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samedi, 18 octobre 2008

Présidentielle américaine: Obama reçoit le soutien de trois grands quotidiens

Trois grands quotidiens américains, le Washington Post, le Los Angeles Times et le Chicago Tribune, ont apporté vendredi leur soutien au candidat démocrate Barack Obama pour devenir le prochain président des Etats-Unis.
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Dans un éditorial, le Washington Post précise que son soutien "est sans équivoque", et fait l'éloge de "l'intelligence et des talents politiques" de Barack Obama malgré sa relative inexpérience, en s'en prenant à l'inverse à son rival républicain John McCain, 72 ans.

"Le choix est facilité en partie par la campagne décevante menée par M. McCain et, avant toute chose, par son choix irresponsable d'un colistier qui n'est pas prêt pour être président", indique le journal, basé dans la capitale fédérale, en évoquant la gouverneure de l'Alaska Sarah Palin, 44 ans.

Selon le Post, en revanche, "M. Obama a le potentiel de devenir un grand président". "Oui, nous avons des réserves et des inquiétudes, presque inévitablement, étant donné la relativement courte expérience de M. Obama dans la politique nationale. Mais nous avons aussi de grands espoirs", ajoute le Post. Le Washington Post avait apporté son soutien aux candidats démocrates Al Gore et John Kerry lors des deux dernières présidentielles, remportées par le républicain George W. Bush.

Sans surprise étant donné son inclination progressiste, le Los Angeles Times a également soutenu le candidat démocrate dans un éditorial publié vendredi sur son site internet. Selon le grand quotidien de la côte Ouest, M. Obama répond aux besoins d'un "dirigeant qui fait preuve de sang-froid". "Le Times soutient Barack Obama sans hésitation pour (devenir) président", ajoute le journal, se disant impressionné par sa "constance et (sa) maturité".

"Obama est cultivé, éloquent, sobre et excitant, constant et mature. Il représente le pays comme il est, et comme il aspire à être", poursuit le LA Times, qui a fait écho au Washington Post pour décrier le choix de Mme Palin comme colistière par John McCain, "brillant sur le plan tactique, mais irresponsable". "Cette décision pose la question de savoir quel genre de réflexion, si ce mot peut s'appliquer, s'exercerait à la Maison Blanche lors d'un mandat McCain", a ironisé le Times.

Le Chicago Tribune a également apporté son soutien à M. Obama. C'est la première fois depuis... 1847 que ce journal soutient un candidat démocrate à la présidentielle.

Dans un éditorial intitulé "Barack Obama comme président", le Chicago Tribune écrit: "le 4 novembre nous allons élire un président pour nous diriger au cours d'une période périlleuse et restaurer une foi commune dans un objectif national". "Le meilleur candidat pour accomplir cela est Barack Obama. Le Tribune est fier de lui apporter aujourd'hui son soutien pour devenir président des Etats-Unis".

"Beaucoup d'Américains affirment qu'ils ne se sentent pas à l'aise avec Obama. Il est assez nouveau pour eux. Nous pouvons les rassurer. Nous connaissons Obama depuis qu'il s'est lancé en politique il y a une dizaine d'années. Nous l'avons observé, travaillé avec lui, nous l'avons critiqué (...) nous avons une confiance immense dans sa rigueur intellectuelle, son sens moral et sa capacité à prendre des décisions justes, réfléchies et prudentes. Il est prêt", a affirmé le quotidien de Chicago.

M. Obama a également reçu le soutien vendredi du San Francisco Chronicle.

Au total, le candidat démocrate est soutenu par une cinquantaine de journaux et magazines contre 16 qui ont apporté leur soutien au républicain John McCain, selon le syndicat des éditeurs de presse. La diffusion des journaux qui soutiennent Obama atteint 5,8 millions d'exemplaires contre 1,5 million pour ceux qui soutiennent le candidat républicain.

Parmi les titres prestigieux qui soutiennent M. Obama figurent le Boston Globe ou le New Yorker. Il devrait probablement recevoir le soutien du New York Times.

16:56 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : obama |  del.icio.us |  Facebook | | |

La communauté noire d'Inglewood, en Californie, dénonce les attaques contre Obama

L'une est vive, tranchante comme une lame avec ce détachement presque amusé qui l'autorise à interrompre ses interlocuteurs quand bon lui chante. L'autre écoute avec calme et une pudeur intangible, quitte à s'autoriser quelques silences avant de reprendre le micro et de rebondir. Lire la suite l'article

Dominique DiPrima et Jacquie Stephens sont animatrices de talk-shows sur KJLH, la radio du compositeur Stevie Wonder et l'une des dernières stations indépendantes de Los Angeles tournée vers la communauté afro-américaine. Deux "voix" incontournables de la bande FM qui, chaque jour, prennent le pouls de cette ville tentaculaire en donnant la parole en direct aux auditeurs.

Leur studio est minuscule, situé au coeur du quartier d'Ingelwood, enclave noire et pauvre. C'est là que les deux femmes aux styles si différents se relaient. Une heure et demie d'émission à partir de quatre heures trente tous les matins pour Dominique. Quelques minutes d'informations l'après-midi et une heure de débats les samedis pour Jacquie.

Dominique sirote son thé vert en attendant les premiers appels. Calée sur sa chaise haute, elle entame le show par la crise financière et ses répercussions en Afrique, "qui souffre aussi". Enchaîne sur le prix de l'essence à la baisse, conséquence d'un pétrole moins cher et d'une demande à la pompe en berne. Et, d'un trait, se lance sur la campagne électorale et les attaques du "ticket" républicain, McCain-Palin contre le candidat démocrate : "Je suis fatiguée de parler de John McCain et de Sarah Palin. Les allusions incessantes au sujet de soi-disant liens qu'aurait entretenus Barack Obama avec des terroristes et des organisations arabes sont insupportables et mensongères."

"ENTRE CRAINTE ET EUPHORIE"

Mary, une auditrice, intervient au téléphone : "Je dors mal ces derniers jours. Je pense à Sarah Palin et à sa façon d'attaquer Obama en provoquant la foule. Cela me fait peur... Il y a un réel potentiel pour l'action violente."

- "Je prie tous les jours, reprend Dominique. Mais ces attaques font perdre des points au Parti républicain."

- Erik, un autre auditeur : "McCain ira loin, il ne veut pas être le premier Blanc qui perde contre un Noir."

- Deborah : "J'ai confiance. Obama bénéficie de mesures de sécurité exceptionnelles. J'observe toutefois que McCain n'est pas menacé. Pour nous, les Noirs, il y a toujours un double standard."

- Dominique acquiesce : "Prenez Todd, le mari de Sarah Palin, il appartient à un parti politique qui veut faire sécession avec les Etats-Unis. Est-ce patriotique ? Non. Est-ce que l'on en parle ? Non."

- Erik reprend : "Je ne serai pas surpris si Obama, une fois élu, obtenait le prix Nobel."

L'animatrice s'efface devant la musique. Dans les couloirs, des disques d'or, des photos d'artistes et des affiches de campagne de Barack Obama. "Ici, les Noirs balancent entre la crainte et l'euphorie, dit-elle. Beaucoup versent dans les théories de la conspiration. Mais comment pourrait-il en être autrement avec notre histoire ?" Encore quelques minutes d'antenne. Marc se demande, caustique, si, en ces temps de crise, il ne faudrait pas acheter des actions. Dan, plus sérieux, dit avoir entendu que Washington avait décrété la loi martiale. "Certes, ils ne nous disent pas tout, mais là, je vous l'assure, c'est faux", affirme Dominique dans un éclat de rire avant de rendre l'antenne et de disparaître à bord de sa vieille voiture.

Sur les ondes, l'émission de Jacquie Stephens du lendemain est annoncée. Elle prévoit de s'attaquer aux droits électoraux des personnes possédant un casier judiciaire. Sujet délicat pour la communauté. Eric Green de l'Association de défense des libertés publiques (ACLU), invité à ce talk-show, dira qu'un Africain-Américain sur treize n'a pas entrepris les démarches pour se réinscrire sur les listes électorales. Ou encoreque chaque Etat a ses propres lois, prêtant souvent à confusion : "Ici en Californie, les choses sont plus simples, il suffit d'être sorti de prison, de posséder une ligne de téléphone et de s'inscrire sur les listes avant le 20 octobre."

Jacquie reste debout le temps de l'émission. Elle rappelle que la Californie vient de battre son record du nombre d'inscrits sur ses registres électoraux. D'autres appels suivent. Moins nombreux ce samedi. Hors micro, Jacquie confie qu'elle se doit de rester neutre. "Même si la radio est pour Obama."

PROCHAIN ARTICLE : A Boulder,

Colorado, Dennis Arfmann s'inquiète pour les investissements "verts".


16:53 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : racisme |  del.icio.us |  Facebook | | |

USA 2008;Andrea Hopkins la Valeur d'un livre ne dépend pas de la couleur de sa couverture

C'est ridicule, nul ct article qui suit ..l'auteur ne veux guère accepter la réalité américaine qui table sur la qualité de l'individu et non sur l'apparence....ridicule vraimentUn scénario cauchemar hante les partisans du candidat démocrate à la Maison blanche Barack Obama : voir ce dernier, qui mène largement dans les sondages, être battu le soir de l'élection du 4 novembre. En cause? Sa couleur de peau. Lire la suite l'article

Ce soir là, en cas de victoire de John McCain, il pourrait apparaître qu'un petit pourcentage décisif d'électeurs blancs qui s'étaient déclarés en faveur de Barack Obama dans les enquêtes d'opinion a profité de la confidentialité de l'isoloir pour basculer dans l'autre camp.

Ce phénomène porte un nom aux Etats-Unis, on le nomme "l'effet Bradley", allusion à l'ancien candidat au poste de gouverneur de Californie Tom Bradley, battu en 1982 alors qu'il était donné vainqueur par les sondages.

Sa défaite avait surpris beaucoup d'observateurs qui avaient conclu que de nombreux électeurs blancs n'avaient pas répondu avec honnêteté sur leurs intentions.

Depuis, les instituts de sondage s'efforcent de prendre en compte ce facteur lorsqu'ils analysent des élections où figurent des candidats noirs.

Ces préoccupations ont largement occupé l'esprit de John Estep quand il a fait du porte-à-porte la semaine dernière pour Obama dans la ville à majorité blanche de St Bernard, Ohio, dont il fut le maire.

"Ils diront dans un sondage ou sur le pas de la porte : 'Je voterai pour Obama'. Mais je me demande combien se rangeront derrière une personne de couleur quand ils tireront le rideau de l'isoloir", déclare-t-il.

"Beaucoup parlent beaucoup, mais quand il faudra y aller, combien seront là?" interroge-t-il.

POLARISATION

Les analystes politiques relativisent ces inquiétudes. Ils soulignent que depuis les années 1970, les enquêtes montrent une nette diminution du nombre d'électeurs déclarant qu'ils ne voteraient pas pour un Noir à la présidence.

D'autres récents sondages indiquent que la couleur de peau d'Obama est moins considérée comme un obstacle que l'âge de McCain, qui serait à 72 ans le président élu le plus vieux de l'histoire des Etats-Unis en cas de victoire.

Les experts remarquent aussi que ceux qui sont dérangés par le fait que Barack Obama est un métis ne voteraient probablement pas démocrate de toute façon.

"C'est dans le Sud que l'on trouve la plus ancienne tradition de polarisation raciale (du vote)", note Merle Black, politologue à l'université Emory d'Atlanta.

Les électeurs blancs du Sud votent majoritairement républicain depuis des décennies, alors que les électeurs noirs se rangent, comme au niveau national, derrière la bannière démocrate. En 2004, le candidat démocrate - blanc - à la Maison blanche John Kerry a obtenu 23% des suffrages blancs en Géorgie et perdu dans cet Etat.

La question raciale est très sensible aux Etats-Unis en raison du passé esclavagiste et ségrégationniste du pays et des inégalités sociales qui perdurent entre Blancs et Noirs.

Les responsables politiques évoquent rarement le sujet et les équipes de campagne d'Obama comme de McCain minimisent l'impact d'un éventuel "effet Bradley".

Les résultats des primaires démocrates font apparaître un décalage entre les intentions déclarées de l'électorat blanc et son vote pour Barack Obama, certes, mais dans les deux sens, d'une surestimation comme d'une sous-estimation.

Le sondeur John Zogby, dont la dernière enquête crédite le sénateur de l'Illinois d'une avance de cinq points, dit prendre ce facteur très au sérieux et souligne que son institut s'efforce de pondérer cet effet dans ses analyses, dit-il.

Mais il croit tout de même que l'impact sera négligeable, en partie parce que les évaluations des intentions de vote se sont révélées exactes durant les primaires.

Ce qui ne l'empêche pas d'ajouter prudemment : "Je ne le vois pas comme un facteur important, mais je vais peut-être tomber des nues le jour de l'élection."

Avec Andrea Hopkins dans l'Ohio, version française Jean-Stéphane Brosse


16:50 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ridicule |  del.icio.us |  Facebook | | |

vendredi, 17 octobre 2008

Sénégalaise tuée par son beau-fils à Annecy : Safiétou Diédhiou avait connu son mari français par Internet

Ne pas donner en mariage sa fille au premier venu. Surtout si la rencontre s’est faite sur Internet avec des Occidentaux. C’est le conseil que le Consul du Sénégal à Lyon, Cheikh Sadibou Diallo, donne aux parents et autres compatriotes. Et ce, quelques semaines après le drame d’Annecy, qui a emporté la Sénégalaise Safiétou Diédhiou.
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(Correspondant permanent à Paris) - L’histoire de Safiétou Diédhiou est triste à raconter. Elle a été assassinée le 18 août dernier par le fils de son mari. L’assassin lui a tirée une balle. La raison ? Il digérait mal la Sénégalaise qui a eu l’outrecuidance de se marier avec son père. Les deux tourtereaux se sont connus sur Internet. Par le biais certainement des sites de rencontres. Et l’amour (aveugle ?) fera le reste. Entre les deux amoureux, il y a 34 ans de différence. La fille était âgée de 24 ans, son conjoint, un Français de couleur blanche, de 58 ans !

Mais après plusieurs conversations sur la toile, le Français ramasse ses cliques et ses claques et débarque à Dakar. Pour demander la main de Safiétou Diédhiou, originaire de Pikine. A cause certainement du mirage de l’Europe, la fille succombe. Et la famille fera le reste. Le mariage est célébré. Le visa de la jeune fille sénégalaise obtenu par son mari français, ils s’envolent tous les deux à Annecy, à deux heures de voiture de Lyon. Mais le mari est un divorcé qui a déjà des enfants. L’un d’eux ne portait pas Safiétou dans son cœur. Pourquoi ? A cause de la différence d’âge entre le père et Safiétou ? Du racisme primaire ? L’assassin a-t-il mal pris la séparation de ses parents ? Ou est-ce à cause de la grossesse de cinq mois que portait Safiétou ? On ne le sait pas. Mais en tous les cas, ce 18 août, le fils du mari de Safiétou dégaina son arme contre sa belle-mère et le drame survint.

Mis au courant, le Consul du Sénégal à Lyon, Cheikh Sadibou Diallo, se démène comme un diable pour savoir ce qui s’est passé. Le diplomate sénégalais demande et obtient une audience avec le procureur de la République d’Annecy qui avait ‘confisqué’ le corps de la victime pour les besoins de l’enquête. Le Consul s’enquiert des faits et engage la bataille juridique. Il demande la requalification des faits parce que l’auteur du crime, qui croupit en prison, avait bien l’intention de donner la mort. Ce qui n’avait pas été pris en compte dans la formulation des chefs d’accusation. Cheikh Sadibou Diallo obtient gain de cause après plusieurs aller-retours entre Lyon et Annecy. Il reste le lieu de l’enterrement. Le Consul du Sénégal à Lyon s’est opposé à son enterrement à la va-vite à Annecy. Il voulait que l’inhumation se fasse au Sénégal avec le consentement de l’oncle de la défunte, Charles Badiane qui habite en Bretagne. Après les différentes autopsies, le procureur d’Annecy libère le corps le 7 septembre 2008. Ce qui a permis au Consul et à Charles Badiane de l’évacuer le 11 septembre dernier.

Cinq jours après l’évacuation du corps de Safiétou Diédhiou à Dakar, le Consul du Sénégal à Lyon invite les Sénégalais à tirer des leçons de ce drame. ‘Je demande aux Sénégalais de ne pas donner en mariage leur fille au premier venu. Surtout si la rencontre s’est faite sur Internet avec des occidentaux. Généralement, les gens pensent qu’en donnant leur fille en mariage à un Occidental, ils offrent ainsi du bonheur à leur fille. Mais ces filles deviennent simplement des bonnes à tout faire quand elles arrivent en Europe. Cette affaire doit servir d’exemple et de leçon’, plaide Cheikh Sadibou Diallo qui promet de se battre pour que le procès se tienne et que l’assassin soit condamné. Pour cela, il a engagé un avocat.



Auteur: Moustapha BARRY

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Pension militaire : le Maghreb sur un pied d’égalité avec la France

La justice française revalorise la pension militaire de six anciens combattants marocains
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La décision vient de tomber. Le tribunal administratif de Bordeaux a donné gain de cause mercredi à six anciens combattants « indigènes » en revalorisant leurs pensions militaires. Ils souhaitaient l’alignement de ces pensions sur celles des anciens combattants français. Jusqu’ici, seules les retraites de combattant et les pensions d’invalidité avaient fait l’objet d’une décristallisation dans le cadre de la loi de finance en 2007.

C’est une décision historique », déclare Me Houssan Othman-Farah. L’avocat peut se réjouir. Le tribunal administratif de Bordeaux vient de donner gain de cause mercredi à ses clients en revalorisant leurs pensions militaires.

Six anciens combattants marocains vont percevoir le même montant que leurs frères d’armes français. « Cette décision va permettre de multiplier par dix les pensions de retraites », poursuit le bâtonnier. Jusqu’ici, la pension militaire attribuée aux fonctionnaires qui ont servi 15 ans minimum dans l’armée française s’échelonnait entre 50 à 100 euros par mois. Une somme dérisoire en comparaison à celle allouée aux combattants français. « Cette pension militaire vient complémenter la retraite du combattant que les soldats « indigènes » percevaient », a expliqué Maitre Othman-Fatah à Afrik.com. Cette retraite s’adresse aux combattants indigènes comme aux Français quelque soit leur état et la durée de service.

La mauvaise volonté affichée de l’Etat français

Selon l’avocat, « la loi de finance de 2007 » n’avait décristallisé que « les pensions d’invalidité et la retraite du combattant » et ne concernait pas « la pension militaire qui constitue la prestation la plus importante ». Me Othman-Fatah regrette qu’ « après l’émotion provoquée par le film « Indigènes » de Rachid Bouchared, le gouvernement a entretenu la confusion entre les différents types de prestations servies aux anciens combattants des ex-colonies ».

Pour lui, l’Etat n’a pas revalorisé la pension militaire pour des raisons financières. « Elle était trop onéreuse, la France s’est limité aux pensions d’invalidité et aux retraites du combattant qui ne représentent que 500 euros par mois », affirme le bâtonnier. « Jusqu’en 2007, les pensions militaires n’étaient accordées qu’aux personnes de nationalité française ou ayant une carte de résidence en France », précise-t-il. Selon Me Othman-Farah, 180 anciens combattants marocains ont choisi de vivre en Gironde loin de leur famille pour pouvoir percevoir le minimum vieillesse.

Un coup de maître

C’est grâce à une argumentation nouvelle que les avocats ont réussi ce coup de maître. Ils se sont appuyés sur les accords Euro-Méditerranée de février 1996. Ces accords en matière de sécurité sociale prohibent les discriminations. Les ressortissants communautaires et non communautaires (Tunisie, Algérie, Maroc seulement) sont sur un pied d’égalité. « Une soixantaine d’anciens combattants devraient bénéficier de cette jurisprudence dans les semaines prochaines », s’enthousiasme l’avocat.

Cette victoire n’est que partielle. Si les « indigènes » marocains sont reconnus dans leurs droits, ce n’est pas le cas pour les Sénégalais. A ce sujet, le président du Conseil régional d’Aquitaine et député PS Alain Rousset a annoncé qu’il soumettrait « au groupe socialiste de l’Assemblée nationale » le 22 octobre, une proposition de loi abordant « la question de la décristallisation ». L’affaire reste donc à suivre.

Le monde entier vote Obama

Barack Obama a la cote. Le candidat démocrate à la Maison-Blanche caracole en tête des sondages à moins de vingt jours de la présidentielle américaine. Selon les instituts, son avance sur son rival républicain John McCain se situe entre 9 et 14 points. Mais l'homme est aussi devenu une star planétaire, un homme politique dont le monde entier souhaite l'élection.
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Le sondage que nous publions, réalisé simultanément par huit journaux de référence – Le Soir, La Presse de Montréal, Le Monde, The Guardian, Le Temps, Gazeta Wyborcza, Reforma et le Yomiuri Shinbun – confirme cet engouement dans des pays très différents. Chez nous, vous êtes 62 % à voter pour le candidat démocrate contre 8 % à John McCain. Le record de l'obamaphilie est détenu par la Suisse : 83 %. Dans la catégorie des fans avérés, on trouve le Canada (70 %) et la France (68 %). Les Anglais (64 %) et les Japonais (61 %) se situent au même niveau d'adhésion que les Belges. Les Mexicains (46 %) et les Polonais (43 %) sont eux aussi majoritairement pro-Obama, mais de façon plus réservée. Ces derniers sont d'ailleurs ceux qui donnent le score le plus élevé à John McCain : 26 %. Un cliché se confirme : la proximité des anciens pays du bloc de l'Est avec cette Amérique qui lui garantit sa liberté. Ailleurs, cela grince. Fort.

Depuis l'arrivée au pouvoir de George W.Bush, la réputation de la superpuissance s'est en effet effondrée. L'opinion est même désastreuse dans des pays comme la Suisse (86 % ont une image mauvaise ou très mauvaise des States), le Canada (77 %) ou la France (75 %). Les Belges restent mesurés, avec 52 % d'opinions négatives. Seuls les Polonais, là encore, restent en retrait.

S'il est élu, Barack Obama aura la lourde responsabilité de ne pas décevoir un monde avide de « son » changement.


Barack Obama a la cote. Le candidat démocrate à la Maison-Blanche caracole en tête des sondages à moins de vingt jours de la présidentielle américaine. Selon les instituts, son avance sur son rival républicain John McCain se situe entre 9 et 14 points. Mais l'homme est aussi devenu une star planétaire, un homme politique dont le monde entier souhaite l'élection.

Le sondage que nous publions, réalisé simultanément par huit journaux de référence – Le Soir, La Presse de Montréal, Le Monde, The Guardian, Le Temps, Gazeta Wyborcza, Reforma et le Yomiuri Shinbun – confirme cet engouement dans des pays très différents. Chez nous, vous êtes 62 % à voter pour le candidat démocrate contre 8 % à John McCain. Le record de l'obamaphilie est détenu par la Suisse : 83 %. Dans la catégorie des fans avérés, on trouve le Canada (70 %) et la France (68 %). Les Anglais (64 %) et les Japonais (61 %) se situent au même niveau d'adhésion que les Belges. Les Mexicains (46 %) et les Polonais (43 %) sont eux aussi majoritairement pro-Obama, mais de façon plus réservée. Ces derniers sont d'ailleurs ceux qui donnent le score le plus élevé à John McCain : 26 %. Un cliché se confirme : la proximité des anciens pays du bloc de l'Est avec cette Amérique qui lui garantit sa liberté. Ailleurs, cela grince. Fort.

Depuis l'arrivée au pouvoir de George W.Bush, la réputation de la superpuissance s'est en effet effondrée. L'opinion est même désastreuse dans des pays comme la Suisse (86 % ont une image mauvaise ou très mauvaise des States), le Canada (77 %) ou la France (75 %). Les Belges restent mesurés, avec 52 % d'opinions négatives. Seuls les Polonais, là encore, restent en retrait.

S'il est élu, Barack Obama aura la lourde responsabilité de ne pas décevoir un monde avide de « son » changement.

Le colistier de Mc Cain "Joe le plombier" votera Obama

Propulsé star du dernier débat de la campagne présidentielle américaine, Joe Wurzelbacher, dit "Joe le plombier", ne possède pas de licence pour exercer son métier et son véritable prénom n'est pas Joe mais Samuel. Lire la suite l'article

Samuel "Joe" Wurzelbacher s'est retrouvé jeudi au coeur d'une frénésie médiatique après avoir été au centre du dernier débat, des journalistes faisant le siège de son domicile, à Holland, dans l'Ohio.

Mais il n'a pas fallu longtemps avant que plusieurs révélations ennuyeuses ne viennent écorner l'image de celui qui a été érigé par le candidat républicain John McCain en modèle du travailleur américain moyen menacé par le programme de hausses d'impôts de Barack Obama.

Le syndicat des plombiers a révélé que Wurzelbacher n'était pas répertorié dans sa liste des artisans agréés dans le comté où il travaille.

"Cela signifie qu'il n'a pas achevé le programme de formation nécessaire avant de passer un test pour obtenir sa licence", a déclaré Tony Herrera d'une société de plombiers de Toledo, dans l'Ohio.

"C'est une honte que ce gars finisse dans cette situation parce qu'il semble qu'il a donné une fausse image de lui-même et par conséquent de la plomberie.

Sans permis, Wurzelbacher ne peut pas pratiquer à son compte à Toledo mais il peut travailler pour quelqu'un ou alors dans des régions avoisinantes qui ne requièrent aucune licence spécifique, précise Herrera.

"Joe le plombier", 34 ans, est par ailleurs répertorié dans l'annuaire sous le nom de Samuel Wurzelbacher. D'après un journal local de Toledo, il aurait en outre quelques démêlés avec le fisc.

"JOE" REFUSE DE DIRE POUR QUI IL VOTERA

L'histoire de "Joe le plombier" a commencé la semaine dernière lorsqu'il a interpellé Barack Obama sur sa politique fiscale lors d'un déplacement de campagne du sénateur de l'Illinois.

Les républicains se sont engouffrés dans la brèche, Fox News l'a invité à un talk show et McCain à une réunion électorale.

Dans le dernier débat télévisé, son nom a été cité plus de vingt fois par McCain, puis Obama, pour illustrer concrètement leurs promesses électorales à l'attention de l'"Américain moyen".

John McCain a vivement attaqué son rival démocrate sur ses promesses de relever les impôts pour ceux qui gagnent plus de 250.000 dollars par an, ce qui selon lui nuirait aux petits entrepreneurs comme "Joe le plombier".

Barack Obama a rétorqué que ses réformes permettraient plus facilement à cet artisan de financer une couverture maladie pour ses employés.

Interrogé par ABC, Joe Wurzelbacher a refusé de révéler pour qui il voterait. "C'est une décision personnelle. Il n'y a que moi et le bouton sur lequel j'appuierai qui connaissons la réponse."

Il a tenu à souligner qu'il était loin de gagner 250.000 dollars par an, tout en s'inquiétant des projets de hausse d'impôts de Barack Obama.

Dans une interview vidéo avec le journal Toledo Blade après le débat, il s'est décrit comme un homme aux revenus modestes.

"Vous voyez ma maison. Je n'ai pas une tonne de choses incroyables ici, croyez-moi. J'ai acheté ma camionnette il y a deux ans et je vais probablement la garder encore pendant dix ans. Je ne vois pas comment (Obama) va m'aider."

Joe Wurzelbacher a au contraire salué la performance de John McCain lors du débat. "Il a fait passer son message avec certains arguments solides, et j'étais très content de ça", a-t-il avoué.

De leur côté, les plombiers de Toledo se disent plus proches de Barack Obama et ne se sentent pas concernés par les hausses d'impôts sur les revenus les plus élevés voulues par le candidat démocrate.

"S'il existe un plombier qui gagne plus de 250.000 dollars, nous voulons savoir où il travaille. On ne gagne pas autant ici", a déclaré Herrera, avant d'ajouter: "Le vrai 'Joe le plombier' soutient Barack Obama."

Avec Andy Sullivan et Mike Conlon, version française Jean-Stéphane Brosse et Clément Dossin

jeudi, 16 octobre 2008

KBC dans la tourmente

La banque belge KBC a averti qu’elle enregistrerait au 3e trimestre une perte de 880 à 930 millions d’euros suite à une révision en baisse de certains de ses actifs, assurant néanmoins qu’elle conservait une « position financière très robuste ».
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Vers 10H00, le titre KBC perdait 10,22 % à 42,19 euros sur Euronext Bruxelles, dans un marché en recul de 1,67 %.

Mardi, l’agence de notation Moody’s a « révisé en baisse le rating de solvabilité de quelques CDO (obligations adossées à des actifs) dans lesquelles KBC avait investi », explique KBC dans un communiqué.

« KBC étant largement en mesure de faire face à cette correction, il a décidé d’appliquer lui-même de façon proactive ces méthodes plus rigoureuses à l’ensemble de son portefeuille », ajoute la banque, jusqu’ici moins touchée par la crise financière mondiale que sa concurrente belge Dexia.

Cet ajustement « doit être vu comme une sorte de provision destinée à atténuer la volatilité du bénéfice future » et « aider à dissiper l’incertitude sur l’évolution future des résultats du groupe », explique KBC.

« Au troisième trimestre, les amortissements sur le portefeuille de CDO s’élèvent au total à 1,6 milliards d’euros, le résultat net provisoire du trimestre régressant par conséquent à un niveau situé entre -880 et -930 millions d’euros », indique le communiqué.

« Le matelas de capitaux dont KBC dispose est amplement suffisant pour éponger ce recul », assure toutefois la banque. « En outre, la position financière de KBC reste extrêmement solide à tous les égards. Même après cette mesure, le ratio de capital des activités bancaires est encore supérieur à 8,5 % », souligne le communiqué.

(AFP)

Krach à Tokyo, l’Europe dans le rouge:ils jouent avec nos têtes

Les Bourses, minute par minute Nouvelle journée de panique sur les marchés financiers d’Asie et d’Europe, au lendemain d’un plongeon historique de Wall Street, sur fond de craintes de récession économique. Les Bourses européennes ont ouvert en forte baisse. Tokyo a vécu la deuxième plus grosse chute de son histoire.
Les cours du BEL 20 / Lire aussi : Wall Street plonge à nouveau

0h20 La Bourse de Hong Kong clôture sur une baisse de 4,8 %.

09h57 L’indice de la Bourse de Bombay en Inde plongeait de 6,77 % à la mi-journée, tombant à son plus bas niveau depuis plus de deux ans.

09h39 A Bruxelles, le Bel 20 est passé sous la barre des 2.000 points, avec un recul de 5,06 % à 1.977,30 points vers 9h15. Mais un quart d’heure plus tard, l’indice national réduisait ses pertes. Il reculait de 2,96 % à 2.025 points. Au sein de l’indice, uniquement du rouge. D’abord parmi les bancaires : Fortis décroche de plus de 10 % et ne vaut plus que 1,05 euro. Dexia perd 9 % pour 4,62 euros et KBC 5,41 % à 35,92 euros. Nyrstar recule de 9,49 %, Umicore de 4,20 %. Les holdings GBL et CNP perdent respectivement 4,77 % et 6,86 %. InBev (-5,28 %), Agfa-Gevaert (-8,27 %) et Bekaert (-5,33 %)sont également fortement touchées. Toutes les autres valeurs du Bel 20 sont dans le rouge, mais ne perdent pas plus de 4 %.

09h15 Les Bourses européennes ouvrent en forte baisse. La Bourse de Francfort chute de plus de 5 % peu après l’ouverture, tout comme Londres et Paris. Amsterdam cède près de 6,5 %. Milan cède aussi plus de 6 %. Même ouverture dans le rouge pour les Bourses nordiques : Oslo s’enfonce de 5,14 %, Stockholmde 3,58 %, Helsinki de 4,25 % et Copenhague de 4,17 %. Les échanges ont été suspendus pour une heure sur l’une des deux Bourses de Moscou, le Micex (cotation en roubles), en raison d’une forte baisse des cours.

09h12 La Bourse de Shanghai a clôturé en baisse de 4,25 %.

08h57 L’indice IMKB des valeurs vedettes de la Bourse d’Istanbul a chuté de 6,6 % dès l’ouverture, dans le sillage des bourses asiatiques.

08h40 Les deux places boursières de Moscou ont ouvert en forte baisse, le RTS (actions en dollars) chutant de 7,21 % à 732,06 points et le Micex (en roubles) 8,26 % à 632,72 points une dizaine de minutes après l’ouverture (08h30). Mercredi déjà, les deux indices s’étaient effondrés de respectivement 9,26 % et 8,67 % en clôture.

08h13 Les Bourses du Golfe ont ouvert en baisse avec notamment l’indice de Dubaï (DFM) perdant plus de 6 %. L’autre marché des Emirats arabes unis, celui d’Abou Dhabi, a ouvert en baisse de 3,5 %, comme la Bourse de Mascate (-5,2 %). La Bourse de Koweït, la deuxième en termes de capitalisation dans le monde arabe, limite les pertes à l’ouverture avec une baisse de 0,5 %.

08h04 L’indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a terminé sur la deuxième pire chute de son histoire, cédant 1.089,02 points ou 11,41 % à 8.458,45 points.

06h50 La débandade gagne la Bourse de Tokyo. L’indice Nikkei dévisse de 9,76 %. Les pertes ont même brièvement dépassé un temps les 10 %.

Les autres marchés d’Asie subissent la même descente aux enfers. Hong Kong perdait 7,58 %, Séoul 8,31 %, Shanghai 3,68 %, Singapour 6,63 %, Sydney 6,94 %, Bombay 5,57 %, Bangkok 4,94 % et Taipei 3,25 %.

La Bourse de New York a connu mercredi sa pire séance en plus de 20 ans, dans un marché paniqué devant la détérioration de l’économie américaine au bord de la récession. Son indice vedette, le Dow Jones, a chuté de 7,87 %. Les principales bourses européennes ont également vécu une pénible journée.

(afp, ap)

La Belgique perd par arbitrage et par coaching

Les grincheux diront qu'il s'agit d'une défaite de plus, que les Diables rouges ont encore commis des erreurs individuelles qui leur coûtent cher et qu'ils ont à nouveau mesuré la différence fondamentale qui existe entre eux et le gratin du football mondial : l'efficacité.
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Au niveau purement factuel, ces grincheux auront raison. Fellaini a vraiment offert le but de l'égalisation espagnole à Iniesta, via Xavi, alors que les Diables géraient bien le match. Et Stijnen a dû se retourner une deuxième fois en toute fin de rencontre devant ce… Diable de Villa, sorti d'une boîte où Kompany l'avait enfermé à double tour pour crucifier sans pitié de jeunes Belges qui méritaient bien mieux et qui ont dominé la deuxième mi-temps où, franchement, les champions d'Europe n'en ont pas mené large.

C'est vrai, les grincheux auront raison, mais ce seront quand même des grincheux. Car les Diables rouges ont bien joué, mercredi soir, dans un stade Roi Baudouin qui a retrouvé de la voix et de la chaleur pour la première fois depuis des années. Comme quoi, ceux qui se plaignaient d'un stade sans âme doivent se rendre compte que c'est la qualité du spectacle qui fait la qualité de l'ambiance…

Les Diables rouges ont bien joué, il faut le dire et le retenir. Généreux, intelligents, bien organisés avec un Simons devant la défense, plus que derrière elle, en marquage quasi individuel sur Xavi, avec un Kompany impérial – c'est souvent le cas dans les gros matchs, c'est dans les « petits » que Vincent se laisse parfois encore aller – et un Fellaini impressionnant, mais coupable sur le but égalisateur. En outre, l'incroyable Wesley Sonck a encore marqué un but – le cinquième en quatre rencontres internationales. Quel destin pour ce garçon dont on ne savait plus qu'il était footballeur il y a an, quand il croupissait dans l'infirmerie ou le noyau B de Moënchengladbach et qui se retrouve aujourd'hui buteur affamé et régulier, élément déterminant pour apporter de l'efficacité à un groupe jeune et talentueux.

Bref, il ne faut pas seulement pleurer après la défaite in extremis de mercredi soir. L'avenir de ce noyau est réel et on n'a jamais été si proche d'un vrai exploit de l'équipe nationale depuis des années. Un partage n'aurait choqué personne, bien au contraire et Vicente Del Bosque lui-même reconnaissait sans qu'on le pousse que la chance était du côté de son équipe.

Au niveau du groupe, nous voilà donc relayés à cinq longueurs de l'Espagne, dépassés par la Turquie (qui s'est contentée d'un partage en Estonie) et talonnée par la Bosnie, qui revient dans le parcours après son carton (4-1) contre l'Arménie.

Bref, les Belges n'ont pas fait la bonne opération dont ils pouvaient légitimement rêver, mais sur le fond, la donne n'a pas vraiment changé : il reste trois équipes pour la deuxième place, synonyme de barrages. Et le printemps s'annonce décisif : en quatre jours, fin mars et début avril, les Diables affronteront deux fois la Bosnie. Ils devront, là, éliminer un concurrent direct, en espérant que l'Espagne, au même moment, soit aussi efficace et cynique contre la Turquie qu'elle ne le fût hier, au Heysel.

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Barack Obama donné vainqueur du dernier débat par deux sondages

Barack Obama a remporté le troisième et dernier débat télévisé de la campagne présidentielle américaine, à en croire deux sondages réalisés mercredi soir juste après l'émission par CNN et CBS News.
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Le ton offensif adopté par son rival républicain John McCain n'a apparemment pas suffi à convaincre une majorité des panels de téléspectateurs interrogés par les deux chaînes.

Selon l'enquête CNN, 58% d'entre eux estiment que le candidat démocrate à la Maison blanche est sorti vainqueur, contre 31% qui donnent la victoire à McCain. Les scores respectifs étaient de 51%-38% après le premier débat, et de 54%-30% après le deuxième, rappelle CNN sur son site.

Parmi les "démocrates" du panel, 88% déclarent Obama vainqueur. Au sein des "républicains", ils sont 68% à choisir McCain. Parmi les indépendants, 57% votent Obama contre 31% McCain.

Le sénateur de l'Illinois est aussi désigné comme le gagnant du duel par 53% des personnes interrogées par l'institut Knowledge Networks pour le compte de CBS News. Vingt-deux pour cent choisissent plutôt McCain et 25% accordent un résultat nul.

L'enquête, effectuée auprès d'un échantillon représentatif de 638 téléspectateurs se déclarant "indécis" pour l'élection du 4 novembre, suggère aussi que le pourcentage d'opinions favorables à Obama a légèrement augmenté pendant le débat (de 63 à 66%) alors qu'elle a un peu diminué pour McCain (51 à 49%).

Les deux sondages montrent que Barack Obama a réussi à marquer des points sur l'économie, un domaine où il est déjà considéré comme plus crédible que son rival par une majorité d'Américains.

Cinquante-neuf pour cent des téléspectateurs interrogés par CNN jugent que le candidat démocrate serait un meilleur président pour gérer l'économie, soit une avance de 24 points sur John McCain.

Le sénateur de l'Arizona a attaqué son interlocuteur sur ses projets de hausses d'impôts, mais à 56% contre 41%, les sondés de CNN pensent qu'Obama agirait mieux en matière fiscale.

Les attaques frontales visant Barack Obama sur ses relations avec l'ancien extrémiste William Ayers, que McCain a invité son adversaire à préciser en détail, ne semblent pas une préoccupation majeure des personnes interrogées: 51% ne se disent absolument pas concernés par la polémique, alors que 23% jugent qu'elle est d'une grande importance.

Jean-Stéphane Brosse

mercredi, 15 octobre 2008

Présidentielle américaine: ultime débat télévisé pour les candidats McCain et Obama

John McCain, à la traîne dans les sondages, a mercredi une des dernières occasions de tenter de renverser la tendance favorable à son adversaire démocrate Barack Obama, avec le troisième et dernier débat télévisé entre les deux prétendants à la Maison Blanche.

Les deux hommes ont rendez-vous à 21h00 locales (01h00 GMT, jeudi) à l'université Hofstra de Hempstead dans l'Etat de New York (nord-est) pour un débat prévu pour durer 90 minutes.

Contrairement au deuxième face-à-face, où les candidats répondaient directement aux questions d'un échantillon d'électeurs indécis, MM. McCain et Obama, assis autour du même table et non debout comme au cours de leurs deux premiers débats, devront répondre aux questions du journaliste-modérateur. L'économie et les sujets de politique intérieure seront les deux principaux sujets de ce débat qui intervient 20 jours avant la présidentielle du 4 novembre.

Le débat diffusé par la chaîne CBS sera retransmis par tous les grands réseaux télévisés nationaux.

M. McCain a promis de se montrer pugnace et notamment d'évoquer les liens entre M. Obama et l'ancien militant d'extrême gauche William Ayers, accusé par le camp républicain d'être un "terroriste".

Certains républicains conseillent à M. McCain de profiter de ce dernier débat pour frapper les esprits en annonçant par exemple qu'il ne briguera qu'un seul mandat de quatre ans ou de mettre en avant le fait que le Congrès devrait conforter sa majorité démocrate et qu'il faudrait un président républicain pour équilibrer les pouvoirs.

Le sénateur de l'Illinois a été jugé vainqueur des deux premiers débats et possède une avance de neuf à 14 points au niveau national selon les derniers sondages.

Les deux candidats ont affiné leurs propositions économiques avant le débat de mercredi. L'économie est de loin le principal sujet de préoccupation des électeurs américains.

Lundi, M. Obama a détaillé son "plan de sauvetage pour la classe moyenne" comprenant notamment des réductions d'impôts pour les entreprises qui embauchent et un moratoire de 90 jours sur les saisies immobilières pour les emprunteurs de "bonne foi".

Mardi, à son tour, M. McCain a dévoilé son plan pour résoudre la crise jouant avant tout sur la corde fiscale, plaidant pour des exonérations d'impôts pour les bénéficiaires de l'assurance-chômage et des impôts allégés pour les retraités et les épargnants.

Avant le débat, Barack Obama est crédité de quatorze points d'avance sur John McCain, selon un sondage à paraître mercredi dans le New York Times.

M. Obama est crédité de 53% d'intentions de vote contre 39% pour M. McCain, selon ce sondage réalisé conjointement avec la chaîne CBS.

Il reste 20 jours avant l'élection présidentielle.

Un autre sondage publié mardi soir par le Los Angeles Times accordait neuf points d'avance à M. Obama (50% contre 41%).

Le sondage précédent du New York Times, publié le 6 octobre, ne donnait que 3 points d'avance au sénateur de l'Illinois (48% contre 45%).

Les électeurs indépendants, affiliés à aucun parti, sont 51% à manifester l'intention de voter pour le candidat démocrate tandis que 33% souhaitent voter pour le candidat républicain.

Les électeurs semblent fatigués des attaques à répétition du camp républicain à l'encontre du candidat démocrate. Si 63% des électeurs estiment que M. Obama passe la majorité de son temps à expliquer ce qu'il veut faire s'il est élu président, seuls 31% des électeurs sont de cet avis concernant M. McCain.

A l'inverse, 61% des électeurs estiment que le sénateur de l'Arizona passe la majorité de son temps à attaquer son adversaire démocrate tandis que 27% des électeurs estiment que M. Obama consacre tout son temps à critiquer M. McCain.

L'Elysée dément la présence de "clandestins" dans ses murs

"On pouvait peut-être parler de clandestins à l'époque" de Jacques Chirac, mais "aujourd'hui sûrement pas", a affirmé mercredi Christian Frémont, directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy, répondant à la polémique lancée par René Dosière sur le budget de l'Elysée et le nombre précis de fonctionnaires qui y sont détachés.

Selon le député socialiste, le budget élyséen augmentera de 11,5% en 2009, après une augmentation de 8,5% en 2008. Si l'Elysée confirme un dérapage de près de 10 millions d'euros entre le budget prévu pour 2008 et les dépenses réelles, la présidence le met sur le compte d'erreurs comptables, pour 4,2 millions d'euros, et d'une mauvaise estimation des déplacements présidentiels, qui ont finalement coûté deux fois plus cher que prévu, soit 10 millions d'euros au total.

M. Dosière dénonce aussi la présence de "clandestins" dans les effectifs de l'Elysée, évoquant un "écart d'environ 150 personnes" entre le nombre de fonctionnaires mis à disposition par les ministères et le chiffre officiel déclaré par l'Elysée. Par ailleurs, "la rémunération de 98 collaborateurs va augmenter de 20% après une hausse de 26,8% l'an dernier", affirme-t-il.

Avant même la conférence de presse du député, prévue ce mercredi après-midi, l'Elysée est monté au créneau mardi soir pour contrer des accusations à l'effet désastreux en temps de crise.

Lors d'une rencontre avec des journalistes mercredi matin, Christian Frémont a démenti la présence de "clandestins". "On sait aujourd'hui qui travaille à l'Elysée. Jusqu'à l'année dernière, on ne le savait pas", a-t-il affirmé.

"Auparavant, les ministères fournissaient des personnes plus ou moins identifiées (à l'Elysée). Donc là, effectivement, il pouvait y avoir des 'clandestins'. Je n'en sais rien", mais "aujourd'hui, il y a une masse salariale, une liste du personnel. Il n'y a vraiment plus aucun clandestin", a insisté le directeur de cabinet du chef de l'Etat.

Quelque 1.031 personnes travaillaient en 2008 à l'Elysée (872 fonctionnaires détachés par des ministères, 61 personnels détachés par La Poste ou France Télécom, 98 contractuels employés directement par la présidence), pour une masse salariale de 72 millions d'euros. Une "cinquantaine" de personnes travaillent au cabinet du chef de l'Etat, selon l'Elysée.

"J'ai reçu instruction du président de faire baisser cette masse salariale de 3% en 2009 pour faire comme tout le monde", a expliqué M. Frémont. "Les temps sont difficiles, on supprime un départ à la retraite sur deux (dans la fonction publique, NDLR). Ici, on va aussi faire un effort".

L'Elysée démentait par ailleurs toute augmentation salariale de 50% depuis deux ans: "les fonctionnaires de l'Elysée sont augmentés comme tout le monde. C'est plus près de 1% que de 50%".

La présidence de la République a par ailleurs confirmé le remplacement des deux A319 dont dispose actuellement le chef de l'Etat pour ses déplacements par un A330, "un avion d'occasion", précise-t-on à l'Elysée, acquis pour 60 millions d'euros. Les deux A319 devraient être revendus par le ministère de la Défense pour 35 millions d'euros chacun.

L'Elysée assure aussi vouloir prendre des mesures d'économie pour l'avenir: outre la mise en concurrence des fournisseurs, la question des résidences présidentielles est notamment posée. Parmi les pistes de réflexion: confier aux collectivités locales par exemple la charge de l'entretien et du gardiennage des parcs des résidences de Marly-Le-Roi (Yvelines) ou Rambouillet (Yvelines). AP

Brigitte Bardot "souhaite" la défaite de Mme Palin, "catastrophe écologique"

Brigitte Bardot a adressé mardi une lettre ouverte à Sarah Palin, candidate républicaine à la vice-présidence américaine, pour dénoncer sa "totale irresponsabilité" envers l'environnement et souhaiter "qu'elle perde" l'élection du 4 novembre.

"Au nom du respect et de la préservation de la nature, je souhaite que vous perdiez ces élections, car le monde y gagnera!", écrit l'ancienne star du cinéma français, présidente de la fondation de défense des animaux qui porte son nom.

"Madame, en niant la responsabilité des hommes sur le réchauffement climatique, en militant pour le port des armes et le droit de flinguer à tout va, en multipliant des déclarations d'une stupidité déconcertante, vous faites honte aux femmes et représentez, à vous seule, une terrible menace, une véritable catastrophe écologique", accuse encore Brigitte Bardot.

Elle rappelle que Sarah Palin milite pour le forage pétrolier dans le sanctuaire arctique et qu'elle s'oppose à la protection des ours polaires, menacés par le réchauffement climatique: "ce qui témoigne de votre totale irresponsabilité, de votre incapacité à protéger ou simplement respecter la vie animale", estime-t-elle.

Enfin, reprenant une blague de la gouverneure de l'Alaska devant la convention républicaine, où elle se présentait comme "un pitbull avec du rouge à lèvres", Mme Bardot la "supplie" de ne plus se comparer à ces chiens: "car, pour bien les connaître, je peux vous assurer qu'aucun pitbull, aucun chien ni aucun autre animal n'est aussi dangereux que vous l'êtes".

Un Samedi soir sur la terre

mardi, 14 octobre 2008

Pour un Président responsable

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RD Congo : l’UA et l’ONU à la rescousse

Le conflit dans l’est du pays mobilise la communauté internationale
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Après les violents affrontements qui ont opposé, jeudi, les rebelles du CNDP et les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), le président de la Commission de l’Union Africaine, Jean Ping, s’est rendu à Kinshasa ou il a rencontré les autorités du pays. Objectif : « s’impliquer davantage dans la résolution de la crise ». Vendredi, Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’Onu, a lancé un appel au cessez-le-feu immédiat. L’Ong MSF, pour sa part, parle d’un échec de la communauté internationale dans la résolution du conflit dans cette région.

Kinshasa accuse, depuis quelques temps, Kigali de soutenir les rebelles du CNDP de Laurent Nkunda. En fin de semaine passée, la tension est encore montée après de violents affrontements ayant opposé les hommes du CNDP et les Forces armées de la RDC. Le Congo a saisi le Conseil de sécurité des Nations Unies, accusant le Rwanda d’être à l’origine de ces attaques et de planifier de nouvelles agressions.

Hier à Kinshasa, au terme d’un séjour de trois jours dans la capitale congolaise, le président de la Commission de l’UA, Jean Ping, a indiqué que l’Organisation « a l’intention de s’impliquer davantage dans la recherche de solution à la crise que l’on connaît maintenant », au Nord-Kivu, où l’armée congolaise affronte depuis fin août la rébellion de Laurent Nkunda.

Pendant son séjour, M. Ping a aussi rencontré plusieurs autres personnalités, notamment le chef de la Mission de l’ONU en RDC (Monuc), la délégation de l’Union européenne ainsi que les ambassadeurs des Etats-Unis, de Grande-Bretagne, de la France et des pays africains. Il estime que tous ces pays cherchent une solution pour une paix durable dans le Kivu. Seulement, ils ont « des perceptions différentes. »

Echec de la communauté internationale, selon MSF

Vendredi déjà, Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations Unies, appelait les rebelles et les forces gouvernementales, au « cessez-le-feu immédiat », demandant aux deux parties de coopérer les casques bleus de l’ONU. Il a également demandé à « tous les pays de la région », d’éviter l’utilisation de leur territoire et de leurs ressortissants pour soutenir les groupes armés à l’Est de la RD Congo. Ce conflit« aggrave les souffrances des populations civiles et les risques d’explosion du conflit à l’échelle de la région », a affirmé le secrétaire général des Nations Unies.

Selon Médecin sans frontière, la communauté internationale n’a pas fait du conflit du Nord Kivu une de ses priorités. « Bien que la Monuc (Mission des Nations Unies en RDC) soit la force de maintien de la paix la plus importante actuellement déployée, elle ne remplit manifestement pas son mandat de protection des populations civiles », indique l’Ong dans un communiqué. MSF dénonce « un système d’aide inefficace » dans les régions les plus frappées par le conflit dans le Nord Kivu où la violence a atteint son niveau le plus élevé depuis des années. Des centaines de milliers de personnes ont dû fuir depuis que la reprise de la guerre fin août.

En République démocratique du Congo, l’armée régulière est confrontée à plusieurs groupes rebelles à travers tout le pays. Jeudi, par exemple, alors qu’elle combattait les troupes de Laurent Nkunda près de Goma, le Front populaire pour la justice au Congo, une autre faction rebelle, s’est emparé de la localité de Songolo à une quarantaine de kilomètres au sud de Bunia. Cette dernière ville est la capitale de la province de l’Ituri et constitue une des plus importantes bases des casques bleus.



Des grilles de calcul pour contrer la fuite des cerveaux en Afrique

Une première structure vient d’être installée au Sénégal
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L’Université Cheik Anta Diop à Dakar vient d’être équipée d’une grille de calcul informatique. Cette technologie lancée par l’Union européenne en 2004, va permettre aux chercheurs de ce pays d’accéder à la plus grande base de connaissances scientifiques au monde. Le projet financer par Hewlett-Packard et l’Unesco, vise à faire face à la fuite des cerveaux en Afrique. Plusieurs autres universités du continent en seront prochainement dotées.

« Passer de la fuite des cerveaux à leur reconquête en Afrique ». C’est l’objectif que se sont fixés l’Organisation des Nations Unies pour la Science et la Culture (Unesco) et la firme américaine Hewlett-Packard, en lançant un projet d’installation de grilles de calcul [1] en Afrique subsaharienne. Mi-septembre, la première structure du genre a été mise en place à l’Université Cheick Anta Diop (Ucad) à Dakar.

Concrètement, les chercheurs sénégalais vont désormais accéder à d’importantes bases de données et à des programmes de calcul informatique des centres d’excellence en Occident. Ils pourront aussi participer aux recherches scientifiques sur le plan mondial. « S’ils utilisent des applications gourmandes en temps de calcul, la grille leur permettra d’aller plus vite », explique Guy Wormser, physicien chercheur à l’institut des grilles du CNRS.

« Un outil au service de l’imagination de ceux qui s’en servent »

La grille de calcul de l’Ucad, installée par l’institut des Grilles du CNRS (Centre nationale de la recherche scientifique) appartient au réseau EGEE (Enabling Grid for E-sciencE), créée par l’Union Européenne en 2004. Sa mission est de développer la coopération en matière de recherche scientifique à l’échelle mondiale et à destination de nombreuses applications. Avec plus de 250 sites différents, l’EGEE est la plus grande infrastructure du genre au monde. L’installation du site de Dakar, « constitue une étape significative dans la réduction de la fracture entre le Nord et le Sud », selon ses concepteurs.

Grâce à cette grille de calcul, les chercheurs vont accéder aux travaux et programmes de leurs confrères d’autres pays, et pourront s’en inspirer dans leurs recherches sur le climat, en biologie, en agriculture, et dans plusieurs autres domaines. La grille peut permettre de trouver « comment optimiser par exemple la politique agricole d’un pays en fonction du climat », indique le physicien du CNRS. Le spectre de ses applications va des choses très générales à des thèmes vraiment pointus. En un mot, « c’est un outils au service de l’imagination de ceux qui s’en servent », résume Guy Wormser.

Un argument pour développer internet

La grille de calcul ne permet pas de développer internet. Au contraire, en est grande consommatrice. « Elle va donc constituer un argument solide pour réclamer des investissements en la matière », affirme M. Wormser. « Si le Sénégal a été choisi, explique-t-il, c’est justement parce que ce pays dispose d’un réseau et d’un équipement informatique non négligeable. » Mais le pays possède aussi une communauté scientifique assez importante qui gravite autour de l’Université de Dakar.

Pour Guy Wormser, « internet et les grilles de calcul sont des outils privilégiés du développement de centres d’excellence émergents sur le continent africain et de leur intégration au plan mondial. » Les chercheurs africains n’auront plus besoin de quitter leurs pays à la quête de meilleures conditions de travail. L’Afrique du Sud devra ainsi accueillir un nœud d’ici à la fin 2008, puis en 2009 ce sera au tour de la Côte d’Ivoire et du Cameroun.

« C’est sûr, les résultats ne viendront pas d’un coup, admet M. Wormser. Ce projet va permettre progressivement aux chercheurs de rester chez eux, de participer à la recherche scientifique internationale et au développement de leur pays ». L’impact se fera dans le long terme.

En attendant, la fuite des cerveaux, liée à l’absence d’outils scientifiques performants dans les pays africains, va continuer. Selon l’Organisation internationale des Migrations (OIM) 23 000 universitaires et 50 000 cadres supérieurs et intermédiaires quittent chaque année l’Afrique et 40 000 Africains titulaires du doctorat vivent hors du continent.

Une Grille de Calcul est analogue à un réseau électrique. Elle met à la disposition de chaque utilisateur toutes les ressources dont il a besoin à travers une interface simple et standardisée. La grille permet de faire face aux besoins croissants des applications scientifiques en volume de stockage et puissance de calcul. L’utilisateur a ainsi accès à une puissance de calcul « illimité », à des volumes importants de données distribuées (péta-octets), à des travaux collaboratifs. Il a aussi la possibilité de faire varier brutalement sa consommation sans demande préalable, il lui faut utiliser des réseaux à très haut débit. L’infrastructure de Grille de Calcul est transparente pour l’utilisateur, on parle de mutualisation des ressources.


budget 2009 le team Leterm avance

Les ministres du gouvernement se sont mis d’accord sur le budget 2009. L’équipe d’Yves Leterme a cependant calé sur le dossier asile et migration.

Les ministres du gouvernement fédéral ont quitté vers 7 heures la résidence du Lambermont. Durant la nuit, ils ont conclu un accord sur le budget, qui est à l’équilibre et offrira quelques marges pour financer de nouvelles mesures.

Ce budget, dont l'équilibre a notamment été rendu possible via de nombreuses mesures non récurrentes intègre le montant de 800 millions d'euros d'effort demandé aux Régions. Or, la Flandre a fait savoir à plusieurs reprises qu'elle ne pouvait pas accéder directement à cette demande qui la concernant est relative à 500 millions d'euros. La concertation va continuer, ont indiqué plusieurs ministres fédéraux à leur sortie du Lambermont, espérant que la Flandre avalisera leur demande.

Laurette Onkelinx a rappelé que le sud du pays était disposé à aider l'Etat fédéral pour soutenir le pouvoir d'achat et s'est dit "certaine que la Flandre va intervenir". Selon Didier Reynders, "avec de la bonne volonté de part et d'autre, on va y arriver". Pour Joëlle Milquet, "il y a beaucoup de chance pour que la Flandre le fasse, je l'espère". Selon Melchior Wathelet, "on attend de voir si côté flamand, oui ou non il y aura une concrétisation".

Le conclave accouche d'une série de mesures, dont certaines déjà annoncées, pour le pouvoir d'achat des bas salaires, des pensionnés et des allocataires sociaux (liaison au bien-être pour 200 millions, a rappelé Joëlle Milquet, mais également renforcement complémentaire pour les pensions les plus basses et les plus anciennes). Il confirme les mesures pour les malades chroniques, les personnes atteintes de cancer et d'autres malades jugés prioritaires (400 millions).

Des chèques portés à 105 euros seront disponibles pour certains bénéficiaires n'accédant pas au fonds mazout mais se chauffant au gaz et à l'électricité. "Il ne s'agit pas d'un budget d'austérité. Il y a 1 milliard d'euros de marges pour la relance du pouvoir d'achat", a indiqué la vice-Première ministre et ministre des Affaires sociales et de la Santé, Laurette Onkelinx.

Il y aura également une indexation, en deux temps des barèmes fiscaux (1,2 milliard), 500 millions d'euros (2%) dès ce mois d'octobre et 750 millions d'euros (3%) en janvier, a indiqué le vice-Premier ministre et ministre des Finances Didier Reynders. Un nouveau renforcement de la déduction des frais professionnels intégrée au précompte professionnel (90 millions) est également prévu au bduget.

Le ministre Charles Michel s'est félicité de la "volonté" dégagée par le gouvernement en prenant notamment une série de mesures "one shot" qui ont permis de "développer des marges" en faveur du pouvoir d'achat.

Le secrétaire d'Etat Melchior Wathelet a évoqué un budget "sérieux" réalisé dans une "situation extrêmement difficile".

Une série de taxes sont également annoncées touchant les producteurs d'électricité (500 millions, soit la pérennisation de la contribution de 250 millions et une nouvelle modalité à convenir avec le secteur en vue d'investir un autre montant de 250 millions d'euros dans le renouvelable) et les billets d'avion (130 millions). Les titres services passeront de 7 à 7,5 euros. Un plan d'économie dans la fonction publique sera instauré, à savoir le non remplacement de 5.000 fonctionnaires d'ici 201Pas d’accord sur le dossier asile et migration

Après l’accord sur le budget, les ministres ont poursuivi leurs discussions sur le dossier asile et migration, mais le bras de fer a persisté, singulièrement entre la vice-Première ministre et ministre de l’Emploi Joëlle Milquet (CDH), demandeuse d’un accord en matière de régularisation des sans-papiers, et la ministre de l’Asile, Annemie Turtelboom (Open VLD) qui souhaite lier le dossier des régularisations à l’activation des chômeurs de plus de 50 ans. Le gouvernement a dû clôturer le dossier sans accord.

Yves Leterme présentera sa déclaration de politique générale à 14 heures à la Chambre.

(avec belga)