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mardi, 30 septembre 2008

USA: rejet du plan de sauvetage bancaire, la crise s'étend, les Bourses chutent

AFP - Lundi 29 septembre, 23h15WASHINGTON (AFP) - La Chambre des représentants américains a encore attisé la crise financière mondiale lundi en rejetant le plan de sauvetage des banques, provoquant un plongeon record de Wall Street, alors que la cascade des faillites s'accélérait en Europe. Evènement

Contre toute attente, les représentants américains ont voté par 228 voix contre 205 contre le plan du secrétaire au Trésor Henry Paulson qui prévoyait de débloquer 700 milliards de dollars afin d'éponger les créances douteuses accumulées par les banques dans l'immobilier.

Ce vote, inattendu au lendemain d'un accord entre l'administration et les principaux dirigeants du Congrès, a fait plonger la Bourse de New York, qui a perdu 6,71% en clôture, soit une perte jamais vue de plus de 700 points.

La suite du processus était incertaine. Le président George W. Bush, qui s'est dit "déçu" de la décision des députés, a annoncé qu'il allait travailler "avec les membres du Congrès et leurs chefs de file sur la manière de progresser", tout en prédisant que les parlementaires finiraient par adopter le plan.

La présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, a estimé que le rejet du plan "ne peut rester en l'état". "Il faut aller de l'avant", a-t-elle dit devant la presse. Un nouveau scrutin éventuel ne devait en tout état de cause pas intervenir avant jeudi, le Congrès étant théoriquement fermé mardi et mercredi pour cause de Nouvel an juif.

La victoire du non est venue des propres troupes républicaines de l'administration, dans un Congrès à majorité démocrate: près de deux républicains sur trois ont rejeté le plan.

L'intervention de l'Etat dans le secteur privé, sans précédent dans l'histoire américaine, était très critiquée dans les rangs républicains qui disaient vouloir épargner l'argent du contribuable à un peu plus d'un mois de l'élection présidentielle et législative américaine.

Le débat a été vif à la Chambre. "On est tout bonnement en train de sacrer le roi Henry", s'est exclamé un représentant républicain au sujet de M. Paulson.

Avant même le vote de la Chambre, le pessimisme s'était emparé des marchés après deux semaines de crise financière qui apporte presque quotidiennement son lot de faillites bancaires.

"Même si la loi est adoptée, cela pourrait ne pas suffire pour rétablir la confiance", a estimé Andrea Kramer, analyste chez Schaeffers.

Après le sauvetage public ce week-end du groupe belgo-néerlandais Fortis, la liste des victimes de cette pénurie de liquidités s'est allongée parmi les banques.

La quatrième banque américaine, Wachovia, a dû être rachetée dans l'urgence par Citigroup, sous l'égide des pouvoirs publics américains. La disparition de Wachovia vient s'ajouter à la faillite de Lehman Brothers, au rachat de Washington Mutual et de Merrill Lynch et au renflouement d'AIG.

Au Royaume-Uni, le gouvernement a décidé de nationaliser la banque Bradford & Bingley et de céder ses meilleurs actifs au groupe espagnol Santander.

Après Fortis, nationalisé par les Etats belge, néerlandais et luxembourgeois, c'est la banque franco-belge Dexia qui a focalisé l'attention. Son action a plongé de 28,50% à 7,20 euros à la Bourse de Paris.

Le président français Nicolas Sarkozy devait réunir mardi matin les dirigeants des principales banques et compagnies d'assurances françaises pour évoquer leur situation.

En Allemagne, Hypo Real Estate a échappé de justesse à la faillite grâce à une ligne de crédit de 35 milliards d'euros garantie pour l'essentiel par l'Etat.

En Russie, le Premier ministre Vladimir Poutine a annoncé la mise en place prochaine de mesures de soutien aux banques.

Les indices boursiers ont chuté: plus de 4% de baisse à Francfort, plus de 5% à Londres et Paris, environ 8% à Bruxelles, Vienne et Oslo et près de 9% à Amsterdam, entraîné par l'action Fortis. Dublin a dévissé de près de 13%, alors que l'Irlande est devenue au deuxième trimestre le premier pays de la zone euro à entrer en récession.

Les banques centrales ont dépensé des centaines de milliards de dollars pour éviter un blocage total du système financier, constatant que les banques étaient encore plus réticentes que la semaine dernière à se prêter des fonds.

La Réserve fédérale américaine a doublé à 620 milliards de dollars les lignes de crédit qu'elle accorde aux autres banques centrales pour leur permettre de faire des prêts en dollars. La Banque centrale européenne a annoncé qu'elle prêtait 120 milliards d'euros aux banques commerciales pour une durée de 28 jours.

Du côté de l'économie réelle, Washington a annoncé que la consommation était restée stable en août, ce qui montre que les chèques de remise d'impôt accordés aux ménages pour relancer la croissance ont fait long feu.

Les prix du pétrole ont chuté de plus de dix dollars après le rejet du plan Paulson en raison des craintes pour la croissance. Le baril a fini à 96,37 dollars.

lundi, 29 septembre 2008

Chérèque sur la crise: le gouvernement "nous a un peu enfumés"

PARIS - Le discours gouvernemental sur la crise économique "a manqué de sincérité depuis plusieurs mois", a critiqué lundi le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque.

"On nous a un peu enfumés", a regretté M. Chérèque sur RTL, soulignant que la hausse du chômage était "totalement contradictoire par rapport à tous les discours qu'on nous a faits depuis le début de l'année". "D'un seul coup, on nous dit: c'est la crise. Je pense que les salariés sont très surpris et surtout très inquiets", a-t-il poursuivi.

"La rigueur, elle est pour les plus modestes", a dénoncé le secrétaire général de la CFDT, avant de demander au gouvernement de "suspendre" le bouclier fiscal pour mettre des moyens financiers "sur une politique d'accompagnement" des personnes les plus en difficulté, en particulier les chômeurs. AP

Les parachutes dorés font mal au peuple et les états du Benelux portent le fardeau de Fortis

Le Benelux a volé dimanche au secours de la banque Fortis pour lui éviter d'être emportée par la crise financière qui s'étend dangereusement en Europe. L’Etat belge injecte 4,7 milliards d’euros dans Fortis Banque Belgique, prenant ainsi 49% du capital de l’entité. L’Etat néerlandais injecte 4 milliards dans Fortis Bank Nederland, prenant le contrôle de 49%. Et l’Etat luxembourgeois injecte 2,5 milliards dans Fortis Banque Luxembourg, prenant 49% du capital. Fortis vendra également ses intérêts dans la banque ABN Amro. Maurice Lippens, président du conseil d’administration, démissionne
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Fortis est capitalisée à environ 30 milliards d’euros après sa renationalisation partielle par les trois pays du Benelux, Belgique, Pays-Bas et Luxembourg, qui vont investir 11,2 milliards d’euros dans le banco-assureur néerlandais, a annoncé lundi le groupe dans un communiqué. « Les mesures annoncées (par les autorités) conduisent à une capitalisation de Fortis d’environ 30 milliards d’euros, soit 9,5 milliards au-dessus de l’objetif », indique le texte.

Fortis annonce par ailleurs que des « ajustements » d’environ 5 milliards d’euros sont prévus au troisième trimestre pour faire notamment face « aux changements de stratégie » et « à la dégradation du climat économique ».

Le banco-assureur belgo-néerlandais estime également que son exposition restante à la titrisation (CDO, collaterized debt obligations) s’élève à 1,1 milliard d’euros.

Dimanche soir, la Belgique, le Pays-Bas et le Luxembourg ont annoncé à l’issue d’une réunion de crise la nationalisation partielle du banco-assureur en grande difficulté en apportant 11,2 milliards d’euros.

Le ministre des Finances Didier Reynders a indiqué dimanche que l’accord intervenu entre les trois gouvernements des pays du Benelux visait à prendre le contrôle de Fortis en acquérant 49 % des parts du bancassureur. Il a souligné que les gouvernements ont fait en sorte que personne ne soit laissé sur le carreau.

Le premier ministre Yves Leterme a dit voir dans cet accord un bel exemple de collaboration entre les trois pays, dans l’intérêt de leur population.

Le ministre néerlandais des Finances Wouter Bos a estimé de son côté qu’il était du devoir de son gouvernement d’intervenir afin de restaurer la confiance et la sérénité dans les trois pays après les temps difficiles qu’a connus l’entreprise. Fortis peut à nouveau affronter sereinement l’avenir après un tel accord, a-t-il précisé.

On apprenait donc dimanche tard dans la soirée que l’Etat belge va injecter 4,7 milliards d’euros dans le capital du bancassureur Fortis Bank (Belgium), dont il détiendra 49 % des parts, ont confirmé dimanche soir le premier ministre Yves Leterme et le ministre des Finances Didier Reynders au cours d’une conférence de presse à l’issue du Conseil des ministres.

L’Etat néerlandais investira pour sa part 4 milliards d’euros dans le holding Fortis Bank Nederland dont il détiendra lui aussi 49 % du capital. Enfin, le gouvernement du grand-duché de Luxembourg investira 2,5 milliards dans Fortis Banque Luxembourg et prendra également 49 % des parts. Au total, ce sont 11,2 milliards d’euros que les gouvernements belge, luxembourgeois et néerlandais investiront dans Fortis.

Dans le même temps, le bancassureur belgo-néerlandais, qui emploie 85.000 personnes et fait partie des 20 plus grandes banques européennes, va se séparer des actifs qu’elle avait achetés l’an dernier dans son concurrent néerlandais ABN Amro. Selon certaines informations de presse le groupe néerlandais ING serait sur les rangs. Un prix de 10 milliards d’euros a été évoqué, très loin des 24 milliards d’euros que Fortis avait dû débourser pour s’emparer d’une partie d’ABN Amro, lors d’une OPA sur le groupe menée de concert avec les banques espagnole Banco Santander et britannique Royal Bank of Scotland.

Par ailleurs, le retrait de Maurice Lippens, actuel président du conseil d’administration de Fortis, a également été confirmé. « Maurice Lippens a décidé de quitter la présidence du Conseil d’administration de Fortis », indique un communiqué. Il sera remplacé par une personnalité extérieure à l’entreprise et le gouvernement belge sera consulté. Les conseils d’administration des banques belge, néerlandaise et luxembourgeoise de Fortis seront renouvelés en tenant compte des candidats qu’avancera chaque gouvernement.

Dierckx : « La question de la solvabilité ne se pose plus »
L’injection de capital décidée par les gouvernements belge, néerlandais et luxembourgeois répond aux incertitudes qui planent sur la solvabilité de Fortis, a déclaré dans la nuit de dimanche à lundi Filip Dierckx, le nouvel administrateur délégué du bancassureur. « Le problème se situe au niveau de nos activités bancaires. La reprise d’ABN Amro a suscité des interrogations quant à notre solvabilité. Mais grâce aux 11,2 milliards qui vont être injectés, cette question est résolue », a déclaré Filip Dierckx, qui a succédé vendredi soir à Herman Verwilst.

« L’objectif principal était de restaurer la confiance. Les épargnants peuvent d’ailleurs être rassurés : nous sommes désormais la banque qui dispose de la meilleure assise capitalistique », a-t-il ajouté en affirmant par ailleurs que rien n’allait changer pour la branche « assurances » du groupe.

Filip Dierckx est également revenu sur la cession des parts que le bancassureur détient dans ABN Amro. « Nous estimons que poursuivre l’intégration était aller trop loin dans les circonstances de marché actuelles. Mais à l’époque, c’était une bonne décision », s’est-il défendu.

L’option d’une nationalisation partielle s’est imposée après l’échec de négociations menées tout au long du week-end visant à trouver un éventuel repreneur privé pour Fortis. Le groupe bancaire français BNP-Paribas a fait une offre mais qui a été jugée insuffisante, tant par Fortis que les gouvernements, selon des sources proches du dossier.

Les pouvoirs publics de Belgique, Pays-Bas et Luxembourg se sont mobilisés pendant deux jours pour tenter de trouver une issue et éviter un dépôt de bilan à Fortis, confronté à des difficultés de trésorerie. Son cours en Bourse s’est effondré de 30 % environ la semaine dernière.

Fortis a perdu plus de 2 milliards d’euros dans la crise des prêts immobiliers à risque aux Etats-Unis et est fragilisé par l’achat d’ABN Amro au prix fort.

Une faillite aurait constitué une catastrophe économique sans précédent, en Belgique notamment, où l’établissement est très implanté et joue un rôle de premier plan dans le financement des entreprises et des ménages.

La tourmente touche d’autres banques européennes
Fortis n’est pas la seule banque européenne à vaciller.

La banque espagnole Santander a annoncé lundi qu’elle allait reprendre, via la banque britannique Abbey qu’elle possède déjà, les succursales et les comptes clients de la banque britannique en difficulté Bradford & Bingley. « Les comptes de détail et le réseau de succursales vont être repris par Abbey. Les détails seront communiqués ultérieurement », a indiqué dans la nuit de dimanche à lundi un porte-parole de Santander. Les détails pourraient être communiqués lundi à 08H00, avant l’ouverture du marché boursier. Selon la presse, le gouvernement britannique devrait annoncer également qu’il nationalise l’ensemble des prêts en cours chez Bradford & Bingley, dont plus de 41 milliards de livres (52 milliards d’euros) de prêts immobiliers.

La banque allemande Hypo Real Estate, menacée de faillite, a obtenu de la part d’un consortium de banques allemandes des crédits « à hauteur suffisante » pour continuer ses activités, a-t-elle annoncé tôt lundi matin dans un communiqué boursier. « Un consortium du secteur financier allemand a mis à disposition » de la banque en difficulté « une facilité de crédit à court et moyen terme à hauteur suffisante », a précisé l’établissement spécialisé dans le financement immobilier.

(D’après Belga)



obama Biden ticket

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Barack's Press Conference

samedi, 27 septembre 2008

Le drame du "Joola", objet de discorde entre la France et le Sénégal

Les Sénégalais ont commémoré le sixième anniversaire du naufrage
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Un hommage a été rendu ce vendredi aux victimes du "Joola" au Sénégal, six ans après le naufrage du ferry. Les répercussions judiciaires du drame sont aujourd’hui à l’origine d’un conflit judiciaire entre la France et le Sénégal.

Les Sénégalais ont célébré ce vendredi la mémoire des victimes du naufrage du "Joola". Le ferry, propriété de l’armée sénégalaise, assurant la liaison entre la Casamance et Dakar a chaviré le 26 septembre 2002 au large des côtes gambiennes. L’accident avait fait plus de 1 800 victimes dont 22 Français. Les familles se sont recueillies, sous une pluie battante, sur les tombes du "Cimetière des naufragés" de Mbao, dans la banlieue de la capitale Dakar. Alors que les familles des victimes saluent leurs morts, la France et le Sénégal se livrent bataille sur le terrain judiciaire.

Les autorités sénégalaises se jettent dans la bataille judicaire

Neuf mandats d’arrêts internationaux ont été lancés le 12 septembre par Jean-Wilfrid Noël, le juge du tribunal d’Evry, en région parisienne, contre des personnalités sénégalaises. Parmi elles, l’ancien Premier ministre sénégalais Mame Madior Boye. Réponse de la bergère au berger : un mandat d’arrêt international a été requis jeudi par le Sénégal contre Jean-Wilfrid Noël au motif de « l’ouverture d’une information judiciaire » pour « forfaiture et actes de nature à jeter le discrédit sur les institutions sénégalaises ». En France, l’Union syndicale des magistrats (USM) dénonce un « détournement de procédure ».

Le Sénégal avait déjà prévenu qu’elle riposterait si les mandats à l’encontre des responsables sénégalais étaient maintenus. Me Amadou Sall, le porte-parole du président sénégalais Abdoulaye Wade, a évoqué, il y a quelques jours, un risque « d’escalade judiciaire » si ces mandats n’étaient pas annulés. Des avocats sénégalais, dont Me Aïssata Tall Sall, sont arrivés en France mardi pour engager une procédure dans ce sens. « Nous avons bien entamé les démarches et la procédure, et nous irons jusqu’au bout, c’est-à-dire la main levée (annulation, ndlr) de ces mandats illégaux, et l’annulation de toute la procédure », a déclaré l’avocate.

Tous les recours seront utilisés pour obtenir gain de cause

Les familles des victimes se réjouissent, elles, de la décision de la justice française qu’elles ont saisi en 2003. L’affaire du "Joola" a été classée sans suite par les autorités judiciaires sénégalaises. « Nous avons réclamé la vérité, si ça ne peut pas être fait au Sénégal, que ce soit fait ailleurs », a confié ce vendredi à l’AFP Abdou Ndoye. Ce dernier a perdu sa soeur, son beau frère, des cousins et des neveux dans le naufrage du ferry.

Le Sénégal a prévu d’autres moyens de pression, évoqués par Me Amadou Sall pour faire céder les autorités françaises. L’accident entre une mini-moto et une voiture de police, en novembre 2007, qui a tué un jeune Franco-Sénégalais à Villiers-le-Bel (Val-d’Oise) en est un. De même que, l’incendie criminel d’un bus à Marseille en 2006, dont la principale victime a été une étudiante sénégalaise, Mama Galledou, et les reconduites à la frontière musclées de la police française, en sont d’autres. Reste à savoir si le Sénégal, qui se targue d’avoir des relations privilégiées avec la France, ira jusqu’à rompre ses relations diplomatiques avec Paris, comme le Rwanda, si elle n’obtenait pas satisfaction ?

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John McCain sans idée prolifique

OXFORD (AFP) - Les deux candidats à la Maison Blanche, Barack Obama et John McCain, se sont affronté, parfois durement, sur l'économie, le social et la sécurité nationale, sans qu'aucun des deux ne sorte clairement vainqueur du premier débat télévisé vendredi.Evènement

Les deux hommes se sont serré la main en montant sur le plateau de l'université de Mississippi (sud), avant de prendre place chacun derrière un pupitre de bois roux, séparés d'environ 1,50 mètre.

D'abord interrogé sur la crise du système financier, M. Obama a saisi l'occasion pour associer son adversaire républicain au bilan de l'impopulaire président George W. Bush.

"Nous devons reconnaître que cette crise est le point final de huit ans d'une politique économique erronée conduite par George W. Bush et soutenue par le sénateur McCain", a dit le sénateur de l'Illinois. Un peu plus tard, il a rappelé qu'au Sénat, M. McCain avait voté "90% du temps" les projets de M. Bush.

"Je me suis opposé au président Bush sur les dépenses, le changement climatique, la torture de prisonniers, Guantanamo, la façon dont a été menée la guerre en Irak... J'ai un long bilan et les Américains le connaissent bien. Je suis un franc-tireur", s'est défendu M. McCain.

"Le sénateur Obama a le record des votes les plus à gauche" au Congrès, a-t-il ajouté, tentant de faire apparaître son adversaire comme isolé sur l'échiquier politique.

Les deux candidats se sont affrontés pendant 90 minutes, dans un décor aux couleurs américaines, regardés par plusieurs dizaines de millions de téléspectateurs.

Les divergences les plus manifestes sont apparues quand le débat a abordé les questions internationales.

Le sénateur de l'Arizona a accusé son rival "d'avoir voté une chose incroyable: couper les fonds aux soldats en Irak et en Afghanistan".

"Nous gagnons en Irak", a affirmé M. McCain. "Le sénateur McCain a absolument raison, la violence a diminué en Irak", a concédé M. Obama en portant ce crédit à "la performance brillante" des soldats américains.

Mais, s'est-il empressé d'ajouter, "John, c'est comme si vous prétendiez que la guerre a commencé en 2007... vous avez eu tort". "La guerre en Irak n'était pas justifiée", a dit M. Obama.

"Je crains que le sénateur Obama ne comprenne pas la différence entre la tactique et la stratégie", a répondu l'ancien prisonnier de guerre. M. McCain qui s'adressait le plus souvent à M. Obama en parlant de lui à la troisième personne ne pouvait s'empêcher de sourire quand s'exprimait son adversaire, de 25 ans son cadet.

L'Iran et la Russie ont constitué les deux autres principaux points de divergence.

M. Obama a plaidé pour une "diplomatie ferme et directe" avec l'Iran. Il a indiqué qu'il était d'accord avec John McCain pour dire que les Etats-Unis ne pouvaient tolérer un Iran doté de l'arme nucléaire et il a appelé à des sanctions plus dures contre Téhéran.

Mais il a également affirmé qu'il "se réservait le droit (en tant que président) de rencontrer les personnes de son choix à un moment et un endroit de (son) choix". "Si je pense que cela peut contribuer à la sécurité des Etats-Unis", a-t-il ajouté.

John McCain a raillé la "naïveté" de M. Obama, affirmant qu'être prêt à rencontrer le président d'un Etat comme l'Iran, c'était donner une légitimité à ses propos. Il a notamment rappelé que Mahmoud Ahmadinejad avait promis à plusieurs reprises "de rayer Israël de la carte".

Le candidat républicain a accusé M. Obama d'avoir eu une première réaction timide à l'intervention russe en Géorgie le mois dernier.

La résurgence d'une Russie "agressive" constitue une menace pour la paix, a estimé le candidat démocrate.

"Je pense que compte tenu de ce qui s'est passé au cours des dernières semaines et des derniers mois, l'ensemble de notre attitude vis-à-vis de la Russie doit être réévalué", a déclaré M. Obama.

Sans surprise, les camps démocrate et républicain ont revendiqué la victoire de leur candidat à l'issue du débat. "Le sénateur McCain n'avait rien à offrir sinon la même politique erronée de (George W.) Bush", a estimé David Plouffe, directeur de la campagne de M. Obama.

"John McCain a gagné ce débat et contrôlé le dialogue que ce soit sur l'économie, les impôts, les dépenses, l'Irak ou l'Iran", a jugé de son côté la directrice de la communication du sénateur de l'Arizona, Jill Hazelbaker.

Selon un sondage de CNN réalisé immédiatement après le débat, 51% des sondés pensent qu'Obama a été le meilleur, 38% pensent que c'est McCain. Les 524 personnes interrogées se déclaraient à 30% indécises, à 41% proches des démocrates et à 27% proches des républicains.

Chez les électeurs indécis, Barack Obama est sorti vainqueur pour 39% des sondés, tandis que 25% pensent que McCain est le gagnant, selon un sondage CBS sur 500 indécis. 46% de ces électeurs disent avoir une meilleure opinion d'Obama après le débat, 66% d'entre eux pensent qu'il prendrait les bonnes décisions pour l'économie.

Deux autres débats entre MM. Obama et McCain sont prévus les 7 et 15 octobre. Les candidats à la vice-présidence, Joe Biden et Sarah Palin seront quant à eux face à face le 2 octobre à l'occasion de leur unique débat télévisé. Il restait vendredi 39 jours avant l'élection présidentielle du 4 novembre

vendredi, 26 septembre 2008

L'Amérique républicaine en déclin

Et pas n'importe laquelle, puisque la banqueroute de la banque Washington Mutual, soit 307 milliards de dollars d'actifs, est la plus importante jamais enregistrée outre-Atlantique

Cette caisse d'épargne a été fermée hier soir par les autorités américaines et ses actifs ont été cédés à JP Morgan pour 1,9 milliards de dollars.

Inquiétude des salariés de la banque, même si celle-ci devrait continuer de fonctionner normalement :

"Bien-sûr qu'il y a des incertitudes et des questions sur ce qui se passe, déclare cet employé. Suis-je nerveux ? Bien-sûr. C'est la nature du système, quand une grosse boîte est rachetée, on se pose des questions sur son emploi. Les têtes vont-elles tomber ? Je ne sais pas, mais j'ai confiance dans nos patrons".

"Je ne sais pas ce qui va se passer mais de toutes façons Washington Mutual a des réserves énormes pour des indemnisations et je ne pense pas que cela change avec ce rachat", estime cette autre employée.

Les autorités ont décidé de fermer WaMu en constatant que ses clients, alertés par des fuites dans la presse sur l'insolvabilité de leur banque, ont retiré 17 milliards de dollars en dix jours.

JP Morgan gagne gros dans l'affaire, ses actifs à présent atteignent 2040 milliards de dollars.

Dakar - CRISE AU PDS : Macky Sall "instruit" le bureau de l’Assemblée nationale

NETTALI - Vingt-quatre heures (24) heures après avoir refusé de déférer à la convocation du conseil de discipline du Parti démocratique Sénégalais (Pds), le Président de l’Assemblée a posé un second acte ce jeudi. En effet, les membres du bureau de l’Assemblée nationale ont été convoqués par Macky Sall en réunion lundi prochain à 11 heures.
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Une rencontre de tous les dangers puisqu’un seul point est à l’ordre du jour : l’étude de la proposition de loi et de la proposition de résolution déposées en procédure d’urgence, par Sada Ndiaye pour la modification de l’article 62, alinéa 1 de la Constitution et la modification l’article 15, alinéa 1, du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Des propositions qui vont permettre aux membres des bureaux des Assemblées (Assemblée nationale comme Sénat) de fixer la durée du mandat de leur président qui sera désormais d’un an.

Même s’il se passerait bien d’une telle rencontre, qui pourrait précipiter sa mise à mort, le maire de Fatick était tenue de la convoquer et pour cause. Toute proposition de loi ou de résolution doit d’abord être soumis au président de l’Assemblée nationale au bureau. Ensuite, elle est communiquée au Président de la République, par lettre officielle avant qu’elle n’atterrisse auprès de la Conférence des présidents et ensuite au niveau de la commission des lois. C’est seulement après ce circuit que la plénière est convoquée pour le vote.

En attendant lundi prochain, le retour du Président de la République Me Abdoulaye Wade ce vendredi à Dakar est très attendu dans les cercles du Parti démocratique Sénégalais (Pds). Après le refus de Macky Sall de déférer à la convocation du conseil de discipline, Abdoulaye Faye, son président, a directement rendu compte au secrétaire général national des libéraux.

Des confidences du patron des libéraux à ses proches, il en découle que ce dernier est plus que jamais déterminé à « chasser Macky de l’Assemblée et du Pds ». Wade va d’ailleurs convoquer le comité directeur pour statuer sur le dossier Macky Sall. La commission de discipline a fait un rapport à charge pour inviter la direction de prendre une décision.

Standard - Anderlecht : Jour J

Le duel des rivaux de toujours, c'est pour ce soir. Standard-Anderlecht, qui se disputera ce vendredi à guichets fermés comme Standard-Everton six jours plus tard – et qui sera arbitré par l'Allemand Peter Sippel –, a déjà fait parler de lui.
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Pour s'y préparer au mieux, les deux entraîneurs ont d'ailleurs décidé de dispenser leurs derniers entraînements (mercredi et jeudi) à huis clos. Au Standard, où le noyau a été courir dans les bois au lendemain d'une journée de repos, on demeure attentif à l'évolution de la contracture dont souffre Dalmat. A Anderlecht, Van Damme (adducteurs), Bulykin (cuisse) et Legear (cuisse) devraient être prêts puisqu'ils reprennent l'entraînement avec le groupe ce mercredi.

Deux jours plus tard, le Sporting sera donc de retour à Sclessin où il a récemment connu deux déconvenues. La défaite en Supercoupe (3-1) du 9 août dernier, mais aussi celle en championnat la saison dernière (2-0). Un revers mauve synonyme de titre pour les Liégeois.

Pour la première fois depuis 25 ans, le Standard a donc dépassé Anderlecht. Pour d'aucuns, il a même pris quelques longueurs d'avance grâce à l'Académie Louis-Dreyfus, mais aussi à la stabilité dans sa politique de transferts. Mais la direction liégeoise comme son homologue anderlechtoise s'entendent quand même pour dire que ce n'est pas encore définitif. Le Standard n'a jamais conquis qu'un seul titre là où le Sporting en remporte quasiment un toutes les deux saisons. Et puis, malgré leurs brillantes prestations sur la scène européenne, les Rouches attendent toujours une participation à la Ligue des champions.

L'attitude de McCain énerve le présentateur David Letterman

C'est sur le Late Show de David Letterman que John McCain avait lancé sa campagne pour l'investiture républicaine en février 2007. Mercredi 24 septembre, le sénateur de l'Arizona était à nouveau l'invité de l'émission télévisée de CBS, mais il a annulé sa participation à la dernière minute pour se rendre le plus rapidement possible à Washington. Au final, M. McCain ne s'est pas rendu tout de suite à la capitale, mais a décidé d'accorder un entretien à Katie Couric, journaliste de la même chaîne, pour lui expliquer sa démarche. Le tout sans en avoir informé David Letterman.

Il n'en fallait pas plus pour que le présentateur s'en prenne longuement au candidat républicain pendant son émission, le moquant pour ses revirements et son annonce dramatique. "Il ne peut plus faire campagne parce que l'économie s'effondre ? Ok, alors il faut qu'il fasse entrer son remplaçant, Sarah Palin. Elle est où ?", s'est exclamé le présentateur sous les rires nourris de l'audience.

"On ne peut pas suspendre une campagne. Cela ne sent pas bon. Les héros ne se comportent pas comme ça, a ensuite ironisé David Letterman. Vous allez faire quoi si vous êtes élu et que les choses se compliquent ? Suspendre la présidence ? On a déjà un mec comme ça !" Letterman a poussé le vice jusqu'à diffuser des images internes à CBS montrant John McCain dans la salle de maquillage avant l'enregistrement de son émission avec Katie Couric. "Cela ne ressemble pas à quelqu'un qui doit se rendre à l'aéroport à tout prix, n'est-ce-pas ?", s'est-il enfin interrogé.

David Letterman moque John McCain sur son émission


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Le premier débat télévisé entre Obama et McCain ou la peur du républicain

Après la réunion au sommet à la Maison Blanche à laquelle ont participé, jeudi 25 septembre, les deux candidats à la présidentielle, le premier débat télévisé entre John McCain et Barack Obama reste plus qu'incertain, à moins de vingt-quatre heures de sa tenue.

M. McCain, qui a demandé le report de la confrontation pour travailler sur le plan de sauvetage de l'économie, a indiqué jeudi "espérer" pouvoir y participer. Son équipe de campagne a refusé de dire si le candidat avait décidé ou non de se rendre dans le Mississippi, où doit avoir lieu le débat, expliquant qu'"aucune décision n'a encore été prise". Selon certains de collaborateurs, le sénateur de l'Arizona ne se rendra au débat que si un accord sur le plan de sauvetage de l'économie est obtenu auparavant. Le débat doit avoir lieu vendredi à 21 heures, heure locale (3 heures du matin samedi, heure de Paris) et à l'heure actuelle, les négociations entre parlementaires des deux camps sur le plan Paulson se sont enlisées. Selon un communiqué diffusé par le camp républicain, jeudi soir, John McCain "reviendra au Capitol demain [vendredi] pour continuer à travailler en vue d'une solution".

"IL EST PARFAITEMENT POSSIBLE DE FAIRE PLUS D'UNE CHOSE À LA FOIS"

De son côté, Barack Obama a répété "qu'il est parfaitement possible de faire plus d'une chose à la fois". "Cela fait partie des conditions requises pour qui souhaite devenir président des Etats-Unis. J'espère que [John McCain] viendra", a ajouté le candidat démocrate. Son équipe de campagne a précisé qu'il se rendrait, comme prévu, sur le lieu du débat dans la journée de vendredi. Si John McCain ne vient pas, M. Obama répondra aux questions du présentateur Jim Lehrer, selon un membre de sa campagne cité par le Huffington Post.

Dans cette perspective, il n'est pas certain que le candidat républicain laisse son rival profiter d'une telle attention médiatique. Steve Schmidt, un des principaux stratèges de la campagne républicaine, a accusé Barack Obama de croire qu'il est plus important que le pays, en continuant sa campagne alors que le sénateur de l'Arizona a suspendu la sienne. "Le sénateur McCain fait une fois de plus passer le pays en premier alors que le sénateur Obama pense qu'il passe avant", a-t-il raillé. La commission indépendante qui organise le débat a répété jeudi que l'événement ne sera pas reporté.





jeudi, 25 septembre 2008

McCain en FUITE, Obama remonte dans les sondages

CLEARWATER (AFP) - Porté par les sondages qui le place en tête de l'élection présidentielle américaine, le candidat démocrate à la Maison Blanche Barack Obama est décidé à aller de l'avant pendant que son adversaire républicain John McCain a annoncé mercredi qu'il suspendait sa campagne en raison de la crise financière.
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"Demain matin (jeudi), je vais suspendre ma campagne et rentrer à Washington", a déclaré M. McCain.

Le sénateur de l'Arizona a également réclamé un report du débat de vendredi entre les candidats présidentiels, voulant, a-t-il dit, accorder tout son temps et son énergie à la crise financière actuelle.

Un peu plus tard, au cours d'une conférence de presse improvisée dans un hôtel de Clearwater (Floride, sud-est), M. Obama a indiqué qu'il avait lui-même pris l'initiative d'appeler M. McCain pour s'entretenir avec lui de la crise financière mais, a-t-il affirmé, le débat doit se dérouler comme prévu. "Ce que je prévois de faire est de débattre vendredi et c'est ce que je me prépare à faire", a dit M. Obama.

"C'est exactement le moment où le peuple américain a besoin d'entendre la personne qui, dans une quarantaine de jours, devra affronter cette crise", a dit M. Obama. Je crois que cela fait partie du travail d'un président de s'occuper de plusieurs affaires à la fois", a-t-il dit, mouchant au passage M. McCain qui a proposé de repousser le débat télévisé pour s'occuper de la crise financière. Interrogé par des journalistes pour savoir si le débat pourrait se dérouler sans la présence de M. McCain, un porte-parole de M. Obama, Robert Gibbs a répondu: "à mon avis, il y aura une tribune, un modérateur, un public et au moins un candidat".

M. Obama a assuré qu'il ne prenait pas la crise financière à la légère. "J'ai dit aux dirigeants du Congrès que si nous (les candidats à la Maison Blanche) pouvions être utiles, j'étais prêt à me rendre n'importe où, n'importe quand. Mais je pense qu'il est important de ne pas mêler le débat présidentiel aux travaux du Congrès", a affirmé le sénateur de l'Illinois.

Le Congrès doit examiner le plan de sauvetage du secteur financier proposé par l'administration Bush. Le plan du gouvernement américain prévoit de mettre quelque 700 milliards d'argent public dans le secteur. L'élection présidentielle est prévue dans 41 jours.

Plusieurs sondages publiés mercredi accorde une nette avance à M. Obama.

Selon une enquête publiée par le Washington Post et la chaîne ABC News, le sénateur de l'Illinois compte neuf points d'avance sur son adversaire républicain John McCain.

M. Obama est crédité de 52% d'intentions de vote contre 43% pour M. McCain parmi les personnes ayant manifesté le souhait d'aller voter. L'avance de M. Obama est encore plus nette chez les personnes inscrites sur les listes électorales mais qui ne sont pas encore sûres d'aller voter (52% contre 42%).

Un autre sondage diffusé par Fox News donne six points d'avance à M. Obama (45% contre 39%). La chaîne NBC et le Wall Street Journal donnent quant à eux un résultat plus serré avec seulement deux points d'avance à M. Obama (48% contre 46%).

Ces sondages, réalisés au niveau national, doivent être maniés avec prudence en raison du mode de scrutin indirect en vigueur aux Etats-Unis. L'élection se joue Etat par Etat et la décision pourrait se faire au niveau de quelques Etats clefs où les candidats sont dans un mouchoir de poche.

Selon un sondage de CNN portant sur plusieurs Etats clefs, M. Obama arrive en tête dans le Colorado (51% contre 47%), le Michigan (51% contre 46%) et la Pennsylvanie (53% contre 44%). M. McCain est en tête dans le Montana (54% contre 43%) et la Virginie-Occidentale (50% contre 45%).

Sarah Palin et la sorcellerie

ANCHORAGE, Alaska - Une vidéo qui circule sur YouTube montre Sarah Palin en train de se faire bénir dans son église par un pasteur kenyan qui prie pour qu'elle soit protégée de la "sorcellerie", alors qu'elle se préparait, il y a trois ans, à accéder à de hautes fonctions en Alaska.
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Dans cette vidéo, diffusée mercredi sur la Toile, on voit la candidate républicaine à la vice-présidence des Etats-Unis qui se tient debout devant le pasteur Thomas Muthee dans l'Eglise de l'Assemblée de Dieu. Ce dernier demande à Jésus Christ d'épargner Sarah Palin de "toute forme de sorcellerie".

"Viens, parle à Dieu de cette femme. Nous déclarons, préserve-la de Satan", lance Thomas Muthee, alors que deux assistants posent leurs mains sur les épaules de Sarah Palin. Elle ne parle pas dans la vidéo.

Quelques mois plus tard, en octobre 2005, Sarah Palin s'engageait dans une campagne électorale et était finalement élue, l'année suivante, au poste de gouverneur de l'Alaska.

Un porte-parole de l'équipe de campagne de John McCain a refusé de commenter cette vidéo. AP

Affaire Tapie/Crédit Lyonnais : recours du PS en Conseil d'Etat

PARIS - Le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault, a annoncé jeudi que les députés PS allaient déposer dans la journée "un recours devant le Conseil d'Etat pour excès de pouvoir" à l'encontre de la ministre de l'Economie Christine Lagarde dans l'affaire Tapie contre Crédit Lyonnais.
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Nous voulons la vérité, la transparence. C'est pour cela que nous allons faire un recours au Conseil d'Etat pour excès de pouvoir de la ministre de l'Economie qui n'a pas voulu donner instruction à ses représentants, à l'établissement qui porte la dette du Crédit lyonnais, de faire appel", a-t-il annoncé sur RMC, précisant que ce recours serait déposé "dans les prochaines heures".

"Je suis assez indigné que Nicolas Sarkozy nous fasse son cours de morale à New York, et quand il est en France il fait le contraire", s'est emporté M. Ayrault. "Quand sa ministre de l'Economie refuse de faire appel dans l'affaire Tapie et laisse une juridiction privée régler le problème, vous savez combien ça va coûter au contribuable? 400 millions d'euros," a-t-il affirmé.

La procédure d'arbitrage a donné raison le 7 juillet dernier à Bernard Tapie, en lui accordant 285 millions d'euros hors intérêts au titre du préjudice subi, dont 45 millions de préjudice moral. AP

mercredi, 24 septembre 2008

Wade pour l’enseignement de l’histoire des Tirailleurs en Europe

Le chef de l’Etat sénégalais, Me Abdoulaye Wade, a estimé ce mercredi à Dakar que l’enseignement de l’histoire des tirailleurs sénégalais en Europe et dans le monde permettrait au reste du monde de jeter un regard nouveau sur l’Afrique.

"Très peu de personnes connaissent le rôle des Noirs dans les armées anglaises, françaises", a déploré le président Wade à l’occasion de l’ouverture d’un colloque international sur le thème "Forces noires et autres apports de l’Afrique pendant la Grande guerre", marquant la commémoration de la journée du Tirailleur sénégalais.

"Si l’histoire des tirailleurs sénégalais est enseignée en Afrique et en Europe, de nombreux préjugés tomberaient, des a priori s’estomperaient et un regard nouveau sera porté sur l’Afrique", a martelé le chef de l’Etat sénégalais dans son allocution.

"Les Africains se sont sacrifiés et ont mobilisé toutes leurs ressources non seulement pour nourrir les combattants, mais aussi les populations françaises", a-t-il rappelé.

Le président Wade a annoncé la création prochaine d’une fondation pour veiller à la pérennité du souvenir du Tirailleur sénégalais.

"Le texte portant création est déjà écrit et a été transmis aux autres chefs d’Etats africains pour observation", a-t-il révélé, avant d’indiquer le lancement d’un manuel d’histoire sur les tirailleurs sénégalais.

Invitant les historiens à "rompre avec la vision conformiste de l’histoire africaine", Me Wade a soutenu que l’homme africain "n’a jamais été un homme couché, soumis à des dominateurs".

"Il a toujours résisté et continue de résister aujourd’hui encore face aux nouvelles contraintes", a-t-il martelé.

La journée du Tirailleur sénégalais célébrée chaque année au Sénégal depuis 2005 coïncide cette année avec le centième anniversaire de la création du Régiment des tirailleurs sénégalais (RTS), le 21 juillet 1857 par Napoléon III.

Barack Obama fait la course en tête

WASHINGTON (Reuters) - Barack Obama, candidat démocrate à l'élection présidentielle américaine, dispose d'une avance de neuf points sur son rival républicain John McCain, selon un sondage Washington Post/ABC publié mercredi.
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Le sénateur métis de l'Illinois est crédité de 52% des intentions de vote contre 43% à son adversaire.

Obama semble avoir bénéficié de la crise des marchés financiers américains, une majorité d'électeurs semblant plus enclins à lui faire confiance pour gérer la situation.

Dans un sondage rendu public il y a deux semaines par le Washington Post, McCain devançait Obama de deux points, réunissant 49% des intentions de vote.

Joanne Allen, version française Olivier Guillemain

Des tracts racistes distribués contre Obama

TRENTON, New Jersey - Des habitants du New Jersey, près de New York, ont trouvé le week-end dernier des tracts critiquant la candidature Obama à la présidence en tant qu'Afro-américain.
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D'après un observatoire national, c'est la première fois que des tracts racistes sont utilisés dans la campagne présidentielle.

Les prospectus distribués dans quelques dizaines de foyers, sur les 8.000 maisons que compte la ville, montre des photos peu flatteuses du candidat, qui le font ressembler à Oussama ben Laden, a précisé le maire de Roxbury Tim Smith, offusqué du procédé.

Le slogan qui les accompagne dit : "Les pays gouvernés par des Noirs sont les plus instables et les plus violents du monde".

Le groupe raciste local qui donne ses coordonnées sur les tracts, la Ligue des Patriotes américains, cite en exemples de son point de vue Haïti et l'Afrique du Sud. Les tracts ont été laissés dans des sacs lestés de pierres sur les pelouses, dans les allées des maisons et les boites aux lettres, a précisé le chef de la police locale Mark Noll, ce qui constitue seulement une violation des règlements sur la propreté. AP

Enquête sur la mort de Menezes, tué par des policiers à Londres

Reuters - Lundi 22 septembre, 22h16LONDRES (Reuters) - Des problèmes de communication entre services expliqueraient pourquoi des policiers britanniques ont ouvert le feu et tué un Brésilien dans une station de métro de Londres au lendemain des attentats manqués du 21 juillet 2005.

Jean Charles de Menezes, électricien vivant et travaillant à Londres, a été mortellement atteint de sept balles tirés par des policiers en civil alors qu'il montait à bord d'un métro à la station Stockwell, dans le sud de la capitale.

Entendu lundi dans le cadre d'une enquête judiciaire, le coroner Michael Wright, officier de police judiciaire, a évoqué une confusion sur l'identité de la victime.

Les policiers, a-t-il dit, auraient confondu ce Brésilien de 27 ans avec Hussein Osman, soupçonné d'implication dans les attentats déjoués la veille et qui devaient suivre un mode opératoire similaire aux attentats suicide commis deux semaines plus tôt dans les transports en commun londoniens, faisant 52 morts.

"Il apparaît sur la base du tableau général de la situation et de la synthèse des différents rapports qu'au moment où M. De Menezes est entré dans la station de métro de Stockwell, aucun membre de l'équipe de surveillance ne l'avait identifié avec certitude comme étant Osman. Mais à New Scotland Yard, il semble qu'on ait cru que M. De Menezes avait été identifié comme étant Osman", a-t-il dit.

S'exprimant devant les onze membres d'un jury, l'officier de police judiciaire a partiellement imputé cette confusion à des difficultés de communication entre les services chargés de la surveillance des suspects et l'équipe opérant sur le terrain.

La mort de Jean-Charles de Menezes a provoqué une vive controverse en Grande-Bretagne, où des associations ont dénoncé l'usage excessif de la force de la police. Leur campagne de protestation a abouti à l'enquête confiée au coroner Wright.

Avril Ormsby, version française Henri-Pierre André