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vendredi, 16 novembre 2007

Un Indien se marie à une chienne pour chasser une malédiction

MADRAS (AFP) - Un paysan indien a épousé une chienne dans l'espoir de chasser ce qu'il croit être une malédiction depuis qu'il a lapidé il y a quinze ans deux chiens, a rapporté la presse locale.

L'homme de 34 ans, identifié sous le nom de P. Selvakumar de l'Etat méridional du Tamil Nadu, est convaincu d'être poursuivi par le mauvais sort depuis qu'il a tué les deux canidés il y a 15 ans dans sa rizière et qu'il a accroché leurs cadavres à un arbre.

A l'époque, quelques jours après son opération punitive, il éprouve des difficultés à parler, se retrouve malentendant et incapable de marcher. Les médecins n'y trouvent aucune explication scientifique, mais un astrologue assure au paysan que les esprits des chiens défunts sont revenus le hanter et lui ont jeté un sort. La malédiction ne prendra fin que si l'homme épouse une chienne, lui dit alors le diseur de bonne aventure.

Après avoir longtemps cherché "la mariée idéale", Selvakumar finit par jeter son dévolu sur une chienne bâtarde de quatre ans, Selvi, qui lui avait été présentée par un ami. Le mariage hindou a eu lieu dimanche dans un village du Tamil Nadu. Selvi était vêtue d'un sari et ornée de fleurs. Les femmes du village du district de Sivagangawas ont ensuite emmené la chienne au temple où un prêtre hindou a prononcé le mariage religieux.

D'après la presse locale, Selvi a quand même tenté de s'échapper avant d'être rattrapée et ramenée dans les bras de son "mari".

"Le chien sert juste à éloigner la malédiction. Après cela, Selvakumar prévoit de se trouver une véritable épouse", a promis l'un de ses amis.

France:Loi immigration: les sages disent "oui mais" aux tests ADN, non aux statistiques raciales

PARIS - Le Conseil constitutionnel a validé jeudi "sous certaines réserves" les tests ADN pour les candidats au regroupement familial, mais a censuré l'autorisation des statistiques ethniques.

Les sages de la rue Montpensier, parmi lesquels siégeait jeudi pour la première fois l'ancien président Jacques Chirac, ont estimé que l'article 13 de la loi Hortefeux sur l'immigration, qui instaure la possibilité de recourir à des tests génétiques pour les candidats au regroupement familial, n'était pas contraire à la Constitution.

"Cette décision confirme que la nouvelle loi respecte pleinement les libertés publiques et les principes fondamentaux de notre République", s'est réjoui le ministre de l'Immigration et de l'Identité nationale Brice Hortefeux dans un communiqué.

La loi adoptée le 23 octobre par le Parlement stipulait que ces tests ne pourraient se faire qu'entre le demandeur et sa mère, avec son accord express et uniquement dans les pays où l'état-civil est absent ou défaillant. De même, ils devront être soumis à une autorisation judiciaire.

Le Conseil constitutionnel émet toutefois quelques "réserves": il souligne notamment que "la filiation de l'enfant étranger reste soumise à la loi personnelle de la mère étrangère", c'est-à-dire à la législation du pays d'origine de la mère. Par ailleurs, "l'article 13 n'est pas applicable à la filiation adoptive qui continuera à se prouver par la production d'un jugement".

Surtout, "l'article 13 ne dispense pas les autorités diplomatiques ou consulaires de vérifier, au cas par cas, la validité et l'authenticité des actes de l'état-civil produit", rappellent les sages. Cette réserve "interdit une application systématique du recours aux 'tests ADN' dans les Etats où se déroulera cette expérimentation".

"Les réserves d'interprétation formulées par le Conseil constitutionnel rejoignent les préoccupations du gouvernement", assure le Premier ministre François Fillon dans un communiqué

Belgique en crise: l'impasse totale

BRUXELLES Une trêve durable. C'est désormais ce que tous les ténors espèrent pour pouvoir, enfin, entrer dans un débat de fond, loin des ukases et autres actes profondément vexatoires.
Quand arrivera-t-elle ? Plus personne ne se hasarde au pronostic. On avait cru en percevoir l'amorce, mardi, lorsque le Souverain a reçu les présidents de l'hypothétique Orange bleue.

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La journée de mercredi aura réduit à néant les espérances. La gaffe d'Armand De Decker (MR) le matin, puis - surtout - le dossier des bourgmestres de la périphérie qui a réexplosé le soir ont remis un sérieux coup de frais sur les petites tentatives qui s'esquissaient en coulisses. Bref, on est resté bien loin de l'apaisement réclamé.

Les partis francophones ont été unanimes, hier, pour condamner le refus du ministre de l'Intérieur flamand, Marino Keulen (Open VLD), de nommer les trois maïeurs concernés.

Le MR est resté aux premières loges, puisqu'ils sont tous trois membres. Son président, Didier Reynders, les a d'ailleurs rencontrés en fin de journée, une fois les festivités de la fête du Roi achevées.

Le même réunira encore ses parlementaires, ce matin, à 10 heures, pour prendre le pouls. Après quoi il pourrait convoquer le front francophone, geste auquel tous les autres partis l'invitent désormais, y compris le FDF.

Mais se réunir pour faire quoi ? Sans doute, d'abord, pour envisager ensemble la meilleure façon de défendre les bourgmestres mis à mal.

Il pourrait ensuite s'agir d'envisager la voie la plus opportune pour répondre à l'appel au dialogue lancé par le Roi en personne mardi soir. Et, enfin, de voir où en est cette fameuse commission Wallonie-Bruxelles destinée à réfléchir au destin des francophones et à leurs structures, annoncée à grands fracas en septembre dernier.

Mais pour cela, il faut aussi du calme retrouvé. Y compris parmi les francophones, entre lesquels le climat a nettement fait son retour à l'orage depuis vendredi passé. En plein vote de la riposte au vote flamand sur BHV, le PS s'était alors interrogé sur d'éventuelles manoeuvres de coulisses du MR. Ce qui avait remis le feu aux poudres.


L'Open VLD s'y met aussi


Et dans tout cela, l'Orange bleue reste-t-elle d'actualité ou a-t-elle, elle aussi, été emportée par la tornade ? Aussi étonnant cela puisse-t-il paraître, le scénario demeure. Aucune voix, en tout cas, ne s'est élevée au sein des partis concernés pour passer à autre chose.

Reste que les relations se complexifient. Car les deux derniers gestes forts en date - vote sur BHV et refus de nomination des bourgmestres - sont venus de l'Open VLD, pas du cartel CD & V/NV-A.

Simple jeu de musculation d'un parti libéral flamand qui a abandonné sa ligne douce des Verhofstadt et consorts ? Possible. Mais cela ne facilite guère les choses au sein de la famille, elle qui avait semblé plus unie que les chrétiens-humanistes depuis le lendemain des élections.

La clé de la crise pourrait-elle, cette fois, venir du formateur ? Yves Leterme (CD & V/NV-A) a assisté aux festivités royales dans le plus pieux des silences, hier. Mais personne ne l'exclut, "même si l'habileté n'a pas particulièrement été sa marque de fabrique, depuis cinq mois ", fait remarquer ce ténor.

"N'oubliez pas non plus que l'appel au dialogue est venu du Roi ", souligne ce cacique. "Si l'échec est constaté, ce sera aussi, par ricochet, celui du Palais ." Ce qui serait, ici aussi, pas loin d'être une première. Très dangereuse alors de conséquences...

Khady Koita, Prix de la Citoyenneté 2007

Le Prix de la Citoyenneté 2007 de la Fondation P&V a été décerné à Khady Koita, la présidente du réseau européen pour la prévention et l’éradication des mutilations génitales féminines et auteur du livre « Mutilée ». Le Prix de la Citoyenneté de la Fondation P&V est attribué chaque année depuis 2005 à des personnes, des initiatives ou des organisations belges ou étrangères qui s’investissent dans une société ouverte, démocratique et tolérante. Il a été décerné auparavant à Fadéla Amara, alors présidente de l’organisation « Ni Putes Ni Soumises », au maire d’Amsterdam Job Cohen, au chanteur écrivain et artiste plasticien Wannes Van de Velde et au duo de réalisateurs Jean-Pierre et Luc Dardenne

Belgique:MARINO KEULEN fâche les francophones. Qui préparent la riposte. Mais la tension semble à son comble, entre MR et PS.

Jo Vandeurzen (CD&V), Elio Di Rupo (PS) et Joëlle Milquet (CDH) au Parlement, lors de la fête du Roi. Une discussion informelle pour imaginer une sortie de la crise ? photo alain dewez.

On attendait un signe de réchauffement. C’est tout le contraire qui s’est passé. Mercredi soir, Marino Keulen (VLD), ministre de l’exécutif régional flamand en charge des Affaires intérieures, a donc annoncé qu’il ne nommerait pas les maïeurs MR des communes (à facilités) de Linkebeek, Crainhem et Wezembeek. Il leur reproche d’avoir, aux communales de 2006, convoqué l’électeur dans sa langue (en néerlandais aux Flamands, en français aux francophones). C’est une entorse aux circulaires flamandes obligeant l’emploi du néerlandais.

Un choc ? Un… nouveau choc.

Côté francophone, le geste posé par Keulen est perçu comme une « nouvelle agression », intervenant une semaine après le vote (flamand), en commission de la Chambre, pour scinder l’arrondissement de Bxl-Hal-Vilvorde.

Ce vote unilatéral avait conduit MR et CDH à suspendre la négociation de l’Orange bleue. C’est peu dire que l’initiative du ministre VLD achève de compliquer la donne. « Ce n’est pas le geste d’apaisement attendu, a jugé Didier Reynders (MR) jeudi matin. J’ai une autre conception du dialogue ». Joëlle Milquet (CDH) : « C’est une deuxième gifle infligée aux francophones alors que ceux-ci attendaient des gestes pour renouer le dialogue ». Isabelle Durant (Ecolo) s’est dit « fâchée et attristée ». François-Xavier de Donnea (MR) a parlé d’« imbécillité ». Françoise Bertieaux, présidente du MR bruxellois, est indignée : « Que les maïeurs s’exposaient à une sanction administrative pour non-respect des circulaires, c’est une chose. Mais ils étaient dans les conditions légales pour être nommés. La Belgique était connue pour être une démocratie pilote. L’est-elle encore ? »

Olivier Maingain, président du FDF, a fait valoir jeudi midi que les arguments de Keulen étaient « fallacieux » : « Trois instances ont déjà jugé illégales la circulaire Peeters que les trois bourgmestres ont refusé d’appliquer. »

Le FDF note qu’au lieu de nommer les maïeurs et d’ensuite ouvrir une procédure disciplinaire, Keulen a choisi de ne pas les nommer. Motif – selon le FDF : une action disciplinaire aurait abouti devant les chambres bilingues du Conseil d’Etat alors qu’un recours contre le refus de nommer serait traité devant la seule chambre flamande…

Le FDF a décidé de lancer des « initiatives sur le plan national et international ». Quoi ? On n’a pas livré de détail (le FDF veut d’abord en faire part au MR). Mais des exemples ont été cités : des soutiens envers les communes de la périphérie seront organisés à partir des communes bruxelloises (qui le souhaitent) sur les plans culturel, sportif ou social. Ainsi, Woluwe-St-Lambert (dont Maingain est maïeur) distribuera son toute-boîte à Crainhem et Wezembeek.
Le MR, de son côté, a réuni jeudi soir les trois maïeurs ainsi que les responsables du MR bruxellois. « Il s’agissait d’assurer ces bourgmestres de notre soutien, dit Bertieaux. Ensuite, nous avons évoqué les actions à mener. Nos juristes ont été mis à l’action – on analyse les voies de recours. Il faut être prudent. Il ne s’agit pas de bloquer définitivement la situation de ces bourgmestres. »

Ce vendredi, le MR réunit ses parlementaires pour affiner le tir – on saura avec précision les actions qu’il propose pour réparer ce « déni de démocratie. »

Au-delà de ces réactions, éparses, on attendait jeudi une position commune des partis francophones – à l’image de la réplique au vote BHV à la Chambre, mercredi dernier. Elle n’est pas venue. Milquet, Jean-Michel Javaux (Ecolo) et Elio Di Rupo (PS) ont passé la journée à surveiller leur portable, guettant le SMS ou l’appel de Reynders. En vain. Le CDH a fini par sortir un communiqué pour appeler les quatre présidents à se réunir aux fins « d’envisager les suites à donner aux différents éléments nouveaux intervenus depuis la rencontre de mercredi dernier » (après l’incident BHV). Visant, sans le dire, la guerre des chefs (et des ego) entre MR et PS, le communiqué du CDH soulignait « l’importance, plus que jamais, d’une stratégie francophone collective au-delà des clivages ».

Que la guerre couve entre PS et MR, c’est un fait entendu – et ancien. Mais pourquoi ce qui était possible mercredi dernier ne l’était pas hier ? Explication possible : hier matin, à la RTBF, Di Rupo invitait les francophones à se réunir pour établir une triple liste – ce qui est nécessaire pour que les francophones soient respectés, ce qu’il est possible d’accepter et ce qui doit être rejeté.

Un menu trop précis pour que le MR réagisse immédiatement ? « Cela donnerait l’impression que Reynders suit Di Rupo. Impossible, question de fierté », a-t-on analysé au CDH et chez Ecolo.

Reynders compte réunir les partis francophones. Quand ? Ce n’est pas fixé. Et pourquoi pas dès jeudi ? Il a fait valoir, hier soir, qu’il jugeait logique de s’instruire du contact avec les trois maïeurs avant de réunir ses pairs. Pour le reste, il a implicitement admis que le climat dans le camp francophone était tendu : « Je veux d’abord le calme entre les formations francophones ».

Belgique:159 JOURS SANS GOUVERNEMENT. DES PARTIS flamands belliqueux. Des francophones divisés. Un formateur invisible… La guerre d'usure s'éternise.

A u 160e jour sans nouveau gouvernement, au surlendemain d'une nouvelle gifle adressée aux francophones, nous sommes au regret de constater que :

1) Les partis flamands n'ont pas désarmé. Ils sont très loin des gestes réconciliateurs espérés. Karel De Gucht disait hier dans nos colonnes qu'Yves Leterme est seul à pouvoir retenir les bombes atomiques institutionnelles qu'il a fabriquées ? Marino Keulen, du propre parti de De Gucht, l'Open-VLD, largue ses bombes sur la périphérie bruxelloise et n'est pas prêt à les désamorcer…

2) Le front des partis francophones reste désuni. Hier, on attendait toujours l'annonce d'une éventuelle réunion du front, divisé par les luttes partisanes. Et s'il se réunit, ne creusera-t-il pas de nouvelles tranchées plutôt que de se préparer à aborder franchement, sans tabou ni faiblesse, la discussion entre communautés, urgentissime ?

3) RAS côté Collège national pour le dialogue.

4) RAS côté CD&V.

5) RAS côté Yves Leterme, dont on attend pourtant depuis une semaine le geste positif vers les francophones, après le vote sur BHV. Le formateur n'a rien réalisé qui permette au pays d'être gouverné et gouvernable.

Hier, les Belges se sont donc contentés des paroles d'un cardinal et d'une scène ubuesque vu les circonstances : la famille royale au grand complet écoutant Helmut Lotti chanter la Brabançonne. C'était, paraît-il, la fête du Roi. C'était, semblait-il, une veillée funèbre.

Le soir

jeudi, 15 novembre 2007

Des militants Greenpeace s'enchainent à Sydney

Des militants de Greenpeace ont investi jeudi une centrale électrique en Australie pour dénoncer les émissions de gaz à effet de serre de l'industrie énergétique du pays. Les manifestants, dont quinze ont été interpellés, se sont enchaînés à des convoyeurs de la centrale thermique de Munmorah sur la côte de l'Etat de Nouvelle-Galles-du-Sud. Ce mouvement de l'organisation écologiste intervient après la publication d'une étude du Centre for Global Development, basé aux Etats-Unis, selon laquelle les centrales électriques australiennes ont l'un des taux d'émissions de dioxyde de carbone per capita, parmi les plus élevés au monde. Selon cette étude, l'Australie arrive en septième position sur une liste de 50 pays, en volume d'émission de gaz à effet de serre, avec 226 millions de tonnes.

Bruxelles Olivier Maingain le chef du Front Francophone: « c’est pire que le vote sur BHV »

302c6437fafacfeb26a2601944cdf302.jpgLe président du MR, Didier Reynders se refuse à commenter à ce stade la décision du ministre flamand des Affaires intérieures, le libéral flamand Marino Keulen de ne pas nommer trois bourgmestres francophones dans la périphérie bruxelloise. À la présidence du MR, on renvoyait jeudi matin aux déclarations d’Olivier Maingain. Le vice-président du MR et président du FDF, Olivier Maingain a rappellé que le vote du 7 novembre sur la scission de BHV était d’une « gravité exceptionnelle ». Il précise que la décision du ministre Keulen de ne pas nommer les bourgmestres francophones « est pire encore » car « on s’en prend cette fois à la démocratie et au suffrage universel ».

Belgique çà va de plus moribond:Les trois maïeurs francophones ignorés

Le ministre flamand des Affaires intérieures, Marino Keulen, ne nommera pas les bourgmestres francophones de Crainhem, Linkebeek et Wezembeek-Oppem. Il demande au conseil communal de ces trois communes à facilités de la périphérie bruxelloise de présenter un autre candidat au maïorat.

Le président du MR, Didier Reynders se refuse à commenter à ce stade la décision du ministre flamand des Affaires intérieures, le libéral flamand Marino Keulen de ne pas nommer trois bourgmestres francophones dans la périphérie bruxelloise.

A la présidence du MR, on renvoyait jeudi matin aux déclarations d'Olivier Maingain.

Le vice-président du MR et président du FDF, Olivier Maingain rappelle en effet que le vote du 7 novembre sur la scission de BHV était d'une gravité exceptionnelle. Il précise que la décision du ministre Keulen de ne pas nommer les bourgmestres francophones "est pire encore" car "on s'en prend cette fois à la démocratie et au suffrage universel".

M. Maingain a encore qualifié la décision du ministre Keulen "d'affront contre les francophones et la démocratie".

Le président du FDF a appelé les partis francophones à se réunir avec l'UF (la liste d'Union des francophones dans la périphérie) pour élaborer une position et une riposte communes.
« Arguments juridiques »

Le ministre flamand des Affaires intérieures, Marino Keulen sa décision de ne pas nommer les bourgmestres francophones de Crainhem, Linkebeek et Wezembeek-Oppemsur des arguments juridiques et non politiques, a-t-il affirmé dans un communiqué. Il dit s’appuyer sur les avis que lui a remis le gouverneur de la province de Brabant flamand.

M. Keulen invoque une série de faits liés d’une part à l’organisation des élections communales d’octobre 2006 et législatives du 10 juin dernier et d’autre part à la tenue des conseils communaux extraordinaires du 22 octobre. Selon lui, les trois maïeurs ont démontré qu’ils ne souhaitaient pas respecter la loi.

Lors de la préparation des élections communales de l’an passé, les quatre bourgmestres n’ont pas suivi la circulaire Peeters et ont envoyé directement les convocations électorales dans la langue de l’habitant, c’est-à-dire en français pour les habitants francophones. Trois maïeurs, à savoir ceux de Wezembeek-Oppem, de Crainhem et de Linkebeek, ont fait de même pour le scrutin du 10 juin.

Le 22 octobre dernier, les majorités francophones à Wezembeek-Oppem, Crainhem et Linkebeek ont convoqué des conseils communaux extraordinaires au cours desquels des motions demandant l’élargissement de la Région bruxelloise, la tenue de réunions du conseil en français, et et la nomination des bourgmestres suspendus ont été votées.

« Ces points ne relèvent pas de la compétence du conseil communal et étaient exclusivement destinés à provoquer les Flamands », estime M. Keulen.

Le ministre avance en outre une violation de la loi puisque le français a été utilisé au cours des différentes réunions. Or, les trois bourgmestres n’ont soit rien fait pour empêcher l’utilisation du français, soit déclaré qu’ils savaient ce qu’ils faisaient, contre le prescrit de la loi, mais ne feraient rien pour l’empêcher, a expliqué M. Keulen.

A la suite de ces différents faits, M. Keulen avait demandé une enquête au gouverneur de Brabant flamand.

Le ministre s’en est pris en outre plus particulièrement à François van Hoobrouck, bourgmestre de Wezembeek, et à ses déclarations après le vote intervenu en Commission de l’Intérieur de la Chambre sur l’arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde. Il avait évoqué un « état de guerre », considéré les Flamands comme des ennemis et annoncé qu’il ne se sentait plus obligé de suivre la loi, a fait remarquer le ministre.
Nomination à Rhode-Saint-Genèse

La bourgmestre de Rhode-Saint-Genèse, francophone également, sera quant à elle nommée.

Elle avait quant à elle suivi la circulaire Peeters lors des élections du 10 juin et « n’a pas collaboré au cirque du 22 octobre », a souligné M. Keulen. Elle était en effet intervenue lorsque des conseillers communaux avaient pris la parole en français et avait finalement suspendu la séance.

« Ces décisions ne sont pas motivées par les positions politiques des candidats-bourgmestres. Adopter un point de vue politique qui est diamétralement opposé aux points de vue du gouvernement flamand ne peut constituer un obstacle à la nomination d’un bourgmestre. Comme le fait également le gouverneur dans ses avis, le ministre Keulen fonde ses décisions sur des bases juridiques et non politiques », a-t-il expliqué dans un communiqué.

Il a reproché aux trois maïeurs d’avoir montré à plusieurs reprises et de manière provocante qu’ils ne souhaitaient pas respecter les règles d’un Etat de droit et les principes d’une bonne gestion. Or, il s’agit là, d’après lui, des piliers de la démocratie.

« En tant que ministre des Affaires intérieures et démocrate convaincu, je ne peux pas faire autrement que de ne pas nommer les candidats bourgmestres de Crainhem, Linkebeek et Rhode-Saint-Genèse », a-t-il conclu.

Cette décision prise par le ministre flamand ne va pas simplifier la formation d’un gouvernement orange bleue. La nomination des quatre bourgmestres de la périphérie à laquelle n’avait toujours pas procédé le gouvernement flamand faisait partie de la position que les partis francophones à la négociation avaient transmise le 16 août au formateur Yves Leterme.
Le maïeur de Crainhem inquiet

« Après le vote de la Commission de l’Intérieur de la Chambre sur la scission de Bruxelles-Hal-Vilvorde, c’est le deuxième acte que les Flamands posent à notre encontre. Après la première décision, nous espérions toutefois encore un geste positif. Je suis inquiet pour l’avenir de ce pays », a indiqué mercredi le bourgmestre de Crainhem faisant fonction, Arnold d’Oreye de Lantremagne. Tout comme ses vis-à-vis de Wezembeek-Oppem et de Linkebeek, il n’a pas été nommé comme bourgmestre mercredi soir par le ministre flamand des Affaires intérieures, Marino Keulen.

Arnold D’Oreye de Lantremagne n’a pas encore décidé s’il allait faire appel ou si un autre candidat-bourgmestre allait être proposé. « Je viens d’apprendre la nouvelle. Je dois encore en discuter avec mes collègues et avec le président du parti. Je trouve certaines dispositions de l’arrêté peu correctes notamment la mention selon laquelle je n’aurais pas les caractéristiques intellectuelles pour devenir bourgmestre. Après le tollé qu’avait suscité l’envoi des convocations électorales, le procureur-général avait pourtant estimé en début d’année que je pouvais être nommé bourgmestre », ajoute Arnold d’Oreye de Lantremagne.

François Van Hoobrouck, bourgmestre faisant fonction de Wezembeek-Oppem, ne voulait pas faire de commentaires ce mercredi soir. Il souhaite d’abord considérer les aspects juridiques de l’arrêté.
« C’est machiavélique »

La décision du ministre des Affaires intérieures flamandes Marino Keulen (Open VLD) de ne pas nommer 3 des 4 bourgmestres des communes à facilités, dont la nomination était suspendue, est machiavélique. Elle met en péril le travail des réconciliateurs MM. Van Rompuy et De Decker, a affirmé mercredi soir le bourgmestre de Linkebeek Damien Thiéry (MR).

« Si cette décision se confirme, c’est machiavélique car c’est une manière de tenter de créer une brèche dans le front francophone. Mais la prendre maintenant, c’est aussi mettre en péril le travail des réconciliateurs Herman Van Rompuy et Armand De Decker », a commenté Damien Thiéry.

Souhaitant se donner le temps de procéder à un examen juridique de la décision dont il attend la confirmation officielle, Damien Thiéry a estimé que celle-ci pourrait néanmoins renforcer le front francophone des communes à facilités.

« Je trouve incroyable que dans un pays comme la Belgique vanté comme modèle de démocratie en Europe, on balaie ainsi le point de vue d’un bourgmestre qui a recueilli à lui seul 40 % des voix de sa commune et de sa liste qui a obtenu quant à elle 66 % des suffrages. Voilà qui risque de provoquer des remous », a-t-il ajouté.

Selon lui, un autre problème politique ne manquera pas de surgir : la majorité du conseil communal ne veut pas proposer quelqu’un d’autre que lui au poste de bourgmestre.

« Jusqu’à présent, je me suis toujours porté garant du bon déroulement des choses dans ma commune, mais avec une telle décision, je ne peux plus rien garantir », a-t-il conclu, dans une première réaction.

Damien Thiéry a enfin fait savoir qu’il comptait introduire un recours, concerté ou non, contre la décision du ministre Keulen.

(D’après Belga)

La tourmante continue en France

RENNES - Les forces de l'ordre ont évacué dans la nuit de mercredi à jeudi plusieurs dizaines d'étudiants qui occupaient depuis plusieurs jours l'université de Rennes II pour protester contre la réforme des universités vers plus d'autonomie, a-t-on appris auprès de la préfecture d'Ille-et-Vilaine, qui précisait que l'opération s'est déroulée sans heurts.


Plusieurs unités de CRS ont participé à l'opération visant à évacuer "moins d'une centaine" d'étudiants, présents depuis une dizaine de jours sur le campus, selon la directrice du cabinet du préfet, Chantal Mauchet.

Elle précisait qu'il n'y a pas eu d'affrontements. "Les étudiants ont même devancé" les CRS, quittant les lieux "dès qu'ils ont vu les policiers", a-t-elle déclaré.

L'opération, qui s'est déroulée vers 2h du matin jeudi, a été effectuée à la demande du président de l'université Marc Gontard, a précisé Mme Mauchet.

Mercredi, selon l'UNEF, principal syndicat étudiant, une trentaine d'universités sur 85 étaient totalement ou partiellement bloquées par le mouvement étudiant.

D'après le ministère de l'Enseignement supérieur, qui présentait un décompte sensiblement différent, seules quatre universités étaient bloquées et sept faisaient l'objet de fermeture administrative. De même source, on indiquait qu'une vingtaine de sites étaient perturbés et que dix autres connaissaient des perturbations par intermittence.

La ministre de l'Enseignement supérieur Valérie Pécresse recevra jeudi la conférence des présidents d'universités ainsi que les cinq organisations représentatives des étudiants afin de "faire le point sur la situation", ont annoncé ses services mercredi. AP

mercredi, 14 novembre 2007

La France dans un début de tourmante

PARIS (AFP) - La grève contre la réforme des régimes spéciaux de retraite, s'annonçait forte mercredi matin à la SNCF, mais un peu moins massive que prévu à la RATP, alors que gouvernement et syndicats ont décidé de renouer le dialogue pour tenter d'éviter un conflit dur et prolongé. Evènement

A la SNCF, le trafic était très perturbé au plan national, mais "plus important" que lors de la grève du 18 octobre avec 20 à 25% des trains en moyenne, contre 5 à 10%, a indiqué la direction.

Sur les huit syndicats de cheminots , seule la Fgaac (agents de conduite autonome, près de 30% des conducteurs), n'est pas dans le mouvement, alors qu'elle y participait il y a un mois.

La SNCF avait prévu 90 TGV sur le réseau national, contre 700 en temps normal. Les Eurostar (Paris-Londres) et Thalys (Paris-Bruxelles, Paris-Amsterdam, Paris-Cologne), circulaient normalement mais subissaient des retards pouvant aller jusqu'à 30 minutes. Seuls dix trains Corail (grandes lignes hors TGV) devaient circuler.

Le trafic TER était très perturbé dans toutes les régions et plus de 2.000 autocars de substitution étaient proposés. En Ile-de-France, certains RER étaient prévus sur quelques dessertes et aux heures de pointes. Plus de 1.000 bus complètent le dispositif.

A la RATP, le trafic, tout en étant très fortement perturbé, était "meilleur que prévu" avec notamment 1 métro sur 5 au lieu de 1 sur 10, environ 15% de bus, mais aucun RER sur la ligne B et très peu sur la ligne A.

Ces fortes perturbations ont entraîné une augmentation de la circulation routière aux abords de la capitale où les premiers bouchons ont fait leur apparition dès 6h00 du matin selon le Centre national d'information routière de Rosny-sous-Bois (Cnir).

La journée s'annonçait des plus éprouvantes pour des centaines de milliers d'habitants d'Ile-de-France et des grandes agglomérations. Inévitable RTT, bicyclette et deux roues en tous genres, roller, taxi, voiture et covoiturage: toute les ficelles du "système D" ont été mises à profit. Mais, pour le plus grand nombre, peu d'espoir d'échapper à la marche ou aux embouteillages, avec la crainte partagée d'un conflit qui dure.

Mais l'espoir d'éviter une très longue grève, comparable au conflit de 1995, est cependant apparu mardi soir. Le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault a proposé au ministre du Travail Xavier Bertrand d'organiser des négociations avec les directions d'entreprises et les représentants de l'Etat sur "chacun" des régimes spéciaux de retraite, au lieu d'une négociation globale, comme la CGT le demandait jusqu'ici.

L'Unsa et la CFDT ont également repris au bond cette proposition de Bernard Thibault.

Le Premier ministre François Fillon s'est immédiatement déclaré "satisfait d'entendre que Bernard Thibault et la CGT, qui pour le moment ne voulaient pas entrer dans ce cycle de négociation semblent d'accord maintenant pour le faire". M. Bertrand devait recevoir mercredi matin l'ensemble des autres syndicats, sauf Solidaire (syndicats Sud).

De son côté, le président Sarkozy qui a reçu mardi soir, les dirigeants de la SNCF, la RATP, d'EDF et de GDF a souhaité que "les négociations s'ouvrent rapidement entre les directions des entreprises et les organisations syndicales".

A la RATP, des négociations se sont ouvertes mardi soir avec plusieurs syndicats de l'entreprise et des propositions jugées "intéressantes" par le syndicat indépendant (FSI) seront soumises aux assemblées générales de salariés ce mercredi, a indiqué un responsable du syndicat à l'AFP.

mardi, 13 novembre 2007

COUPE DU MONDE DE BEACH SOCCER - Les Italiens avaient essayé de corrompre les Lions du SENEGAL

Les Lions qui avaient fini d’assurer leur qualification lors de leurs deux premières sorties avaient repoussé une tentative de corruption des Italiens. Qu’ils devaient rencontrer lors du match de groupe. La «Squadra Azzura» en avait fait un point d’honneur. Malgré tout, ils ont essuyé une défaite et ont créé un tollé indescriptible à l’hôtel des Lions.

Il s’est passé des choses à Rio de Janeiro où avait lieu la coupe du monde de beach soccer remportée par le pays hôte devant le Mexique (8 à 2). Les Lions qui avaient démarré la compétition en trombe avaient fini d’impressionner leurs adversaires du groupe. Les Italiens leurs derniers adversaires ont tout fait pour soudoyer les protégés de Amadou Diop «Boy Bandit» pour qu’ils lèvent le pied lors de leur face-à-face. Et ils n’ont pas lésiné sur les moyens. «Ils ont, la veille du match donné gratuitement des maillots aux joueurs sénégalais. Et, ils ont donné des e-mail après avoir promis à certains de les recruter dans leurs clubs. Car en Italie, il y a un championnat régulier». Les Italiens qui pensaient que le poisson avait mordu à l’hameçon ont vite fait de déchanter, puisqu’ils ont été battus et éliminés par les Lions. Mécontents, ils ont rappliqué à l’hôtel pour faire un tollé indescriptible. Mais rien n’y fit, les carottes étaient cuites. Les joueurs ont donc rendu les cadeaux des Italiens pour se concentrer sur la suite de la compétition. Mais un membre de la délégation a expliqué : «la Fifa a été mis au courant de ces incidents et les Italiens seront sans doute sanctionnés. Car la corruption est prohibée dans le sport. Les coupables sont passibles d’une peine pouvant aller jusqu’à la radiation du mouvement sportif ».

La délégation du beach soccer est arrivée hier à l’aube, elle a été accueillie par le ministre des Sports, des supporteurs des parents et amis.

Alioune Badara FALL

Belgique : Le Roi reçoit, sans convaincre

156 jours sans nouveau gouvernement. Le Roi consulte les présidents des principaux partis. En vue d'un dialogue Nord-Sud. L'opposition est tiède à froide. Et l'Orange bleue à l'arrêt. Et demain ?


Le Roi consulte. Au-delà des rangs d'une Orange bleue désormais en coma artificiel après le vote de la scission de BHV par la majorité flamande. Lundi, Albert II a reçu les représentants des partis qui ne se trouvent pas autour de la table de négociations : les socialistes et les écologistes. Pour convaincre ces formations, promises actuellement à l'opposition, de participer au grand dialogue communautaire à venir ? Si tel était le cas, c'est loin d'être gagné. Groen et SP.A ont d'ores et déjà dit « nee ». Elio Di Rupo, président du PS, craint un « piège », la participation à une commission qui « démantèlerait le pays ». Quant aux écologistes francophones, ils ne participeront pas à n'importe quel prix.

Alors ? Ce mardi, le Roi reçoit les quatre présidents de l'Orange bleue. Dans un contexte où certains l'accusent de jouer le rôle d'Yves Leterme, « le formateur en grève », tandis que d'autres lui reprochent son escapade de 48 heures à Grasse, la semaine dernière. Une initiative royale pourrait néanmoins être relancée, à l'issue de ces dernières rencontres. Mais avec un « comité des sages » mort-né, les portes de sortie de crise se raréfient.

Le soir
Vos réactions

Sarkozy sur la mauvaise voie selon Libération

Voici un sondage qui devrait tout à la fois satisfaire Nicolas Sarkozy et… l’inquiéter. L’inquiéter parce que, après six mois au pouvoir, les Français jugent sévèrement son bilan en matière économique et sociale. Le satisfaire, car, comme attendu, les mouvements sociaux de cette semaine ne sont guère populaires.

Selon notre Observatoire de l’opinion, le baromètre mensuel de l’institut LH2 pour Libération (1), une nette majorité de Français se situe d’emblée dans le camp de Nicolas Sarkozy et du gouvernement à propos des grèves dans les transports (59 %) et du mouvement des fonctionnaires, prévu le 20 novembre (52 %). Ce positionnement est remarquable chez les sympathisants de droite (respectivement 91 % et 84 %), comme il est tout aussi notable chez les sympathisants de gauche, mais à front renversé : 57 % d’entre eux se placent du côté des grévistes de la RATP et de la SNCF et 63 % du côté des fonctionnaires. Comme si, en l’absence d’une opposition crédible et audible, les électeurs de gauche transféraient sur les grévistes leur hostilité au chef de l’Etat. Dans ce contexte, il n’est pas étonnant que le leader de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), Olivier Besancenot, confirme, avec 13 % de bonnes opinions, sa 3e place parmi les personnalités de gauche que les Français jugent les mieux à même de défendre les mouvements sociaux, derrière DSK (30 %) et Royal (14 %).

«Constat d’échec». L’autre conflit du moment livre des conclusions différentes. Le mouvement des étudiants contre la réforme des universités suscite, lui, une large compréhension: 49 % des Français se rangent derrière lui. Cette empathie est due, comme l’explique François Miquet-Marty, directeur des études politiques de LH2, à «l’absence de contrainte immédiate de la contestation sur leur vie quotidienne». D’où l’importance du suivi ou non, aujourd’hui, du mot d’ordre contesté de la coordination étudiante sur le blocage des gares (lire page 5).

Plus inquiétant pour l’exécutif, le jugement au bout d’un semestre du bilan de Nicolas Sarkozy sur les questions économiques: il est vivement blâmé, que ce soit sur la fiscalité (54 % des sondés jugent que son action est «un échec»), sur l’emploi (56 %), sur la croissance économique (59 %) et, surtout, sur le pouvoir d’achat (79 %). Sur ce dernier point, l’un de ses engagements phare de la présidentielle, Sarkozy est d’autant plus désavoué qu’il vient de bénéficier d’une hausse substantielle de salaire… Même chez les sympathisants UMP, une forte majorité (69 %) dresse un constat d’échec, comme chez les ouvriers (82 %) et les cadres (79 %), des franges de la population a priori favorables à son action. Conséquence logique: sa cote de popularité subit une chute de 7 points (54 % d’opinions positives). Certes, elle demeure élevée, mais c’est la première fois depuis mai que Sarkozy dévisse autant.

«Solidarité». Si rien ne laisse présager que les mouvements sociaux vont s’agréger, comme le souligne François Miquet-marty, «le risque» existe d’un soutien «par solidarité» pour exprimer «le malaise social et la contestation politique». Ce n’est pas encore «la grève par procuration» de 1995, mais derrière le train des grèves de cette semaine se cache un mécontentement sur le pouvoir d’achat resté à quai.

(1) Réalisé les 9 et 10 novembre par téléphone auprès de 1 004 personnes.

Pakistan: Benazir Bhutto assignée à résidence sous la surveillance de milliers de policiers

LAHORE, Pakistan - Les forces de l'ordre pakistanaises ont établi un important dispositif de sécurité comprenant des milliers de policiers afin de faire respecter l'assignation à domicile de l'opposante Benazir Bhutto, que le gouvernement veut empêcher de mener, mardi, une grande marche entre Lahore et la capitale Islamabad pour dénoncer l'état d'urgence décrété par le général-président Pervez Musharraf

Une porte-parole de Bhutto, Sherry Rehman, a déclaré que l'ancien Premier ministre était coincée dans la demeure en compagnie d'une poignée de collaborateurs. Elle a ajouté que le gouvernement de la province du Punjab a apposé l'ordre d'assignation de sept jours à la porte principale de la propriété. Benazir Bhutto "reste très ferme dans sa détermination à conduire la longue marche ainsi que sortir le pays de cette crise".

Un autre conseiller de Mme Bhutto a affirmé que les partisans de l'ancienne Premier ministre, assignée à résidence pour la deuxième fois en quatre jours, feraient tomber les barricades et lui permettraient de participer à cette marche de 300 kilomètres.

Mais les policiers sont rapidement intervenus arrêtant les premiers manifestants à approcher du périmètre de sécurité. Pour l'heure, une cinquantaine de partisans de Bhutto dont deux parlementaires ont été interpellés.

Des milliers de policiers anti-émeutes bloquaient mardi toutes les routes menant à un quartier huppé de Lahore, où Mme Bhutto séjourne actuellement. Dans une rue, huit camions ou tracteurs munis de remorques chargées de sable ont été disposés mardi matin.

Les policiers ont pris position derrière les véhicules et une rangée de barrières en métal coiffées de fil barbelé. La maison d'un député de son parti dans laquelle séjourne Mme Bhutto n'était pas visible au-delà du périmètre de sécurité.

Lundi soir, des témoins avaient rapporté que des tireurs d'élite s'étaient déployés sur les toits des immeubles voisins de la résidence.

Le conseiller de Mme Bhutto, le sénateur Safdar Abbasi, a déclaré que l'assignation à résidence pour sept jours n'obligeait pas l'ancienne Premier ministre, car ni elle ni aucun de ses représentants n'ont reçu le document en question en mains propres.

"Elle défiera l'interdiction", a déclaré M. Abbasi à l'Associated Press par téléphone. "Nous sommes prêts pour la longue marche, et nos partisans retireront tous les barrages policiers sur le chemin de leur leader".

Le chef des opérations de la police de Lahore, Aftab Cheema, a cependant affirmé qu'un représentant de Mme Bhutto s'était bien vu présenter l'ordre écrit.

Il s'agit de la deuxième assignation à résidence en quatre jours pour Mme Bhutto après son placement en résidence surveillée vendredi à Islamabad pour l'empêcher de prendre la parole lors d'une manifestation.

Lundi, Benazir Bhutto s'était déjà vu interdire de prendre la tête de cette grande marche en raison de l'interdiction de toute manifestation et du risque d'attentat.

Mme Bhutto avait l'intention de quitter Lahore (est du pays), mardi matin, pour marcher sur Islamabad. Le trajet devait prendre environ trois jours, pendant lesquels des milliers de sympathisants devaient se joindre au cortège pour exiger la levée de l'état d'urgence décrété le 3 novembre et l'abandon par le général-président Pervez Musharraf de ses fonctions dans l'armée, selon le Parti du peuple pakistanais (PPP).

Cette tentative de priver l'ex-Premier ministre de sa liberté de mouvement risque d'attiser les tensions politiques et d'éloigner encore la perspective d'une alliance entre le président Musharraf et Mme Bhutto après les élections législatives prévues pour janvier. Or, les alliés occidentaux du Pakistan considèrent qu'un tel rapprochement serait utile dans la lutte contre le regain d'extrémisme religieux actuel dans la région. AP

Nicolas Sarkozy : Une politique économique mauvaise selon les français

PARIS (AFP) - Une majorité relative de Français juge mauvaise la politique économique du gouvernement, pour la première fois depuis l'élection du président Nicolas Sarkozy, selon le baromètre mensuel de l'institut BVA pour BFM, The Phone House et Les Echos.

49% (+7) des personnes interrogées la jugent mauvaise (14% très mauvaise et 35% plutôt mauvaise), contre 46% (3% très bonne et 43% bonne). En deux mois, l'indice de popularité de la politique économique du gouvernement est passé de +8 à -3.

"La politique économique gouvernementale est pour la première fois impopulaire avant même que les mouvements sociaux n'aient réussi leur (éventuelle) coagulation", note BVA.

Selon l'institut, ces données reflètent non seulement une augmentation de l'insatisfaction des classes populaires mais surtout "le désaveu nouveau" des classes moyennes.

Largement favorables (57%) au gouvernement en septembre, une partie des professions intermédiaires ainsi que des cadres au revenu moyen-supérieur sont revenus sur leur position: 54% se disent désormais insatisfaits contre 40% favorables pour les premiers, tandis qu'il y a 58% de défavorables contre 41% parmi les seconds.

Les seules catégories à soutenir désormais la politique du gouvernement sont les cadres supérieurs (58% contre 40%) et les Français les plus riches (59% contre 36%).

Par ailleurs, plus de six Français sur 10 estiment que leur situation personnelle est restée inchangée depuis l'élection de Nicolas Sarkozy, alors que 32% considèrent même qu'elle s'est dégradée. Seuls 3% pensent qu'elle s'est améliorée

lundi, 12 novembre 2007

France - Football Ligue 1 : Niang le guide

e40833bea20e4104306aa20147017860.jpgMamadou Niang a encore frappé. Deux buts à Gerland et une omniprésence sur le front de l'attaque marseillaise. Le Sénégalais s'affirme dans l'axe de l'attaque phocéenne et Marseille retourve des couleurs dans le sillage de son avant-centre.

Il est celui qui montre la voie, celui qui impulse la dynamique au groupe olympien, celui, également, qui se montre décisif. Mamadou Niang est tout cela à la fois voire un peu plus encore. Depuis plusieurs mois, le Sénégalais s'est rendu indispensable. Ces dernières semaines ne font que mettre en relief l'apport de l'ancien Troyen. En deux semaines, Marseille a inscrit cinq buts, toutes compétitions confondues. Tous inscrits par Niang. Depuis son recentrage dans l'axe de l'attaque olympienne, le Sénégalais est irrésistible. Sa pointe de vitesse, sa puissance peuvent s'exprimer pleinement.

Mais la valeur ajoutée du Sénégalais réside dans sa faculté à conserver la belle et dans sa protection de balle. Grâce à ce point d'ancrage, tout le bloc équipe peut remonter, Valbuena déborder, la défense respirer. "J'essaie de m'adapter au dispositif tactique que le coach met en place. De toute façon, depuis le début de saison, j'ai joué à tous les postes. Peu importe où j'évolue. S'il faut que j"aille sur le côté pour qu'on gagne, j'irais. C'est clair que j"aimerais bien me stabiliser à un poste et plus précisément dans l'axe. Moi je suis un attaquant axial de formation" , prévient Niang.

Cissé condamné au banc ?

Face à Lyon, Niang a livré un match quasi parfait. Déjà auteur de trois buts lors des face aux Gones sous le maillot de l'OM, il a récidivé. Tout sauf un hasard car le bulldozer phocéen aime les équipes qui ne ferment pas le jeu et lui laissent l'espace nécessaire à son talent. Omniprésent sur le front de l'attaque ce dimanche, l'avant-centre olympien a vu sa performance récompensé d'un doublé. Un penalty provoqué puis transformé et une percée plein axe pour se jouer de la charnière centrale lyonnaise. Puissance et rapidité, on y revient. De quoi prolonger durablement le séjour du malheureux Djibril Cissé sur le banc car Niang n'est plus une alternative crédible dans l'axe mais bien une nécessité. Et Juninho de confier un brin amer : "Niang nous a fait mal."

Eric Gerets ne tarissait pas d'éloges sur son attaquant à l'issue de la victoire phocéenne : "La clé de notre victoire a été notre capacité à créer chaque fois du danger sur chacune de nos offensives malgré la pression de nos adversaires. Nous sentions que nous pouvions marquer à chaque instant. Niang a beaucoup pesé sur la défense." Avant de modérer ses propos : "Il est dommage que sur certaine situations, il n'est pas eu plus de sang froid pour marquer un autre but." Car voilà l'un des rares reproches que l'on peut encore formuler à l'égard de Niang. Parfois encore trop maladroit, trop "tête baissée" , Niang peut bafouiller dans le dernier geste. Un travers qu'il a toutefois largement gommé depuis ses années messines.

Une attaque complémentaire

Il faut dire qu'il évolue dans un système qui favorise ses qualités, en pointe d'un trident offensif complémentaire et efficace. Derrière le Sénégalais, les deux créateurs-dribbleurs Nasri et Valbuena, pas avares en offrandes. La complicité entre les deux poids plumes et Niang saute aux yeux. Adeptes du jeu court à terre, des remises rapides, les trois Marseillais ont martyrisé l'arrière-garde des sextuples champion de France. En témoigne la passe en profondeur de Nasri sur le deuxième but marseillais et les multiples combinaisons sur le front de l'attaque phocéenne. "Ce soir, cela nous a souri. On a bien sorti le ballon, on a trouvé des bonnes combinaisons. Il faut continuer à jouer comme cela, à provoquer. Il ne faut pas avoir peur de jouer et c'est par le jeu que l'on va s'en sortir", jugeait Niang dans les couloirs de Gerland. Avant d'ajouter : "Je ne suis pas le sauveur de l'OM." Le sauveur peut-être pas, le guide assurément.



Auteur: Eurosport.fr

Elio Di Rupo mauvais perdant tente un COUP D'ETAT

Dimanche, 14 heures, Bruxelles : Elio Di Rupo a quitté les plateaux de la RTBF et de RTL-TVI, et précise avec nous la position du PS.
Thienpont - Le Soir


bbc2fa3cf93bc582d67fc4363c171a74.jpgENTRETIEN

Elio Di Rupo, l’Orange bleue cale, mais en quoi les partis francophones en son sein seraient-ils responsables de la grande crise communautaire ?

Avec Guy Spitaels, Philippe Busquin, nous avons eu longtemps affaire, nous socialistes, à un CVP très exigeant, rabique, mais dans les difficultés, jamais nous n’avons joué au plus malin, comme le fait M. Reynders depuis le 11 juin. Au-delà des divergences fondamentales avec les partis flamands, nous avons toujours trouvé la voie de la discussion, ce qui a permis d’aboutir à des réformes importantes, en 1980, 1988.

Surtout : jamais avec nous les Flamands ne se sont autorisés à voter contre les francophones, à les humilier ! Voilà de quoi les négociateurs de l’Orange bleue sont responsables : avoir modifié fondamentalement le climat politique dans ce pays.

Encore aujourd’hui : si le MR ne dit pas : « Leterme, c’est terminé », c’est parce qu’il a plus de plaisir à chasser les socialistes qu’à défendre les francophones !

Juncker, Premier luxembourgeois, grand observateur politique, a dit : « Je ne reconnais plus la Belgique ». En cinq mois, les libéraux et les chrétiens ont détruit vingt ans de grands équilibres.

Vous réclamez un « geste fort » des partis flamands après le vote de mercredi. Concrètement ?

Ils doivent revenir sur leur vote, en commission ou en séance plénière au Parlement. Il faut aussi un geste montrant qu’ils ne feront plus jamais cela.

C’est demander l’impossible…

Mais il y a des Flamands raisonnables. Le bourgmestre de Saint-Trond, SP.A, a dit qu’il s’était laissé embrigader ; Tinne Van der Straeten, de Groen, s’est abstenue mercredi ; des éditorialistes, comme Luc Van der Kelen, dans Het Laatste Nieuws, écrivent que le vrai courage des Flamands eût été de ne pas voter…

L’Orange bleue a laissé s’ouvrir une brèche gravissime pour l’humiliation et la soumission des francophones : certains en Flandre avancent maintenant qu’ils pourraient très bien reproduire leur geste du 7 novembre sur d’autres sujets… Si on les laisse faire, ils diront : « Puisqu’on n’en sort plus avec vous, on va régionaliser la SNCB, les allocations familiales, la politique scientifique, l’emploi… » Etc. Non, il faut exiger une réparation. MR et CDH doivent l’obtenir de leurs partenaires néerlandophones , sauf s’ils attachent plus d’importance à avoir un portefeuille ministériel. Les Flamands ne peuvent quand même pas faire de gouvernement sans les francophones…

Mais cela peut durer six mois…

Et alors ? Même si c’était le cas, le Parlement peut voter toutes les lois que l’on veut : en matière d’énergie, de pouvoir d’achat, etc. Ces lois seraient promulguées par le gouvernement en affaires courantes. On pourrait faire cela dans un grand consensus national. Pourquoi pas en ouvrant le gouvernement à d’autres partis, de l’Orange bleue, qui pourraient y siéger comme observateurs ?

Guy Verhofstadt resterait au « seize » alors ?

Oui. Personne ne dit qu’il a été un mauvais Premier ministre. Mais soyons clairs : ce n’est pas à moi de faire des propositions, mais à ceux qui ont porté le pays à la catastrophe.

L’idée qui tourne en est une autre : avec Herman Van Rompuy et Armand De Decker, lancer une grande commission qui discutera de l’institutionnel…

Une commission pour l’institutionnel et, à côté, un gouvernement qui, lui, repartirait pour le reste ? Et quel « reste » ?, alors que tout ce temps, ils ont mis sur le côté des questions cruciales comme celles de l’emploi, de la SNCB, de la politique scientifique, où il y a de grosses implications communautaires.

Et puis quoi, les Flamands ont voté en force à la Chambre, et on tournerait la page ? L’Orange bleue continuerait à faire ses petites affaires, pendant que les autres discuteraient dans une commission ?… C’est se moquer du monde ! Les écolos sont d’accord avec un tel scénario ? Pas nous.

Que voulez-vous exactement ?

Un : il faut un geste préliminaire des Flamands, je l’ai expliqué. Deux : il faut que les francophones se réunissent, et écrivent ensemble un texte commun, précis, concret, sur ce que nous voulons exactement et ce que nous ne voulons pas face à la Flandre. Pour moi, aucune négociation ne doit s’ouvrir avant ces deux points.

Donc, le PS ne participera pas à cette commission.

Non. Les conditions doivent être modifiées pour permettre au PS d’y participer.

Vous avez dit ça aux présidents de la Chambre et du Sénat ?

Je leur ai dit exactement ça. Le PS, parti de dialogue et de construction, ne va pas dans une commission qui est aujourd’hui une commission de destruction nationale. C’est ce que dira le Bureau du parti ce lundi. On nous a donné un coup de massue, on nous a mis à plat ventre, puis on nous redresse un peu, on nous met sur la chaise, alors qu’on voit encore des étoiles, et on doit passer à table… Ce n’est pas sérieux !

L’Orange bleue est un échec, et l’honneur – ça existe en politique – serait de dire : « On arrête, on fait autre chose ».

Les socialistes pourraient monter dans une tripartite ?

Je ne suis pas un empressé du pouvoir.

Mais ce serait pour le « bien du pays », dirait-on…

J’entends déjà les commentaires… Non, j’ai vingt ans de vie politique, j’ai été ministre-président, vice-Premier, je ne vais pas m’abaisser pour un portefeuille ministériel. Le PS peut vivre dans l’opposition. Je dis simplement que l’Orange bleue doit se retirer, et que ce n’est pas à nous de préciser pour quelle autre formule. A M. Reynders, Mme Milquet, de réparer les dégâts qu’ils ont faits. En tout cas, avant de faire un gouvernement, il faudra laver l’affront fait aux francophones.

Vous êtes déçu que Joëlle Milquet n’ouvre pas le jeu ?

Elle a fait une nuance, aujourd’hui : elle a donné de 49 à 51 % de chances à l’Orange bleue à la télévision… J’ai lu dans ces 49 % quelque chose qui traverse son esprit…

C’est ténu…

Docteur en sciences, je m’attache à ce que l’on dit jusque dans le détail.

Interviewé dans « Le Monde », Didier Reynders affirme qu’on est sur la voie du confédéralisme…

M. Reynders veut plaire à la Flandre. Le confédéralisme, c’est la thèse flamande. C’est une capitulation. J’espère qu’il va se ressaisir et préciser sa pensée.

Mais est-ce encore possible de vivre dans notre Etat fédéral ?

Bien sûr. Mais il faut des signaux clairs de cette volonté.

Un nouveau président de centre-gauche en Slovénie

Les législatives, qui décideront véritablement de la nouvelle couleur politique du pays, auront lieu à l'automne 2008. Danilo Turk devient à 55 ans le troisième président slovène depuis l'indépendance, en 1991, de cette ex-république yougoslave, membre de l'Union européenne depuis 2004.

"Mon message à la population slovène est : travaillons ensemble à l'amélioration de notre pays dans tous les domaines de travail, déclare le nouveau président slovène. A l'Union européenne, je voudrais dire que la Slovénie est un partenaire solide et crédible. Comptez sur nous et nous serons un bon président".

La Slovénie succède en effet en janvier au Portugal à la tête de l'Union Européenne. Avec 68 % des voix, Danilo Turk est loin devant son rival de centre-droit, Loijze Peterlé, qui n'a recueilli que 32 % des suffrages.