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mercredi, 19 novembre 2008

Etats-Unis: Eric Holder, un Afro-américain, pressenti au ministère de la Justice

Le premier Noir élu à la présidence des Etats-Unis, Barack Obama, est prêt à nommer pour la première fois un ministre de la Justice noir, une désignation qui serait historique. Il s'agit d'Eric Holder, un avocat de Washington qui a été l'un des principaux conseillers de campagne du sénateur démocrate de l'Illinois.

Agé de 57 ans, Eric Holder a rencontré Barack Obama il y a seulement quatre ans, mais ce fils affable d'un émigrant de la Barbade, né dans le Bronx, a connu une progression rapide dans les rangs démocrates. Si le portefeuille de la Justice lui est confié, il tentera de redorer l'image de son ministère, ternie ces dernières années par l'implication politique de l'administration Bush dans les affaires judiciaires.

"A l'intérieur, il y a un problème moral d'un genre que je n'avais jamais vu auparavant", a affirmé Eric Holder dans une interview réalisée à la fin de l'année dernière. "A l'extérieur, il y a une crise de confiance de la nation en ce qui concerne ce ministère".

Ancien juge et ancien procureur général à Washington, Eric Holder a aussi travaillé comme avocat de la défense pour le prestigieux cabinet Covington & Burling. Il est très respecté dans les milieux juridiques ainsi qu'au DOJ (Department of Justice). Il était déjà considéré comme l'un des favoris à ce poste depuis avant l'élection.

La possible nomination d'Eric Holder a été évoquée au même moment que celle d'Hillary Clinton au poste de secrétaire d'Etat.

Celle-ci a engagé une équipe d'avocats pour aider l'équipe de transition de M. Obama à se pencher sur les antécédents et les finances des Clinton qui pourraient constituer un obstacle à sa nomination, notamment les relations d'affaires de l'ancien président démocrate et ses liens avec des gouvernements étrangers.

Barack Obama a déjà nommé Rahm Emanuel, un des stratèges du Parti démocrate, pour occuper le poste de secrétaire général de la Maison Blanche. Ce dernier, réélu représentant de l'Illinois, Etat dont Barack Obama était sénateur, a déjà servi à la Maison Blanche sous l'administration de Bill Clinton comme conseiller politique.

Barack Obama semble aussi avoir choisi son directeur du budget, un poste crucial, mais aussi l'un des plus difficiles à gérer au sein de l'administration américaine. Il s'agit de Peter Orszag, qui est actuellement directeur du Bureau du budget du Congrès américain, selon des démocrates du Capitole. Cet homme de 39 ans hésitait à quitter le Capitole au milieu de son mandat de quatre ans, mais il lui serait quasiment impossible de refuser l'offre de Barack Obama, d'après ces mêmes sources. AP

RDC : De Gucht s’étonne de la sensibilité francophone

En fin d’après-midi, le ministre des Affaires étrangères s’est étonné de constater chez « certains politiciens francophones » une sensibilité différente de la sienne à propos de la République démocratique du Congo. Le matin, dans « Le Morgen », Karel De Gucht tirait à boulets rouges sur Charles Michel, Louis Michel, Joseph Kabila et Laurent Nkunda.
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Le chef de la diplomatie belge Karel De Gucht a épinglé mardi son prédécesseur, le commissaire européen Louis Michel, et son fils, le ministre de la Coopération au développement, Charles Michel, pour leur politique envers la République démocratique du Congo (RDC) et son président Joseph Kabila.

Dans une interview accordée au « Morgen », le ministre belge des Affaires étrangères réitère ses vives critiques à l’encontre de Kabila. « Que l’on parle à Kabila ou pas n’a pas d’importance, cela ne change jamais rien », explique M. De Gucht, dont des propos en mars dernier sur la corruption en RDC avaient provoqué une brutale détérioration des relations entre Kinshasa et l’ex-puissance coloniale belge.

« Je n’ai jamais été un fan de Kabila, contrairement à mon prédécesseur Louis Michel », explique M. De Gucht à propos de l’actuel commissaire européen au Développement. « Si la situation actuelle au Congo est le fruit de la politique de (Louis) Michel, cela interpelle », dit Karel De Gucht, en jugeant que la « situation n’a jamais été aussi navrante » en RDC.

M. De Gucht estime également que le chef rebelle Laurent Nkunda « craint d’être un jour inculpé pour crime contre l’humanité devant la Cour pénale internationale de La Haye », ce qui « explique pourquoi il veut tant négocier à présent ».

Le ministre VLD des Affaires étrangères tire également à boulets rouges contre son homologue chargé du Développement, le libéral francophone Charles Michel, coupable à ses yeux d’avoir rencontré sans son aval le président Kabila à Kinshasa il y a une semaine. « Quel a été le résultat de cette rencontre ? Rien, nul, nada ! », lance M. De Gucht à propos du ministre du Développement, qui avait affirmé dans le même journal que le chef de la diplomatie belge, persona non grata en RDC, ne pouvait jouer aucun rôle dans la résolution du conflit dans l’est du pays. « C’est ce que j’appelle être déloyal et le problème d’un ministre déloyal est un problème pour le Premier ministre », ajoute M. De Gucht.

Yves Leterme s’est jusqu’ici bien gardé de prendre parti dans la brouille entre M. De Gucht et son ministre du Développement.

Les Michel se gardent de commentaire
Le ministre de la Coopération Charles Michel a commenté très brièvement mardi matin des déclarations du ministre des Affaires étrangères Karel De Gucht, tandis que son père, le Commissaire européen Louis Michel, s’est refusé mardi matin à tout commentaire.

Charles Michel souligne que les dirigeants du monde entier parlent au président congolais Kabila. Pour le reste, il se refuse à tout commentaire. « Je veux être un homme de solution et pas un homme qui provoque la polémique et les problèmes », dit-il.

« Je constate que le monde entier parle à Kabila et au gouvernement congolais qu’il s’agisse de Ban Ki-moon, de Bernard Kouchner, de Condoleezza Rice… Je suis certain que Barack Obama le fera aussi. Le premier ministre Yves Leterme lui a parlé et moi-même je l’ai fait. Pour le reste, je ne ferai aucun commentaire sur les déclarations de M. De Gucht. Je veux être un homme de solution et pas un homme qui crée la polémique et les problèmes », a dit le ministre Charles Michel à l’Agence Belga.

De Gucht s’étonne des « sensibilités différentes »
Karel de Gucht a admis mardi, tout en s’en étonnant, l’existence d’une sensibilité différente chez « certains politiciens francophones » de la sienne en ce qui concerne l’attitude à tenir envers la RDC.

« Je trouve cela assez étrange, comme si Flamands et Wallons étaient deux peuples différents, avec des différentes ethnies », a affirmé M. de Gucht en fin d’après-midi en clôturant le 4e congrès consacré à la politique étrangère de la Belgique organisé par l’Université catholique de Louvain (UCL, francophone) et l’université de Gand (RUG, flamande). « Je n’ai jamais observé que l’analyse des diplomates francophones et néerlandophones sur la situation en RDC est différente », a ajouté le chef de la diplomatie belge, en réponse à une question.

M. De Gucht (Open VLD) a expliqué qu’il rencontrait « beaucoup de gens » et recevait du courrier de la part de citoyens lui donnant raison dans son attitude envers la RDC, qui consiste à dénoncer la corruption minant le pays et à défendre « l’obligation morale » de prendre position sur ce qui se passe dans l’ancienne colonie belge.

(belga, AFP)

Bruxelles:Les sans-papiers d'Ixelles ont dormi à ULB

Les autorités de l’ULB ont donc autorisé les occupants à rester pour une nuit et jusqu’à 6h30 dans ce centre sportif situé sur le campus du Solbosch à Ixelles, tout en marquant leur désaccord par rapport à cette action.

Vers 8h30 mercredi, les occupants sans-papiers n’avaient pas quitté les lieux. Le comité d’accompagnement des sans-papiers de l’ULB, qui regroupe des représentants des différents corps académiques du conseil d’administration et qui a été créé à la suite de l’installation d’un groupe d’une septantaine de sans-papiers en avril dernier dans un bâtiment inoccupé de l’ULB, avenue Buyl, se réunissait à cette heure-là.

Il s’était déjà réuni en urgence mardi soir. « Considérant que le hall des sports est, à la différence du bâtiment de l’avenue Buyl, un lieu d’enseignement et qu’il est dès lors porté atteinte au bon fonctionnement de l’Université, le comité a refusé de répondre favorablement à la demande d’asile qui lui a été faite », avait-t-il fait savoir.

La position de l’ULB
Ils étaient plus de 300 à occuper le centre sportif mardi soir, selon les autorités de l’ULB.

Selon l’Union de défense des sans-papiers (UDEP), les autorités de l’ULB toléreraient l’occupation du centre sportif de l’université tout en étant opposées à cette action.

Le président du Comité de liaison, Luc Massaer, qui a été chargé d’établir en avril dernier le contact entre les autorités universitaires et une septantaine d’occupants sans-papiers, a indiqué mardi soir que son comité, composé de membres du conseil d’administration de l’ULB, désapprouvait la nouvelle occupation. Il n’a toutefois pas voulu préciser si les nouveaux occupants risquaient d’être à nouveau expulsés.

« Lors de la précédente occupation, l’ULB avait toléré l’action des sans-papiers moyennant le respect de trois conditions, à savoir le respect des activités d’enseignement et de recherche, le respect du bâtiment et du voisinage et enfin le respect par les occupants de leur intégrité physique », a rappelé M. Massaer. « Ici, les activités d’enseignement n’ont pas été respectées puisque le centre sportif devait fonctionner jusqu’à 22h30 et que toutes les activités ont dû être interrompues », a-t-il dit.

L’expulsion au matin
Les forces de police sont intervenues mardi matin à partir de 10 heures au 133 de la chaussée d’Ixelles, à Ixelles, pour procéder à l’évacuation des centaines de personnes sans-papiers qui occupaient le bien depuis le 4 novembre, cela à la suite d’un arrêté du bourgmestre pour raisons de sécurité et à une décision de justice en faveur du propriétaire, Electrabel.

Les occupants ont été invités dans un premier temps par la police à quitter d’eux-mêmes le bâtiment. Selon le bourgmestre d’Ixelles, Willy Decourty (PS), 19 personnes ont été arrêtées administrativement par la police et ont été toutes ensuite relaxées. Ces personnes refusaient de quitter les lieux et se tenaient par les bras, selon les autorités communales.

L’Office des étrangers était présent sur les lieux mais n’a pris aucune mesure à l’égard des personnes arrêtées en raison d’une demande en ce sens du bourgmestre auprès de la ministre de la Politique de l’asile et de la migration Annemie Turtelboom (Open VLD). « Le Bourgmestre ne
Les sans-papiers délogés mardi matin par la police à Ixelles ont passé la nuit dans le hall des sports de l'Université Libre de Bruxelles qu'ils avaient investi en début de soirée. Ils y étaient toujours à 8h30
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il voulait pas que les personnes arrêtées soient mises à la disposition de l’Office des Etrangers. Pour des raisons d’ordre public, l’Office des Etrangers n’a pas estimé devoir s’opposer à la décision du Bourgmestre », a confirmé une porte-parole de l’Office des étrangers.

Selon un porte-parole des occupants, les derniers occupants qui ont été arrêtés ont fait l’objet de brutalité policière, ce qui est démenti par le bourgmestre d’Ixelles. Douze des dix-neuf personnes arrêtées administrativement sont blessées et seront examinées par un médecin, selon ce porte-parole. Deux personnes ont été évacuées par ambulance. L’une souffrant d’épilepsie était couchée sur le plancher de l’ambulance lors de son transfert. La deuxième personne se serait blessée suite à une chute, selon les autorités communales.

Le bâtiment était occupé par 600 personnes selon les sans-papiers, de 250 à 400 personnes selon les autorités. « Les pompiers avaient rédigé un rapport accablant qui m’a obligé à prendre des mesures et une décision d’expulsion a été rendue par le tribunal de première instance en référé à la demande du propriétaire. Vendredi, j’ai rencontré les occupants pour leur demander d’évacuer sans difficulté puis les syndicats ont tenté à nouveau de les convaincre lundi », a indiqué le bourgmestre Willy Decourty.

La commune a expliqué qu’elle avait pris contact avec le CASU et Fedasil pour trouver des solutions d’hébergement pour les occupants sans-abri. « Une seule famille a demandé à être relogée », a dit le bourgmestre.

Selon les occupants, plusieurs dizaines d’entre eux se retrouvent suite à leur expulsion à la rue. « On comprend l’attitude du bourgmestre qui a été contraint de procéder à l’évacuation mais aucune solution n’a pu être trouvée pour reloger toutes ces personnes alors que certainement des dizaines de bâtiments publics sont vides à Bruxelles », a réagi Gerardo Cornejo, porte-parole de l’Union de défense des sans-papiers de Bruxelles.

« Le parti socialiste tient un double langage. Il promet depuis des mois une circulaire de régularisation pour les sans-papiers et s’était même engagé à ne pas monter dans un gouvernement sans que cette condition soit respectée. D’autre part un bourgmestre socialiste expulse des sans-papiers sans trouver pour eux d’alternatives et la ministre Arena doit refuser faute de place des logements au sein de Fedasil aux demandeurs d’asile », a-t-il ajouté.

(Belga)

Tous contre Rachida Dati

Plus de 500 magistrats ont transmis lundi à la Chancellerie une "motion" dans laquelle ils dénoncent l'"incohérence des politiques pénales" et demandent des "excuses publiques" à la ministre de la Justice, Rachida Dati, pour l'affaire de Metz, révèle Le Figaro mercredi.
Selon le quotidien, il s'agit de 534 magistrats, dont "des dizaines en milieu de carrière" et "parfois même, haut placés dans la hiérarchie judiciaire". Parmi eux figurent des présidents et vice-présidents de tribunaux de grande instance, des procureurs adjoints ou des présidents de chambres de cours d'appel.

Dans leur pétition, publiée par Le Figaro, ils dénoncent "les pressions personnalisées exercées par la garde des Sceaux", qu'ils jugent "inadmissibles". Par ailleurs, ils stigmatisent les "injonctions paradoxales" d'une politique qui développe les peines planchers.

Enfin, ils demandent à Rachida Dati d'exprimer des "regrets et des excuses publiques à l'égard de la substitut de Sarreguemines injustement critiquée".

Le 8 octobre, deux jours après le suicide par pendaison d'un adolescent de 16 ans à la prison de Metz, cinq inspecteurs judiciaires avaient débarqué en pleine nuit à la Cour d'appel de Metz, où ils avaient convoqué, en dehors de tout cadre légal, le procureur de Sarreguemines et son substitut et les avaient interrogés jusqu'à tôt le matin, selon le Syndicat de la Magistrature (SM, gauche).

Dans un entretien au Figaro mercredi, la garde des Sceaux a répondu au contenu de la motion en estimant "que des magistrats veuillent faire polémique sur des choses qui ne sont pas justes me paraît troublant".

"A aucun moment, je n'ai critiqué cette décision de justice. A aucun moment dans l'affaire de Metz, je n'ai rencontré le magistrat qui a pris la décision d'incarcération", a-t-elle ajouté.

"Pour autant, si je comprends les difficultés des magistrats", a expliqué Mme Dati, "je ne peux accepter les mises en cause".

"En tant que garde des Sceaux, je mets en oeuvre une politique pénale ferme, souhaitée par les Français, votée par le parlement, qui a essentiellement pour objet la protection des citoyens et la lutte contre la récidive en réinsérant les personnes détenues", a-t-elle précisé.

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mardi, 18 novembre 2008

Quand on sait tout on dirige plus aisément

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L’émissaire des Nations Unies en RDC obtient des engagements de Laurent Nkunda

Calme précaire ce lundi dans les environs de Kayanbayonga dans l’est de la République démocratique du Congo. Dimanche, cette partie de la province du Nord Kivu a été le théâtre de violents combats entre les rebelles du CNDP et les forces régulières congolaises. Olusegun Obasanjo, émissaire de l’Onu en RDC, a annoncé avoir trouvé un accord avec le chef des rebelles du CNDP. Selon l’ancien président nigérian, Laurent Nkunda, qu’il a rencontré dimanche à Jomba, à 80 km au nord-est de Goma, serait favorable à la mise en place d’un comité tripartite pour faire respecter un cessez-le-feu.
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La situation était calme, lundi matin, à Kanyabayonga, ville stratégique de la province du Nord Kivu, et dans ses environs, selon Jean Paul Dietrich, le porte-parole de la Monuc. Une information que les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) confirment. Le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), de son côté, parle de « tirs de provocation à l’artillerie lourde lancés par les FARDC à partir de Vitshumbi », près du lac Edouard. Mais le mouvement rebelle affirme n’avoir pas répondu à ces attaques « par respect du cessez-le-feu, et de manière à imposer le même cessez-le-feu aux FARDC, pour donner une chance aux négociations ».

Dimanche, de violents combats ont opposé les rebelles du CNDP de Laurent Nkunda aux forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). Ces affrontements se sont déroulés près de la ville Kanyabayonga, au-delà de la station de la Rwindi. Selon la Monuc, le CNDP a occupé au moins deux nouvelles localités intermédiaires parmi lesquelles Ndeko, à 9 kilomètres de la Rwindi. Mais les hommes de Laurent Nkunda prétendent contrôler toute la zone des environs de la ville Kanyabayonga. La Monuc affirme également avoir évacué au moins 17 blessés des FARDC vers Goma et vers les centres de santé les plus proches.

Pas de rencontre Nkunda- Kabila prévue

Alors que des milliers de personnes fuyaient ces combats, l’ancien président nigérian, Olusegun Obasanjo, envoyé spécial des Nations Unies, rencontrait à Jomba, à 80 km au nord-est de Goma, Laurent Nkunda. C’était la première fois que le chef des rebelles recevait officiellement un émissaire des Nations Unies. Les deux hommes seraient parvenus à un accord pour la mise en place d’un comité tripartite afin de faire respecter un cessez-le-feu entre les forces régulières et les rebelles. Ce comité serait composé d’un représentant du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), d’un membre du gouvernement et d’une personnalité neutre.

L’ancien président nigérian a affirmé à l’issue de cette rencontre que Laurent Nkunda serait prêt à respecter un cessez-le-feu dans le Nord Kivu et à maintenir des couloirs humanitaires pour l’accès inconditionnel de l’assistance aux personnes déplacées. Pour qu’une rencontre entre Laurent Nkunda et Joseph Kabila ait lieu, il faudra attendre encore un peu, a indiqué Olusegun Obasanjo. Depuis la reprise des affrontements en aout dernier, aucun accord de cessez-le-feu n’a été conclu entre les rebelles et les forces régulières. Le 29 octobre, les rebelles du CNDP ont décrété, de façon unilatérale, un arrêt des combats, mais les affrontements se sont poursuivis. Et les deux parties se rejettent les responsabilités des attaques.

Olusegun Obasanjo, nommé début novembre envoyé spécial de l’Onu en RDC, s’est rendu en Angola pour discuter avec les autorités de ce pays allié fidèle de la RDC. Il a ensuite rencontré vendredi à Kinshasa le président Kabila. L’ancien président du Nigéria devra aussi se rendre à Kigali dans les prochains jours pour discuter avec les autorités rwandaises soupçonnées de soutenir la rébellion. Un accord de paix durable serait-t-elle pour bientôt ?

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L'acteur belge Benoît Poelvoorde à l'hôpital après un accrochage

L'acteur belge Benoît Poelvoorde, qui a percuté dimanche soir des voitures à l'arrêt à Namur (sud de la Belgique), a été transféré dans un service hospitalier psychiatrique, a indiqué lundi le parquet de Namur.

L'acteur belge Benoît Poelvoorde, le 22 novembre 2007 à Lille Agrandir la photo Après avoir embouti trois voitures en stationnement derrière le casino de Namur, l'acteur de 44 ans a été interrogé par la police, a précisé une source du parquet à l'AFP, confirmant des informations diffusées par la chaîne de télévision RTL-TVI.

Selon le parquet, "il n'était pas en état de conduire, d'une grande nervosité, sous l'influence de substances non identifiées".

Benoît Poelvoorde a demandé lui-même à être transféré dans l'unité psychiatrique de l'hôpital de Namur, sa ville natale.

Au mois d'avril, il avait été condamné par un tribunal de Namur pour conduite en état d'ébriété, après avoir percuté en 2007 la façade d'une maison avec son véhicule 4x4.

Un test d'alcoolémie avait révélé que l'interprête de Brutus dans "Astérix aux jeux Olympiques" présentait un taux de 1,42 gramme d'alcool par litre de sang, alors qu'en Belgique le taux toléré est de 0,5 gramme.

Pour sa défense, M. Poelvoorde avait produit un certificat médical attestant qu'il avait pris des anxiolytiques, parce qu'il traversait, de son propre aveu, une profonde dépression.

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vendredi, 14 novembre 2008

Algérie : Bouteflika, président à vie ?

Les parlementaires ont voté l’amendement de la constitution
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Les parlementaires algériens, dans leur écrasante majorité, ont voté oui ce mercredi au projet du président de la République portant sur la révision de la constitution. Abdelaziz Bouteflika pourra donc briguer un troisième mandat. Cette décision jette un sérieux discrédit sur la chambre et l’idée même de démocratie en Algérie.

Le projet portant amendement de la Constitution est passé, mercredi, comme une lettre à la poste. Les deux chambres réunies, Parlement et Sénat, ont voté dans leur écrasante majorité le projet du président de la République qui est de nature à lui permettre de briguer un troisième mandat. Sur les 529 parlementaires, 500 ont voté « oui », 21 « non » et 8 se sont abstenus lors de la session qui s’est déroulée au Palais des nations à Alger.

Les partis de l’Alliance présidentielle, à savoir le FLN, le MSP et le RND ont été les premiers à applaudir un projet qui arrange leurs affaires et répond à leurs ambitions politiques. Ces formations qui gravitent autour des hautes sphères du pouvoir ont unanimement soutenu le maintien au pouvoir de Bouteflika. Hormis les députés du parti du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) qui ont rejeté le projet de réforme constitutionnelle proposé par le président en exercice, le reste de l’hémicycle s’y est presque unanimement rallié. Cela qui jette un sérieux discrédit sur les représentants du peuple qui ne ne semblent pas partager les soucis de la base qui les a propulsés au summum de leurs ambitions politiques.

Une classe politique coupée de la base

D’ailleurs, les parlementaires ont adopté le règlement intérieur de la plénière et ont assisté à une présentation du projet de révision avant de prêter attention aux voix qui en font l’apologie de l’Exécutif. « Le patriotisme et le sens de la responsabilité des représentants du peuple » ont été salués par le président Bouteflika dans un message adressé aux parlementaires. Le coup d’envoi est donc donné à la course aux présidentielles. Une course pour laquelle l’on ne connaît pas encore les différents hommes sur lesquels la confiance du peuple pourra être placée.

Car, il ne faut pas se voiler la face, la lâcheté et les calculs malsains priment et rongent la classe politique en Algérie où aucune lueur d’espoir quant à l’instauration de la vraie démocratie ne pointe, pour l’heure, à l’horizon. Un horizon qui s’obscurcit encore davantage avec la crise sociale touchant de larges pans de la société. Les voix qui dénoncent le piétinement du système républicain en Algérie s’étouffent et peinent à trouver des tribunes d’expression dans un système devenu liberticide.


Climat: "tout va changer" avec Obama, assure le prix Pulitzer Jared Diamond

Pour le climat, tout va changer en début d'année prochaine avec la nouvelle administration américaine, se réjouit Jared Diamond, géographe, biologiste et Prix Pulitzer, souvent présenté comme "un comité d'experts à lui tout seul". Lire la suite l'article

Jared Diamond, auteur américain de 61 ans, installé en Californie où il enseigne à l'Université UCLA, a acquis à une renommée mondiale grâce à ses best-sellers: "De l'inégalité parmi les sociétés" ("Guns, Germs and Steel") Pulitzer 1998, ou plus récemment "Effondrement" (Collapse"), sous-titré "Comment les sociétés décident de leur disparition ou de leur survie".

De passage à Paris mercredi, une semaine après l'élection du démocrate Barack Obama à la présidence des Etats-Unis, il assure: "Nous allons probablement assister au virage politique le plus drastique aux Etats-Unis en l'espace d'une vie! Les négociations sur le climat seront très différentes à partir du 1er février comparé à ce qu'elles sont aujourd'hui".

Comme on lui rappelle que, pour l'administration sortante de George W. Bush, "le style de vie des Américains n'était pas négociable", il rit: "L'opinion publique américaine a beaucoup changé en un an, la majorité des Etats prennent le changement climatique très au sérieux. Même mon gouverneur, Arnold Schwarzenegger, en Californie, bien que républicain, était en désaccord avec Washington".

"Cependant, les Américains disent souvent qu'il ne sert à rien de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) quand la Chine en produit tellement avec son charbon. Mais Barack Obama est intelligent, je ne le crois pas assez bête pour demander à la Chine d'agir la première! J'espère qu'il donnera le bon exemple d'abord".

Jusqu'où pourra-t-il aller dans le compromis? "C'est un politicien avisé, il ira aussi loin que la population et le Congrès seront prêts à le suivre. L'administration Clinton avait de bonnes idées, mais a voulu aller trop loin trop vite".

Le président Bill Clinton (1992-2000) s'était notamment heurté au Sénat qui avait refusé de ratifier le Protocole de Kyoto.

jeudi, 13 novembre 2008

iT's A New Day

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«Yes we can», expression populaire

«Yes we can», ce n’était qu’une formule. Mais en politique dire, c’est déjà commencer à faire. Le slogan a enflammé l’Amérique : est-il exportable ? Petit décryptage à l’intention de nos hommes politiques.
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Un «nous» qui n’est ni de majesté ni de populisme

Même lorsqu’il se raconte, Barack Obama parle au pluriel. «Nous, le peuple» : ce sont les premiers mots de la Constitution américaine repris dans son discours de Philadelphie du 18 mars 2008. Le futur président invoque la puissance collective et rappelle que le pouvoir se partage avant de se prendre. Ni souveraineté d’un seul ni démocratie participative à la française, ce «nous» en appelle à la réappropriation par les citoyens d’un destin politique confisqué par l’administration Bush. Tout au long de sa campagne, Barack Obama a su conjuguer son désir plutôt que de l’imposer aux autres. La puissance du «nous» n’est pas le triomphe de la volonté du «moi». C’est d’abord par là qu’est venue la dynamique qui l’a mené à la Maison Blanche.

Le corps tranquille

Qui a jamais vu Obama sortir de ses gonds? Il fait de la gymnastique tous les matins, sans que personne ne l’ait jamais vu transpirer dans son jogging. Au point que beaucoup se demandent ce que cache une telle maîtrise de son image. Pour une fois, fions-nous aux apparences : le problème n’est pas de savoir «qui» est Obama, mais ce qu’il donne à voir et à entendre. Bien sûr, son discours a des accents religieux : nous sommes aux Etats-Unis. Mais même lorsqu’il parle de Dieu et de l’Amérique, son corps demeure impassible. Evangélisme sans transes, ferveur sans hystérie. Etrangement, la réserve d’Obama participe de son charisme. Il est plus près de la religion civile des Pères fondateurs que du télé-évangélisme.

Une seule nation

Le discours de John McCain était celui des deux nations : les élites alliées aux descendants d’esclaves contre l’Amérique profonde et «authentique» des petits Blancs. Privilège du métissage ? Barack Obama peut se permettre de parler d’une seule nation, même faite de dissonances. Il ne réconciliera sans doute pas le diplômé de Harvard avec Joe le plombier, mais il se refuse au moins à opposer l’Amérique qui se lève tôt à celle des profiteurs du système. Sa position n’est pas très confortable puisqu’il se refuse à parler d’Amérique éternelle comme d’autres parlent d’une «France éternelle». Le discours de victoire de Barack Obama ne promet pas la lune : «Notre route sera longue, nous n’y parviendrons peut-être pas en un an ou même en un siècle.» Même «ensemble», tout ne devient pas possible tout de suite. La politique est de l’ordre d’une tâche : collective, difficile et toujours à reprendre. Même en temps de crise financière, nous ne sommes pas habitués, ici, à ce genre d’humilité.

Le conflit, pas la rupture

La campagne de Barack Obama n’a connu qu’une entorse sérieuse : lorsqu’un de ses proches, le révérend Wright, a demandé à Dieu de «maudire» l’Amérique. Assumant les contradictions qui font un héritage, le candidat a déclaré : «Je ne peux pas le désavouer, tout comme je ne peux pas désavouer ma grand-mère blanche», malgré ses préjugés raciaux. Ce sera le seul «I cannot» du candidat. Un autre scénario eût été possible, sur le mode «ton pays, tu l’aimes ou tu le quittes». Mais les vrais conflits politiques ne sont pas des alternatives simplistes. Barack Obama suggère que l’on peut être fier de ses appartenances tout en reconnaissant la part indigne de son histoire. Bref, «assumer le poids de notre passé sans en devenir les victimes» (discours de Philadelphie).

On ne sait pas si la politique de Barack Obama sera à la hauteur de sa rhétorique. «Yes we can», c’est aussi un slogan publicitaire. Pourquoi pas ? S’il rappelle que même un président n’agit pas seul et qu’il ne peut rien sans nous.
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une femme tuée en fuyant un rite initiatique du Ku Klux Klan en Louisiane

Une femme qui tentait de fuir un rite initiatique du Ku Klux Klan (KKK) a été tuée par le responsable local du groupe dans les marais de Louisiane (sud), ont indiqué mercredi les autorités locales. Lire la suite l'article

La victime, Cynthia C. Lynch, âgée de 43 ans, était venue de Tulsa (Oklahoma, sud) afin d'être initiée par l'organisation raciste et de recruter d'autres membres.

Arrivée vendredi en Louisiane, elle avait été soumise par le KKK à plusieurs rites, dont le rasage de ses cheveux, puis avait été conduite dans un camp accessible uniquement en bateau pour poursuivre son initiation, consistant essentiellement à allumer des torches et à courir dans les bois, a précisé le shérif de Tammany Jack Strain, cité par le quotidien New Orleans Times Picayune.

Mais, dimanche soir, la femme a décidé de quitter les lieux et s'est disputée avec le chef du groupe, Raymond "Chuck" Foster, 44 ans, qui lui a alors tiré dessus avec un pistolet.

Il aurait ensuite tenté "de retirer la balle du corps" avec un couteau, a indiqué le shérif lors d'une conférence de presse pendant laquelle il se tenait près de costumes du Ku Klux Klan retrouvés sur place.

Chuck Foster a alors demandé à ses troupes de brûler les effets personnels de la victime et de jeter le corps au bord d'une route.

"C'est assez impressionnant pour un groupe avec un QI aussi bas d'être capable de nettoyer si bien le site," a lancé le shérif.

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mercredi, 12 novembre 2008

Guerre dans le Kivu (RDC) : le dessous des cartes

Interview Jean-Paul Mopo Kobanda, spécialiste congolais de la région des Grands Lacs

Les combats s’étendent dans le Kivu, à l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), entre les forces loyalistes et les rebelles du CNDP dirigées par Laurent Nkunda. L’Union Européenne et les dirigeants africains tentent, en vain, de trouver une sortie de crise politique à la situation qui inquiète chaque jour un peu plus les organisations humanitaires. Pourquoi le conflit ne trouve-t-il pas d’issue ? Analyses du chercheur congolais Jean-Paul Mopo Kobanda.

Le souci des belligérants de s’enrichir, les liens entre Laurent Nkunda et le président rwandais Paul Kagamé, l’impuissance des Casques bleus, le rôle des puissances occidentales et de l’Angola… Jean-Paul Mopo Kobanda, juriste-chercheur à l’Université de Paris 1, auteur de plusieurs articles et ouvrages sur la géopolitique africaine dont Les crimes économiques dans les Grands Lacs africains (Editions Menaibuc, 2006), décrypte le conflit du Kivu.

Afrik.com : Dans votre livre, Les crimes économiques dans les Grands Lacs africain (Editions Menaibuc 2006), vous analysez la problématique de criminalisation de l’économie et les pillage des ressources naturelles en RDC. La situation actuelle est-elle toujours dominée par le souci des belligérants de s’enrichir ?
Jean-Paul Mopo Kobanda : Evidemment. Les médias occidentaux ne soulignent pas assez cet aspect déterminant du conflit. S’il n’y avait pas autant d’enjeux économiques et financiers et d’immenses ressources naturelles à exploiter dans ce conflit, la résolution serait facile et les rébellions ne proliféreraient pas dans le pays. D’ailleurs, les revendications farfelues de Laurent Nkunda sur une soi-disant sécurité des Tutsis qui seraient menacés par les réfugiés Hutus rwandais en dit long sur les véritables motivations des conflits à répétitions dans l’Est. Si la présence des Hutus rwandais sur le sol congolais est une vraie problématique, l’argument tiré de la menace qu’ils représenteraient pour commettre autant d’exactions, viols et pillages est cynique. Nkunda et les forces rwandaises qui combattent à ses côtés savent où se trouvent les Hutus, mais ils préfèrent attaquer et tuer les civils dans des villes et villages de l’Est où il n’y a aucun Hutu rwandais. C’est ce que disait déjà le président rwandais Paul Kagame pour justifier l’agression de la RDC par son armée. Les militaires rwandais ont contrôlés tout le pays jusqu’à Kinshasa et se sont attelés plutôt à piller qu’à s’occuper des miliciens Hutus.

Afrik.com : Dans votre livre, vous évoquez l’implication des multinationales occidentales dans le conflit. C’est aussi le cas dans celui-ci ?
Jean-Paul Mopo Kobanda : Oui, il y a des puissants intérêts politico-financiers derrière les acteurs de la guerre en RDC. Les multinationales jouent un rôle important dans la perpétuation du conflit. Si les ressources naturelles tirées de la guerre ne trouvaient pas aussi rapidement preneurs, elles ne susciteraient pas autant de vocation guerrière. Mais depuis la publication des noms des multinationales impliquées dans les crimes économiques par l’ONU dès 2003, ces dernières avancent désormais masquées. De nombreuses filiales des multinationales agissent officiellement dans le pays à travers des sociétés spécialisées par exemple dans les transports terrestres et aériens. Mais leurs activités réelles s’étendent évidemment à l’exploitation et au commerce des matières premières. D’autres agissent à travers des sociétés écrans qui font le boulot sur place aux côtés des forces protagonistes. Il faut aussi souligner que Nkunda a par exemple derrière lui de puissants propriétaires terriens liés à la mafia politico-militaire qui agit dans la région et qui se savent illégitimes parce qu’ils ont acquis leurs biens en toute illégalité, profitant de la situation exceptionnelle de guerre. Le retour à la normale compliquerait la jouissance paisible de ces biens car l’Etat et les communautés expropriées voudront rentrer dans leur droit.

Afrik.com : Quel rôle joue l’antagonisme entre le gouvernement de Kabila et le Rwanda ?
Jean-Paul Mopo Kobanda : Je ne sais pas si on peut parler d’antagonisme entre Kagamé et Kabila car si le premier affiche clairement son envie de contrôler l’Est de la RDC pour y trouver une solution à l’explosion démographique de son pays et se donne les moyens militaires de l’atteindre ; le second n’a pas une stratégie cohérente pour contrer ces visées. C’est pour ça que plus de cinq ans après la signature des accords de paix de Sun City en Afrique du Sud, qui a inauguré la période de transition et deux ans après son élection, Kabila n’a pas réussi à former une armée nationale capable de mâter les groupes rebelles opérant sur son territoire et d’assurer la sécurité nationale vis-à-vis des pays voisins.

Afrik.com : Mais Nkunda prétend n’avoir rien à voir avec le Rwanda…
Jean-Paul Mopo Kobanda : Il n’a pas besoin de le dire. Nkunda dont le nom complet est Nkundabatuare, est un ancien officier de l’APR, armée patriotique rwandaise qui a combattu en 1994 aux côtés de Kagame et James Kabarere, l’actuel chef d’état-major général de l’armée rwandaise. Ils ont tous contribué à la prise du pouvoir de l’APR à Kigali avant de faire autant au sein de l’AFDL pour prendre le pouvoir à Kinshasa en chassant Mobutu. Quand il y a eu une discorde entre Laurent-Désiré Kabila et les Rwandais, Nkunda a pris position en faveur des Rwandais qui ont lancé une nouvelle rébellion pour tenter de renverser leur ancien allié Laurent-Désiré Kabila qui n’aurait pas respecté certaines clauses secrètes conclues durant la rébellion. Nkunda a un numéro de téléphone abonné au Rwanda et non auprès des opérateurs téléphoniques congolais. L’essentiel de ses troupes est composé des Rwandais et des miliciens rwandophones. D’ailleurs, les témoignages concordants de tous ceux qui ont rencontré les combattants de Nkunda disent qu’ils utilisent le kinyarwanda comme langue de communication et d’opération sur le terrain…

Afrik.com : Quand vous parlez des rwandophones, est-ce les Banyamulenge ? Quel est le vrai rôle des Banyamulenge dans ce conflit-ci ?
Jean-Paul Mopo Kobanda : Vous savez, ceux qu’on appelle des Banyamulenge, ce sont des Rwandais arrivés au Congo dans la vague de ceux qui se sont réfugiés dans les pays frontaliers notamment après la « révolution sociale Hutu » de 1959. Mulenge, c’est justement une colline congolaise où se sont notamment installées ces populations qui étaient répertoriées et prises en charges par l’ONU comme des réfugiés. Des documents officiels de l’ONU existent pour attester cela. C’était leur statut. D’ailleurs, Paul Kagame a quitté son pays enfant dans cette vague en 1959 pour s’exiler avec sa famille mais il est resté Rwandais. Même quand il a servi au sein des forces ougandaises jusqu’à devenir patron des services de sécurité, il a gardé sa nationalité rwandaise. Par ailleurs, que les réfugiés rwandais installés depuis si longtemps au Congo deviennent des Congolais et adoptent l’appellation de Banyamulenge pour se nommer, pourquoi pas ? Seulement, quand on acquiert une nationalité, on se montre loyale envers sa nouvelle terre d’adoption. Et si un conflit éclate entre son pays d’origine et son pays d’adoption, on a le devoir moral de rester neutre ou d’aider son pays d’adoption devenu sa nouvelle patrie. Ce n’est pas ce qu’ont fait les Banyamulenge durant les conflits successifs en RDC. Leur rôle toujours actif aux côtés des forces négatives et d’agression contribue à ternir leur image aux yeux des populations autochtones. Permettez-moi de prendre l’exemple de l’Allemagne puisque vous êtes Allemande. Des Allemands installés en France ou des Français d’origine allemande ayant pris position pour leur pays d’origine durant l’occupation, avaient été très mal vus à la libération par la population française, c’est ce qui se passe en RDC vis-à-vis des Banyamulenge.

Afrik.com : Pourquoi la présence des casques bleus de l’ONU est-elle si infructueuse ? Pourtant, on parle du mandat le plus coûteux depuis l’existence de l’ONU…
Jean-Paul Mopo Kobanda : La mission des Nations Unies au Congo (Monuc) est peut-être la plus coûteuse, mais la RDC est un sous-continent car elle a pratiquement la même taille que l’Europe occidentale. Vous savez, l’OTAN avait déployé au Kosovo plus de 40.000 hommes pour surveiller un territoire 215 fois plus petit que la RDC. La seule région du Kivu est 25 fois plus grande que le Kosovo. En plus de l’immensité du pays, contrairement aux forces de l’OTAN au Kosovo venus des pays riches. Les casques bleus de la Monuc sont composés essentiellement des soldats originaires des pays émergents et pauvres qui se livrent parfois malheureusement à quelques trafics de diamant et d’or avec les groupes rebelles. Il y a ensuite quelques problèmes d’antagonismes nationaux entre certaines forces comme les Pakistanais et les Indiens qui les empêchent d’opérer efficacement ensemble et sous un commandement unifié dans les zones d’opérations. Néanmoins, les casques bleus n’ont pas vocation à faire le travail de l’armée nationale congolaise. La sécurité des personnes et de leurs biens, la protection de l’intégrité territoriale sont des tâches de l’armée et de la police congolaise. On voit bien que ce ne sont pas les soldats et le matériel qui manquent en RDC. C’est l’organisation logistique, la structure de commandement, les choix stratégiques et un leadership fort qui pèchent. En 2005-2006, le général Mbunza Mabe avait su redonner la confiance aux troupes congolaises dans l’Est par son courage et son commandement éclairé. Depuis, il a été muté dans un centre de formation militaire et l’effet psychologique qu’il avait insufflé aux soldats congolais s’est estompé. Les militaires au front attendent parfois plusieurs semaines pour être ravitaillés et abandonnent parfois du matériel lourd aux hommes de Nkunda. Le rationnement aussi est tellement irrégulier que les soldats se transforment en pilleurs des populations civiles. Ça, ce n’est pas la faute de la Monuc mais des autorités congolaises.

Afrik.com : Que pourrait faire l’UA pour aider à résoudre les problèmes ?
Jean-Paul Mopo Kobanda : Sur le terrain d’opérations, pas grand-chose que les casques bleus ne puissent faire. Sur le plan diplomatique, l’UA peut faire pression sur Kagame pour qu’il renonce à son plan machiavélique qui a déjà causé un désastre humain innommable. On en est aujourd’hui à plus de 5 millions de morts. Il en faut combien pour que l’UA serve à quelque chose ? C’est ça la vraie question.

Afrik.com : Un porte-parole de Nkunda accuse l’Angola de vouloir intervenir dans le conflit ? Quel est son vrai rôle aujourd’hui et que peut faire l’Angola à l’avenir ?
Jean-Paul Mopo Kobanda : L’accusation des rebelles de Nkunda est pour le moment infondée car les Angolais n’interviennent pas encore directement dans le conflit actuel dans l’Est. Si dans le passé les Angolais sont intervenus en RDC, ils se sont limités pour le moment à mener des opérations dans les provinces Ouest. Il n’est donc pas exclu que les rebelles de Nkunda trouvent les forces angolaises sur leur chemin si jamais ils s’aventuraient au-delà de l’Est de la RDC ou s’ils arrivent à conquérir des villes importantes.

Afrik.com : Est-ce qu’une ingérence militaire de l’Occident est souhaitable ?
Jean-Paul Mopo Kobanda : Ça dépend du fondement sur lequel il interviendrait et dans quel objectif. Une intervention militaire occidentale sera totalement inutile si c’est encore une opération de renforcement du régime de Kabila sans une vraie volonté d’aider à la résolution des vrais problèmes qui minent la RDC, à savoir le climat d’insécurité et de répression politique entretenu par le régime en place malgré l’organisation des élections censées inaugurer une ère de démocratie ; les viols utilisé comme armes de guerre par toutes les forces militaires officielles et non officielles opérant en RDC, les crimes économiques et l’implication des hautes autorités dans les pillages des ressources naturelles et d’innombrables d’autres problèmes sociaux.

Afrik.com : Pour finir, la population congolaise a souffert énormément de cette guerre qui a déjà causé des millions de morts. Y-a-t-il une lueur d’espoir pour que les choses changent pour ces pauvres gens qui ont la malchance de vivre dans un pays dont le sous-sol regorge pourtant d’immenses richesses ?
Jean-Paul Mopo Kobanda : Il y a toujours une lueur d’espoir mais cela nécessite que le gouvernement congolais arrête de se défausser sur la Monuc pour exercer des prérogatives de souveraineté qui lui reviennent, à savoir : la protection des biens et des personnes par la police, la défense de la sécurité et de l’intégrité nationale par une armée forte, refondée, payée et motivée. Par ailleurs, la communauté internationale doit arrêter de pousser toujours aux négociations avec des criminels qui terrorisent, violent et massacrent les populations civiles. Le passé récent nous montre aujourd’hui que la solution à la crise actuelle doit être aussi militaire et judiciaire car l’ONU elle-même évoque des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité. Sans une armée congolaise forte capable de neutraliser les forces rebelles et de s’opposer aux incursions des armées voisines, il n’y aura jamais de paix. Et tant que les criminels ne seront pas traduits devant la justice pour répondre de leurs actes mais qu’on continuera de leur offrir des postes politiques comme primes à la guerre, cela suscitera toujours des vocations criminelles.

La flamme de la "guerre froide" entre Rabat et Alger ranimée

Apparemment rien ne marche plus entre le Maroc et l’Algérie. Les relations entre les deux pays voisins viennent d’être éclaboussées par une secousse tellurique diplomatique de "moyenne densité" après que le roi Mohammed VI eut accusé formellement Alger d’être à l’origine du blocage du processus de négociation pour trouver une solution au conflit du Sahara occidental et de l’intégration maghrébine.

La situation s’est tendue lorsque Mohammed VI avait critiqué la "position officielle" de l’Algérie qui, selon lui, "cherche à entraver la dynamique vertueuse enclenchée par l’initiative marocaine" d’autonomie que le Royaume alaouite compte accorder aux habitants du Sahara occidental sous sa "souveraineté nationale".

En avril 2007, le Maroc avait soumis à l’ONU un projet d’autonomie pour le Sahara occidental, qui prévoit un Parlement et un gouvernement autonomes. Le secteur de l’Education ou la gestion des affaires du territoire reviendrait à ce pouvoir autonome, alors que les Affaires étrangères, la Défense, la Monnaie, la Gendarmerie et la Douane devraient rester aux mains de Rabat.

Cette proposition est rejetée par le Front Polisario, mouvement indépendantiste soutenu par l’Algérie, qui réaffirme "le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination", via un référendum.

De par son timing, estiment des observateurs avertis à Rabat, le "réquisitoire" du souverain chérifien à l’égard d’Alger, qui intervient juste après l’élection du Démocrate Barack Obama à la tête des Etats-Unis, en dit long sur les appréhensions de Rabat quant à un éventuel revirement de la politique américaine sur la question du Sahara occidental.

Il survient également à la veille de la désignation du nouvel envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental pour emboîter le pas au Néerlandais Peter Van Walsum, désapprouvé par le Front Polisario en raison de son soutien "intrépide" à la thèse marocaine.

L’Algérie "met tout en œuvre pour faire perdurer la situation actuelle, qui fait planer les périls de la balkanisation sur la région du Maghreb et du Sahel", avait souligné le souverain chérifien, en critiquant le refus d’Alger de normaliser ses relations avec le Maroc et de rouvrir ses frontières communes avec le Royaume chérifien, fermées depuis 1994.

Cette "diatribe", le moins qu’on puisse dire la plus directe publiquement, est la première du monarque marocain, les gouvernements des deux pays s’échangeaient jusque-là leurs propos "dénigrants", voire "provocateurs", par médias interposés, notamment les agences de presse officielles marocaine, MAP et algérienne, APS.

"Le refus obstiné de tous les efforts de normalisation consentis par le Maroc (...) va à l’encontre de la logique de l’histoire et de la géographie, laquelle est incompatible avec la fermeture des frontières entre deux pays voisins et frères", a-t-il indiqué dans son discours télévisé, prononcé jeudi dernier à l’occasion du 33ème anniversaire de la "Marche verte".

L’avenir de l’Union du Maghreb arabe

Alger, qui a décliné à plusieurs reprises l’appel de Rabat pour la réouverture de ses frontières, estime, de son côté, que le problème de la circulation (des biens et des personnes) aux frontières "ne peut être dissocié d’une approche globale" sur l’Union du Maghreb arabe (UMA), groupement sous-régional qui comprend, outre le Maroc et l’Algérie, la Libye, la Tunisie et la Mauritanie et dont les structures sont ankylosées depuis près de vingt ans à cause justement du conflit du Sahara occidental.

Pour Alger, selon des analystes, l’appui "inconditionnel" au Front Polisario est le prolongement de son soutien "immuable" aux mouvements de libération depuis les années 1960, en particulier en Afrique. Ils estiment, en revanche, que le contexte actuel et les changements intervenus de par le monde depuis la fin de la guerre froide "ne sont désormais plus de mise".

Les relations entre le Maroc et l’Algérie, notent les mêmes analystes, doivent être empreintes de "compromis et de solutions à l’amiable" en vue de permettre au Maghreb d’entrer de plain-pied dans le concert des grands ensembles influents sur la scène mondiale.

Le Maroc et l’Algérie, ces deux puissances sous-régionales qui représentent l’ossature et l’épine dorsale de l’UMA, vivent, depuis plus de trente ans, dans une guerre froide réchauffée épisodiquement par des provocations et des désaccords. En raison de la position "intransigeante" d’Alger sur le conflit du Sahara occidental, selon Rabat, les peuples voisins vivent dans le désespoir et le déchirement familial.

L’UMA ne peut donc exister effectivement que dans l’équilibre des intérêts économiques, la solidarité politique et sociale et l’équité complémentaire dans les échanges commerciaux, humains, culturels et autres, appréhendés sous l’angle d’un partenariat gagnant-gagnant.

La frontière entre les deux pays toujours fermée

Pour le chef de la diplomatie marocaine, Taib Fassi Fihri, le non- règlement de la question du Sahara occidental risque d’engloutir encore davantage l’unité maghrébine. Mais le plus grave, à ses yeux, c’est que le pourrissement du conflit maintiendra, pour trois autres décennies au moins, le déchirement et la désunion au sein d’une UMA transformée en coquille vide.

"La fermeture de la frontière entre le Maroc et l’Algérie constitue de nos jours un fait singulier et exceptionnel dans le monde, contraire aux aspirations des peuples du Maghreb", avait en outre relevé M. Fassi Fihri.

Aux yeux des responsables algériens cependant, le problème est beaucoup plus complexe. La question de la "réouverture" ne relèverait pas du seul cadre bilatéral, mais serait liée à la nécessité de mettre en place "une approche globale" de l’avenir du Maghreb.

"Il ne s’agit pas de construire un Maghreb où les uns gagnent et les autres perdent. Le Maghreb ne se limite pas au Maroc et à l’Algérie. Il faut que l’ensemble des peuples qui se trouvent dans cet ensemble trouvent leurs places", estime-t-on du côté d’Alger.

Les Algériens soulignent également que cette réouverture est envisageable et même souhaitable, mais ne pourra se faire sans un accord sur le Sahara occidental. Plus généralement, c’est l’avenir global du Maghreb qui est en jeu.

En 1989, lors d’un sommet historique entre l’ancien président algérien Chadli Bendjedid et le roi Hassan II sous une tente au poste frontalier de Zoudj Bghal (Deux Mulets), appellation somme toute pittoresque, les deux pays décidèrent de normaliser leurs relations, après un malencontreux désaccord qui aura duré plus d’une dizaine d’années et coûté, entre autre, des déchirements familiaux que le temps n’a pas encore réussi à panser.

L’idylle aura duré entre les deux voisins jusqu’à août 1994, lorsqu’un commando islamiste perpétra un attentat contre l’hôtel "Atlas Asni" à Marrakech, faisant deux morts parmi des touristes espagnols.

Dans la bourrasque du drame qui s’ensuivit, les Marocains accusèrent les services des renseignements algériens d’être les instigateurs de cet acte. Rabat décida alors d’instaurer le visa pour les ressortissants algériens. Alger fit usage de son droit de réciprocité, avant de décréter carrément la fermeture de ses frontières terrestres avec le Maroc.

En tenant fermées ces frontières (le marché maghrébin fait plus de 80 millions de consommateurs), l’économie de chaque pays membre perd quotidiennement entre 2% et 3% de son taux de croissance. Une déperdition à multiplier par 14 ans... et qui, pour le moins que l’on puisse dire, se révèle "désastreuse".

Par Khalid Barka, Correspondant de la PANA

Cameroun : les Bakassi Freedom Fighters libèrent leurs otages

Le gouvernement français exprime sa satisfaction
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Les ravisseurs qui ont enlevé dix personnes (sept Français, deux Camerounais et un Tunisien) fin octobre au large de la péninsule de Bakassi, dans l’ouest du Cameroun, ont relaxé,

« J’exprime ma satisfaction et mon soulagement après la libération des dix marins de la société Bourbon – 7 ressortissants français, 2 Camerounais, 1 Tunisien –, pris en otage le 31 octobre au large de la presqu’île de Bakassi au Cameroun », a déclaré Bernard Kouchner, le ministre des Affaires étrangères. « J’exprime ma gratitude aux autorités camerounaises et en particulier au président Paul Biya dont la mobilisation constante a permis la libération des dix otages », a ajouté M. Kouchner.

Un dirigeant des Bakassi Freedom Fighters (BFF) a, par la suite, confirmé par téléphone la libération des otages à l’AFP. « Les otages sont libres », a affirmé le général AG Basuo, chef du Conseil de sécurité et défense du delta du Niger (NDDSC), dont font partie les BFF qui avaient revendiqué l’enlèvement. L’organisation avait kidnappé les dix personnes alors qu’elles se trouvaient au bord d’un navire travaillant dans le secteur pétrolier. Selon une source diplomatique à Yaoundé contactée par L’AFP, les ex-otages devraient arriver dans la soirée de mardi dans la capitale camerounaise et les Français repartir vers l’Hexagone « dans la nuit ».

Ni le ministère français des affaires étrangères, ni le gouvernement camerounais n’ont donné de précisions sur les conditions de cette libération ni sur le lieu où se trouvait les otages. Les BFF avaient revendiqué l’enlèvement et avaient, dans un premier temps, menacé de tuer les otages "un par un", avant de "changer d’avis" le 1er novembre. Ils avaient ensuite indiqué être prêst à les garder jusqu’à l’ouverture de négociations avec Yaoundé.

La péninsule de Bakassi, dans le delta du fleuve Niger, dont les eaux sont potentiellement riches en pétrole et gaz, a été rétrocédée au Cameroun par le Nigeria le 14 août, après quinze ans de querelles frontalières. Les BFF s’élèvent contre cette décision. Ils estiment que cette rétrocession s’est faite sans consulter les populations locales.

L'effet 4 novembre dope les ventes de livres d'Obama

Les livres écrits par Barack Obama sont en train de devenir des best-sellers depuis la victoire du candidat démocrate à l'élection présidentielle américaine du 4 novembre. Lire la suite l'article
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Le futur président des Etats-Unis est l'auteur de deux ouvrages, relativement confidentiels à l'origine, "Les rêves de mon père" paru en 1995 et "L'audace d'espérer: une nouvelle conception de la politique américaine" publié en 2006.

Le site de vente en ligne, AbeBooks.com, spécialisé dans les ouvrages rares, d'occasion ou épuisés, a annoncé avoir vendu 20 exemplaires autographés par le président élu.

Le premier prix était de 500 dollars et un collectionneur a déboursé 5,500 dollars pour une édition originale des "Rêves de mon père".

Obama avait écrit "Les rêves de mon père" à l'âge de 33 ans alors qu'il était encore avocat et enseignant. Il y raconte sa vie jusqu'à son entrée à la prestigieuse faculté de droit d'Harvard.

"L'audace d'espérer" est un ouvrage de réflexions politiques. Ce livre était classé en deuxième position sur Amazon.com mardi et occupait la troisième place du classement des best-sellers du New York Times juste devant "Les rêves de mon père".

Belinda Goldsmith, version française Pierre Sérisier

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Arrivée en France des 7 otages français et du Tunisien enlevés au Cameroun

Les huit otages ont également été accueillis par une vingtaine de proches et par les ambassadeurs du Cameroun et de Tunisie, a constaté un journaliste de l'AFP.

"C'est un dossier que j'ai suivi de très près", a déclaré Mme Yade. "J'ai reçu les familles la semaine dernière. C'est une issue heureuse pour les familles et les otages sont en bonne santé".

Ces huit otages avaient été enlevés, en compagnie de deux collaborateurs camerounais, dans la nuit du 30 au 31 octobre au large de la péninsule de Bakassi alors qu'ils se trouvaient à bord d'un navire du groupe français Bourbon travaillant dans le secteur pétrolier.

Tous les otages avaient été libérés mardi sains et saufs suite à "des discussions entre les autorités du Cameroun et les ravisseurs", selon une source diplomatique au Quai d'Orsay. D'après cette source, "il n'y a pas eu d'opération" et la France n'a "pas versé de rançon".

L'enlèvement avait été revendiqué par les Combattants de la Liberté de Bakassi (Bakassi Freedom Fighters, BFF), qui n'ont jamais révélé publiquement leurs demandes.

Les deux otages camerounais devaient rejoindre rapidement leurs familles et leurs proches, avait indiqué mardi le groupe Bourbon.

Les autorités françaises, et notamment Nicolas Sarkozy, avaient exprimé mardi leur "soulagement". Le président "s'associe pleinement à la joie de leurs familles, de leurs proches et de la société Bourbon", avait indiqué l'Elysée.

mardi, 11 novembre 2008

Bienvenue chez les Ch'tis


PARIS (AP) - Plus grand succès de tous les temps du cinéma français avec quelque 20,4 millions de spectateurs dans l'Hexagone, "Bienvenue chez les Ch'tis" de Dany Boon démarre sa carrière sur les chapeaux de roue en Italie et en Allemagne, a-t-on appris vendredi auprès du distributeur Pathé International.
En Allemagne, où il est distribué par Prokino, "Willkommen Bei den Scht'is" a rassemblé le week-end de sa sortie 143.664 spectateurs et réalisé un chiffre d'affaires de 935.399 euros de recettes avec 160 copies, se classant ainsi en deuxième position du box-office. Il réalise dans ce pays la meilleure moyenne de spectateurs par écran (898/écran). L'Allemagne indique vouloir augmenter le nombre de copies dès la semaine prochaine.

lundi, 10 novembre 2008

La voix légendaire de Miriam Makeba s’est éteinte

L'un des symboles de la lutte contre l'apartheid, Miriam Makeba, est morte hier soir à l’âge de 76 ans, d'une crise cardiaque, près de Naples, en Italie. La chanteuse sud-africaine, connue également sous le nom de Mama Africa, venait de participer à un concert de soutien à l'écrivain Roberto Saviano, menacé par la mafia. Elle s'est effondrée en coulisses, juste après avoir chanté.
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La célèbre chanteuse sud-africaine donnait ce concert dans le cadre d’un spectacle contre la Camorra et le racisme, et pour soutenir l’écrivain napolitain Roberto Saviano, âgé de 29 ans, qui depuis le succès mondial de son livre-enquête Gomorra est menacé de mort par la mafia.

Hier soir, Miriam Makeba était la dernière artiste à monter sur scène vers 21h30, après le passage d’autres chanteurs. Devant un public restreint mais très enthousiaste, elle a chanté pendant une demi-heure, accompagnée de sept musiciens, donnant toute son énergie pour ce concert auquel elle n’a pas voulu renoncer malgré son état fiévreux.

Dès qu’elle est rentrée en coulisse, elle s’est évanouie. Son agent italien a immédiatement compris que la situation était préoccupante. Une ambulance l’a transportée en toute hâte dans une clinique de Castel Volturno où les médecins ont diagnostiqué une crise cardiaque.

Après avoir reçu les premiers soins d’urgence, « Mama Africa » semblait se reprendre, mais elle a succombé à une seconde crise cardiaque, laissant comme tout dernier souvenir les images de son visage solaire et si souriant sur la scène d’une petite ville napolitaine.

17:13 Publié dans Art | Lien permanent | Commentaires (0) |  del.icio.us |  Facebook | | |