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jeudi, 02 avril 2009

Villepin fait le plein pour son retour à l'Assemblée

La rencontre, organisée par les six députés qui lui restent fidèles, a réuni plus de 300 personnes salle Victor-Hugo. En plus du sextuor villepiniste, on remarquait la présence de l'ancien président du Conseil constitutionnel Yves Guéna, des ex-ministres Henri Cuq, Nelly Olin et Brigitte Girardin, ainsi que du député souverainiste Nicolas Dupont-Aignan. "J'en connais d'autres qui dans d'autres endroits ont commencé avec moins que ça", a glissé le héros du jour.
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Pendant 40 minutes, le héraut du "non" à l'intervention américaine en Irak en 2003, qui n'était plus revenu au Palais-Bourbon depuis mai 2007, a développé les raisons de son hostilité à la décision "inopportune" et "dangereuse" de Nicolas Sarkozy, officialisée en fin de semaine lors du sommet de Strasbourg et Kehl.

Dénonçant une nouvelle fois "une rupture avec l'héritage gaulliste" et avec "un consensus français", il a vu dans cette décision "à contretemps", "à contresens" et à "contre-emploi", le "risque d'un amoindrissement de la voix de la France" dans le monde.

L'ancien ministre des Affaires étrangères a jugé que cette décision allait "dans le sens d'une militarisation des relations internationales" et adressait un "signal d'occidentalisation" de la diplomatie française, à l'opposé de sa vocation traditionnelle de "trait d'union entre l'Est et l'Ouest, le Nord et le Sud". Prenant l'exemple de l'Afghanistan, il a mis en garde contre la "dérive dangereuse" vers une OTAN "bras armé de l'Occident".

Il s'est montré très dubitatif sur les chances de Nicolas Sarkozy de "codiriger" l'Alliance, "organisation militaire sous l'égide des Etats-Unis": "le temps de la photo, il sera effectivement à la gauche ou à la droite du principal responsable, mais pour ce qui est de l'influence, c'est une chose beaucoup plus complexe". Selon lui, "on peut être l'alchimiste de toutes les transfigurations, mais on ne transforme pas la réalité".

L'ancien Premier ministre et rival acharné de Nicolas Sarkozy a fait salle comble mercredi en fin d'après-midi dans les sous-sols de l'Assemblée nationale, où ses amis députés l'avaient invité à expliquer son opposition au retour de la France dans le commandement intégré de l'OTAN.

Estimant qu'aucun progrès n'avait été fait sur l'Europe de la défense, il a réclamé des "gestes forts et concrets" sous la forme d'une réunion des Européens "très rapidement" après le sommet de Strasbourg.

Dominique de Villepin a insisté sur la responsabilité de Nicolas Sarkozy devant l'histoire: "voilà un acte qui suivra le président de la République et il est comptable des conséquences de cet acte".

L'ancien Premier ministre n'a éludé aucune question de la salle, ne ratant pas une occasion de se payer son rival. Il a ainsi ironisé sur la menace de la chaise vide au sommet du G-20. "Barack Obama et Gordon Brown ont rappelé que Nicolas Sarkozy serait présent des hors-d'oeuvre au dessert. Je crois que la feuille de route est clairement fixée", a-t-il raillé.

En réponse à une question sur la crise, il a insisté sur "l'exigence de justice sociale", critiquant "l'approche technocratique" qui a consisté à maintenir le bouclier fiscal.

Dominique de Villepin, dont l'avenir politique est suspendu au jugement du tribunal correctionnel de Paris dans l'affaire Clearstream, s'est montré moins disert sur ses éventuelles ambitions pour la présidentielle de 2012. "Merci de me faire confiance", a-t-il répondu à une étudiante qui exprimait son désir de voter pour lui.

"L'élection, ce sont des circonstances qui font qu'elle devient naturelle. Croyez bien, je serai à ce rendez-vous", a-t-il confié un peu plus tard aux journalistes.

"Nous aurons d'autres occasions de nous retrouver avec Dominique, soyez-en sûrs", a conclu le député Georges Tron, l'un des organisateurs de la rencontre. Jean-Pierre Grand se rappelait quant à lui l'appel de Jacques Chirac en 1976 à Egletons, qui avait précédé la fondation du RPR.

Ce retour n'était cependant pas du goût de tout le monde. "L'inspecteur Villepin a aujourd'hui, une fois de plus, démontré son mépris pour les parlementaires en piétinant une décision déjà prise", a réagi le très sarkozyste Christian Estrosi, ulcéré que "certains députés du groupe cautionnent ces critiques systématiques". AP

Échauffourées à la City dans la soirée, 63 arrestations

La police anti-émeutes a chargé mercredi dans la soirée les manifestants massés autour de la Banque d'Angleterre, au coeur du centre financier de Londres, au terme d'une journée de protestations à la veille de l'ouverture du sommet du G20. Lire la suite l'article

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Au crépuscule, la police anti-émeute a tenté de disperser à coup de matraques plusieurs centaines de personnes venues protester contre un système financier qu'elles estiment injuste.

Cette opération semblait viser à dégager les rues du quartier avant la tombée de la nuit. Des bouteilles ont été lancées vers les lignes de police tandis que des policiers à cheval se tenaient prêts à intervenir.

A un moment, jusqu'à 4.000 personnes s'étaient massées autour de la banque centrale britannique.

Les manifestants s'en sont également pris à une succursale de la Royal Bank of Scotland, non loin de là. Sauvé par le gouvernement en octobre, cet établissement et son ancien patron Fred Goodwin sont devenus en Grande-Bretagne le symbole des excès des banquiers accusés d'être une des causes de la crise. Fred Goodwin a refusé de renoncer à une retraite de 700.000 livres (770.000 euros).

Des barrières métalliques étaient disposées autour du siège de la banque, mais cela n'a pas empêché un groupe de 300 à 400 manifestants d'attaquer l'immeuble à coups de bouteilles et de projectiles divers en scandant "Ces rues sont à nous! Ces banques sont nos banques!". Trois fenêtres du bâtiment ont été brisées.

FAUX UNIFORMES

Pendant les manifestations, un homme est mort après être tombé et avoir cessé de respirer. La police a indiqué avoir découvert l'homme dans une rue près de la Banque d'Angleterre.

De source policière, on indique qu'il est vraisemblable que l'homme soit mort en raison de son état médical, mais que cela ne pourra être confirmé qu'après autopsie.

Les policiers disent avoir tenté de ranimer l'homme mais avoir aussi dû faire face à une pluie de projectiles. Il a été évacué vers un hôpital voisin où il a été déclaré mort.

Les manifestants avaient défilé derrière les effigies des "quatre cavaliers de l'apocalypse", symbolisant pour l'occasion les délits financiers, la guerre, le réchauffement climatique et le problème des sans-abris.

Certains manifestants lançaient des oeufs en direction de la police et scandaient "les banquiers au bûcher". Un mannequin symbolisant un banquier a été pendu à un lampadaire avant d'être incendié.

La police a utilisé les chiens pour tenter de canaliser les derniers manifestants dans les rues étroites autour de la Banque d'Angleterre.

La police a indiqué avoir procédé à 63 arrestations, et a ajouté qu'au moins un policier blessé avait dû être hospitalisé.

Une autre manifestation, de moindre ampleur, contre l'implication militaire de Londres en Irak et en Afghanistan, a rassemblé quelques centaines de personnes à Trafalgar Square.

La police a aussi intercepté un véhicule blindé de style militaire portant le mot "émeute" peint sur le devant. Ses 11 occupants ont été arrêtés pour port de faux uniformes policiers, a indiqué un porte-parole de la police.

De nouvelles manifestations sont prévues jeudi, jour de la tenue officielle du sommet.

Michael Holden et Kate Holton, version française Marc Delteil, Jean-Loup Fiévet,,Gregory Schwartz et Danielle Rouquié

mercredi, 01 avril 2009

Brigitte Kobenan, miss à 40 ans

Une couronne internationale au service de l’autisme en Afrique
En décrochant, en juin dernier, en Russie, le titre de Mrs. Congeniality World (ou Madame Amitié Monde) au concours de Mrs World, concours international réservé aux femmes mariées, Brigitte Kobenan, Mrs Côte d’Ivoire 2008, a offert à l’Afrique la première couronne de son histoire dans la discipline. La séduisante quadragénaire ivoirienne, analyste financier dans une grande banque aux Etats-Unis, met, depuis, sa nouvelle notoriété au service de l’autisme dont son fils est atteint. Afrik.com vous la présente à l’occasion de la Journée mondiale de l’autisme qui se tient jeudi

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SENEGAL - BELGIQUE

Une mission d’entrepreneurs belgo-luxembourgeois vient de boucler un séjour de quatre jours au Sénégal. Cette visite de prospection a permis d’impulser une vision pour dynamiser les échanges commerciaux et investissements belgo-sénégalais jusque-là timidité.


Le Sénégal et la Belgique ont réitéré leur volonté de donner un coup de fouet à leurs échanges commerciaux jusque-là très faibles. C’est sur cette lancée que la Chambre de commerce Belgique-Luxembourg-Afrique-Caraïbes-Pacifique (Cbl-Acp), en collaboration avec l’Agence wallonne à l’exportation (Awex), la Délégation Wallonie-Bruxelles à Dakar, BEVI et son Brussels Infrastructure Business Club, dans le cadre de Bruxelles-Export et avec l’appui de Flanders Investment & Trande, a mobilisé treize représentants de sociétés belges. L’objectif visé était de faire découvrir le Sénégal à ces investisseurs belges actifs dans des secteurs aussi divers que porteurs : chimie, agro-alimentaire, formation, infrastructures et construction, Technologies de l’information et textile et de favoriser les opportunités d’affaires entre la Belgique et le Sénégal.

La cérémonie officielle de cette mission, tenue le mercredi 25 mars dernier, a permis de faire l’état des lieux : les relations économiques entre les deux pays restent timides. Sur les échanges commerciaux, la Chambre de commerce Belgique-Luxembourg-Afrique-Caraïbes-Pacifique (Cbl-Acp) estime que « bien que modestes, les relations commerciales entre la Belgique et le Sénégal ont augmenté d’environ 40% en 2007 ». La même source révèle que « les produits principalement exportés de la Belgique vers le Sénégal sont des machines et des appareils (22%), des produits minéraux (27%) et des moyens de transports (11%) ». La Cbl-Acp fait savoir que les exportations sénégalaises vers la Belgique sont essentiellement des produis animaliers (27%), des produits de l’industrie alimentaire (11%) et des produits chimiques (13%).

Sur le plan de l’investissement belge au Sénégal, la Cbl-Acp souligne que « bien qu’en termes absolus, ils sont limités, ils sont en constante augmentation et se concentrent dans des secteurs porteurs ». Les principales sociétés belges présentes au Sénégal sont, dans le secteur du commerce, du consulting-communication, de l’énergie, de l’immobilier, de l’industrie, du transport et du tourisme.

Le ministre du Commerce, Mamadou Diop Decroix a jugé « faible » le volume des exportations vers la Belgique. Il estime qu’ «il faudrait que le Sénégal améliore la tenue de sa balance commerciale avec la Belgique. Car les exportations ne volent pas très haut». Il a souligné que «cette mission devrait offrir des opportunités de joint-venture, de partenariat permettant d’augmenter le niveau des exportations». Mamadou Diop Decroix, juge que «le partenariat entre les hommes d’affaires belges et sénégalais, pourrait se baser sur le transfert de technologie et le développement du secteur de l’industrie, de l’agriculture, pour augmenter le volume des exportations du Sénégal vers le marché belge. Toutes les conditions pour un marché privilégié sont réunies pour jeter les bases d’une coopération fructueuse».

Pour intéresser davantage les opérateurs sénégalais, le chef de Cbl-Acp, M. Michel Van Der Voort a présenté la Belgique comme étant « le plus grand exportateur par habitant au monde, deux fois plus que l’Allemagne et huit fois plus que le Japon ». M. Voort fait savoir que la chambre de commerce qu’il dirige compte 220 membres et s’est fixée comme objectif de développer les relations d’affaires avec les pays Acp participant ainsi à leur essor et le développement de ses populations.

Selon M. Van Der Voort, la mission est composée de sociétés qui orientent résolument leurs activités vers les secteurs du développement durable, dans le respect de l’environnement et des personnes, et à l’écoute des besoins probables partenaires sénégalais.

Babacar Gassama


mardi, 31 mars 2009

[ D R A M E ! ] Trois cents clandestins se noient en Méditerranée

Au moins 21 clandestins se sont noyés et 200 autres ont disparu dans un naufrage au large des côtes libyennes, a annoncé mardi l'Organisation internationale des migrations (OMI). Les autorités de Tripoli ont indiqué que trois bateaux ont coulé lundi dans les eaux libyennes.
"Une embarcation transportant 257 immigrés a coulé dimanche au large de la Libye. Vingt-trois personnes ont été sauvées et 21 corps ont été repêchés", a indiqué mardi à l'AFP le chef de mission de l'OIM, Laurence Hart.
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Il a ajouté que les gardes-côtes libyens ont perdu la trace de deux autres embarcations, mais "on ne sait pas encore s'il s'agit de bateaux de pêche ou s'ils transportaient des immigrés", a-t-il dit.

Un premier bilan de l'OIM depuis son siège à Genève faisait état de 300 disparus et de deux à trois embarcations naufragées.

Pression migratoire
Selon le ministère libyen de l'Intérieur, l'embarcation naufragée transportait des migrants d'origine arabe et africaine. Laurence Hart a fait état par ailleurs de "départs massifs" d'immigrants depuis les côtes libyennes, durant les trois derniers jours, notant "une grande pression sur la Libye" engendrée par l'arrivée de milliers de candidats au départ sur son territoire.

"C'est le début de la saison du trafic d'émigration clandestine", a souligné de son côté à Genève Ron Redmond, porte-parole du Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR).

Profitant d'une météo plus favorable, des centaines d'immigrants s'entassent dans des embarcations de fortune pour tenter la périlleuse traversée depuis les côtes libyennes vers Malte ou vers l'île italienne de Lampedusa, au large de la Sicile. Plusieurs centaines d'entre eux y laissent leur vie chaque année.


Les migrants sont des milliers à tenter la traversée chaque année. [Reuters]

D'autres naufrages cette semaine
Dimanche soir, le naufrage au large de la Libye d'une embarcation chargée d'immigrés clandestins en route pour l'Europe avait fait 21 morts et un nombre indéterminé de disparus, selon un responsable du ministère libyen de l'Intérieur.

Vingt-trois passagers de "nationalités africaines et arabes" avaient pu être sauvés par les garde-côtes libyens et 21 corps avaient été repêchés, dont ceux d'une femme et de son enfant, a précisé ce responsable.

Par ailleurs, environ 350 clandestins dont l'embarcation était en difficulté au large des côtes libyennes, ont été sauvés lundi par un tanker italien, toujours selon le responsable libyen.

agences/sbo



Auteur: RSR.ch


Canada : Les immigrants se tournent vers la banlieue

Le chômage des immigrants, la crise économique qui n’épargne pas le Canada, la cherté de la vie sont autant de difficultés que rencontrent ceux qui viennent répondre aux sirènes de l’immigration. Faute de pouvoir habiter les grandes villes, les nouveaux arrivants se tournent vers les banlieues et les petites villes pour survivre.

Montréal - Les immigrants habitent de plus en plus dans les banlieues de Montréal. La part des nouveaux arrivants, installés dans la ville centre de la région métropolitaine, est passée de 79 % à 67 % entre 2002 et 2006. Tel est le constat d’une étude rendue publique ce mois de mars par la Fédération canadienne des municipalités. Le rapport intitulé : ‘L’immigration et la diversité dans les villes et les collectivités canadiennes’ révèlent aussi un même phénomène d’étalement démographique dans des villes comme Toronto et Vancouver. Il s'agit du cinquième rapport thématique sur la qualité de vie dans les villes canadiennes, publié par la fédération. L'étude disponible sur le site fcm.ca porte sur les 24 plus grandes agglomérations du pays, dont celles de Montréal, de Laval, de Québec et de Gatineau au Québec.
Le document indique que pour l’Afrique, la partie Nord est la plus grande zone de provenance des immigrés sur une période de 2001 à 2006 pour un taux de 4,9 %. Elle est suivie par l’Afrique de l’est avec 2,9 %, l’Afrique de l’ouest 1,9 % et l’Afrique centrale 1,1 %. Appréciant cette tendance des immigrants à se déployer hors des grandes villes, le président de la Fédération canadienne des municipalités (Fcm), Jean Perrault, a indiqué que ‘les immigrants les plus instruits et qualifiés s'installent en nombre croissant dans les banlieues et les municipalités de plus petite taille. Les grandes villes perdent les immigrants qualifiés dont a besoin leur économie locale tout en devant supporter une part disproportionnée des coûts des services assurés aux nouveaux arrivants’. ‘Dans les centres de plus petite taille, la migration accroît la demande de logement abordable, de transport collectif et d'autres services municipaux’, ajoute-t-il.

Or, selon lui, les banlieues n'ont pas toujours les ressources financières nécessaires pour y faire face. A titre d’exemple, les grandes villes reçoivent 85 % de toute l'immigration et 90 % de tous les réfugiés au Canada. La région métropolitaine de Montréal de 3,5 millions d'habitants a reçu près de 40 mille immigrants en 2006, ce qui la place au deuxième rang derrière Toronto. Québec intègre environ deux mille étrangers par année. 
La Fcm qualifiée de ‘La voie nationale des gouvernements municipaux canadiens’, fondée en 1901, demande aujourd’hui plus de fonds au gouvernement pour mieux prendre en charge les immigrés du fait, selon le président Jean Perrault, que ‘les municipalités ne sont pas responsables de l'arrivée des immigrants et pourtant elles doivent en assumer une bonne partie des coûts’.C’est pourquoi, le président de la Fcm a demandé que les villes soient consultées ‘comme des partenaires’ pour la définition des politiques et des programmes en matière d'immigration.

Abdou Karim DIARRA Correspondant permanent

Intrigues, coups bas, trahisons… : L’opposition au bord de l’implosion

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Passée l'euphorie des victoires, la Coalition Benno Siggil Senegaal s'attelle à choisir ceux et celles qui devront être portés à la direction des collectivités locales tombées dans leur escarcelle. Mais la tâche s'avère difficile puisque des divergences se font jour dans cette coalition. Ce qui risque de créer des situations naguère connues et faites de coups bas et de retournement de situation à donner le tournis.

L'installation prochaine des Conseils ruraux, municipaux et régionaux est partie pour être l'une des étapes les plus mouvementées du processus électoral en cours. Cela est si vrai que, aujourd'hui, aucun des leaders politiques de la Coalition Benno Siggil Senegaal (Bss) ne veut donner sa langue au chat. Ce qui se comprend, puisque nul ne sait de quoi demain sera fait. Présentement, l'heure est aux calculs, aux conciliabules et autres manœuvres. Comme pris de court par leurs larges victoires, les têtes de file de ne savent pas où donner de la tête face à l'épineuse équation du choix des hommes et femmes devant être portés au pinacle.A Guédiawaye, les tractations souterraines risquent, si elles aboutissent, risquent de dévoyer le vote des électeurs. Pressenti pour être le maire de Guédiawaye à l'issue des élections locales, le progressiste Malick Gackou ne cache pas ses ambitions pour le Conseil régional de Dakar. Sa probable élection à ce poste, également sollicitée par l'écologiste Ali Haïdar, équivaudrait à faire de Chérif Macky Sall, ancien maire socialiste de Guédiawaye, le nouvel édile de la même commune. Un tel cas de figure provoque déjà des grincements de dents au niveau de certains conseillers de Bss qui soutiennent que le socialiste ne traîne pas une bonne image parce que ‘comptable d’une mauvaise gestion lorsqu’il était aux commandes de la ville’.

Si la candidature de l’ancien maire est rejetée, il est fort probable que celle de sa camarade de parti, la tête de liste proportionnelle au niveau du département, Aïda Sow Diawara soit retenue.Auquel cas, des problèmes ne manqueront pas de surgir puisqu'il se susurre que Souleymane Mbaye, tête de liste proportionnelle de Bss au niveau de la commune de Golf Sud, ne cracherait pas sur ce strapontin d'autant que, arguent ses militants, ce poste devrait lui revenir puisque c'est son camarade de parti qui l'aura cédé. C'est dire que les paris sont véritablement ouverts et l'arbitrage de la commission chargée du choix des personnes est très attendu. Tout comme, les Diourbellois attendent de savoir qui de Jacques Baudin ou de Alioune Diop, tous de Bss, conduira les destinées de leur municipalité pour les cinq prochaines années. Tous les deux ayant affiché leur ambition de succéder à Aminata Tall, il revient aux leaders de cette coalition de trancher. Ce qui ne sera pas une tâche aisée puisque chacun semble camper sur ses positions. Dans le lot des localités où les dés sont loin d'être pipés, figure, également, Saint-Louis. Dans cette ville où Bss a largement gagné et dont on pensait que le maire était déjà connu, des querelles de leadership se font jour.


Cheikh Bamba Dièye à qui nombre d'observateurs avaient donné la faveur de leurs pronostics pour occuper le fauteuil de maire, se voit, aujourd'hui, doublé par le second de Macky Sall, en l'occurrence Alioune Badara Cissé. Et au regard de la bataille médiatique en cours entre les deux parties, nul doute que là, aussi, Bss a du pain sur la planche. Même cas de figure à Kaffrine où c'est encore le suspense. Entre le socialiste, Abdoulaye Wilane, pressenti pour être maire de ladite commune et la progressiste, Mata Sy Diallo dont le nom est de plus en plus avancé, il est risqué de faire le pari. Au final, les leaders de Benno Siggil Senegaal ont vraiment du souci à se faire puisque leurs choix entraîneront forcément des remous tant au niveau de leur coalition que dans les rangs de leurs conseillers. Et c'est à ce dernier niveau que les schémas qu'ils auront retenus pourraient leur être fatals. Il est, en effet, à craindre que des conseillers, réfutant le fait accompli, refusent de voter, au moment du choix du Président de Conseil rural, du maire ou du Président du Conseil régional, pour le candidat de leur coalition.

Ce qui ferait l'affaire du camp adverse. En la matière, il ne manque pas, d'ailleurs, de jurisprudence. En effet, l'histoire politique du Sénégal renseigne que le jeu d'alliances consistant à mettre en minorité la majorité n'est pas nouveau. En 2002, au niveau du Conseil régional de Kaolack, le Ps, majoritaire en termes de conseillers, avait perdu le poste de Président de ladite institution à cause de la défection des autres alliés d'alors au sein du Cadre permanent de concertation de l’opposition (Cpc). Finalement, Mata Sy Diallo avait été préférée au candidat socialiste Sambou Touré qui postule, d'ailleurs, actuellement pour le même poste.
A Foundiougne, également, les résultats d'alors avaient donné 11 conseillers aux socialistes et 9 aux progressistes. A l'arrivée, c'est l'Afp qui dirigera la commune grâce à l'apport des conseillers libéraux. Et cette alliance risque de se poursuivre, en toute vraisemblance, puisque le maire progressiste sortant est candidat à sa propre succession.

A cause des divisions au sein des libéraux, le parti de Me Wade avait, également, perdu le contrôle de la mairie de Mbour au profit des socialistes. L'on se rappelle, aussi, des problèmes qu'avait connus Khoureychi Thiam du fait de ses frères de parti lorsqu'il s'est agi d'installer le Conseil régional de Tambacounda en 2002. Et la liste est loin d'être exhaustive. Actuellement, avec les tentatives de corruption signalées çà et là, il est probable que les mêmes scenarii se reproduisent dans les prochains jours avec des retournements de situation à donner le vertige.

Aguibou KANE

Retour au Pds : Macky Sall répond aux libéraux : " Mon objectif, c’est le palais "

Le leader de l’Apr Yakaar, a mis fin à son mutisme. Macky Sall répond à ses anciens camarades de partis, qui demandent son retour au sein de la famille, où il avait été chassé comme un mal propre. «Il ne faut pas que les vaincus, cherchent à désorienter les conseillers. Après m’avoir chassé, ils veulent que je reviennent par la fenêtre, en imaginant des scénarios impossibles», a répondu Macky qui ajoute "mon objectif, c’est le palais"
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Macky Sall, le leader de Apr/Yakaar, a mis fin à la rumeur sur son possible retour au Pds. «Mon combat est celui des principes et des valeurs. J’ai choisi la voix du peuple, qui a donné le signal, le 22 mars dernier, en sanctionnant la coalition Sopi. Mon objectif, c’est le palais. Vous me connaissez assez, pour savoir que j’ai tourné le dos au Pds, et à tout ce qui lui est proche. C’est de la diversion, pour détourner les conseillers ruraux, municipaux et régionaux», a indiqué l’ancien numéro 2 du Pds, à ses nombreux militants venus au siège de son parti, pour célébrer sa victoire, lors des locales du 22 mars dernier. Pour le futur maire de Fatick, «cela n’est qu’une première victoire, en attendant la plus grande, celle qui mènera au palais. Il ne faut pas que les vaincus cherchent à désorienter les conseillers. Après m’avoir chassé, ils veulent que je reviennent par la fenêtre, en imaginant des scénarios impossibles». Selon Macky Sall : "le peuple a montré la voie à suivre, en sanctionnant la coalition Sopi. C’est aujourd’hui, que je m’engage le plus, à combattre le Pds et ses pratiques. Je ne suis pas à la recherche de sinécures ou d’autres strapontins». Pour ce faire d’ailleurs, le patron de Apr demande la suppression du Sénat, et de l’Assemblée nationale. Se félicitant du classement de son parti, il remerciera d’abord les coalitions Bennoo Senegaal, et Dekkal Ngor, et rappellera que, même là où ils sont allés seuls aux élections, l’Apr a remporté au moins dans 15 villes. Et d’indiquer que «dans le pire des cas, si Dekkal Ngor ou Bennoo n’est pas la première coalition, elles se sont toujours classées 2ème ou 3ème. Qui dit ou fait mieux ? Cela veut dire que les espoirs sont placés en nous. Et nous ne les trahirons pas», conclut-il. Macky Sall répondait à l’appel des femmes de son parti à Dakar, qui voulaient «le féliciter pour sa belle campagne électorale, soldée par un succès et une victoire face à la coalition Sopi 2009, aux Locales du 22 mars».



Auteur: Sambou BIAGUI


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lundi, 30 mars 2009

SIRA VISION 2009 : LA TERRE AFRICAINE EN MODE

C’est dans une belle ambiance avec un mélange de couleurs arc en ciel, que la cinquième édition Sira Vision a accueillie tous les artistes et jeunes créateurs de la mode africaine, ce samedi 28 mars 2009. Replongez dans les années 1960, un grand hommage a été rendu à la terre africaine avec des modèles exprimant toutes ses richesses naturelles.
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Sira vision, un grand rendez-vous panafricain de la mode, s’est donné comme thème cette année : “Retour à la terre”. Thème choisi non seleument par philosophie “à un retour à nos valeurs profondes et à nos ressources naturelles”, mais à un “retour qui permettra aux créateurs de disposer des matériaux nécessaires sans dépendre de l’extérieur” affirme avec force Collé Sow Ardo, styliste et présidente de Sira vision en présence de plusieurs invités venus découvrir les plus belles créations du moment. L’édition 2009, accrochant sa main à la broderie, se veut d’être un moment de consécration pour les plus grands créateurs africains et de la diaspora.

Et c’est sous la présence de M. Mame Birame Diouf, ministre de la Culture, de M. Aziz Sow, ministre de l’Information, de M. Cheikh Tidiane Gadio, ministre des Affaires étrangères et de M. Ousmane Ngom, ministre d’Etat, que des mannequins venus d’Afrique et d’ailleurs ont défilé avec classe et finesse sur les podiums de la grande Place du Souvenir.

A cet égard, des stylistes sénéglais ont proposé leurs nouvelles collections. Il s’agit de Angélique Diédhiou, Bineta Bakhoum, Cheikha Loum, Claire Kane, Collé Sow Ardo, Fatou Mor Guéye, Kira, Laay Diara , Louise Turpin, Maguette Faye, Mame Faguèye Bâ, Nabou Diagne, Ndiaga Diaw, Styléna et Thiané Diagne.

La créativité était également au rendez-vous avec Alfadi du Niger, Bamondi du Togo, Beitch Faro du Gabon, Clara Lawson et Korotimi du Burkina Faso, Dou Couture et Maimour du Mali, Emma Style et Pepita D du Bénin, Ils ont aussi partagé le podium avec Gilles Touré et Pathé’O de la Côte d’Ivoire, Imane Ayissi et Martial Tapolo du Cameroun, Jean Doucet de la France, Kwesti Nti du Ghana.

Ont marqué de leur empreinte la présente édition, Mickael Kra de l’Afrique du Sud, Remy Lagos du Nigéria, Smail Akdim du Maroc, Sadio Bee et Talibé Bah de la Guinée. La jeune garde de la mode n’a pas été en reste avec la prestation de Dominique Mbengue et Aissatou Mboup, lauréats 2008.

Par ailleurs, les créateurs ont échangé au cours des rencontres précédant la soirée panafricaine pour apporter des réponses aux difficultés du secteur de la mode.

En marge de Sira Vision, les créateurs africains ont manifesté leur disponibilité pour accompagner le Festival Mondial des Arts Nègres (Fesman III), prévu du 1er au 14 Décembre 2009 au Sénégal et dont le thème porte sur la Renaissance africaine.

(Stagiaire)

Auteur: Léonie Adeline G. MANDANG


REFUS DE MACKY SALL DE RETOURNER AU PDS: La base approuve

Le retour du leader de l’Apr-Yaakaar au Parti démocratique sénégalais (Pds), n’est pas à l’ordre du jour selon ses militants de Gossas. Les déclarations du mandataire départemental de l’Apr-Yaakaar de Gossas, Madiagne Seck enfoncent le clou.

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A la presse, il a annoncé ce week-end que « c’est impensable que leur secrétaire général retourne au Pds. Même si à la grande surprise de tous, il s’engageait dans un tel projet, il sera seul ». Avant même sa réaction dans la capitale du Sine, le Secrétaire général de l’Apr-Yakaar a déjà fait comprendre que Wade et son parti constituent une histoire rangée dans le passé. Le Pds pour Macky Sall est une affaire close.

Madiagne Seck a également saisi cette occasion pour annoncer sa volonté de combattre le Pds et porter son leader, Macky Sall au pouvoir. Parlant par ailleurs de ses priorités dans la commune et le département de Gossas, en tant que futur président du conseil municipal, il a fait part de ses intentions d’organiser des assises locales et citoyennes afin d’identifier, de répertorier, et de prioriser avec les populations les grandes orientations qui seront définies dans le cadre de la gestion des affaires locales.

Abdoulaye Fall

dimanche, 29 mars 2009

YÉKINI, ROI DES ARÈNES "JE METS EN GARDE..."

Quel adversaire pour Yékini, la question fait débat, mais on ne vous entend pas ?
Je n’ai pas intérêt à ce qu’on m’attend. Je pense avoir fait le gros du travail, donc je reste dans mon coin. Le moment venu, je descendrai dans l’arène. Je n’ai pas besoin de faire du bruit.
Je suis bien dans mon coin, je m’entraîne tous les jours et je suis à l’affût, j’attends que les promoteurs me proposent un cachet alléchant.
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De plus en plus, on note la montée en puissance des jeunes face à des anciens qui ont du mal à s’imposer, l’arène est en pleine recomposition ?
Oui, et cela depuis l’année dernière. Je pense l’avoir dit une fois, la recomposition de l’arène est inévitable. C’est la loi du sport. Il y aura toujours des lutteurs qui montent, d’autres qui confirment… Cette nouvelle génération a la chance d’être composée de jeunes lutteurs talentueux et ils sont nombreux. Ce qui n’était pas le cas avec les lutteurs qui composaient notre génération. On était 4, voire 6 lutteurs. Donc naturellement, ces jeunes lutteurs doivent percer pour venir titiller les ténors comme nous avons eu à le faire avec nos aînés. L’arène a toujours fonctionné de la sorte.

Quels sont les jeunes lutteurs qui se rapprochent le plus de Yékini aujourd’hui ?
Tout le monde.

Y a-t-il, parmi ces jeunes, quelqu’un qui vous inspire la peur ?
J’ai des raisons d’avoir peur des lutteurs de la nouvelle génération. Ils sont plus forts que moi. Cependant, je ne les crains pas trop.

N’êtes-vous pas en train d’endormir ces jeunes en disant qu’ils sont plus forts que vous ?
Le sport est ainsi fait. Chacun use de ses stratégies pour arriver à ses fins. Mais, je ne le dis pas pour faire plaisir, c’est la réalité, ils ont du talent. Un ancien lutteur m’avait fait la même remarque quand j’occupais cette place des jeunes. C’est ce même regard que je porte sur eux.

Parmi ces jeunes, quel est le lutteur qui sort du lot, selon vous ?
Ce serait gauche de ma part de dire que tel lutteur à plus d’avenir. Je dirai simplement que globalement, ils sont bien outillés et celui qui accepte de faire le peu d’effort ira loin. Il est difficile, en matière de lutte, d’avancer certaines choses. La preuve, il y a des lutteurs qu’on pensait, dans le passé, qu’ils allaient éclabousser l’arène, mais ils n’ont pas réussi à le faire. C’est pourquoi, il est très difficile, voire hasardeux de dire très tôt qu’un lutteur est bien parti par rapport aux autres pour se hisser au sommet. Cependant, un lutteur comme Lac de Guiers 2, on ne peut pas occulter ses qualités. Il a tout pour réussir dans l’arène. C’est un bon lutteur, il est discipliné et il écoute bien son entourage. Il a les qualités d’un bon sportif, donc il peut prétendre à tout. On ne peut que prier pour lui pour qu’il excelle davantage.

Après sa victoire devant Moutapha Guèye, Lac de Guiers 2 en découdra avec à Balla Bèye 2, êtes-vous prêt à lui faire face ?
Il n’y a pas de prétexte possible pour éviter un lutteur qui s’est frotté avec Moustapha Guèye. Je ne dis pas seulement Lac de Guiers, celui qui remplit les conditions, je suis prêt à lui faire face.

Quelles sont ces conditions à remplir ?
Lac de Guiers 2 a terrassé un lutteur, un ténor, et s’apprête à faire face à un autre lutteur, Balla Bèye 2, donc il a fait son chemin. On ne peut pas le refuser. Il y en a d’autres.

Autrement dit, Yékini est dans les dispositions de lutter contre Lac de Guiers 2 en cas de victoire devant Balla Bèye 2 ?
Victoire ou sans victoire, je suis dans les dispositions comme vous l’avez dit. C’est un adversaire parmi tant d’autres. Dans l’arène, nous sommes tous de la même génération exerçant le même métier : la lutte.

Autre lutteur qui vous a dans l’œil, Gris Bordeaux ?
Il a parfaitement le droit. C’est un lutteur qui veut devenir champion. Et qui veut devenir roi des arènes doit s’imposer devant les autres. Dieu a fait que c’est nous qui sommes dans l’arène. Il faut nous battre pour être le meilleur. Ce n’est pas seulement Gris Bordeaux qui nous vise.

Vous dites nous, alors que la cible est précise : Yékini ?
C’est normal, dans la vie, il faut être ambitieux et viser ceux qui sont devant.

Défier un lutteur est une chose, le croiser en est une autre…
Tout dépend de celui qui défie.

Que voulez-vous dire par là ?
Quand j’étais dans cette position, je mettais tous les atouts de mon côté avant de défier un lutteur. Il y avait une certaine cohérence dans ma démarche.

Est-ce à dire que Gris Bordeaux doit remplir des conditions avant de vous défier ?
Je ne l’ai pas dit. Je ne connais pas les motivations de Gris Bordeaux. Pourquoi il vise Yékini ? Je n’ai pas la réponse à cette question. Peut-être, il a, aujourd’hui, les bagages nécessaires pouvant lui permettre de battre Yékini.

Que vous inspire le combat Thieck/ Bombardier ?
Voilà une belle affiche, parce que c’est un rare fait de voir deux jeunes poids lourds s’affronter. Ce sera un bon duel. Ce combat ne fera que participer à la recomposition de l’arène. Parce qu’entre ces deux lutteurs, Bombardier est un ténor, il a fait ses preuves dans l’arène, seulement il traverse une période difficile, mais s’il s’en sort victorieux, il y aura une autre ouverture dans la recomposition de l’arène. Nous, nous sommes là, la jeune génération est aussi à côté. Aujourd’hui, tous ces jeunes veulent croiser le fer avec nous. Par exemple, quelqu’un comme Thieck, s’il terrasse Bombardier, il pourra prétendre à lutter contre n’importe qui et ce serait logique. Donc, ce combat dépasse le cadre de simple adversité, il participe à la reconstruction de l’arène. C’est de telles affiches qui peuvent relancer la lutte. Si un jeune lutteur chute devant son aîné, malgré qu’ils sont de la même génération, il devra aller réapprendre. Maintenant, s’il le terrasse, cette victoire l’amène loin.

Bombardier vous a toujours demandé une revanche, en cas de victoire sera-t-il incontournable ?
Je dois clarifier une chose. Ce n’est pas à moi de dire à un lutteur ce qu’il doit faire pour l’évolution de sa carrière et le choix de ses adversaires, mais je dois dire que je préfère rencontrer un lutteur qui m’aidera à gagner beaucoup d’argent à celui qui me fera gagner moins. Je mets dans le dernier registre, le lutteur qui vient d’une défaite. En choisissant un vainqueur, on crée l’événement, le combat fera du bruit, et les deux lutteurs en tirent profit. C’est un des stratégies des lutteurs dans le montage des combats.

Une victoire ouvrira grandement les portes à Bombardier alors ?
Je veux de l’argent, mais je ne veux pas mordre la poussière. Le lutteur qui se mettra sur mon chemin n’a qu’à faire tout ce qu’il peut faire pour ne pas être battu, car je ferai tout, je dis bien tout, pour le battre. Tout ce que vous pouvez imaginer.

Votre valeur marchande vous l’estimez à combien ?
Je ne peux pas le dire, parce que cela dépend du profil de l’adversaire.

Ça avoisine les 200 millions actuellement ?
Exactement. Je veux bien qu’on me paie 200 millions actuellement, mais avec certains adversaires, tu ne peux avoir que 200 mille francs.

Et si l’on situe votre valeur marchande en fonction des générations ?
Un lutteur de ma génération qui n’est pas dans une bonne position dans l’arène ne m’apportera pas beaucoup d’argent. Par contre, un jeune lutteur qui émerge, qui prouve, un lutteur apprécié par les amateurs peut faire l’affaire. Les gens doivent savoir que je ne viens plus dans l’arène pour gagner un combat et rentrer, je veux gagner beaucoup d’argent aussi.

Ne pensez-vous pas qu’actuellement les lutteurs privilégient plus l’aspect financier que sportif ?
Je vous donne mon exemple. J’étais plus préoccupé par mon plan de carrière que tout autre chose. Je n’ai jamais mis en avant l’aspect financier. L’objectif que nous, mon staff et moi, étions fixé était d’arriver à ce stade sans défaite. A plusieurs reprises, j’ai reçu des cachets moins importants que celui de mon adversaire. Mais, je ne me faisais pas de souci. Mon seul objectif était de le battre et progresser. Et je n’ai pas regretté d’emprunter ce chemin.

L’aspect mystique occupe de plus en plus une bonne place dans l’arène…
Je pense que chacun a ses croyances, je ne dis pas la lutte, mais même dans l’Equipe de football, je ne suis pas un témoin des faits, mais selon les dires, il se passe des choses qu’on ne connaissait pas avant. Je trouve que c’est une question de mentalité. Le mysticisme, on l’a trouvé dans l’arène. Je crois trop, d’ailleurs, aux choses mystiques.

Est-ce le plus déterminant dans un combat de lutte ?
C’est une deuxième force. La première, c’est l’entraînement, avoir la force physique et la technique de lutte.

Avez-vous combiné ces deux forces ?
Bien sûr que oui, tout lutteur a un lieu où chercher des bénédictions. Et moi, je crois bien à ça. Sinon vous ne verrez personne mettre les gris-gris.

Si vous aviez à faire une critique sur l’arène, qu’en serait-elle ?
Ce serait difficile pour moi de faire une critique. (Hésitations). Il y a toujours beaucoup de monde dans l’enceinte de l’arène. Quelqu’un, qui est dans les tribunes ou qui est dans l’espace réservé aux accompagnants des lutteurs, éprouve toutes les difficultés à voir l’enceinte même de l’arène. Ça au moins, je l’ai remarqué.

Et l’aspect technique ?
Il y a plus de techniques dans l’arène. Les écoles de lutte n’existaient pas et elles sont nombreuses aujourd’hui. Autrefois, beaucoup de lutteurs n’apprenaient pas les techniques de la lutte, ils se contentaient seulement des «mbapates». Maintenant, il y a des entraîneurs dans les écoles, ils aident les jeunes sur le côté de la technique. Donc, il y a aujourd’hui plus de techniques dans l’arène.

Avez-vous signé un contrat d’exclusivité avec un promoteur ?
Non ! Je n’ai signé aucun contrat avec un promoteur.

Y a-t-il un promoteur qui est venu vous voir pour vous proposer un adversaire ?
Oui. Depuis l’ouverture de la présente saison, jusqu’à maintenant, les promoteurs viennent me voir.

Pour vous mettre aux prises contre qui ?
Ils ne me donnent pas de nom. Ils se contentent seulement de me demander si je veux lutter et je réponds toujours par l’affirmatif. Le plus souvent, nous n’arrivons pas à trouver un accord, mais il y a un promoteur avec qui nous avons presque conclu pour qu’il organise mon combat. Les choses sont très avancées.

Qui est ce promoteur ?
Non, je ne veux pas donner son nom.

Ce combat démarché a-t-il des chances de se tenir cette saison ?
C’est bien possible. Si nous tombons d’accord sur tous les points, oui.

Il vous a proposé combien ?
Non, je ne peux pas le dire, sinon je risque de faire avorter son travail. De plus, il ne veut pas que je le dise.

Paraît-il que les adversaires sont nombreux ?
C’est vrai qu’ils sont nombreux, mais on a ciblé quelques-uns, deux ou trois parmi lesquels on choisira un.

Entre qui et qui ?
Vous ne pouvez pas savoir. (Rires). Vous êtes très forts, mais ce ne sera pas facile pour que vous le sachiez.

Le retour de Tyson ?
Désolé, mais je ne peux rien dire là-dessus.

Êtes-vous prêt à en découdre à nouveau avec lui ?
(Rire), même sur ça, je ne peux rien dire.

Un des rares lutteurs jusqu’ici invincible, quelle attitude doit adopter un lutteur pour réussir cette prouesse ?
La lutte n’est pas un sport à part, sinon un sport qui s’affranchit des règles édictées. C’est un sport comme le judo, le Karaté et les autres disciplines. Il faut être discipliné. Dans les sports de combat, le plus posé a plus de chance. Un lutteur doit être discret. C’est vrai, un jeune a toujours besoin de vivre sa jeunesse, mais on ne peut pas choisir le métier de lutteur et vivre comme les journalistes. Je cite les journalistes parce que je vous ai en face. (Il éclate de rire). Je ne vous attaque pas. Ecouter son encadrement aussi fait du bien à un lutteur. Ces conseils, je les donne à mes jeunes frères lutteurs.

Tendance est qu’aujourd’hui, les jeunes lutteurs se mettent très vite dans la peau d’une star…
Tout dépend de la personnalité du lutteur. La presse peut beau dire Yékini champion, mais elle ne changera jamais mes attitudes. Je serais toujours imbu de ma personne. Ce n’est pas parce qu’on me prête le titre de champion, que je vais faire la grosse tête. Je suis et je resterai toujours Yékini qui a débarqué à Dakar en 1997 pour apprendre la lutte. Ce comportement, je me l’impose. C’est mon porte-bonheur. Celui qui se laisse emporter par les feux des éloges et autres, risque d’avoir des regrets. Dans la vie, il faut être modeste.

Pensez-vous à votre reconversion, vous qui disiez que la carrière d’un lutteur est très courte ?
J’y pense, mais je ne peux pas trop m’avancer dans ce domaine. Peut-être après ma carrière de lutteur, je me consacrerais à la pêche, m’investir dans ce secteur.

Pensez-vous à faire de la politique ?
La politique, je ne l’aime pas.

Quelle lecture faites-vous des résultats issus des élections locales ?
Je ne dirai qu’une seule chose. Je demande aux perdants de faire leur introspection. Les Sénégalais sont très intelligents.

Vos passe-temps ?
Je suis tout le temps dans l’arène. Je consacre tout mon temps à la lutte. On n’a presque pas le temps de faire autre chose.

Quelles sont vos relations avec les filles ?
Je vous dis une chose, il faut bien la retenir. Je ne veux pas de défaite après ma carrière de lutteur. Je m’impose une certaine hygiène de vie. Je ne veux pas qu’après ma carrière les gens aient pitié de moi. Les lutteurs sont les moins cotés chez les filles. A ce que je sache, les jeunes filles n’apprécient pas trop les lutteurs. Certainement, elles préfèrent les journalistes et autres qui sont tout le temps en costume, avec bureau et véhicule climatisés.

Votre vie de coupe...
J’ai divorcé, actuellement je suis sans épouse.

Qu’est-ce qui vous attire chez une femme ?
La croyance, la tolérance, je les aime chez une femme.

Et les petits trucs : Bine bine et autres, vous les aimez ?
Bien sûr que oui. Mais est-ce qu’on a le temps. J’aime les bine bine comme tout le monde. Je les aime autant que vous. (Il éclate de rire).

Et Yékini Junior ?
C’est mon préféré. Nous sommes comme deux frères. Aujourd’hui, il ne fait rien sans demander mon avis. On pense beaucoup à son plan de carrière.

Auteur: S. GACKOU et M. WANE

vendredi, 27 mars 2009

Quand le roi Henry tient la forme

Les motifs d'inquiétudes ne manquent pas en ce moment pour Raymond Domenech. Il y en a au moins un qui ne l'empêche pas de dormir. "On ne peut pas dire qu'on est au mieux, sauf Titi qui est euphorique" , avoue lui-même le sélectionneur. Difficile de lui donner tort. Après une première saison difficile, Thierry Henry explose enfin à Barcelone. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : il vient d'inscrire 16 buts en 20 matches. Lyon, contre qui il a marqué trois des six buts catalans, peut en témoigner. Revigoré, libéré mais aussi apaisé dans sa vie privée, dit-on, il a su retourner la presse espagnole qui le traitait encore de "boulet" il n'y a pas si longtemps. "On sent Henry enthousiaste. Il tente, il tire et il marque tout le temps. Défensivement, il fait un énorme travail", loue Pepe Guardiola, son fan numéro 1 qui l'a toujours défendu depuis son arrivée en Espagne.
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A l'heure où la France aborde un double rendez-vous crucial sur la route du Mondial 2010, l'attaquant fait figure de modèle, voire de guide. Depuis le forfait de Nicolas Anelka, touché à l'orteil gauche, Henry et ses 109 sélections pèsent lourd dans un secteur offensif rajeuni et en manque de repères au niveau international. Même Karim Benzema et ses 20 capes pourrait faire figure d'ancien aux côtés des Gignac, Hoarau, Rémy ou Luyindula. Mais, alors que le Lyonnais est muet depuis le 21 février en L1, Henry fait figure de bouée à laquelle les Bleus comptent bien s'accrocher. "C'est superbe de voir Titi se régaler aujourd'hui à Barcelone comme il se régalait à Arsenal. On le voit serein, souriant, ça donne ce petit truc en plus. Il rassure, confirme Philippe Mexès. Il est capable de tout, de marquer, de faire des passes. Avec Franck Ribéry, c'est le vrai leader de l'équipe".

"Mon jeu a évolué"

Un statut qu'il a gagné par son aura et son brassard de capitaine. Mais aussi par ses performances sur le terrain. Car s'il enchaîne aujourd'hui but sur but, Thierry Henry a dû se remettre en cause pour retrouver un niveau digne de ses plus belles années à Arsenal. "Mon jeu a évolué, expliquait-il récemment. Avec Arsenal, j'avais seulement à me concentrer sur mon rôle d'attaquant. Ici, je dois presser et défendre, tout en me montrant efficace dans la phase de finition. Guardiola demande la même chose à Eto'o et à Messi. Je ne pensais pas pouvoir fournir un tel abattage. Cela prouve que tu peux toujours apprendre". Repositionné sur le côté gauche, l'ancien Gunner a su se métamorphoser en Liga où il a inscrit 15 buts cette saison.

Finalement, si toutes les options mènent à lui, la seule interrogation demeure le positionnement du buteur français. Alors que certains rêvent de le voir évoluer en pointe, Domenech continue d'entretenir le mystère. "J'ai plein de tentations, j'ai beaucoup d'options, c'est un élément de réflexion, botte en touche le patron des Bleus. S'il n'y pas de souci, c'est un système avec un attaquant et trois (milieux) offensifs derrière, ou alors deux attaquants. Avec Titi, on a toutes tous les options, sauf l'utiliser comme ailier droit, où même lui ne le sent pas bien". Dans l'axe, il permettrait à Ribéry de retrouver le couloir gauche mais obligerait Domenech à lancer Nasri voire Luyindula à droite. Le côté gauche semble toutefois être l'apanage de Titi qui a rarement abandonné ce poste depuis la victoire contre la Serbie (2-1) en septembre. "C'est devenu mon poste ces derniers temps. Si on me pose la question, je répète préférer une position plus axiale, mais cela ne me dérange pas de jouer sur le côté gauche" , s'est-il résigné.

A gauche ou dans l'axe ?

A Kaunas, Henry sera l'arme numéro 1 des Français. "Il faut récupérer au plus vite les points perdus en Autriche. Ce rendez-vous est décisif", a déjà mis en garde l'intéressé qui ne s'attend pas à une partie de plaisir. "Il va falloir cravacher pour s'imposer à Kaunas. On a gardé en mémoire les éliminatoires de l'Euro 2008. On avait vraiment souffert en Lituanie. Nicolas Anelka avait dû réaliser un exploit individuel pour nous donner la victoire (0-1). Ensuite, à Nantes, nous n'avions forcé la décision que dans les sept dernières minutes" , se souvient-il. Ce soir là, en octobre 2007, il avait frappé deux fois, aux 79e et 81e minutes, pour mettre les Bleus sur les rails de l'Euro 2008. Ses 42e et 43e buts en équipe de France, record de Michel Platini battu. Un pareil scénario en Lituanie plairait à tout le monde, et pas seulement au meilleur buteur de l'histoire des Tricolores (48 buts) qui pourrait alors atteindre la barre symbolique des 50 unités.

A.P. / Eurosport

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Sida : l'évêque d'Orléans met en cause la fiabilité du préservatif

La polémique autour de la position de l'Église catholique vis-à-vis du préservatif continue. Quelques jours après que le pape eut déclaré que l'on ne pouvait pas régler le problème du sida "avec la distribution de préservatifs", l'évêque d'Orléans, Mgr André Fort, laisse, cette fois, entendre que le préservatif n'est pas efficace pour empêcher la transmission du virus. Lire la suite l'article

"Il y a écrit sur les boîtes de cigarettes : danger . On devrait mettre sur les boîtes de préservatifs : fiabilité incomplète. Vous le savez très bien, tous les scientifiques le savent : la taille du virus du sida est infiniment plus fine que celle d'un spermatozoïde. La preuve est faite que le préservatif n'est pas une garantie à 100 % contre le sida", a indiqué l'évêque au micro de France Bleu Orléans.

"Le virus ne passe pas à travers la paroi du préservatif", a pourtant précisé le docteur Philippe Arsac, du Réseau sida du Loiret. Les propos de l'évêque relèvent d'un "discours qu'on entend depuis longtemps, mais qui ne s'appuie sur aucun raisonnement scientifique valable", a-t-il martelé. "Les préservatifs vendus en France doivent avoir la norme NF. Leur qualité a été contrôlée", a rappelé le médecin.

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jeudi, 26 mars 2009

Dieudonné : la facture envoyée aux exploitants de la salle

Le coût engendré par le dispositif policier mis en place mercredi soir à Saint-Josse à l’occasion du spectacle de Dieudonné, sera facturé à l’exploitant de la salle, ont indiqué la police locale et le bourgmestre de Saint-Josse, Jean Demannez (PS).

Cette décision a été prise jeudi matin par le Collège de la zone de police de Bruxelles, qui réunit les bourgmestres de Schaerbeek, Cécile Jodogne (LB), d’Evere, Rudi Vervoort (PS), et de Saint-Josse, sur base d’un article du règlement adopté par le Conseil de police en mai 2003. La facture devrait s’élever à un montant supérieur à 25.000 euros, qui servira à couvrir les frais liés à la sécurité autour de la salle Marignan, cet ancien cinéma situé chaussée de Louvain.

L’absence de concertation préalable est l’un des critères retenus dans le règlement de police qui permettent aux pouvoirs publics de faire supporter partiellement ou en totalité le coût du service d’ordre à l’exploitant d’une salle. Pour M. Demannez, toutes les conditions inscrites dans le règlement sont remplies. L’exploitant de la salle pourra se retourner éventuellement contre l’organisateur du spectacle ou contre l’humoriste.

Le bourgmestre de Saint-Josse reproche aux exploitants de l’ancien cinéma du Marignan de ne pas avoir mis à disposition des organisateurs une salle suffisamment grande et d’avoir vendu un nombre de tickets supérieur au nombre de places disponibles.

« Il a fallu organiser une seconde représentation. Lorsque les spectateurs de la première et de la seconde représentation se sont croisés, cela a provoqué une certaine cohue sur la voie publique et un tronçon de la chaussée de Louvain a dû être interdit à la circulation pour des raisons de sécurité. Les organisateurs ne disposaient visiblement pas d’un service d’ordre suffisant », explique-t-on à la commune de Saint-Josse.

Quatre-vingts policiers de la zone de Bruxelles-Nord étaient mobilisés mercredi soir en vue d’encadrer le spectacle. Le Collège de la zone de police a estimé, à 50 euros de l’heure et par agent, le coût du service d’ordre à 25.000 euros. Ce montant est déjà jugé insuffisant par la police locale qui précise qu’il ne tient pas compte par exemple du déplacement des arroseuses.

Le bourgmestre de Saint-Josse avait tenté d’interdire la conférence-spectacle pour des raisons « essentiellement liées au maintien de l’ordre public », mais le Conseil d’Etat a suspendu lundi en extrême urgence l’arrêté d’interdiction de la commune de Saint-Josse. Le bourgmestre estimait que les « idées antisémites et les positions liées notamment au discours de l’extrême droite française » de l’humoriste apparaissaient comme ‘difficilement tolérables » à Saint-Josse Ten Noode et risquaient d’engendrer des débordements ‘d’une teneur difficile à appréhender’. Une manifestation réunissant une septantaine de personnes s’est déroulée mercredi soir sans incident en face de la salle Marignan.

Dieudonné s’était rendu la veille dans une salle de la Roseraie, un espace culturel situé à Uccle, à l’insu de la direction et du conseil d’administration des lieux. Aucun incident ne s’était non plus produit. Plusieurs représentations de Dieudonné, qui a été condamné pour des propos sur la Shoah et les juifs, ont déjà fait l’objet d’annulation en France.

(belga)

18:50 Publié dans Loisirs | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : juif |  del.icio.us |  Facebook | | |

APRES LA DEFAITE DE LA COALITION SOPI 2009 : Me Wade rejoint Karim à Paris

NETTALI.NET - Le Président de la République Me Abdoulaye Wade va quitter Dakar demain dans l’après-midi, pour Paris, la capitale française. Où se trouve présentement Karim Wade, pour des raisons officieusement familiales. Karim Wade loge en ce moment au 8ème arrondissement à Paris.
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Aucune précision sur la durée de ce voyage présidentiel. Le numéro un du Parti démocratique sénégalais (Pds) n’avait plus quitté le Sénégal depuis des semaines, pour des raisons liées à la campagne électorale. Me Abdoulaye Wade a en effet sillonné le territoire national, pour soutenir les listes de la Coalition Sopi 2009. Mais son engagement n’a pas empêché la défaite dans plusieurs zones des listes de la Coalition au pouvoir.

Me Abdoulaye Wade a déjà convoqué au Palais plusieurs responsables libéraux dont Pape Diop, le maire sortant de Dakar. Son prochain retour à Dakar sera bien scruté par ces derniers, dans le contexte présent, où l’on annonce des chamboulements aussi bien au Pds que dans le gouvernement.

[ Contribution ] ICI REPOSENT, A JAMAIS, LES CENDRES DE LA GC

Les électeurs sénégalais viennent de redorer le blason de l’Afrique, suite à la cuisante intervention chirurgico-électorale intervenue en ce 22 mars et qui a extirpé le cancer monarchique rampant qui gangrenait les membres de ce grand corps malade : le Sénégal sous Wade. Même dans l’au-delà, Wade père, mère et fils se rappelleront ce jour fatal où Niaani a réitéré son refus de céder à l’intimidation, à la menace et à la corruption.
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Karim Wade, le talon d’Achille d’un colosse aux pieds d’argile

En ouvrant les journaux ces derniers jours, Abdoulaye Wade devra sûrement se dire : « je n’y crois pas, ce n’est pas possible. Ils se sont trompés de cible. » Non, président, c’est vous qui vous êtes trompé de peuple, en vous croyant tout permis, en confondant la souffrance et la patience du peuple avec de la lâcheté. Quant au fils, il s’est barré à la première heure, pour on ne sait quelle raison. Il s’est encore réfugié dans son mutisme habituel. Ses lieutenants s’expriment à sa place, comme d’habitude. A-t-il pris la poudre d’escampette, lui qui affirmait il y a quelques jours qu’il a toujours été un « gagnant » ? Où est passée la « marée humaine », cette déferlante qui le suivait partout dans le rues de la capitale ? En tout état de cause, ces élections locales ont fait de Rimka un vrai « phénomène politico-médiatique » dont on reparlera jusqu’à la fin des temps, en Afrique, en occident, en Amérique comme en Orient. Même le journaliste de Itélé n’a pas raté l’occasion hier soir pour se moquer de Wade fils. La gifle administrée au président et à cette nébuleuse du concret n’est que justice rendue, pour avoir « grossièrement » dissout des collectivités locales dont le seul crime était d’appartenir à l’opposition. Le père et le fils se sont rendu compte que le mensonge, même s’il donne des fleurs, ne donnera jamais de fruits. Ils viennent de l’apprendre à leurs dépens. A quand le tour à l’assemblée nationale, ce bétail parlementaire ?

En route vers le sommet de l’impopularité, du désaveu et de l’humiliation

Le Tsunami électoral qui a terrassé sur son passage les ténors du PDS à Saint-Louis, Fatick, Thiès et autres localités n’a pas épargné le président du Sénat qui promettait de livrer la mairie de Dakar à la Génération de l’Abstrait et du Virtuel. Si des jeunes comme Bamba Dièye ont damé le pion aux éléphants Masseck, Oussou et Bacar, le minimum de décence voudrait que les vaincus appellent les vainqueurs pour les féliciter, comme cela a été le cas en 2000. Président, il est encore possible de sortir par la petite porte, étant donné que la grande vous demeure fermée à jamais. Vous en sortirez grandi, en remettant humblement le mandat aux citoyens qui vous ont désavoué ainsi que tous vos suppôts, à cause des intensions « successorales » qui animent votre fils. A défaut, auriez-vous l’obligeance de présenter vos excuses, à nous qui avions cru en vous, et qui vous avons élu et réélu pour enfin vous désavouer devant votre incapacité à gérer convenablement les choses de la cité ? Le seul plaisir que vous puissiez faire aux Sénégalais est de mettre fin à l’impunité et donner une suite aux dossiers nombreux judicaires qui somnolent injustement dans les tiroirs du ministère de la justice…Président, merci quand même de nous avoir fait rêver pendant toutes ces années, même si le réveil a été plus que brutal. Nous avons été vraiment idiots pour penser que vous règleriez le conflit casamançais en moins de 100 jours…et que les jeunes désœuvrés n’auraient pas à se jeter dans l’atlantique pour échapper à la misère humaine. Me Wade, vous et votre fils pourrez dire adieu à 2012, la République vous sera très reconnaissante de ne pas « quémander » une nouvelle fois le suffrage des Sénégalais, ce serait trop nous demander. Même pour les âmes bien nées, l’échec et le désaveu n’attendent point, le nombre des années. Au passage, nos sincères condoléances à la défunte GC dont l’avenir « polémique » se conjugue au passé, ce bébé mort-né dont personne ne veut, de peur d’être contaminé par le syndrome Voldemort. Vous voulez encore un 22 mars ? N’attendez pas 2012, faites-en la demande, et tout de suite.

Momar Mbaye

mbayemomar@yahoo.fr

14:45 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : senegal |  del.icio.us |  Facebook | | |

Libre Propos : Arrêtons Ahmed Khalifa Niasse avant qu’il ne soit trop tard !

Le bérézina que la Coalition Sopi a subi lors des élections locales du 22 mars dernier fait l’objet de plusieurs interprétations. Souvent les loufoques.
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Quand du côté du Parti démocratique sénégalais, on essaie de jeter l’anathème à tort ou à raison sur certains responsables politiques, d’un autre côté une sortie a marqué notre attention. Non pas par sa pertinence, mais plutôt par sa dangerosité. Et en tant de journaliste, mon rôle de veille, d’avant-gardiste, d’alerte voire de sentinelle de la démocratie, m’oblige de prendre ma plume pour réagir. Ces propos ont été tenus par Ahmed Khalifa Niasse.

Selon le leader du FAP, “la Génération du Concret est pris en otage par une caste ethnique de Foutankés, sans troupes ni troupeaux“. Une stigmatisation qu’il faut bannir à jamais dans un pays comme le Sénégal qui connaît déjà sa “Casamance“.

M. Niasse n’a certainement pas lu Amine Malouf. Sinon il allait comprendre que les identités sont souvent meurtrières. Pire, il ignore royalement que la véritable aristocratie n’est pas de naissance. Au moment où, on vient d’assister à un “tsunami“ historique avec l’élection de Barack Obama à la tête du pays le plus puissant au monde, il est triste qu’un ministre conseiller de Wade se permet de tenir de tels propos ?

D’ailleurs, le Fouta dont il fait allusion est la seule partie du pays où Wade est assuré de remporter ô la main la victoire. La région de Matam dont sont issus certains membres de la Génération du Concret (Hassane Bâ, Kalidou Diallo) a toujours – ce qui est bizarre, parce qu’elle est la plus pauvre du Sénégal – voté pour le parti au pouvoir. Ce, même en 2000. Ce n’est qu’au second tour qu’elle a basculé.

Ce qu’il faut cultiver dans ce pays, c’est le mérite et éviter de se focaliser sur l’origine, l’ethnique, le clan des citoyens sénégalais. D’ailleurs ces derniers sont même loin d’être amnésiques. Ahmed Khalifa Niasse est très mal placé pour donner des leçons à qui que ce soit dans ce pays. N’est-ce pas lui qui déclarait “être allergique à Wade“. Avec l’avènement de l’alternance, il fait un virement de 180°. La véritable allergie dont il souffre, n’est autre d’être dans le camp de l’opposition. Il s’est d’ailleurs fait trahir récemment sur 2STV. Et pour y arriver tous les moyens sont bons.

Comme lui, d’autres responsables politiques manquent de courage dans leurs analyses. Sinon, il aurait dit dire à Wade que la défaite du 22 mars, n’est pas celle de Pape Diop, ni celle de Ousmane Ngom encore moins de Sada Ndiaye comme le prétend Hawa Kane à Thilogne, mais elle est avant tout la défaite du Président de la République.

Et Ahmed Khalifa Niasse peut rassembler deux millions de personnes dans son “Sine Saloum“, rien ne pourra arrêter la volonté populaire. Le mal est plus profond.

Arrêtons alors cette démagogie qui vise à faire plaisir au Prince. Parce que le Sénégal n’est pas une monarchie et ne le sera jamais. Et que sa souveraineté appartient à son peuple.

Auteur: Abdoulaye THIAM

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Obama sur les plages du Débarquement le 6 juin, annonce Claude Guéant

Le président américain Barack Obama est attendu sur les plages du Débarquement de Normandie le 6 juin, a annoncé jeudi le secrétaire général de l'Elysée Claude Guéant.

Barack Obama "viendra le 6 juin pour la commémoration du Débarquement de Normandie", a-t-il confirmé sur France-24.

M. Obama et son homologue français Nicolas Sarkozy, qui se connaissent déjà, se rencontreront pour la première fois depuis l'élection américaine à Londres le 2 avril à l'occasion du sommet du G-20 sur la réforme du capitalisme. Ils auront un premier tête-à-tête le lendemain à Strasbourg, en marge du sommet de l'OTAN.

La visite du président américain en juin sera "l'occasion d'entretiens plus longs" que ceux prévus la semaine prochaine, a expliqué Claude Guéant.

Selon lui, l'hypothèse un temps envisagée d'une visite de M. Obama en Normandie vendredi matin a été reportée pour des raisons d'agenda. Il n'aurait pu y passer qu'une heure, a justifié M. Guéant. AP

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mercredi, 25 mars 2009

Dakar impitoyable pour la famille Wade ( Bakhich.info)

Pour ses 9 ans à la tête du pays, Gorgui Wade a reçu une soufflante assez inattendue aux dernières élections, programmées pour lancer son fils Karim en politique. Et un violent bizutage, un !

Un vent frais balaie Dakar en cette fin de dimanche après midi. Et malgré un soleil resplendissant, les Sénégalais ont sorti leur petit pull. Et mis une grosse veste au régime de l’Alternance du président Wade. Après neuf ans de règne, le Sopi (changement en wolof) connaît sa première défaite électorale avec les élections locales du 22 mars. Quasi pile neuf ans après l’historique victoire du 19 mars 2000. Joyeux anniversaire Gorgui
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La route a pourtant été bien déblayée. Entre la mainmise de l’Anoci, dirigée par l’héritier du président Karim Wade, les « défenestrages » successifs des Premiers ministres (successeurs potentiels passés dans l’opposition), l’usure des chefs de l’opposition aussi marqués par leur appartenance aux quarante années de règne socialiste que leurs 9 ans de purgatoire, rien ne semblait pouvoir gêner le pouvoir. Sauf ces farfadets de Sénégalais, « des gorgorlu » ces électeurs. « T’as qu’à voir en banlieue (de Dakar), se marre le truculent opposant Ali Aidar, ils ont pris l’argent du pouvoir pour faire la claque lors des meetings et sont allés voter dans le sens contraire ». Les farceurs…

Giflée à Saint-Louis (sept ministres battu), fessée à Fatick (l’ancien PM Macky Sall vainqueur), submergée à Thiès malgré la retape de Karim (son frère ennemi Idrissa Seck l’a emporté), la coalition Sopi 2009 a eu ce qu’elle voulait… le changement.

Bien plus qu’un symbole. Certes, le pouvoir pourra gloser sur un scrutin qui n’a rassemblé « que » 51% de votants (35% à 16 heures), selon les dernières estimations. Certes, l’opposition ne maîtrise pas le pays – le redécoupage électoral l’a pris de court et ses listes ont été déposées dans deux fois moins de localités que le pouvoir. Mais comment gouverner sans être maître des grandes villes du pays ? Seule Ziguinchor, capitale de l’instable Casamance, a été gagnée.

Sanction familiale
Et surtout, la famille Wade s’est retrouvée humiliée à Dakar. Père, mère et fils battus dans leurs propres bureaux de vote au Point E, quartier fort coquet de la capitale ; elle aussi tombée dans l’escarcelle de Benno Siggil Sénégal (S’unir pour un Sénégal debout), la coalition de l’opposition.

« En descendant dans l’arène, Wade a transformé le scrutin en référendum contre lui. Et il a largement perdu, entraînant son fils dans la chute ». Tout juste sorti de la table du Régal, Jupiter Tamsir Ndiaye, l’un des plus célèbres chroniqueurs du pays, répond au téléphone pour livrer son édito. En direct. Et en stéreo pour les habitués qui ont allumé la radio dans le restaurant.

Chez Jamal comme ailleurs, les résultats ont surpris. Journalistes, avocats, opposants ou proches du pouvoir réunis en ces murs rivalisent d’adjectifs. « Naufrage », « désastre »… répétés à l’envi. Lundi, ils couvriront les unes des journaux. Qui n’avaient rien vu venir.

Comme en 2007. Quand la réélection de Wade au premier tour de la présidentielle avait abasourdi milieux diplomatiques, médiatiques et économiques. « Imprenable », glissait Madiambal Diagne, le patron du Quotidien, à l’idée d’une victoire de l’opposition à Dakar « Mêmes les gens qui ont agité des foulards, qui sait pour qui ils voteront au final ». « Inéluctable », comme la victoire de Karim à Dakar, y compris dans ces colonnes.

« Même là où les gens ne savaient pas qui se présentait contre Wade, relance Jupiter, revenu terminer son steak, ils ont voté pour l’opposition, le rejet est clair ».

Et la chute d’autant plus vertigineuse dans le camp présidentiel, un peu aphone depuis l’annonce des premiers résultats.

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Texto à 8h32 pour annoncer le vote de Karim, relance à 18 heures pour enjoindre à écouter les résultats. Mais même avec un wolof balbutiant, les infos sont claires. Et Benno Siggil Sénégal, bureau de vote par bureau de vote, écrase le Sopi.

Hassan Ba, Cheikh Diallo, Racine Talla… Injoignables. Les soutiers de la Génération du concret, le mouvement de Karim Wade, restent muets en soirée électorales Messageries, répondeur, sonnerie dans le vide. Téléphone en dérangement pour Karim. Un mutisme logique, tout juste troublé par une inquiétante annonce. « L’ARTP (l’agence de régulation des télécommunications et des postes) a demandé aux groupes privés de couper leurs émissions dès minuit ». Autant dire de jeter un voile sur le vote.

Depuis 2000, les journalistes, qui annoncent en direct et du bureau de vote à chaque élection, constituent un excellent pare-feu à un magouillage des résultats. Et à cette heure-là, Dakar n’est pas encore tombée… L’ambiance monte. « Ils ne vont pas faire ça, passer en force, déjà ils ont prolongé l’heure de vote à Dakar ». « Le vieux est capable de tout, rappelle-toi, il avait viré tous les exécutifs régionaux ». « Mais les gars, ça va se voir là, non ? ». Ouf de soulagement à 22h30, le gouvernement a demandé à l’ARTP de retirer son ordre. Nouvelles tournées. Bière, gi tonic, coup de fil.

Karim Wade : GC mais j’y arrive pas
Rires à table à l’annonce du message : « Le pays est tombé, glisse dans un souffle un responsable de la Génération du Concret, le mouvement de Karim Wade. nous sommes devant à Dakar mais c’est serré ». Énième signe de la confiance - « arrogance » - qui a habité la GC tout au long de la campagne et s’est avérée particulièrement communicative. Nul ne pensait Dakar prenable. Ni l’opposition, ni bien sûr et en premier chef, Karim Wade et les Concrétistes, le surnom des membres de la Génération du Concret. Qui, vendredi 20 mars déjà, voyaient bien plus loin que la mairie.

« Mieux vaut que Karim ne parle pas au meeting de son père », phosphorait à deux jours du scrutin, Hassan Ba, conseiller présidentiel et filiale. Echappé du siège de l’Anoci où il reçoit, le conseiller présidentiel et filiale, responsable « mobilisation » de la GC sirote son Coca. Un peu pressé dans ce restaurant huppé du plateau, nom africain mais pas un plat du continent. « Imagine, que son nom soit plus scandé que celui du président lors du meeting de clôture, les cadres du PDS risquent de mal le vivre. Mieux vaut qu’il ne s’y rende même pas et qu’il ménage Pape Diop [2] . » Finalement, Karim ménagera les susceptibilités. Pas de discours mais un petit défilé, main dans la main, avec Pape Diop… Son père, lui, aura enjoint les vieux leaders de l’opposition à prendre leur retraite, un peu plus tôt, pour ce meeting de cloture de la campagne. Et d’expliquer que les manifestations de brassards rouge étaient l’œuvre de ses propres partisans qui voulaient l’alerter… Raté.

Sorti de son interview à la RFM et après un détour à la mosquée, Wade junior se réfugie… au Fuji. Un restaurant japonais, en plein Dakar. Racine Talla ne tarit pas. « Il avait ça en lui depuis tellement d’années », s’extasie le vieux militant. Mine approbatrice du président de l’Anoci. Plan sur l’avenir. 2012 ? « Oui, la présidentielle évidemment qu’on travaille pour cela, il faudra structure la Génération du concret ». Une GC alors appelée à dépoussiérer le Parti démocratique Sénégalais, où ne « restent plus que des notables, sans base politique, des rentiers du régime ». Bref, place aux jeunes. A l’abordage les jeunes Turcs… Même les brassards rouges aperçus le long de ses périples ne l’inquiètent pas outre mesure. « Je suis conscient des problèmes, mais cela ne veut pas dire qu’ils sont contre le président, ou moi. Et puis l’opposition n’existe pas ». Sans doute l’aveuglante lumière du pouvoir. Pas encore vraiment dissipée.

« Nous avons perdu Dakar, mais si nous n’étions pas descendus sur le terrain pour sauver les meubles, cela aurait été un désastre », se persuadent les membres de la GC, convaincus « que le PDS et les vieux barons ont perdu leurs troupes ». Une nuit des longs couteaux qui s’annonce…

Reste à écouter la prochaine allocution du président, prévue pour vendredi, jour officiel de proclamation des résultats. Avant le scrutin, volontiers hâbleur et bravache Gorgui Wade avait assuré qu’il tiendrait compte du message envoyé par les Sénégalais après le scrutin.

En attendant, sur les plateaux télé, radio, et au Régal, les scenarii possibles s’égrènent joyeusement. Au milieu des volutes de fumée, des commandes, des sonneries, des verres qui trinquent. Gouvernement d’union nationale, législatives anticipées, entrée de Karim au gouvernement… Et peu de mots sur Benno Siggil Sénégal, ou Khalifa Sall, qui menait la liste victorieuse à Dakar. « Il faudra quand même que l’opposition se renouvelle, c’est la chance de Khalifa. Il faudra seulement que les vieux l’acceptent ». Pas gagné.

Des plans sur la comète teintée d’un brin d’inquiétude. A minuit, des bureaux sont encore annoncés ouverts. Un dernier frisson avant l’évidence. Le Sénégal a voté, le pouvoir n’a pas triché, l’opposition a gagné. En Afrique, un improbable tiercé…

Auteur: Xavier Monnier

Source : Bakhich.info