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lundi, 03 novembre 2014

"On ne peut pas laisser le MR seul dans les mains des néerlandophones"

L'ancienne vice-Première ministre Joëlle Milquet (cdH) estime lundi, dans La Libre Belgique et La Dernière Heure, que le MR doit accepter de s'ouvrir à l'opposition francophone à la Chambre sous peine d'être broyé par la N-VA. "On ne peut pas laisser le MR seul dans les mains des néerlandophones qui font des réunions entre eux avant chaque réunion", affirme-t-elle ainsi.1395495.jpg

Pour la vice-Présidente de la Fédération Wallonie-Bruxelles, les francophones ne sont "absolument" pas respectés dans la coalition fédérale actuelle. "On a donné les clefs de la maison Belgique à la N-VA dans des postes dangereux tels que l'Intérieur. Comme ancienne ministre de l'Intérieur, je suis bien placée pour savoir tout ce qu'on peut y faire de dangereux... Mais il y a aussi la Migration, l'Armée, les Finances... Oui, la N-VA contrôle l'armée et la police! Toute la politique sociale et toute la politique économique sont aussi dans les mains néerlandophones. Les francophones ont les miettes, avec un Premier ministre qui n'a pas de compétences. Dans ce gouvernement, il y a donc une minorisation grave et dangereuse des représentants des francophones, c'est-à-dire le MR pour le moment."

Vendredi déjà, le président du cdH Benoît Lutgen avait appelé à une réconciliation des libéraux avec les autres partis afin de pouvoir défendre l'intérêt des francophones au gouvernement fédéral.

Un appel que rejoint Mme Milquet. "Le MR est obligé d'accepter cette solidarité collective. Sinon, ce serait de la part des libéraux bien pire qu'une trahison des francophones. La relance de cette discussion entre partis est inévitable, tout le monde le sait."

Et l'ancienne présidente des humanistes de lister le menu de ce front francophone avec les libéraux: création d'une communauté métropolitaine autour de Bruxelles, emploi des langues en matière administrative ou encore financement des institutions culturelles fédérales qui sont sur le territoire bruxellois.

vendredi, 07 janvier 2011

Bruxelles:L’heure des libéraux sonne-t-elle ?

pict_285616.jpgLe conciliateur Johan Vande Lanotte a donné sa démission au Roi. Le PS ouvre la porte aux libéraux. Que CD&V et N-VA jouent cartes sur table, dit-il.

Bon ! Reprenons les faits. Mercredi, le CD&V, puis la N-VA, ont indiqué qu’il ne souhaitaient pas entamer des négocations avec PS, CDH, Ecolo, Groen ! et SP.A sur la base de la note du conciliateur royal telle qu’elle leur fut présentée. Les cinq autres partis avaient, eux, répondu par l’affirmative, moyennant amendements. Johan Vande Lanotte en a tiré des conclusions logiques, hier, en demandant au Roi de le décharger de sa mission. Le Souverain s’est donné jusqu’à lundi pour l’accepter ou la refuser. Pour s’expliquer, le socialiste flamand a utilisé un vieux proverbe anglais lors de sa courte allocution dans les locaux du Sénat. Elle dit : "On peut mener son cheval à l’eau, mais on ne peut pas le forcer à boire." Pour Johan Vande Lanotte, la volonté de négocier n’est tout simplement pas suffisante pour qu’il poursuive sa mission. Inutile de dire que, comme lui, son parti, le SP.A, est furieux. En particulier contre le CD&V, qui fut le premier à dégainer le rejet de sa note et que Johan Vande Lanotte estime également responsable de la fuite du document dès mardi.

Au cours de la conférence de presse donnée dans la foulée, Elio Di Rupo a également chargé lourdement le CD&V. Il estime qu’en se montrant si dur, il a "donné le ton", permettant à la N-VA de faire passer un "non" sans risque de s’isoler. L’on sait par ailleurs depuis le début de la semaine que Bart De Wever n’avait guère confiance dans la note ni dans un nouveau round de négociations à sept. Il l’a encore répété hier soir en indiquant que les francophones avaient, eux aussi, des remarques à faire vis-à-vis de la note du conciliateur. Les remarques des Flamands auraient été inacceptables pour les francophones et les remarques francophones auraient été inacceptables par les Flamands, a-t-il ajouté. Mais, chez les francophones, justement, l’attitude jugée surprenante du CD&V a provoqué une sorte d’électro-choc, dit-on. "Avant, on ne pouvait avoir que des soupçons, mais on se rend désormais vraiment compte que ces deux partis ne veulent pas d’un accord", glisse un francophone. "Il faut qu’ils disent clairement s’ils veulent des élections ou s’ils estiment que ce sera plus facile avec les libéraux à la table. On ne pouvait plus continuer comme cela. Ça fait des semaines qu’on joue au Zwarte Piet, il faut que ça cesse, il faut une rupture." C’est l’explication donnée à la sortie médiatique d’Elio Di Rupo, ouvrant les discussions à d’autres formations politiques (en clair, au MR).

En télévision, Ecolo et CDH, qui avaient été concertés par le PS, n’ont pas dit autre chose en répétant qu’ils n’avaient pas d’exclusives. "Mais le problème ne vient pas des francophones", a lancé Joëlle Milquet pour le CDH. "Je veux avoir en face de moi des gens qui veulent aboutir." "Tout ce qui pourra amener une solution constructive, nous le prendrons", a ajouté Jean-Michel Javaux, co-président d’Ecolo. Précisons que si Elio Di Rupo ouvre la porte aux libéraux, c’est avec la volonté de maintenir Ecolo et le CDH dans la danse. Le président du PS s’est directement pris une critique de Bart De Wever pour qui on ne fait pas ce genre d’invitations dans la presse. "C’est que Di Rupo a surtout fait ça pour ôter à la N-VA son dernier prétexte", glisse un observateur.

Soit, mais il semble que l’heure du retour des libéraux, exclus des négociations depuis plus de six mois, ait bel et bien sonné. La N-VA en rêve depuis le début (même si elle le préfèrerait accompagné d’un départ des verts) et voici que le PS ne s’y oppose plus... On voit mal le Roi refuser de les consulter.

Didier Reynders, président du MR, prenant acte de l’ouverture du PS, dit d’ailleurs attendre une "éventuelle initiative royale". Mais, à l’évidence, le MR ne viendra pas simplement s’asseoir autour d’une table après six mois de palabres auxquels il n’a jamais participé. Et, à plus forte raison, autour d’une note dont beaucoup de représentants ont souligné les dangers pour les francophones. Pour ramener les libéraux, il faudra sans doute accepter d’entendre des positions qui ne seront pas forcément moins fermes.

Que peut-il se passer maintenant ? Soit le Souverain demande à Johan Vande Lanotte de poursuivre sa mission, soit il le décharge. Dans la première hypothèse, qui semble rencontrer le souhait des francophones, il y a peu de chances que l’Ostendais reprenne sa note, la modifie et tente à nouveau de réunir les sept même partis. Il faut tourner une page. Plus probable, il ouvrirait ses consultations au MR et aux libéraux flamands. On voit mal toutefois comment une telle entreprise faciliterait les choses.

Deuxième hypothèse : Johan Vande Lanotte est déchargé de sa mission par le Roi. Le Palais devrait dès lors dénicher une personnalité chargée de permettre à des négociations de débuter.

Il y a également la perspective de nouvelles élections, mais sans doute en sommes-nous assez loin. Un tel scrutin ne ferait que renforcer l’incertitude qui plane sur l’avenir politique du pays.

Jusqu’à lundi, les contacts iront bon train entre le Palais et le monde politique. Bart De Wever, pour sa part, estime que PS et N-VA doivent reprendre langue. "Le moment est venu que les acteurs principaux se rencontrent et examinent comment il faut continuer, a-t-il lancé sur la VRT. Les grosses locomotives doivent remettre la machine en route." Le leader de la N-VA a d’ailleurs fait savoir qu’il n’était pas contre de nouvelles responsabilités. Hier, circulait un clash récent entre lui et Johan Vande Lanotte. Bart De Wever lui aurait dit que si le Premier ministre était flamand, ça ne pourrait pas être lui. Cherchez la confiance !

Belgique:Vande Lanotte constate qu'il n'y a pas de volonté suffisante pour négocier

"Il n'y a pas une volonté suffisante d'entamer les négociations. J'ai dès lors demandé au Roi de mettre fin à ma mission de conciliation. Le Roi tient sa réponse en suspens. J'aurai un nouvel entretien avec le souverain lundi. Jusque-là je m'abstiendrai de tout commentaire", a déclaré jeudi en début de soirée, le conciliateur Johan Vande Lanotte.

Vande Lanotte constate qu'il n'y a pas de volonté suffisante pour négocier

Et de citer un vieux proverbe anglais qui dit qu'on peut mener un cheval à l'eau mais qu'on ne peut pas le forcer à boire. "Voilà qui résume les limites d'une mission de conciliation. Un jour, il faudra bien que les responsables politiques franchissent ce pas, dans l'intérêt de la prospérité du pays. C'est la mission démocratique la plus difficile, mais aussi la plus essentielle que les responsables politiques ont à remplir", a-t-il conclu. M. Vande Lanotte avait d'abord rappelé que cinq partis sur sept seulement ont accepté, certes avec des nuances, d'entamer des négociations sur la base de sa note. "Je ne peux donc pas en conclure qu'il y a aujourd'hui une volonté suffisante de se mettre autour de la table. C'est un constat objectif et un fait indéniable", a-t-il ajouté.

lundi, 13 décembre 2010

Interview De Wever: attaque frontale contre le pays, l'économie, les Wallons, le roi

Le cdH s'est dit "affligé" par les propos tenus lundi dans la presse allemande par le président de la N-VA, Bart De Wever. Selon le cdH, M. De Wever "attaque frontalement, dans un moment politique plus que délicat, et sans aucune nuances (...) à la fois son propre pays, l'économie belge (flamande comme francophone), le roi et les Wallons". Il appelle la N-VA à "clarifier" ses intentions.

Interview De Wever: attaque frontale contre le pays, l'économie, les Wallons, le roi

Le cdH a fustigé lundi "l'irresponsabilité des propos excessifs" tenus par Bart De Wever selon lesquels la "Belgique est devenue le malade de l'Europe", alors que, selon les centristes, "tous nos fondamentaux économiques démentent" cette prise de position. En faisant ce genre de déclarations dans le contexte actuel, le président de la N-VA "joue avec le feu et prend le risque de mettre clairement l'économie belge, et donc aussi l'économie flamande et la situation de ses entreprises, en danger alors qu'elles ont besoin de stabilité et de confiance", estime le cdH. Le parti dirigé par Joëlle Milquet reproche à la N-VA de paralyser la mise sur pied d'un nouveau gouvernement, une attitude qu'il juge paradoxale eu égard au discours des nationalistes qui insiste sur la nécessité de changement. "Dire d'un côté qu'un pays est malade et ne pas vouloir former un gouvernement" ne correspond pas à "la logique de 'bonne gouvernance' la plus élémentaire", fait observer le cdH. Pour le reste, les propos "insultants à l'égard des Wallons" et "le manque de respect à l'égard du Roi" ne sont hélas pas les premiers tenus, constatent les démocrates-humanistes. M. De Wever a comparé les transferts financiers vers la Wallonie à une injection pour "junkies" et reproché au roi d'être pro-francophones. Ces propos "démontrent une fois encore la pensée de la N-VA, qui n'est plus un mystère pour nous, notamment dans sa visée séparatiste confirmée dans l'interview", analysent les centristes. Le cdH ajoute que cette sortie médiatique de Bart De Wever ne l'écartera pas de son ambition d'aboutir à une solution institutionnelle. "Ce n'est pas une interview de plus, aussi affligeante soit elle, qui va détourner le cdH de son volontarisme lucide d'arriver à un accord équilibré sur la réforme de l'Etat", dit-on rue des deux Eglises.

lundi, 27 septembre 2010

Belgique/Peeters: le français et le néerlandais doivent rester les langues principales à l'école

pict_259941.jpgLe parti chrétien-démocrate a aussi déploré la sortie médiatique de M. Smet, qui ne s'intègre pas selon lui dans une vision cohérente Le néerlandais et le français doivent rester les langues principales à l'école, a affirmé lundi le ministre-président flamand, Kris Peeters, en réaction à la proposition controversée de son ministre de l'Enseignement, Pascal Smet, de faire de l'anglais la seconde langue enseignée dans le secondaire.

"L'anglais devient de plus en plus la langue véhiculaire, c'est clair, mais il ne doit pas remplacer le français. Nous devons examiner comment il peut trouver sa place à côté du néerlandais et du français dans notre enseignement", a-t-il dit.

M. Peeters a précisé que la proposition de Pascal Smet ne faisait pas l'objet d'un accord au gouvernement flamand. Le ministre n'a fait qu'ouvrir le débat, a recadré Kris Peeters.

Du côté des partis, la Lijst Dedecker (LDD) a exprimé son soutien à l'idée de M. Smet. Pour les députés flamands Lode Vereeck et Boudewijn Bouckaert, "ce n'est plus la Belgique, mais le monde qui est désormais le cadre de référence en ce qui concerne les opportunités d'emploi des jeunes". L'importance accordée au français ne constitue dès lors qu'un "reliquat du cadre belge dépassé".

Le CD&V est plus critique. Pour la spécialiste de l'enseignement Kathleen Helsen, le multilinguisme est une richesse, mais "l'objectif ne peut pas être de moins investir dans l'apprentissage de notre deuxième langue nationale".

Le parti chrétien-démocrate a aussi déploré la sortie médiatique de M. Smet, qui ne s'intègre pas selon lui dans une vision cohérente

mardi, 27 juillet 2010

POLITIQUE BELGE , Le MR OUT

La réunion plénière des délégations représentant sept partis autour du pré-formateur Elio Di Rupo s'est terminée lundi soir, mais les discussions reprendront ce mardi, a indiqué le porte-parole d'Elio Di Rupo.phpThumb_generated_thumbnailjpgCARGJR2F.jpg

Vers 21h30, il a été confirmé que les discussions reprendraient effectivement mardi, sans que leur forme soit précisée. Comme précédemment, le lieu et l'heure n'ont pas été communiqués.

La présence des écologistes permet de conclure que ces discussions portent sur le volet institutionnel et BHV, bien que l'agenda n'ait toujours pas été confirmé officiellement.

Ambiance « studieuse », dans « le vif du sujet »

Chacun restait très discret ce lundi soir sur les discussions de la journée et de la veille.

« L'ambiance est studieuse » disait un proche de la négociation qui reconnaissait toutefois ne rien savoir du contenu des discussions. On serait « entré dans le vif du sujet » et on aurait donc « abordé des sujets qui fâchent » disait-on encore.

Parmi les sept partis ne figure pas le MR. Selon son président, Didier Reynders, interrogé par la RTBF, le fait de mener une discussion sur la réforme de l'État sans les Réformateurs constitue une rupture de l'unité des francophones.

La situation interne au MR fait en sorte que Didier Reynders est considéré comme « peu fiable » par certains partis surtout flamands, fait-on remarquer dans l'entourage des négociateurs. De plus, le choix de l'opposition qu'a fait l'Open VLD après sa défaite électorale du 13 juin déforce le MR.

(belga)

vendredi, 02 juillet 2010

Belgique:De Wever cherche coalition

pict_242053.jpgPremière journée d’entretiens politiques pour l’informateur. L’Open VLD semble bien se diriger vers l’opposition. Et les verts lient leur « destin ». Le sp.a s’est dit « constructif », tandis que le CD&V évoque un entretien « agréable et intense ». Par David Coppi

À la Chambre, ce jeudi, l’informateur, Bart De Wever a reçu tour à tour Wouter Van Besien (Groen) Jean-Michel Javaux (Ecolo) et Joëlle Milquet (CDH) avant de rencontrer l’après-midi Alexander de Croo (Open VLD) et Caroline Gennez (sp.a). Alors que Bart De Wever pourrait remettre ses conclusions dans les prochains jours (on parle du week-end), rien de très précis n’a filtré de ce premier tour d’entretiens. Sinon que le VLD semble bien voué à l’opposition. Son président, Alexander De Croo, à l’issue de la rencontre avec l’informateur a redit qu’il voulait une réforme de l’Etat et une solution pour BHV avant même accord de gouvernement, qu’il voulait un effort structurel en matière budgétaire et des réformes profonds en matière socio-économique comme la suppression des prépensions. Un « radicalisme » qui est le signe d’un parti qui ne se destine pas à des négociations gouvernementales.

À signaler encore : après que l’on a pu douter dans la journée que les verts francophones et flamands liaient leur sort par rapport à la participation à d’éventuelles négociations gouvernementales, Javaux (Ecolo) et Van Besien (Groen) ont rédigé un communiqué qui semble confirmer ce « destin » commun. D’où, certains commentaires : on imagine mal Groen dans une majorité flamande, en conséquence, les verts dans leur ensemble resteraient dans l’opposition. Mais les jeux ne sont pas faits. Bart De Wever recevra demain Didier Reynders (MR) et Elio Di Rupo (PS). On saura alors s’il est en mesure d’indiquer quelle coalition gouvernementale serait possible, et si les négociations, cette fois-ci vraiment sur le fond et les programmes, pourront débuter.

mardi, 29 juin 2010

Bientôt un gouvernement au pays belge

pict_242053.jpgL'informateur Bart De Wever se rendra pour la quatrième fois au palais vendredi. Il devrait faire à cette occasion son dernier rapport intermédiaire au Roi. Il espère en effet terminer sa mission ce week-end et remettre son rapport final. Celui-ci devrait comporter les contours d'un accord et esquisser l'éventuelle future coalition, a-t-on appris de sources N-VA. Après sa rencontre avec les représentants des mutualités mardi, M. De Wever verra ceux des syndicats mercredi. Comme prévu, jeudi et vendredi, il rencontrera les présidents des partis politiques. Il se limitera à ceux qui entrent en ligne de compte pour une éventuelle coalition. C'est ainsi qu'il ne verra pas les présidents du Vlaams Belang, de la Lijst Dedecker et du Parti Populaire.

De Wever recevra les partis dans l'ordre croissance, des plus petits vers les plus grands. Il commencera jeudi avec les écologistes d'Ecolo et Groen!. Il verra ensuite le cdH, puis l'Open Vld, le sp.a et CD&V. Vendredi, il rencontrera les présidents du MR et du PS.Dans l'après-midi, il fera un rapport intermédiaire au roi Albert II. Il commencera ensuite la rédaction de son rapport final. L'informateur n'exclut pas qu'il devra voir une deuxième fois les présidents de parti. Il veut en tout cas terminer sa mission d'information le prochain week-end ou au début de la semaine prochaine.

Dans son rapport final, Bart De Wever a l'intention d'esquisser les contours d'un accord et de la coalition du futur gouvernement. Si tout se passe commen prévu, il pourrait alors transmettre le flambeau au formateur.A la N-VA on dit encore espérer un nouveau gouvernement pour la rentrée parlementaire soit à la mi-octobre. Il semble en effet qu'il faudra de deux à trois mois pour arriver à constituer un gouvernement, ajoute-t-on.

Quant à la proposition de répartir entre 70pc d'économies et 30pc de recettes nouvelles l'effort qui doit permettre de revenir à l'équilibre budgétaire en 2015, il s'agit d'une idée N-VA qui n'a pas encore fait l'objet de discussion avec d'autres partis, précise-t-on chez les nationalistes flamands. "Vu le taux d'imposition déjà élevé dans notre pays, l'accent doit être mis sur les économies mais celles-ci ne suffiront pas pour atteindre le résultat demandé", souligne-t-on à la N-VA.

lundi, 14 juin 2010

Amour:Le PS termine à un siège d'une N-VA triomphante

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Le Parti socialiste terminait la soirée électorale dans la foulée de la N-VA, le premier décrochant 26 sièges à la Chambre pour un de plus à la N-VA, alors que la quasi-totalité des bureaux (99,64 pc) avaient été dépouillés.

Avec 27 sièges, laN-VA comptabilise à elle seule la presque totalité des sièges de l'ancien cartel qu'elle formait avec le CD&V, et qui comptait 30 sièges. Les chrétiens-démocrates flamands (17 sièges) ne réunissent plus qu'un peu plus de la moitié du capital qu'ils possédaient à l'époque du cartel. En ballotage défavorable en Brabant wallon, le cdH semblait devoir se contenter de 9 sièges (-1), ce qui n'accorderait plus à la "famille" CD&V-cdH que 26 sièges (-14). Les autres grands perdants sont la famille libérale, qui était la première de l'hémicycle en 2007 avec 41 sièges. Avec chacun cinq sièges de moins, le MR (18 sièges) et l'Open Vld (13) ne comptabilisent plus à eux deux que 31 sièges. La famille socialiste devient la première du pays, avec 39 sièges. Le PS (26 sièges), vainqueur au sud du pays, a conquis 6 sièges de plus qu'en 2007. Quant au sp.a (13 sièges), il fait presque aussi bien qu'au précédent scrutin où il s'était présenté en cartel avec Spirit (14 sièges). Les Verts enregistrent un léger mieux grâce à Groen! (5 sièges, +1) alors qu'Ecolo a stabilisé son résultat de 2007 (8 sièges). A eux deux, ils comptabilisent donc 13 sièges, un de plus que le Vlaams Belang (-5). Le FN disparaît de l'hémicycle. La Lijst Dedecker est réduite à peau de chagrin, seul son président Jean-Marie Dedecker parvenant à préserver son siège, sur les cinq que détenait son parti. Enfin, le Parti populaire semblait pouvoir fêter son entrée dans l'hémicycle grâce à la performance de sa tête de liste en Brabant wallon Laurent Louis.

lundi, 03 mai 2010

L’hypothèse d’un Olivier fédéral prend corps , un complot contre l'électeur

Alors que la date du 13 juin se précise à “99 %” pour le scrutin, les partis francophones se dispersent. Le MR dit se retrouver seul face au PS, CDH et Ecolo.

Confidence d’un haut gradé dans un état-major politique: "Les élections auront lieu le 13 juin. C’est sûr à 99%." C’est en tout cas le scénario sur lequel le gouvernement travaille. Ce qui signifie que la Chambre sera dissoute cette semaine.

Avant cela, il faudra solder les comptes de la défunte législature. Le gouvernement doit prendre les arrêtés d’organisation des élections et fixer la liste des articles à réviser. La majorité va aussi manœuvrer pour prolonger in extremis les mesures anticrise (chômage économique des employés, crédit-temps de crise, etc). Vendredi dernier, la ministre de l’Emploi Joëlle Milquet (CDH) avait été rembarrée par ses partenaires au gouvernement, à l’exception du PS, qui avait fait valoir qu’un gouvernement démissionnaire ne pouvait pas prendre une décision de ce genre. Mais les fédérations patronales ont battu le rappel durant tout le week end. Cela a fini par convaincre le CD&V et les partis libéraux de voter une prolongation des mesures anticrise. "Un gouvernement en affaires courantes peut prendre des mesures urgentes, justifie Joëlle Milquet. Or il y a urgence. Si ces mesures ne sont pas prolongées, ce sont des milliers d’emplois qui risquent de passer à la trappe. Cela devrait pouvoir justifier une intervention du gouvernement, même s’il est démissionnaire. Surtout qu’on a pu faire la preuve que ces mesures resteraient dans l’enveloppe budgétaire."

Un amendement sera dès lors intégré à la loi fiscale actuellement en discussion. L’ensemble pourra alors être adopté selon toutes vraisemblances jeudi, en séance plénière de la Chambre.

La Chambre pourra alors se saborder. La dissolution sera effective le lendemain ou le surlendemain quand l’avis de dissolution paraîtra au "Moniteur". La campagne électorale sera alors officiellement lancée. Mais le vrai lancement de la campagne, c’est ce week-end qu’il a eu lieu, à l’occasion des traditionnelles festivités du 1er mai. Beaucoup de cadors ont profité de la tribune qui leur est donnée pour lancer leur campagne électorale. Et, déjà, lâcher quelques indications de ce que pourrait être l’après-scrutin.

 

D’abord, une réforme de l’Etat paraît désormais inéluctable. Les partis flamands ont annoncé la couleur : ils ne participeront pas à un gouvernement fédéral sans un accord institutionnel négocié au préalable. Et cette fois, les francophones ont l’air d’accord. "Le MR s’est inscrit depuis des années dans une logique de réforme de l’Etat afin de faire évoluer les structures de l’Etat belge, a ainsi déclaré le président du MR Didier Reynders à Jodoigne. Nous sommes prêts à continuer sur cette ligne et à négocier après les élections." Même volonté au PS. A Baudour, le président socialiste Elio Di Rupo s’est prononcé en faveur d’un "fédéralisme de prospérité" qui accorderait "plus de responsabilités aux trois Régions". Mais l’un comme l’autre ont répété qu’ils ne braderaient pas le droit des francophones. En clair : le prochain gouvernement ne se fera pas en un jour.

 

Et puis, autre grande indication du week-end, le MR a paru comme isolé dans le clan francophone. De quoi alimenter cette rumeur qui enfle : PS, CDH et Ecolo s’y verraient bien pour répliquer au fédéral l’alliance qu’ils ont conclue en 2009 au niveau régional. Il y a en tout cas des phrases qui ne sont pas passées inaperçues. Dans son discours du 1er mai, Elio Di Rupo a notamment dit que les progressistes devait s’unir "pour arrêter le massacre social". Or on sait que les socialistes ne prennent pas particulièrement les libéraux pour des progressistes. La vice-Première ministre Laurette Onkelinx a été plus explicite encore sur les plateaux de la RTBF. "Si le MR continue à suivre de manière aveugle l’intransigeance et l’arrogance d’Olivier Maingain, alors oui, il serait plus facile de gérer le pays sans lui", a-t-elle dit.

A dire vrai, l’hypothèse d’une éviction du MR hors du gouvernement fédéral circule avec insistance depuis quelque temps. Elle se nourrit des derniers sondages franchement maussades pour les libéraux. Elle se fonde aussi sur le constat que l’exercice du pouvoir est plus fluide quand les mêmes partis occupent tous les étages de la maison Belgique. Et puis, les partis de l’Olivier pourraient faire valoir qu’un accord dans le dossier BHV - et donc une stabilisation du pays - serait plus accessible si le MR et surtout son allié FDF se retrouvaient dans l’opposition.

 

Cette hypothèse en tout cas est prise très au sérieux par le MR. Pour Louis Michel, l’affaire est même déjà entendue. "Les électeurs doivent savoir que s’ils ne votent pas pour le MR, ils votent pour l’Olivier", a-t-il dit à la RTBF. Olivier Maingain a surenchéri sur RTL-TVI, en s’inquiétant déjà d’un "abandon des positions francophones dans le dossier BHV" si le MR devait être mis dans l’opposition.

Tout est déjà plié ? Vraiment ? Pas sûr. Car une autre hypothèse se profile. Une sorte de plan B qu’il faudrait mettre à exécution si la droite nationaliste flamande devait emporter la mise lors du scrutin : la mise en place d’un gouvernement d’union nationale où siégeraient tous les partis traditionnels pour contrer l’aventure séparatiste.

mardi, 27 avril 2010

Belgique:possibilité de chaos avec des élections

La vice-première ministre PS Laurette Onkelinx a indiqué que l'organisation d'élections après la démission du gouvernement c'était engendrer la "possibilité du chaos". S'il faut des élections, "nous irons mais il faut éviter le chaos", a-t-elle dit, appelant à "trouver une solution".

Mme Onkelinx a pointé l'Open Vld comme le responsable de la crise. "Je suis en colère contre les pyromanes libéraux flamands", a dit la ministre PS. Il s'agit d'une "crise grave de l'Etat", a-t-elle ajouté, estimant qu'on était pas loin de la "crise de régime". Laurette Onkelinx a salué l'action du président du MR Didier Reynders qui a "essayé de rassembler les conditions" pour relancer la négociation. Elle a cependant égratigné le président des FDF Olivier Maingain, lui reprochant, "aujourd'hui encore d'avoir mis de l'huile sur le feu".

lundi, 09 novembre 2009

Le sp.a insiste, il veut des élections fédérales

pict_202070.jpgLa meilleure des choses à faire si le Premier ministre Herman Van Rompuy venait à accéder au poste de président permanent du Conseil européen serait d'organiser de nouvelles élections au fédéral, a indiqué lundi à la VRT Radio la présidente du sp.a Caroline Gennez.

Caroline Gennez ne croit pas à un nouveau vent frais au gouvernement fédéral. Elle plaide l'organisation de nouvelles élections, répétant par là le point de vue des socialistes flamands déjà exprimé la semaine dernière par le sénateur John Crombez et le député Bruno Tobback.

Selon la présidente du sp.a, organiser dans les semaines qui viennent de nouvelles élections permettra de faire coïncider les échéances électorales, fédérale et régionale, en 2014. Elle a cependant précisé lundi matin à la VRT ne pas beaucoup croire en un tel scénario.

L'hypothèse la plus souvent évoquée en cas de départ de M. Van Rompuy est celle du retour d'Yves Leterme à la tête de l'équipe gouvernementale. Mme Gennez n'est pas particulièrement enthousiaste à cet égard. Elle ne croit pas en la faculté de M. Leterme à pouvoir dégager un grand accord communautaire. "Je crains que nous ne devions revivre le chaos et l'instabilité", a-t-elle prédit.

Parmi d'autres, le nom du président du MR Didier Reynders a également été cité au cours du week-end. "Ce que pense le sp.a de Didier Reynders comme potentiel Premier ministre n'est un secret pour personne. Il est le plus mauvais ministre des Finances de l'après guerre", a asséné Mme Gennez.

mardi, 09 juin 2009

Ecolo et CDH, le petit Olivier

On avait été un peu surpris, voire dubitatif, lorsque dimanche soir, dans son discours, Jean-Michel Javaux, président d’Ecolo, avait annoncé qu’il prendrait, ce lundi, les contacts nécessaires avec les autres partis. Diable. Cet honneur revient d’ordinaire au premier parti. Or Ecolo, malgré sa très forte progression, n’est premier ni en Wallonie, ni à Bruxelles.pict_180635.jpg

 

Mais voilà. Pendant qu’au PS, on était tout occupé à préparer la fête (dimanche, on ne l’avait pas prévue), pendant qu’au MR, on s’expliquait entre quatre "z yeux", chez Ecolo, on lançait une première invitation en bonne et due forme... au CDH. Oui, au CDH. Joëlle Milquet n’en demandait pas tant, elle qui du coup, se voyait aspirée dans le camp des grands vainqueurs.

On avait déjà bien senti, pendant la campagne que ces deux-là, d’ordinaire très rivaux, avaient adouci leur langage jusqu’à considérer (Joëlle Milquet) que "le CDH et Ecolo étaient les deux partis du 21e siècle".

Donc, face aux deux Goliath, PS et MR, les deux David, Ecolo et CDH ont choisi de se parler d’abord avant d’entamer des négociations ou de répondre à d’éventuelles négociations. C’est bien joué. Car en s’accordant sur une stratégie commune, Ecolo et CDH volent au PS (en Wallonie) et au MR (à Bruxelles) l’honneur d’entamer les négociations. Car ce sont ces 2 petits, qui détermineront le troisième partenaire gouvernemental: le PS ou le MR.

Pourquoi Jean-Michel Javaux a-t-il pris cette intiative et pourquoi Joëlle Milquet y a-t-elle répondu avec enthousiasme? Non seulement, les deux partis prennent la main, mais cela leur permet aussi d’éviter d’apparaître "scotchés" à l’un des deux grands partis. Les rapports de force dans la future négociations seront plus équilibrés: car à deux, Ecolo et CDH disposent de 27 sièges contre 29 au PS et 20 au MR.

 

Peut-on déjà dire de quel côté la balance penchera finalement: à gauche ou à droite? En tous les cas, elle penchera du même côté en Wallonie, en Communauté française et en Région bruxelloise. Oui mais encore ?

Il semble évident qu’une négociation avec le MR, dirigé par Didier Reynders, sera délicate, voire vouée à l’échec. Pour le CDH en particulier. Et si le MR tombait entre les mains de Louis Michel ? Certains ont CDH se sont posé la question. Trop tôt pour y répondre.

 

Donc, à l’heure actuelle et même si le MR semble prêt à faire d’énormes concessions pour être dans la majorité bruxelloise, il semble que la préférence des écologistes et des humanistes soit de tenter de constituer une majorité de type Olivier avec le PS, à tous les niveaux de pouvoir.

Cela dit, ce choix met Ecolo face à un terrible dilemme. Car beaucoup d’électeurs ont, sans conteste, voté Ecolo dans l’espoir qu’il s’allie, in fine avec le MR et CDH et constitue ainsi une "Jamaïcaine’". Car une partie du progrès Ecolo, dans plusieurs endroits, résulte d’un vote anti-PS. Le MR et Ecolo ont été le réceptacle de suffrages anti-PS. Les électeurs Ecolo ne seront sans doute pas ravis de voir que les verts pourraient ramener le PS à la Région wallonne. Certains de ces électeurs en votant Ecolo, ont marqué leur réel désir de voir du changement en Région wallonne. Prendre les mêmes partenaries en ajoutant un peu de vert dans le programme gouvernemental et le Plan Marshall..., il risque d’y avoir des déçus chez les verts.

La difficulté, pour Ecolo, vient du fait que d’autres électeurs ont dû choisir Ecolo pour la raison inverse: sanctionner le PS tout en gardant l’espoir qu’Ecolo constitue quand même une majorité à gauche. C’est bien là une des ambiguïtés du vote Ecolo.

 

Pour qu’un éventuel ralliement au PS soit quand même accepté par leur base, Ecolo et le CDH devraient pouvoir forcer le PS à changer radicalement. Déjà, dimanche soir, Javaux et Milquet avait avalé de travers lorsqu’ils avaient entendu que Didier Donfut pourrait siéger. La mise au point est venue, sèchement, lundi : Elio Di Rupo a annoncé que Donfut ne ferait pas partie de la prochaine assemblée. Point.

Mais la mise à l’écart de Didier Donfut ne suffira évidemment pas. Il faudra, c’est certain, de vrais changements dans la gouvernance. Et là, il risque d’y avoir du sport dans les négociations. Ainsi, les écologistes plaident toujours pour qu’il y ait un décumul total entre la fonction de parlementaire et celle de bourgmestre ou échevin. Réussiront-ils à faire avaler cette réforme aux autres partis, même au CDH avec lequel Ecolo confronte ses priorités ?

 

Autre exigence programmatique des verts: la suppression des provinces. Là encore, PS, MR et CDH souhaitent les préserver, avec des intensités variables.

Si les écologistes ne veulent pas être accusés d’avoir capitulé en rase campagne, ils devront combattre pied à pied pour maintenir intactes leurs exigences tout en sachant très bien qu’une alliance nécessite des compromis. C’est à Jean-Michel Javaux qu’il apparatiendra de déterminer les tabous, sans pour autant apparaître comme un ayatollah de la cause environnementale.

Les négociations risquent donc de prendre pas mal de temps, quelques semaines sans doute .

 

En Flandre, les choses pourraient aller un peu plus vite. Le CD&V peut, clairement, lancer les invitations pour la négociation. La N-VA devrait faire son retour à la table des négociations. En revanche, il n’est pas exclu que le VLD, qui a perdu dimanche un quart de ses électeurs, tire les conclusions immédiates et décide de ne pas participer au prochain gouvernement régional flamand. La question du maintien du VLD au gouvernement fédéral est même posée par certains libéraux, temporairement présidés par Guy Verhofstadt qui, en tant que vice-président, exerce le mandat de Bart Somers qui a tiré les conclusions de la cuisante défaite de son parti.

Le gouvernement fédéral de Herman Van Rompuy va devoir (re)prendre son travail. Des travaux gigantesques et très délicats l’attendent. Le budget 2009, le mix énergétique... mais aussi et surtout les discussions institutionnelles. Car même si la réforme de l’Etat a été totalement absente des débats de campagne électorale, les partis flamands ont tous bizarement décrété, dès le soir des élections, que tel était, à présent la priorité des priorités. Il y a eu, disent-ils, un signal de l’électeur en ce sens, à savoir le triomphe de la N-VA. En Wallonie, on croyait naïvement que Bart De Wever avait été plébicité parce que dans une émission télévisée, il avait failli être "l’homme le plus intelligent au monde"... Si, si.

Les francophones n’ont qu’à bien se tenir. C’est clair, l’automne politique sera chaud.

 

lundi, 07 janvier 2008

Bruxelles:Le menu des ministres intérimaires

QUE PEUT-ON FAIRE EN TROIS MOIS ? Beaucoup de choses, si l'on en croit les engagements pris ci-après !

Trois mois pour gérer l'urgence, l'indispensable. « Des projets clairement définis, des projets limités en termes d'ambition mais dont la nécessité n'est pas moindre », avait précisé le Premier ministre de cette équipe provisoire, le 21 décembre dernier. Entre-temps, deux semaines ont passé, les cabinets se sont (presque) formés, les projets mûrissent déjà. Mais en trois mois, non, pardon, en onze semaines, que peut-on réellement initier ? Comment améliorer le pouvoir d'achat, réduire la facture énergétique, entre l'Epiphanie et la Saint-Victorien ?

C'est ce que nous avons demandé aux ministres de Verhofstadt III. En les invitant à faire preuve de réalisme et de pragmatisme… Tous n'ont manifestement pas la même définition de ces deux vertus. Excès d'enthousiasme de nouveaux venus ? La moitié de l'équipe provisoire n'a jamais exercé de fonction ministérielle au fédéral. Nous fixons d'ores et déjà rendez-vous à ces Messieurs Dames les Intérimaires le 24 mars prochain, pour un premier bulletin. Critère principal de cotation ? Le respect des engagements pris ce lundi dans nos colonnes.

D'ici là, en principe, la scène politique devrait se jouer en plusieurs décors. Au Seize, d'abord, où les conseils des ministres s'annoncent chargés en dossiers… et en tensions, entre le centre-droit et les invités surprises de gauche. A la Chambre, ensuite, qui va devoir mettre les bouchées doubles pour engranger les avancées ou rattraper le retard accumulé pendant les affaires courantes. Au Sénat, lieu probable de résidence du groupe des Sages appelé à plancher, sous la houlette d'un certain Yves Leterme, sur les contours de la réforme de l'Etat. Une grand-messe à laquelle s'invitera au moins une fois Guy Verhofstadt, auteur d'une note sur le fédéralisme renouvelé qui devrait susciter le débat. Et enfin à l'hôtel des finances, où Didier Reynders devrait préparer le programme socio-économique du gouvernement définitif.

mardi, 18 décembre 2007

Bruxelles: Le copinage l'emporte sur la raison -Le PS ne participera pas sans le CDH

191 jours sans nouveau gouvernement. Le CDH fera-t-il partie du gouvernement intérimaire que Verhofstadt tente de former ? Sans le CDH, le PS renoncera. Ecolo reste disponible... pour Noël ou Pâques.

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Le formateur Guy Verhofstadt et les présidents du CD&V, de l'Open Vld, du MR et du PS se rencontreront à nouveau mardi à 14h00 au Lambermont. L'objectif est d'arriver à un accord sur la mise en place d'un gouvernement intérimaire. Dans ce cadre, M. Verhofstadt a déjà rencontré mardi matin la présidente du cdH, Joëlle Milquet. On ignore encore ce qui en est sorti.

De son côté, le Parti Socialiste ne participera pas au gouvernement « intérimaire » que Guy Verhofstadt est chargé de mettre rapidement en place si le cdH n'y participe pas, a précisé mardi matin le président du PS Elio Di Rupo aux micros de la RTBF-radio et de Bel-RTL, appelant clairement le MR à ne plus bloquer les initiatives de Guy Verhofstadt.

Elio Di Rupo a rappelé que la volonté du PS était de mettre sur pied un gouvernement d'union nationale le plus large possible avec les quatre partis francophones si possible. La participation d'Ecolo pouvant être conditionnée par celle de Groen !, le président du PS a précisé que pour lui le « minimum-minimorum » était la participation des trois partis francophones, MR, cdH et PS. Pour le président du PS, les formations qui participeront au gouvernement d'après Pâques doivent être celles de ce gouvernement intérimaire qui doit voir rapidement le jour, auxquelles pourraient se joindre d'autres partis tels Ecolo, Groen ! ou le sp.a.

Ecolo reste disponible pour Noël ou pour Pâques

Ecolo n'a pas refusé de participer à un quelconque gouvernement, a précisé mardi matin à l'agence Belga le co-président du parti, Jean-Michel Javaux. Il réfute ainsi que son alliance avec le parti frère flamand Groen ! l'empêche de facto de toute participation, mais la formation verte attend toujours une invitation qui pourrait peut-être ne venir qu'au printemps pour le gouvernement de Pâques.

« S'il est vrai que nous formons un groupe commun avec Groen !, la moindre des choses serait que ce groupe commun soit invité. Mais nous n'avons pas encore reçu d'invitation à participer à un gouvernement qu'il soit de type 4 + 2 ou autre », a expliqué Jean-Michel Javaux. Son parti reste, depuis le lendemain des élections législatives du 10 juin, disponible pour toute solution qui pourrait débloquer la crise et apporter des réponses et du contenu aux demandes du citoyen.

« Nous n'avons pas la phobie ni de nous retrouver dans l'opposition, ni de prendre nos responsabilités pour participer à un gouvernement », martèle celui qui a l'impression que certains, côté francophone, essayent de trouver quelques excuses pour ne pas les inviter. Mais il ajoute qu'il n'est pas question pour Ecolo d'« être pris en otage dans un jeu de musculation entre PS-cdH d'une part et MR de l'autre ».

Une éventuelle absence dans le gouvernement intérimaire ne signifierait cependant pas que les Verts seraient absents du nouvel exécutif qui devrait voir le jour à Pâques. Pour le co-président d'Ecolo, les partis qui se retrouveront associés rapidement constitueront le premier étage de la fusée qui devra pouvoir s'élargir, notamment pour disposer des deux-tiers. « Dans le dossier communautaire », estime Jean-Michel Javaux, « il faudra s'assurer que toutes les familles politiques qui souhaitent faire vivre le pays soient associées ».

(d'après Belga)

samedi, 01 décembre 2007

Yves Leterme à la démarche mi-figue, mi-raisin

1cba76937df6c3628b6fcf365222c92e.jpg174 jours sans nouveau gouvernement. Alors que la famille libérale a confirmé samedi matin au formateur Yves Leterme sa position en matière de réforme de l’Etat et que le cartel CD&V/N-VA a lui aussi répondu « oui » aux trois propositions, le cDH s’en tiendra de son côté à l’accord de lundi dernier et pose deux questions «essentielles » au formateur.

mercredi, 28 novembre 2007

Forcez les Flamands à se décider !

Daniel Cohn-Bendit vit en partie à Bruxelles. Le leader des Verts au Parlement européen s’y est fait une idée iconoclaste de la Belgique. Qu’il a livrée à la rédaction du « Soir ».
De Mai 68 au Parlement européen, Daniel Cohn-Bendit, c’est quarante ans d’expérience politique. Mais lorsqu’il parle de politique belge, c’est au registre des pathologies mentales qu’emprunte le leader des Verts : « Ce qui se passe chez vous est fou. » Il a répété ce diagnostic plusieurs fois mardi matin, face à la rédaction. Parfois en jouant à la mouche du coche, toujours prompt à décocher des « formules »…
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Cohn-Bendit, comme les milieux européens de la place bruxelloise, regarde la Belgique d’un œil un coup incrédule, un coup amusé, un coup atterré. Comme une bête curieuse. « Le président de la Commission, Barroso, et les autres ne se tracassent pas face à cette menace de séparation. Ils n’y croient pas. Avec le franc belge, sans Europe, sans euro, la Belgique aurait explosé. Aujourd’hui, ce ne serait pas un problème qu’elle explose. De toute façon, le poids de la Belgique en Europe, c’est zéro. C’est méchant à dire, mais le poids du Luxembourg dans l’UE, c’est Jean-Claude Junker. Le poids de la Belgique dans l’UE, c’est Verhofstadt. C’est l’homme qui fait ce poids. » Et de rappeler que la partition de la Tchécoslovaquie n’a pas entraîné de cataclysme en Europe.

Autre saillie iconoclaste : « Le seul problème [si la Belgique se sépare] sera de voir ce qui se passera au niveau des équipes de football. Il faut dire aux Flamands et aux Wallons que, vu du sud de la France, tout cela n’a pas d’importance. »

Daniel Cohn-Bendit renvoie donc Flamands et francophones dos à dos, n’en déplaise à ceux qui rejettent toute la faute sur le Nord. « Ils ne peuvent avoir le beurre et l’argent du beurre. » Les Wallons ne peuvent pas se contenter de regarder la Flandre « en se disant qu’ils n’en ont rien à foutre, sinon compter sur elle pour payer leurs pensions ». Quant aux Flamands, « ils devraient cesser de réagir comme il y a trente ans. Aujourd’hui, ils ont le pouvoir, mais ils se posent toujours en victimes. Avec cette idée de revanche. Faire payer au nom de l’histoire, ça fait partie de la bêtise humaine. Mais elle est vraie aussi. Regardez l’ex-Yougoslavie : on y a fait la guerre au nom d’événements qui dataient de plusieurs siècles. »

Dans le champ de chardons qu’est le landernau politique belge, une épine a le don de hérisser notre hôte : « Ces menus dans les restaurants de Hal où les plats sont annoncés en néerlandais et en anglais, mais où le français est interdit… Je ne comprends pas comment des actions ne sont pas menées devant la Cour européenne. On se croirait en Turquie où l’usage de trois lettres kurdes est interdit ! Faites-le savoir ! C’est dingue ! »

Dany-le-Vert poursuit : « Pour continuer dans la folie : le bruit. » En l’occurrence celui des avions qui décollent de Bruxelles-National. « Fixer les normes de bruit aux niveaux flamand, wallon et bruxellois est idiot. Les normes de bruit seront européennes ou ne seront pas. Ici, cela ne sert qu’à imposer une dynamique de la division. »

L’enfant terrible de Mai 68 constate ainsi que, depuis 1994, année de son entrée au Parlement européen, « le processus de désintégration de ce pays est frappant. C’est un séparatisme rampant. C’est ce qui me fait dire qu’en Belgique, la séparation ne se décidera pas, comme ça, un jour. Si elle s’impose, c’est parce qu’elle se sera insinuée, pas à pas. Mais si les francophones les mettent devant leurs responsabilités, les nationalistes flamands finiront par accepter un compromis : parce qu’ils n’oseront pas décider la séparation. En campagne, avant la formation d’un gouvernement, c’est facile de jouer les séparatistes. Lorsqu’il s’agira de la décider, c’est autre chose. Vous savez, la logique nationaliste est désintégratrice du bien-être qui existe en Flandre. Mais c’est à eux de le découvrir. Il faut que les gens aillent au bout de leur logique. Ce que l’on voit à Hal est une maladie très grave, qui ne se soigne pas par la raison. Il faut y voir une maladie psychologique très profonde. Vous ne responsabiliserez les gens qu’en les laissant aller jusqu’au bout de leurs fantasmes, de leur folie, de leurs erreurs. »

Bouillant, Cohn-Bendit amorce une nouvelle démonstration : « 80 % des Flamands sont séparatistes. » Une journaliste l’interrompt, sèchement : « C’est faux. C’est ce genre de déclarations qui attise la crise. »

L’eurodéputé ne se démonte pas : « Je dis que 80 % des électeurs flamands votent pour des partis sécessionnistes qui jouent avec le feu : la Liste Dedecker, le Vlaams Belang, la NV-A. Quant au CD&V, si un parti se met avec un parti sécessionniste pour gagner des élections, c’est que ce n’est pas contradictoire avec ce qu’il pense. La preuve, c’est qu’aujourd’hui, on en est là. »

La fin de la Belgique, donc ? « Si on leur mettait le miroir – ”C’est oui ou non ?” –, les Flamands diraient non. Mais ils ont une tentation morbide d’aller de plus en plus loin dans la séparation. Si vous commencez par séparer les allocations familiales, pourquoi cela s’arrêtera-t-il ? En fonction de qui, de quoi ? Depuis les années 70, vous avancez comme ça. Vous gardez la Belgique mais vous faites toujours moins de Belgique. Vous devez donc forcer les Flamands à se décider ! »

De l’autre côté de la frontière linguistique, il faut en finir avec « l’élitisme des francophones qui disent ne pas s’intéresser au flamand ». Une journaliste intervient, relayant un avis répandu dans l’opinion wallonne et francophone : « La langue flamande ne nous sert à rien. Pourquoi l’apprendre ? » Cohn-Bendit riposte, sans pitié : « Si vous en êtes là, séparez-vous tout de suite. Le flamand, c’est la langue de la communauté majoritaire de votre pays, tout de même… » n

mardi, 27 novembre 2007

Balgique:170 jours sans nouveau gouvernement, la N-VA tacle Leterme et freine encore le Royaume

La N-VA demande des garanties supplémentaires aux différents points qu’elle a transmis au formateur Yves Leterme et qui ont trait à des transferts de compétences de l’État fédéral vers les entités fédérées. Et ce, alors qu’après le MR, le CDH avait confirmé son intention de participer à la Convention qui se penchera sur la réforme de l’État. L’intransigeance des nationalistes flamands bloque donc tout.

Les partis francophones de l’Orange Bleue ont mis la pression, lundi, sur les formations flamandes appelées depuis 170 jours à faire naître un gouvernement. Tant chez les humanistes du CDH que chez les réformateurs du MR, le message était clair : « Il y a désormais assez de garanties pour renforcer l’Etat fédéral. » pour Joëlle Milquet. « Tous les bureaux de partis doivent dire à présent s’ils souhaitent ou non poursuivre l’Orange Bleue » pour DidierReynders . Ces invitations francophones à se remettre derechef à la table des négociations autour du menu riche de 35 thèmes et d’un timing proposé par le formateur interviennent alors que ce dernier présentait, à 11 heures 30, son septième rapport au Roi.

En début d’après-midi, le ciel s’assombrit à nouveau sur l’’Orange Bleue. Les libéraux flamands, d’abord, recensent une série d’écueils dans la note Leterme et l’invitent à remettre l’ouvrage sur le métier. Plus prudents, les démocrates chrétiens sont plus partagés sur l’attitude à adopter, les uns estimant que « tout cela a assez duré et qu’il fallait conclure », les autres, lorgnant vers l’attitude de leurs alliés nationalistes, dont le bureau était annoncé à 19 heures, hier soir. Encerclé par les caméras, mitraillé par les photographes , le QG N-VA détenait, à nouveau, la clef de l’Orange Bleue. Les nationalistes ont clairement fait comprendre, avant même la réunion, que la note Leterme était insuffisante.

Champagne !
Ben Weyts, suppléant d’Herman Van Rompuy à la Chambre, et chef de cabinet de Geert Bourgeois, se frayait un passage entre les micros, une bouteille de champagne sous le bras : « Cela n’a rien de politique, c’est juste pour fêter la naissance de mon fils. Lui, il est né. Ce n’est pas comme l’Orange Bleue qui reste à un stade très, très embryonnaire ». Le ton est donné et le communiqué final confirme le « neen » : Bart De Wever, président de la N-VA, réclame « des garanties sur le transfert de compétences dont la Flandre a absolument besoin » ( sans les citer, on sait que la N-VA rêve d’autonomie fiscale, et de régionalisation de l’impôt des sociétés et des allocations familiales). Et, pour ceux qui espéraient le rétablissement de l’indispensable confiance entre partenaires, De Wever assène le coup de grâce, en exigeant que le transfert des compétences s’exerce à sens unique, à savoir du fédéral vers les entités fédérées. Une nouvelle gifle aux francophones qui, comme Didier Reynders quelques heures plus tôt réclamait, lui, dans la nouvelle réforme , un renforcement de l’Etat fédéral.

Les négociateurs ne se sont donc pas réunis lundi soir : Yves Leterme est prié, à nouveau, de travailler sur les pierres d’achoppement. La question qui se pose désormais, après la nouvelle surenchère de la N-VA, est de savoir s’il est encore possible de concilier l’inconciliable...

jeudi, 15 novembre 2007

Bruxelles Olivier Maingain le chef du Front Francophone: « c’est pire que le vote sur BHV »

302c6437fafacfeb26a2601944cdf302.jpgLe président du MR, Didier Reynders se refuse à commenter à ce stade la décision du ministre flamand des Affaires intérieures, le libéral flamand Marino Keulen de ne pas nommer trois bourgmestres francophones dans la périphérie bruxelloise. À la présidence du MR, on renvoyait jeudi matin aux déclarations d’Olivier Maingain. Le vice-président du MR et président du FDF, Olivier Maingain a rappellé que le vote du 7 novembre sur la scission de BHV était d’une « gravité exceptionnelle ». Il précise que la décision du ministre Keulen de ne pas nommer les bourgmestres francophones « est pire encore » car « on s’en prend cette fois à la démocratie et au suffrage universel ».