lundi, 04 octobre 2010
Elections présidentielles: Dilma Rouseff contrainte à un second tour
Dilma Rousseff, la candidate du président Luiz Inacio Lula da Silva, était bien placée à l'issue du premier tour pour remporter l'élection présidentielle au Brésil fin octobre, dont l'arbitre sera l'inattendue candidate écologiste.
L'ancienne chef de gouvernement de Lula, 62 ans, a remporté le premier tour avec 46,9% des voix, devant l'ex-gouverneur de Sao Paulo, José Serra, 68 ans, qui a recueilli 32,6% des suffrages, selon les résultats officiels portant sur 99,8% des votes transmis par le Tribunal électoral supérieur (TSE).
Cet écart confortable --il lui manque à peine plus de trois points pour atteindre la barre des 50% des voix-- devrait suffire à lui donner la victoire le 31 octobre pour devenir la première femme à diriger le Brésil.
"Je fais face à ce second tour avec beaucoup de courage et d'énergie car j'aurai l'occasion de mieux détailler mes propositions et mes projets", a dit Dilma Rousseff dimanche soir au siège de son comité de campagne à Brasilia, alors que les sondages la donnaient gagnante dès le premier tour."Nous sommes habitués aux défis.
Traditionnellement nous avons un bon résultat au second tour des élections", a ajouté Dilma Rousseff, une ex-guérillera qui a lutté contre la dictature militaire (1964-1985).
Lula, qui quittera le pouvoir le 1er janvier, avait dû lui aussi faire face à un deuxième tour en 2002 et en 2006 pour sa réélection.
Dans la nuit, José Serra a lancé un appel à la mobilisation des électeurs. "J'en appelle aux partis, aux hommes politiques et aux Brésiliens de bonne volonté: nous allons construire un pays meilleur, parce que le Brésil pourrait être bien meilleur qu'il n'est", a-t-il dit."En route pour la victoire à la présidence", a-t-il lancé à ses partisans réunis à Sao Paulo.Mais plus que José Serra, un ancien ministre de la Santé connu pour sa lutte en faveur des médicaments génériques, celle qui apparait comme la vraie surprise du premier tour est la chef de file des Verts et défenseur de l'Amazonie Marina Silva, 52 ans. Avec 19,35% des voix, elle s'est imposée comme une troisième force dans le paysage politique brésilien.
En dépit d'une apparence fragile, séquelle de diverses maladies tropicales, cette ancienne ministre de l'Environnement de Lula est une habituée des combats difficiles. Issue d'une famille pauvre, elle a toute une histoire de luttes, notamment aux côtés du défenseur et martyr de l'Amazonie, Chico Mendes, assassiné en 1988.
"Nous avons défendu une idée victorieuse et le Brésil a entendu notre appel", a dit Marina Silva d'une voie éraillée au siège du Parti Vert à Sao Paulo.
"Ce n'est pas le point final. C'est le début d'un processus qui ouvre une nouvelle politique avec les idées que nous défendons", a-t-elle ajouté.Les analystes tentaient d'expliquer dimanche soir ce que les sondages n'avaient pas prévu. "Je pense qu'il s'agit d'un vote de protestation d'une partie de l'électorat qui n'était convaincue ni par Dilma (Rousseff) ni par (José) Serra", a expliqué à l'AFP le politologue Carlos Alberto de Melo.
Pour l'analyste André Pereira César, du consultant CAC, les voix de Marina "valent de l'or" et elle "a les cartes en main pour les trois prochaines semaines de campagne".La chef de file des Verts n'a donné aucune indication sur sa position au second tour mais a laissé entendre que, quel que soit le candidat qu'elle soutiendra, il devra adopter certaines de ses propositions.
Quelque 136 millions de Brésiliens étaient appelés aux urnes pour élire non seulement le président mais aussi les gouverneurs et députés des 27 Etats fédérés, renouveler l'Assemblée nationale et les deux-tiers du Sénat
10:18 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dilma, bresil | del.icio.us | Facebook | | |
vendredi, 09 novembre 2007
Découverte d'un important gisement de pétrole au large du Brésil
RIO DE JANEIRO - La compagnie pétrolière publique brésilienne Petrobras a annoncé jeudi la découverte d'un important gisement de pétrole en mer qui pourrait faire du Brésil l'un des premiers exportateurs mondiaux d'or noir.
Selon Petrobras, le gisement de Tupi -situé au large de la côte sud-est du Brésil- contiendrait entre cinq et huit milliards de barils de pétrole léger, soit environ 40% des réserves d'hydrocarbures actuelles au Brésil.
Son président Sergio Gabrielli a estimé que la découverte de ce gisement permettrait au Brésil de disposer des huitièmes réserves mondiales de pétrole et de gaz. "Les réserves brésiliennes se situeront entre celles du Nigeria et du Venezuela", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.
Le Brésil se situe actuellement au 17e rang mondial, avec des réserves équivalentes à 14,4 milliards de barils. Le pays produit et exporte principalement du pétrole lourd devant être mélangé avec du pétrole léger en raffinerie.
Le Brésil s'est profondément endetté en important du pétrole étranger dans les années 1970 et 80. La découverte de ce gisement "a changé notre réalité", a estimé jeudi Dilma Rousseff, chef de cabinet du président Luiz Inacio Lula da Silva.
"Si c'est confirmé, nous ne serons plus un pays 'moyen' recherchant l'auto-suffisance et exportant peu. Cela placera le pays à un autre niveau, avec des capacités d'exportations semblables à celles du Venezuela, des pays arabes et d'autres", a-t-elle expliqué.
Le gisement de Tupi se situe sous 2.140m d'eau, plus de 3.000m de sable et de rochers et encore 2.000m d'une épaisse couche de sel. Les tests de forage ont été réalisés sur des puits à 2.166m sous l'eau, à 286km au sud de Rio de Janeiro. AP
jp/v92
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