Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lundi, 12 novembre 2007

Serie A - L'Italie sous le choc

Un supporter romain a été tué par un policier lors d'une rixe opposant des tifosi de la Lazio et de la Juventus sur une aire d'autoroute. Ce drame a déclenché une vague de violences autour et dans les stades contre les forces de l'ordre. Le débat sur la sécurité dans le foot italien est relancé.

La mort du tifoso italien a eu lieu neuf mois après la mort d'un policier en marge du derby Catane-Palerme en Sicile qui avait choqué tout le pays et poussé le gouvernement a renforcer l'arsenal des mesures contre la violence dans les stades. Après s'être murée dans le silence, la préfecture d'Arezzo a finalement admis en début d'après-midi qu'un policier était responsable de la mort de Gabriele Sandri, jeune Romain de 26 ans et supporteur de la Lazio.

"Notre agent était intervenu pour éviter que les échauffourées entre deux groupes de personnes, qui n'avaient pas été identifiés comme des supporteurs, ne dégénèrent avec de graves conséquences pour les deux parties", a indiqué le préfet Vincenzo Giacobbe. "Il s'agit d'une tragique erreur", a affirmé le préfet. Aucun autre détail sur le déroulement des événements n'a été donné par la préfecture, où doit se tenir une conférence de presse à 17H00.

Selon plusieurs témoignages relayés par les médias, Gabriele Sandri se rendait avec plusieurs autres tifosi à Milan en voiture pour assister au match Inter-Lazio lorsqu'ils se sont arrêtés sur l'aire d'autoroute de Badia al Pino, non loin d'Arezzo. Ils se seraient alors trouvés face à un groupe de supporteurs de la Juventus et un affrontement aurait éclaté. Un agent de la police routière, qui se trouvait dans la zone, serait alors intervenu et aurait fait usage de son arme de service. Gabriele Sandri aurait été mortellement touché au cou alors qu'il se trouvait dans sa voiture, selon l'Ansa.

A Bergame, Atalanta-Milan AC arrêté

La Fédération italienne de football (FIGC) a décidé de reporter à une date ultérieure le match de la 12e journée du championnat Inter-Lazio qui devait être disputé (15h00) à Milan. En signe de deuil, les sept autres matches de la journée ont commencé avec dix minutes de retard, soit 15h10 (et 20h40 pour le dernier match, AS Rome-Cagliari). Tous les joueurs et arbitres arboraient également un brassard noir.

La nouvelle de la mort du tifoso laziale, et surtout le fait qu'il ait été tué par un policier, a immédiatement provoqué la colère de tifosi dans plusieurs stades où devaient se dérouler des matches de la 12e journée de championnat. A Bergame, peu avant le match Atalanta-AC Milan, des supporteurs ont violemment pris à partie des membres des forces de l'ordre et deux policiers ont été blessés. Le match a d être interrompu après quelques minutes en raison de comportements violents d'ultras de l'Atalanta qui ont réussi à briser une épaisse vitre de sécurité les séparant du terrain.

A Milan, quelque 400 tifosi ont lancé des pierres sur un commissariat, tandis qu'aux abords du stade, tifosi de la Lazio comme de l'Inter ont entonné des chants violemment hostiles aux forces de l'ordre. A Sienne où se joue Sienne-Livourne, des supporteurs ont longuement hurlé "assassins" aux carabiniers et policiers qui assurent la sécurité du stade. La même scène s'est également reproduite dans d'autres stades.

Eurosport

dimanche, 11 novembre 2007

Sarkozy à l'Arc de Triomphe pour une prise de parole inhabituelle

PARIS (AFP) - Nicolas Sarkozy a présidé dimanche sous l'Arc de Triomphe la cérémonie du 89e anniversaire du 11 novembre 1918 au cours de laquelle il a pris la parole, une première dans l'histoire d'une cérémonie traditionnellement silencieuse.

Nicolas Sarkozy a célébré la construction européenne, "un grand rêve de paix", dans la première allocution présidentielle jamais tenue à l'occasion d'une cérémonie nationale du 11 novembre.

"Aujourd'hui, en nous souvenant, nous célébrons l'avenir, un avenir de paix et de fraternité entre les nations, un avenir de compréhension et de solidarité entre les peuples", a lancé le chef de l'Etat depuis une tribune dressée au pied de l'Arc de Triomphe. "Cet avenir, nous lui avons donné le nom d'Europe", a-t-il conclu au terme d'une brève allocution prononcée devant un parterre de jeunes, sous un soleil moins parcimonieux qu'à l'accoutumée.

"En ce 11 novembre, nous ne rendons pas seulement l'hommage de la nation à tous les morts sur le champ de bataille", avait-il déclaré auparavant, "nous nous souvenons aussi que de tant de sang et de larmes est né un grand rêve de paix".

Le président Sarkozy avait entamé ce discours par une "pensée" pour "les deux derniers survivants de la plus atroce des guerres". Des 8,4 millions de Français mobilisés lors de la Grande Guerre ne restent que ces deux anciens combattants âgés de 109 et 110 ans. Un seul devait participer aux cérémonies cette année, au Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne), où il réside.

Les diverses inflexions imprimées au rituel de cette cérémonie anticipent de nouveaux bouleversements l'an prochain, pour le 90ème anniversaire de l'armistice de la Grande Guerre.

Le secrétaire d'Etat à la Défense chargé des Anciens combattants Alain Marleix entend la placer sous le signe de l'Europe, alors que la France présidera l'Union européenn Deux collégiens ont lu des lettres de Poilus avant le discours du chef de l'Etat devant un parterre de jeunes. D'autres inflexions ont été apportées au rituel de cette cérémonie nationale, comme la projection d'images d'archives de la Grande Guerre sur deux écrans géants disposés de part et d'autre de l'Arc de Triomphe et huit drapeaux européens pour flanquer le grand pavois tricolore qui flotte au centre du monument.

La Musique des Armées et le Choeur de l'armée françaiseont interprété plusieurs chansons contemporaines de la Première Guerre mondiale, tantôt martiales, tantôt plus lestes: Le père de la victoire, Quand Madelon, Le rêve passe, la Fille du régiment, Auprès de ma blonde...

Autre première: la cérémonie est diffusée en direct sur France 3 et les chaînes d'information en continu. Des 8,4 millions de Français mobilisés lors de la Grande Guerre ne restent que deux survivants, âgés de 109 et 110 ans, dont un seul devait participer aux cérémonies cette année, au Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne), où il réside.

14:51 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sarkozy |  del.icio.us |  Facebook | | |

11.11.11 2007

6b647ab2317116b01f0374d9c64814bf.jpgUne pêche d'enfer Une émission entièrement dédiée à l'Opération 11 11 11, organisée par le CNCD. Le document, réalisé par Bruno Vincent, explique le rapport inéquitable entre pays du Nord et du Sud, en prenant pour exemple la surpêche. Les flottes européenne et japonaise pillent les mers africaines, surexploitent leurs ressources halieutiques, laissant exsangues des milliers de petits pêcheurs de subsistance et vidant les mers. Comment se pratiquent les échanges commerciaux avec les pays africains ? A qui profitent-ils ? L'environnement y trouve-t-il son compte ? Un document didactique qui nous fait mieux comprendre pourquoi l'Afrique n'en finit pas de se paupériser. Le document sera suivi par un court-métrage sur l'exploitation minière en Indonésie, et les efforts que fait une multinationale pour freiner la pollution qu'engendre ce type d'exploitation du sous-sol. Nos invités : Pie Tshibanda, psychologue, licencié en sciences familiales et sexologie, vit depuis 1995 dans notre pays. A travers ses spectacles et ses livres, il évoque lui aussi nos différences, la solidarité, le racisme, les enfants sorciers, les rapports inéquitables entre le nord et le sud, l'éducation. Stephane Desgain est responsable de campagne au CNCD et nous parle du thème de cette année, la souveraineté alimentaire. Faire comprendre que la préservation de l'environnement, des ressources naturelles, de l'eau, des forêts, des mers, et le développement des populations sont liées plus que jamais, un défi pour les ONG. Evoquer l'un sans impliquer l'autre ne permet pas de comprendre les enjeux pour tous, où que l'on vive, et quel que soit notre environnement.

Scripte: Véronique Ledroit
Réalisateur: Carol Gilet
Assistant(e) de production: Muriel Granville (Secrétaire), Françoise Pasteel (Chargée de Production)

Pakistan: Musharraf annonce de législatives avant le 9 janvier mais maintient l'état d'urgence

ISLAMABAD (AFP) - Le président pakistanais Pervez Musharraf, sous le feu des critiques depuis l'instauration de l'état d'urgence, a semblé lâcher du lest dimanche en restaurant le calendrier initial des élections législatives mais sans fixer de date pour la levée du régime d'exception.

Le Parlement sera dissous jeudi et un scrutin législatif doit se tenir avant le 9 janvier, a annoncé M. Musharraf au cours de sa première conférence de presse depuis l'instauration de l'état d'urgence le 3 novembre.

"Des élections doivent avoir lieu avant le 9 janvier", a-t-il déclaré. "Je m'en remets à la Commission électorale pour déterminer la date exacte", a-t-il ajouté.

Ce scrutin au suffrage universel direct initialement prévu à la mi-janvier pour désigner le Parlement et les assemblées provinciales doit consacrer le retour de la démocratie dans cette puissance nucléaire de 160 millions d'habitants, quasiment tous musulmans.

samedi, 10 novembre 2007

Benazir Bhutto compte continuer à défier Pervez Musharraf

ISLAMABAD (Reuters) - Benazir Bhutto, chef de file de l'opposition pakistanaise, maintient son intention de défier le président Pervez Musharraf et d'organiser la semaine prochaine une grande manifestation pour la démocratie, selon un collaborateur.

L'ancien Premier ministre, assignée à résidence vendredi à Islamabad pour l'empêcher de présider un rassemblement dans la ville voisine de Rawalpindi, a l'intention de participer mardi à une grande manifestation en voiture entre Lahore et la capitale.

La police maintenait samedi matin un important dispositif de sécurité autour de la résidence de Bhutto à Islamabad, tout en assurant qu'elle n'est plus assignée à résidence, a rapporté un correspondant de Reuters.

"Je remercie la communauté internationale de soutenir le peuple pakistanais et ses aspirations à la démocratie et à la tenue d'élections dans les délais prévus", a déclaré Bhutto samedi à la presse au moment où elle quittait son domicile, à bord d'un véhicule à l'épreuve des balles.

Elle a expliqué qu'elle partirait dimanche pour Lahore, d'où il est prévu que son convoi automobile parte pour Islamabad le 13 novembre.

"Le 13, (la manifestation en voiture) aura bien lieu. Si elle n'est pas là, le rassemblement sera maintenu", a déclaré à Reuters Jamil Soomro, attaché de presse du Parti du peuple pakistanais (PPP), la formation de Bhutto.

Il a ajouté que Bhutto consacrerait probablement la journée de samedi à rencontrer des diplomates étrangers.

En différents endroits du pays, la police a dispersé vendredi de petites manifestations à l'aide de matraques et de gaz lacrymogènes.

PRESSIONS AMERICAINES

"Le gouvernement est paralysé", a crié Bhutto vendredi à ses partisans à travers une clôture de barbelés.

"S'il restaure la Constitution, renonce à l'uniforme, démissionne de son poste de chef des armées et annonce des élections d'ici le 15 janvier, alors nous serons d'accord", a-t-elle ajouté.

Musharraf, qui a imposé l'état d'urgence voici une semaine, a annoncé jeudi que des élections législatives se tiendraient d'ici le 15 février, un mois plus tard que la date initialement prévue.

Il a ajouté qu'il renoncerait à ses fonctions de chef de l'armée et entamerait un mandat de président civil une fois que les nouveaux juges nommés à la Cour suprême auraient validé sa réélection à la présidence, le 6 octobre, alors qu'il était toujours chef de l'armée.

La Maison blanche a fait savoir vendredi qu'elle restait préoccupée par le maintien de l'état d'urgence et "la limitation des libertés fondamentales".

"Des élections libres et impartiales nécessitent la levée de l'état d'urgence", a déclaré Gordon Johndroe, porte-parole du Conseil national de sécurité.

Un porte-parole du ministère pakistanais de l'Intérieur a déclaré que 2.500 personnes avaient été interpellées depuis la proclamation de l'état d'urgence, mais le Parti du peuple pakistanais a fait état de 5.000 arrestations dans ses rangs au cours des derniers jours.

Neuf militaires, dont six de l'Otan, tués en Afghanistan

KABOUL (Reuters) - Six soldats de l'Isaf (force commandée par l'Otan) et trois soldats gouvernementaux afghans ont été tués lors de combats dans l'est de l'Afghanistan, annonce l'Alliance atlantique.

Huit autres soldats de la Force internationale d'assistance à la sécurité et 11 soldats afghans ont également été blessés dans les combats, qui ont commencé par une embuscade tendue par les insurgés contre la patrouille de l'Isaf, qui a essuyé des tirs de roquettes RPG et d'armes à feu.

La majeure partie des troupes de l'Isaf stationnées dans l'est du pays sont constituées d'Américains, mais l'Otan n'a pas divulgué pour l'instant la nationalité des soldats tués.

Il s'agit des plus lourdes pertes subies par l'Isaf en Afghanistan depuis plusieurs mois.

Par ailleurs, un kamikaze a tué un civil et blessé trois autres personnes samedi dans la province septentrionale de Kunduz, a rapporté un responsable de la sécurité.

Et dans l'ouest du pays, l'Isaf et l'armée afghane tentaient toujours de reprendre le district du Gulistan, tombé aux mains des taliban voici près de deux semaines.

Saisie d'armes par les forces palestiniennes à Naplouse

NAPLOUSE, Cisjordanie (Reuters) - Les forces de sécurité palestiniennes ont saisi des engins explosifs et des munitions de fabrication artisanale, à Naplouse en Cisjordanie, dans le cadre de leurs opérations destinées à contenir l'activité des éléments radicaux, a fait savoir le chef de la police locale.

Depuis le début du mois, plusieurs centaines d'agents de police palestiniens se sont déployés dans Naplouse, ce qui doit être la première étape d'un plan, soutenu par l'Occident, destiné à améliorer le respect de l'ordre en Cisjordanie à l'approche d'une conférence sur la paix au Proche-Orient aux Etats-Unis.

Israël, qui cherche à conforter les positions du président Mahmoud Abbas et de son organisation, le Fatah, face aux extrémistes du Hamas, a approuvé le déploiement dans Naplouse et, s'il se solde par un succès, les forces palestiniennes pourraient se déployer dans d'autres villes de Cisjordanie, ont dit des responsables israéliens.

"Notre objectif, dans cette opération, est de protéger la vie des habitants et de leurs biens, et de débarrasser complètement la ville de tout objet suspect", a dit à Reuters le chef de la police locale, Ahmad Charkaoui.

Naplouse, où vivent 200.000 Palestiniens, passe pour être un bastion des activistes radicaux depuis le début de la seconde intifada, en 2000.

Espagne/Tchad : libre, l'équipage espagnol est rentré à la maison

Ils ont pu retrouver leur famille.Le pilote belge, également libéré vendredi après-midi par les autorités tchadiennes, a été placé en observation sur une base militaire française après avoir été victime d'un malaise en détention.

Les trois Espagnols et le pilote belge détenus depuis le 25 octobre ont été disculpés de toute charge concernant la complicité d'enlèvement et de trafic d'enfants.

Désormais ne sont plus détenus au Tchad que les six membres français de l'Arche de Zoé. Ils sont accusés d'avoir voulu sortir du pays illégalement 103 enfants présentés faussement comme des orphelins du Darfour. Inculpés d'enlèvement et d'escroquerie, ils encourent des peines de cinq à vingt ans de travaux forcés.

vendredi, 09 novembre 2007

SENEGAL : Mise en garde de Wade aux Européens

Afrique Info - Le président du Sénégal, Abdoulaye Wade, a estimé jeudi que l’alliance Europe-Afrique était "en crise" et insisté sur les "réalités nouvelles" telle que la forte présence des économies asiatiques sur le continent africain.
"L’alliance Europe-Afrique est crise alors que le 8 décembre prochain se tient à Lisbonne le 2e sommet UE-Afrique dont l’un des objectifs est de convenir d’un nouveau partenariat", a-t-il déclaré lors d’une conférence organisée à l’unversité parisienne Panthéon-Assas.

En outre, l’"accord de Cotonou qui régit les relations commerciales entre l’Europe et les pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique) arrivera à terme le 31 décembre pour être remplacé en principe par un mécanisme de libre échange, a-t-il ajouté.

"Or les pays africains déclinent l’offre d’un système de zone de libre échange", a-t-il souligné en notant que les économies de l’Afrique et de l’Europe étaient "de force absolument inégales".

"Par conséquent, une perspective inédite, lourde de conséquences se dessine dans les relations Europe-Afrique", a-t-il dit insistant sur le fait que de nouvelles puissances économiques, notamment la Chine, avaient désormais une forte présence sur le continent africain.

"Les pays africains sont légitimement fondés à identifier leurs propres intérêts et à coopérer avec le partenaire le mieux disant, l’idée d’une chasse gardée ne peut plus prospérer", a-t-il lancé.

M. Wade a toutefois relevé que l"Europe et l’Afrique avaient "des atouts immenses pour bâtir une alliance" et a plaidé pour "un nouveau partenariat". Il a aussi exhorté les pays européens à délocaliser leurs entreprises pour encourager la production en Afrique et à investir dans les infrastructures lourdes sur le continent.

"Si l’Europe ne veut pas le faire, les Chinois le feront plus vite et moins cher", a-t-il mis en garde, avant de s’exclamer que "ce n’est pas parce qu’il y a le Darfour qu’on ne peut pas investir en Afrique".

Auteur: Nettali

Justine HENIN plane sur la terre

LA ROCHEFORTOISE voulait venger sa demi-finale perdue à Wimbledon face à Bartoli. C’est désormais chose faite lors des Masters à Madrid!
Un jour commentatrice dans la cabine télé d’Eurosport, et le lendemain sur le court pour affronter Justine Henin. Compétition à part s’il en est, le Masters réserve parfois de belles surprises.

Pareille aventure est arrivée à Marion Bartoli. Présente à Madrid dans le rôle de remplaçante, la Française a rongé son frein pendant plusieurs jours en espérant, ô la vilaine, qu’une des huit joueuses du Masters… se blessât. Son vœu a été exaucé puisque, victime d’une inflammation au genou gauche, Serena Williams a abandonné face à Chakvetadze.

Envoyée dare-dare à l’hôpital mercredi soir pour y subir une résonance magnétique, l’Américaine en est ressortie convaincue qu’il ne servait à rien de poursuivre dans un Masters où, avec le recul, on peut affirmer qu’elle n’avait rien à y faire, sa condition physique étant des plus précaires bien avant d’entamer son premier match. « C’est beaucoup plus que malheureux. Il n’existe pas de mots pour dire combien je suis déçue », dira très tard dans la nuit Serena.

A une heure trente du matin, le téléphone sonna donc dans la chambre de Walter Bartoli, le père de Marion qui dormait dans celle d’à-côté. Le paternel, bien sûr, ne dormait que d’un œil puisque, comme sa fille, il croisait les doigts pour que soit confirmé l’abandon définitif de la cadette des Williams. C’est avec une joie non dissimulée qu’il accueillit la nouvelle mais il attendit le matin pour la transmettre à sa progéniture.

Celle-ci partit donc d’un pas léger vers les courts d’entraînement jeudi matin pour préparer en un temps record un match des plus périlleux contre une fille classée nº1 mondiale, mais qu’elle était la dernière à avoir battue sur le circuit.

Son pas fut nettement plus lourd en soirée à l’heure de quitter le court au terme d’un affrontement où elle fut proprement laminée. Les Espagnoles appellent ça « dos roscos » (deux couronnes) pour signifier le… double 6-0 subi par Bartoli en 52 minutes.

Avec un service des plus poussifs, surtout en deuxième balle qui n’allait guère plus vite que 130 km/h, la Française a placé elle-même sa tête dans la lunette de la guillotine. Henin n’eut plus qu’à faire coulisser la lame au prix de coups de patte d’une précision extrême.

Qu’Henin était désireuse de prendre sa revanche sur la demi-finale de Wimbledon, perdue dans les circonstances que l’on sait, on pouvait s’en douter mais fallait-il vraiment le dire au micro du stade tandis que la perdante filait tête baissée vers les vestiaires ? « C’était une belle prestation, dit-elle encore. Presque tout était parfait ce soir. J’ai joué un tennis solide et incroyable. Quand on se sent en confiance, tout est plus facile. »

Plus que les paroles de Henin, ce furent celles de Bartoli qui mirent le mieux en évidence l’extraordinaire leçon de tennis exprimée face au public madrilène qui a eu la chance de voir sous ses yeux ce qui se fait de mieux en ce moment dans l’univers du tennis féminin. « Je crois qu’elle a dû faire en tout cinq fautes directes de tout le match !, dit-elle. Il n’est pas possible pour moi de rivaliser avec un niveau de jeu pareil. Elle frappe beaucoup trop fort. Sa vitesse de balle me dépasse complètement. J’ai eu l’impression de jouer contre un rouleau compresseur. Franchement, je ne crois pas qu’il y ait une seule fille capable de rivaliser avec un niveau pareil. Quand elle joue comme ça, Justine Henin est imbattable ! »

Que dire de plus après un tel florilège de louanges ? Une seule chose nous vient à l’esprit : Amen.

Tempête sur la Belgique

Une tempête s’est déclenché cette nuit en mer du nord, perturbant notre climat. Les vents vont souffler jusqu’à 90km/h. Le mur de protection à Anvers a été atteint par les flots. Prudence sur les routes.

La commune de Coxyde arrive en deuxième position, avec des vents de 79 km/h. Dans le reste de la Belgique, des vents de 60 à 75 km/h ont été enregistrés.

En mer du Nord, la tempête a été accompagnée de vents d'une force de 9 Beaufort. Les pointes de vitesse notées à cet endroit ont atteint 104 km/h.

Le niveau des précipitations a atteint entre 2 et 18 millimètres.

Ce vendredi matin, le niveau de l’eau de l’Escaut à Anvers a dépassé le mur du quai à cause de la marée et de la force du vent. Vers 4 heures, l’eau atteignait le mur de protection (waterkeringsmuur), fermé depuis jeudi midi. Des voitures sont encore garées le long de l’Escaut mais elles ne risquent pas d’être emportées, indique la police locale d’Anvers.

Le niveau le plus haut a été atteint vers 3 heures. L’eau atteignait alors entre 7,05 et 7,07 mètres.

Le centre d’appels d’urgence à Anvers a reçu environ 28 appels vers 4 heures au sujet de dégâts causés par la tempête.

Dégâts au Pier de Blankenberge La tempête a causé d'importants dégâts au Pier de Blankenberge, a indiqué le concessionnaire Francis Vandendorpe. Les hautes vagues ont frappé la structure, provoquant la chute de nombreux morceaux de béton.

A 2H30, les pompiers ont décidé de fermer les terrasses du Pier en raison du risque d'écroulement. Selon le concessionnaire, le colmatage au niveau du sous-sol a également été endommagé.

L'ampleur des dégâts doit encore être déterminée par les pompiers. Le Pier est détenu par la commune et a été rénové il y a plusieurs années.

Interventions en région liégeoise

Les pompiers de Liège ont dû intervenir à plusieurs reprises, dans la nuit de jeudi à vendredi, suite aux importantes précipitations.

Les pompiers ont notamment dû se rendre Quai de la Régence à Seraing où une trémie était inondée. La trémie a été fermée à la circulation.

Les pompiers sont également intervenus notamment pour des arbres tombés sur la chaussée, ou même sur des immeubles, notamment rue Mandeville et Ruelle des Waides à Liège et Rue de Tilff à Beaufays.

Boussu et Hornu sous eau
Quatorze bâchages de toitures ont été effectués, jeudi soir, dans les communes de Boussu et Hornu (Boussu), après qu’une bourrasque de vent se soit abattue à cet endroit vers 20h45, a indiqué le service incendie de Quiévrain. Une intervention a également été menée à Montroeul-sur-Haine (Hensies).

Les pompiers de Dour, Saint-Ghislain et la protection civile de Ghlin (Mons) ont été appelés en renfort. Ils ont travaillé avec trois engins aériens et sont restés mobilisés jusqu’à 1 heure du matin.

Les pompiers de Braine-le-Comte sont pour leur part intervenus à la ferme « Les Cinq Épines » à la rue du Flament à Braine-le-Comte, où 40 m2 de toiture s’étaient envolés. La protection civile est venue leur prêter main-forte pour réparer la structure du toit.

Écluses fermées aux Pays-Bas
La tempête n’a pas causé de problèmes aux Pays-Bas, où pour la première fois toutes les écluses, notamment celle bloquant le port de Rotterdam, avaient été fermées.

L’accès au port de Rotterdam, le premier d’Europe, devait néanmoins rester fermer jusqu’à la mi-journée.

L’eau y est montée de 2,84 mètres au-dessus de la normale.

Le record a été atteint plus au nord du pays, avec 3,43 mètres au-dessus de la normale.

Pour la première fois, l’ensemble des services de surveillance des digues avaient été placés en alerte sur toute la côte.

(d’après Belga)

Belgique:152 jours sans gouvernement, il paraît qu'il existe un préaccord Orange bleue

De très bonne source, on apprend qu'un préaccord existait entre les partenaires de l'Orange bleue pour que celle-ci reste debout malgré la rupture du pacte entre les Belges vécue mercredi.
Belga

L'Orange bleue résiste au choc ? A la gifle infligée aux francophones en commission de l'Intérieur de la Chambre mercredi ? L'invraisemblable se produit ? Sauf à soupçonner qu'un préaccord liait les partenaires, qui pouvait croire que la majorité présumée resterait debout après cette rupture du pacte entre les Belges ?

Précisément, un tel préaccord existait bel et bien, nous assure-t-on à très bonne source dans l'Orange bleue. Ce qui corrobore les rumeurs alimentées par des politiques de premier rang, et nombre de députés, aussitôt le vote intervenu en commission mercredi. Lorsque personne dans l'Orange bleue – à l'étonnement général – n'a renversé la table, ni le MR ni le CDH n'ayant jugé que l'agression dont avaient été victimes les francophones pour la première fois dans l'histoire politique du pays ne valait une crise de régime.

Le scénario sous nos yeux aujourd'hui aurait donc été prévu. Piloté. Comme un plan « B » qui s'est mué en option principale ces derniers jours, au détour du congé de la Toussaint.

Notre source soutient ceci : Yves Leterme, Jo Vandeurzen, Didier Reynders, Patrick Dewael, Bart Somers étaient convenus d'un emballement de la crise, jusqu'à son paroxysme, au parlement mercredi, et l'atterrissage en douceur ensuite. « Il n'y avait aucun scénario écrit, soutenait toutefois, hier, Didier Reynders. La meilleure preuve ? Jusqu'au dernier moment, quinze minutes avant la commission, Bart Somers et moi avons essayé d'en empêcher la tenue et donc le vote. »

Notre source confirme pourtant. Les motivations du « deal » ? Il était impossible d'arriver à un compromis sur BHV qui pouvait agréer à la fois la N-VA et le FDF, ou même le CDH. Surtout : il fallait sauver le cartel CD&V/N-VA, voué à éclater s'il avait eu à se positionner sur un compromis BHV. A savoir, à cet égard : les statuts de la N-VA stipulent que tout accord de participation à un gouvernement comportant un chapitre institutionnel doit être approuvé aux deux tiers des membres du parti… Un verrou.

Conclusion : le cartel CD&V/N-VA ne peut endosser un compromis sur BHV à la mesure de ce qui avait été négocié au printemps 2005 sous Verhofstadt II. Pour rappel : 32 communes autour de Bruxelles ne seraient pas touchées par la scission de l'arrondissement électoral ; la Communauté française étendrait ses compétences dans les entités de la périphérie, etc.

Le contexte les condamne à l'échec ? CD&V, MR et VLD s'entendent dès lors pour changer de paradigme : on ira jusqu'au vote en commission, les Flamands obtiendront leur victoire symbolique, et les francophones se réjouiront de voir qu'à l'issue du psychodrame, BHV et les querelles institutionnelles seront comme frappées d'ignominie, reléguées au second plan ; avec des délais longs pour BHV après que le Sud eut actionné le conflit d'intérêts, bientôt la sonnette d'alarme, ce qui renvoie le règlement du contentieux aux calendes grecques. Commode.

Ajoutez à cela que Leterme Ier peut envisager de se lancer dans une législature complète de quatre ans, les partenaires bétonnant leur alliance qui, se jurent-ils, doit résister aux régionales de 2009. Et l'on tient les socialistes hors du jeu. Ouf !

A posteriori, tout devient plus clair : pensez au congé que s'est octroyé l'Orange bleue autour de la Toussaint… A quelques jours de la tenue d'une commission parlementaire qui scellera le sort de la majorité présumée ? Alors que le compte à rebours presse ? Rétrospectivement, la pause s'explique seulement parce que le plan B a été placé sur les rails…

Tous au courant ? A voir. Deux inconnues.

Le CDH : Joëlle Milquet aurait été tenue hors du coup, et s'en serait accommodée in fine, vu que le schéma finit par ramener tout le monde à son plan à elle, mis au point avec l'explorateur Van Rompuy en septembre : le fameux « phasage » de la réforme de l'Etat, son évocation dans des structures parallèles – comité des sages… – pas à l'exécutif.

Quant au FDF : les déclarations intempestives d'Olivier Maingain ces derniers jours, estimant que Leterme devait s'effacer et l'Orange bleue payer le prix si le vote intervenait en commission, ainsi que ses propos autrement plus conciliants une fois ce vote enregistré, tout cela laisse à penser qu'il a été mis au parfum en fin de parcours, lorsqu'il était nécessaire d'opérer la courbe rentrante.

Le communiqué du Palais royal hier, qui relance Leterme III, est la cerise sur le gâteau. On a évité la crise de régime ! Voilà l'essentiel. Qui peut s'en plaindre ? La « gifle » de mercredi ? S'il fallait en passer par là pour s'éveiller à la réalité, éviter le grand clash... L'on invoquera, n'est-ce pas, le « sens des responsabilités ».

Découverte d'un important gisement de pétrole au large du Brésil

RIO DE JANEIRO - La compagnie pétrolière publique brésilienne Petrobras a annoncé jeudi la découverte d'un important gisement de pétrole en mer qui pourrait faire du Brésil l'un des premiers exportateurs mondiaux d'or noir.

Selon Petrobras, le gisement de Tupi -situé au large de la côte sud-est du Brésil- contiendrait entre cinq et huit milliards de barils de pétrole léger, soit environ 40% des réserves d'hydrocarbures actuelles au Brésil.

Son président Sergio Gabrielli a estimé que la découverte de ce gisement permettrait au Brésil de disposer des huitièmes réserves mondiales de pétrole et de gaz. "Les réserves brésiliennes se situeront entre celles du Nigeria et du Venezuela", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.

Le Brésil se situe actuellement au 17e rang mondial, avec des réserves équivalentes à 14,4 milliards de barils. Le pays produit et exporte principalement du pétrole lourd devant être mélangé avec du pétrole léger en raffinerie.

Le Brésil s'est profondément endetté en important du pétrole étranger dans les années 1970 et 80. La découverte de ce gisement "a changé notre réalité", a estimé jeudi Dilma Rousseff, chef de cabinet du président Luiz Inacio Lula da Silva.

"Si c'est confirmé, nous ne serons plus un pays 'moyen' recherchant l'auto-suffisance et exportant peu. Cela placera le pays à un autre niveau, avec des capacités d'exportations semblables à celles du Venezuela, des pays arabes et d'autres", a-t-elle expliqué.

Le gisement de Tupi se situe sous 2.140m d'eau, plus de 3.000m de sable et de rochers et encore 2.000m d'une épaisse couche de sel. Les tests de forage ont été réalisés sur des puits à 2.166m sous l'eau, à 286km au sud de Rio de Janeiro. AP

jp/v92

jeudi, 08 novembre 2007

BARACK OBAMA pour un Président aux vraies valeurs américaines

1fd5ad4b335e6eb09a55dc3fe3cb85a0.jpegThe son of a black father from Kenya and a white mother from Kansas, Obama has blended political savvy and personal charm to take him from the streets of Harlem and Chicago to the floor of the U.S. Senate. Previously he spent seven years in the Illinois legislature. -AP

La police arrête des milliers de partisans de Bhutto au Pakistan

ISLAMABAD (Reuters) - Des milliers de partisans du Parti du peuple pakistanais (PPP), la formation de l'ancien Premier ministre Benazir Bhutto, ont été arrêtés dans la nuit de mercredi à jeudi, rapporte le plus grand parti d'opposition pakistanais.

La police, qui a interpellé des centaines d'opposants et d'avocats depuis que le président Pervez Musharraf a proclamé samedi l'état d'urgence et suspendu la constitution, nie avoir arrêté des partisans de Bhutto.

Le PPP a l'intention d'organiser vendredi un rassemblement public à Rawalpindi, près de la capitale Islamabad, et Bhutto a menacé d'entamer une grande marche à travers le pays si Musharraf refuse de démissionner de sa fonction de chef des armées et de respecter le calendrier des élections.

"Ils ont mené des raids dans les habitations de nos militants dans tout le Punjab au cours de la nuit. Le nombre de personnes interpellées se chiffre à des milliers", a déclaré Farzana Raja, porte-parole du PPP pour le Punjab, province du centre du Pakistan.

La police a prévenu les membres du parti de Bhutto qu'ils ne seraient pas autorisés à organiser des rassemblements.

"Les rassemblements de toutes natures ont été interdits car nous avons reçu des rapports des services de renseignement signalant que huit kamikazes étaient entrés au Punjab", a déclaré à Reuters Saud Aziz, chef de la police de Rawalpindi.

"Nous ne nous voulons pas voir l'incident de Karachi se répéter", a-t-il ajouté, en faisant référence à l'attentat suicide dirigé contre le cortège de Bhutto, à son retour au pays après huit ans d'exil, qui a fait 139 morts

Etat d'urgence en Géorgie

Conséquence de l'état d'urgence de 15 jours décrété quelques heures auparavant par le président Mikheil Saakhachvili. Il compte ainsi mettre un terme aux manifestations qui se succèdent depuis une semaine pour réclamer sa démission. Dans un discours télévisé à la nation le chef d'état a accusé des hauts responsables des services spéciaux russes d'être impliqués dans ces troubles. Trois membres de l'ambassade seront d'ailleurs expulsés. De quoi exacerber des tensions déjà existantes entre les deux nations.

L'Etat d'urgence décrété limite les rassemblements et réunions, et restreint l'information. Seule la télévision d'état continuera à fonctionner. La chaine d'opposition Imedi a été fermée hier par les forces de l'ordre.

Le mouvement de contestation contre le Président Saakhachvili a pris forme après l'arrestation fin septembre de l'ex-ministre de la défense Irakli Okrouachvili qui accusait le président d'avoir planifié le meurtre de personnalités. Les manifestants étaient entre 7 et 15 000 à descendre dans la rue ces derniers jours, jusqu'à leur violente dispersion par la police hier. Plus d'une centaine de personnes ont été hospitalisées suite aux affrontement.

EuroNews euronews

mercredi, 07 novembre 2007

Politique belge ça chauffe - BHV: la scission est votée en l'absence des francophones

Le suspense aura duré moins de 5 minutes: Pas de remarques, pas de questions: le vote a donc pu démarrer et les francophones ont immédiatement quitté la salle. 40 minutes plus tard, c'était au tour des parlementaires flamands de se lever, mais pour applaudir la fin de la séance, clôturée par le vote des députés flamands en faveur de la scission de BHV.
La scission a été votée à l'unanimité des 11 députés flamands encore en séance, à l'exception de la parlementaire de Groen, qui s'est abstenue. Le vote en commission n'est qu'une première étape. Ce n'est donc pas aujourd'hui que l'arrondissement de BHV est officiellement et définitivement scindé. Il ne le serait qu'après un vote en séance plénière qui ne pourrait intervenir que dans quelques mois. Le parcours législatif est encore long, tous les acteurs le savent, mais la portée symbolique du vote de ce mercredi est bien réelle. La portée politique aussi, puisque la plupart des acteurs et des observateurs s'accordent à dire que la formation du gouvernement est, de facto, suspendue. L'orange bleue n'est peut-être pas encore totalement enterrée, mais elle l'est probablement dans sa configuration actuelle, avec Yves Leterme dans le fauteuil du formateur.
Assez rapidement, les Francophones devraient recourir à la sonnette d'alarme, la procédure à enclencher en cas de conflit d'intérêts entre les Communautés. Encore plus rapidement, soit à 17 heures, les présidents des partis francophones vont se rencontrer à l'initiative du président du MR Didier Reynders. A ses côtés: Elio Di Rupo (PS), Jean-Michel Javeaux (ECOLO) et Joëlle Milquet (cdH).

Arche de Zoé: le mécontement contre Paris persiste à N'Djamena

N'DJAMENA (AFP) - Le mécontentement persistait mercredi à N'Djamena après les propos du président français Nicolas Sarkozy, qui s'était dit prêt à aller "chercher" au Tchad les Français inculpés dans l'affaire de l'Arche de Zoé, malgré la tentative d'apaisement exprimée par Paris. Evènement

Devant le palais de justice de la capitale tchadienne, où étaient entendus mercredi matin les quatre responsables tchadiens accusés de "complicité d'enlèvement de mineurs" dans ce dossier, une cinquantaine de manifestants ont dénoncé les propos de Nicolas Sarkozy.

"Vous serez jugés au Tchad!", scandaient-ils. Ils ont également entouré la voiture de l'avocat français de l'Arche de Zoé, Me Gilbert Collard, frappant la carosserie.

La déclaration du président français "nous complique la vie, c'est aussi l'opinion de nos confrères tchadiens", a affirmé à sa sortie du palais de justice Me Collard, arrivé la veille avec ses confrères Me Céline Lorenzon et Me Olivier Desandre-Navarre. "Nous sommes obligés de travailler avec cette maladresse narcissique (...) Il faut oeuvrer pour réparer cette maladresse dans le respect de la justice et de la population tchadiennes", a-t-il ajouté.

Pendant la nuit, depuis Washington, le porte-parole de l'Elysée avait nuancé les propos du président français en visite aux Etats-Unis. M. Sarkozy avait affirmé qu'il irait "chercher" les ressortissants français incarcérés au Tchad "quoi qu'ils aient fait". "Le président a redit ce qu'il avait dit à N'Djamena, à savoir que sa préférence allait à ce que les détenus, notamment français, soient plutôt jugés en France", a estimé le porte-parole, David Martinon.

"Ce qu'il a dit à N'Djamena, et c'est ce qu'il a sous-entendu aujourd'hui, c'est qu'évidemment tout cela dépend d'une décision des autorités judiciaires tchadiennes. Cela ne peut se comprendre autrement", a-t-il conclu.

Les six bénévoles de l'association française, qui ont tenté le 25 octobre de transporter en France 103 enfants, sont restés mercredi dans leur cellule à la maison d'arrêt. Même traitement pour les trois Espagnols de l'équipage de l'avion affrété à cette occasion par l'association française, et le pilote belge qui a acheminé une partie des mineurs depuis la frontière tchado-soudanaise à Abéché, dans l'est du Tchad.

Les membres de l'Arche de Zoé ont reçu la visite de leurs trois avocats français, qui avaient auparavant pu consulter leur dossier dans le bureau du procureur. Les autorités tchadiennes n'avaient pas tardé à réagir, mardi, aux propos de M. Sarkozy. Le ministre de la Justice Albert Pahimi Padacké a d'abord jugé sa déclaration "inopportune". "Ce n'est pas le président Sarkozy qui décidera", a-t-il tranché.

L'avocat de l'Etat tchadien, Me Philippe Housseini, a ensuite considéré que l'extradition des Français était "impossible", au vu d'un accord de coopération judiciaire de 1976. "La justice se fera ici au Tchad" et "il n'est pas question pour le moment que les juridictions tchadiennes se dessaisissent du dossier", a insisté le président tchadien Idriss Deby Itno.

A Paris, la justice française, qui a ouvert dès le 24 octobre une information judiciaire sur les activités de l'Arche de Zoé, a lancé la procédure qui pourrait aboutir à une mise en examen en France des responsables de l'Arche de Zoé. Selon une source judiciaire, les juges saisis du dossier ont délivré une commission rogatoire adressée aux autorités tchadiennes afin de se rendre au Tchad.

La mise en examen des Français incarcérés au Tchad est un préalable à leur éventuelle extradition, même si Paris et N'Djamena divergent sur la possibilité juridique d'un procès en France.

France:L'opposition brocarde les hésitations de l'Elysée sur le Tchad

PARIS (Reuters) - L'opposition socialiste a condamné les hésitations de l'Elysée sur le dossier judiciaire de l'Arche de Zoé, où dix Européens sont écroués au Tchad pour enlèvements d'enfants.

Nicolas Sarkozy a déclenché des réactions indignées du président tchadien Idriss Déby et de plusieurs ministres de son gouvernement en déclarant mardi qu'il irait personnellement "chercher ceux qui restent, quoi qu'ils aient fait", comme il l'a fait pour trois journalistes et quatre hôtesses de l'air dimanche.

"Nicolas Sarkozy, à force d'en faire beaucoup, sur ce sujet comme sur d'autres, finit par en faire trop", a dit sur LCI Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale.

Il a rappelé que le chef de l'Etat avait fait cette déclaration controversée lors d'une visite en Bretagne où il a annoncé des mesures pour les pêcheurs, juste avant de s'envoler pour une visite officielle aux Etats-Unis.

"On dirait qu'il n'y a pas plus de gouvernement, il s'occupe de tout et finalement, il finit par faire des erreurs. Là, c'est pas une erreur mineure, c'est une erreur grave. J'ai peur que sur beaucoup de sujets, ce soit la même chose", a-t-il ajouté.

Au total, dix Européens - les six membres français de l'Arche de Zoé, trois membres d'équipage espagnols et le pilote belge qui devait transporter en France 103 enfants africains - sont inculpés et écroués au Tchad.

Ils encourent en théorie jusqu'à vingt ans de travaux forcés devant la justice tchadienne, qui, soutient le gouvernement tchadien, est aux termes d'une convention bilatérale seule compétente pour juger l'affaire.

Nicolas Sarkozy, en déplacement à Washington, n'est pas revenu sur le sujet. Le porte-parole de l'Elysée David Martinon a modéré une première fois les propos du président en expliquant que, même si Paris avait une préférence pour un procès en France, tout "dépendait d'une décision des autorités judiciaires tchadiennes".

Le Premier ministre François Fillon est intervenu à son tour mercredi matin sur Europe 1. "Les représentants de cette association sont des ressortissants français et ils ont droit à la protection de la France. Ce que Nicolas Sarkozy a dit hier, au fond, avec ses mots, c'est que la France leur accorderait une protection totale", a-t-il dit.

"Il faut que les juges du Tchad et les juges français aillent jusqu'au bout des procédures et débattent ensemble de la meilleure façon de traiter cette affaire. Notre préférence est qu'il y ait un accord entre justice française et tchadienne pour qu'ils soient jugés en France", a-t-il ajouté.

La justice française a ouvert fin octobre une information judiciaire pour "exercice illégal de la profession d'intermédiaire en vue de l'adoption" et possède aussi des éléments à charge contre les membres de l'Arche de Zoé.

L'information judiciaire a été confiée à deux juges d'instruction de Paris, qui vont centraliser les plaintes déposées partout en France par les familles qui avaient financé l'Arche de Zoé en vue de l'accueil d'un enfant.

Selon le Parisien de mercredi, les deux magistrats ont envoyé une commission rogatoire internationale au Tchad pour demander l'aide judiciaire de ce pays sur le dossier.