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samedi, 10 novembre 2007

Benazir Bhutto compte continuer à défier Pervez Musharraf

ISLAMABAD (Reuters) - Benazir Bhutto, chef de file de l'opposition pakistanaise, maintient son intention de défier le président Pervez Musharraf et d'organiser la semaine prochaine une grande manifestation pour la démocratie, selon un collaborateur.

L'ancien Premier ministre, assignée à résidence vendredi à Islamabad pour l'empêcher de présider un rassemblement dans la ville voisine de Rawalpindi, a l'intention de participer mardi à une grande manifestation en voiture entre Lahore et la capitale.

La police maintenait samedi matin un important dispositif de sécurité autour de la résidence de Bhutto à Islamabad, tout en assurant qu'elle n'est plus assignée à résidence, a rapporté un correspondant de Reuters.

"Je remercie la communauté internationale de soutenir le peuple pakistanais et ses aspirations à la démocratie et à la tenue d'élections dans les délais prévus", a déclaré Bhutto samedi à la presse au moment où elle quittait son domicile, à bord d'un véhicule à l'épreuve des balles.

Elle a expliqué qu'elle partirait dimanche pour Lahore, d'où il est prévu que son convoi automobile parte pour Islamabad le 13 novembre.

"Le 13, (la manifestation en voiture) aura bien lieu. Si elle n'est pas là, le rassemblement sera maintenu", a déclaré à Reuters Jamil Soomro, attaché de presse du Parti du peuple pakistanais (PPP), la formation de Bhutto.

Il a ajouté que Bhutto consacrerait probablement la journée de samedi à rencontrer des diplomates étrangers.

En différents endroits du pays, la police a dispersé vendredi de petites manifestations à l'aide de matraques et de gaz lacrymogènes.

PRESSIONS AMERICAINES

"Le gouvernement est paralysé", a crié Bhutto vendredi à ses partisans à travers une clôture de barbelés.

"S'il restaure la Constitution, renonce à l'uniforme, démissionne de son poste de chef des armées et annonce des élections d'ici le 15 janvier, alors nous serons d'accord", a-t-elle ajouté.

Musharraf, qui a imposé l'état d'urgence voici une semaine, a annoncé jeudi que des élections législatives se tiendraient d'ici le 15 février, un mois plus tard que la date initialement prévue.

Il a ajouté qu'il renoncerait à ses fonctions de chef de l'armée et entamerait un mandat de président civil une fois que les nouveaux juges nommés à la Cour suprême auraient validé sa réélection à la présidence, le 6 octobre, alors qu'il était toujours chef de l'armée.

La Maison blanche a fait savoir vendredi qu'elle restait préoccupée par le maintien de l'état d'urgence et "la limitation des libertés fondamentales".

"Des élections libres et impartiales nécessitent la levée de l'état d'urgence", a déclaré Gordon Johndroe, porte-parole du Conseil national de sécurité.

Un porte-parole du ministère pakistanais de l'Intérieur a déclaré que 2.500 personnes avaient été interpellées depuis la proclamation de l'état d'urgence, mais le Parti du peuple pakistanais a fait état de 5.000 arrestations dans ses rangs au cours des derniers jours.

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