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mercredi, 16 avril 2008

Relais de la flamme: mise en garde des autorités australiennes contre tout débordement des "hommes en bleu"

CANBERRA - Les gardes chinois habillés de bleu ciel qui assure la protection de la flamme olympique risquent d'être arrêtés s'ils posaient la main sur un manifestant lors du relais de cette flamme dans la capitale australienne, le 24 avril prochain, a mis en garde un responsable, mercredi.
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Ted Quinlan, le chef de la sécurité du relais à Canberra, a réaffirmé que les "hommes en bleus" n'auront aucune responsabilité dans cette sécurité. "La réponse est non. Ils n'auront aucune responsabilité et, en fait, ils pourraient faire l'objet d'une arrestation si jamais ils portaient la main sur quelqu'un", a souligné Quinlan à la radio Australian Broadcasting Corp (ABC).

De son côté, le ministre australien de la Justice Robert McClelland a rappelé que la sécurité à Canberra sera sous la responsabiltié de la police fédérale.

Membres des forces paramilitaires, ces hommes habillés de jogging bleu et blanc ont été envoyés par Pékin pour protéger la flamme lors de son parcours autour du monde, prise pour cible notamment à Londres et à Paris par des manifestants dénonçant la politique chinoise en matière de droits de l'homme et au Tibet. Leur comportement nerveux et brutal a soulevé l'inquiétude des responsables de l'organisation des JO de Londres 2012, qui les ont qualifiés de "voyous".

La flamme olympique est arrivée tôt mercredi au Pakistan, où le gouvernement, proche de Pékin, espère que le relais de la torche ne sera pas marqué par les troubles qu'il a connu dans d'autres pays. Le Pakistan a pris plusieurs mesures pour s'assurer que l'événement se déroule dans le calme. Un important dispositif de sécurité a été mobilisé, et le parcours à Islamabad a été raccourci. AP

Sarkozy: "Une année de déception", pour Georges Tron (UMP)

PARIS - Georges Tron, député UMP de l'Essonne, estime que la première année de Nicolas Sarkozy à la présidence "est une année de surprises et finalement de déception" et "crain(t) à court terme des déconvenues", dit-il dans un entretien publié dans l'édition de mercredi de "France-Soir".
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"Je crains à court terme des déconvenues et je pense qu'il serait utile de rechercher des économies en revoyant par exemple les aides apportées aux grandes entreprises ou celles dispensées aux collectivités territoriales", déclare le député villepiniste.

"Je ne vois pas réellement des réformes d'ampleur nécessaires pour faire face à cette crise. Je reconnais bien volontiers à Nicolas Sarkozy sa volonté de réforme. Mais celles-ci généreront dans un premier temps plus de dépenses que d'économies", prédit-il.

Georges Tron critique également la façon dont sont traités les députés de la majorité. "Nous avons l'impression que nous ne sommes plus écoutés comme nous le devrions, et que l'Assemblée est transformée en chambre d'enregistrement", lance-t-il.

"Aujourd'hui, une grande partie de la majorité s'interroge et fait part de ses inquiétudes (mais) la moindre critique est le plus souvent interprétée comme une attaque personnelle, ou un manquement à une solidarité obligée", juge-t-il, alors que selon lui "la profusion des idées serait profitable à la majorité si aujourd'hui l'UMP cherchait réellement à l'organiser". AP

mardi, 15 avril 2008

IMMIGRATION: Quand les préfectures piègent les sans-papiers

liberation.fr - Une note de service de la préfecture de Nanterre décrit comment les étrangers en situation irrégulière sont invités à se rendre en personne au guichet, en réalité pour être arrêtés sur place.
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IMMIGRATION: Quand les préfectures piègent les sans-papiers
Préfecture, le piège ? C'est l'alerte que lancent depuis plusieurs semaines des militants associatifs, au premier rang desquels le réseau RESF, aux étrangers en situation irregulière qui voudraient se rendre en préfecture pour avoir des nouvelles de leur dossier ou demander une régularisation. De plus en plus de sans-papiers seraient, selon les associations, « piégés » par les préfectures qui les attireraient sur place sous prétexte de « réexaminer leur dossier » pour pouvoir les interpeller à leur arrivée au guichet. Des documents de la préfecture de Nanterre (Hauts-de-Seine) obtenus par « Libération » semblent attester d'une telle pratique.

D'abord, un courrier type, adressé aux étrangers en situation irrégulière, les informe que « les demandes de régularisation ne sont plus reçue par voie postale ». Et précise : « Il vous appartient par conséquence de vous présenter le mardi ou le jeudi matin en préfecture ».

Dans un autre document que s'est procuré « Libération » - une note interne adressée aux agents qui accueillent les sans-papiers en préfecture - il est écrit noir sur blanc que deux catégories d'étrangers en situation irrégulière sont susceptibles d'être interpellés au guichet : ceux faisant l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) depuis plus d'un mois, et ceux à l'encontre desquels a été pris un arrêté préfectoral de reconduite à la frontière (APRF) de moins d'un an.

La note, à l'en-tête de la Direction de la Population et de la Citoyenneté, décrit par le menu le scénario conduisant à l'interpellation. Une fois que l'étranger s'est présenté « de sa propre initiative pour demander la régularisation de sa situation ou le réexamen de celle-ci », s'il appartient à l'un des deux catégories « susceptibles d'être interpellées au guichet », l'agent d'accueil est tenu de suivre le « shéma chronologique » prévu. Ce dernier se décline ainsi : « l'étranger remet son passeport à l'agent » et « prend place dans la salle d'attente ». L'agent alerte ses supérieurs, qui saisissent la direction départementale de la sécurité publique. Enfin « l'interpellation sera réalisée en cabine fermée ».

Le texte se termine par un rappel aux agents : « L'éloignement des étrangers en situation irrégulière est une mission prioritaire de notre service : nous avons dans ce domaine une obligation de résultat. Je vous demande donc d'appliquer avec un zèle particulier les instructions contenues dans la présente note ».

Depuis le 4 avril, des militants RESF mais aussi du parti communiste, de la Ligue des droits de l'Homme ou des Verts se relaient devant la préfecture de Nanterre pour distribuer des tracts et tenir une banderole « Ici on arrête, ici on expulse ». RESF a également mis en ligne une pétition pour demander à la préfecture de mettre fin à ces pratiques.

En réaction, la préfecture explique dans un communiqué, publié également le 4 avril, que « depuis début 2008, 14 étrangers en situation irrégulière ont été interpellés à la préfecture » alors qu'ils « étaient tous sous le coup de mesures d'éloignement déjà notifiées et devenues définitives ».

« Avant chaque interpellation, la personne concernée a été réentendue par un cadre du bureau des étrangers, qui a une fois encore vérifié l'absence de motifs sérieux de régularisation, précise le texte (...) Plus de 650 dossiers de personnes en situation irrégulière ont été examinés depuis le début de l'année parmi lesquels 190 ont d'ores et déjà fait l'objet d'une régularisation. »

Le procès des diaboliques Fourniret suspendu

MICHEL FOURNIRET A RECONNU l’enlèvement et le meurtre d’Elisabeth Brichet. Les parents de la victime ont témoigné avec émotion. L’audience a du être suspendue : l’un des assesseurs est malade.
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L’inspecteur principal Carpentier, qui dirigea l’enquête Brichet jusqu’en 1997, termine sa déposition lorsque, sibyllin, le président Latapie annonce une suspension d’audience, évoquant « un petit problème de procédure ».

La cour, croit-on, doit examiner la recevabilité des documents annoncés : des extraits filmés des interrogatoires des deux accusés. On se trompe : le président est, beaucoup plus prosaïquement, confronté à une défaillance de l’un de ses assesseurs qui, soudainement indisposé, a dû être hospitalisé. Il est à peine midi. L’audience ne reprendra pas : peu avant 15 heures, le président annonce sa suspension jusqu’à ce mardi matin. « Nous laisserons, dit-il, une demi-journée de repos à notre confrère. »

Il y a un assesseur suppléant, bien sûr, mais le procès est encore long et la sagesse commande qu’on n’envisage cette solution qu’en ultime recours. Et sans doute les informations dont il dispose autorisent-elles le président à penser que son assesseur sera en état de siéger ce mardi.

Quoi qu’il en soit, la première des deux journées que la cour d’assises des Ardennes comptait consacrer à l’enlèvement, au viol et au meurtre d’Elisabeth Brichet, le 20 décembre 1989, tourne court. Et les deux seules heures où il en fut question, lundi matin, n’ont pas toujours eu, c’est vrai, cette spontanéité qui avait présidé jusqu’ici aux dépositions des proches des victimes.

Francis Brichet, le père d’Elisabeth, donnera lecture d’un texte dans lequel il évoque « les années de plomb d’un père souvent oublié, qu’on n’informait pas – ou rarement –, comme si Elisabeth ne s’était pas appelée Brichet. » Le visage d’Elisabeth – celui de cette petite fille blonde, en tee-shirt fuchsia, dont le regard craquant vous retourne l’âme comme une chaussette – apparaît sur l’écran géant.

Marie-Noëlle Bouzet, sa mère, a rédigé un texte, elle aussi. Qui dénonce notamment « l’incurie du système judiciaire ». Sinon « son imbécillité ». Elle ? Elle ne fut jamais, dit-elle, qu’« une maman qui n’a jamais été crédible auprès de ceux qui avaient la charge de retrouver Elisabeth ». Elle n’ira guère plus loin : elle a égaré une feuille qu’elle cherchera vainement avant de renoncer, incapable, dit-elle, de s’exprimer autrement. Elle se ravise : « Nous, les victimes, nous ne réclamons pas le pouvoir. Ni même la vengeance. Nous voudrions seulement que la souffrance de toutes ces filles serve au moins à améliorer votre système qui semble si peu approprié », lance-t-elle à la cour.

Puis c’est Vanessa G. qui vient raconter, en pleurs, cette après-midi qu’Elisabeth avait passée chez elle, ce mercredi-là. Les parties d’enfer sur l’ordi Nathan, ces amourettes vénielles qu’elles s’étaient confiées, ces rosseries qu’elles avaient faites au téléphone – « On formait des numéros au hasard. » Puis, à la nuit tombée, cette course à la boulangerie et la rencontre avec cet homme qui leur avait dit bonsoir dans l’obscurité d’un sentier : un inconnu que l’enquête s’acharnerait vainement à identifier. Elisabeth s’était éclipsée à l’heure du souper. Pour toujours.

La question de Me Lombard, l’avocat de Francis Brichet, est tombée juste après.

– « Michel Fourniret, pourriez-vous nous tracer un portrait d’Elisabeth Brichet ? »

L’accusé s’est raclé la gorge. « Maître, finit-il par répondre, votre question me gêne. »

Et c’est sans doute vrai. Jamais encore, depuis le début de ce procès, une question n’a sollicité chez lui cette corde-là : celle de sa possible humanité. L’avocat a perçu la faille. Il donne lecture de ces deux extraits d’interrogatoire où Fourniret évoque « la distinction naturelle » d’Elisabeth, « sa silhouette gracieuse de ballerine ».

Il y a comme un flottement dans le box des accusés. Me Lombard invite Michel Fourniret « à sortir de la gangue de l’odieux ». « Montrez, l’adjure-t-il, que vous êtes quand même un homme : ce serait une sortie autrement digne que celle que vous vous préparez. »

Mais l’accusé a déjà réintégré sa gangue – l’avait-il seulement jamais quittée ? « Votre raison, Maître, n’est pas la mienne, coupe-t-il. Les avocats qui veulent vraiment la vérité savent les conditions dans lesquelles j’accepterai de collaborer à sa manifestation. » Et il se rassied.
Vos réactions

Moureaux à Di Rupo : « Virez Laloux ! »

Le numéro deux du PS veut le départ du secrétaire d'Etat Frédéric Laloux. Et presse Elio Di Rupo de prendre position radicalement sur les agissements déviants.
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En répondant aux questions du Soir, Philippe Moureaux espère « provoquer un sursaut » du côté du Boulevard de l'Empereur. Sur un ton ferme et peu diplomatique, le vice-président du PS s'adresse à Elio Di Rupo, son président : « Je l'engage à donner une ligne claire (NDLR : au parti). Qui va nous coûter dans l'immédiat, mais qui nous portera plus loin. Plutôt que de faire des choix frileux qui vont nous couper de toute perspective d'avenir. »

Le Bruxellois estime que « le dernier casting gouvernemental du PS est un échec ». Il demande à son auteur, Elio Di Rupo, de « réparer ses erreurs dans ses choix ». En clair : renvoyer à Namur Frédéric Laloux, le secrétaire d'Etat à la lutte contre la pauvreté empêtré dans une affaire de pleins d'essence.

Philippe Moureaux veut que son président se montre plus sévère avec « les dérives et les pratiques qui sont les nôtres ». C'est le moment, dit-il, d'« indiquer clairement à l'opinion que le parti n'accepte plus ce genre de choses ». Et sans vains regrets : « Que ceux qui ne sont pas d'accord fassent un pas de côté ou aillent voir ailleurs. »

ENTRETIEN

On ne l'a guère entendu ces derniers mois. Celui qui représentait le PS au comité des sages sur la réforme de l'Etat observait une certaine réserve par rapport à l'évolution de la situation politique générale, et celle de son propre parti…

… Ce silence, vous le rompez…

Il me semble que, pour quelqu'un comme moi qui n'a plus aucune ambition personnelle sinon celle de réussir sa retraite, il est nécessaire maintenant, avec prudence, sans casser la porcelaine, d'exprimer ses inquiétudes, ses réserves, parfois ses critiques.

A propos…

Du dernier casting gouvernemental du PS. Un échec. Et c'est triste, car il intervient au moment où l'on aurait besoin de ce genre d'opportunité pour faire avancer le parti. Choisir des extra-parlementaires pour un gouvernement, cela peut se justifier – et ce serait difficile d'ailleurs pour moi de dire le contraire puisque j'étais moi-même un non-élu en 1980 lorsque je suis devenu ministre. Prenez récemment la désignation de Paul Magnette : elle ne me paraît poser aucun problème vu sa situation (son intervention pour faire cesser la querelle carolo en 2006, NDLR) et l'ampleur de la personnalité. Par sa connaissance des dossiers, son expertise, ou sa situation particulière, un extra-parlementaire peut donc apporter quelque chose de fondamental. Mais il n'est pas bon de négliger les parlementaires pour des personnes qui, certes ne sont pas inintéressantes, mais qui ne sont pas du même niveau qu'eux à ce stade. Je n'épiloguerai pas sur le choix de quelqu'un qui souffre d'ailleurs d'avoir été mis en première ligne.

Vous visez Frédéric Laloux…

Peut-être n'aurait-il pas connu certains avatars si on ne l'avait pas imprudemment soumis au feu médiatique et judiciaire.

La présomption d'innocence ?

Mais je ne le condamne pas. Je crois d'ailleurs que si on ne l'avait pas désigné, on aurait beaucoup moins parlé, voire pas du tout, du problème pelliculaire pour lequel il est inquiété, l'utilisation de quelques litres d'essences complémentaires. Mais à partir du moment où on est placé en première ligne, ce genre de choses prend une tout autre tournure.

Conclusion ?

Des erreurs, tout le monde en commet, mais après, il est souhaitable de les réparer. Je parle des choix du président, du casting.

Le secrétaire d'Etat doit donc, selon vous, être remplacé ?

J'ai été assez clair.

Et le casting gouvernemental ?

En le modifiant légèrement, il peut retrouver une pertinence incontestable. Laurette Onkelinx, Marie Arena, Paul Magnette, nos ministres fédéraux, sont des gens de toute première qualité. La jeune secrétaire d'Etat liégeoise ne pose pas de problème majeur. Mais ce qui est terrible, c'est qu'on ne parle pas d'eux mais de la désignation d'un garçon auquel je n'ai aucun reproche particulier à faire, mais qui devient l'image dominante pour l'opinion, alors qu'il y a derrière une belle équipe. C'est injuste. On peut y remédier. C'est la politique. Ce garçon, on l'a exposé. On lui rendrait un service en corrigeant le tir. Cela dit, derrière, je vois un problème plus global…

Vous voulez dire ?

Le choc des dernières élections a été dû essentiellement, pour moi, à ce que l'on a appelé les « affaires », des événements que l'on a d'ailleurs résumés imprudemment et injustement à ceux de Charleroi. Or, je vois qu'au PS, on a tendance à dire aujourd'hui : « Au fond, il ne s'est rien passé de spécial. Circulez y'a rien à voir ». Certains prétendant même que le grand problème pour le PS, ce fut la loi sur les armes !, qui nous aurait fait perdre des dizaines de milliers de voix. Donc : le parti aurait tout bien fait, sauf Laurette Onkelinx, à l'origine de cette loi sous la législature précédente, comme ministre de la Justice. Cette idée est totalement fausse et insupportable. C'est refuser de voir les difficultés en face. Cette loi sur les armes, je ne l'ai jamais trouvée très bien rédigée, j'ai des critiques, mais elle a été approuvée par tous les groupes politiques, dans un sursaut après les événements à Anvers (la fusillade Van Themsche, Ndlr), et considérer qu'une mesure restrictive en matière de port des armes est négative, c'est déjà étonnant en soi ! M. Bush est le grand défenseur du port d'armes aux Etats-Unis… Mais ce qui m'inquiète le plus, c'est la tentative de transférer les responsabilités de la défaite de 2007.

De la part de qui ?

Je constate simplement qu'au Boulevard de l'Empereur, au siège du parti, on a organisé des rencontres dans les fédérations, en cours, à propos de cette loi sur les armes. Une manière de nous exempter de ce qui pour moi est le problème fondamental, celui des comportements d'élus. Si le PS veut s'inscrire dans l'avenir, il doit prendre position radicalement. Il ne faut pas masquer ces réalités, par exemple avec la loi sur les armes. Ce sera dur. On encaissera peut-être des défections en vue de 2009. Mais il faut montrer à l'opinion publique qu'une page est tournée.

Elio Di Rupo appréciera…

J'appelle Elio Di Rupo, qui a fait un travail extraordinaire à la présidence par ailleurs, et qui a une capacité de travail exceptionnelle, je l'engage publiquement à faire ce choix, à donner une ligne claire. Qui va nous coûter dans l'immédiat, mais qui nous portera plus loin. Plutôt que de faire des choix frileux qui vont nous coûter et nous couper de toute perspective d'avenir.

Qui visez-vous ?

Je n'ai aucune animosité contre X, Y ou Z. Franchement, je ne mets en cause personne. Je pense aux dérives et aux pratiques, et aux règles éthiques qui sont les nôtres. Un bourgmestre qui méprise l'opposition (même si ce n'est pas illégal), un élu local qui pratique toujours un clientélisme de bas étage… Il faut indiquer clairement à l'opinion que le parti n'accepte plus ce genre de choses. Et exécuter ce qui a été décidé au PS ces derniers temps : plutôt que de faire le tour des fédérations à propos de la loi sur les armes, le faire pour expliquer et faire passer les éléments éthiques inscrits dans nos statuts et notre programme. Et que ceux qui ne sont pas d'accord fassent un pas de côté ou aillent voir ailleurs !

Ces « pratiques », quelle est leur ampleur au PS ?

Elles ne sont pas du tout majoritaires, mais elles le sont pour les médias, dans l'image qu'ils donnent. Notre mission politique reste entière. Les idées de gauche ont toute leur pertinence, et l'illusion du libéralisme qui allait régler tous les problèmes de la planète est en train de s'estomper. Mais il faut retrouver toute notre pertinence sur les comportements.

Une attaque à Elio Di Rupo ?

Non. J'ai toujours soutenu Elio, je continue à croire qu'il est un homme d'exception, mais après une période de dialogue un peu éteint, je souhaite publiquement lui dire mon inquiétude, et le presser de bien regarder vers l'avenir.

Vous servez vos adversaires en accréditant la thèse que le problème du PS, c'est les affaires…

Mais le problème du PS… c'est les affaires ! Faux en partie, et très exagéré, je l'ai dit, c'est bien de ce problème, pourtant, qu'il faut sortir aujourd'hui. A un an et demi des élections, j'espère provoquer le sursaut qui permettra de dire : le PS ce n'est pas les affaires, c'est le message social et l'action.

09:33 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : PS Belge |  del.icio.us |  Facebook | | |

La FAO met en garde contre les biocarburants

BRASILIA/NEW YORK (Reuters) - L'augmentation mondiale de la production de biocarburants menace l'accès aux denrées alimentaires pour les populations pauvres d'Amérique latine, a estimé lundi la FAO (Organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation).
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"A court terme, il est très probable que la rapide expansion des carburants verts, au niveau mondial, aura des effets importants sur l'agriculture d'Amérique latine", affirme la FAO dans un document.

Produire davantage de biocarburants va s'effectuer aux dépens des productions vivrières en puisant dans les réserves en eau, en détournant des terres mais aussi des capitaux, et, de ce fait, cela augmentera les prix des denrées alimentaires et "mettra en péril l'accès aux vivres pour les éléments les plus défavorisés", conclut la FAO dans un rapport présenté à Brasilia, lors de sa conférence pour l'Amérique latine et les Caraïbes.

Les représentants du Venezuela et de ses alliés régionaux que sont la Bolivie, le Nicaragua et Cuba ont vivement critiqué les biocarburants lundi lors de cette conférence.

"Sans sécurité alimentaire (pour les pauvres), nous ne pouvons pas même envisager des biocarburants(...). Cela créerait d'énormes déficits alimentaires et des troubles sociaux", a déclaré devant la conférence le vice-ministre vénézuélien chargé du Développement rural, Gerardo Rojas.

LE BRÉSIL CONTESTE LA FAO

Pour le représentant cubain Juan Arsenio Quintero, il est inacceptable que les pays pauvres, dont le parc automobile représente 15% seulement du total des voitures du monde entier, produisent des biocarburants pour les pays riches.

Toutes ces critiques, sur fond d'"émeutes de la faim" survenues dans des dizaines de pays du tiers monde ces derniers jours, sont un revers pour le Brésil, qui s'efforce de propager la production de biocarburants en Amérique latine et en Afrique en tant que moyen pour éliminer la pauvreté dans les campagnes.

En visite à New York, le ministre brésilien des Finances, Guido Mantega, a rejeté devant la presse, lundi, l'idée que la production de carburants verts poussait à la hausse les prix des denrées alimentaires dans le monde entier. Selon lui, un tel problème est limité aux Etats-Unis.

"Cela met en péril la production alimentaire ici aux Etats-Unis, mais pas au Brésil, pas dans les pays d'Afrique, pas dans les pays d'Amérique latine, qui ont assez de terres pour produire les deux" (vivres et biocarburants), a-t-il assuré.

Voici un an, Fidel Castro, alors encore président cubain, avait signé une virulente tribune dans le journal cubain Granma au sujet de l'usage des biocarburants aux Etats-Unis. Selon lui, trois milliards d'habitants de la planète sont voués à mourir prématurément de faim ou de soif en conséquence du projet des Etats-Unis de transformer en carburant des denrées alimentaires comme le maïs.

Raymond Colitt, Walter Brandimarte, version française Eric Faye

Un gisement géant de pétrole découvert au large du Brésil

RIO DE JANEIRO (Reuters) - La compagnie pétrolière publique brésilienne Petrobras a découvert avec plusieurs partenaires un gisement géant au large du Brésil qui pourrait, selon l'Agence nationale du pétrole, constituer la plus importante découverte mondiale du genre depuis 30 ans.
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Le patron de l'agence, Haroldo Lima, a indiqué aux journalistes que le gisement, découvert avec les partenaires espagnol Repsol et britannique BG Group et dénommé "Carioca", pourrait contenir 33 milliards de barils d'équivalent pétrole.

Il s'agirait alors aussi de la plus importante découverte au Brésil, avec des réserves cinq fois supérieures à celles du gisement géant de Tupi repéré récemment. Les perspectives du pays sur le marché pétrolier américain et mondial s'en trouveraient au passage considérablement renforcées.

Petrobras a refusé de confirmer les estimations et indiqué que les études sur le gisement se poursuivaient.

Rodrigo, Gaiern version française Gilles Guillaume

Italie: Y a t-il pas mieux que Silvio Berlusconi?

ROME (Reuters) - Le conservateur Silvio Berlusconi a obtenu lundi un troisième mandat de président du Conseil avec une majorité plus forte que prévu. Il a aussitôt averti qu'il ne serait pas facile de régler les problèmes économiques et annoncé que les Italiens devaient s'attendre à des "mois difficiles".
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Selon des résultats encore partiels mais portant sur la très grande majorité des bureaux de vote, la droite italienne conduite par Berlusconi recueille autour de 47% des suffrages.

La gauche obtient autour de 38%, et son chef de file, Walter Veltroni, a reconnu dès lundi soir sa défaite.

D'après les projections, le Peuple de la liberté (PDL) - nouvelle alliance de droite du "Cavaliere" - disposerait d'une majorité de 101 sièges à la Chambre des députés qui compte 630 élus.

Au Sénat, qui regroupe 315 membres élus et sept sénateurs à vie, sa coalition obtient 171 sièges contre 130 pour l'alliance de Veltroni.

"Les mois et les années qui viennent seront difficiles et je prépare un gouvernement prêt à rester en place pendant cinq ans", a dit Berlusconi intervenant par téléphone lundi soir sur l'antenne de la RAI.

On s'attendait à ce que le magnat de l'audiovisuel, âgé de 71 ans, l'emporte aisément à la chambre basse. Sa victoire indiscutable au Sénat est de nature à renforcer sa capacité à mettre en oeuvre les réformes structurelles jugées indispensables pour écarter la menace d'une récession.

Par contraste, le gouvernement sortant de Romani Prodi ne disposait depuis 2006 que d'une majorité de deux sièges au Sénat, où il avait été mis en minorité en janvier après 20 mois d'exercice du pouvoir.

C'est "le triomphe de Berlusconi", titre mardi le Corriere della Sera.

S'ATTAQUER VITE AU PROBLÈME ALITALIA

Berlusconi visait 20 sièges de majorité à la chambre haute et son porte-parole Paolo Bonaiuti a pu du fait de la nette victoire évoquer un "revirement clair et décisif après le désastreux gouvernement Prodi".

Berlusconi, qui a dirigé le pays durant sept mois en 1994 et de nouveau entre 2001 et 2006, n'a pas lésiné sur les promesses durant la campagne électorale, s'engageant à réduire la dette publique, à diminuer les impôts et à libéraliser le secteur hautement régulé des services.

Le "Cavaliere" a déclaré dès lundi que son gouvernement traiterait rapidement le dossier de la vente d'Alitalia et la crise des ordures à Naples.

"Je suis ému par le résultat issu de l'élection et par la confiance que tant de citoyens ont placé en moi", a-t-il dit. "Je m'attaquerai immédiatement au problème des ordures et à Alitalia", a-t-il ajouté.

Berlusconi n'a pas été plus explicite mais n'a pas fait mystère durant la campagne de son hostilité à l'éventualité de voir Alitalia reprise par Air France-KLM.

Des dizaines de milliers de tonnes d'ordures s'amoncellent dans les rues de la troisième ville d'Italie et dans ses environs après que les décharges officielles eurent été déclarées pleines.

BOSSI, L'AUTRE GRAND GAGNANT

Outre le PDL de Berlusconi, l'autre grand gagnant du scrutin est le parti séparatiste de la Ligue du Nord, qui a pratiquement doublé son score en deux ans: il passe de 4,6% aux législatives de 2006 à plus de 8% au dernier scrutin.

Berlusconi a promis au moins deux postes de ministre à la Ligue d'Umberto Bossi. Pour le politologue Gian Enrico Rusconi, de l'Université de Turin, les Léguistes devraient "augmenter le prix de leur coopération". "Je ne pense pas, ajoute-t-il, que le gouvernement Berlusconi sera capable de mener à bien les réformes dont l'Italie a besoin. La Ligue du Nord est un parti protectionniste."

A l'inverse, la "gauche de la gauche" est la grande perdante du scrutin. Exclue du Parti démocrate de Veltroni, la Gauche arc-en-ciel (Arcobaleno) constituée par les communistes et les Verts ne devrait pas obtenir le moindre siège.

Le nouveau parlement va se réunir pour la première fois le 29 avril. Il lui faudra sans doute plusieurs jours pour élire les présidents des deux chambres et ceux des différentes commissions.

Berlusconi ne devrait pas être officiellement président du Conseil avant le début mai. Ce sera probablement le 9 mai qu'après avoir présenté la liste de son gouvernement au chef de l'Etat, Giorgio Napolitano, il sera investi dans ses fonctions.

Berlusconi souhaite rappeler à Rome l'actuel commissaire européen de la Justice, Franco Frattini, auquel il confierait le ministère des Affaires étrangères. Giulio Tremonti devrait lui être nommé au ministère de l'Economie. Gianfranco Fini, qui fut le chef de la diplomatie dans le précédent cabinet Berlusconi, prendra selon toutes vraisemblances la présidence de la Chambre des députés.

Version française Philippe Bas-Rabérin, Eric Faye et Henri-Pierre André

lundi, 14 avril 2008

HAUSSE DES PRIX : Me Wade lance la contre-attaque « Je veux être le premier président à régler le problème de la hausse des prix... »

Le pouvoir libéral a amorcé une contre-attaque en réponse aux critiques de plus en plus virulente de l'opposition. Celle-ci n'a cesse d'indexer le chef de l'Etat et son gouvernement d'être « incapable » de trouver des solutions notamment à la flambée des prix des denrées de première nécessité et à la soudure dans le monde rurale. Abdoulaye Wade et son régime son accusé de « cynisme » en menant pendant ce temps grand train vie.

« Je veux être le premier président à régler le problème de la hausse des prix en Afrique », a déclaré le président de la République ce samedi à son retour de l'Inde où il assistait au premier sommet de coopération Inde-Afrique.

Me Wade de souligner que « le Sénégal n'est pas le seul pays qui a des prix élevé ». Il admet que « les populations souffrent des prix des denrées trop élevés pour les bourses sénégalaises ».

Mais, poursuit-il, l'Etat a supporté les hausses des prix en subventionnant de 146 milliards les denrées de consommation courante. Il révèle avoir instruit le Premier ministre Cheikh Hadjibou Soumaré « de faire des études pour empêcher toute nouvelle hausse des prix ». Me Wade de défier quiconque de lui prouver qu'un autre pays d'Afrique a fait autant voire a pu régler le casse-tête de l'inflation.

Le chef de l'Etat reprend ainsi l'offensive dans la bataille d'opinion que lui livre l'opposition parlementaire et non qui n'a vivement critiqué le gouvernement pour avoir durement réprimé un sit-in – certes interdit – d'associations consuméristes fin mars dernier.

Me Wade a mis a contribution le Parti démocratique sénégalais (Pds) dont il est secrétaire général, en demandant au député Aminata Tall de mobiliser le mouvement des femmes libérales pour porter la contradiction à l'opposition. Mme Tall elle-même l'a confié à la publiquement vendredi.

Dans la même veine, le colonel à la retraite Malick Cissé, chef du nouveau Parti pour la solidarité et le développement du Sénégal (Sunu PSDS) qu'il destine ‘'force d'appui'' politique pour Me Wade a chargé l'opposition réuni autour du Front Siggil Senegaal (FSS). Il a accusé lors d'un point de presse ce samedi les leaders de l'opposition non parlementaire de vouloir installer un climat insurrectionnel au Sénégal en profitant du 60 anniversaire de mai 68.

Source: Nettali

Michel Fourniret avoue avoir tué une fillette belge de 12 ans

CHARLEVILLE-MEZIERES, Ardennes (Reuters) - Le tueur en série présumé Michel Fourniret, jugé depuis le 27 mars pour sept meurtres, a reconnu lundi devant la cour d'assises des Ardennes, avoir tué en 1989 une fillette belge de douze ans, Elisabeth Brichet.

C'est la quatrième meurtre qu'il reconnaît à l'audience. Le corps de cette fillette a été retrouvé en 2004 dans l'ancienne propriété de Fourniret, le château du Sautou dans les Ardennes, 15 ans après son enlèvement près de Namur (Belgique).

A la onzième audience du procès, prié de préciser sa position, l'accusé a déclaré qu'il reconnaissait les faits d'enlèvement, séquestration et de meurtre mais pas la tentative de viol et le viol.

Monique Olivier, compagne de Michel Fourniret et jugée en même temps que son époux, a elle aussi refusé de reconnaître une partie des charges.

"Je ne l'ai pas violée ni tuée", a bafouillé Monique Olivier, toujours aussi confuse dans son élocution.

Elisabeth Brichet avait été enlevée par le couple Fourniret le 20 décembre 1989 alors qu'elle rentrait chez elle après avoir rendu visite à une amie.

Ses ravisseurs l'avaient repérée et guettée plusieurs heures avant de la convaincre de monter dans leur voiture, utilisant pour la mettre en confiance la présence de leur fils Sélim, alors âgé de quelques mois.

Ils l'avaient d'abord conduite leur domicile à Floing, dans les Ardennes françaises.

Michel Fourniret, aidé de Monique Olivier qui serait allé jusqu'à faire la toilette de la victime à la demande de son mari, aurait alors essayé de la violer sans y parvenir, selon des premières déclarations à l'instruction.

Le lendemain, le couple avait emmené Elisabeth Brichet au château du Sautou. Ce dernier, selon de premières déclarations, avait à nouveau tenté de la violer, en vain, avant de l'étouffer avec un sac plastique et l'étrangler de ses mains.

Le corps enterré a été retrouvé dans le parc du château, à la suite des aveux de Monique Olivier en juin 2004.

Lundi, la famille d'Elisabeth Brichet est venue témoigner à la barre. "Elisabeth c'était une fille de joie et de lumière, c'est son rire clair que j'entends", a déclaré son père, Francis Brichet.

Après avoir décrit Fourniret comme "un monstre mythologique s'offrant des jeunes vierges", Francis Brichet a interpellé Monique Olivier.

"Quand on ajoute qu'une mère préparait les victimes pour le festin, cela devient abominable", a-t-il dit.

La mère d'Elisabeth Brichet, Marie-Noëlle Bouzet, s'en est elle pris à la justice, exprimant le souhait que l'affaire puisse servir à "améliorer le système qui semble bien peu approprié à traiter ces gens-là".

Jérémy Marot

Crise alimentaire: la Banque mondiale sonne l'alarme

WASHINGTON (AFP) - La Banque mondiale, qui réunissait dimanche son comité pour le Développement, a appelé les gouvernements des pays membres à intervenir d'urgence pour éviter que la crise alimentaire n'appauvrisse encore davantage quelque 100 millions de personnes dans le monde.
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"Sur la base d'une analyse sommaire, nous estimons que le doublement des prix alimentaires au cours des trois dernières années pourrait pousser plus profondément dans la misère 100 millions d'individus vivant dans les pays pauvres", a expliqué le président de l'institution Robert Zoellick.

Les représentants des pays donateurs ont discuté un plan massif de lutte contre la malnutrition annoncé en début de mois par M. Zoellick, qui l'a comparé par son ampleur au "New Deal" américains après la grande Dépression.

Le monde se dirige "vers une très longue période d'émeutes" et de conflits liés à la hausse des prix et à la pénurie des denrées alimentaires, estime pour sa part Jean Ziegler, rapporteur spécial des Nations Unies pour le droit à l'alimentation, dans un entretien à Libération publié lundi. "On va vers une très longue période d'émeutes, de conflits, des vagues de déstabilisation régionale incontrôlable, marquée au fer rouge du désespoir des populations les plus vulnérables", déclare-t-il au quotidien français. "Avant la flambée des prix déjà (...) 854 millions de personnes étaient gravements sous-alimentées. C'est une hécatombe annoncée", met en garde M. Ziegler.

Les émeutes de la faim qui se propagent dans le monde sont devenues une priorité des assemblées de printemps du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, ce week-end dans la capitale américaine. La Banque mondiale considère que 33 Etats dans le monde sont menacés de troubles politiques et de désordres sociaux à cause de la montée brutale des prix des produits agricoles et énergétiques. Le dossier sera discuté lors du G8 Finances, en juin au Japon. "Mais, franchement, nous ne pouvons attendre jusque là", a reconnu M. Zoellick.

M. Zoellick avait averti que la crise pourrait avoir pour conséquence "sept années perdues" dans l'éradication de la faim dans le monde. "Les prix de l'alimentation, s'ils continuent comme ils le font maintenant, (...) les conséquences seront terribles", avait pour sa part lancé la veille Dominique Strauss-Kahn, directeur général du FMI. "Comme nous l'avons appris dans le passé, ce genre de situations se finit parfois en guerre".

La Banque mondiale (BM) va octroyer 10 millions de dollars au pays et y envoyer des experts pour aider les autorités à répondre à la crise. M. Zoellick a indiqué que le programme alimentaire mondial (PAM) avait déjà reçu plus de la moitié des 500 millions de dollars qu'il a demandés à la communauté internationale avant le 1er mai. Mais "ce n'est pas assez". "Il demeure urgent que les gouvernements interviennent", a-t-il souligné.

Présent dans 78 pays où il nourrit 73 millions de personnes, le PAM est l'agence humanitaire la plus importante au monde et joue un rôle essentiel concernant la sécurité alimentaire. L'Agence a fourni en aide alimentaire près de 88 millions personnes dans 78 pays dans le monde en 2006.

La Banque mondiale pour sa part prévoit de presque doubler ses prêts agricoles en Afrique en les portant à 800 millions de dollars. L'organisation estime que la hausse des prix du blé a atteint 181% en trois ans et celle des prix alimentaires 83% sur la même période.

Ces derniers mois, la flambée alimentaire a entraîné des manifestations violentes en Egypte, au Cameroun, en Côté d'Ivoire, en Mauritanie, en Ethiopie, à Madagascar, aux Philippines, en Indonésie... En Haïti, le pays le plus pauvre du continent américain, le Premier ministre a été destitué samedi après plus d'une semaine d'émeutes provoquées par la flambée des prix de l'essence et des produits alimentaires.

La flambée des prix du riz, du blé, du maïs, de l'huile de cuisson, du lait et d'autres produits alimentaires survient en pleine crise financière. Selon la ministre française de l'Economie Christine Lagarde, c'est elle en grande partie qui encourage les investisseurs à investir sur les marchés de matières premières, entraînant la flambée des prix de l'alimentation. "Traitons la crise financière et on fera disparaître une partie de la pression qui s'exerce" sur les prix alimentaires, a-t-elle estimé.

Ligue 1: Alain Cayzac veut relever la tête avec le PSG

PARIS (Reuters) - Alain Cayzac s'est montré combatif après la défaite 3-2 du Paris Saint-Germain face à Nice, dimanche au Parc des Princes, qui laisse le club de la capitale en position de relégable à cinq journées de la fin.
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"J'ai demandé aux joueurs de relever la tête", a déclaré le président du PSG, qui a vu ses joueurs être menés 1-0 puis mener 2-1 avant de se faire coiffer sur le fil dans un match endiablé.

Paris, Alain Cayzac le sait, est en mauvaise posture. Mais, a-t-il dit, "si moi je n'y crois pas (au maintien), alors plus personne n'y croira".

"Les joueurs ont déjà pris un coup sur la tête contre Nancy (défaite 1-0) et je crains que cette défaite ne fasse mal plus encore. On va montrer qu'on est des costauds et l'exercice va être de montrer qu'on en a".

La qualité du match de dimanche ne console pas du tout les Parisiens.

"On s'en fout que ce soit un bon match", résume Alain Cayzac. "C'est une épreuve pour moi, pour le club et pour les salariés. J'ai besoin de gens qui m'envoient des ondes positives."

Le président du PSG, dont l'équipe affrontera mercredi les amateurs de Carquefou en quarts de finale de la Coupe de France, ne promet rien de spectaculaire.

"Il n'y pas de recette miracle si ce n'est de prendre sur soi", a-t-il conclu.

Christophe Michel

Grève sans précédent au journal Le Monde

PARIS (Reuters) - Une grève sans précédent a commencé lundi au journal Le Monde pour protester contre un plan de 130 suppressions d'emplois destiné selon la direction à redresser les comptes du quotidien de référence de la presse française.

Selon le journal, c'est la première grève depuis 1976 et la seule de l'histoire du quotidien pour des motifs internes. En 1951 et 1984, de précédentes grèves avaient été envisagées mais le mot d'ordre avait été retiré.

Le quotidien ne sera donc pas publié ce lundi, ce qui signifie qu'il ne sera pas disponible à Paris et dans les grandes métropoles dans l'après-midi et mardi dans les régions. Le site internet ne sera pas remis à jour, les salariés étant également en grève.

Une assemblée générale du personnel était prévue dans la matinée, ainsi qu'un rassemblement des personnels du groupe devant le siège du journal. L'intersyndicale devait donner une conférence de presse en milieu de journée.

Le plan présenté le 4 avril par le directoire du groupe prévoit la suppression de 85 emplois de journalistes et de 45 emplois administratifs. Les départs se feront éventuellement de manière "contrainte", a dit la direction.

Est prévue aussi la cession de plusieurs entités du groupe: Fleurus Presse, les Editions de l'Etoile (société éditrice des Cahiers du cinéma), le mensuel Danser et le réseau de librairies spécialisées en littérature religieuse La Procure.

Selon la direction, le projet permettra d'économiser au moins 15 millions d'euros sur deux ans, de retrouver l'équilibre financier du groupe dès 2009 et de dégager un résultat positif en 2010.

L'intersyndicale du journal demande que la direction "s'engage dans un véritable dialogue social afin que, d'une part, ce plan se fasse sur la base de départs volontaires non contraints, et d'autre part, que toutes les entités du groupe soient maintenues".

La grève intervient sur fond de crise de la presse écrite française, frappée par la concurrence des journaux gratuits et d'internet et par la hausse des matières premières. Le Monde sort aussi d'une longue crise de direction.

Thierry Lévêque

Le premier ministre kosovar accusé de trafic d'organes

Selon l'ex-procureure du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie Carla Del Ponte, plusieurs hauts responsables Albanais du Kosovo ont organisé le meurtre de centaines de prisonniers serbes, dont les organes étaient ensuite revendus.

Des prisonniers systématiquement dépouillés de leurs organes quitte à les tuer, leurs reins, leurs poumons revendus à l'international, c'est le scénario de film d'horreur que révèle l'ex-procureure du Tribunal pénal pour l'ex-Yougoslavie Carla Del Ponte dans un livre à paraître dans le mois.

Selon la procureure, qui a traqué durant huit ans les criminels de guerre de l'ex-Yougoslavie, environ 300 prisonniers, dont des femmes, des Serbes et d'autres ressortissants slaves, ont été transportés au courant de l'été 1999 depuis le Kosovo jusqu'en Albanie où ils étaient enfermés dans une sorte de prison.

Là, «des chirurgiens prélevaient leurs organes. «Ces organes étaient ensuite envoyés depuis l'aéroport de Tirana vers des cliniques à l'étranger pour être implantés sur des patients qui payaient», écrit Carla del Ponte dans «La chasse, moi et les criminels de guerre». Et, précise-t-elle, leurs bourreaux n'hésitaient pas à aller plus loin. «Les victimes privées d'un rein étaient de nouveau enfermées dans une baraque jusqu'au moment où elles étaient tuées pour d'autres organes».

De hauts dirigeants Albanais du Kosovo impliqués

Toujours selon Carla del Ponte, «les dirigeants d'un niveau intermédiaire et élevé de l'UCK étaient au courant et étaient impliqués de manière active dans la contrebande des organes». Or, les responsables de l'organisation indépendantiste kosovare à l'été 1999 étaient Agim Ceku, Premier ministre du Kosovo de mars 2006 jusqu'en janvier 2008, et Hashim Thaçi, actuel Premier ministre.

Si les informations de la procureure sont exactes, le scandale est donc énorme. Mais, comme elle l'avoue elle-même, ses sources, des «journalistes fiables» et des membres de l'ONU, ne suffisent pas à enquêter. Elle déplore d'ailleurs, les «violences contre les témoins» prêts à évoquer les crimes de l'UCK durant la guerre du Kosovo.

Le livre de Carla Del Ponte a déjà fait du bruit. Notamment en Suisse, dont l'ex-procureure est ambassadrice en Argentine. Zurich a interdit à Del Ponte de présenter son ouvrage en Italie, estimant qu'il était incompatible avec son statut.

MEURTRE DE SAMBA LAMPSAR SALL EN RUSSIE : DEUX ANS APRÈS, L’ETAT SENEGALAIS SOUTIENT LA FAMILLE POUR LE PROCÈS

7 février 2006-7 février 2008. Voilà deux ans que le jeune étudiant sénégalais, Samba Lampsar Sall, a été froidement abattu dans la seconde ville russe : Saint-Pétersbourg. Plus meurtris que jamais, les parents du brillant étudiant sénégalais, vers qui nous sommes allés, attendent l’ouverture du procès, maintenant que l’instruction du dossier est close et 14 personnes interpellées. Ils veulent simplement que justice soit rendue. Leur quotidien est à jamais affecté, mais ils se remémorent avec bonheur du souvenir impérissable du « bon garçon » et semblent quittes avec eux-mêmes d’avoir donné à l’enfant le meilleur des présents : une bonne éducation

Un domicile anonyme dans le paisible quartier de Sacré-Cœur 3. La quiétude de la concession n’est nullement perturbée par le maître des lieux. Un salon sobre aux fauteuils bien rangés. Des encyclopédies bien visibles sur des vitrines renseignent sur la forte volonté de chercher le savoir du maître des lieux, Badara Sall qui, somme toute, semble esseulé dans sa maison. La compagnie de son épouse, Fatou Diop, n’y fait rien. Le vide semble à jamais installé dans la famille. Une absence troublante, mais surtout pesante qui taraude encore et pousse à s’interroger sur le destin. Mais, dans la foi et la dignité, les parents du défunt Samba Lampsar Sall sont plongés dans le recueillement et trouvent refuge, aujourd’hui plus que jamais, dans la prière. N’ont-ils pas redit des prières à l’endroit de leur jeune enfant, mort il y a deux ans déjà à Saint-Pétersbourg, le 7 avril dernier, second anniversaire de l’assassinat. Et, dorénavant, en bons musulmans, la famille Sall trouve le repos dans la prière. Mais aussi dans l’attente du verdict qui sera prononcé contre les auteurs du crime crapuleux. Encore faudrait-il que le procès soit ouvert.

Rappel des faits : Samba Lampsar Sall, 28 ans, de nationalité sénégalaise, est froidement abattu le 7 avril 2006. Le groupe d’étudiants africains parmi lequel se trouvait le brillant étudiant sénégalais en Télécommunications est pris pour cible par une retentissante détonation. Les jeunes s’enfuient avant de se rendre compte que l’un d’eux n’est plus là. Samba gît dans son sang. Assassiné. Tout près de lui, l’arme du crime : une carabine surmontée d’une croix gammée, le symbole nazi.

Les parents du jeune défunt lancent, comme un cri de cœur, un seul et même vœu : que justice soit faite. Encore meurtris et affectés par cette perte brutale qu’ils réalisent à peine, les deux parents avouent n’avoir pas « d’exigence particulière sinon que justice soit dite ». Aujourd’hui que l’instruction du dossier est close et que 14 personnes sont arrêtées, les deux parents ont l’attention tournée vers la Russie. Une patrie qui peut être celle de Samba qui y est né, à Moscou précisément, alors que sa maman, professeur depuis 30 ans de russe, était partie conduire la délégation sénégalaise pour le séminaire organisé par l’Université Patrice Lumumba à l’intention des enseignants de cette langue.

Les parents destinaient l’enfant à des études de médecine, mais lui ne voulait que suivre des études en télécoms. Il a fallu l’intervention de son grand-frère, l’aîné de la famille, pour que permission lui soit accordée afin de réaliser sa volonté. « Il a constitué lui-même son dossier et procédé à la demande de bourse qu’il a obtenue du gouvernement sénégalais. Il prenait même des cours auprès d’un collègue sans que je ne sois avisée », souligne la mère. Le jeune sénégalais est mort dans ce pays qui l’a vu naître. Suffisant pour que le père décèle une « dimension mystique ».

Le souvenir du défunt, qui avait quitté les siens six ans auparavant, est entaché d’une image d’un gamin sorti de l’adolescence. Le père parle de lui en usant toujours de « notre enfant ». « Un garçon engagé qui a eu une enfance heureuse et tranquille et qui était très intéressant, mais également brillant », apprécie le père. « Il n’aimait pas l’injustice et était un garçon adorable », tranche la mère visiblement encore sous le choc. Ses lunettes myopes cachent mal l’ampleur de son désarroi qui se lit dans ce regard plus que profond. Elle avait pourtant vu son garçon à Paris en 2004 et avait découvert un enfant qui s’était métamorphosé en un homme. Un homme qui savait ce qu’il « voulait et se donner les moyens d’atteindre ses objectifs ».

« L’Etat du Sénégal a fait face et a assumé pleinement ses responsabilités dans cette affaire. Il a commis des avocats qui suivent le dossier et le procès devrait bientôt s’ouvrir. Nous attendons que l’audience soit fixée. Notre ambassade est en relation avec les avocats », révèle le père. Il est également reconnaissant à l’endroit du président de la République qui, dit-il, les a reçus.

Invités aux manifestations académiques organisées par l’université des Télécoms lors du premier anniversaire du décès, les deux parents ont une appréciation positive sur l’attitude de l’université qui avait pris en charge le rapatriement de la dépouille. Les journées culturelles, initiées par Samba Lampsar, organisées par l’Université à l’occasion du premier anniversaire, ont été une tribune pour développer des communications sur le racisme. Et, à la fin, l’université avait pris la décision de créer deux bourses spéciales pour perpétuer son nom. Les parents attendent de rencontrer le chef de l’Etat sénégalais pour rendre public ce qu’ils entendent faire pour la postérité.

Le vide est plus qu’immense. « Nous avons perdu notre fils. Aucune compensation n’est possible et rien ne nous le rendra. Notre préoccupation pour que justice soit dite relève d’une question de dignité. Que ceux-là qui ont commis cet acte ignoble répondent devant la justice des hommes », lancent en guise de cri du cœur les deux parents qui aimeraient assister au procès. Nul doute que l’Etat du Sénégal, qui a joué le jeu jusque-là, continuera à les assister dans cette quête de justice.

Auteur: Ibrahima Khaliloullah Ndiaye

dimanche, 13 avril 2008

Arrivée de la flamme olympique en Tanzanie

DAR ES-SALAAM, Tanzanie - La flamme olympique est arrivée samedi en Tanzanie, où les autorités sportives assurent ne s'attendre à aucun incident lors de son passage à Dar es-Salaam, unique étape de la torche sur le continent africain.
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Le Prix Nobel de la Paix Wangari Maathai, qui devait porter la torche, a néanmoins annoncé qu'elle se retirait du relais en signe de protestation contre la violation des droits de l'Homme en Chine.

"Je pensais que la flamme serait un symbole d'unité, de paix et d'harmonie, mais à mesure qu'elle se déplaçait dans le monde, elle est devenu un symbole de désunion. J'ai donc décidé de me retirer complètement", a-t-elle expliqué à l'Associated Press.

Responsables sportifs et journalistes étaient présents au moment où un représentant chinois est descendu de l'avion parti d'Argentine et a remis la flamme au maire de Dar es Salaam, Adam Kimbisa. "C'est un grand honneur" et un "privilège pour la Tanzanie" que d'accueillir cette flamme, a souligné M. Kimbisa. "Ne vous inquiétez pas", tout est "prêt".

Des débordements ont marqué le passage de la flamme à Londres, Paris et San Francisco, où des milliers de personnes ont manifesté contre le bilan des droits de l'Homme de la Chine et la répression de Pékin au Tibet. A Buenos Aires, où le dernier relais a eu lieu vendredi, aucun incident majeur n'a été signalé.

Le secrétaire général du Comité olympique tanzanien Filbert Bayi a déclaré que tous les préparatifs étaient bouclés pour le passage de la flamme dimanche dans les rues de Dar es-Salaam, et qu'aucune manifestation ou tentative de se saisir de la torche n'était attendue. AP

Un stade de Seattle pour écouter le dalaï-lama,

SEATTLE (Reuters) - Cinquante et un mille personnes, selon les organisateurs, se sont massées samedi dans un stade de Seattle pour écouter le dalaï-lama, chef spirituel des Tibétains, venu appeler à la non-violence et souhaiter que le XXIe siècle soit le "siècle du dialogue".
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Le dalaï-lama, qui vit en exil depuis 1959 en Inde, n'a fait aucune allusion directe aux troubles qu'a connus récemment le Tibet et n'a pas non plus suggéré que les dirigeants mondiaux boycottent la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Pékin, début août.

Des tambours ont joué et des chefs indiens portant une coiffe de plumes ont dansé dans le stade, au premier jour d'un rassemblement de masse de cinq jours organisé par le groupe "Seeds of Compassion" pour promouvoir l'idée de compassion.

Le dalaï-lama avait réaffirmé vendredi qu'il n'était pas partisan d'un boycott des Jeux olympiques de Pékin. Il assure ne pas avoir orchestré les émeutes de Lhassa, comme l'en accuse le régime chinois.

Samedi, l'agence de presse Chine nouvelle a rapporté l'arrestation de neuf moines bouddhistes soupçonnés d'avoir commis le 23 mars un attentat contre un bâtiment public au Tibet.

Laura Myers, version française Eric Faye

Attentat à la bombe meurtrier dans une mosquée du sud de l'Iran

TEHERAN - L'explosion d'une bombe samedi dans une mosquée de Shiraz, dans le sud de l'Iran, a fait au moins neuf morts et 105 blessés, selon l'agence semi-officielle Fars.

Elle a précisé que la déflagration s'était produite au moment de l'allocution hebdomadaire d'un religieux contre le wahhabisme et la foi bahá’íe, interdite dans le pays, alors que plusieurs centaines de fidèles se trouvaient à l'intérieur de l'édifice.

La puissance de l'explosion a ébranlé des maisons situées à plus d'un kilomètre de la mosquée. Des ambulances et des pompiers se sont rapidement rendus sur place, selon Fars. Les autorités ont exhorté les habitants à faire des dons de sang et appelé toutes les infirmières de la ville à la mobilisation. D'après l'agence, le bilan pourrait s'alourdir dans la mesure où plusieurs personnes touchées se trouvent dans un état critique.

Un responsable des forces de police, dont les propos ont été rapportés par Fars, a expliqué que l'explosion était due à une bombe artisanale. Selon une jeune femme, citée par Fars, quelque 800 fidèles se trouvaient à l'intérieur de la mosquée au moment de la déflagration. L'édifice pris pour cible fait partie du centre culturel Rahpouyan-e-Vesal.

La responsabilité de l'attentat n'a pas été revendiquée.

Selon l'agence Fars, une allocution hebdomadaire dénonce chaque semaine dans la mosquée les wahhabites, musulmans sunnites intégristes, et la foi bahá'íe, interdite en Iran après la révolution islamique de 1979. De tels sermons ne sont pas inhabituels dans les mosquées iraniennes.

Les chiites, majoritaires en Iran, sont considérés comme des hérétiques par les wahhabites, soupçonnés d'exercer de l'influence sur certains militants engagés dans des mouvements d'insurrection en Iran.

Les bahá'ís, eux, ne sont pas reconnus dans la constitution iranienne comme une minorité religieuse. L'an dernier, des communautés bahá'íes vivant à l'étranger ont rapporté qu'un groupe d'adeptes avait été arrêté à Shiraz. Le bahaïsme a été fondé par un noble persan dans les années 1860.

Les attentats sont inhabituels à Shiraz (environ 900km au sud de Téhéran), ville prisée par les touristes compte tenu de sa proximité avec les ruines de Persépolis, ancienne cité royale de l'empire perse achéménide.

Ces dernières années, l'Iran a été confronté à plusieurs mouvements d'insurrection religieux et communautaires, qui ont commis des attentats isolés mais meurtriers.

En février 2007, un véhicule chargé d'explosifs a sauté près d'un autocar qui transportait des Gardiens de la révolution, corps d'élite des forces iraniennes de sécurité, tuant onze d'entre eux et en blessant plus de 30 autres dans le sud-est de l'Iran. Un groupe sunnite, auquel ont été imputés une série d'attentats contre les forces iraniennes, a revendiqué la responsabilité de l'attentat.

Parallèlement aux violences dans le sud-est, des attentats ont été imputés à des militants sunnites dans la localité d'Ahvaz (ouest), près de la frontière avec l'Irak, dont des explosions qui ont fait neuf morts en 2006. AP

samedi, 12 avril 2008

Une grenouille sans poumons intrigue les scientifiques

JAKARTA (AFP) - La découverte en Indonésie d'une nouvelle espèce de grenouille capable de respirer sans poumons pourrait éclairer d'un jour nouveau la théorie de l'évolution animale, a affirmé vendredi un scientifique.

Le grenouille a été trouvée en août 2007 sur l'île de Bornéo. La dissection du batracien a montré qu'il pouvait complètement respirer par sa peau, a expliqué à l'AFP le biologiste David Bickford.

De nombreuses grenouilles respirent partiellement par leur peau, mais celle-ci, baptisée barbourula kalimantanensis, est la première à avoir évolué en abandonnant ses poumons.

Cela va à l'opposé du cours habituel de l'évolution, selon lequel les animaux ont développé des poumons et sont passés de la vie aquatique à l'air libre, a souligné M. Bickford.

"Voici une grenouille qui a renversé la tendance, totalement à l'encontre des savoirs conventionnels, sur des millions d'années d'évolution", a déclaré l'expert attaché à l'université nationale de Singapour.

Il semble que la grenouille ait perdu ses poumons en plusieurs millions d'années afin de s'adapter aux courants froids et rapides des rivières des forêts de Bornéo. L'eau froide contient davantage d'oxygène, a indiqué M. Bickford.

Selon lui seulement trois autres espèces d'amphibiens - dont deux espèces de salamandres - sont connues pour avoir évolué sans poumons.

La grenouille sans poumons de Bornéo a une apparence très particulière. "Elle est comme une galette, elle est presque totalement plate", a-t-il décrit. "De façon surprenante elle est jolie, un peu comme un bull-dog est joli. C'est une de ces créatures tellement laides qu'elles en sont mignonnes".

Des dizaines d'espèces animales et végétales sont découvertes chaque année à Bornéo, l'une des zones au monde les plus riches pour la biodiversité.