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mercredi, 08 octobre 2008

Le journaliste nigérien a été mis en liberté provisoire

Moussa Kaka : « Je reviens de très loin »arton15386.jpg
La cour d’appel de Niamey a ordonné, ce mardi matin, la mise en liberté provisoire « d’office » du correspondant de Radio France Internationale (RFI) au Niger. Les faits qui lui sont reprochés ont été requalifiés en « atteinte à l’intégrité du territoire national » pour entente avec le Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ), fer de lance de la rébellion touareg. Il est renvoyé devant le tribunal correctionnel. Il encourt désormais un à dix ans de prison contre la perpétuité précédemment.

Voici plus d’un an que la communauté internationale attendait cette nouvelle. Ce mardi matin, elle est enfin tombée. D’abord la Cour d’appel de Niamey ordonne la mise en liberté provisoire « d’office » de Moussa Kaka. Ensuite, dans les heures qui suivent, le journaliste nigérien sort de prison à Niamey où il était incarcéré depuis septembre 2007, inculpé de « complicité d’atteinte à l’autorité de l’Etat » pour des liens présumés avec les rebelles touareg.

Moussa Kaka, également correspondant de Reporter sans frontière (RSF) et directeur de la radio privée Saraounya, bénéficie ainsi de la requalification des faits qui lui sont reprochés. Selon le délibéré énoncé par la présidente de la chambre d’accusation de la Cour d’appel de Niamey, Moussa Kaka devra désormais répondre de « délit d’atteinte à l’intégrité du territoire national pour entente avec les éléments du Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ), selon l’article 80 du code pénal ». Le tribunal ordonne ainsi son renvoi devant le tribunal correctionnel de Niamey pour y être jugé. Il comparaîtra libre.

« Du début jusqu’aujourd’hui j’étais innocent »

A sa sortie de prison, Moussa Kaka était visiblement en colère. « C’était un complot depuis le début. Ils m’ont tendu un piège, je ne suis pas tombé dedans. Je suis très ému car je reviens de très loin, sincèrement à la limite des portes de l’enfer », a-t-il déclaré à l’AFP. « Du début jusqu’à aujourd’hui j’étais innocent. Seulement je leur "pompais l’air" en faisant mon travail de journaliste, alors il fallait qu’ils me mettent à l’ombre ».

D’après lui, les autorités nigériennes savaient « très bien » qu’il ne faisait que son travail. « Des fois, ils venaient eux-mêmes chercher des informations auprès de moi. Je n’ai rien fait de mal. Je garde la tête haute », a indiqué le journaliste. De son côté, Niamey n’a cessé d’affirmer que l’arrestation de Moussa Kaka n’avait rien à voir avec son travail de journaliste.

« C’est une demi-victoire mais une victoire quand même »

Pour l’heure, les poursuites contre le journaliste nigérien ne sont pas abandonnées. Les charges qui pèse contre lui ont juste été allégées. Et il encourt encore entre un an et dix ans de prison. Jusque-là, il risquait la perpétuité.

Pour son épouse, Djamila Kaka, jointe par la chaîne de télévision France 24, « c’est une demi-victoire mais une victoire quand même ». Ajoutant que « les autorités vont poursuivre leurs enquêtes. Et j’espère que ça s’arrêtera là, parce que Moussa n’est pas coupable. » Rappelons que, les seules preuves à charge contre le journaliste sont des écoutes téléphoniques, contenant des conversations avec, entre autres, Agaly Alambo, chef du MNJ. L’incarcération du journaliste nigérien a été à l’origine d’une grande mobilisation internationale. Selon sa femme, citée par France 24, « ces marches et manifestations ont grandement contribué à la libération ».

Présidentielle américaine: McCain offensif, Obama serein lors du 2e débat

NASHVILLE (AFP) - A la traîne dans les sondages, le candidat républicain John McCain a cherché mardi à renverser la tendance, mettant en avant une nouvelle proposition pour racheter les prêts immobiliers, face à un Barack Obama qui a joué la carte de la sérénité au cours d'un débat télévisé dans le Tennessee (sud).

Les sondages diffusés à la fin du deuxième débat télévisé entre les deux candidats à la Maison Blanche semblaient indiquer que le sénateur de l'Arizona n'avait pas réussi à gagner son pari.

Selon les chaînes CNN et CBS, le candidat démocrate est sorti vainqueur du débat. Selon CNN, 60% des téléspectateurs avaient une image favorable de M. Obama avant le débat. Ce pourcentage a augmenté de 4% après le débat. L'image de M. McCain n'a pas changé avant et après le débat (51% d'opinions favorables, 46% d'opinions défavorables).

Que ce soit sur l'économie, l'Irak, la lutte contre le terrorisme ou la crise financière, M. Obama a été jugé plus apte que son adversaire, selon le sondage réalisé par CNN après le débat.

"Nous sommes dans la pire crise financière depuis la crise de 1929... C'est le verdict de la politique économique erronée de ces huit dernières années qu'a soutenue M. McCain", a dit M. Obama en ouvrant la discussion.

"Les Américains sont en colère, ils sont ulcérés et ils ont un peu peur", a concédé M. McCain.

L'essentiel des questions a porté sur l'économie, terrain de prédilection de M. Obama, à qui le baromètre quotidien de l'institut Gallup accordait mardi neuf points d'avance dans les intentions de vote (51% contre 42%).

M. McCain a proposé, à quatre semaines du scrutin, de racheter des prêts immobiliers que les ménages ne parviennent plus à rembourser.

Mais le républicain a dilapidé cet atout en ne se montrant pas suffisament explicite sur ce plan spectaculaire qui pourrait permettre aux familles de garder leur maison. C'est son équipe de campagne qui a envoyé un peu plus tard des précisions aux journalistes, indiquant que ce plan aurait un coût de 300 milliards de dollars et permettrait de racheter les prêts que les foyers ne peuvent plus rembourser --les fameux crédits subprime-- en les remplaçant par de nouveaux prêts à taux fixe.

Depuis des mois, les démocrates majoritaires au Congrès réclament une loi pour aider les familles menacées de saisie.

Choisissant l'offensive, M. McCain s'est efforcé de présenter son adversaire en partisan d'une hausse des impôts. "Fixer les différentes propositions de taxes du sénateur Obama, c'est comme vouloir clouer de la gelée sur un mur", a dit McCain. "Le Straight Talk Express (l'Express du franc-parler, nom de l'autocar de campagne du candidat républicain, ndlr) vient de perdre une roue", a rétorqué M. Obama.

Le sénateur de l'Illinois a rappelé qu'il souhaitait réduire la fiscalité de 95% des Américains et que seuls les foyers gagnant plus de 250.000 dollars par an seraient affectés par une augmentation des impôts.

Les questions internationales ont été peu abordées.

"Si on fixait une date de retrait (d'Irak) comme Obama le veut, ce serait une défaite, l'Iran prendrait du poids", a dit M. McCain qui a par ailleurs accusé M. Obama de vouloir "envahir le Pakistan".

M. Obama a estimé qu'il fallait "renverser la vapeur" et se recentrer sur l'Afghanistan plutôt que sur l'Irak. Et si le Pakistan ne peut ou ne veut pas éliminer terroristes, "nous irons débusquer ben Laden nous mêmes".

"McCain m'accuse de vouloir envahir le Pakistan. D'une part c'est faux. D'autre part, c'est tout de même lui qui proposait de bombarder l'Iran et de détruire la Corée du Nord", a rappelé M. Obama.

John Mc Cain dans la haute corruption

le dernier mois de la campagne allait voir ressurgir en force les coups bas de toutes sortes et les attaques personnelles. Les républicains ont dégainé les premiers en tentant de lier Barack Obama aux Weathermen, via ses liens (plutôt ténus) avec William Ayers, un ancien membre de l’organisation terroriste.

C’est au tour des démocrates de contre-attaquer, et, actualité financière aidant, ils ont choisi d’appuyer là où ça fait mal : le scandale des Keating five. Dans les années 1980, plusieurs centaines d’organismes de prêt font faillite : le plus emblématique, la Lincoln savings and loans, a largement outrepassé les règles d’investissement fixées par les autorités américaines. Et son président, Charles Keating, est accusé d’avoir corrompu cinq sénateurs américains, dont John Mc Cain, pour qu’ils demandent aux autorités de régulation de fermer les yeux.



Les faillites en série avaient provoqué des pertes abyssales, dont plus de 120 milliards de dollars épongés par le contribuable américain, et une récession. Sounds familiar ?

Bien sûr, John McCain a finalement été partiellement blanchi par le comité d’éthique du Sénat, qui a estimé qu’il n’avait pas agi de façon malhonnête mais qu’il avait fait preuve de mauvais jugement. Mais son implication dans ce scandale reste peu glorieuse, surtout de la part d’un candidat qui se fait aujourd’hui le chantre de la régulation des marchés.

L’équipe de Barack Obama n’a pas eu grand mal à exhumer les archives de l’audition de John McCain. Mais au lieu d’en faire un classique clip de deux minutes à partir des images les plus saillantes, les démocrates ont décidé de frapper un grand coup, et on créé un véritable mini-documentaire, en s’inspirant des grandes recettes de Hollywood.

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Obama considéré comme le grand vainqueur

Par LeMonde.fr LeMonde.fr
Comme l'a très vite constaté la presse américaine, qui a suivi la confrontation en temps réel, il n'y a eu ni grosse gaffe ni coups gagnants lors du deuxième débat présidentiel. Devancé dans le sondages, tant au niveau national que dans plusieurs Etats clés, John McCain avait besoin de s'imposer clairement pour relancer sa campagne à quatre semaines du scrutin.

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Mais les différentes études d'opinion, réalisées pendant la confrontation et publiées dès son terme, arrivent toutes au même constat : Barack Obama est sorti vainqueur du débat. Pour la chaîne CNN, le candidat démocrate est considéré comme le grand gagnant de cette confrontation pour 54 % des téléspectateurs, contre 30 % pour John McCain.

Que ce soit sur l'économie, l'Irak, la lutte contre le terrorisme ou lacrise financière, le sénateur de l'Illinois a été jugé plus apte que son adversaire républicain, explique CNN. Un sondage de la chaîne CBS effectué sur un groupe d'électeurs indépendants donne également Obama vainqueur, avec 39 % d'opinions positives contre 27 % pour John McCain et 35 % qui ont jugé que c'était un match nul.

De l'avis général, le candidat républicain était pourtant avantagé par le débat au style "town hall", qui lui permettait de s'adresser directement aux électeurs et d'utiliser de sa répartie. Mais les attaques répétées du candidat républicain l'ont plus desservi qu'autre chose, notent la majorité des consultants des chaînes américaines. Une attaque en particulier, quand McCain a dit qu'il avait voté contre un projet de loi et que "celui-là" désignant Obama sans même le regarder l'avait approuvé, pourrait être utilisée contre lui prochainement.

mardi, 07 octobre 2008

Fatima DIALLO, miss Matam 2008 : Tima séduit dès le premier jour

La plus belle fille de Matam est étudiante à l’Ecole supérieure polytechnique (Esp) de Dakar. Sûre de ses avantages plastiques et intellectuels, Fatima Diallo ‘Tima’ ambitionne d’offrir une troisième couronne à sa région, en coiffant le diadème de beauté le 1er novembre prochain, jour de la finale de Miss Sénégal.
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Elle est du genre à faire avaler toutes -en tout cas beaucoup d’idées, reçues, même les plus tenaces, sur les reines de beauté. Fatima Diallo miss Matam 2008, 1m 78 pour seulement 55 kg est une sérieuse prétendante au diadème national. En plus d’être belle, elle est une tête bien faite. Quand elle dit allègrement ‘Je me vois avec la couronne de miss Sénégal’, ce n’est point par excès d’ambition. On peut valablement soupçonner un caprice de jeune fille trop sûre de son charme. Mais, il faut la voir pour se convaincre avec qu’elle peut monter sur la plus haute marche du podium et offrir ainsi à Matam sa troisième couronne. Il faut causer avec elle pour se rendre compte qu’il est possible d’écouter une miss parler sans bâiller d’ennui.

Etudiante à l’Ecole supérieure polytechnique (Esp) de Dakar, Fatima traîne avec elle l’élégance naturelle des femmes peules. La voix apaisée, au débit mesuré, le regard en boule qu’il pose de temps à autre sur ses interlocuteurs, elle s’exprime avec assurance dans un français limpide - chose assez rare chez nos miss. Pour l’occasion, elle parle de la Casamance, région naturelle qu’elle a fraîchement visitée en compagnie de ses concurrentes, lors d’une ‘Caravane de miss’, pilotée par le comité national d’organisation. Le but de l’opération est de donner aux beautés en compétition un substantiel vocabulaire sur le tourisme sénégalais. Cette jeune créature est encore fascinée par la subsistance des traditions séculaires dans cette partie sud du pays, notamment la royauté à Oussouye. Elle en sait en tout cas un peu plus sur ‘Cap Skiring’, ses plages, son soleil. Bref la nature sait être généreuse. Elle en est une preuve. Tangible.

Sans fard ni artifice de beauté, sous un jour le plus naturel, en plein mois de Ramadan, le potentiel de charme de Fatima Diallo est intact. S’il y a un visage sur lequel le maquillage peut paraître un exercice superflu, c’est bien le sien. Sûre de ses atours, elle étale ses atouts : ‘Je peux sortir dans la rue sans crainte, je suis une intellectuelle.’

Malgré ses qualités, son élection à miss Matam a suscité un début de polémique. Pour certains, le faciès de Fatima ne serait pas familier des Matamois, même les plus curieux -pourtant elle ne passe pas inaperçue. Deuxième grief : elle n’aurait pas participé aux tests de présélection. A ces reproches, elle répond posément, sans chercher à convaincre coûte que coûte comme pour suggérer que, de toutes les façons, l’affaire est déjà entendue.

Elle a seulement le souci de mettre la lumière sur une histoire qui ne semble pas la contrarier dans sa quête de la couronne nationale. Primo : Sur ses origines, elle reconnaît : ‘Je suis née à Dakar’. Elle dit visiter régulièrement la région de Matam. Sa grand-mère paternelle est originaire de là-bas, d’un village qui s’appelle Tiéwé. Secundo : sur la légitimité de sa candidature, elle précise : ‘J’ai passé un test de présélection - à titre individuel- avec un ‘envoyé’ du Conseil régional de Matam.’

Pourtant Tima, comme on l’appelle affectueusement, a failli limiter l’exploitation de son avantage physique, aux petits défilés de mode pour stylistes anonymes et aux piges dans les services d’accueil, petites activités qui occupaient son temps libre. Quand elle veut se présenter au concours de miss, elle bute sur le refus du pater, musulman fervent. Un niet au départ catégorique, puis conditionné aux résultats scolaires, à la bonne conduite.

Fatima doit sa participation au concours de beauté aux transactions d’une ‘tante’. Naturellement la jeune fille a accepté, le ‘oui mais’ paternel, les yeux fermés, en donnant le maximum de garanties. Quelque soit l’issue au soir du 1er novembre, jour de la finale de miss Sénégal, l’objectif est déjà clair dans la tête de Tima : ‘Terminer d’abord mes études.’ Avec un certain pragmatisme, qui fait plaisir à entendre pour tout père de famille, elle ajoute : ‘Avoir au moins un salaire.’


Crise financière : nouvelles inquiétudes sur les banques, les marchés font du yo-yo

PARIS (AFP) - Une nouvelle nationalisation bancaire en Islande ainsi qu'une série d'informations sur les banques britanniques ont à nouveau rendu les marchés ultra-nerveux, au lendemain d'un "lundi noir" boursier, tandis que les dirigeants européens s'apprêtaient à renforcer la protection des épargnants. Evènement

L'Islande a annoncé mardi nationalisation de la deuxième banque du pays et l'octroi par la Russie d'un prêt de 4 milliards d'euros pour aider le pays nordique, dont l'économie menace de vaciller en raison de la crise financière internationale. Mais le vice-ministre des Finances russe Dmitri Pankine a démenti l'accord de ce prêt.

L'économie islandaise est largement basée sur son système financier, qui représente huit à neuf fois son PIB. Le contexte de crise actuelle menace ainsi toute l'économie.

Plusieurs banques européennes ont démenti avoir besoin d'une augmentation de capital. Deutsche Bank, la première banque privée allemande, a annoncé qu'elle ne prévoyait pas d'augmentation de son capital, pour couper court à des rumeurs qui faisaient plonger le titre. A la mi-journée, l'action perdait toutefois encore 8,37%.

En Grande-Bretagne, le directeur général de la banque Barclays, John Varley, a dû démentir mardi que son groupe ait demandé une injection de capital au gouvernement, et a affirmé qu'il n'avait "aucune raison de le faire".

La banque Lloyds TSB, qui vient de racheter sa rivale HBOS, a elle convenu mardi matin auprès de l'AFP qu'elle recherchait "des opportunités" de lever du capital", après que la BBC eut rapporté qu'elle avait fait lundi une telle demande au gouvernement, avec Royal Bank of Scotland et Barclays.

Ces révélations de la BBC ont fait s'effondrer les titres de ces trois banques, Royal Bank of Scotland perdant plus de 30%. Vers 09H45 GMT, l'action Barclays chutait de son côté de 8,36% à 287,75 pence.

Enfin, l'action de la banque franco-belge Dexia poursuivait sa dégringolade, au lendemain d'une chute de 20,29%, la prochaine arrivée à la tête du groupe de Jean-Luc Dehaene et Pierre Mariani ne suffisant pas à calmer les inquiétudes. En milieu de journée, Dexia chutait de 8,33%.

En France, le président français Nicolas Sarkozy a rappelé mardi que l'Etat était prêt à sauver les banques éventuellement menacées de faillite en entrant dans leur capital, et non en soutenant les "produits financiers", a indiqué à l'issue du Conseil des ministres Luc Chatel, le porte-parole du gouvernement.

Face à "une crise sans précédent, une gigantesque crise de confiance (...), nous ne laisserons pas tomber nos banques", a redit M. Sarkozy aux ministres, arguant que "l'idée est de soutenir nos établissements bancaires à travers une participation au capital, et non pas à travers un soutien des produits financiers".

Côté politique, les ministres des Finances de l'Union européenne, réunis à Luxembourg, pourraient annoncer un relèvement de la garantie minimum dont peuvent disposer les épargnants en cas de faillite de leur banque, pour la faire passer de 20.000 à jusqu'à 100.000 euros, dans une première réponse concrète à la crise financière.

L'objectif serait avant tout de rassurer les petits épargnants de plus en plus inquiets face à l'ampleur de la crise financière mondiale. L'Europe resterait toutefois en-dessous du seuil prévu désormais aux Etats-Unis dans le cadre du plan de sauvetage récemment adopté. Il a été relevé à 250.000 dollars (184.000 euros).

L'idée est aussi d'harmoniser au sein de l'UE des politiques discordantes et d'éviter des fuites de capitaux vers les banques des pays les plus généreux, alors que plusieurs pays européens ont annoncé ces derniers jours des mesures pour relever leurs garanties.

Le directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), Pascal Lamy, a jugé nécessaire mardi à "une réponse commune" de l'Union européenne à la crise.

Dans le même temps, les responsables tentaient de rassurer les épargnants. Le gouverneur de la Banque d'Espagne, Miguel Angel Fernandez Ordoñez a lancé mardi "un appel au calme" aux épargnants du pays, assurant que "rien ne (mettait) en danger l'épargne des Espagnols".

De même, le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, s'est voulu rassurant affirmant qu'aucune banque française ne risquait la faillite et que l'épargne serait "totalement préservée".

Sur les marchés les opérateurs guettent le moindre indice d'une action coordonnée pour juguler la crise, et en particulier une éventuelle baisse de leurs taux d'intérêt. Mais le gouverneur de la Banque du Japon (BoJ), Masaaki Shirakawa, s'est déclaré opposé mardi à ce que les grandes banques centrales se mettent d'accord en ce sens.

Pendant ce temps, les banques centrales ont continué d'injecter des liquidités dans le système pour pallier la méfiance des banques qui refusent de se prêter de l'argent entre elles.

La Banque centrale européenne (BCE) a alloué mardi 50 milliards de dollars puis 250 milliards d'euros lors d'opérations de refinancement, tandis que la Banque du Japon (BoJ) a annoncé l'injection de 1.000 milliards de yens (7,25 milliards d'euros).

Le président de la Réserve fédérale américaine Ben Bernanke doit prononcer un discours à (17H15 GMT).

Les Bourses européennes évoluaient en dents de scie au gré notamment des nouvelles et des rumeurs sur les banques, guettant les moindre signes de développement de la crise parmi les établissements financiers européens, après des séances agitées en Asie. Au Japon, la Bourse de Tokyo a chuté de 3,03%.

Les places européennes, qui ont ouvert dans le vert, sont passées momentanément dans le rouge au moment même où dégringolait à la Bourse de Londres le titre de Royal Bank of Scotland.

Vers 11H00 GMT, le CAC 40 gagnait 1,12% à Paris, le Footsie 0,45% à Londres et le Dax 0,72% à Francfort.

En Russie, les cotations ont été suspendues trois heures sur les deux Bourses moscovites, avant même l'ouverture, au lendemain d'un plongeon historique.

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Enquête demandée après divulgation des fiches de police de Debbouze et Hallyday

PARIS (AFP) - Le ministère de l'Intérieur a demandé lundi qu'une enquête soit ouverte après la divulgation, sur le site internet Bakchich, des fiches de police confidentielles du chanteur Johnny Hallyday et du comédien Jamel Debbouze.
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Sous le titre "Tous fichés, même les potes de Nicolas Sarkozy", le site satirique publie lundi in extenso les fiches des deux célébrités contenues dans le système de traitement des infractions constatées (Stic), un fichier controversé de la police dont les données sont confidentielles.

Ces fiches recensent de présumées infractions leur étant imputées, remontant à 1972 pour Hallyday et s'arrêtant, toujours pour celui-ci, à 1995.

Interrogé par l'AFP, le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Gérard Gachet, a déclaré que la ministre, Michèle Alliot-Marie, avait demandé au directeur général de la police (DGPN) que soit diligentée une "enquête sur l'origine de ces fuites".

L'intérieur rappelle que la "traçabilité des consultations des fichiers de police" permet "d'identifier" leurs utilisateurs.

M. Gachet ajoute également que Mme Alliot-Marie réunira la semaine prochaine le groupe de contrôle des fichiers, comme elle l'avait annoncé après la polémique autour du fichier Edvige.

Il s'agit de la "commission des fichiers" de police ou de gendarmerie, créée en 2002 et animée par Alain Bauer, président de l'Observatoire national de la délinquance (OND), qui avait effectué un rapport complet sur ce sujet en 2006.

La Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) dénonce depuis 2004 les "dérives" de l'utilisation de fichiers de police, notamment du Stic pour l'embauche de personnels par exemple.

Des policiers soupçonnés d'avoir monnayé des informations contenues dans le Stic, qui recense des milliers de personnes à partir de la moindre infraction ou garde à vue, ont déjà été interpellés et sanctionnés dans d'autres affaires

lundi, 06 octobre 2008

P. Diddy: ''je suis terrifié par Sarah Palin'': Il s'exprime dans une vidéo publiée sur son blog

P. Diddy a trouvé une façon bien originale d'inciter les jeunes américains à voter. Même si on peut présumer qu'il votera plutôt pour Barack Obama que pour John Mc Cain, chez lui pas de concerts gratuits comme Jay-Z.

Chez Diddy, un humour un peu décalé. Caché sous ce qui ressemble à une couverture, il a choisi de montrer un extrait d'une vidéo de Sarah Palin sur CBS. Interrogée par une journaliste lui demandant quels journaux et magazines pour se faire une opinion en politique internationale. On peut dire en réstant poli que Sarah Palin a eu du mal à apporter une réponse simple à une question pourtant très simple. Interrogée pour savoir "quels journaux/magazines elle a lu", sa réponse "j'ai lu la plupart d'entre eux". Avant d'ajouter à l'intention de l'intervieweuse que l'Alaska n'était pas un pays étranger, et de sembler dénoncer un snobisme des élites de Washington pour qui l'Alaska est le bout du monde.

A en croire la vidéo, P. Diddy bien caché sous sa couverture n'a pas été particulièrement impressionné par Sarah Palin, et est terrifié à l'idée que celle-ci puisse diriger un jour les Etats-Unis.
Il demande aux américains de l'"aider" en s'inscrivant sur les listes électorales avant le 6 Octobre, et surtout d'aller voter le 4 Novembre.

Source: Grioo.com

Sénégal : des taxis nommés Sisters

Les femmes conductrices de taxi à Dakar : une révolution laborieuse
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Depuis tout juste un an, neuf femmes sillonnent Dakar au volant d’un taxi flambant neuf. Intronisées par le président Wade à travers un projet d’entrepreneuriat féminin, ces « Taxi sisters » expérimentent un nouveau métier jusque-là dévolu exclusivement aux hommes. Bilan.

Ça tient presque du miracle lorsqu’on en aperçoit une dans le capharnaüm automobile, place de l’Indépendance, à Dakar. Des hordes de vieux taxis jaune et noir, âgés en moyenne de 15 ans, débouchent des quatre coins de cette artère centrale et crachent des volutes de fumée qui s’évanouissent dans la moiteur de l’air. Quelques scooters teigneux ouvrent une percée dans ce dédale de véhicules, tandis que quelques piétons se fraient courageusement un chemin au milieu de cet enchevêtrement de tôle.

Sélectionnées par le Fonds National pour la Promotion de l’Entrepreneuriat Féminin

C’est dans ce joyeux foutoir automobile qu’une « Taxi sister » surgit pleine de grâce. Aérienne. Apparition presque surréaliste, tant elle détonne avec l’environnement brouillon urbain. C’est une Chery QQ, pimpant petit véhicule chinois d’à peine quatre mètres de long, nouvellement introduit sur le territoire sénégalais. Sa conductrice Mama Sakho n’est pas peu fière. Il faut dire que la vie de cette jeune femme a radicalement changé depuis l’inauguration en grande pompe par la Première dame du Sénégal, Viviane Wade, du projet Taxi Sisters, le 18 septembre 2007. Ses yeux pétillent encore lorsqu’elle se remémore l’événement et quelques dreadlocks espiègles s’agitent autour de son visage : « C’était fort, on était comme des stars. Les gens se penchaient pour s’assurer qu’on était bien des femmes. »

Dans cette aventure, elles sont neuf à avoir été sélectionnées par le Fonds National pour la Promotion de l’Entrepreneuriat Féminin, en partenariat avec le concessionnaire Espace Auto (Groupe CCBM), pour devenir les premières femmes taxis au Sénégal et futures propriétaires de leur véhicule. Avec un but : rembourser en cinq ans le prêt de 7 350 000 FCFA qui leur a été consenti par le fonds, pour acheter leur taxi. Cette initiative soutenue par le Ministère de la famille espère « favoriser l’insertion des femmes dans le tissu socio-économique » précise M. Abdoulaye Seck, chargé de mission auprès du FNPEF. Formation à la conduite, cours de gestion et même leçons d’auto-défense organisés par le fond et Espace Auto, elles n’ont reculé devant rien pour mettre toutes les chances de leur côté et réussir ce pari. « Je veux prouver à tous les taxis hommes qu’une femme est capable d’être au volant d’un taxi, et d’être son propre patron », ajoute Mama Sakho.

Les confrères des Taxi sisters grincent des dents

Changer les mentalités, améliorer la condition et la perception de l’emploi féminin, c’est aussi ça, le projet Taxi Sisters. Alors qu’est-ce qu’en pensent les hommes ? Pour Aliou N’Diaye, responsable des taxis stationnés devant le Novotel du plateau, « les Taxis sisters nous ont fait perdre la moitié de nos courses car elle bénéficient de places privilégiées devant le hall de la sortie de l’hôtel. Nous, nous sommes derrière la barrière… c’est de la concurrence déloyale ! ».

Ce que ne conteste pas le superviseur d’Espace auto, Monsieur Ousmane qui répond : « Les femmes sont plus vulnérables et nous ne voulions pas les lâcher dans la nature. Alors, nous avons conclu des accords avec quelques grands hôtels de la capitale pour qu’elle puissent exercer leur activité en toute sécurité auprès d’une clientèle ciblée, mais il reste plein d’autres endroits et elles ne sont que neuf ! ».

La colère des taxi sisters

Donc pas de quoi s’inquiéter d’après le concessionnaire. Pourtant, certaines des filles ne décolèrent pas à l’égard d’Espace auto et du FNPEF. Et plusieurs d’entre elles se sont montées en GIE pour faire entendre leur inquiétude. Tout d’abord, elles reprochent le coût de leur outil de travail et son inadaptabilité. Car problème, les véhicules roulent à l’essence et avec l’envolée du baril de pétrole, le plein a fait un bond olympique à la pompe. Autre reproche : le prix de la maintenance conséquent, et le taux d’intérêt de 5% appliqué à leur prêt qu’elles trouvent exorbitant.

Mais il y a pire. Selon l’une des Taxis Sisters, Sanou Top, et présidente du GIE, « le véhicule nous a été vendu 7 000 000 FCFA et on le trouve en ce moment à 4 500 000 chez Espace auto [1] ! ». Pour Sanou Top, l’explication est simple : « Nous servons de cobaye à Espace auto pour tester les femmes taxis. Et ensuite ils reprendront l’image des Taxis Sisters à leur compte et se débarrasseront de nous en employant des salariées ! Ce n’est pas aider les femmes et encourager l’entrepreneuriat, c’est spéculer sur le dos des femmes ! ». Depuis quelques mois, Sanou Top et quelques autres refusent de régler leurs mensualités de prêt. Elles attendent un geste du Ministère de la femme et de la famille pour diminuer le prix d’acquisition de leur véhicule et se sont faites représenter par l’association Enda Graf.

Quant au concessionnaire Espace auto, il ne nie pas sa volonté de renouveler le parc vieillissant des 15 000 taxis de la capitale. Projet qui a, d’ailleurs, pour but affiché de mettre fin à la libéralisation des prix « à la tête du client », d’organiser la flotte par répartition sectorielle avec des têtes de gondole et de l’équiper de radios et taximètres. « Un peu à l’image des ‘Taxis Bleus’ » explique le superviseur, Monsieur Ousmane. Mais selon lui, « les femmes ont leur place dans ce projet ». Et les Taxis sisters ?


Tentative de fichage en France : les musulmans en colère

Les responsables musulmans de Rhône-Alpes déterminés à découvrir la vérité sur l’enquête de la police
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Un policier des RG du département du Rhône-Alpes, en France, a demandé par courriel au Conseil régional de lui fournir des renseignements sur la religion du personnel. L’affaire fait grand bruit. Les responsables musulmans qui sentent leur religion visée demandent des explications claires de l’Etat, en dépit de la sanction de l’auteur du courriel.

Les musulmans de Rhône-Alpes ne décolèrent pas, après la découverte d’un courriel envoyé par un policier au Conseil régional pour demander des renseignements sur la religion du personnel. Vendredi soir, les responsables du Cercle des décideurs musulmans (Cdm), où siègent notamment Azzedine Gaci, président du Conseil Régional du Culte Musulman (CRCM) et Kamel Kabtane, recteur de la Mosquée de Lyon, se sont réunis à Lyon, sur la question. Objectif de cette deuxième rencontre à laquelle participaient également certains élus musulmans des conseils municipaux, mettre sur pied des stratégies d’actions. « Nous n’excluons pas de saisir la Haute autorité contre les discriminations (Halde) ou la justice, dans les prochains jours », a déclaré le recteur de la Mosquée de Lyon, joint au téléphone par Afrik.com.

Une première réunion en fin de matinée s’était terminée sur un communiqué, dans lequel les responsables musulmans se disaient « choqués » par la démarche du policier. Ils émettaient aussi le souhait de rencontrer le chef de l’Etat, Nicolas Sarkozy, pour évoquer le problème. Mais ils ne seront pas reçus à l’Elysée. A en croire Kamel Kabtane, c’est en effet le cabinet du Ministre de l’Intérieur qui leur a répondu, pour leur proposer une audience avec un des cadres du cabinet de Michelle Alliot Marie, la ministre de l’Intérieur.

Une réaction a minima qui ne satisfait pas les responsables du Cdm. « Nous n’irons pas à la rencontre du Directeur du cabinet de la ministre ou de l’adjoint de celui-ci. Vu la gravité de cette affaire, nous maintenons notre souhait d’être reçu par une haute autorité politique. Il faut qu’on nous dise qui est visé par ce courriel » a affirmé Kamel Kabtane à Afrik.com.

Une initiative individuelle ou une enquête commanditée par la hiérarchie ?

De fait, mi septembre, la direction des ressources humaines du Conseil régional de Rhône-Alpes reçoit un courriel d’un agent de la sous-direction de l’Information générale de la Direction départementale de la Sécurité publique du Rhône, anciennement les Renseignements généraux. Le policier veut savoir s’il y a « des agents de confession autre que chrétienne » parmi le personnel. « Dans l’affirmative, pouvez-vous me dire si certains d’entre eux ont demandé des aménagements d’horaire ou de service pour pratiquer leur religion ? », ajoute-t-il. Le président PS du Conseil général, Jean-Jack Queyranne, désapprouve cette démarche et interpelle la ministre de l’Intérieur sur ce projet qui, pour lui, porte gravement atteinte aux libertés publiques.

Peu après, Michèle Alliot Marie évoque une initiative personnelle du policier auteur de la lettre. La ministre de l’Intérieur déclenche aussi une enquête dans son département, laquelle conclut que le policier a agi seul. Sanction : un blâme et une mutation d’office dans un service où il n’entendra plus parler de renseignement. Mais l’explication du ministère de l’Intérieur ne convainc pas tout le monde. Sur la foi d’informations exclusives, Europe1 affirme par exemple que le policier « aurait reçu des consignes de la part de sa hiérarchie pour réaliser une "étude sur l’influence du communautarisme religieux sur les milieux économiques et institutionnels" ».

Pour les musulmans du Rhône Alpes, l’affaire est donc loin d’être clause. « Je m’étonne que les associations de défense des droits de l’homme comme le Mrap, la Licra et autres, d’habitude si prompt à réagir lorsqu’il s’agit de droits de l’homme demeurent silencieuses. En tout cas, nous poursuivront jusqu’à obtenir des réponses claires », promet Kamel Kabtane


Belgique la greve générale est TOTALE

8h44: La circulation était très chargée lundi matin, en particulier en Flandre, et l'on comptait déjà 281 km de bouchons sur les routes vers 07h45, a-t-on appris auprès de Mobile Me. A cette heure, les bouchons atteignent en temps normal 200 kilomètres.
En Wallonie, vers 08h00, on notait des difficultés à Gosselies, où la circulation a été bloquée. On comptait également des difficultés sur la N55 au niveau de Binche et entre Le Roeulx et Strépy-Bracquegnies. Il y a également des ralentissements sur le ring de Nivelles. Sur la E411, la circulation est comparable à un autre jour et on note des ralentissements à partir d'Overijse. Sur la grande ceinture autour de Bruxelles, on note des ralentissements au niveau de Tervuren et de Waterloo.
Pour Bruxelles, Mobile Me ne disposait encore d'aucune information mais c'est en Flandre qu'on enregistre le plus de difficultés. Sur la E19, on note des ralentissements depuis Vilvorde. Sur la E40, il y a des ralentissements à Haasrode et Erpe-Mere, où un accident est survenu tôt dans la matinée. La circulation autour du port d'Anvers est également très perturbée.

Les piquets de grève bloquent l'accès aux zonings industriels de Fleurus(Charleroi), Heppignies et Courcelles à l'occasion de la grève nationale pour le pouvoir d'achat lancée lundi par les syndicats en front commun. Mais aucune manifestation n'est prévue à Charleroi a indiqué lundi David Serravezza, responsable de la communication de la CSC Charleroi. "Les délégations d'ouvriers ne laissent passer aucun camion vers les entreprises situées dans les zonings", a-t-il indiqué.
"Seules les firmes pharmaceutiques de livraison urgente de médicaments ont droit à une dérogation", a-t-il ajouté. "Tous les secteurs sont à l'arrêt mais aucun rassemblement n'est organisé pour ne pas perturber les gens qui circulent. Le mouvement est suivi comme prévu et on ne doit pas attendre de retour à la normal avant cet après-midi", conclut-il.

Si des trains circulaient au niveau local lundi matin, surtout en Flandre, le trafic était néanmoins très perturbé, en raison de la journée d'actions décrétée par les syndicats. En Wallonie, le trafic est pratiquement à l'arrêt. A Bruxelles, la gare du Midi est fermée, tandis qu'une grande partie du trafic s'arrête en garde du Nord.
En Flandre, des trains circulent entre la Côte, Bruges et Gand mais avec des trains annulés et des retards. Entre Gand et Bruxelles, les voyageurs doivent changer de train pour pouvoir arriver à destination. Sur la ligne Anvers-Malines, une partie des trains circulent. Par contre, aucun train ne circule entre Hasselt et Bruxelles. Si la gare de Louvain est en principe accessible, aucun train ne circule sur la ligne Liège - Louvain - Bruxelles. Enfin, le trafic est limité entre Malines et Louvain.
Le trafic international est lui aussi très perturbé puisqu'aucun train Thalys ne circulera dans la journée. Ce sera aussi le cas pour les Eurostar. Seul le train faisant la liaison Londres-Bruxelles en soirée (départ 19h30 locales) pourrait être maintenu, à condition qu'Eurostar ait à nouveau accès à la ligne à grande vitesse belge dès 22h00.
Aucun train ne circulait lundi matin en province de Luxembourg, tandis que de nombreuses entreprises étaient à l'arrêt. Selon Gérard Servais, secrétaire permanent CGSP-Cheminot, aucun train ne circule en province de Luxembourg lundi. Les cheminots et d'autres travailleurs participent depuis 7h lundi matin à la distribution de tracts devant la gare, les écoles, les administrations et les commerces à l'appel de la FGTB.

Presque aucun bus ou tram ne roulait lundi matin au nord du pays, la société régionale de transport De Lijn étant très largement touchée par le mouvement de grève des syndicats. Seuls quelques bus circulaient en Brabant flamand, en Flandre orientale et en Flandre occidentale. En province d'Anvers, aucun tram et pratiquement aucun bus ne circulaient lundi matin. Dans le Limbourg, aucun bus n'est sorti des dépôts.
Quelques bus circulaient dans la région de Gand. Dans les Ardennes flamandes, la circulation des bus était pratiquement normale. Dans le Brabant flamand, on ne voyait pratiquement aucun bus rouler sauf dans la région de Louvain. Enfin, en Flandre occidentale, la moitié des bus étaient en service mais le tram de la Côte était à l'arrêt.

Des métros roulaient lundi en début de matinée à Bruxelles, mais en nombre limité. C'était également le cas des bus. Sur la ligne 2, on comptait un métro toutes les quinze minutes. C'est le cas aussi sur la ligne 1, mais uniquement entre les stations Gare de l'Ouest et Montgomery.

Pour les bus, le trafic était relativement normal pour les lignes 12 (entre le centre-ville et l'aéroport) et 42 (Auderghem - Evere - Delta). Aucun tram ne circulait lundi matin dans les rues de Bruxelles en raison de la grève nationale organisée à l'appel des syndicats. En revanche, quelques bus roulaient, notamment sur la ligne 12 (deux bus sur trois). Sur les lignes 42 et 41, le trafic était même assuré normalement. Aucun bus n'est toutefois sorti du dépôt Jacques Brel.

Les syndicats bloquaient le trafic dans le port d'Anvers lundi matin, empêchant les équipes du matin de rejoindre leur lieu de travail. Ces actions devraient également perturber l'arrivée des équipes de jour. La CSC, la FGTB et la CGSLB ont installé des piquets en trois endroits sur la Scheldelaan, la principale voie d'accès au port, où ils distribuent des tracts et informent les conducteurs sur leur mouvement.

La pagaille est garantie

Ce ne sera sans doute pas la paralysie complète. Mais la pagaille sera certainement importante. Action d'avertissement pour les uns, grève générale qui ne dit pas son nom pour les autres, la journée nationale d'action menée par les trois grands syndicats belges va immanquablement mettre le pays au ralenti.

Presque tous les grands secteurs de l'activité économique seront touchés. A commencer par les transports publics. Ni train, ni tram, ni bus : De Lijn, Tec, Stib et SNCB seront à l'arrêt. Ceux qui voudront se rendre au travail seront obligés de prendre leur voiture.

De nombreuses entreprises seront également en grève. L'industrie wallonne devrait être très affectée. Toutes les grandes entreprises de Liège et de Charleroi seront paralysées (Caterpillar, la Sonaca, la FN Herstal, Techspace Aero, les verreries AGC). Dans le Brabant wallon, l'usine UCB sera mise à l'arrêt. Et un peu partout en Wallonie, il faut s'attendre à des barrages filtrants à l'entrée des zonings.

Echéances

A Bruxelles, les délégations syndicales d'Audi Forest bloqueront les chaînes de montage.

En Flandre, la situation est moins claire. De manière générale, on y attend une mobilisation nettement moindre qu'en Wallonie. Ainsi, les entreprises de transformation métallique resteront ouvertes. L'industrie textile, principalement installée en Flandre, ne sera pas davantage affectée. Mais d'autres secteurs pourraient être touchés, comme celui de la chimie ou de l'énergie.

Dans la grande distribution, certains supermarchés Delhaize et Carrefour seront fermés. Des écoles aussi, surtout celles des réseaux officiels. En revanche, les perturbations dans les établissements de soins (hôpitaux, maisons de repos, etc.) devraient être extrêmement limitées.

Le moment pour mener ces actions n'est pas choisi au hasard. Le 14 octobre, le gouvernement fédéral doit présenter le budget de l'Etat pour 2009. Les syndicats espèrent y trouver des mesures de renforcement du pouvoir d'achat. Et puis, à la fin de l'année, ils croiseront le fer avec les employeurs lors de la négociation du traditionnel accord interprofessionnel. Le bras de fer portera sur les salaires. Les syndicats se placent.

BNP Paribas rachète le groupe Fortis hors Pays-Bas

BRUXELLES (Reuters) - BNP Paribas a annoncé prendre le contrôle des activités de Fortis en Belgique et au Luxembourg, ainsi que ses activités bancaires internationales, pour 14,5 milliards d'euros, devenant la première banque de dépôts de la zone euro.

BNP Paribas financera cette acquisition avec l'émission de 132,6 millions d'euros d'actions nouvelles émises à 68 euros, soit un total de 9 milliards d'euros, et le reste en cash.

Le périmètre d'acquisition comprend les activités de Fortis à l'exception des activités aux Pays-Bas acquises par l'Etat néerlandais.

Ce périmètre comprend en particulier 1.458 agences en Belgique, au Luxembourg et dans les autres pays incluant la Pologne, la Turquie et la France, ainsi que le réseau Fintro en Belgique.

L'activité d'assurance de Fortis en Belgique, celles de gestion d'actifs - y compris l'ancien ABN AMRO Asset Management -, les activités de banque privée en dehors des Pays-Bas, de banque commerciale ou encore de crédit à la consommation font également partie de la transaction.

Cet accord, qui vient conclure d'intenses tractations avec les Etats belge et luxembourgeois, permet à BNP Paribas de prendre 75% du capital de Fortis Banque en Belgique et 67% de la banque au Luxembourg.

Il doit être finalisé à la fin de l'année, voire au premier trimestre 2009.

Les Etats belge et luxembourgeois deviendront actionnaires de BNP Paribas, avec des participations respectives de 11,6% et 1,1%. Deux nouveaux membres du conseil d'administration seront désignés.

LA BELGIQUE PREMIER ACTIONNAIRE DE BNP PARIBAS

Avec cette opération, la Belgique devient le principal actionnaire de BNP Paribas, devant le groupe d'assurances français Axa.

BNP Paribas indique que le rapprochement devrait générer d'ici 2011 des synergies annuelles de coûts d'environ 500 millions d'euros.

Les coûts de restructuration sont estimés à 750 millions d'euros approximativement.

La banque estime que cette opération aura un impact positif dans ses comptes "dès la première année".

Un portefeuille de 10,4 milliards d'euros d'actifs de produits structurés "toxiques" de Fortis sera cantonné dans un "véhicule" ad hoc, détenu à 24% par la Belgique, 10% par BNP Paribas et 66% par Fortis.

Le Premier ministre belge, Yves Leterme, avait indiqué ce week-end qu'il avait cherché à préserver l'unité des activités du groupe de banque et d'assurance en Belgique et au Luxembourg après la décision prise vendredi par les Pays-Bas de nationaliser l'essentiel des activités néerlandaises de Fortis.

Les difficultés de Fortis, moins d'une semaine après un premier plan de sauvetage des Etats du Benelux qui prévoyait d'injecter 11,2 milliards d'euros dans le groupe de bancassurance, sont une nouvelle illustration de l'aggravation de la crise financière qui touche désormais de plein fouet le continent européen.

Lors d'une conférence de presse, Baudouin Prot, le directeur général de BNP Paribas, a déclaré dimanche soir que cet accord était un "message de confiance" dans les capacités de Fortis à se développer.

Avec l'allemande IKB, Fortis est l'une des premières banques de la zone euro à tomber sous l'effet de la crise mondiale du crédit.

Elle a acquis sa participation dans ABN au plus haut du marché pour 24,2 milliards d'euros l'an dernier, peu avant l'éclatement de la crise des subprimes aux Etats-Unis, qui a débouché sur une crise du crédit, ce qui a rendu plus difficile d'emprunter de l'argent pour financer l'opération.

Edité par Cyril Altmeyer

Procès de "VIP" sous tension pour les ventes d'armes à l'Angola

(Reuters) - Sur fond de pressions politiques et diplomatiques, le procès visant 42 personnalités pour des ventes d'armes présumées illégales à l'Angola entre 1993 et 2000 s'ouvre lundi à Paris pour cinq mois.

Le banc des prévenus est prestigieux, avec le fils aîné de l'ancien président, Jean-Christophe Mitterrand, un ex-conseiller du même chef de l'Etat, Jacques Attali, l'ex-ministre de l'Intérieur Charles Pasqua et son ex-bras droit Jean-Charles Marchiani. Sont jugés aussi l'écrivain Paul-Loup Sulitzer et le journaliste Jean-Noël Tassez.

Le procès, premier du genre dans l'histoire judiciaire française, risque fort d'attiser les tensions diplomatiques entre la France et l'Angola, pays riche en pétrole et fief de Total.

L'enquête ouverte fin 2000 a établi que le Français Pierre Falcone et son associé Arcadi Gaydamak, Israélien d'origine russe, ont vendu au régime angolais du président Eduardo dos Santos, en pleine guerre civile, 790 millions de dollars d'armes achetées en Europe de l'Est, notamment en Russie et Bulgarie.

Pierre Falcone devrait être présent. Arcadi Gaydamak, visé par un mandat d'arrêt et réfugié en Israël, refuse d'assister au procès et sera représenté par ses avocats.

Le bénéfice, évalué à 397 millions de dollars, a été "mis à profit pour acheter l'influence de diverses personnalités du monde politique, économique et des médias", dit l'ordonnance de renvoi.

Tout a commencé, selon l'accusation, quand Jean-Bernard Curial, socialiste contacté par le régime dos Santos, a sollicité en 1993 Jean-Christophe Mitterrand, qui aurait mis en contact les vendeurs d'armes et le régime de Luanda.

Le fils de l'ex-chef de l'Etat, qui a perçu 2,6 millions de dollars en Suisse de Pierre Falcone, nie tout rôle dans le commerce d'armes.

LE ROLE DE LA BNP

Selon le dossier, la banque BNP-Paribas a joué un rôle-clef dans la vente, qu'elle a financée. Un cadre de la banque, Jean-Didier Maille, comparaîtra pour avoir perçu à titre personnel des commissions de 7,3 millions de dollars.

Si aucun officiel angolais n'est parmi les prévenus, le tribunal doit pourtant évoquer des centaines de millions d'euros de versements au président dos Santos et une trentaine d'officiels du régime, ce qui met Luanda en fureur.

Eduardo dos Santos a multiplié en vain les démarches auprès du président Chirac pendant l'enquête pour obtenir l'arrêt des poursuites. Tournant apparent, en visite officielle en Angola le 23 mai dernier, Nicolas Sarkozy a déclaré à propos de l'affaire vouloir "tourner la page des malentendus du passé".

Le 11 juillet, son ministre de la Défense Hervé Morin a écrit une lettre aux avocats de Pierre Falcone. Il y écrit qu'à ses yeux, le délit de commerce illicite d'armes n'existait pas.

Lundi, les 60 avocats de la défense devraient utiliser cette lettre dans le but de faire capoter le procès. Ils soutiennent la légalité de la vente, les armes n'ayant pas transité par la France.

Le parquet de Paris a cependant dit à des journalistes cet été qu'il maintenait l'accusation de trafic d'armes, constituée pour tout commerce réalisé à partir de la France sans déclaration et autorisation. Brenco et ZTS-Osos, sociétés des associés, étaient basées à Paris, souligne le parquet.

La défense va aussi prendre pour cible le juge Courroye, aujourd'hui procureur à Nanterre, qu'elle accuse de diverses irrégularités de procédure. Il est cité comme témoin.

Ils vont soutenir la thèse selon laquelle le juge a agi avec l'appui hors-procédure du patron des Renseignements généraux Yves Bertrand, dans le seul but d'écarter Charles Pasqua de la présidentielle de 2002, pour le compte de Jacques Chirac.

Pierre Falcone, Arcadi Gaydamak, Charles Pasqua, Jean-Charles Marchiani encourent jusqu'à dix ans de prison, les autres prévenus cinq ans.

Edité par Yves Clarisse

dimanche, 05 octobre 2008

Belgique ou la greve générale

La Belgique sera, sinon paralysée, du moins fortement perturbée, ce lundi.
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Les trois syndicats ont décidé de lancer un mot d'ordre d'actions. Il ne s'agit toutefois pas d'une grève générale. La CSC, la FGTB et la CGSLB ont laissé à leurs centrales, à leurs représentations régionales, voire à leurs délégations dans les entreprises, le soin de définir les modalités de la protestation.

Difficile, dans ce contexte, de prédire les perturbations avec une parfaite précision.

Quelques grandes lignes, quand même : l'action devrait être beaucoup mieux suivie à Bruxelles et en Wallonie qu'en Flandre. Au Sud et à Bruxelles, de nombreuses grèves d'un jour sont prévues, mais aussi, comme dans l'enseignement libre, des arrêts de travail d'une heure, ainsi que des actions de sensibilisation.

Par cette action « d'avertissement », les syndicats entendent adresser un message au gouvernement, auquel ils reprochent de ne pas avoir pris de mesures suffisantes pour soutenir le pouvoir d'achat. Les représentants des travailleurs reprochent aussi aux patrons de « bloquer la liaison au bien-être des allocations sociales ».

L'action est condamnée par le patronat. Le président de la Fédération des entreprises de Belgique, Thomas Leysen, a qualifié le mouvement d'« irresponsable », tandis que l'Union des classes moyennes le « regrette ».

connaitre mieux Barack Obama

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vendredi, 03 octobre 2008

Mauritanie : les libertés publiques en danger

La junte au pouvoir interdit toutes les manifestations et accroît son contrôle sur la presse

Plus aucune manifestation publique. Plus de critique dans les médias publics. Voilà les deux recettes concoctées par la junte au pouvoir à Nouakchott pour faire face à une opposition grandissante. Les partis politiques et la société civile sont sur le pied de guerre, et entendent manifester dimanche prochain, en dépit de l’interdiction.

Branle-bas général dans les rangs de l’opposition mauritanienne. Chefs de partis politiques et responsables de la société civile se disent déterminés à défendre les libertés publiques, menacées par la junte portée au pouvoir par le coup d’Etat du 6 août dernier. Dans une interview accordée à Radio France Internationale (RFI) mardi, le Premier ministre intronisé par la junte avait annoncé que son gouvernement interdirait toutes les manifestations. « Je pense que le pays depuis le mois de mai ne fait que manifester, on va diminuer ça. D’ailleurs on va interdire toutes les manifestations (…) », avait déclaré Moulaye Ould Mahomed Leghdaf.

Pour l’opposition réunie autour d’un front anti-putsch, le but de la manœuvre gouvernementale est clair : empêcher coûte que coûte une manifestation populaire prévue dimanche 05 octobre prochain, pour montrer que les Mauritaniens dans leur majorité rejettent le coup d’Etat. « C’est une certitude pour nous. Les auteurs du coup d’Etat veulent barrer la voie au front. Ils veulent faire croire que la population les soutient, ce qui est faux. Nous avons donc décidé de leur infliger un cuisant démenti », laisse entendre Oumar Ould Yali, ancien ministre des Nouvelles technologies, joint au téléphone par Afrik.com. Pour lui, les risques de trouble à l’ordre public évoqués par le nouveau pouvoir ne sont que des alibis destinés à étouffer dans l’œuf une manifestation démocratique. « Dans tous les cas, rien ne nous arrêtera », prévient-il.

De son côté, l’Alliance progressiste populaire (APP) a saisi les nouvelles autorités de Nouakchott d’une lettre dans laquelle elle dénonce tous azimuts les restrictions apportées aux libertés par la junte : dispersion des réunions d’opposition par les forces armées, multiplications des arrestations des militants coupables pour certains, d’avoir brandi des photos de l’ancien président Sidi Ould Cheikh Abdallahi, enfermé depuis le coup d’Etat. « Nous entendons bien manifester avec les autres le 5 octobre, en dépit des menaces », affirme Ladji Traoré, vice président de l’APP.

La diaspora mobilisée

Même à l’étranger, le général Mohammed Ould Abdel Aziz, le nouvel homme fort de Nouakchott, va devoir affronter une bruyante contestation. Dimanche 5 octobre, pendant que l’opposition défilera dans les rues de la capitale mauritanienne, la diaspora de ce pays organisera un sit-in devant son ambassade de Paris. C’est une initiative du Mouvement pour la défense de la légalité institutionnelle en Mauritanie, créé en France au lendemain du coup d’Etat d’août dernier, et qui regroupe quelques associations et partis politique. « Nous savons qu’au pays, les gens sont très mobilisés contre le coup d’Etat. Nous savons que le général et ses hommes sont des anciens de tous les régimes totalitaires connus par le pays. D’où notre inquiétude quant à leurs tendances liberticides du nouveau pouvoir. C’est pour cela que nous allons manifester », explique Ibrahima Diallo, l’un des porte-parole du mouvement.

Des manifestations d’hostilité qui insupportent d’autant plus les militaires au pouvoir en Mauritanie, d’autant plus qu’elles s’ajoutent à la condamnation, sur fond de menace de sanctions, du coup d’Etat par la communauté internationale.

La junte n’entend pas pour autant perdre pied. Au contraire, elle fait son possible, pour lisser son image. Première stratégie, accroître l’effort de propagande, d’où son désir de contrôler les medias de manière accrue. Une cellule de communication directement rattachée à la présidence de la République a ainsi été mise sur pied. Elle filtre désormais l’information à la radio comme à la télévision d’Etat. « C’est cette cellule qui choisit désormais les invités aux différents débats, de sorte que tout ce qui se dira soit favorable à la junte. Le débat contradictoire a été supprimé » se plaint un journaliste de la radio publique contacté par Afrik.com. Il ajoute : « Avant le coup d’Etat, on assistait déjà à un net recul de la liberté d’expression dans la presse publique acquise pendant la transition de 2005. C’est devenu pire. On a reculé d’au moins cinquante ans. On ne sait plus où on va ».

Sur un autre registre, la junte envoie des émissaires à l’extérieur du pays, histoire, faute de légitimité intérieure, de prouver l’effectivité de son pouvoir au plan international. Elle sera ainsi représentée par ses ministres des affaires étrangères et des affaires économiques au Ghana, où se tiendra les 2 et 3 octobre prochains, le sommet du groupe ACP. Mai là encore, elle devra subir son opposition, qui a décidé d’envoyer ses propres émissaires, deux ministres du « gouvernement légal », celui renversé par le coup d’Etat du 5 août.

Le sida, avatar de la colonisation ?

Une étude scientifique établit un lien entre la colonisation et la propagation de la maladie
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Une étude parue ce jeudi dans la revue scientifique britannique Nature avance une nouvelle hypothèse quant à la propagation du virus du sida chez l’homme. La colonisation et le développement des villes d’Afrique centrale à la fin du XIXème siècle auraient favorisé son développement. La date de transmission du VIH/Sida du singe à l’homme est elle aussi remise en cause : la maladie n’aurait pas atteint l’homme en 1930 comme on le pensait mais bien plus tôt, dès 1880.

La colonisation des villes d’Afrique centrale aurait permis l’expansion massive du sida. Telle est la thèse de Michael Worobey, chercheur à l’université de Tucson en Arizona et des ses collègues. L’équipe internationale secoue la communauté scientifique avec cette affirmation. L’arrivée des colons belges à la fin du XIXème siècle aurait permis la réunion des conditions propices au développement de la maladie dans l’ex-Zaïre (actuel RDC). L’urbanisation, la croissance, l’intensification des déplacements, la densification de la population, l’inévitable prostitution liée au developpement de Kinshasa (ancienne Léopoldville, fondée en 1881) auraient facilité les rapports sexuels et donc la maladie.

Les scientifiques affirment avoir découvert la date d’apparition du virus chez l’homme

Le sida serait centenaire, voire plus. L’équipe de recherche composée d’Américains, de Belges, de Français et de Congolais, a analysé les deux séquences du virus les plus anciennes connues à ce jour. La première (DRC60) est extraite d’un prélèvement de ganglion conservé dans de la paraffine depuis 1960 et provenant d’une femme originaire de Léopoldville. La seconde (ZR59) date de 1959 et vient d’un homme de la même ville.

Les divergences importantes entre ces deux échantillons montrent les nombreuses mutations du virus qu’il y a pu avoir dans cette région. Au fil du temps, deux souches issues d’un ancêtre commun se ressemblent de moins en moins. Cela prouve ainsi l’apparition de l’ancêtre viral à une époque reculée. Les scientifiques situent cette période dans une fourchette allant de 1884 à 1924, qui correspond à la colonisation de la zone touchée. « L’importante différence génétique entre DRC60 et ZR59 démontre que la diversification du virus du sida dans l’Ouest de l’Afrique centrale a eu lieu longtemps avant le début de pandémie de sida connu à ce jour », explique Michael Worobey.

Cette étude apporte du nouveau sur la genèse du syndrome de l’immunodéficience acquise (SIDA) et crée la polémique. Elle confirme l’Afrique centrale comme épicentre de la pandémie. Il y a près d’un siècle, c’est en consommant de la viande de singe infectée ou en la chassant que l’homme s’est exposé au sang contaminé du primate et a ainsi contracté le virus. La maladie a été décrite pour la première fois en 1981 sous sa forme virale simple et en 1983 sous sa forme VIH1 par les professeurs Luc Montagnier et Robert Gallo. Elle touche aujourd’hui 33 millions de personnes à travers le monde et constitue un problème de santé publique majeur en Afrique.

Miller renoncerait à son « parachute doré »

Axel Miller, administrateur-délégué de Dexia, a « finalement cédé aux pressions ». Il renonce à son « parachute doré » peut-on lire sur le site internet d’Europe 1. Il devait toucher pour son départ une indemnité de 3,9 millions d’euros, soit l’équivalent de deux ans de salaire. L’information n’a pour l’heure pas encore été confirmée par l’intéressé.

Witsel montre le chemin au Standard de Liège

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09:37 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : uefa |  del.icio.us |  Facebook | | |