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mardi, 14 octobre 2008

14 OCTORE NOUVEAU DEPART POUR FORTIS

La cotation de l’action Fortis reprendra à 11h00 sur Euronext Bruxelles. Fortis Holding a diffusé mardi avant l’ouverture de la Bourse des informations pour les investisseurs. Une assemblée générale extraordinaire des actionnaires sera organisée sous peu.
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La cotation de l’action Fortis reprendra sur Euronext Bruxelles mardi à 11h00, a-t-on appris auprès de la CBFA. Fortis Holding a diffusé mardi avant l’ouverture de la Bourse des informations pour les investisseurs.

La banque indique qu’elle devrait afficher un montant total de capitaux propres de 8,8 milliards d’euros, dont 7,4 milliards de capitaux propres revenant aux actionnaires et 1,4 milliard d’euros d’intérêts minoritaires.

Dès la réalisation des transactions annoncées, le nombre d’actions en circulation augmentera à 2.468 millions.

Le conseil d’administration de Fortis va convoquer une assemblée générale extraordinaire des actionnaires au plus tard dans huit semaines.

(belga)

Guillaume Depardieu rappelé à Dieu

L’acteur Guillaume Depardieu est décédé à l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches (Hauts-de-Seine) d’un choc septique consécutif à une pneumonie « foudroyante », contractée lors d'un tournage en Roumanie. Il avait 37 ans.
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La mort d’un écorché vif. L’acteur Guillaume Depardieu, qui avait connu de nombreux problèmes personnels pendant sa jeunesse, est décédé lundi à l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches (Hauts-de-Seine). Il a succombé à un choc septique consécutif à une pneumonie « foudroyante », a-t-on appris auprès de l’AP-HP, contractée lors d’un tournage en Roumanie. Il avait 37 ans.

Fils de Gérard Depardieu et frère aîné de l’actrice Julie Depardieu, il avait été hospitalisé dans la nuit de dimanche à lundi au service de réanimation de l’hôpital, précisait-on de même source.

César du meilleur espoir masculin en 1996 pour son rôle dans « Les apprentis » de Pierre Salvadori, Guillaume Depardieu a notamment joué dans « Tous les matins du monde », « Cible émouvante » ou encore « De la guerre » de Bertrand Bonello, actuellement sur les écrans français.

Marqué par des relations difficiles avec son père, Guillaume Depardieu avait connu dans sa jeunesse des problèmes de drogue, d’alcool et de violence. Il avait été condamné pour des outrages, des affaires de stupéfiants et diverses infractions routières.

L’année 1995 marque un tournant dans sa vie. Il a un accident de moto et est hospitalisé à l’hôpital Raymond-Poincaré à Garches. Il contracte deux staphylocoques dorés et doit subir plusieurs interventions chirurgicales. En 2003, il se fera finalement amputer la jambe droite, et on lui pose une prothèse.

Il crée ensuite la Fondation Guillaume-Depardieu à Bougival (Yvelines) pour s’occuper des cas d’infections nosocomiales, dont il a lui-même été victime.

L’avocat de la famille Depardieu, Me Jean-Yves Liénard, a confié à l’Associated Press qu’Elisabeth, la mère de l’acteur, l’avait appelé dimanche pour lui dire que « Guillaume était très malade ».

« Il a attrapé une maladie pulmonaire lors d’un tournage en Roumanie et a été rapatrié hier (dimanche) pour des raisons sanitaires. Il était très grièvement malade », a-t-il ajouté.

Josée Dayan, qui l’a notamment fait tourner dans la série télévisée « Les rois maudits », a affirmé sur RTL que « c’était vraiment l’acteur le plus doué de sa génération ». « C’était un ami, je l’aimais infiniment (…) Guillaume, c’était un peu comme mon petit frère », a-t-elle souligné, en se disant « anéantie ».

Jean Rochefort a estimé que Guillaume Depardieu « était un acteur formidable ». Le comédien, qui a tourné à ses côtés dans « Cible émouvante » (1993), a avoué avoir eu « une grande affection pour cet enfant », un homme « avide de la vie », avec « un potentiel énorme ». « C’est catastrophique, c’est horrible », a déclaré Jean Rochefort sur France-Info.

Né le 7 avril 1971, le fils de Gérard Depardieu et d’Elisabeth Depardieu, qui est également comédienne, avait fait une première apparition au cinéma trois ans plus tard, en 1974, dans « Pas si méchant que ça » de Claude Goretta. Mais sa carrière avait véritablement débuté en 1991, dans « Tous les matins du monde » d’Alain Corneau.

Guillaume Depardieu a ensuite joué dans de nombreux films et téléfilms. Ces dernières années, il avait notamment été à l’affiche de « Célibataires » (2005) de Jean-Michel Verner, « Ne touchez pas la hache » de Jacques Rivette (2006), ou encore « Versailles » (2008) de Pierre Schoeller.

AP

lundi, 13 octobre 2008

NOUVEL ORDRE MONDIAL : Me Wade appelle les intellectuels africains à refuser la marginalisation

La 1ère « World Policy Conférence » de l’IFRI a porté sur 3 questions : « Où en est le monde ? Où va le monde ? Que faire pour mieux orienter le monde ? » Seul africain à y être invité entre une vingtaine de chefs d’Etat et plus de 500 dirigeants du Pnud, d’Europe et du Moyen-Orient, le Président Wade a dès son retour, partagé sa vision avec les intellectuels qu’il exhorte à prendre en charge le destin de l’Afrique dans ce débat.
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Invité à la 1ère édition de la « World Policy Conference », aux côtés du français Sarkozy, du russe Medvedev et d’autres grands de ce monde, le président Abdoulaye Wade a prolongé le débat en invitant les intellectuels africains à prendre le train en marche. Car, selon lui, il s’agit de savoir si l’on cherche à marginaliser l’Afrique où si c’est l’Afrique elle-même qui se marginalise. En effet, réunis autour du thème « Reconstruction de la gouvernance mondiale », une vingtaine de chefs d’Etat et de gouvernement ont lancé, sous l’égide de l’Institut français des relations internationales (IFRI), la première réflexion autour du nouvel ordre mondial dont l’avènement est dicté par la profondeur de la crise internationale. Entouré du Premier ministre Cheikh Aguibou Soumaré, du ministre d’Etat, ministres des Affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio, du Cabinet et d’une bonne partie du gouvernement, c’est en professeur qu’il s’est adressé à plusieurs centaines d’universitaires sénégalais et africains résidents, pour partager la vision qu’il a dégagée à la rencontre qui s’est tenue dans la ville historique d’Evian. Face à la crise multiforme dont il a campé les tenants et aboutissants autour d’un effet de dominos déclenché par les crédits de logement aux Usa et aboutissant à des faillites de banques, Abdoulaye Wade se dit optimiste « par conviction de libéral néo-keynésien », parce que le monde a toujours su trouver les ressources nécessaires pour dépasser les problèmes.

Des militants de la cause africaine

Tout comme il est convaincu que l’incidence sera mineure en Afrique où les besoins fondamentaux sont d’ordre alimentaire. Le problème actuel se pose plutôt en termes de marginalisation de l’Afrique, comme elle l’a été dans la composition du Conseil de sécurité où c’est le seul continent non représenté. « L’Afrique s’exclut-elle ou l’exclut-on ? », telle est la question. Sachant que les réformes se feront avec ou sans elle, Me Wade exhorte donc les intellectuels à initier un vaste mouvement continental pour sensibiliser sur la nécessité de prendre le taureau par les cornes afin de ne pas rester sur le banc de touche. Il a réitéré l’idée lancée à la diaspora, selon laquelle ce sont les intellectuels qui font les révolutions, « intellectuels » étant entendu selon lui au sens de « gens capables d’imagination, ayant un certain niveau de culture et de connaissances et engagés dans la cause de l’Afrique ». Pour Me Wade, le système mondial actuel ne pouvait perdurer, en raison de la centralité du dollar qui a d’abord remplacé l’or étalon, avant que d’autres monnaies ne s’imposent comme le Yen ou l’Euro. Parce que dans une telle configuration, l’économie américaine s’est bâtie sur le déficit, perturbant les marchés, pour affecter le reste du monde. Pour le professeur qui l’a expliqué à travers une boutade mettant en scène trois personnes sur une plage, chacun défendant ses intérêts personnels, les Droits de tirages spéciaux (DTS), tout comme les quotas ont maintenu les inégalités, puisqu’ils sont distribués selon la puissance du pays. C’est contre ce rapport de force qu’il préconise de faire entendre la voix des Africains. Estimant sur cette base qu’il n’existe pas de système financier en tant que tel, Me Wade va plus loin en disant que ce qu’il y a lieu de réformer, c’est le système monétaire, voire le système politique, la façon de gérer les finances, le système judiciaire, etc. Ainsi que les organisations internationales, notamment dans le sillage du débat qui est déjà en cours sur le Conseil de sécurité où l’Afrique prétend à un poste avec droit de veto « maintenant ! », en attendant les autres réformes.

Les multiples interventions ont tourné autour de l’idée de mettre en place une structure ad hoc, qui élargira le débat aux autres africains et à la diaspora. Cheikh Tidiane Gadio a campé les avancées actuelles qui dénotent une prise de conscience accrue de cette injustice historique et un début de réponse africaine. Il a appelé ses collègues à éviter l’enlisement, à faire preuve de volonté politique réelle pour aller à l’unité à l’heure où, selon lui, l’Afrique est considérée par les Etats-Unis, l’Inde et les pays d’Asie comme le continent d’avenir.

L’idée du Forum des intellectuels africains sur la gouvernance mondiale a alors pris forme, diverses personnalités ayant été désignées pour piloter différents dossiers.



Auteur: Fara Sambe


Barack Obama fait du porte-à-porte dans l'Ohio

HOLLAND, Ohio (Reuters) - Le candidat démocrate à la Maison blanche, Barack Obama, s'est rendu dimanche dans l'Ohio, l'un des "Swing States" ou Etats indécis, où il a fait du porte-à-porte dans un quartier ouvrier pour convaincre les électeurs de le soutenir.
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Dans une démarche assez inhabituelle, Obama est allé à la rencontre des habitants de la ville de Holland, frappant aux portes, serrant des mains et répondant aux questions et aux angoisses des électeurs face à la crise internationale.

Au cours d'une visite d'un peu moins d'une heure, le sénateur de l'Illinois a exhorté les démocrates à aller voter le plus tôt possible, comme le leur permettent les procédures de vote anticipé dans cet Etat.

"Souvenez-vous: tout le monde peut voter dès maintenant. Il y a un vote anticipé dans l'Ohio. N'attendez pas", a-t-il déclaré.

Avec vingt grands électeurs, l'Ohio joue un rôle central dans la campagne présidentielle. Il y a quatre ans, cet Etat avait fait pencher la balance en faveur de George Bush face à John Kerry, pour 120.000 voix seulement.

La course y paraît cette année encore très serrée, Obama ne devançant McCain que d'une courte tête dans les sondages.

Le candidat démocrate a décidé d'y passer les trois prochains jours, jusqu'au troisième et dernier débat de la campagne qui l'opposera mercredi à son rival républicain.

Jen Psaki, porte-parole d'Obama, a déclaré que le but de cette démarche était aussi de convaincre les électeurs "influençables", qu'ils soient indépendants ou républicains, de voter pour le candidat démocrate.

Arshad Mohammed, version française Clément Dossin

La France invite l’Egypte à se joindre au G-14

La France a invité l’Egypte à se joindre au G-14, une extension proposée du G-8 (Groupe des huit pays les plus industrialisés), a annoncé le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, samedi à la presse au Caire.

Cette proposition est faite à l’Egypte alors que la crise financière mondiale continue à inquiéter sur le fait que la situation économique mondiale pourrait rester difficile dans un proche avenir.

"C’est notre souhait et notre espoir que le G-8 s’élargisse le plus rapidement possible, avec votre adhésion en particulier", a déclaré M. Kouchner à son homologue égyptien, Ahmed Aboul Gheit, au cours d’une conférence de presse au palais présidentiel.

M. Kouchner effectuait une visite d’une journée en Egypte pour préparer le terrain à une visite du président français à la fin du mois d’octobre.

L’Allemagne et la France ont appelé à un élargissement du G-8 en y incluant la Chine, l’Inde, l’Afrique du Sud, le Mexique et le Brésil. L’Egypte semble prête à se joindre à la liste des nouveaux membres potentiels de ce G-14.

Actuellement, le G-8 est formé des principaux pays industrialisés du monde que sont : la Grande-Bretagne, le Canada, la France, l’Allemagne, l’Italie, le Japon, la Russie et les Etats-Unis.

Il n’a toutefois pas été précisé quelle place l’Egypte occuperait dans ce système. Les responsables du gouvernement n’ont pas encore commenté cette proposition.





Le clan Mc Cain ou la campagne de la honte;les hommes du passé

Par Matt Spetalnick Reuters - il y a 31 minutesWASHINGTON (Reuters) - Le républicain John McCain, toujours devancé dans les sondages par le démocrate Barack Obama, veut se relancer dans la course à la Maison blanche à la faveur de deux meetings, lundi, en Virginie et en Caroline du Nord, deux Etats indécis.
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Alors que les sondages lui donnent entre quatre et dix points de retard à trois semaines du scrutin, le sénateur de l'Arizona va adopter "un ton plus énergique", a précisé un des membres de son équipe de campagne.

"Il nous reste 22 jours. Nous sommes en retard de six points. La presse nous donne déjà battus. Le sénateur Obama se voit déjà vainqueur et envisage avec la présidente (de la chambre des représentants Nancy) Pelosi et le sénateur (Harry) Reid d'augmenter les impôts, d'accroître les dépenses, de confisquer votre droit de vote et de concéder la défaite en Irak", déclare McCain dans un discours dont Reuters a obtenu des extraits par avance.

"Mais ils oublient que c'est vous qui décidez," ajoute-t-il. "Ce dont l'Amérique a besoin en ce moment, c'est d'un combattant, de quelqu'un qui joue cartes sur table, de quelqu'un qui fait confiance au peuple américain."

McCain devrait également poursuivre ses attaques directes sur la personnalité de Barack Obama, a précisé son conseiller, bien que cette stratégie n'ait pas vraiment porté ses fruits jusqu'à présent.

DIX POINTS D'AVANCE POUR OBAMA

Le sénateur républicain doit rapidement faire oublier les sifflets dont il a été l'objet samedi de la part de ses partisans après avoir affirmé qu'il admirait "le sénateur Obama et ses réalisations".

Le discours de lundi devrait retrouver une tonalité plus agressive et pourrait faire une place plus large aux questions économiques dont Obama a fait son thème central de campagne.

"Je crois qu'il est temps désormais de baisser le taux de l'impôt sur le capital et sur les dividendes et de faire en sorte que l'économie rebondisse", a estimé le sénateur de Caroline du Sud, Lindsey Graham, un proche du candidat républicain.

Toutefois, a précisé le conseiller de McCain, l'annonce de mesures tiendra compte des initiatives prises aux Etats-Unis et en Europe pour rassurer les marchés financiers.

Obama continue, lui, de faire campagne sur l'économie et de reprocher à son rival de manquer de clarté dans ses propositions pour résoudre la crise.

Pour l'instant, la stratégie du démocrate s'avère payante puisqu'il devance son rival de dix points, selon un sondage Washington Post-ABC News publié lundi.

Dans cette enquête réalisée après le deuxième débat qui a eu lieu mardi dernier, Obama est crédité de 53% des intentions de vote contre 43% à McCain.

Près de deux tiers des personnes interrogées (64%) disent avoir une opinion favorable du candidat démocrate, en hausse de six points par rapport au mois dernier.

L'avance du sénateur de l'Illinois est seulement de quatre points dans une enquête d'opinion Reuters/C-Span/Zogby, également publiée lundi.

Le candidat démocrate réunit 48% des intentions de vote contre 44% au sénateur de l'Arizona et enregistre un recul de deux points par rapport à un précédent sondage.

La marge d'erreur de cette enquête est de 2,9 points.

Version française Pierre Sérisier

L'Eurogroupe a adopté un plan d'action pour rétablir la confiance des marchés

AFP - il y a 20 minutesPARIS (AFP) - Les pays de la zone euro, réunis en sommet à Paris, ont adopté dimanche un plan d'action comprenant une garantie des prêts interbancaires et un recours possible à la recapitalisation des banques, pour rétablir la confiance sur des marchés déboussolés par la crise mondiale.

A l'issue de ce sommet extraordinaire des 15 pays de l'Eurogroupe tenu dans le sillage des recommandations des grands argentiers mondiaux du G7, le contenu du plan a été annoncé par le président français Nicolas Sarkozy, président en exercice de l'Union européenne.

Les Etats membres de l'Eurogroupe vont garantir les crédits interbancaires pour une période temporaire, jusqu'au 31 décembre 2009, a indiqué M. Sarkozy. Ces garanties d'Etat seront "payantes" pour les institutions bancaires, rémunérées selon les taux du marché, a-t-il précisé. En effet, le blocage du marché interbancaire est au coeur de la crise.

Par peur des faillites, les banques ne se prêtent plus entre elles. Celles qui ne trouvent pas les fonds nécessaires pour équilibrer leurs comptes peuvent très rapidement se retrouver en difficulté, comme cela s'est produit pour plusieurs établissements européens. Faute de refinancement, elles gèlent les crédits aux particuliers et aux entreprises, menaçant ainsi l'ensemble de l'économie et du système financier.

Les 15 se sont également engagés à empêcher leurs banques les plus importantes de faire faillite, notamment en procédant à des opérations de recapitalisation.

Aucun montant global n'a été annoncé pour ce plan, mais l'Allemagne, la France, l'Italie "et d'autres" pays présenteront lundi après-midi de façon "simultanée" les détails de leurs programmes de sauvetage, a déclaré M. Sarkozy. "Le temps des décisions chiffrées, c'est demain", a-t-il dit. Toutes les décisions seront "efficientes avant la fin de la semaine", a-t-il promis.

La chancelière allemande Angela Merkel a déclaré que Berlin allait "soumettre demain (lundi) au processus de décision ses propres mesures". "Nous allons le faire de façon simultanée avec la France, nous nous sommes mis d'accord, et d'autres pays aussi vont vite prendre des mesures", a-t-elle dit.

"Nous avons adopté une boîte à outils à la disposition des Etats membres", a expliqué le président de l'Eurogroupe, le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker. "Nous n'avons pas le droit d'échouer et nous n'échouerons pas", a-t-il assuré. Le plan "traite de toutes les dimensions de la crise", a résumé M. Sarkozy.

Le directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, a aussitôt apporté son soutien au plan de l'Eurogroupe.

Le FMI "a demandé des actions concertées, et le fait que les pays de la zone euro viennent de s'entendre sur un tel plan est très bien", a déclaré M. Strauss-Kahn au cours d'une conférence de presse à Washington, lors des assemblées générales du FMI et de la Banque mondiale.

"Non seulement cette action est coordonnée, mais elle va également dans les détails. Nous avions déjà des détails dans le plan américain, appelé plan Paulson. Nous avions des détails dans le plan du Royaume-Uni, et à l'évidence nous avons des détails dans le plan de la zone euro", a estimé M. Strauss-Kahn. "Je pense que nous avons maintenant une réponse complète à la crise, et je pense que le marché va refléter cela", a-t-il déclaré.

Les décisions de l'Eurogroupe étaient attendues avec impatience par les marchés, alors que les grandes Bourses viennent de connaître la pire semaine de leur histoire. Au-delà du plan d'action, qui sera soumis mercredi et jeudi à Bruxelles aux chefs d'Etat et de gouvernement des 27 pays de l'UE, les Européens veulent convaincre les Etats-Unis d'entreprendre une refondation du système financier.

"Nous irons convaincre nos amis américains de la nécessité d'un sommet international pour refonder le système financier international", a déclaré M. Sarkozy.

Semblant aller dans le même sens, le président de la Banque mondiale, Robert Zoellick, intervenant à Washington aux côtés de M. Strauss-Kahn, a déclaré qu'il était nécessaire de "bâtir un meilleur système pour l'avenir".

"Nous avons besoin d'une action concertée maintenant", a-t-il déclaré, "non seulement pour faire face à cette crise, mais pour mettre en place une nouvelle architecture, de nouvelles normes et une nouvelle surveillance pour nous assurer que cette crise n'arrive plus jamais".

Le Premier ministre britannique Gordon Brown a déclaré qu'il croyait en un retour de la confiance dans le système financier "dans les prochains jours".

M. Brown, dont le pays ne fait pas partie de la zone euro, avait été invité à Paris afin d'expliquer la démarche de la Grande-Bretagne pour contrer la crise devant les membres de l'Eurogroupe, dont les mesures s'inspirent du plan de sauvetage britannique.

A l'avant-garde de la réponse à la crise financière, Londres doit détailler lundi son plan de sauvetage, d'un montant total de 500 milliards de livres (636 milliards d'euros), qui passerait par la prise de contrôle de plusieurs grandes banques très affaiblies.

Outre l'entrée de l'Etat au capital des banques (pour un montant allant jsuqu'à 50 milliards de livres au total), ce plan prévoit une garantie des prêts interbancaires à hauteur de 250 milliards de livres et des injections de liquidités de 200 milliards de livres.

Vendredi, les sept grands pays industrialisés (G7: Etats-Unis, Allemagne, Japon, Grande-Bretagne, Canada, France et Italie) avaient décidé d'agir pour débloquer les marchés monétaires, permettre aux banques de lever des capitaux auprès des secteurs public et privé afin d'éviter les faillites et déverrouiller le marché du crédit immobilier.

Partout dans le monde, les gouvernements s'efforcent de rassurer épargnants et investisseurs. Après l'Australie, les Emirats arabes unis ont garanti les dépôts dans les banques locales.

Les 185 pays membres du Fonds monétaire international (FMI) ont endossé samedi le plan d'action du G7. Le FMI s'est dit prêt également à aider les pays victimes de la crise financière en cas de problème de liquidités.

Après le krach historique de la semaine dernière, l'ouverture des marchés boursiers lundi matin sera le premier grand test de l'impact des annonces du week-end

dimanche, 12 octobre 2008

Le réformateur iranien Mehdi Karoubi candidat à la présidence

Reuters - il y a 48 minutesTEHERAN (Reuters) - Mehdi Karoubi, ancien président du Parlement iranien et figure du camp réformateur, a fait acte de candidature à l'élection présidentielle de juin 2009, qui devrait voir le conservateur Mahmoud Ahmadinejad briguer un second mandat.

"Après de multiples discussions et consultations, j'annonce mon intention de disputer cette élection", a-t-il déclaré dimanche, selon l'agence de presse Isna.

Karoubi, première personnalité politique d'envergure à se lancer dans la course à la succession d'Ahmadinejad, prône le dialogue avec les ennemis de la République islamique, en particulier avec les Etats-Unis. Il appartient au clergé chiite.

Les réformateurs reprochent au chef de l'Etat sortant sa gestion de l'économie nationale, affectée par une inflation de 29%, et du dossier nucléaire, qui a valu à Téhéran trois trains de sanctions internationales et un isolement croissant.

Ahmedinejad a néanmoins l'appui de l'ayatollah Ali Khamenei, guide suprême de la Révolution, qui garde la haute main sur les sujets essentiels.

Zahra Hosseinian, version française Jean-Philippe Lefief

samedi, 11 octobre 2008

Etats-Unis: Sarah Palin, la colistière de McCain, a commis un abus de pouvoir

JUNEAU (AFP) - La colistière du candidat républicain à la Maison Blanche, Sarah Palin, a commis un abus de pouvoir dans le cadre de ses fonctions en tant que gouverneure de l'Alaska, selon les conclusions d'une enquête parlementaire rendues publiques vendredi.
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Dans un rapport de 263 pages remis par le Conseil législatif de l'Alaska après six heures d'auditions à huis clos, l'enquêteur Steve Branchflower a indiqué que Mme Palin était coupable de violations des règles éthiques de l'Etat.

"La gouverneure Sarah Palin a abusé de son pouvoir en violant le Statut 39.52.110 (a) de l'Acte éthique concernant la branche exécutive de l'Alaska", a écrit M. Branchflower dans son rapport. Mme Palin faisait l'objet d'une enquête parlementaire officielle dite du "Troopergate", lancée au niveau de son Etat avant qu'elle ne soit désignée comme candidate à la vice-présidence aux côtés de John McCain.

M. Branchflower a estimé qu'elle avait commis un abus de pouvoir en faisant pression sur des agents de l'Etat pour licencier un agent de police ("state trooper"). Le chef de la sécurité publique de l'Alaska, Walt Monegan, avait été licencié le 11 juillet. Il affirme avoir été renvoyé pour avoir refusé de limoger un agent de police, Michael Wooten. Or, ce dernier se trouvait être l'ex-beau frère de Mme Palin et était engagé dans un divorce houleux avec la soeur de la gouverneure.

Dans son rapport, M. Branchflower a indiqué que Mme Palin avait "en connaissance de cause laissé se poursuivre une situation où une pression inacceptable avait été exercée à l'encontre de plusieurs subordonnés dans un but personnel: licencier l'agent de police Michael Wooten". Selon lui, elle aurait laissé son mari Todd utiliser le bureau du gouverneur de l'Alaska et ses ressources pour faire pression sur ces subordonnés.

"Elle avait l'autorité et le pouvoir pour exiger que M. Palin cesse de contacter des subordonnés, mais elle n'a pas agi", conclut le rapport.

Dans une déclaration sous serment de 25 pages, rendue publique jeudi, Todd Palin avait réfuté tout lien entre le renvoi de Walt Monegan et l'affaire du divorce de sa belle-soeur avec l'agent Mike Wooten. Il reconnaissait cependant avoir contacté plusieurs hauts responsables de l'administration dirigée par sa femme au sujet de Mike Wooten, mais expliquait que son épouse lui avait demandé de "laisser tomber".

"Je ne présente pas d'excuses pour le fait de vouloir protéger ma famille et montrer l'injustice que constitue le fait qu'un agent de police violent veuille conserver son insigne", écrivait M. Palin, se défendant d'influencer sa femme. "Tous ceux qui connaissent Sarah savent qu'elle est la gouverneure et que c'est elle qui dirige", ajoutait-il dans sa déclaration.

Assemblée nationale sénégalaise: la proposition de loi sur mesure

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L’Assemblée nationale a voté dans une ambiance de foire, la proposition de loi modifiant l'article 62 de la Constitution, ramenant le mandat du président de l’Assemblée nationale de 5 à un an. Plusieurs députés ont dénoncé la procédure qui a mené au vote de la loi Sada Ndiaye quelques minutes avant minuit. La nouvelle loi redonne aux députés la prérogative de désigner le président de l’Assemblée nationale sur une base annuelle. Le vice-président Iba Der Thiam, qui présidait la séance, a été obligé d’écourter le temps de parole avant minuit, suscitant les protestations de quelques députés dont Ndèye Fatou Touré de la coalition Tekki. Les députés doivent se retrouver samedi pour poursuivre le vote, qui devrait maintenant toucher le second alinéa de cette proposition de loi, concernant sa rétroactivité. De nombreux députés proches de Macky Sall ont tenté de prolonger les discussions, en introduisant des amendements à la nouvelle proposition, qui ont tous été rejetés par la majorité favorable à la proposition Sada Ndiaye. Mbaye Ndiaye et Moustapha Lô ont vigoureusement dénoncé ce qu’ils considèrent comme une « liquidation », alors que Modou Ndiagne Fada a parlé de blocages qui empêchaient la bonne marche de l’institution parlementaire. Le Sénat pourrait, selon toute vraisemblance, se saisir ce samedi de la nouvelle loi en seconde lecture, et le Parlement procéder au vote à la fin de la semaine. Si l'on en croit Doudou Wade, président du groupe libéral à l'Assemblée, la loi doit être votée avant la fin de cette législature, soit le 15 octobre 2008.

Joseph Kabila appelle les Congolais à se mobiliser contre les rebelles

arton15402.jpgL’Union africaine tente de ramener le calme

Les rebelles du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), commandés par le général dissident Laurent Nkunda, se sont emparés d’un camp militaire stratégique dans la province du Nord-Kivu, puis l’ont abandonné ce vendredi. L’Etat congolais accuse Kigali de leur fournir son appui. Le président Joseph Kabila a demandé, jeudi soir, au peuple congolais de soutenir l’armée régulière contre ceux qui « convoitent les richesses de son pays ».

Le chef de l’Etat appelle ses concitoyens à faire bloc pour repousser la rébellion du général Laurent Nkunda

« Par delà tout clivage politique, mobilisons-nous comme un seul homme derrière nos forces armées et les élus de la nation pour préserver la paix, l’unité et l’intégrité du pays ». Tel est le cri de ralliement lancé jeudi soir, dans un message diffusé à la télévision nationale, par Joseph Kabila, le président de la République démocratique du Congo (RDC). « L’heure est grave et chacun de nous est en conséquence interpellé », a-t-il ajouté.

Cette allocution intervient au lendemain d’une nouvelle attaque des rebelles du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) commandés par le général dissident Laurent Nkunda, un tutsi congolais. Ceux-ci se sont en effet emparés après d’intenses combats, du camp militaire de Rumangabo, un poste stratégique de l’armée régulière, à une cinquantaine de kilomètres au nord de Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu. Vendredi, les hommes du CNDP ont toutefois évacué le camp, à la demande de la Mission de l’ONU en RDC (MONUC).

Une situation qui se dégrade

Depuis fin août, des combats opposent régulièrement l’armée congolaise à la rébellion de Laurent Nkunda dans cette région, en dépit d’un cessez-le-feu signé par les différentes parties au conflit, en janvier 2008. Les combats touchent désormais la région voisine de l’Ituri. Joseph Kabila a félicité ses forces armées pour leur résistance, tout en appelant ses concitoyens à une « vigilance sans faille », face à ceux qui, dit-il, convoitent les richesses de son pays. Il a également accusé ouvertement le Rwanda voisin d’envoyer ses troupes soutenir les rebelles, ce que Kigali a démenti.

La dégradation de la situation au nord-est de la RDC préoccupe vivement l’Union africaine (UA). Jean Ping, le patron de l’UA devait se rendre vendredi en RDC, où pendant trois jours, il envisagera avec les autorités congolaises, les solutions pour un retour au calme au Nord-Kivu et amener la stabilité dans la région

La Côte d’Ivoire fait barrage au « lait de la mort »

Les autorités ont dressé la liste des marques à éviter

Le scandale du lait chinois contaminé continue d’ébranler les autorités ivoiriennes. Après l’avoir traqué dans des laboratoires, le ministère ivoirien de la Production animale et des Ressources animales a annoncé vendredi la liste des marques et sociétés importatrices de lait à éviter.

Le ministère ivoirien de la production animale et des ressources animales a annoncé avoir identifié les entreprises importatrices de lait de Chine et les produits susceptibles de contenir des produits toxiques. En attendant que les tests confirment ces résultats, le Dr Kanga Kouamé, chef des services vétérinaires, réclame à l’instar de son ministère de tutelle, le retrait de ces produits du marché ivoirien.

Il s’agit de Vita Top, et 3/1 céréales pour ce qui est des céréales lactées. S’agissant du lait en poudre, les marques Star lac, Milkas, Milk pouder et Top lait, on été listées parmi les produits à éviter.

Les bonbons, chocolats et biscuits ne sont pas en reste. Le ministère a formellement interdit la consommation de ces produits listés. Concernant les entreprises incriminées le ministère relève les société Sdtm-Ci, Holam Ivoire, Microdis, Nouvelle Judispa et la société Camara Détails. Les sociétés ont importés le lait de janvier 2008 à ce jour.

Le scandale du lait contaminé, qui a éclaté en Chine en septembre dernier, a mis en évidence une pratique fréquente depuis quelques mois : l’ajout de mélanine à des produits alimentaires pour tricher sur leur taux en protéines et le faire paraître artificiellement plus élevé. Quelque 53 000 enfants ont dû être soignés en Chine. Les pays africains qui achetaient du lait chinois ont bloqué tour à tour leurs importations en provenance de l’Empire du milieu.

Jörg Haider se tue dans un accident de voiture

VIENNE (Reuters) - Jörg Haider, leader de l'extrême droite autrichienne, s'est tué dans un accident de voiture dans la nuit de vendredi à samedi près de sa ville natale de Klagenfurt, confirme la police.
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Haider, qui était âgé de 58 ans, a perdu le contrôle de sa voiture pour des raisons encore inconnues. Le véhicule a fait plusieurs tonneaux. Haider, qui était seul dans la voiture, a été mortellement touché à la tête et au torse. Il se rendait à une fête de famille à l'occasion des 90 ans de sa mère.

"C'est pour nous comme la fin du monde", a réagi son porte-parole, Stefan Petzner.

Jörg Haider, qui avait conduit l'extrême droite au gouvernement dans la cadre d'une coalition avec les conservateurs, avait effectué un retour spectaculaire sur la scène nationale lors des élections législatives du 28 septembre.

Son parti, l'Alliance pour l'avenir de l'Autriche (BZÖ), créé après sa scission avec le Parti de la liberté (FPÖ) en 2005, avait obtenu 11% des suffrages tandis que l'extrême droite dans son ensemble réunissait quelque 30% des voix.

Personnalité charismatique au teint toujours hâlé, le gouverneur de Carinthie était l'un des responsables politiques les plus décriés d'Europe du fait de ses propos sur l'immigration ou de ses phrases-choc sur le Troisième Reich, dont il avait vanté la politique de l'emploi.

Haider était né le 26 janvier 1950 à Bad Goisern. Son père était un ancien membre des chemises brunes et avait servi sous le drapeau allemand durant la Deuxième Guerre mondiale. Sa mère avait été elle membre des Jeunesses hitlériennes.

Après des études de droit à Vienne, il était devenu un permanent du Parti de la liberté (FPÖ) en 1977.

Un quart de siècle plus tard, fort de ses 27% aux élections de fin 1999, il avait conclu en février 2000 un accord de coalition avec le Parti conservateur (ÖVP) du chancelier Wolfgang Schüssel. Cette alliance avait soulevé un tollé en Europe, l'Union européenne avait imposé des sanctions, temporaires, à l'Autriche.

En 2005, au terme de querelles intestines, il avait quitté le FPÖ et fondé l'Alliance pour l'avenir de l'Autriche. Aux législatives de 2006, la BVÖ franchissait avec peine le seuil des 4% nécessaires pour siéger au parlement. Mais, en septembre dernier, il avait multiplié son score par trois tandis que le FPÖ progressait lui aussi nettement.

Sportif accompli, skieur, marathonien, Haider était marié et père de deux enfants.

Version française Henri-Pierre André

vendredi, 10 octobre 2008

Bové souhaite un tribunal international pour faire la chasse aux "criminels financiers"

PARIS - Le leader altermondialiste José Bové a violemment dénoncé vendredi les agissements des "spéculateurs" et a plaidé pour la création d'un "Tribunal pénal du commerce" pour juger les "criminels financiers".
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"Je voudrais qu'au niveau des Nations unies, on ait le courage de chercher véritablement les responsables de ces crises économiques, tous ces spéculateurs", a-t-il demandé sur i>télé, montrant du doigt "des criminels économiques, des criminels financiers" qui "spéculent pour s'enrichir de manière totalement artificielle et mettent en péril" les emplois et "les vies qui sont derrière".

"Il faut maintenant qu'on ait un Tribunal pénal du commerce comme on a eu un Tribunal pénal international pour les crimes de guerre" en ex-Yougoslavie et au Rwanda, a-t-il proposé, dénonçant une "véritable gâchis, une honte" dans la crise financière actuelle.

José Bové a vivement critiqué le fait que les gouvernements mondiaux aient investi "2.000 milliards dans les banques (...) pour sauver un système économique artificiel", alors qu'il faudrait "simplement 10 milliards" pour régler le problème de la faim dans le monde. L'ensemble de "ce système de spéculation doit être entièrement révisé", a-t-il affirmé. AP

USA: la Cour suprême de l'Alaska refuse d'arrêter une enquête sur Sarah Palin

JUNEAU (Etats-Unis), (AFP) - La Cour suprême de l'Alaska a rejeté jeudi une requête de parlementaires républicains réclamant l'annulation d'une enquête à l'encontre de la colistière du candidat républicain à la Maison Blanche, Sarah Palin, a-t-on appris de source judiciaire.
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Sarah Palin fait l'objet d'une enquête parlementaire officielle dite du "Troopergate", sur un possible abus de pouvoir dans le cadre de ses fonctions de gouverneure de l'Alaska. L'enquête avait été lancée au niveau de son Etat avant qu'elle ne soit désignée comme candidate à la vice-présidence des Etats-Unis aux côtés de John McCain.

Elle vise à établir si Mme Palin a licencié abusivement le 11 juillet le chef de la sécurité publique de l'Alaska au motif que celui-ci aurait refusé de limoger un agent de police ("state trooper") qui se trouvait être son ex-beau frère. Ce dernier était engagé dans un divorce houleux avec la soeur de la gouverneure.

Six parlementaires républicains avaient demandé l'annulation de l'enquête en arguant qu'elle avait des motivations politiques.

Mais dans une décision rendue à la veille de la publication des premiers résultats de l'enquête, la Cour suprême de l'Alaska a rejeté cette requête jeudi.

Une juridiction inférieure s'était déjà prononcée sur la question, jugeant "légitime, dans le cadre des pouvoirs d'investigation de la législature, d'enquêter sur les circonstances entourant le licenciement d'un agent public".

"Dans cette affaire les allégations évoquant une partialité des personnes en charge de l'enquête ne sont pas suffisantes pour constituer une violation constitutionnelle", ajoutait-elle.

Dans une déclaration sous serment de 25 pages, rendue publique jeudi, le mari de la candidate, Todd Palin, a par ailleurs réfuté tout lien entre le renvoi du chef de la sécurité publique, Walt Monegan, et l'affaire du divorce de sa belle-soeur avec l'agent Mike Wooten.

Il reconnaît cependant avoir contacté plusieurs hauts responsables de l'administration dirigée par sa femme au sujet de Mike Wooten, mais explique que son épouse lui a demandé de "laisser tomber".

Barack Obama devancerait John McCain de plus de cinq points

WASHINGTON (Reuters) - Le candidat démocrate à la Maison blanche, Barack Obama, devance son rival républicain John McCain de cinq points, selon le dernier sondage quotidien Reuters/C-SPAN/Zogby.
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Obama recueille 48% des intentions de vote contre 43% à McCain, soit un écart d'un point supérieur à celui de la veille (48% contre 44%).

Le candidat démocrate creuse notamment l'écart parmi l'électorat féminin, où son avance est passée de 9 à 12 points. Il arrive également en tête chez les Hispaniques, les jeunes électeurs et les électeurs indépendants.

Le sondage, effectué de lundi à jeudi auprès d'un échantillon représentatif de la population américaine de 1.203 personnes, a été réalisé pour moitié après le deuxième débat de la campagne entre les deux candidats, mardi.

"Obama bénéficie des terribles nouvelles économiques et de ce qui a été perçu comme étant une performance relativement faible de McCain lors du débat", analyse John Zogby.

Quatre pour cent des personnes interrogées se disent toujours indécises.

L'étude présente une marge d'erreur de 2,9 points.

John Whitesides, version française Clément Dossi

Le vaccin contre la grippe dans les pharmacies

PARIS (AFP) - Le vaccin contre la grippe saisonnière sera disponible à partir de vendredi dans les pharmacies françaises, selon l'Assurance maladie qui renforce son incitation à la vaccination pour les personnes âgées et les malades à risque (diabète, asthme, etc.).
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L'année dernière, plus de 5 millions de personnes (58,7%) se sont fait vacciner sur les 9 millions de personnes invitées à le faire gratuitement, soit 400.000 de plus qu'en 2006.

Mais le taux de couverture vaccinale reste insuffisant pour l'Assurance maladie, qui renouvelle sa campagne d'incitation à la vaccination "La grippe, c'est mieux quand on l'évite", avec cette année une démarche simplifiée pour les personnes vaccinées en 2007 et un rôle renforcé des infirmières.

Avec en moyenne 2,5 millions de personnes touchées chaque année en France, la grippe saisonnière peut entraîner des complications sévères chez les personnes les plus fragiles.

C'est pourquoi l'Assurance maladie propose une prise en charge à 100% du vaccin aux personnes âgées de 65 ans et plus et aux personnes atteintes d'Affections de longue durée (ALD) : diabète, attaque cérébrale invalidante, myopathie, épilepsie grave, mucoviscidose, insuffisance cardiaque grave, insuffisance respiratoire chronique grave, infection par le virus du sida, drépanocytose (maladie sanguine) notamment.

Les 9 millions de personnes concernées recevront un courrier de l'Assurance maladie les incitant à bénéficier du vaccin gratuit jusqu'au 31 janvier 2009.

Les personnes de moins de 65 ans qui souffrant d'asthme ou de broncho-pneumopathie chronique obstructive bénéficient également de la gratuité du vaccin.

Les assurés qui ont bénéficié d'une prise en charge du vaccin l'an dernier recevront un bon pour un vaccin gratuit, en échange duquel ils pourront retirer directement le vaccin chez leur pharmacien, sans ordonnance. Ils pourront ensuite se faire vacciner par une infirmière, sans passer par la case médecin.

Pour sensibiliser le public et les professionnels, d'octobre à décembre un "vaccinomètre", permettant de dresser un état des lieux de la vaccination en temps réel par sexe, régions et tranches d'âge, sera consultable sur internet (www.grippe-geig.com).

Le vaccin est recommandé aux professionnels de santé non seulement pour se protéger eux-mêmes, mais surtout pour limiter les risques de transmission de la maladie aux patients, rappelle le Geig (fabricants). Or, on est encore loin du compte chez ces professionnels avec un taux de couverture vaccinale qui stagne à 24%, constate-t-il.

Pour le moment l'activité de la grippe reste faible en France métropolitaine. La semaine dernière, le réseau de surveillance a enregistré 5 cas pour 100.000 habitants, bien en-dessous du seuil épidémique (95 cas pour 100.000 habitants).

La Bourse de Paris s'effondre

PARIS (AFP) - La Bourse de Paris s'effondrait vendredi matin, le CAC 40 plongeant de 9,68% dans les premières minutes suivant le début de la séance, au lendemain d'une débâcle historique à New York et quelques heures avant un sommet des grands argentiers du Groupe des Sept (G7).

A 09H10 (07H10 GMT), l'indice vedette chutait de 333,20 points à 3.109,50 points. La place parisienne avait clôturé sur un nouveau repli jeudi (-1,55%), après avoir dégringolé lundi (-9,04%) et mercredi (-6,31%).

La Bourse de New York a connu jeudi une séance cauchemardesque, la pire depuis le krach d'octobre 1987, le Dow Jones plongeant de 7,33% (soit -678,91 points) et atteignant son plus bas niveau depuis cinq ans.

Les places asiatiques ont plongé dans son sillage: à Tokyo, l'indice Nikkei s'est effondré de 9,62%, sa pire baisse en une séance depuis 21 ans.

Ni la multiplication des mesures et garanties gouvernementales en faveur du secteur bancaire, ni l'annonce mercredi de baisses de taux concertées de sept grandes banques centrales, n'ont suffi à rassurer un marché fébrile, affolé par la propagation de la crise financière et ses répercussions économiques.

Euronext (CAC 40)

mercredi, 08 octobre 2008

Aminata Traore : le Cigem est « le machin » de Louis Michel

Interview d’Aminata Traore, Présidente du FORAM, au sujet de la naissance du Centre d’Information et de Gestion des Migrations
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Le gouvernement malien et l’Union européenne ont inauguré hier, à Bamako, le Centre d’Information et de Gestion des Migrations. Premier du genre, il est destiné à lutter contre l’immigration clandestine et à promouvoir les migrations de travail légales. Aminata Traore, Présidente du Forum pour un autre Mali (FORAM), a accepté de nous livrer son point de vue sur cette nouvelle structure.

Ancienne Ministre de la Culture et du Tourisme de 1997 à 2000, Aminata Dramane Traore, aujourd’hui Présidente du FORAM, est une altermondialiste affichée. Elle lutte contre le néolibéralisme et veut œuvrer au développement du Mali. Alors que s’achève la troisième édition de l’initiative "Migrances" qu’a organisé le FORAM à Bamako du 3 au 5 octobre, Aminata Traore a accepté de nous répondre. Plus que critique à l’égard du Cigem inauguré hier en présence du président malien, Amadou Toumani Touré, et du Commissaire européen en charge du Développement et de l’Aide humanitaire, Louis Michel, elle voit dans cette nouvelle institution un moyen pour l’Union Européenne de verrouiller encore un peu plus ses frontières. Elle dénonce la « bunkerisation » qui s’opère au Nord et la responsabilité occidentale dans les migrations africaines.

Afrik.com : Que pensez-vous de la création du Cigem ?
Aminata Traore : Ce centre est, à mon sens, une réponse sans lien avec les problèmes posés. Le Mali est dans une situation douloureuse caractérisée par le chômage et le désespoir des jeunes. Un bâtiment de plus ou de moins au Mali ne résoudra rien. Nous ne manquons pas de structures d’information ici. Ce centre est, selon moi, le symbole de l’externalisation des frontières de l’Europe. La question qu’il faut se poser est « pourquoi les enfants de ce continent partent ? ». La Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International ont infligé au Mali la logique de l’argent. L’Occident se retrouve aujourd’hui pris à son propre piège.

Afrik.com : Mais le Mali a accepté ce centre…
Aminata Traore :Il n’y a eu aucune demande du Mali. Il s’agit d’une initiative unilatérale de l’Union Européenne. Nous n’avons pas vraiment eu le choix. Cela reflète clairement la « bunkerisation » de l’Europe. Pour l’Etat malien malheureusement « un mauvais projet vaut mieux que pas de projet du tout ». C’est un manque de respect envers les citoyens.

Afrik.com : Le Centre va travailler en coopération avec l’ANPE malienne et le Ministère de l’emploi. Que pensez-vous de cette collaboration ?
Aminata Traore :C’est une coquille vide, une fausse idée. Il y a une énorme demande d’emploi au Mali. Les emplois doivent être créés, le problème n’est pas de les répartir. Quand il y a 10% de chômage en Europe, tous les politiques s’inquiètent et on dit que c’est la crise. C’est compréhensible bien sûr. Ici au Mali il y a 50 voire 60% de chômage ! Des milliers de vies sont en jeu. Ce centre est pour moi le « machin » de Louis Michel et ce n’est pas ce centre et encore moins ce genre de politique qui vont résoudre le problème de l’immigration clandestine.

Afrik.com : Ce centre serait donc avant tout une mesure sécuritaire ?
Aminata Traore :Il y a eu un tel bazar autour de l’inauguration ce matin. Impossible d’approcher de près les participants sans être accrédité. C’est la première fois qu’une inauguration même officielle se déroule ainsi à Bamako. C’est bien le signe d’un cynisme et d’un sentiment d’insécurité des Européens même quand ils viennent chez nous. Notre agriculture a été ruinée, nos entreprises désétatisées et c’est ceux qui nous ont torpillé qui viennent aujourd’hui nous agresser. Le Cigem n’aura qu’un effet : dilapider l’argent du contribuable européen. Ils nous ont embarqués avec eux mais aujourd’hui l’embarcation coule avec des innocents.

Afrik.com : De qui parlez-vous quand vous dites « ils » ? L’Union Européenne ? La banque Mondiale ? Le FMI ?
Aminata Traore :Les Etats les plus puissants, la poignée de possédants et de gagnants. Ils ont tout chamboulé. Ils nous ont fait des promesses de prospérité que l’on ne voit toujours pas venir. Ils ont commis des fautes graves et l’immigration est aujourd’hui le revers de la médaille.

Afrik.com : Le Centre a pour but de promouvoir le développement malgré tout…
Aminata Traore :Il ne s’agit pas de notre développement. Quand ils parlent « développement », ils parlent « croissance », « PIB », « ouverture à l’investissement étranger »,… Eux se développent mais nous absolument pas. Et ils nous font croire en plus qu’ils souhaitent notre développement, c‘est un système très hypocrite.

Afrik.com : Etiez-vous présente lors de l’inauguration du Centre ?
Aminata Traore :Non je n’y étais pas. RESF, la CIMADE, Médecins du Monde y étaient. C’est à côté de ces gens là que je veux travailler, je me sens proche de leur démarche. Je me reconnais dans leur dynamique.

Afrik.com : Vous êtes présidente du FORAM, le Forum pour un autre Mali, qui réunit du monde autour des problématiques actuelles du Mali mais vous êtes aussi à l’origine de « Migrances ». Pouvez-vous nous en dire plus ?
Aminata Traore :« Migrances » est une initiative citoyenne qui a vu le jour après les événements de Ceuta et Melilla en 2005. Nous en sommes aujourd’hui à la troisième édition. Depuis 2007, Benjamin Stora et d’autres chercheurs nous ont rejoints. Le mot « migrance » est un mélange de « migration », d’ « errance », de « souffrance ». Ce mot est très symbolique.

Afrik.com : Quelles sont exactement vos activités ?
Aminata Traore :Le format de l’initiative a un peu changé cette année mais nous débattons, nous discutons avec les migrants, les personnes refoulées. Nous organisons un contre sommet pour répondre au sommet sur l’immigration qui se tiendra à Paris dans dix jours [1]. Le but est de prendre la parole, de mener une réflexion construite. Nous serons aussi présents à Niamey du 25 au 28 novembre pour le Forum Social Africain (FSA). Nous lancerons à ce moment là « la caravane de la dignité » qui doit partir du Niger pour arriver à Belém au Brésil en janvier 2009, date à laquelle se tiendra le Forum Social Mondial (FSM).

Afrik.com : Finalement quel est votre message ?
Aminata Traore :Je suis contre les discours misérabilistes. La pauvreté n’est pas la seule cause des migrations africaines. Il faut discuter, la dynamique doit être mondiale. Le problème aujourd’hui c’est qu’il est quasiment impossible de défier le discours dominant. Pourquoi y a-t-il autant de détresse ? A cause des politiques néolibérales. Les pays d’où partent tous ces jeunes sont soumis. Tout le monde a le droit de partir, de circuler mais malheureusement cela ne devrait pas être une obligation pour des millions de jeunes ici. On nous y contraint économiquement et on même temps on nous en empêche physiquement, c’est très paradoxal.