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lundi, 09 mars 2009

EL HADJI DIOUF " On me prend pour un tueur "

En Premier League, la plus célèbre distinction reçue par El Hadji Diouf est celle qui l’a consacré joueur le plus détesté par ses propres fans. De manière générale, Dioufy est aussi en tête des “charts” des joueurs les plus haïs du championnat anglais. Avec ses frasques répétitives, la star du football sénégalais donne des arguments supplémentaires à ses détracteurs. Conscient de la mauvaise image qu’il véhicule Outre-Manche, Dioufy ne se retrouve pas pourtant dans le portrait qu’on a fini de lui dessiner en Angleterre. Où on le regarde, selon ses dires, «comme un tueur».
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Séances d’explications ? Ça en a tout l’air ! L’entretien que Diouf a accordé au quotidien britannique The Sun ressemble fort à une campagne de Com’, destinée à redorer le blason de Dioufy, fortement terni de l’autre côté de la Manche. Dans les colonnes du célèbre tabloïd britannique, El Hadji Diouf parle de sa relation difficile avec le public de la Premier League où il effectue, présentement, sa septième saison. Constamment pris en grippe à travers les différents stades anglais, l’attaquant sénégalais de Blackburn, le quatrième club anglais de sa carrière, se considère comme un incompris. «Beaucoup de personnes ne me comprennent pas», se désole-t-il. Pis, il révèle que cette étiquette de “Bad Boy” le poursuit, même en dehors des pelouses anglaises. «Quand je vais au supermarché, les gens me regardent comme un tueur.» Espiègle dans l’âme, le protégé de Sam Allardyce dit accueillir les remarques désobligeantes avec un sourire malicieux. «Les gens se renferment et cela me fait rire. Je ne suis pas ainsi.»

«Je suis un bon gars»

Et pour donner davantage de crédits à sa plaidoirie, El Hadji Diouf convoque les exemples de certains de ses pairs, comme pour faire jurisprudence. D’abord, son ami de Chelsea, Nicolas Anelka : «Les gens ne le comprenaient pas. Quand ils ne le connaissaient pas, ils disaient beaucoup de mauvaises choses sur lui. Mais, si vous le côtoyez, vous vous rendez compte qu’il est quelqu’un de bien.» Ensuite, il y a un enfant du pays, le chouchou de Manchester : «Il y a plusieurs joueurs anglais qui sont dans ce registre. C’est peut-être le cas de Wayne Rooney. Je ne le connais pas bien, mais les gens disent beaucoup de mauvaises choses sur lui. Peut-être, c’est différent quand vous le connaissez.» Et même si le public de son nouveau club, Blackburn, garde encore une dent contre lui à cause d’un incident qui s’est déroulé il y a 4 ans, quand il jouait pour Bolton avec Sam Allardyce, qui l’a fait venir à Blackburn, Diouf trouve la parade pour s’amender : «Quand je joue pour une équipe, je me donne à fond. Quand j’étais à Bolton, je le faisais sans retenue. Aujourd’hui, je suis à Blackburn, je suis prêt à me donner à fond. Bolton appartient à mon passé.» Et pour mieux toucher la corde sensible des fans de Blackburn, il ne manque pas d’égratigner, au passage, son ancien club, Sunderland. «Je veux adorer ce club, Sunderland est une bonne équipe, mais n’a pas été réellement une famille pour moi, ce qui est important pour moi», plaide-t-il, avant de révéler un pan de son caractère qu’on soupçonnait déjà : «J’adore quand les fans m’adulent.» Après cet argumentaire, Diouf finit par plaider non coupable : «Je suis un bon gars. Malheureusement, je suis un incompris.» On lui accorde un dernier sursis ?



Auteur: BABACAR NDAW FAYE


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