Le cdH a fustigé lundi "l'irresponsabilité des propos excessifs" tenus par Bart De Wever selon lesquels la "Belgique est devenue le malade de l'Europe", alors que, selon les centristes, "tous nos fondamentaux économiques démentent" cette prise de position. En faisant ce genre de déclarations dans le contexte actuel, le président de la N-VA "joue avec le feu et prend le risque de mettre clairement l'économie belge, et donc aussi l'économie flamande et la situation de ses entreprises, en danger alors qu'elles ont besoin de stabilité et de confiance", estime le cdH. Le parti dirigé par Joëlle Milquet reproche à la N-VA de paralyser la mise sur pied d'un nouveau gouvernement, une attitude qu'il juge paradoxale eu égard au discours des nationalistes qui insiste sur la nécessité de changement. "Dire d'un côté qu'un pays est malade et ne pas vouloir former un gouvernement" ne correspond pas à "la logique de 'bonne gouvernance' la plus élémentaire", fait observer le cdH. Pour le reste, les propos "insultants à l'égard des Wallons" et "le manque de respect à l'égard du Roi" ne sont hélas pas les premiers tenus, constatent les démocrates-humanistes. M. De Wever a comparé les transferts financiers vers la Wallonie à une injection pour "junkies" et reproché au roi d'être pro-francophones. Ces propos "démontrent une fois encore la pensée de la N-VA, qui n'est plus un mystère pour nous, notamment dans sa visée séparatiste confirmée dans l'interview", analysent les centristes. Le cdH ajoute que cette sortie médiatique de Bart De Wever ne l'écartera pas de son ambition d'aboutir à une solution institutionnelle. "Ce n'est pas une interview de plus, aussi affligeante soit elle, qui va détourner le cdH de son volontarisme lucide d'arriver à un accord équilibré sur la réforme de l'Etat", dit-on rue des deux Eglises.
Les commentaires sont fermés.