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vendredi, 09 novembre 2007

Justine HENIN plane sur la terre

LA ROCHEFORTOISE voulait venger sa demi-finale perdue à Wimbledon face à Bartoli. C’est désormais chose faite lors des Masters à Madrid!
Un jour commentatrice dans la cabine télé d’Eurosport, et le lendemain sur le court pour affronter Justine Henin. Compétition à part s’il en est, le Masters réserve parfois de belles surprises.

Pareille aventure est arrivée à Marion Bartoli. Présente à Madrid dans le rôle de remplaçante, la Française a rongé son frein pendant plusieurs jours en espérant, ô la vilaine, qu’une des huit joueuses du Masters… se blessât. Son vœu a été exaucé puisque, victime d’une inflammation au genou gauche, Serena Williams a abandonné face à Chakvetadze.

Envoyée dare-dare à l’hôpital mercredi soir pour y subir une résonance magnétique, l’Américaine en est ressortie convaincue qu’il ne servait à rien de poursuivre dans un Masters où, avec le recul, on peut affirmer qu’elle n’avait rien à y faire, sa condition physique étant des plus précaires bien avant d’entamer son premier match. « C’est beaucoup plus que malheureux. Il n’existe pas de mots pour dire combien je suis déçue », dira très tard dans la nuit Serena.

A une heure trente du matin, le téléphone sonna donc dans la chambre de Walter Bartoli, le père de Marion qui dormait dans celle d’à-côté. Le paternel, bien sûr, ne dormait que d’un œil puisque, comme sa fille, il croisait les doigts pour que soit confirmé l’abandon définitif de la cadette des Williams. C’est avec une joie non dissimulée qu’il accueillit la nouvelle mais il attendit le matin pour la transmettre à sa progéniture.

Celle-ci partit donc d’un pas léger vers les courts d’entraînement jeudi matin pour préparer en un temps record un match des plus périlleux contre une fille classée nº1 mondiale, mais qu’elle était la dernière à avoir battue sur le circuit.

Son pas fut nettement plus lourd en soirée à l’heure de quitter le court au terme d’un affrontement où elle fut proprement laminée. Les Espagnoles appellent ça « dos roscos » (deux couronnes) pour signifier le… double 6-0 subi par Bartoli en 52 minutes.

Avec un service des plus poussifs, surtout en deuxième balle qui n’allait guère plus vite que 130 km/h, la Française a placé elle-même sa tête dans la lunette de la guillotine. Henin n’eut plus qu’à faire coulisser la lame au prix de coups de patte d’une précision extrême.

Qu’Henin était désireuse de prendre sa revanche sur la demi-finale de Wimbledon, perdue dans les circonstances que l’on sait, on pouvait s’en douter mais fallait-il vraiment le dire au micro du stade tandis que la perdante filait tête baissée vers les vestiaires ? « C’était une belle prestation, dit-elle encore. Presque tout était parfait ce soir. J’ai joué un tennis solide et incroyable. Quand on se sent en confiance, tout est plus facile. »

Plus que les paroles de Henin, ce furent celles de Bartoli qui mirent le mieux en évidence l’extraordinaire leçon de tennis exprimée face au public madrilène qui a eu la chance de voir sous ses yeux ce qui se fait de mieux en ce moment dans l’univers du tennis féminin. « Je crois qu’elle a dû faire en tout cinq fautes directes de tout le match !, dit-elle. Il n’est pas possible pour moi de rivaliser avec un niveau de jeu pareil. Elle frappe beaucoup trop fort. Sa vitesse de balle me dépasse complètement. J’ai eu l’impression de jouer contre un rouleau compresseur. Franchement, je ne crois pas qu’il y ait une seule fille capable de rivaliser avec un niveau pareil. Quand elle joue comme ça, Justine Henin est imbattable ! »

Que dire de plus après un tel florilège de louanges ? Une seule chose nous vient à l’esprit : Amen.

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