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jeudi, 12 mars 2009

Le roi HENRY tue le LYON

BARCELONE - LYON: 5-2 (aller: 1-1)
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Buts: Henry (25e, 27e), Messi (39e), Eto'o (42e) et Keita (90e+5) pour Barcelone. Makoun (44e) et Juninho (48e) pour Lyon.

"C'était très difficile". En une phrase, Ederson a résumé le sentiment qui a prévalu avant, pendant et après le match qui s'annonçait comme l'un des plus importants de l'histoire de l'Olympique Lyonnais. Face aux nouveaux galactiques ibériques représentés par l'exceptionnel trident offensif composé de Thierry Henry, Samuel Eto'o et Lionel Messi, le mince espoir a vécu un temps. Un laps de temps assez court pour que Juninho et ses compères ne voient qu'à très peu de reprises le bout du tunnel, placé précisément au niveau de la ligne médiane. Dépassés, pris de vitesse, sans âme, sans vie, sans pugnacité, réduits à l'état de faire-valoir, les Gones ont été pris dans une tempête dont ils n'ont pu sortir que sporadiquement.

Et pour un match d'un tel enjeu face à une adversaire qui aligne l'un des plus grands effectifs de son histoire, les moindres erreurs ont été payées au prix fort. Un errement, un mauvais placement, un dixième de seconde de retard ont puni les hommes de Claude Puel engagés au cours de la première période sur une pente de plus en plus dangereuse. Après le doublé d'Henry (1-0, 25e et 2-0, 27e), dont on pourra toujours dire qu'il fût facilité par les mauvaises appréciations de la paire Boumsong-Cris, les Lyonnais sont devenus spectateurs de leur propre mise à mort. Dans l'arène du Nou Camp, les toreadors blaugrana ont asséné deux coups consécutifs qui ont fait mal avant d'achever, pensent-ils, les septuples champions de France (3-0, 39e et 4-0, 42e).

Une classe d'écart

A la tête des mauvais jours de Cris, de Boumsong, a répondu l'énervement de Juninho et de Benzema. Le premier est coutumier de ses sautes d'humeur lorsqu'il ne maîtrise plus ses émotions ou lorsqu'il sent que son équipe perd le fil des évènements. Benzema, handicapé par une hanche sans doute encore douloureuse au coup de sifflet final, n'a pu faire, pour sa part, pencher la balance dans l'autre sens et sonner la révolte, sans doute frustré de toucher aussi peu de ballons. Car c'est évidemment là que s'est joué le sort de l'OL. Sachant bien que Barcelone allait faire le jeu et monopoliser le ballon, le onze rhodanien a subi le pressing tout terrain des Catalans et a commis trop de fautes techniques pour pouvoir se projeter très vite l'avant, philosophie première du jeu prôné par Claude Puel.

Malheureusement, rien de tout cela n'a été possible. Voyant, le danger devenir de plus en plus pressant devant le but d'Hugo Lloris, Juninho s'est même mué en troisième milieu de terrain défensif pour aider Jérémy Toulalan et Jean II Makoun. Les percussions d'Iniesta et de Yaya Touré ainsi que la capacité de Messi à éliminer les Lyonnais en un contre un ont fait la différence, sans oublier le rôle de premier défenseur joué par un Samuel Eto'o irréprochable ce soir. En plus de la démonstration collective, les hommes de "Pep" Guardiola ont ajouté une pointe de réalisme parfois inhabituelle quand on les sait capables d'avoir besoin de tirer plusieurs fois au but pour marquer.

Et même malgré la frayeur procuré par la réduction du score de Makoun (4-1, 44e) puis de Juninho (4-2, 48e), les leaders de la Liga ont repris la main sur la rencontre malgré les quelques opportunités qu'a eues Benzema de faire croire à un incroyable retournement de siutation (46e, 82e). A l'issue de la rencontre, une question peut alors se poser: faut-il remettre en cause l'équipe de l'OL la plus défensive de la décennie passée et son épine dorsale Juninho-Cris, en fin de cycle, balayée ce soir par l'équipe la plus spectaculaire de toute l'Europe ? La fin de saison et la suite de l'histoire du club de la Capitale des Gaules attend probablement une réponse à cette interrogation.

LA DECLA: Claude Puel (entraîneur de Lyon)

"Il faut féliciter Barcelone. Mon principal regret est de ne pas avoir pu développer suffisamment de jeu en première période et de ne pas avoir pu répondre au gros pressing que Barcelone nous a imposé. Cette équipe nous a mis sous l'éteignoir et nous avons eu beaucoup de mal à deserrer cette étreinte... Il fallait jouer la seconde période pour la gagner, se lâcher, jouer vers l'avant et montrer un autre visage qu'en première période. Il y avait matière à faire mieux en première période. Le Barça nous a étouffé avec la circulation de ballon qu'on lui connaît. Pour notre part, nous n'avons pas su ressortir le ballon suffisamment proprement. Il faut que tout le monde se remobilise et se remette en question."

Yassine BEN RAJEB / Eurosport

Chabal

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