganda est « retourné », car une vieille rivalité oppose cet homme originaire du Masisi à Laurent Nkunda qui est de Rutshuru. James Kabarebe pèse dans la balance : il convoque l’état major du CNDP, et déclare en swahili « vous allez signer, suivre Bosco. Sinon, le jour où vous me chercherez vous ne me trouverez plus… »Chacun comprend que c’est une question de vie ou de mort et l’état major bascule.
Après s’être entretenu avec James, Kabila prend une décision à hauts risques politiques : il laissera entrer l’armée rwandaise sur le sol congolais et cela avant l’investiture d’Obama. Le 19 janvier, veille de l’expiration de l’ultimatum américain, les premières unités de l’armée rwandaise passent la frontière à Kibumba et Kibati. Leur mission officielle est la traque des FDLR. Mais auparavant elles ont un autre objectif à atteindre : neutraliser les trois bataillons demeurés fidèles à Nkunda, dont l’un est composé de démobilisés du Burundi.
Lorsque les troupes rwandaises arrivent au Kivu et font leur jonction avec les hommes commandés par le général Numbi, les derniers fidèles des Nkunda comprennent qu’ils n’ont pas le choix : ils rejoignent les forces coalisées et sont immédiatement envoyés en opération.
Au même moment, l’armée congolaise, dans le Nord du pays, est engagée dans une opération similaire avec l’armée ougandaise, contre les rebelles de la LRA.

Les conséquences de ce retournement inouï de la donne sont immédiates : signature de la cessation de la guerre, récupération des territoires anciennement sous contrôle du CNDP. Entre temps, les négociations de Nairobi sont « délocalisées » à Goma, la nouvelle direction politique du CNDP ayant déclaré vouloir traiter directement « entre Congolais » avec le gouvernement, sans « interprètes » ; la Monuc et les autres instances internationales sont prises de court, n’ayant pas été « consultées » lors de la prise des décisions. Alors que durant des mois les médiateurs et autres facilitateurs internationaux ont rencontré sans broncher Laurent Nkunda et son chef d’état major Bosco Ntaganda, ils s’avisent soudain que ce dernier est visé par un mandat d’arrêt international et boycottent les réunions où assiste celui qui facilite l’intégration du CNDP dans l’armée et la fin des hostilités; la facilitation internationale se plaint d’avoir été court circuitée et Obasanjo qui se voyait sans doute en place pour plusieurs années proteste jusqu’à New York… Entretemps à Kinshasa, la classe politique se divise et une crise au sein de l’AMP prend des allures inquiétantes à cause des déclarations faites par le Président du Parlement Vital Kamerhe le jour où les troupes rwandaises sont entrées au Congo, il n’accepte pas de ne pas avoir été informé d’une opération qui, pour réussir, devait obligatoirement demeurer secrète.
Désireux d’apaiser une opinion échauffée, le Président Kabila informe les responsables des institutions, et, alors que ce n’ est pas dans ses habitudes, rencontre à Kinshasa la presse nationale et internationale, l’informant des tenants et aboutissants du processus en cours…Désireux de faire comprendre la nouvelle donne aux populations de l’Est, violemment hostiles à l’entrée de l’armée rwandaise, le président accorde, en swahilli, une longue interview, au micro de l’Abbé Jean Bosco BAHALA, président des Radios communautaires du Congo,un des acteurs-clé, avec l’Abbé Malu-Malu, du processus de paix.

Depuis lors, les troupes du CNDP sont pratiquement intégrées dans les FARDC, les autres Groupes armés ont décidé de rejoindre sans atermoiement le processus, les troupes rwandaises ont été raccompagnées à la frontière aumilieu d’une foule très chaleureuse, Kabila et Museveni se sont rencontrés à Kassindi, à la frontière entre le Congo et l’Ouganda.
Désormais, on n’attend plus que la signature à Goma de l’Accord Global entre le Gouvernement, le CNDP et le Groupes Armés, ainsi que la réouverture de la CEPGL et des Ambassades entre le Rwanda et la RDC. Pour couronner le tout, les Etats-Unis viennent de promettre au Congo une aide impressionnante, qui dépasse de loin les budgets européens…
Si le président Obama fait escale à Kinshasa lors d’une prochaine tournée africaine, on peut déjà imaginer l’accueil qui lui sera réservé…