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samedi, 17 novembre 2007

DEUX POMPIERS DECEDENT A PARIS

PARIS (AFP) - Deux pompiers âgés de 23 et 21 ans sont morts, pris au piège dans les décombres d'un garage automobile après un violent incendie vendredi qui a provoqué l'effondrement d'une partie du bâtiment, dans le XIXe arrondissement de Paris.


Quelques heures après l'annonce du décès du caporal-chef Matthieu Mercier, 23 ans, retrouvé mort lorsqu'il a été localisé sous les décombres, la préfecture de police de Paris a annoncé samedi matin que le caporal Ludovic Martin, 21 ans, était décédé "à l'hôpital, à 06H30 des suites de ses blessures".

Ce pompier, qui faisait partie comme son collègue des équipes de reconnaissance dépêchées sur les lieux du sinistre, avait été retrouvé sous les décombres, dans un état grave, avec de multiples fractures, vendredi avant 20H00. Il n'avait été dégagé qu'après neuf heures d'efforts, dans un contexte rendu dangereux par l'enchevêtrement de tôles et de béton dans le garage automobile, selon le capitaine Michel Cros, porte-parole des pompiers.

La dépouille de Matthieu Mercier n'a pu être extraite que samedi matin à 07h45, a-t-il précisé.

Aucune autre victime n'a été recensée à l'exception de ces deux soldats du feu.

Nicolas Sarkozy a exprimé son "émotion" et "ses plus sincères condoléances" aux familles et aux proches des victimes, qui étaient célibataires.

"Une fois de plus, la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris paie un très lourd tribut dans l'accomplissement de ses missions au service des citoyens", a également déclaré le maire de Paris Bertrand Delanoë.

Le ministre de la Défense, Hervé Morin, a exprimé "sa plus vive émotion, sa peine et sa reconnaissance à l'égard des deux militaires" de la brigade des pompiers de Paris. La ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, s'est rendue dans la nuit à la caserne où étaient affectés les pompiers.

Le sinistre s'est déclaré vers 17h00 dans le bâtiment, situé 16 rue Riquet, dans le XIXe arrondissement à Paris, près de la place Stalingrad. L'origine de l'incendie reste indéterminée, mais "a priori" elle "est accidentelle", selon une source policière.

C'est en intervenant dans le bâtiment, au niveau d'un escalier, que les deux pompiers se sont retrouvés ensevelis sous "trois niveaux de dalles de béton, correspondant aux 3e, 4e et 5e étages", a expliqué le capitaine Cros.

La préfecture de police avait indiqué dès vendredi que l'incendie avait provoqué l'explosion d'un véhicule dans le garage automobile.

Un riverain a affirmé à l'AFP avoir entendu "deux, trois détonations". "C'était tellement important que j'ai cru que plusieurs immeubles étaient en feu", a-t-il ajouté.

A l'arrivée des pompiers, le bâtiment d'une superficie de 600 m2 au sol, était "totalement embrasé sur cinq étages", selon le capitaine Cros.

Deux cents pompiers sont intervenus avec plus de 50 engins de secours et dix lances incendie, maîtrisant le feu en moins de deux heures.

Vers minuit, sept heures après le début du sinistre, une épaisse fumée se dégageait encore du bâtiment, tandis que la rue Riquet était recouverte d'une épaisse couche de mousse anti-inflammable, a constaté un journaliste de l'AFP

Le travail des pompiers pour retrouver leurs collègues a été rendu très délicat par l'état du bâtiment, "une façade ou un étage" menaçant de s'effondrer "à tout moment", selon le capitaine Cros, qui a qualifié les opérations de "course contre la montre".

L'enquête a été confiée à la deuxième DPJ (division de la police judiciaire).

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