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mercredi, 07 novembre 2007

Mauritanie: 45 clandestins meurent de soif, de faim et de froid en mer

Quarante-cinq émigrants clandestins sont morts de soif, de faim et de froid au large des côtes africaines en tentant de rejoindre les Canaries (Espagne), dans l'un des drames de l'immigration les plus meurtriers en Afrique de l'ouest ces dernières années.


Un total de 42 clandestins, pour la plupart sénégalais, sont morts "victimes du froid, de la soif et de la faim et ont été jetés par dessus bord" après une panne de moteur survenue au large du Maroc il y a une semaine, a indiqué une source sécuritaire mauritanienne sous le couvert de l'anonymat.

L'embarcation, partie de Ziguinchor (sud du Sénégal) le 16 octobre, s'est ensuite échouée lundi près de Laguerra (frontière entre la Mauritanie et le Sahara occidental) avec à son bord un cadavre et 98 rescapés recueillis par l'armée mauritanienne.

Deux rescapés ont succombé dans la nuit de lundi à mardi et quatre autres se trouvaient mardi dans un état critique à l'hôpital de Nouadhibou (nord-ouest de la Mauritanie).

Les 92 autres survivants sont "fatigués", traumatisés, et certains présentent des paralysies "passagères", a encore rapporté la même source.

Le Croissant Rouge mauritanien a confirmé l'état de fatigue extrême des rescapés et a indiqué qu'ils sont tous pris en charge par la Croix rouge espagnole et le Croissant Rouge mauritanien.

"Nous les assistons en nourriture, en médicaments et en soins à l'hôpital de Nouadhibou, où quatre d'entre eux se trouvent dans le coma", a expliqué un responsable local, Mohamed Ould Hamada.

Les clandestins sont majoritairement des Sénégalais, ont rapporté des sources administratives locales, qui ont également identifié quelques ressortissants maliens, bissau-guinéens et gambiens.

Après la panne intervenue au large des côtes marocaines, le capitaine de la pirogue est tombé à la mer en tentant de réparer le moteur et est mort noyé, a rapporté la source sécuritaire mauritanienne.

"La pirogue n'était alors plus portée que par les vagues, au gré des vents qui la mèneront sept jours plus tard sur les rivages de Laguerra", a poursuivi cette source.

Après plusieurs mois d'accalmie notamment due à la surveillance accrue des côtes ouest-africaines par le dispositif coordonné par l'agence européenne Frontex, une recrudescence de départs de clandestins a récemment été constatée vers les Canaries.

Le 25 octobre, sept cadavres de clandestins avaient déjà été retrouvés dans une barque à la dérive au large du Cap-Vert dont une cinquantaine de passagers n'ont jamais été retrouvés.

Le 11 août 2006, 16 clandestins, en majorité sénégalais, étaient également morts "de faim et de soif" au large des côtes mauritaniennes.

Le drame rapporté mardi intervient le jour même de l'arrivée aux Canaries de deux nouvelles embarcations de fortune transportant plus de 110 immigrants clandestins africains, confirmant un regain de l'émigration.

Ces arrivées s'ajoutent aux plus de 200 émigrants débarqués dimanche et lundi sur l'archipel à bord de trois "cayucos", longues pirogues de pêche africaines.

Les départs de clandestins se font de plus en plus depuis la Casamance (Sénégal), la Gambie et la Guinée pour rejoindre le "couloir de la Gambie", petit pays anglophone enclavé dans le Sénégal qui n'a pas signé d'accord avec Frontex, a expliqué le responsable régional adjoint de l'OIM Laurent de Boeck.

"Cela accroît les risques et c'est beaucoup plus long. Mais personne ne peut les intercepter une fois arrivés dans les eaux internationales", environ distantes de 220 km des côtes, a-t-il précisé.

Selon lui, "les conditions de départ sont très propices avec une mer calme et des vents favorables".

Le ton monte entre la France et le Tchad sur l'Arche de Zoé

PARIS (Reuters) - Le ton est monté mardi entre la France et le Tchad à la suite de déclarations de Nicolas Sarkozy sur le sort des membres de l'Arche de Zoé poursuivis au Tchad pour enlèvement d'enfants et escroqueries.

Lors d'une étape en Bretagne, en route pour Washington, le président français a déclaré qu'il irait chercher ces six hommes et femmes, comme il l'a fait dimanche pour trois journalistes français et quatre hôtesses de l'air espagnoles.

"J'irai chercher ceux qui restent, quoi qu'ils aient fait", a-t-il dit. "Le rôle du président est de prendre en charge tous les Français."

Une déclaration aussitôt jugée "inopportune" par le ministre tchadien de la Justice, Albert Pahimi Padacket.

"Cette déclaration n'aura aucune conséquence sur la suite du dossier devant le juge", a-t-il déclaré.

Plus tard, le président tchadien Idriss Déby a déclaré à des journalistes qu'il ne jugeait pas nécessaire l'expatriation des membres de l'ONG. "La justice se fera ici au Tchad", a-t-il dit. "Il n'est pas question pour le moment que les juridictions tchadiennes se dessaisissent du dossier. Au contraire, les juridictions tchadiennes vont aller jusqu'au fond.

Il a souligné que l'opinion publique tchadienne était "très sensible à cette question" et qu'il fallait "respecter la souveraineté" et la justice du Tchad.

"Les faits ont été commis au Tchad. C'est pourquoi ces bandits doivent être jugés et condamnés ici. Ils doivent aussi purger leur peine dans le pays", a pour sa part fait valoir le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité publique tchadien Ahmat Mahamat Bachir, dans un entretien publié par Le Parisien.

MISE AU POINT DE L'ELYSEE

A la suite de ces déclarations, le porte-parole de l'Elysée, David Martinon, a fait une mise au point à Washington, où il accompagne Nicolas Sarkozy.

"Le président a redit ce qu'il a dit à N'Djamena, à savoir que sa préférence allait à ce que les détenus, notamment français, soit jugés plutôt en France", a déclaré David Martinon. "Pour autant, ce qu'il a dit à N'Djamena, et c'est ce qu'il a sous-entendu aujourd'hui, c'est que, bien évidemment, tout cela dépend d'une décision des autorités judiciaires tchadiennes. Ça ne peut pas se comprendre autrement."

Prié de dire si Nicolas Sarkozy irait chercher les membres de l'ONG au Tchad si les autorités tchadiennes donnaient leur feu vert, il a répondu : "Pas nécessairement. Mais ce que nous souhaitons c'est que le dialogue qui s'est engagé entre la justice tchadienne et la justice française se prolonge dans les meilleures conditions, en application des accords bilatéraux passés, pour que la lumière puisse être faite sur cette affaire entre deux justices indépendantes."

Au total, dix Européens - les six membres français de l'Arche de Zoé, trois membres d'équipage espagnols et le pilote belge qui devait ramener en France 103 enfants africains - sont inculpés et écroués au Tchad.

Nicolas Sarkozy et la secrétaire d'Etat aux Droits de l'homme, Rama Yade, avaient déjà exprimé leur préférence pour un procès en France, ce qui est techniquement possible aux termes d'une convention bilatérale.

"Nous avons une justice compétente et un procès en France constituerait une insulte pour le peuple tchadien", réplique Ahmat Mahamat Bachir. "Quand nos délinquants se font arrêter chez vous, ils ne sont pas amenés ici. Soyons sérieux, ces inculpés doivent être jugés au Tchad."

NOUVEAUX ELEMENTS A CHARGE

La justice française, qui a ouvert fin octobre une information judiciaire pour "exercice illégal de la profession d'intermédiaire en vue de l'adoption", possède aussi des éléments à charge contre les membres de l'Arche de Zoé.

Alors qu'il est déjà établi que l'association a caché au Tchad son projet d'emmener les enfants en France, il apparaît que son président, Eric Breteau, a menti à la police française, a-t-on appris de source judiciaire à Paris.

Interrogé le 10 août par la Brigade de protection des mineurs de Paris sur son projet de ramener des orphelins du Darfour en France, il a assuré bénéficier du soutien de l'Unicef, ce qui était faux. Il a aussi invoqué l'appui d'une ONG américaine dont il a donné le nom, "Children Rescue".

Ce nom était en fait celui adopté au Tchad par les membres de l'Arche de Zoé. Par ailleurs, Eric Breteau s'est vu lors de cette audition de police adresser une mise en garde officielle contre l'exécution de son projet, mise en garde mentionnée sur le procès-verbal qu'il a signé.

L'information judiciaire a été confiée à deux juges d'instruction de Paris, qui vont centraliser les plaintes déposées partout en France par les familles qui avaient financé l'Arche de Zoé en vue de l'accueil d'un enfant.

Eric Breteau clame son innocence dans un entretien au journal Sud-Ouest publié mardi. "La seule chose que j'aie faite, c'est que j'ai voulu sauver des enfants qui sont dans la détresse. Aujourd'hui, on parle de moi comme d'un criminel, alors que je suis le seul à avoir essayé de faire quelque chose pour le Darfour", dit-il au journaliste qui l'a rencontré lundi après-midi dans sa cellule.

L'enquête menée par les organisations internationales montre que les enfants que l'association a tenté de ramener en France n'étaient pas soudanais mais tchadiens et que la grande majorité d'entre eux n'étaient pas orphelins.

Evacuation par la police de l'université de la Sorbonne

PARIS (Reuters) - Les forces de l'ordre sont intervenues dans la nuit de mardi à mercredi à Paris pour empêcher les étudiants en grève contre une loi sur l'autonomie des universités d'occuper la Sorbonne, apprend-on de source policière.

La préfecture dit avoir chassé des locaux une centaine de personnes, sans incident. L'université parisienne est en proie à une grogne contre la loi Pécresse sur l'autonomie des universités, depuis la fin du mois d'octobre.

Ce site de la Sorbonne, haut lieu des événements de mai 1968, avait aussi été un des bastions de la contestation étudiante contre le CPE (Contrat première embauche) en 2006.

Le mouvement étudiant a pris brutalement une ampleur nationale en début de semaine. Les syndicats étudiants disent notamment craindre que les possibilités de financement privé des universités accentuent les inégalités entre établissements.

Environ 150 étudiants ont bloqué mardi matin une des entrées des bâtiments de la faculté du Mirail, à Toulouse. Les grévistes ont érigé des barricades de tables et de chaises à l'entrée de plusieurs amphithéâtres pour empêcher le déroulement des cours.

A Perpignan (Pyrénées-Orientales), près de 200 étudiants ont voté mardi la grève dans la principale faculté de la ville et installé des barrages filtrants devant les deux principaux accès de l'établissement.

A Tours (Indre-et-Loire), des étudiants ont voté lundi le blocage de la faculté de lettres François Rabelais. A Rouen (Seine-Maritime), la faculté de lettres, de psychologie et de sociologie est bloquée depuis le 30 octobre. La poursuite de la grève a été décidée lundi lors d'une assemblée générale à laquelle ont participé 2.000 étudiants. Une manifestation est prévue jeudi soir dans les rues de Rouen.

Les étudiants de la faculté des lettres d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) ont voté à leur tour mardi l'installation d'un barrage filtrant à l'entrée de l'établissement pour protester contre les "menaces de privatisation" de la loi Pécresse.

Nicolas Sarkozy se dit pret à résister aux mouvements sociaux français

WASHINGTON - "Il y aura des grèves, des manifestations, mais moi je tiendrai", a prévenu mardi Nicolas Sarkozy dans une allusion aux mouvements sociaux attendus en novembre, notamment contre la réforme des régimes spéciaux de retraite.

"On nous promet un mois de novembre difficile", mais "c'est tout le quinquennat qui sera difficile, parce que j'ai été élu pour faire des choses et je les ferai", a-t-il prévenu.

"On fait du travail pour faire ces réformes. Ça va bouger, c'est normal (...) parce que faire des réformes, (...) ça suscite des réactions", a noté le président français lors d'une rencontre avec des hommes d'affaires français et américains à Washington.

"Il ne faut pas vous inquiéter. Il y aura des grèves, des manifestations, mais moi je tiendrai", "parce que c'est l'intérêt de mon pays, qu'on a trop reculé", a-t-il ajouté.

"Avant de venir à Washington, sur la route, je me suis posé en Bretagne", a-t-il précisé. Nicolas Sarkozy s'est rendu mardi au Guilvinec (Finistère) pour annoncer aux marins-pêcheurs en colère une série de mesures afin d'atténuer l'impact du prix du gasoil sur leur activité.

Cette rencontre "a été extrêmement intéressante", a affirmé Nicolas Sarkozy. "C'était un peu rude, un peu franc", mais "ces gens qu'est-ce qu'ils veulent? Ils ne veulent pas mourir. Et ils ont raison".

"A l'arrivée, on a trouvé un accord" et "je leur dis d'ici, de Washington, que je tiendrai mes engagements", a promis le président français. AP

mardi, 06 novembre 2007

Sénégal,SUICIDE A FAYLAR : L’octogénaire se pend pour dire non au mariage de son fils

Soleil Dakar) : Le vieux Dibor Sarr fait-il partie de ceux qui ne badinent pas avec leur parole. En tout cas, ce quinquagénaire a tenu sa menace macabre jusqu’au bout, en se pendant haut et court, après que son fils s’est marié avec une fille contre sa volonté de père.

Un homme âgé de plus 80 ans s’est donné la mort par pendaison après s’être opposé vainement au mariage de son fils avec une fille qui n’entrait pas dans ses grâces. Le vieux Dibor Sarr du village de Faylar (arrondissement de Sessène, département de Mbour)

Selon des témoignages glanés dans l’entourage du défunt, il s’était de tout temps opposé à ce mariage pour des raisons qu’il était le seul à connaître. Mais les menaces de Dibor n’étaient pas prises au sérieux par les membres de sa famille et ses proches. Ces derniers pensaient qu’il plaisantait et qu’il n’allait pas en arriver là. Mais l’homme passa à l’acte.

La victime, qui avait sans doute mûri son plan minutieusement sans crier gare, avait attendu que ses épouses et ses enfants regagnent leurs chambres pour mettre fin à ses jours. Ils découvrirent, plus tard, à la faveur du clair de lune, un homme pendu, dans la nuit du mardi au mercredi dernier, alors qu’ils étaient en pleine causerie, comme cela se passe souvent en milieu rural.

La surprise était grande pour l’un des fils lorsqu’il identifia le corps de son père qui pendait au bout d’une corde attachée à un arbre dont les branches surplombent la maison familiale. Le reste de la famille et le voisinage furent alertés par des cris de désolation.

La Gendarmerie de Mbour et un agent de service de la Santé ont procédé aux constats judiciaire et médical avant que le corps ne soit évacué à la morgue de l’hôpital de Mbour par les sapeurs pompiers. Dibor Sarr faisait partie des notables du village de Faylor et jouissait d’une bonne réputation, selon nos sources. Son corps a été livré à sa famille qui a procédé à l’inhumation.

Auteur: BEN CHEIKH

Les pilotes belges de l'Arche de Zoé

FRANÇOIS-XAVIER PINTE A PILOTÉ POUR « CHILDREN RESCUE ». C'EST LUI qui a proposé en toute bonne foi à Jacques Wilmart, dont la libération pourrait être envisagée ce mardi, de travailler pour « L'Arche de Zoé ».
Un membre de l’Arche de Zoé avec un petit enfant à la tête bandée : une image prise par le reporter de Capa libéré ce week-end. Photo Marc Garmirian/Capa/AFP.
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ENTRETIEN

On a parfois évoqué, dans le dossier de l'Arche de Zoé, un « deuxième pilote belge », resté jusqu'ici très discret. Il s'appelle François-Xavier Pinte, il a 23 ans, et c'est lui qui a contacté Jacques Wilmart, le pilote belge toujours emprisonné à N'Djamena, pour lui proposer cette mission au Tchad. Nous l'avons rencontré à Bruxelles, où il est revenu il y a une semaine.

Comment avez-vous été en contact avec l'« Arche de Zoé » ?

Je travaillais comme pilote au Tchad depuis fin mai 2006, pour une compagnie aérienne louant ses services à des organisations humanitaires, en l'occurrence le Haut-commissariat de l'ONU pour le déminage. A la mi-septembre 2007, l'organisation Children Rescue a loué un petit appareil à ma compagnie, et j'ai donc été leur pilote pendant deux semaines. J'ai rencontré le chef de l'organisation, Eric Breteau, et les autres pompiers français actifs sur place, au total 25 personnes. A ce moment, il n'a jamais été question de l'Arche de Zoé, mais uniquement de Children Rescue. Leur travail semblait sérieux : ils avaient un petit centre de santé à Adré, dans une zone qui est souvent sous le feu des rebelles, et un autre, nettement plus important, à Abéché, une localité plus importante qui est à 5 heures de route ou à 45 minutes d'avion d'Adré. Pour chaque vol effectué, tous les documents de bord étaient parfaitement en ordre. J'ai transporté pour eux 1,5 tonne de matériel médical, des vivres, mais pas d'enfants. Les pompiers – médecins, infirmiers, psychologues – étaient de vrais professionnels mais on sentait un peu d'amateurisme sur le terrain humanitaire. Pendant les deux semaines où j'ai volé pour eux, j'ai eu l'impression qu'ils voulaient vraiment venir en aide aux enfants. Et puis ils m'ont dit qu'ils avaient acheté un petit avion, un Cherokee PA 32, et

qu'ils avaient besoin d'un pilote. Ils m'ont demandé si je connaissais quelqu'un.

C'est là que vous avez pensé à Jacques Wilmart ?

Je ne le connaissais pas directement, mais j'ai contacté quelques personnes en Belgique, et c'est ainsi que j'ai été en contact avec lui. Je lui ai expliqué sur quoi portait la mission : transporter des enfants qui avaient besoin de soins médicaux de la structure d'Adré à celle d'Abéché, toujours en présence de personnel médical. Jacques a pris contact avec Eric Breteau, il a reçu son ordre de mission et nous a rejoints à N'Djamena. Ils n'ont donc plus eu besoin de mes services puisque leur pilote était arrivé.

Quel genre d'homme est Jacques Wilmart ?

Pour moi, c'est un « aviateur romantique », un homme que je trouve extraordinaire. Il veut rendre les gens heureux, il est d'une totale bonne foi. Il a 22.000 heures de vol et, à 74 ans, il voulait faire une dernière mission humanitaire. Il était très heureux de pouvoir venir en aide à ces enfants et a travaillé de façon tout à fait bénévole. Dans des circonstances comme celles qui existent autour d'Adré, quand on demande à un pilote d'évacuer un enfant malade, il le fait sans hésiter. Il a accompli sa mission avec sérieux. Si des gens lui ont menti, c'est une autre histoire… J'ai lu et entendu que c'est lui qui était aux commandes du Boeing 757 qui devait ramener les enfants en France : c'est totalement faux. Jacques n'a pas suivi la formation pour piloter ce type d'avion et il est interdit de piloter un avion de ligne ou charter quand on a plus de 65 ans. Il y avait un équipage espagnol pour cela. Nous avons passé les cinq derniers jours avant son arrestation à N'Djamena ensemble. Quand on est venu l'arrêter, il m'a dit de partir, pour que je puisse raconter ce qui s'est passé. J'ai donc quitté N'Djamena au plus vite : voilà mon cachet de sortie, à la date du 28 octobre…

Que pensez-vous d'Eric Breteau, qui dirige Children Rescue/ L'Arche de Zoé ?

Je vous ai parlé de ce que j'ai vu sur place et qui me semblait sérieux. Maintenant, quand j'entends que ces enfants avaient de la famille, je pense que l'association voulait faire le bien, qu'il n'a jamais été question de trafic d'enfants pour des pédophiles ou pour leur prendre leurs organes, loin de là, mais il y a eu un trop grand amateurisme. Eric Breteau a répété plusieurs fois qu'il trouvait trop lourdes les contraintes administratives que respectent l'ONU et les grosses ONG, que lui, il voulait passer au-dessus de cela, que ce qui compte, c'est de sauver des victimes. Ce qui apparaît maintenant, c'est qu'ils avaient un modus operandi différent des ONG standards…

Belgique 149 JOURS SANS GOUVERNEMENT. LE COMPTE À REBOURS SUR BHV A DÉBUTÉ ET IL NE RESTE QUE 24 HEURES. LE FORMATEUR doit sortir du bois communautaire. Avec un début de piste BHV. Mais son propre parti pourrait le saborder.

Le signal attendu par les partis flamands de l'Orange bleue qui, voici huit jours, lançaient un ultimatum au formateur pour obtenir une « percée » communautaire avant le 7 novembre, n'a pas été donné ce lundi. Restent donc ce mardi et mercredi matin, avant la réunion de la commission de l'Intérieur de la Chambre, qui doit voter les propositions flamandes de scission de l'arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde. Désormais, tout le monde attend Yves Leterme. Hier, il a réuni séparément francophones puis Flamands. Pas même une réunion plénière sur BHV… Car 149 jours après les élections, « s'il réunit les quatre partis tout de suite, c'est le clash », avoue un négociateur. Il est vrai que le CD&V était particulièrement nerveux, hier.

Un parlementaire CD&V reconnaît « n'avoir jamais assisté à un tel bureau de parti : les gens étaient très fâchés ». Fâchés par les interviews francophones du week-end (Milquet dans Le Soir, Maingain dans la DH), alors que, dit-on dans ce parti, une consigne de silence avait été lancée aux négociateurs, et respectée au CD&V ; fâchés, aussi, que des francophones veuillent imposer la nomination des quatre bourgmestres de la périphérie, compétence exclusivement flamande, et fâchés de tout ce temps qui passe sans scission de BHV, alors que la pression publique croît sans cesse.

On attend donc d'Yves Leterme qu'il donne l'impression de tenir ses troupes, du moins d'être capable d'être suivi par les siens sur un compromis raisonnable et d'éviter un vote Flamands contre francophones à la Chambre.

On attend aussi de lui qu'il lance ce fameux signal. C'est à lui de dire, au plus tard demain midi, qu'une vraie négociation s'est engagée sur BHV avec une vraie chance d'aboutir. C'est à ce prix-là, seulement, que le cartel CD&V/N-VA acceptera de ne pas voter en commission, voire de ne pas réunir cette commission du tout.

On attend, enfin, d'Yves Leterme qu'il fasse une vraie proposition sur BHV. « Il faut qu'il arrête de faire du cérébral et qu'il agisse ! », lâche un francophone. Une proposition qu'il ne jetterait pas seulement sur la table, comme il en est coutumier, mais qu'il défendrait. Proposition qui « soit une base sérieuse pour un accord », résume la N-VA. « S'il n'y a pas de mouvement en 48 heures, on réunira la commission et on votera », confirme un CD&V.

Lundi, pourtant, point de proposition : « Leterme doit encore tester certaines idées par groupe linguistique. » Il n'aurait même pas entamé de négociation, mais seulement fait un « tour de table et inventaire des solutions ».

Lorsqu'il se jettera à l'eau, « ce sera sans doute une proposition qui ne sera pas la scission pure et simple, mais qui sera trop limitative pour les francophones », nous dit-on. Au VLD, en tout cas, on réclame avec insistance que le formateur sorte du bois. « Je suis d'avis qu'il doit devenir plus concret et qu'à partir de mardi des textes doivent être sur la table », martelait hier Patrick Dewael. Et d'ajouter : « Pour BHV, il n'y a pas 101 solutions. » Une suffira… Mais laquelle ? Les francophones se basent toujours sur l'accord de 2005, dont les partis flamands ne veulent pas, la scission sans concession communautaire étant toujours le slogan N-VA… voire (de bien des) CD&V. Comme le dit ce négociateur, « le curseur francophone est le FDF et le curseur flamand, la N-VA ». Malgré le poids minimal de ces partis dans l'Orange bleue, la vérité est là : « si le FDF dit oui sur BHV, le CDH dira oui. Si la N-VA dit oui, le CD&V dira oui. Et si le CD&V dit oui, l'OpenVLD aussi. »

Pendant ce temps, l'opposition francophone a répété qu'en cas de crise en commission de l'Intérieur, il appartiendrait au Roi de prendre une initiative. Et, tant au PS que chez Ecolo, on se tient à la disposition de Sa Majesté.

Belga

Candidatures à l'adhésion union européenne: Bruxelles s'apprête à rendre des évaluations sévères

C'est en substance ce que devrait dire le rapport d'évaluation de la Commission. Comme chaque année, l'Union européenne rendra publics mardi ses rapports sur l'état de préparation des pays qui frappent à sa porte. Et la Turquie est encore loin du compte. Bruxelles devrait évoquer l'infuence persistante de l'armée sur la vie politique et les progrès à faire en matière de liberté d'expression, de religion, de droit des femmes et des minorités.

Outre la Turquie, six pays des Balkans occidentaux sont évalués. A commencer par la Croatie, qui a elle aussi entamé les pourparlers d'adhésion il y a deux ans et qui espère adhérer en 2009 ou 2010. Zagreb a beau être érigé en exemple pour ses voisins, il y a encore du pain sur la planche, insistera Bruxelles, en particulier dans la réforme du système judiciaire et la lutte contre la corruption. Deux faiblesses endémiques dans tous les pays des Balkans concernés, auxquelles s'ajoute une troisième, les tensions avec les minorités. Quant à la Serbie, elle ne pourra pas signer son Accord de stabilisation et d'association avec l'UE tant qu'elle n'aura pas fait la preuve de sa pleine coopération avec le TPI pour l'ex-Yougoslavie. Pour les Européens, l'arrestation de Ratko Mladic n'a que trop tardé.

Etats-Unis et Turquie ensemble contre le PKK

Bush. Ce dernier n'a d'ailleurs pas raté l'occasion de donner son sentiment sur le PKK. "Le PKK est une organisation terroriste. Le PKK est l'ennemi de la Turquie, l'ennemi de l'Irak, et donc l'ennemi des Etats-Unis" a-t-il déclaré.

La rencontre s'est également achevée sur un accord de partenariat dans le domaine du renseignement. A l'avenir, Turquie, Etats Unis et Irak partageront leurs informations concernant le PKK. Les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan mènent des actions en Turquie depuis le Kurdistan irakien. Depuis des mois, ils multiplient les embuscades meurtrières contre l'armée turque.

Ankara a donc massé cent mille soldats à la frontière et menacé d'envahir le nord de l'Irak pour y chasser le PKK. Pendant ce temps sur Pennsylvania Avenue, à quelques mètres de la Maison Blanche, des Kurdes ont manifesté aux cris de "Arrêtez l'invasion turque" et demandé à George W. Bush de ne pas cautionner la politique de la Turquie dans la région

Glissement de terrain dans le sud du Mexique, 16 disparus

VILLAHERMOSA, Mexique (Reuters) - Au moins 16 personnes pourraient avoir disparu lundi dans un glissement de terrain qui a englouti un village isolé du Chiapas, dans le sud du Mexique, après plusieurs jours de fortes pluies, a annoncé le gouvernement.

Des médias locaux ont avancé un bilan plus lourd en indiquant qu'une centaine de maisons de la localité de San Juan Grijalva avaient été ensevelies et qu'une trentaine de personnes seraient portées disparues.

Le ministère de l'Intérieur a fait savoir que des secouristes s'étaient rendus sur place en hélicoptère.

Les responsables de la protection civile du Chiapas, où les inondations ont déjà tué quatre personnes la semaine dernière, ont indiqué qu'ils tentaient toujours de confirmer le bilan.

"Nous savons qu'il y a eu un glissement de terrain, mais nous ne connaissons pas son ampleur", a déclaré Alejandro Cabrera, de la Protection civile. "Nous tentons de rétablir la communication".

Juana Grijalva est voisin de l'Etat du Tabasco, affecté lui aussi par de graves inondations qui ont fait un mort et 800.000 sans abri dans cet Etat.

Dans une interview à la radio mexicaine, Andres Granier, gouverneur du Tabasco, a estimé qu'il faudrait trois mois pour que l'ensemble des habitants de la capitale, Villahermosa, puissent rentrer chez eux.

Les terres agricoles entourant la ville sont totalement dévastées, a-t-il ajouté.

lundi, 05 novembre 2007

Arche de Zoé : la justice tchadienne reprend ses auditions

Les auditions ont repris ce matin, pour 5 des 6 bénévoles, dans la capitale N'Djamena. Ont également comparu les deux pilotes et le stewart espagnols toujours incarcérés. Ils sont poursuivis pour enlèvement de mineurs, escroquerie et complicité. Les autorités affirment ne pas avoir encore reçu de demande d'extradition en France. La justice travaillerait donc pour l'heure en vue d'un procès au Tchad.

Hier soir, les trois journalistes français ont été rapatriés par le président Nicolas Sarkozy qui a fait le voyage de N'Djamena. Ils sont arrivés peu avant minuit à l'aéroport Villacoublay, près de Paris et se sont dit soulagés d'être de retour en France. Auparavant, l'avion présidentiel français a fait escale à Madrid pour ramener chez elles les 4 hôtesses de l'air espagnoles. Elles ont été accueillies par leurs familles et le Premier ministre José Luis Zapatero.

Charles Pasqua jugé pour la première fois en correctionnelle

PARIS (Reuters) - Le premier procès de Charles Pasqua s'est ouvert ce lundi au tribunal correctionnel de Paris, où l'ancien ministre de l'Intérieur répond de l'accusation de financement illégal de sa campagne électorale pour les européennes de 1999.

C'est l'une des sept affaires où Charles Pasqua, 80 ans, a été mis en examen depuis 2001.

Comparaissent avec lui six de ses proches, dont Michel Tomi, patron d'un empire de jeux de hasard en Afrique de l'ouest, sa fille Marthe Mondoloni, l'avocat Edgard Vincensini, Daniel Romo, Gilbert Musiquian et Robert Assadourian.

Michel Tomi et son associé Robert Feliciaggi, assassiné en Corse l'an dernier, auraient, selon l'accusation, échangé l'autorisation d'exploitation du casino d'Annemasse (Haute-Savoie) - délivrée en avril 1994 par Charles Pasqua, alors ministre de l'Intérieur, - contre un financement illégal de son parti, le RPF (Rassemblement du peuple français).

Charles Pasqua avait délivré l'autorisation contre l'avis de ses services qui lui avaient signalé les liens possibles entre les deux hommes et le "milieu". Michel Tomi et Robert Feliciaggi ont revendu le casino d'Annemasse dès 1995, réalisant une plus-value de vingt millions de francs (trois millions d'euros).

Une somme de 7,5 millions de francs (1,14 million d'euros) a ensuite été versée en 1999 par Marthe Mondoloni à l'association de financement de Charles Pasqua pour les élections européennes.

L'accusation pense qu'il s'agit de la contrepartie à l'autorisation, ce que nient les prévenus. La partie du dossier visant l'autorisation d'ouverture du casino ayant été confiée à la Cour de justice de la République (CJR) - juridiction compétente pour les actes commis en qualité de ministre - la défense conteste ce découpage qu'elle juge irrégulier.

Outre l'autre partie de ce dossier, deux autres affaires de corruption présumée remontant à la période 1993-1995 sont instruits depuis 2004 à la CJR.

Dans une autre affaire, où il est soupçonné d'avoir tiré profit d'un trafic d'armes vers l'Angola, il sera jugé l'an prochain à Paris. Enfin, les deux derniers dossiers, relatifs à de présumés pots-de-vin perçus du régime de Saddam Hussein et à ses rapports avec l'homme d'affaires libanais Iskandar Safa, sont encore à l'instruction chez des juges de Paris.

Charles Pasqua fut un proche de Nicolas Sarkozy, auquel il a cédé la présidence du conseil général des Hauts-de-Seine, juste avant de devenir sénateur de ce département en 2004, avec l'appui de l'UMP.

Ce mandat le met à l'abri de la prison et de toute mesure coercitive comme la garde à vue ou le contrôle judiciaire, sauf avis contraire du bureau du Sénat ou condamnation définitive, après appel et cassation.

Son fils, Pierre-Philippe, jugé séparément le mois dernier pour un des dossiers de corruption de son père où son nom apparaît, risque en revanche d'aller derrière les barreaux. Dans cette affaire où ont été requis contre lui deux ans de prison ferme, le jugement sera rendu le 11 décembre.

Belgique à l'horizon 150 ième jour sans gouvernement fédéral

Aux 145e (vendredi), 146e et 147e jours de la crise politique, le formateur Yves Leterme s'est employé à dégager un peu de gaz à effet de serre.

D'Anvers (chez Bart De Wever) à Bruges (Jo Vandeurzen) en passant par la mer du Nord (Joëlle Milquet) et Bruxelles (Olivier Maingain, Didier Reynders - séparément -, et enfin les libéraux flamands), le formateur a fait le tour des chaumières orange bleue à la veille d'une semaine capitale pour la coalition qu'il tente de bâtir.

Cette après-midi, il rendra compte de sa mission au Roi et, mardi (au 149e jour), le record absolu de la plus longue crise politique reviendra aux protagonistes de l'orange bleue. Mais la tension montera sans doute de plusieurs crans d'ici mercredi. Car les partis flamands de la coalition (CD&V/N-VA et Open VLD) ont averti que la bride serait lâchée en commission de l'Intérieur de la Chambre mercredi si aucune "perspective claire de solution" n'était en vue sur le symbolique dossier de la scission de Bruxelles-Hal-Vilvorde. Or un vote flamand en commission - geste inoffensif mais symbolique - signifierait la mort clinique de l'orange bleue, MR et CDH arrêtant sur le champ les négociations.

Curieuse stratégie pour les partis flamands, le CD&V en particulier, qui consiste à menacer la bonne marche de la mission d'un des leurs, Yves Leterme. Mais comme souvent, il y a surenchère en Flandre. Les partis se musclent à la veille d'une échéance qu'ils ont eux-mêmes posée. Dans le même temps, aucun ministre du gouvernement flamand ne veut prendre la responsabilité de nommer les 4 bourgmestres de la périphérie, une exigence francophone avant l'accord institutionnel final. C'est à Marino Keulen, le ministre VLD que revient cette charge. Mais avant de procéder à ces nominations, il veut être certain de ne pas se faire tirer dans le dos par les Van Rompuy (Eric) et consorts. Yves Leterme doit donc demander aux troupes du cartel de donner des gages d'obéissance et d'apaisement. Pas facile à obtenir...

"Atterrissage" compromis

L'ultimatum flamand sur BHV arrive a échéance alors que les troupes du cartel - singulièrement celles de la N-VA deviennent purement et simplement intenables. Ce matin, lors d'un Bureau de parti qui s'annonce "nerveux" , le président De Wever tentera d'obtenir un sursis de la part des cadres de sa formation. Depuis quelques jours, il prépare la N-VA à "l'atterrissage" en vue d'une solution négociée (donc avec des contreparties conséquentes pour les francophones). Mais la pilule passe très mal. Et rien ne dit qu'il sera suivi par ses mandataires qui semblent bien décidés à passer au vote. Ce qui condamnerait Yves Leterme.

Côté francophone, sur BHV, le ton est le même au MR et au CDH : les partis flamands devront prendre leur mal en patience s'ils veulent voir éclore une orange bleue. Un négociateur francophone : "A eux de trouver une manière de faire passer les mercredis en Commission de l'Intérieur." Un autre : "Les partis flamands doivent se calmer et réaliser qu'un vote en commission les mène droit dans une impasse totale. Ils veulent un signal clair sur BHV ? On discute : c'est un signal ça, non ?"

"Payer le prix"

Car des pistes, il y en a, évidemment. Le retour à l'ancienne province du Brabant, que rejettent les partis du Nord ou une solution qui s'inspirerait du compromis de 2005 qui organisaient trois arrondissements distincts et maintenait des droits individuels, électoraux, judiciaires notamment, aux francophones et prévoyait que la Communauté française (mais ce pourrait être aussi la Région bruxelloise) soit compétente pour certaines matières (enseignement, culture) dans certaines communes de la périphérie. Inacceptable pour les Flamands ? " Il faudra bien que le parti qui souhaite occuper le poste de Premier ministre accepte d'en payer le prix " dit un négociateur francophone qui rappelle aussi que la réforme de l'Etat devrait se réaliser par étapes et prévoir un renforcement du pouvoir fédéral (circonscription nationale, organisation conjointes des élections en 2014, refédéralisation de certaines matières, etc.). Le fameux cadre dessiné par l'explorateur Van Rompuy demeure donc d'actualité pour les francophones.

Mais le communautaire, s'il occupe beaucoup de place et de temps, n'est pas le seul dossier. Les francophones, les libéraux surtout, rappellent que dans les autres dossiers des questions demeurent en suspend. C'est le cas du budgétaire, notamment, et du fiscal en particulier, cher au MR et au VLD. Impayable ? Le MR fait remarquer que 2007 se clôturera pratiquement à l'équilibre et que pour financer une substantielle réforme fiscale, il y a des solutions : la révision de la norme de croissance de la Sécurité sociale, par exemple, ou une autre gestion, dit pudiquement, de la Fonction publique. Et là, la ligne de fracture n'est plus Nord/Sud...

Lalibre.be
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Expulsée à la rue avec sa fille :Triste cadeau d'anniversaire pour Aurélie qui se voit expulser avec sa mère de leur logement social de la cité Floréal

BRUXELLES "Nous avons reçu l'avis d'expulsion la veille de mon anniversaire, soit le 2 octobre dernier", précise Aurélie les bras chargés de caisses. La jeune fille qui vient d'avoir 18 ans n'a guère l'esprit à la fête. Et pour cause : sa mère et elle sont aujourd'hui à la rue.

Ce dimanche, elles terminaient leurs cartons. "Nous avions jusqu'à ce jour pour vider la maison. C'est très dur mais nous n'avons pas le choix. La cité Floréal nous met dehors pour quelques mois de loyer en retard, pas plus que trois cette année. Le CPAS a pourtant donné son accord pour régler cette dette à ma place, mais la cité a refusé. Nous sommes à la rue à présent", répète Muriel, la maman d'Aurélie, la gorge nouée, le désarroi dans le regard.

Elles pourront peut-être être hébergées chez la maman de Muriel quelques jours, mais rien n'est encore sûr. En attendant, Muriel et sa fille achevaient hier après midi de vider la maison. Habitation qu'elles occupaient depuis 1996. "Lorsque nous sommes arrivées ici, ma fille et moi, je payais 75 euros de loyer. Il n'y avait ni eau chaude, ni électricité, ni douche. Ensuite, la cité a fait quelques travaux. J'ai enfin eu une douche et de l'eau chaude mais là, mon loyer a doublé. Chaque année, il a augmenté pour arriver à présent à 485 euros plus 75 de charges par mois. C'est beaucoup trop pour moi", insiste Muriel qui s'est vu augmenter son loyer notamment par son changement de statut, passant de sans-emploi à personne active.

"Il y a ici des logements vides depuis des années"

"Ce que je reproche surtout à la cité Floréal, c'est qu'il y a ici des logements vides depuis des années. Ils disent qu'ils vont faire des travaux mais ne les font pas. Résultat : les maisons se détériorent davantage avec le temps et il y a alors encore plus de travaux à effectuer. L'étage au-dessus du mien est vide depuis plus de 9 ans. La maison d'à côté : pareil. Et voilà que la mienne sera vide aussi. Jusqu'à quand ? Encore des mois sûrement alors que des gens, comme moi, se retrouvent à la rue", insiste Muriel qui hier soir n'avait toujours pas trouvé d'autre habitation.

Nawal Bensalem

© La Dernière Heure 2007

L'international belge Vincent Kompany a perdu sa mère

Elle suivait son fils via la télévision
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HAMBOURG Pas de Vincent Kompany dans l'effectif de Hambourg, ce week-end contre le Hertha Berlin (victoire 2-1), et pour cause : sa maman, Joseline Fraselle, vient de décéder à la suite d'une maladie. Cela faisait déjà un petit temps qu'elle était souffrante. Il va de soi que Vincent est fort touché par le décès de sa maman.

Joseline, qui travaillait à l'ORBEM, à Bruxelles, n'aimait pas figurer dans les médias. A deux reprises nous avons tenté de l'interviewer, mais elle avait poliment refusé en disant que c'est son fils qui méritait l'attention. Dans son unique interview en français, à Sport Foot Magazine , elle avait déclaré qu'elle suivait les prestations de son fils via la télévision. Elle préférait éviter les foules autour du stade. Elle trouvait son fils élégant et beau à voir jouer; mais elle aimait évidemment son fils, avant le footballeur.

Elle habitait dans un petit village, dans le Hainaut, et prenait le train tous les jours jusqu'à Bruxelles Nord. Quand nous avons contacté l'ORBEM, il y a plus d'un an, pour savoir si elle pouvait nous recevoir pour une interview, la téléphoniste nous communiquait qu'elle était déjà en congé de maladie.

Après Baseggio, Juhasz, Vanden Borre et Wasilewski

Cela faisait un petit temps que Joseline ne vivait plus avec Pierre, son mari aux origines congolaises, mais son lien familial a toujours été fort. Ce contrecoup vient juste au moment où sportivement, Vincent Kompany connaît la plus jolie période de sa carrière. Lors des deux précédentes rencontres, Kompany était l'homme du match pour Hambourg, en inscrivant à chaque fois le but victorieux.

Kompany n'est pas le premier jeune (ex-) Anderlechtois qui perd un de ses parents ces derniers temps. Baseggio a perdu son papa au mois de décembre passé; Roland Juhasz a également perdu le sien; Anthony Vanden Borre n'a pas digéré le décès de sa mère; et Wasilewski est sous le choc de la mort subite de son père.

La rédaction de la Dernière Heure-Les Sports présente ses plus sincères condoléances à Vincent et à toute sa famille.


ves Taildeman

© La Dernière Heure 2007

Tchad: Mission accomplie pour Nicolas Sarkozy

C'est à bord de l'appareil présidentiel qu'ils ont quitté N'Djaména, quelques heures seulement après l'arrivée du dirigeant français au Tchad. Retour au pays également pour les quatre hôtesses de l'air espagnoles elles aussi libérées dimanche. L'appareil présidentiel français a fait escale à Madrid. Elles ont été accueillies par leur famille et le chef du gouvernement Jose Luis Zapatero. Ce dernier a remercié le président français pour ce dénouement heureux. Les deux hommes ont également remercié le président tchadien pour son aide.

Au cours de sa visite au Tchad, Nicolas Sarkozy s'est inquiété du sort des autres inculpés. Dix Européens sont toujours incarcérés à N'Djaména, les six membres français de l'association "l'Arche de Zoé", deux pilotes et un steward espagnols et un pilote belge. Le président souhaite que les ressortissants français soient jugés en France. au Tchad, ils encourent entre 5 et 20 ans de travaux forcés. A Paris, une information judiciaire visant les activités de "l'Arche de Zoé" a été ouverte.

L'association humanitaire affirme avoir voulu sauver des orphelins du Darfour, cette région du Soudan en proie à une guerre civile. L'affaire a éclaté le 25 octobre dernier. 21 personnes ont été interpellées alors qu'elles tentaient d'emmener en France 103 enfants. Mais l'opération a tourné au fiasco. L'association est accusée d'avoir caché ses véritables intentions aux autorités tchadiennes.

Arche de Zoé: journalistes et hôtesses ont été "libérés sur le fondement d'un dossier judiciaire", selon Rachida Dati

PARIS - Les trois journalistes français et les quatre hôtesses de l'air espagnoles qui accompagnaient l'opération d'exfiltration d'enfants menée par l'association française l'Arche de Zoé au Tchad "ont été libérés sur le fondement d'un dossier judiciaire", a affirmé lundi la ministre de la Justice Rachida Dati.

Au lendemain de la libération des sept Européens et du rapatriement en France des trois Français sous escorte présidentielle, la garde des Sceaux a démenti toute contrepartie que la France aurait accordée au Tchad en échange de la liberté de ses ressortissants.

"On n'est pas dans une affaire autre que judiciaire", a-t-elle assuré sur RTL. "S'ils ont été libérés, ils ont été libérés sur le fondement d'un dossier judiciaire."

En ce qui concerne les six membres de l'ONG française qui demeurent en détention préventive à N'Djamena, inculpés d'"escroquerie" et "enlèvement de mineurs", leur sort relève de la loi tchadienne, a estimé Rachida Dati.

"Le Tchad est un pays souverain, donc la loi tchadienne s'applique aux faits qui ont été commis sur son territoire", a-t-elle déclaré. AP

dimanche, 04 novembre 2007

L’Arche de Zoé est un groupe de bandits de grands chemins qui ternit l’image de la France soutenu par un incompréhensible Hollande.

Europehorizon(Paris) : De véritables délinquants orientés dans le trafic le plus dégradant de l’humanité, l’Arche de Zoé est une communauté manipulatrice qui a manipulé François Hollande, qui a menti à l’armée française, qui a menti et trahi des populations Tchadiennes et qui tente de mentir au reste du monde en procédant par la politique du caméléon en changeant de nom et d’objectif dans le temps et dans l’espace.
La question qui se pose est de savoir combien de fois ces trafiquants de l’in-traficable ont réussi leur coup.
Tantôt Arche de Zoé tantôt Children Rescue ils seront responsable de leurs actes sur terre comme en enfer.

Christophe Bastia

Quinze tués en Irak

BAGDAD - Un haut responsable du ministère irakien des Finances et son chauffeur ont été abattus dimanche à Bagdad par des hommes armés à bord de deux véhicules qui leur ont tendu une embuscade. Au total 15 personnes ont été tuées ou retrouvées mortes dimanche en Irak.

Qoutaïba Badir al-Din Mohammed, un sunnite qui conseillait le ministre des Finances, est mort après que des tireurs ont mitraillé la voiture dans laquelle il circulait, dans la capitale irakienne. Son chauffeur est également décédé.

Dix autres personnes ont été tuées dans la province de Diyala au nord-est de la capitale irakienne, dont un soldat irakien, un enfant de huit ans et un policier. Selon la police, le soldat irakien a été tué lors d'une attaque contre sa patrouille à Khalis à environ 80km au nord de la capitale. Dans la même ville, l'enfant de huit ans a été tué par un tir de mortier contre un quartier résidentiel. Le policier a été abattu par des tueurs qui circulaient en voiture dans la ville voisine de Mouqdadiyah.

Quatre autres personnes ont été tuées à Buhriz, un faubourg de Baqouba, la capitale de la province de Diyala, lors d'affrontements entre des policiers appuyés par des membres des Brigades de la Révolution de 1920, un ancien groupe d'insurgés sunnites, et des hommes armés. Un civil a ensuite été tué par l'explosion d'une bombe sur une route au nord de Baqouba, et la police a découvert la tête tranchée d'un cadavre dans une ferme proche de Baqouba tandis qu'un corps a été retrouvé flottant dans un égout de Tahrir dans le sud de la ville.

Plus à l'ouest, une voiture piégée a explosé dans un quartier commercial du centre Takrit, tuant trois civils irakiens, dont un garçonnet de six ans, selon la police. Dix autres personnes ont été blessées dans l'explosion qui a endommagé une quinzaine de boutiques. AP