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mardi, 20 novembre 2007

Otages en Colombie: Hugo Chavez reçu à déjeuner par Jacques Chirac

PARIS (AFP) - Le président vénézuélien Hugo Chavez est arrivé lundi soir à Paris pour une visite de 24 heures centrée sur le sort des otages en Colombie, dont la Franco-colombienne Ingrid Betancourt, mais entourée d'incertitudes sur les preuves de vie attendues par les familles.
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M. Chavez est arrivé tard dans la soirée en provenance de Téhéran, où il a multiplié les signes de soutien à son homologue iranien Mahmoud Ahmadinejad, engagé dans un bras de fer avec les Occidentaux qui le soupçonnent de vouloir doter son pays de l'arme nucléaire.

M. Chavez, dont c'est la première visite officielle en France depuis l'arrivée à la présidence de Nicolas Sarkozy, doit être reçu mardi à déjeuner au palais de l'Elysée par son homologue. Le cas d'Ingrid Betancourt, enlevée en février 2002 par la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), sera évoqué à cette occasion

Au 7ième jour de grève les fonctionnaires entrent dans la danse

PARIS (AFP) - L'agitation sociale monte d'un cran mardi avec la grève des fonctionnaires pour le pouvoir d'achat, qui vient s'ajouter au conflit à la RATP et la SNCF, toujours à l'origine de nombreuses perturbations dans les transports au septième jour du mouvement. Evènement

En Ile-de-France, où la la pluie a fait son apparition, le trafic RATP se présentait "un peu mieux que prévu" mardi matin, avec en moyenne 1 métro sur 3 et 40% des bus, mais un trafic nul sur la ligne B du RER et limité à 15% sur la ligne A.

Côté routes, près de 300 kilomètres de bouchons s'étaient formés mardi matin en Ile-de-France.

A la SNCF, la circulation des trains est "conforme aux prévisions": la SNCF prévoit de 2 à 4 trains par heure pour les RER A, B, C, D et E en heures de pointe et un train sur deux environ pour les Transiliens. Un TER sur deux devrait circuler. Quelque 350 TGV sur 700 sont programmés, dont 13 allers et retours Paris-Strasbourg, 14 AR pour Lille, 13 AR pour Lyon.

François Fillon a réaffirmé lundi soir sa détermination à réformer les régimes spéciaux de retraite, assurant qu'il ne "céderait pas parce qu'il y a des trains qui ne roulent pas, des bus qui sont bloqués ou des métros qui ne fonctionnent pas".

La mobilisation sociale devrait cependant atteindre un pic ce mardi avec l'entrée dans la danse des 5 millions de fonctionnaires, appelés par les huit syndicats de la Fonction publique à cesser le travail pendant 24 heures pour leur pouvoir d'achat et contre les réductions d'effectifs.

Le ministre du Budget et de la Fonction publique, Eric Woerth, s'attend à une "forte" mobilisation et plaide pour qu'un rendez-vous régulier soit fixé sur l'évolution des rémunérations des agents de l'Etat.

Dans l'immédiat, des écoles primaires seront fermées et des cours annulés dans les collèges et lycées ce mardi, selon le premier syndicat d'enseignants, la FSU. Certains hôpitaux devraient tourner au ralenti.

lundi, 19 novembre 2007

Le gouvernement israélien approuve la libération de 441 détenus palestiniens

JERUSALEM - Le gouvernement israélien a approuvé lundi la libération de 441 détenus palestiniens, a annoncé le Premier ministre Ehoud Olmert, peu avant sa rencontre avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.

Aucun des détenus devant être libérés n'appartient au Hamas, mouvement rival du Fatah de Mahmoud Abbas qui s'est emparé du contrôle de la Bande de Gaza au mois de juin. Ehoud Olmert a évoqué un geste pour soutenir le président de l'Autorité palestinienne.

L'annonce de ces libérations est intervenue juste avant qu'Ehoud Olmert ne rencontre Mahmoud Abbas à Jérusalem pour de nouvelles discussions préparatoires avant la conférence internationale sur la paix au Proche-Orient prévue à Annapolis aux Etats-Unis la semaine prochaine.

Peu avant son arrivée à Jérusalem, Mahmoud Abbas a espéré que cette réunion avec Ehoud Olmert permettrait de réaliser des progrès. "Nous voulons poursuivre nos discussions pour la préparation d'Annapolis et nous avons besoin de l'entendre nous dire des choses qui nous satisfassent pour que nous puissions partir à Annapolis sur des bases solides", a expliqué le dirigeant palestinien. Mais le négociateur palestinien Saeb Erekat a jugé qu'il restait de "sérieux problèmes" dans les préparatifs. AP

Europe-Afrique - la coopération en panne

La Commission européenne presse les Etats africains de signer, avant le 31 décembre, de nouveaux Accords de partenariat économique (Ape). Ce nouvel instrument de coopération multilatérale est censé prendre le relais des accords de Cotonou, qui viennent à expiration à cette date et qui, depuis sept ans, accordaient aux 46 Etats d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (les Acp) un régime dérogatoire au principe de libre-échange et des préférences commerciales unilatérales. En l'absence de signature de ces nouveaux accords, ce serait le vide entre l'Union européenne et l'Afrique. Cette perspective est doublement catastrophique. En effet, disparaîtrait, avec les accords de Cotonou, le dispositif qui sert de base à l'aide européenne. Et cette aide est encore plus vitale aujourd'hui pour l'Afrique, au moment où la hausse du prix du pétrole entraîne celle des denrées de première nécessité et déclenche partout le mécontentement populaire et la grogne des syndicats. Il est vrai que les experts reconnaissent l'échec des accords de Cotonou et, avant eux, de ceux de Yaoundé et de Lomé, qui les ont précédés. L'objectif était d'augmenter les exportations de l'Afrique vers l'Europe et l'on a abouti au résultat exactement inverse : les exportations de l'Europe vers l'Afrique ont augmenté de 6,5 % depuis 2000, alors que les exportations africaines vers l'Europe se sont très sensiblement détériorées. Mais le système de remplacement que propose l'Union européenne (les Ape) n'est pas acceptable. Pour plusieurs raisons. Tout d'abord, l'Europe veut changer de partenaire : jusqu'à présent, par une sorte de parallélisme des formes, elle négociait avec l'Union africaine ; désormais, elle entend traiter, distinctement, avec chacune de nos cinq sous-régions. En somme, dès le départ, elle entend mettre en place un système de désintégration, tout en affirmant vouloir renforcer l'intégration africaine. Ensuite, les nouveaux Accords de partenariat économique prétendent démanteler les protections tarifaires et instaurer une parfaite égalité de compétition entre des économies européennes et africaines totalement asymétriques. En clair, cela revient à consacrer et accentuer un déséquilibre de fait et à livrer totalement les marchés africains aux produits européens subventionnés. Non seulement l'industrie africaine n'a pas la capacité et les structures qui lui permettraient de répondre même à une forte demande européenne, mais ce nouveau dispositif de désarmement tarifaire imposé par le libre-échange entraînerait immédiatement d'énormes pertes de recettes douanières pour nos pays : or les recettes douanières constituent entre 35 % et 70 % des budgets des Etats africains. Selon une simulation du Centre d'étude et de recherche sur le développement, entre 2008 et 2015, les pertes de recettes fiscales du Sénégal, si notre pays adopte ce système, passeraient de 38 à 115 milliards de francs Cfa. Récemment, le président du Nigeria, opposé aux Ape, m'indiquait que son pays perdrait près de 800 millions d'euros par an. En somme, on nous invite à annoncer aux populations en guise de cadeau de Nouvel An : "Chers compatriotes, nous venons de signer avec l'Europe un nouvel accord de coopération (sic) qui supprime 35 % de nos budgets. En conséquence, nous allons supprimer des écoles, des dispensaires, des hôpitaux, des projets de routes, licencier des fonctionnaires... en attendant des compensations hypothétiques !" C'est indéfendable. Au demeurant, l'allocation de sommes d'argent ne compense pas des déséquilibres structurels durables. Entre des mesures pour protéger mon économie d'une concurrence destructrice et une somme d'argent, je préfère les mesures de protection ! L'argent se dépense si vite et après ? C'est pourquoi la plupart des pays d'Afrique, à commencer par ceux de l'Afrique occidentale, rejettent ces nouveaux accords, même s'ils demandent des délais pour répondre. Je dis tout haut ce que tout le monde dit tout bas. C'est une question de survie pour nos peuples et nos économies, déjà très éprouvées par les subventions agricoles pratiquées par les pays industrialisés, à hauteur de 1 milliard de dollars/jour et qui jettent, par exemple, les 12 à 15 millions de producteurs de coton dans la misère. Alors évitons-leur le coup de massue ! Les partisans d'une alliance Europe-Afrique devraient donc envisager une alternative, portée par une vision d'avenir et non par une réaction défensive face à l'arrivée de nouveaux concurrents commerciaux asiatiques sur le continent africain. C'est dans cette perspective que je propose, pour ma part, des Accords de partenariat et de développement (Apd) qui englobent et dépassent le cadre strictement commercial. Selon les projections, l'Europe, avec ses faiblesses en termes de compétitivité et de déficit démographique, aura besoin de 20 millions d'immigrants. De son côté, l'Afrique présente des déséquilibres structurels liés à la nature même de son économie. Toutefois, ce continent, dans son ensemble, est pacifié, à l'exception du Darfour et de la Somalie. Les meilleurs analystes pensent que le monde de demain sera dominé par un quatuor Etats-Unis - Brésil - Chine - Inde, qui exclut l'Europe. Avec l'Afrique, l'Europe pourrait faire mentir cette prévision ! De leur côté, isolés, hors de l'intégration continentale, les pays africains n'auront aucune chance. Ensemble, l'Europe et l'Afrique ont des atouts immenses pour bâtir une alliance stratégique, mettant en commun la science, la technologie, le savoir-faire, les capacités financières de l'Europe, le potentiel humain et les immenses ressources naturelles de l'Afrique. Du coup, des problèmes aigus comme l'immigration clandestine massive, simple "produit" d'économies dissymétriques, disparaîtront, car les Africains trouveront des emplois chez eux. Si l'Europe n'a plus que la camisole de force des Ape à nous proposer, on peut se demander si l'imagination et la créativité ne sont pas en panne à Bruxelles. C'est pourquoi je propose les Apd articulés autour des principes suivants :
- dissociation du commerce et de l'aide, qui serait co-administrée ;
- constitution d'un espace mixte qui permettrait des investissements budgétaires de l'Europe en Afrique dans une optique keynésienne ; -
accords entre régions du monde au lieu d'un accord mondial Omc, trop global et donc très réducteur ;

- partenariat Europe-Afrique intégrateur donc global et non parcellisé en 5 accords régionaux, parce que l'Afrique est une continuité géographique ;
- accords sur des produits homogènes : café, cacao, arachide, coton, pêche, produits miniers, manufacturés, etc. ;
- délocalisation industrielle vers l'Afrique : l'Europe ne pouvant pas concurrencer la Chine et l'Inde, pourquoi ne délocaliserait-elle pas en Afrique ses industries qui exportent vers notre continent ? ;
- financement des infrastructures, car si l'Europe ne veut ou ne peut pas le faire, les Chinois le feront plus vite et moins cher ! Les Accords de partenariat et de développement permettraient donc d'instaurer un développement équitable et mutuellement enrichissant. Au total, l'Europe et l'Afrique devraient se forger un destin commun en lançant les fondements d'une alliance objective sur la base de nos complémentarités. La France pourrait, avec le Sénégal, en prendre l'initiative. C'est ce message d'espoir que je compte porter au prochain sommet Europe-Afrique de Lisbonne du 6 décembre.

Me Abdoulaye Wade, président de la République du Sénégal.


Source: le Soleil

La galère des étudiants africains au Luxembourg : Des conditions difficiles

Peu nombreux, les étudiants africains au ,Luxembourg doivent se battre chaque jour contre le climat, le coût trop élevé de la vie et les dures conditions d’études.

Sélectionnés après le baccalauréat sur la base d’un test organisé dans leurs pays, ces étudiants ne bénéficient d’aucune bourse de leurs gouvernements et peuvent ne pas en recevoir du Grand Duché du Luxembourg. Se nourrir, de vêtir, se loger, s’instruire et se déplacer constitue pour eux une équation difficile à résoudre

D’un montant de 1.425 euros par trimestre, la bourse que certains d’entre eux obtiennent, après une sélection en début d’année, ne leur est pas garantie pour tout le reste de leur cursus. Il leur faut réunir 21 crédits à la fin d’un trimestre pour être sûr de bénéficier d’une autre bourse trimestrielle, ce qui n’est souvent pas évident surtout lorsqu’il s’agit de nouveaux venus.

« Nous comprenons que les autorités procèdent ainsi pour encourager l’excellence, mais il faut tout de même tenir compte de la réalité », a déclaré l’un d’eux. Selon ces étudiants, cette allocation ne leur permet pas de couvrir l’essentiel de leurs besoins. Pour se déplacer entre l’université et leurs résidences, les étudiants âgés de moins de 27 ans bénéficient d’une carte de transport qui n’est valable que pour ce trajet.

La résidence Lucilinburhuc abrite cinq étudiants africains, dont une femme, qui paient 200 euros de frais d’inscription à l’université. Selon les étudiants, ceux d’entre eux qui n’arrivent pas à payer le loyer sont parfois interdits de composition.

« Ce n’est pas juste qu’une université moderne comme celle du Luxembourg mélange les affaires sociales et académiques », a déploré le président de l’Association des étudiants noirs du Luxembourg, le Sénégalais Xavier Menga. "Nous sommes en pleine négociation avec les autorités et ferons tout pour que d’autres moyens de dissuasion soient trouvés sans pénaliser les fautifs sur le plan académique », a-t-il ajouté.

Pas de loyer, pas de diplôme
A titre d’exemple, les étudiants évoquent le cas d’un de leurs camarades camerounais qui a perdu une année d’études pour n’avoir pas payé ses frais de loyer.

A cause de coût des repas au restaurant universitaire, quatre euros le plat, les étudiants africains sont obligés de faire leur cuisine eux-mêmes.

Pour faciliter aux étudiants l’accès à Internet, l’université leur offre une connexion sans fil dans les résidences, mais charge à eux de se procurer d’un ordinateur.

"Survivre et étudier au Luxembourg n’est pas gagné d’avance", a déclaré M. Menga. "Un étudiant noir dépense en un an plus que toute une famille africaine en quatre ans. Le coût du loyer correspond au salaire d’un cadre moyen en Afrique", a ajouté le président de l’Association des étudiants africains du Luxembourg.

La vice- présidente de l’Association, une Camerounaise, dénonce, quant à elle, les textes de l’université, affirmant qu’ils ne permettent pas aux étudiants de travailler plus de deux mois par an. « Lorsque qu’un étudiant réussit à obtenir un contrat partiel selon les normes de l’université, il doit obtenir un permis de travailler sinon il va perdre le poste », a-t-elle ajouté.

« A la fin des études, aucune opportunité de travailler quelques temps ne vous est offerte si vous n’avez pas une nationalité européenne », a déploré une autre étudiante africaine résidant au campus de Kirchberg.

Les étudiants africains du Luxembourg, dont le nombre se chiffrait en 2006 à 132, proviennent de 13 pays.

Loin du continent, ces jeunes « ambassadeurs », ont tout mis en œuvre pour créer chacun dans son studio, une « mini-Afrique » et célèbrent ensemble les fêtes nationales de leurs pays.



Auteur: Afrik.com

"C'est de l'escroquerie pure"

La plupart des exposants de la Foire de Bruxelles, à Tour & Taxis, ont déposé plainte contre l'organisateur
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BRUXELLES Furax ! C'est le mot à utiliser si l'on veut décrire le sentiment des exposants présents depuis samedi à la Foire de Bruxelles, sur le site de Tour & Taxis. "Nous avons été abusés par l'organisateur. Il nous avait vanté l'événement comme étant incontournable. Un peu comme la Foire de Milan. L'an dernier, il y avait eu plus de 90.000 visiteurs", nous explique Rémy, un négociant en vin. "On s'est dit 90.000 sur 9 jours, super, ça va nous faire 10.000 visiteurs !" Le problème, c'est que l'an dernier, la Foire de Bruxelles n'existait même pas !

"Il n'y a quasiment pas eu de pub faite sur ce salon. Résultat, samedi, le premier jour, il n'y a eu que 120 personnes. Les allées sont vides, on peut jouer au bowling." Bref, la Foire de Bruxelles avec ses 250 exposants venant du monde entier est un flop monumental. "Nous avons déposé plainte pour escroquerie." La police de Bruxelles-Capitale-Ixelles est venue sur place, un huissier de justice également ! "Au départ, l'huissier est venu pour moi", nous explique Chantal. "Un contrat d'exclusivité m'a été donné pour mon stand bar et restaurant de 50 0 m2. Je l'ai payé 30.000 euros ! Et pourtant, d'autres personnes vendent à boire et à manger." Voyant l'huissier, les exposants furieux de la mauvaise organisation et jurant à l'arnaque en ont profité. Hier soir, Gérard Deslandes était toujours à la police pour audition.

Deux expos... une photo !

Lorsque l'on interroge les exposants, on se rend compte que les versions données par les organisateurs ont été différentes. Pour certains, les Belges, il avait bien été précisé que la Foire était une grande première. "On a eu confiance puisque, depuis des années, nous sommes présents à Bradexpo et comme c'est le même organisateur ", nous explique Chantal. Pour les autres, c'est la 2e saison. "Il suffisait d'ailleurs de regarder la photo sur le site avec la file qui attendait devant l'entrée... "Il y a bien une photo, une file... Mais c'est la photo prise lors de l'autre événement organisé par le couple Deslandes, soit Bradexpo.

Au terme de deux jours de foire, le bilan est là : "120 visiteurs samedi, 250 à peine dimanche..." Dès samedi soir, les exposants se sont affolés. "Un syndicat s'est créé, nous avons demandé qu'il fasse une grande pub pour booster la foire." Rien n'a été fait. "Vous avez vu des affiches, vous, sur cette foire. Non, il n'y a rien."

Résultat, les exposants s'en vont un par un. "On arrête la casse ici. On a tout perdu", nous explique un exposant français. Chantal, elle, tient le coup. "Nous sommes là jusqu'au 25 novembre. Pourtant, je perds de l'argent tous les jours. Samedi, j'avais acheté 1.000 pains, j'en ai vendu 40 !, sans parler des kilos de tartiflettes, de choucroute qui valsent à la poubelle."





Emmanuelle Praet et Mélanie Ché

Ukraine Coup de grisou meurtrier

Plus d'une soixantaine d'hommes ont perdu la vie. Le sort d'une quarantaine de mineurs reste inconnu. Le bilan risque donc de s'alourdir encore. 37 équipes de secouristes travaillaient sur place ce dimanche après-midi. Au total, 456 mineurs se trouvaient au fond des puits au moment de l'incident. Plus de 360 d'entre eux ont été remontés à la surface.

Les causes de l'explosion, qui a été suivie d'un incendie, restent inconnues. Elle s'est produite pendant des travaux de forage dans la mine. Il s'agit de celle de Zasiadko, l'une des plus importantes du pays.

Le Premier ministre Viktor Ianoukovitch, originaire de cette région de l'Est de l'Ukraine, s'est rendu sur place tandis que le président ukrainien devrait arriver ce lundi. Cette mine a déjà été le théâtre d'explosions meurtrières par le passé notamment en 1999 et en 2001. Parmi les survivants de ce week-end, figurent une trentaine d'employés blessés.

"J'ai entendu le bruit de l'explosion, puis la température a augmenté d'un seul coup. J'ai trouvé mon chemin dans le noir en suivant les tuyaux et les rails jusqu'à la sortie", raconte un rescapé depuis son lit d'hôpital.

Des centaines de proches des mineurs sont effondrés. Le gouverneur de Donetsk a décrété trois jours de deuil dans la région

Catastrophe au Bangladesh :Les cadavres s'amoncellent d'heure en heure

DACCA (Reuters) - Heure après heure, les secouristes du Bangladesh découvrent de nouveaux cadavres dans les zones balayées il y a quatre jours par le cyclone Sidr.

Le dernier bilan des morts s'élève officiellement à 2.400 mais les responsables répètent qu'il devrait s'alourdir encore au fur et à mesure que les sauveteurs atteindront les régions isolées.

Le Croissant-Rouge bangladais a estimé que le nombre total des décès avait déjà dépassé 3.000 et redoute 10.000 morts. Un millier de pêcheurs seraient toujours portés disparus dans le Golfe du Bengale, selon l'ONG World Vision.

"Nous nous efforçons d'atteindre aussi vite que possible toutes les zones côtières touchées, nous saurons alors combien de personnes sont mortes exactement dans cette catastrophe", a déclaré lundi un responsable du gouvernement. Il faudra compter plusieurs jours.

Parallèlement, les autorités doivent porter secours à trois millions de rescapés évacués des régions côtières inondées ou d'habitants des maisons et villages détruits par la tempête.

Les ONG préviennent que le manque de vivres, d'eau potable ou de médicaments augmente le risque d'épidémies.

"La tragédie se dévoile à mesure que nous traversons les villages", déclare Mohammad Selim, un secouriste, à Bagerhat, une des régions les plus touchées. "Parfois, on se croirait dans une vallée de la mort."

Les correspondants de Reuters racontent que des cadavres sont découverts régulièrement dans les rivières, dans les champs gorgés d'eau ou sous les décombres des habitations.

"L'étendue des destructions est inimaginable. Sur les 7 km que j'ai parcourus ce matin, je n'ai pas vu un seul édifice encore debout", a rapporté un caméraman de Reuters TV, Rafiqur Rahman.

Des corps humains, des carcasses d'animaux pourrissent à la surface de l'eau et l'odeur de la mort flotte dans l'air.

"Deux mille personnes sont mortes dans ma seule région", déclare Anwar Panchayet, du district de Bagerhat.

L'aide internationale s'organise. Le Croissant-Rouge bangladais a demandé une aide de six millions de dollars au CICR. L'Union européenne et les Etats-Unis ont promis plusieurs millions.

Deux navires d'assaut amphibies américains équipés d'hélicoptères, l'USS Essex et l'USS Kearsarge, font route vers le Bangladesh pour aider aux opérations de secours, a fait savoir l'ambassade des Etats-Unis.

Le cyclone Sidr a balayé la côte sud du pays jeudi soir avec des vents atteignant 250 km/h. C'est le plus meurtrier cyclone au Bangladesh depuis les 143.000 personnes tuées en 1991.

ça marche sur Bruxelles et ça marche sur Paris pour que ça marche

Transports: une sortie de crise se dessine mais les perturbations demeurent
PARIS (AFP) - Une sortie de crise semblait se dessiner dimanche soir à la SNCF, au 5e jour de grève dans les transports, gouvernement et syndicats ayant tous deux fait des concessions pour faciliter l'ouverture de négociations, mais le trafic devait rester perturbé en début de semaine.
Six fédérations de cheminots (CGT, FO, CFTC, Unsa, CFE-CGC et Sud) ont accepté de participer aux négociations proposées par l'entreprise sur la réforme des régimes spéciaux de retraite, tout en appelant dimanche soir à reconduire pour 24 heures la grève à la SNCF.


Elles s'installeront toutefois autour de la table avec leur "plateforme revendicative", a déclaré Didier Le Reste, secrétaire général de la CGT-Cheminots, premier syndicat de l'entreprise, à l'issue d'une réunion interfédérale à Montreuil (Seine-Saint-Denis).

Même Sud-Rail, deuxième syndicat de l'entreprise qui tient les positions les plus dures dans ce conflit, a assuré à l'AFP qu'il serait "bien présent" aux négociations.

Quelques minutes avant la fin de la réunion syndicale, la SNCF, avec une impressionnante synchronisation, avait confirmé la tenue d'une première table ronde mercredi sur la réforme des régimes spéciaux, au siège de l'entreprise, où seront abordés le calendrier, la méthode de travail et les thèmes de la négociation.

dimanche, 18 novembre 2007

En route pour une Belgique unie

Au moins 35.000 citoyens selon la police, dont une majorité de francophones, ont marché pacifiquement ce dimanche au cœur de la capitale en faveur de l'union du pays. La pétition « Pour l'unité de la Belgique », forte de 140.000 signatures, a été remise au Sénat.
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Midi trente-cinq. En se retournant, les manifestants qui gravissent la rue Belliard, à Bruxelles, constatent le succès de leur mouvement. La vaste rue qui plonge dans les tripes du quartier européen déborde de monde. Le noir, le jaune et le rouge sont mis à toutes les sauces. On en a fait des drapeaux, des autocollants, des chapeaux, des dais, des capes, des foulards, des couvertures pour chien ; une débauche comme on en a jamais vue, même à la meilleure époque des Diables rouges. Entre 30 et 35.000 personnes défilent dans un froid sec et ensoleillé pour réclamer « l'unité de la Belgique ».

Marie-Claire Houard, l'initiatrice de ce défilé, n'en revient pas elle-même de ce succès. « Le pari est gagné ! », se réjouit-elle. En début d'après-midi, entourée de ses proches, elle remettait au Sénat les 140.000 signatures recueillies par sa pétition réclamant « que les hommes politiques respectent notre pays et son unité ». Et qu'ils s'occupent « des vrais problèmes tels que l'emploi, la sécurité, la santé, le bien-être, l'environnement… sans gaspiller leur temps et notre argent à des querelles qui ne concernent qu'une petite minorité ».

Dès le tout début de la matinée, un public très « blanc-bleu-belge » avait commencé à se réunir au pied de la gare du Nord, lieu où devait débuter la manifestation. Difficile de l'évaluer exactement, mais il semblait évident que le gros des troupes était constitué de francophones, venus clamer leur attachement au pays. Mais en tête de cortège, comme dans le long serpent coloré qui s'étira jusqu'au parc du Cinquantenaire, on entendait aussi parler flamand. Il y a aussi des « Vlamingen voor België », lance un homme bruyamment soutenu par ses amis.

Une partie des marcheurs en étaient manifestement à leur première sortie du genre, si l'on en juge par leur dégaine, à leur sage conversation et à l'œil mi-amusé mi-effrayé qu'ils lançaient à des travailleurs réclamant avec force beuglements que l'on « sauve la solidarité ». Comme ce monsieur guindé qu'interroge une caméra d'une télévision privée espagnole, tous évoquent un « signal fort », lancé à la classe politique à qui l'on rappelle les vertus de l'unité, de la diversité et de la solidarité.

Ce milieu politique, beaucoup de slogans le fustigent ; parfois avec des mots qui claquent. « Het volk werkt. Et vous, Yveke et Didier ? », interroge une banderole. « Non à la Flandre et à la Wallonie des politiciens ! », répond une autre. La cinquantaine largement entamée, une dame interroge des amis : « As-tu déjà vu des hommes politiques ? Je voudrais qu'ils lisent mon panneau. » Celui-ci qu'elle porte avec ostentation est sans équivoque. Il réclame « que les politiques s'occupent des vrais problèmes : l'emploi, l'environnement, le social ». Pour cette Bruxelloise bon chic bon genre, « il est temps qu'ils cessent de songer à servir uniquement leurs seuls intérêts et pas ceux du peuple. » Parfois, le langage est moins châtié, comme ce manifestant qui fustige les « politiciens voyous » et les « politiciens menteurs » ou cet autre qui traite Bart De Wever, le chef de file des nationalistes flamands de la N-VA, de « Milosevic ». Sans signe distinctif, plusieurs mandataires politiques avaient cependant fait le déplacement. Les présidents du PS Elio Di Rupo et du CDH, Joëlle Milquet, ainsi que

la secrétaire fédérale d'Écolo Isabelle Durant. Didier Reynders, le président du MR avait jugé inutile de s'associer « à une démarche qui se voulait uniquement citoyenne ».

Un peu partout, on s'inquiète de l'absence prolongée de gouvernement. « Cela commence sérieusement à me préoccuper, explique une dame d'origine flamande mais qui habite Beauvechain. Franchement, c'est bien le moment de venir manifester ».

« Au lieu de zieverer, il faudrait gouverner potverdomme », plaisante un groupe de manifestants, alors que plus loin s'étire une chenille de louveteaux qui scandent comme une chansonnette « La Belgique, c'est unique ». Et d'entonner une Brabançonne sous les applaudissements de la foule ravie…

La grande procession belgicaine chemine pendant de longs moments le long de la petite ceinture où elle agite ses drapeaux devant les capots des automobilistes qui klaxonnent en retour. Beaucoup de manifestants continuent à rejoindre le flot. Des jeunes qui se sont rancardés par SMS, des moins jeunes qui sortent, essoufflés des bouches de métro. Il y a des « België Best », des « Vive le Roi », des « Leve België ». On évoque la fin du parcours, la fête au parc du Cinquantenaire. « Une bonne Brabançonne, une Leffe et on s'en va ! », s'amuse une mémère.

« Courage, Sire, tout le peuple vous soutient », souligne un slogan. Ailleurs, on suggère une recette pour mettre fin aux tensions : « Yves, laisse tomber Bart, Didier, laisse tomber Olivier ».

En tête du cortège, Marie-Claire Houard remercie tout le monde et iedereen. « Ils sont là, les vrais Flamands », lance-t-elle à la foule qui boit du petit-lait. Elle est cernée de photographes et de caméras. Dans la bousculade, un journaliste lituanien lui demande de résumer le mal belge. « Les hommes politiques sont très doués pour compliquer les choses simples », synthétise-t-elle.

Marche pour l'unité de la Belgique

Europehorizon (Bruxelles) : Plus de 20 000 belges sans distinction de communauté disent non à l'éclatement de la Belgique.Une démarche citoyenne pour marquer l'écart entre politiciens et les citoyens.Les responsables politiques du PS,CDH et ECOLO à l'exception notable du MR étaient tous présents avec un discours moribond de certains politiciens qui voudraient bien faire une récupération politique.

Ingrid Betancourt au centre de la visite d'Hugo Chavez en France

PARIS (Reuters) - Le sort des otages des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), en particulier de la ressortissante franco-colombienne Ingrid Betancourt, sera au centre d'une visite du président vénézuélien la semaine prochaine à Paris, déclare le porte-parole de l'Elysée.

Le président Nicolas Sarkozy recevra mardi prochain Hugo Chavez à déjeuner à l'Elysée.

"Les deux hommes évoqueront bien sûr la question de la médiation engagée par le président Chavez dans l'affaire des otages de Colombie et ce sera donc l'occasion pour eux de faire un point de la situation", a dit David Martinon lors de son point de presse hebdomadaire.

"Le président Chavez voudra sans doute informer le président Sarkozy de l'état de ses efforts et ils essaieront de voir comment faire avancer ce processus pour que cesse le calvaire enduré par les otages étrangers des Farc", a-t-il ajouté. "Bien sûr, la question des preuves de vie d'Ingrid Betancourt sera au centre de cette discussion."

David Martinon avait déclaré le 9 novembre, lors de son précédent point de presse, que la France attendait toujours une preuve directe garantissant qu'Ingrid Betancourt, qui est détenue depuis plus de cinq ans, est vivante.

Hugo Chavez avait rencontré la veille un représentant des Farc. Il a déclaré mercredi avoir toujours bon espoir de venir en France avec une telle preuve de vie.

"J'espère pouvoir apporter la preuve de vie. Je ne l'ai pas encore, mais j'espère l'obtenir avant d'arriver à Paris", a-t-il répété jeudi dans une interview à France 24.

Selon David Martinon, Nicolas Sarkozy et son homologue vénézuélien, qui se rencontreront pour la première fois mais ont déjà eu plusieurs conversations téléphoniques, parleront aussi des questions bilatérales et du sommet Union européenne-Amérique latine-Caraïbes qui se déroulera à Lima en mai 2008.

Hugo Chavez se fait remarquer à l'ouverture du sommet de l'OPEP

Le chef d'Etat Vénézuelien avait la charge ce samedi du discours d'ouverture. C'est en effet son pays qui avait reçu la dernière rencontre des pays exportateurs de pétrole en 2000.

Une fois installé devant l'assemblée hétéroclite des dirigeants des pays membres de l'OPEP, Hugo Chavez ne s'est pas soucié de se trouver dans un haut-lieu de l'Islam. Il a fait le signe de croix, invoqué le christ, exalté l'histoire révolutionnaire de l'OPEP et chargé contre les Etats-Unis :

"Nous avons vu, nous voyons, nous suivons la situation en Irak. Nous avons vu, nous sommes témoins des menaces permanentes contre l'Iran. Je crois que l'OPEP doit devenir plus fort et demander le respect de la souveraineté de nos pays, si le monde développé veut garantir ses approvisionnements en pétrole."

Un discours sans doute apprécié par son allié politique Rafael Correa, président de l'Equateur qui réintègre formellement l'OPEP.

Le roi Abdallah d'Arabie Saoudite, hôte de ce sommet a en revanche tempéré les ardeurs d'Hugo Chavez. Il a estimé que le pétrole ne devait pas se transformer en outil de conflit.

Ce sommet a pour contexte les niveaux records du baril de pétrole. Les dirigeants de l'OPEP estiment qu'ils ne sont pas responsables de cette hausse, qu'ils imputent à la spéculation financière.

C'est l'affaiblissement du dollars qui les inquiète. Ce point devrait figurer dans le communiqué final qui sera publié ce soir.

Jean-Marie Le Pen réélu à la tête du Front national

BORDEAUX (Reuters) - Jean-Marie Le Pen a été réélu pour un nouveau et probablement ultime mandat de trois ans à la présidence du Front national réuni en congrès.

Agé de 79 ans et aux commandes du parti depuis 1972, Jean-Marie Le Pen a pour la première fois été désigné lors d'un vote des militants du FN, qu'il tentera de relancer après un net recul lors des dernières échéances électorales.

Seul candidat, il a recueilli 97,67% des suffrages pour une participation de 53,9%.

Sa fille Marine, vice-présidente du FN et favorite pour sa succession, devait prendre la parole dimanche pour définir les grandes lignes de sa conception de l'action politique.

Le délégué général Bruno Gollnisch, principal rival de Marine Le Pen, a tiré son épingle du jeu en arrivant en tête des élus du Comité central obtenant 85,14% des suffrages exprimés pour un taux de participation de 51,4%.

Marine Le Pen, qui figurait en 34e position lors du précédent congrès de Nice, fait une percée en arrivant en deuxième position avec 75,76% des voix.

Mais dans la liste des 119 membres élus, les proches de Gollnisch sont globalement mieux placés, les collaborateurs de Marine Le Pen arrivant en moins bonne position.

Jean-Marie Le Pen a salué cette énième élection en ironisant sur le fait qu'il était seul en lice -"j'avais mis toutes les chances de mon côté". Il a jeté un regard sur un passé de 36 ans, et rappelé que le parti avait toujours respecté le suffrage universel et que malgré tout il lui a été longtemps reproché "d'être totalitaire, fasciste".

Si le bureau politique, qui devait être désigné à huis clos dans le courant de la journée, est la véritable instance dirigeante du parti, le résultat de l'élection du Comité central permet à chacun des prétendants à la succession de Jean-Marie Le Pen de mesurer ses chances.

LES FINANCES DU PARTI EN QUESTION

Dans cet esprit, Bruno Gollnisch a souligné que ce résultat "n'est pas dû à l'audience médiatique dont je dispose, c'est donc qu'il doit y avoir quelques chose qui attire la sympathie chez les militants, peut-être la reconnaissance du travail que j'ai fait au sein du mouvement et que je vais m'efforcer de continuer à faire".

Un sondage Ifop pour Valeurs actuelles indiquait vendredi que 81% des sympathisants du FN préfèrent Marine Le Pen à l'ex-secrétaire général Carl Lang (14%).

Mais Bruno Gollnish a ironisé samedi sur un sondage "dans lequel mon nom n'a pas été proposé à l'adhésion des militants", ce qui fait que "dans ces conditions j'étais certain de ne pas recueillir beaucoup de voix".

Marine Le Pen a brièvement réagi : "Je suis ravie de ce résultat. Les adhérents ont pu s'exprimer démocratiquement pour la première fois", a-t-elle déclaré.*

La question des structures et des finances du parti sont également au centre de toutes les attentions.

D'après les dernières évaluations, le FN aurait besoin de 9 millions d'euros pour éponger ses dettes, ce qu'a confirmé un audit qui avait été commandé par le parti, selon Bruno Gollnish.

Outre un plan social et une réduction importante des frais de fonctionnement, la vente du "paquebot", le siège du parti à Saint-Cloud, a été évoquée mais Jean-Marie Le Pen a toujours assuré qu'il ferait le maximum pour éviter cette issue.

Le congrès, organisé avec plus de modestie qu'à l'accoutumée, a aussi pour objet de remettre sur les rails le parti, fragilisé par les urnes au printemps dernier (10,77% à la présidentielle, 4,68% aux législatives).

Les nouvelles orientations politiques en vue des cantonales et des municipales de 2008 y seront annoncées dimanche et tiendront compte selon le président de la situation financière.

samedi, 17 novembre 2007

Euro 2008: l'Italie qualifie la France d'avance

En s'imposant en Ecosse (1-2) grâce à un but à la dernière minute de Christian Panucci, l'Italie se qualifie pour l'Euro 2008. Elle offre surtout le second billet aux Bleus avant même leur match à Kiev, mercredi. Le match en Ukraine comptera donc pour du beurre.
FOOTBALL 2006-2007 Euro 2008 qual. Scotland-Italy Toni - 0

Grazie mille ! Que dire d'autre sinon un grand merci à l'Italie pour avoir fait le boulot en Ecosse ? La France est à l'Euro avant l'heure et elle le doit à son bourreau en finale de la dernière Coupe du monde. Le football est ainsi fait : les rivaux d'hier étaient les alliés du jour. Pour mieux s'expliquer l'été prochain lors de la phase finale ? C'est une autre histoire et il est heureux, pour les deux camps, d'avoir un peu plus de six mois pour digresser sur cette éventualité.

L'Italie, qui aime bien chahuter Raymond Domenech, a donc donné tort au sélectionneur des Bleus. L'homme du 9 juillet avait en effet prédit que la qualification française se jouerait à Kiev. Mais on imagine que Domenech doit être le premier heureux de cet augure pour une fois manqué. "Raymond la science" voyait un nul mais l'Italie a décidemment bien choisi son jour pour sa première victoire en Ecosse. Hampden Park, lui, pleure encore cette occasion manquée. Dix ans que les Ecossais n'ont plus vu une phase finale ailleurs qu'à la télévision. Cet été encore, ce sera pizza, bière et télécommande.

Héros au Parc, maudit au Park

Un but à chaque extrémité du match, vous avez dit réalisme ? Andrei Chevtchenko, qui connaît la casa, avait dit fort justement : "L'Italie sait que gagner les matches que les autres ne gagneraient pas." Bien vu ! Dès la première minute, Luca Toni, sur une passe du très bon Di Natale, surprenait une défense britannique encore aux vestiaires. Stupeur à Hampden et sur le banc d'Alex McLeish. Toni, cauchemar des locaux après son doublé à l'aller. Les Transalpins avaient émis des doutes sur la capacité écossaise à résister à la pression. Bien vu là encore. D'ailleurs, dans la minute suivante, Camoranesi, bien servi par un Toni déchaîné, ratait le KO.

Totalement étouffés au milieu (quelle triplette Pirlo-Gattuso-Ambrosini !), les Ecossais s'en remettaient aux coups de pied arrêtés comme ce corner pour la tête de Weir sauvé sur sa ligne par Pirlo, juste avant la pause. À la reprise, l'Ecosse chargeait à son tour et à sa façon : physique, enthousiaste et désordonnée. À l'heure de jeu, la poussée portait ses fruits grâce à Ferguson (héroïque dans le jeu) sur un coup-franc mal bloqué par Buffon. Dix minutes, plus tard, McFadden ratait l'immanquable en ne cadrant pas dans le but vide sur un centre de Miller. Héros au Parc, maudit au (Hampden) Park. Le tournant du match et du groupe. Dans les arrêts de jeu, Pirlo déposait un coup-franc sur la tête victorieuse de Panucci. L'Italie est à l'Euro, la France aussi.

LA DECLA : Christian Panucci

"Ce soir je suis aussi heureux que mon fils qui a six ans. Des satisfactions, dans ma carrière, j'en ai eu beaucoup mais jamais comme ce soir. Croyez-moi, je suis vraiment heureux pour moi et pour Donadoni (ndlr: qui l'a rappelé en sélection alors qu'il n'avait plus joué depuis 2004). Cette qualification, c'est aussi pour lui. J'ai joué avec lui à l'AC Milan, il a toujours eu une mentalité de vainqueur."
Dave APPADOO / Eurosport

Faut-il manifester pour la Belgique ?

Les rues de Bruxelles risquent d'être noir-jaune-rouge de monde, dimanche… Une « Marche pour l'unité » s'ébranlera à 11 heures, au départ de la gare du Nord, pour rallier le parc du Cinquantenaire, où se tiendra la « Fête de l'Unité », dès 13 heures. Les organisateurs espèrent rassembler 30.000 à 50.000 manifestants.

1Qui organise la Marche ? Une fonctionnaire liégeoise, Marie-Claire Houart, 45 ans. La pétition (1) qu'elle a lancée, le 10 août, pour défendre l'unité du Royaume a recueilli, en trois mois, plus de 135.000 signatures (108.900 sur le Web et 26.700 sur papier). Elle sera remise au président du Sénat, Armand De Decker (MR), dimanche.

2Pourquoi ? La pétition appelle « les Belges de naissance, de cœur ou d'adoption » à obtenir des hommes politiques qu'ils respectent le pays et son unité, qu'ils s'occupent « des vrais problèmes tels que emploi, sécurité, santé, bien-être, l'environnement… Sans gaspiller leur temps et NOTRE argent à des querelles qui ne concernent qu'une minorité » (NDLR : les capitales sont de l'auteure de la pétition).

3Un mot d'ordre « apolitique » ? « Je suis plutôt de gauche », confie Marie-Claire Houart, précisant toutefois qu'elle n'a pas voté PS aux dernières élections, qu'elle regrette « certaines couvertures et le manque de réactions franches et directes face à des “magouilles”. » Elle conteste dénigrer les partis politiques : « Tous leurs militants sont les bienvenus, dimanche, pour autant qu'ils viennent en citoyens. C'est à ce titre que le président du PS, Elio Di Rupo, et la présidente du CDH, Joëlle Milquet, m'ont confirmé leur participation », insiste Marie-Claire Houart.

4Un appel manipulé ? « On a prétendu que j'étais téléguidée par le CDF (NDLR : conservateurs chrétiens), puis par le PTB (NDLR : staliniens) !… L'ex-président du MR, Louis Michel, a signé la pétition… Manifestement, je ratisse large, ironise Marie-Claire Houart. Non, sérieusement, je vous assure qu'il n'y a, dernière nous, aucun mouvement, aucun groupe ». En revanche, certains n'hésitent pas à tenter de tirer profit de la mobilisation, comme l'hébergeur internet de Mme Houart.

5Qui finance les opérations ? « Nous disposons de 250.000 euros, précise l'initiatrice de la pétition : Exclusivement des dons de particuliers… Nous avons notamment consacré 40.000 euros à l'impression des 4 millions de tracts qui devaient être distribués dans toutes les boîtes aux lettres du pays. Mais la Poste nous demandait 400.000 euros, rien que pour la distribution. J'ai demandé qu'on y renonce. Il y a eu des moments où je me suis sentie dépassée par cet étalage d'argent. Je n'ai jamais eu pour intention d'inonder le pays de pub, ni de changer le monde. J'ai lancé la pétition seule, dans mon salon, devant mon ordinateur. J'espérais à peine obtenir 2.000 ou 3.000 signatures, sans plus… »

6Et l'autre pétition ? Marie-Claire Houart prône l'unité sur fond de drapeau tricolore, d'hymne national, d'imagerie monarchique et d'appel à la mobilisation (« I want you for Belgium », proclament les 2,1 millions d'autocollants diffusés).

D'autres pétitionnaires ont choisi de soutenir la solidarité à travers le maintien d'une sécurité sociale forte : en trois semaines à peine, ils sont près de 80.000 à avoir signé la pétition « Sauvons la solidarité », lancée le 27 septembre (2). « Vous trouverez aussi mon nom dans la liste des personnes qui ont participé au lancement de cette pétition que je soutiens, plaide Marie-Claire Houart. Mais elle a clairement une forte connotation de gauche, syndicale. » Un « inconvénient », aux yeux de Mme Houart, qui n'a guère empêché nombre de personnalités (Arno, Kim Gevaert, Hugo Claus, Axelle Red, Anne Theresa De Keersmaecker, Gerard Mortier, Jean Bricmont…) d'apposer leur signature au bas de la pétition pour la solidarité

DEUX POMPIERS DECEDENT A PARIS

PARIS (AFP) - Deux pompiers âgés de 23 et 21 ans sont morts, pris au piège dans les décombres d'un garage automobile après un violent incendie vendredi qui a provoqué l'effondrement d'une partie du bâtiment, dans le XIXe arrondissement de Paris.


Quelques heures après l'annonce du décès du caporal-chef Matthieu Mercier, 23 ans, retrouvé mort lorsqu'il a été localisé sous les décombres, la préfecture de police de Paris a annoncé samedi matin que le caporal Ludovic Martin, 21 ans, était décédé "à l'hôpital, à 06H30 des suites de ses blessures".

Ce pompier, qui faisait partie comme son collègue des équipes de reconnaissance dépêchées sur les lieux du sinistre, avait été retrouvé sous les décombres, dans un état grave, avec de multiples fractures, vendredi avant 20H00. Il n'avait été dégagé qu'après neuf heures d'efforts, dans un contexte rendu dangereux par l'enchevêtrement de tôles et de béton dans le garage automobile, selon le capitaine Michel Cros, porte-parole des pompiers.

La dépouille de Matthieu Mercier n'a pu être extraite que samedi matin à 07h45, a-t-il précisé.

Aucune autre victime n'a été recensée à l'exception de ces deux soldats du feu.

Nicolas Sarkozy a exprimé son "émotion" et "ses plus sincères condoléances" aux familles et aux proches des victimes, qui étaient célibataires.

"Une fois de plus, la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris paie un très lourd tribut dans l'accomplissement de ses missions au service des citoyens", a également déclaré le maire de Paris Bertrand Delanoë.

Le ministre de la Défense, Hervé Morin, a exprimé "sa plus vive émotion, sa peine et sa reconnaissance à l'égard des deux militaires" de la brigade des pompiers de Paris. La ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, s'est rendue dans la nuit à la caserne où étaient affectés les pompiers.

Le sinistre s'est déclaré vers 17h00 dans le bâtiment, situé 16 rue Riquet, dans le XIXe arrondissement à Paris, près de la place Stalingrad. L'origine de l'incendie reste indéterminée, mais "a priori" elle "est accidentelle", selon une source policière.

C'est en intervenant dans le bâtiment, au niveau d'un escalier, que les deux pompiers se sont retrouvés ensevelis sous "trois niveaux de dalles de béton, correspondant aux 3e, 4e et 5e étages", a expliqué le capitaine Cros.

La préfecture de police avait indiqué dès vendredi que l'incendie avait provoqué l'explosion d'un véhicule dans le garage automobile.

Un riverain a affirmé à l'AFP avoir entendu "deux, trois détonations". "C'était tellement important que j'ai cru que plusieurs immeubles étaient en feu", a-t-il ajouté.

A l'arrivée des pompiers, le bâtiment d'une superficie de 600 m2 au sol, était "totalement embrasé sur cinq étages", selon le capitaine Cros.

Deux cents pompiers sont intervenus avec plus de 50 engins de secours et dix lances incendie, maîtrisant le feu en moins de deux heures.

Vers minuit, sept heures après le début du sinistre, une épaisse fumée se dégageait encore du bâtiment, tandis que la rue Riquet était recouverte d'une épaisse couche de mousse anti-inflammable, a constaté un journaliste de l'AFP

Le travail des pompiers pour retrouver leurs collègues a été rendu très délicat par l'état du bâtiment, "une façade ou un étage" menaçant de s'effondrer "à tout moment", selon le capitaine Cros, qui a qualifié les opérations de "course contre la montre".

L'enquête a été confiée à la deuxième DPJ (division de la police judiciaire).

vendredi, 16 novembre 2007

Régimes spéciaux de retraite: la grève dans les transports continuera samedi

PARIS (AFP) - La grève dans les transports, qui a entraîné de nouveau de fortes perturbations vendredi, va se prolonger samedi, la plupart des syndicats et le gouvernement se livrant à un dialogue de sourds, alors que se profile un mouvement des fonctionnaires pour mardi. Evénement

A la SNCF, des assemblées générales ont reconduit la grève contre la réforme des régimes spéciaux de retraite jusqu'à samedi, conformément à ce qu'avaient demandé sept syndicats la veille. Mais vendredi après-midi, la CFDT cheminots, quatrième syndicat de l'entreprise, a proposé sa "suspension".

Le mouvement donnait vendredi, selon la direction, des signes d'essoufflement avec 32,2% d'agents en grève, contre 42,8% la veille et 61,5% mercredi. Cependant, le trafic national SNCF restera "perturbé" ce week-end et sera "très réduit" en Ile-de-France, a-t-elle indiqué.

Les assemblées générales d'agents des métros, bus et RER de la RATP -- où la grève était suivie par 23,3% des agents vendredi à la mi-journée contre 27,2% jeudi et 44% mercredi, selon la direction -- ont décidé elles aussi la reconduction de ce mouvement jusqu'à samedi, voire lundi.

La direction de la régie ne prévoyait guère d'amélioration du trafic samedi, avec une rame de métro sur 5 en moyenne (sauf sur les lignes 1 et 14 où le service est meilleur), des lignes A et B du RER "fortement perturbées" et seulement 40% des bus et tramways.

Le gouvernement et la plupart des syndicats se livrent à un dialogue de sourds, alors qu'une issue rapide semblait se dessiner mercredi. Les fédérations de cheminots ont demandé ainsi jeudi au ministre du Travail, Xavier Bertrand , la tenue "dès vendredi" d'une réunion tripartite "pour fixer le cadre" des négociations dans les entreprises.

Mais le ministre a conditionné l'ouverture "immédiate" de négociations à "un appel à la reprise du travail" de la part des organisations dans les entreprises.

A la SNCF, la direction a annoncé vendredi soir qu'elle allait présenter un "document de méthode" aux syndicats, sans donner d'échéance.

Dans l'énergie, syndicats et patronat ont discuté des salaires vendredi, la CGT ayant refusé de participer à la réunion qui n'a pas abordé les retraites.

Nicolas Sarkozy qui a rencontré les dirigeants des entreprises concernées par la réforme, a demandé à M. Bertrand de "poursuivre ses efforts" pour obtenir la reprise du travail à la SNCF et à la RATP "dans le respect du principe d'harmonisation" notamment de la durée de cotisation pour toucher une retraite à taux plein, qui devrait être allongée à 40 ans.

D'autre part, alors que des associations proches de la droite appelaient à manifester dimanche contre les grèves, l'UMP se gardait de se lancer dans des démonstrations de force de ce type, jugeant qu'il était encore trop tôt.

Du côté du Parti socialiste, François Hollande a accusé le gouvernement d'être responsable d'une "situation de blocage".

Le dialogue interrompu entre syndicats, entreprises et gouvernement, a entraîné des tensions autour de certains piquets de grève.

La direction de la SNCF et deux syndicats de cheminots (CFDT, CGT) ont dénoncé des actes de "vandalisme" susceptibles de mettre en danger la sécurité des passagers sur les voies et dans les gares.

Si le mouvement perdure au-delà du week-end, certains syndicats rêvent de réaliser la jonction avec la grève prévue par les fonctionnaires mardi.

Suivre l'interview de Me Wade