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mardi, 27 novembre 2007

Balgique:170 jours sans nouveau gouvernement, la N-VA tacle Leterme et freine encore le Royaume

La N-VA demande des garanties supplémentaires aux différents points qu’elle a transmis au formateur Yves Leterme et qui ont trait à des transferts de compétences de l’État fédéral vers les entités fédérées. Et ce, alors qu’après le MR, le CDH avait confirmé son intention de participer à la Convention qui se penchera sur la réforme de l’État. L’intransigeance des nationalistes flamands bloque donc tout.

Les partis francophones de l’Orange Bleue ont mis la pression, lundi, sur les formations flamandes appelées depuis 170 jours à faire naître un gouvernement. Tant chez les humanistes du CDH que chez les réformateurs du MR, le message était clair : « Il y a désormais assez de garanties pour renforcer l’Etat fédéral. » pour Joëlle Milquet. « Tous les bureaux de partis doivent dire à présent s’ils souhaitent ou non poursuivre l’Orange Bleue » pour DidierReynders . Ces invitations francophones à se remettre derechef à la table des négociations autour du menu riche de 35 thèmes et d’un timing proposé par le formateur interviennent alors que ce dernier présentait, à 11 heures 30, son septième rapport au Roi.

En début d’après-midi, le ciel s’assombrit à nouveau sur l’’Orange Bleue. Les libéraux flamands, d’abord, recensent une série d’écueils dans la note Leterme et l’invitent à remettre l’ouvrage sur le métier. Plus prudents, les démocrates chrétiens sont plus partagés sur l’attitude à adopter, les uns estimant que « tout cela a assez duré et qu’il fallait conclure », les autres, lorgnant vers l’attitude de leurs alliés nationalistes, dont le bureau était annoncé à 19 heures, hier soir. Encerclé par les caméras, mitraillé par les photographes , le QG N-VA détenait, à nouveau, la clef de l’Orange Bleue. Les nationalistes ont clairement fait comprendre, avant même la réunion, que la note Leterme était insuffisante.

Champagne !
Ben Weyts, suppléant d’Herman Van Rompuy à la Chambre, et chef de cabinet de Geert Bourgeois, se frayait un passage entre les micros, une bouteille de champagne sous le bras : « Cela n’a rien de politique, c’est juste pour fêter la naissance de mon fils. Lui, il est né. Ce n’est pas comme l’Orange Bleue qui reste à un stade très, très embryonnaire ». Le ton est donné et le communiqué final confirme le « neen » : Bart De Wever, président de la N-VA, réclame « des garanties sur le transfert de compétences dont la Flandre a absolument besoin » ( sans les citer, on sait que la N-VA rêve d’autonomie fiscale, et de régionalisation de l’impôt des sociétés et des allocations familiales). Et, pour ceux qui espéraient le rétablissement de l’indispensable confiance entre partenaires, De Wever assène le coup de grâce, en exigeant que le transfert des compétences s’exerce à sens unique, à savoir du fédéral vers les entités fédérées. Une nouvelle gifle aux francophones qui, comme Didier Reynders quelques heures plus tôt réclamait, lui, dans la nouvelle réforme , un renforcement de l’Etat fédéral.

Les négociateurs ne se sont donc pas réunis lundi soir : Yves Leterme est prié, à nouveau, de travailler sur les pierres d’achoppement. La question qui se pose désormais, après la nouvelle surenchère de la N-VA, est de savoir s’il est encore possible de concilier l’inconciliable...