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samedi, 19 avril 2008

L'équipe Sarkozy "n'est pas professionnelle"

PARIS - L'équipe gouvernementale "n'est pas professionnelle", affirme le maire de Paris Bertrand Delanoë, estimant que le pouvoir "fait pire encore que ce que laissait craindre" la "démagogie" de Nicolas Sarkozy lors de la campagne présidentielle.
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"Le cafouillage est permanent, les reculs et les démentis succèdent aux annonces à grand spectacle", déclare le maire socialiste de la capitale dans un entretien publié dimanche dans "Le Parisien/Aujourd'hui en France". "Ce gouvernement ignore où il va, mais il y entraîne la France. Vraiment, cette équipe n'est pas professionnelle".

Bertrand Delanoë, à qui certains prêtent des ambitions présidentielles en 2012, assure par ailleurs qu'il n'a "pas besoin de perspectives de pouvoir ou de 'place' pour (se) mettre en mouvement". "D'une façon ou d'une autre, je serai là, je m'engagerai", indique-t-il. AP

Communiqué de presse du MRAX du 18 avril 2008:Quand la "mixité culturelle" sert d'alibi au racisme

SWL / Jacques ETIENNE :

Le MRAX a pris connaissance avec stupéfaction des méthodes de discriminations racistes qui seraient mises en oeuvre par le Foyer namurois, telles que relatées dans Le Soir de ce 18 avril.

Selon un rapport d'audit réalisé par la Société Wallonne du Logement, le Conseil l'administration de la société namuroise de logement social aurait officiellement validé une politique visant à écarter les candidatures émanant de personnes d'origine non européenne au profit des ressortissants des pays de l'UE, ceci afin "d'éviter que les logements soient tous attribués à une population extrêmement paupérisée tant au niveau hygiène, qu'au niveau comportement de paiement et ce, de façon à garder les "bons" locataires, de préserver l'état des logements et la mixité sociale des quartiers"... De plus, le Député-Bourgmestre Jacques Etienne, président du Foyer namurois, déclare assumer pleinement cette politique dans le but, selon lui, de "favoriser la mixité culturelle"...
Le MRAX n'a pas à ce jour pris connaissance du rapport d'audit, mais sur base des infomations diffusées dans la presse de ce matin, tient d'emblée à se prononcer sur trois importants éléments :

Premièrement, nous rappelons que la loi "racisme" de 2007 condamne sur le plan pénal toutes discriminations basées notamment sur l'origine ou la nationalité. Le Foyer Namurois n'est pas au dessus des lois.
Deuxièmement, cette pratique se présente non seulement comme une discrimination caractérisée, mais reposerait de surcroit sur une représentation raciste des étrangers. En effet, juger que pour éviter une population dite "de pauvre hygiène" ou présentant tel ou tel "comportement" indésirable il suffirait d'écarter tous les étrangers non européens, repose implicitement sur une hypothèse raciste consistant à réduire ces mauvais comportements à la seule origine des personnes.

Enfin, prétendre servir une politique de "mixité culturelle" avec de telles méthodes, est à la fois honteux, stigmatisant et simpliste. La diversité culturelle est tout aussi importante, voir davantage, en dehors de l'Europe qu'en son sein. C'est faire l'aveu d'un état d'esprit typiquement xénophobe que de réduire tous les étrangers à une seule catégorie simpliste de personnes, à un stéréotype dévalorisant.

Vu la gravité des faits, le MRAX réunit d'urgence son conseil d'administration dès demain (samedi) en vue d'éventuellement déposer plainte.

Le MRAX rappelle que la Région Wallone est toujours en défaut de transposition des directives européennes et va réinterpeller le Ministre-Président Rudy Demotte à cet égard.


Didier de Laveleye, directeur
02-209.62.59

Radouane Bouhlal, président
0475-75.14.89

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Puissants et presque intouchables : Les Chefs d'Etat africains maîtres de la franc-maçonnerie

Ce sont trois catégories qui se dégagent dans les pratiques maçonniques. « Les frères au grand jour », ceux qui ne cachent point leur appartenance aux loges maçons, « les frères de l'ombre » où ceux qui s'abstiennent de confirmer et les « demi-frères », qui ont été approchés et envisagent d'embrasser les pratiques de la franc-maçonnerie. Et, nombreux sont les Chefs d'Etat qui sont membres à part entière de la Grande Loge nationale française. Qui sont-ils ? Des informations livrées par le journal « l'Express international » dans un dossier consacré à la pratique maçonne chez les touts puissants, et presque intouchables Chefs d'Etat africain.
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Ils sont nombreux à graviter autour de la Grande Loge nationale de la France , (Glnf). Tous autant qu'ils sont, de véritables maîtres dans leurs pays respectifs. Seulement, il est à signaler que c'est loin d'une pratique reposant sur la démocratie, et son essor dans leurs pays qu'ils le sont. Ou mieux, parce qu'ils se battent pour offrir de meilleures conditions de vie et d'existence de leurs populations, passant par des projets, solutions porteuses menant vers un développement durable. Sur le même registre, ils restent et demeurent très ou trop riches se permettant toutes les largesses, et ne point s'inquiéter d'une interpellation internationale sur leur gestion.

Catastrophe. Aussi, cela s'explique par un fait, incontournable pour mieux se positionner et bénéficier d'un soutien sans faille. Par moments, comme l'ont révélé nos confrères à l'origine de ce dossier qui a comme dénominatif, « Franc-maçons ; l'Afrique aux premières loges ». Et de nous apprendre, « au-delà des fables, un fait : sur le continent, une douzaine de Chefs d'Etat de l'espace francophone ont « reçu la lumière ». Seul Oumar Bongo Ondimba, initié par un certain Naudy, inspecteur des Ptt, athée et socialiste, revendique cette allégeance. Maître du Congo-Brazzaville, son cadet Denis Sassou Ngesso (…), illuminé à Dakar ».

Au-delà, les adeptes du Grand Orient (GO) en plus de la Grande Loge nationale française (Gnlf), sont bien nombreux parmi les Chefs d'Etat. Et le journal d'en donner un chiffre, et des noms qui dégagent la surprise. Car, « les maçons sont partout, la maçonnerie nulle part ». Donnant des exemples sur l'appartenance de ces Chefs d'Etat à la loge maçonnique, les auteurs de ce dossier diront, « le 90e anniversaire de la Grande Loge nationale française, fêté avec faste en décembre 2003 dans un palace cannois : un écran géant déployé dans le lobby du Grand Hôtel diffuse alors en boucle l'arrivée à l'aéroport de Nice d'une demi-douzaine de Présidents africains, Bongo et Ngesso en tête (…).

À côté, nombreux sont également ceux qui embrassent la politique, qui sont propulsés au-devant de la scène pour leur appartenance à des loges maçonniques. Et, citant des Présidents de l'Afrique francophone comme Faure Gnassingbé, Joseph Kabila, Paul Biya, Idriss Déby Itno, Mamadou Tandjan, Blaise Compaoré, Thomas Boni Yayi, François Bozizé, Amadou Toumani Touré, ou encore Denis Sassou Ngesso et Oumar Bongo, l'Express International écrira à propos de celui du Sénégal, « il a, semble-t-il, pris ses distances avec sa loge. D'autant qu'il doit tenir compte de l'hospitalité de l'islam confrérique envers la maçonnerie ». Vérité ou simple présupposés ?

Auteur: Abdoulaye MBOW

Hil...don't worry ...Yes! yes we can

Barack Obama taxe Hillary Clinton d'immobilisme

PHILADELPHIE (Reuters) - Devant 35.000 personnes rassemblées à Philadelphie, Barack Obama, candidat à l'investiture démocrate pour la présidentielle de novembre, a accusé vendredi sa rivale Hillary Clinton d'immobilisme.
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"Son message est le suivant: 'Les Républicains le font depuis 20 ans et j'ai appris à jouer le même genre de jeu, vous pouvez donc m'élire parce qu'il ne faut s'attendre à aucun changement à Washington", a-t-il déclaré.

Qualifiant l'ex-First Lady d'"adversaire tenace", le sénateur de l'Illinois a par ailleurs regretté son exploitation des polémiques qui ont éclaté récemment, méthode qu'elle justifie, dit-il, "en nous expliquant que les Républicains en feraient autant".

Obama, favori de la course à l'investiture, s'est plaint de l'âpreté des questions qui lui ont été posées mercredi lors d'un face à face avec Clinton diffusé par la chaîne ABC.

Egalement en campagne à Philadelphie avant la primaire de Pennsylvanie mardi, la sénatrice de New York en a conclu qu'il ne pourrait pas supporter la pression de la Maison blanche.

"Je sais que certains des partisans de mon adversaire et mon adversaire lui-même se plaignent de la dureté de certaines questions. Eh bien, ayant vécu huit ans à la Maison blanche et ayant vu ce qui s'y passe pour ce qui est des pressions et du stress auxquels est soumis un président, ces questions, ce n'était rien", a-t-elle affirmé.

"Je suis d'accord avec Harry Truman sur ce point. Si on ne supporte pas le chaud, il faut sortir de la cuisine", a-t-elle ironisé, reprenant une phrase restée célèbre du président démocrate.

Lors du débat de mercredi, Obama a semblé en difficulté lorsque les journalistes l'ont interrogé sur ses relations avec son ancien pasteur Jeremiah Wright et avec William Ayer, membre de la mouvance radicale des années 1960, ou sur ses propos polémiques concernant les "Américains moyens" des "petites villes" qui se raccrocheraient aux armes et à la foi pour oublier leurs difficultés financières.

Il a également dû expliquer pourquoi il ne portait pas la bannière étoilée au revers de sa veste.

Obama a publiquement déploré le niveau de ces questions. "La nuit dernière, a-t-il dit jeudi, je pense que nous avons établi un nouveau record puisqu'il nous a fallu 45 minutes avant de débattre des sujets qui préoccupent le peuple américain".

Jeff Mason, version française Henri-Pierre André et Jean-Philippe Lefief

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vendredi, 18 avril 2008

RABAT, sans l'Afrique que sera le règne Sarkozien

RABAT (Reuters) - François Fillon a invité vendredi les chefs d'entreprise français à être les fers de lance du rapprochement économique entre la France et le Maroc, qui multiplie réformes et initiatives pour attirer les investisseurs étrangers malgré une conjoncture mondiale adverse.

Au dernier jour de sa visite officielle dans le royaume chérifien, le Premier ministre, qui est notamment accompagné de la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, a de nouveau appelé à "intensifier" et "approfondir" le partenariat privilégié avec Rabat devant le Groupe d'impulsion économique franco-marocain (GIEFM), un forum réunissant depuis 2005 entreprises marocaines et sociétés françaises cotées au CAC-40.

"La coopération politique et économique entre la France et le Maroc est excellente. Il n'était pas besoin de la relancer mais nous avons voulu avec le président de la République l'intensifier, l'approfondir", a déclaré François Fillon, qui a tenté de faire entendre son message auprès du Premier ministre marocain, Abbas el Fassi, et des patrons français et marocains, malgré une malencontreuse panne de micro .

"Vous, chefs d'entreprise, vous êtes les principaux acteurs de l'approfondissement de cette relation", a-t-il souligné .

Les autorités marocaines tablent pour 2008 sur un taux de croissance de 6,1%, avec des secteurs en pointe : BTP, télécommunications, services, tourisme. Le taux de chômage au Maroc s'élève officiellement à 9,8%.

La France, premier partenaire commercial du Maroc, premier investisseur étranger - mais aussi premier créancier public -, entend profiter de l'envol. Les entreprises françaises comptent pour l'heure près de 500 filiales dans le royaume.

De 2003 à 2007, près de 40% des investissements étrangers étaient d'origine française.

"Le Maroc est un pays en mouvement, une économie en chantier, un formidable gisement d'opportunités", a affirmé Abbas el Fassi.

TGV ET TRAMWAY

"L'environnement macroéconomique et financier du royaume est sain, malgré le renchérissement sans précédent du prix du baril et de nombre de matières premières", a-t-il plaidé.

Le Maroc s'est lancé dans des chantiers colossaux - plan Azur pour le tourisme, plan Emergence pour l'industrie, Stratégie e-Maroc 2010 pour les technologies de l'information - afin de séduire les groupes étrangers et moderniser ses infrastructures.

Jean-René Fourtou, président du conseil de surveillance de Vivendi et vice-président du GIEFM, a estimé que ces plans étaient "extrêmement utiles" pour l'implantation des entreprises françaises mais que trois "soucis" devaient être levés afin de permettre le plein épanouissement des relations économiques entre Paris et Rabat.

La valorisation insuffisante des ressources humaines, la fiscalité locale qui "n'est pas compétitive" et les conflits juridiques.

Deux groupes français étaient en vedette vendredi à Rabat.

Alstom, qui finalisera l'accord pour la réalisation du tramway de Rabat - un chantier de quelque 100 millions - avec la vente de 22 rames Citadis, qui devraient entrer en service à l'été 2010.

Une aide française de 75 millions d'euros sera en outre octroyée pour l'étude de faisabilité de la ligne ferroviaire à grande vitesse entre Tanger et Casablanca, les deux pôles économiques du royaume, qui devrait être opérationnelle en 2014. L'Office national des chemins de fer marocain (ONCF) prévoit l'acquisition de 18 rames TGV duplex, pour un montant de quelque 1,8 milliard d'euros.

Le groupe Pierre & Vacances, pour sa part, officialisera son implantation dans le royaume où le secteur du tourisme tire la croissance intérieure. Une avancée "symbolique" saluée par François Fillon.

Le contrat commercial pour la vente d'une frégate polyvalente de classe FREMM, promesse enlevée par Nicolas Sarkozy lors de sa visite d'Etat en octobre, devrait également être signé pour un montant d'environ 500 millions d'euros au terme du 9e séminaire intergouvernemental franco-marocain.

Hillary Clinton AUX Médiocres sondages

Médiocres sondages et confiance en berne: les mauvaises nouvelles s'accumulent pour la candidate à l'investiture démocrate, Hillary Clinton, à moins d'une semaine de la primaire de Pennsylvanie.d5005665c0b081445a4efe706a403ee8.jpg
Actuellement devancée par son rival Barack Obama, Clinton est condamnée à gagner avec une large marge la primaire du 22avril, puis celle de l'Indiana, prévue le 6mai, si elle veut conserver intactes ses ambitions présidentielles. Or, les derniers sondages sont tout sauf réjouissants pour elle. Clinton est certes donnée gagnante en Pennsylvanie mais avec une marge qui varie de cinq à six points selon les instituts. Cet écart est jugé trop faible par les spécialistes pour lui permettre de relancer sa campagne. Un sondage publié mercredi par le Los Angeles Times donne, en outre, Obama vainqueur dans l'Indiana. Le sénateur de l'Illinois est par ailleurs archi-favori de la primaire de Caroline du Nord prévue également le 6mai.

Confrontée à une popularité en berne, la candidate à l'investiture démocrate a tenté mercredi de reprendre l'offensive face à Barack Obama à l'occasion d'un débat télévisé. C'est la première fois depuis le 26février que les deux rivaux se retrouvaient face à face.

Debout côte à côte derrière des pupitres, Clinton et Obama ont tous deux affirmé sur la chaîne ABC que le rival de l'une ou de l'autre ferait un meilleur président que le républicain John McCain mais pour ajouter aussitôt qu'elle ou il pensait être le meilleur candidat démocrate en novembre.

Quand un journaliste a suggéré que le candidat arrivé en tête à l'issue des primaires s'engage à prendre son rival comme candidat au poste de vice-président... un long silence a suivi sa question. «Ne répondez pas tous en même temps», a commenté le journaliste.

Obama sur la défensive depuis ses propos sur «l'amertume» des gens habitant les petites villes frappées par la crise économique qui, a-t-il dit la semaine dernière, «se raccrochent» à la religion, aux armes à feu ou au discours anti-immigrés, a préféré parler mercredi soir de la «frustration» des électeurs. «Les gens sont frustrés pas seulement parce que leurs emplois s'en vont, que les revenus baissent et que les soins deviennent plus chers mais aussi parce que ce sont les représentants des intérêts particuliers qui dominent la vie politique à Washington», a déclaré Obama reprenant une de ses attaques favorites contre MmeClinton qui, selon lui, compte poursuivre si elle est élue la même politique en vigueur «depuis des décennies».

La sénatrice de New York a accusé son rival de ne «pas comprendre le rôle de la religion et de la foi» et affirmé qu'elle ne croyait pas que «les gens se raccrochent à leurs traditions comme la chasse ou les armes à feu simplement parce qu'ils sont mécontents de leur gouvernement».

Les gens ont été «blessés» par ces remarques, a ajouté Clinton qui, ces derniers jours, a accusé Obama d'être «élitiste».

La dureté de l'affrontement creuse le fossé entre les deux camps, ce qui profite à McCain. Selon un sondage en Pennsylvanie, publié mardi, si Obama devenait le candidat du parti démocrate, 26% des partisans de Clinton voteraient McCain. Et 19% des partisans d'Obama feraient de même si la sénatrice est investie.

13:10 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : USA 2008 |  del.icio.us |  Facebook | | |

Aimé Césaire a pris le "train", le voyage d'un "Homme-Lumière" qui disait : ne me traitait point cet homme de haine pour qui je n'ai que haine.

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Le poète et politique français Aimé Césaire est décédé ce jeudi à 94 ans. Martiniquais, il a consacré sa vie à la poésie et à la politique et était le père du concept de négritude.

Etudié dans les universités, célébré à la Comédie-Française, celui qui se qualifiait de "Nègre, nègre, depuis le fond du ciel immémorial", était l'auteur d'une oeuvre flamboyante et revendicative, parfois proche du surréalisme. Maire de Fort-de-France de 1945 (il n'avait que 32 ans) à 2001, député sous différentes étiquettes (PCF et apparenté PS notamment) de 1946 à 1993, l'ancien président du conseil régional de Martinique avait quitté la présidence du Parti progressiste martiniquais (PPM) en juin 2005.

Né à Basse-Pointe le 25 juin 1913, ce fils surdoué d'un inspecteur des impôts est encouragé aux études par les professeurs du lycée Schoelcher de Fort-de-France. En métropole, il lance en 1932 la revue "L'Etudiant noir" où, pour la première fois, des écrivains noirs réfutent les modèles littéraires traditionnels. Il est reçu à Normale sup en 1935 et deviendra professeur, métier qu'il exercera peu, au tout début des années 40.

Il rencontre le Sénégalais Léopold Sedar Senghor et publie en 1939 son recueil "Cahier d'un retour au pays natal", où apparaît le mot "négritude". C'est une entrée fracassante dans la poésie contemporaine. Senghor assure que c'est Césaire qui a inventé ce mot, mais celui-ci a dit qu'il s'agissait d'une invention collective. Il est, en 1946, rapporteur de la loi sur "la départementalisation de la Martinique, Guadeloupe, Guyane et Réunion".

En 1957, il fonde le PPM, un an après sa démission du Parti communiste français qu'il avait rallié après la guerre. Il a écrit des pièces comme "La Tragédie du roi Christophe" (1963, sur la décolonisation) ou "Une saison au Congo" (1966, sur Patrice Lumumba).

Il avait refusé de rencontrer Sarkozy

En poésie, il a signé "Les Armes miraculeuses", "Soleil cou coupé", "Corps perdu", "Ferrements" ou "Moi laminaire". Il a aussi été essayiste et polémiste avec son "Discours sur le colonialisme", cri de révolte contre l'Occident, juché sur "le plus haut tas de cadavres de l'humanité" ou "Lettre à Maurice Thorez".

Divers hommages lui sont rendus à la fin de sa vie. En 2006, des admirateurs créent une association intitulée "Institut Aimé-Césaire des Lettres et des Arts des Amériques et de l'Afrique", et son nom est donné à l'aéroport de Fort-de-France. Après avoir refusé fin 2005 de recevoir Nicolas Sarkozy alors ministre de l'Intérieur, en raison de la colère suscitée par l'article de loi reconnaissant "le rôle positif" de la colonisation, Aimé Césaire le rencontrera finalement en mars 2006. Il était lauréat du Grand prix national de la poésie (1982) et du prix des poètes de la SACEM (1995).

Avec Belga

Décès du poète martiniquais Aimé Césaire, la francité en deuil

FORT-DE-FRANCE/PARIS - Le poète et homme politique martiniquais Aimé Césaire s'est éteint jeudi matin à l'âge de 94 ans au CHU de Fort-de-France, annonce l'établissement. Celui dont l'état de santé était "très précaire depuis plusieurs jours est décédé (...) dans le service de réanimation à 5h20 alors qu'il était hospitalisé depuis le 9 avril dernier", a-t-on ajouté. Il y avait été admis pour des problèmes cardiaques.
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Le président Nicolas Sarkozy assistera à ses obsèques à Fort-de-France, a-t-on appris auprès de l'Elysée, qui n'était pas en mesure de préciser la date des funérailles. Le chef de l'Etat a reporté à jeudi prochain son émission télévisée initialement prévue lundi.

"Nous avions pour mission de nous assurer, comme cela se passe pour les patients en fin de vie, que les choses se passent le mieux possible avec le moindre inconfort possible. Des conditions de dignité et de discrétion acceptables pour lui-même et son entourage", a indiqué le Dr Hossein Médahoui, chef du service de réanimation du CHU. L'établissement a précisé que son corps avait été remis à sa famille.

Ancien maire de Fort-de-France, chantre de la négritude et figure tutélaire de la politique martiniquaise, Aimé Césaire a été député de Martinique pendant près de 50 ans. Homme politique, écrivain, penseur, Aimé Césaire incarnait surtout à lui seul plus d'un demi-siècle de l'histoire de la Martinique. Cette figure type de l'engagement littéraire aura mis ses lettres au service d'un combat de toute une vie pour l'émancipation des Noirs.

Saluant "la mémoire d'un grand poète qui a acquis sa notoriété par la qualité de son écriture", Nicolas Sarkozy note dans un communiqué qu'on "retiendra de lui qu'il est l'initiateur, avec Léopold Senghor, du concept de la Négritude. Ce fut un grand humaniste dans lequel se sont reconnus tous ceux qui ont lutté pour l'émancipation des peuples au XXe siècle".

Le Premier ministre François Fillon a rendu hommage à un "représentant exceptionnel de l'engagement poétique et politique". Ce proche d'André Breton "ne craignait ni la force des images, ni leurs ruptures. Il laissait naître de sa colère des chants puissants et durs. Il mettait ses mots au service de la lutte pour la dignité humaine, en particulier celle des peuples colonisés et humiliés".

Outre Nicolas Sarkozy, la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie se rendra en Martinique pour les obsèques d'Aimé Césaire, ainsi que le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer Yves Jégo, qui s'est envolé jeudi pour Fort-de-France, et le secrétaire d'Etat à la Francophonie Alain Joyandet.

Michèle Alliot-Marie a estimé jeudi qu'avec le décès d'Aimé Césaire, "c'est la voix d'un sage qui s'éteint" et "une part de l'âme martiniquaise qui disparaît". AP

jeudi, 17 avril 2008

rak: au moins 50 morts dans un attentat-suicide près de Kirkouk

BAGDAD - Un attentat-suicide au milieu d'une veillée funèbre a fait au moins 50 morts et des dizaines de blessés jeudi près de Kirkouk, dans le nord de l'Irak, selon la police irakienne. La foule participait aux funérailles de deux sunnites appartenant au conseil tribal local de lutte contre Al-Qaïda.

Le regain de violence constaté cette semaine dans les zones sunnites où le calme était revenu depuis quelques mois fait craindre que l'insurrection sunnite ne soit en train de se réorganiser. La situation s'était améliorée avec le déploiement de renforts américains et la montée en puissance des "conseils d'éveil" rassemblant des membres des tribus sunnites et d'anciens insurgés.

L'attentat de jeudi a frappé la ville d'Albu Mohammed, située à environ 150km au nord de Bagdad, pendant les funérailles de deux frères tués dans un attentat la veille, selon la police. Le kamikaze est entré dans la tente funèbre et a fait sauter les explosifs dont il s'était ceint.

Le responsable du Conseil d'éveil, Sheik Omar al-Azawi, a déclaré que le kamikaze était âgé d'une grosse cinquantaine d'années. L'attentat est le plus meurtrier depuis celui du 6 mars dans le centre de Bagdad qui a tué 68 personnes. Mardi, 60 personnes ont été tuées dans des attentats-suicide dans quatre grandes villes du centre et du nord de l'Irak. AP

Zimbabwe: le gouvernement accuse Tsvangirai de trahison

HARARE, Zimbabwe - Le gouvernement zimbabwéen a accusé le chef de l'opposition de trahison jeudi. Harare affirme que Morgan Tsvangirai ourdit un "changement de régime illégal" avec le soutien du Royaume-Uni pour renverser le président Robert Mugabe au pouvoir depuis 28 ans.

Dans un entretien à l'Associated Press jeudi, M. Tsvangirai rompt avec son refus habituel de mener une "chasse aux sorcières" et estime que le chef de l'Etat pourrait être traduit en justice pour répondre de ses actions. Il trouve "scandaleux" d'être accusé l'accusation de trahison.

Les autorités poursuivaient pendant ce temps jeudi leur campagne d'arrestations, d'agressions et autres mesures d'intimidation visant l'opposition du Mouvement pour le changement démocratique (MDC) qui revendique la victoire à l'élection présidentielle du 29 mars dernier.

Trois semaines après, les résultats officiels de ce scrutin n'ont toujours pas été publiés mais des observateurs indépendants estiment que Morgan Tsvangirai a tout au moins pris de l'avance sur Robert Mugabe au premier tour. La tension est vive dans le pays, où l'omniprésence de la police antiémeute et des forces de sécurité montre qui tient le pouvoir pour le moment.

Mercredi, au Nations unies, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont soutenu la suggestion du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon de dépêcher des observateurs onusiens en cas de second tour présidentiel, mais le Zimbabwe a répondu qu'il leur faudrait d'abord une invitation officielle d'Harare. Lors du précédent scrutin, le gouvernement a refusé la présence d'observateurs occidentaux. Il n'a accepté qu'une équipe de la Communauté de développement de l'Afrique australe (CDAA) dirigée par un sous-ministre d'Angola, pays qui n'a pas connu d'élections depuis 1992.

Les accusations de trahison portées contre le leader de l'opposition sont rapportées par le journal d'Etat "Herald", selon lequel elles seraient étayées par une correspondance entre M. Tsvangirai et le premier ministre britannique Gordon Brown. Le MDC qualifie de faux ces documents auxquels le gouvernement de l'ancienne colonie britannique a fait référence à plusieurs reprises dans la semaine.

Pour le ministre de la Justice Patrich Chinamasa cité par le "Herald", "Tsvangirai et Brown veulent faire changer illégalement le régime au Zimbabwe et, de la part de Tsvangirai, c'est une trahison".

Ce n'est pas la première fois que Morgan Tsvangirai est considéré comme un traître par le régime en place. En 2003, il avait été acquitté de conspiration d'assassinat contre Robert Mugabe, à l'issue d'un procès de 18 mois.

Le pouvoir tente également de prévenir toute tentation de soutien à l'opposition dans la population. Le gouvernement a ainsi menacé de retirer leur permis aux employés des transports qui répondrait à l'appel à la grève de l'opposition pour obtenir la publication des résultats de la présidentielle. L'appel à la grève générale du MDC trouve peu d'écho dans un pays où 80% de la population active est au chômage mais le ministre des Transports Chris Mushowe déclare au "Herald" jeudi que certaines lignes de bus sont arrêtées "depuis lundi".

L'opposition accuse de son côté la commission électorale de mettre à profit une soi-disant vérification des votes pour manipuler les résultats et permettre à Robert Mugabe de garder les commandes. Elle estime qu'un second tour serait inévitablement truqué en ce sens. AP

TF1 aurait attaqué YouTube en justice

PARIS (Reuters) - TF1 a attaqué en justice le site internet de partage de vidéos YouTube.com, écrit mercredi le quotidien Les Echos sur son site internet.

Un porte-parole de la chaîne de télévision a refusé de commenter cette information.

Le quotidien cite un porte-parole de YouTube selon lequel la plainte a été reçue il y a quelques jours en Californie, ajoutant que l'affaire serait néanmoins jugée en France, par le tribunal de grande instance de Paris.

Les sites de partage de vidéos diffusent parfois des contenus émanant de chaînes de télévision, sans accord sur les droits d'auteur.

Selon Les Echos, les dommages et intérêts demandés par TF1 à YouTube, contrôlé par le géant américain Google, s'élèveraient à 100 millions d'euros.

"Dans le cas de YouTube, le montant des dommages demandés par la Une s'élève à 100 millions d'euros, soit dix fois plus que le chiffre d'affaires 2006 (de YouTube) qui atteignait 10,6 millions de dollars", peut-on lire sur le site du journal.

Les Echos ajoutent qu'une autre plainte contre le site dailymotion.com a été déposée en France en décembre. Le montant des dommages et intérêts demandés dans ce dossier atteindrait 39,7 millions d'euros.

Matthias Blamont

Bruxelles: Fréderic Laloux pauvre en estime...désavoué

Yvan Maïeur (PS) recale la note politique de Frédéric Laloux (PS) : ambiance... MR et CDH embrayent, Ecolo achève le massacre. Ne tirez plus sur l'ambulance ?
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Question : Frédéric Laloux (PS) a-t-il suivi un training intensif auprès du Premier ministre Yves Leterme ? C'est qu'à l'heure de servir des platitudes à la presse - style "je travaille", "je me concentre sur ma mission", et autres "laissez-moi travailler" en guise de réponse -, l'élève Laloux est en passe de rejoindre (de dépasser ?) le maître Leterme.

Mercredi matin, est-ce l'odeur du sang ?, la petite salle de la commission Santé publique de la Chambre était archi-comble pour assister à la présentation de la note (5 pages) de "politique générale" du secrétaire d'Etat en charge de la Lutte contre la pauvreté.

Si l'ex-échevin namurois a éludé les questions portant sur le malaise au PS entourant sa désignation, il s'est appliqué - dans un néerlandais approximatif - à réciter sa leçon. Serré de près par sa ministre de tutelle Marie Arena (PS), Frédéric Laloux a donc énoncé les quelques grandes lignes de l'action qu'il entendait mener lors de la législature à venir. Point final ? Non.

Les uns après les autres, les députés (de la majorité gouvernementale !) prennent les armes pour "fusiller" le secrétaire d'Etat après sa prestation.

Ainsi, dans le camp socialiste, le député Yvan Maïeur dégaine-t-il férocement : "Ça ne va pas !", regrette le parlementaire. "N'importe quel CPAS de Belgique présenterait une note plus fouillée que celle à laquelle nous avons eu droit. Tous les présidents de CPAS de ce pays ne peuvent pas y couper s'ils veulent recevoir l'aval de leur Conseil communal... Je ne sais pas dire les choses autrement : ça ne va pas !" Et le Bruxellois de poursuivre : "Il n'y avait aucun contenu dans cette note, c'est dommage, mais je ne m'attends à rien de la part de Frédéric Laloux. L'in tervention de Marie Arena allait dans le bon sens, c'est avec elle qu'il faudra travailler".

"Grosse déception"

Jean-Luc Crucke (MR) : "Frédéric Laloux nous a présenté cinq pages de chiffres et une intention : revenir plus tard. Je lui propose donc de revenir en juillet pour nous présenter une vraie note de politique générale. Le problème, c'est qu'on ne sait pas si c'est lui qui reviendra !", assène le député. Le libéral poursuit : "On pensait que le PS sortait doucement des "affaires", mais voilà qu'elles reviennent à l'échelon Fédéral", dit-il.

"C'est une très grosse déception", enchaîne Georges Dallemagne (CDH). "J'imagine que Frédéric Laloux n'a pas eu beaucoup de temps pour se préparer sereinement. Il n'y a pas une ligne, pas un seul mot, sur les sans-abri, par exemple. Franchement, poursuit l'humaniste, Laloux devrait revenir devant le Parlement avec une vraie note de politique générale." Rappel, PS, MR et CDH sont les trois partis de la majorité gouvernementale, côté francophone.

"Recalé à l'examen"

L'Ecolo Zoé Genot appelle Frédéric Laloux "à revoir la copie". "Il est recalé à l'examen, lâche la députée. Alors que le PS se targue de faire de la lutte contre la pauvreté l'une de ses grandes priorités, voilà que Laloux vient nous parler de "risque de pauvreté". C'est malheureux : la pauvreté c'est plus qu'un risque alors que le nombre de sans-abri se multiplie, que les minimexés sont légion. Il n'y a rien de concret dans cette note et en plus les moyens budgétaires diminuent."

Mercredi, Frédéric Laloux s'est défendu d'avoir présenté "une note creuse" aux parlementaires. "Je suis l'homme qu'il faut à la bonne place", a glissé Laloux avant de s'éclipser. Dans la soirée, la Fédération des "Jeunes socialistes bruxellois" a publié un communiqué demandant "d'urgence" la tenue d'un "débat interne face au débat qui agite le parti autour de la composition de l'équipe au gouvernement fédéral". Ambiance, camarades.

Cécilia bientôt grand-mère !

300e4eea84c5c668337b8a57d03480ca.jpgCécilia Attias grand-mère c'est le scoop de la semaine en une de Closer. Sa fille Jeanne-Marie serait en effet enceinte. Jeanne-Marie Martin, fille de Jacques Martin et Cécilia Attias serait enceinte de son compagnon Gurvan Rallon dont elle partage la vie depuis deux ans et qu'elle s'apprête à épouser. La jeune fille de 20 ans et son compagnon, 4 ans plus âgé, se marieront en juin. Il s'agit du premier petit-fils de Cécilia Attias.

Allocations familiales: Fillon à la chasse au "petit" français

PARIS (Reuters) - Les allocations familiales versées aux parents d'adolescents seront modifiées le 1er mai, a confirmé mercredi le Premier ministre, François Fillon, les syndicats dénonçant une mesure qui pénalisera selon eux les familles de près de 600 euros par enfant.

Un décret, qui repousse à 14 ans contre 11 ans actuellement l'âge à partir duquel l'allocation pour les enfants est majorée, sera publié "dans les tout prochains jours", ont annoncé les services du Premier ministre dans un communiqué.

L'allocation sera ainsi augmentée de 60 euros lorsqu'un enfant atteint 14 ans, alors qu'elle est aujourd'hui revalorisée de près de 34 euros dès 11 ans et de 60 euros à 16 ans.

Cette mesure ne concernera que les familles dont les enfants n'ont pas encore atteint l'âge de 11 ans.

Elle représente une économie de 138 millions d'euros, selon la Caisse nationale d'allocations familiales (Cnaf).

"Il ne s'agit en aucun cas pour l'Etat de faire des économies sur les dépenses de la branche famille", précise néanmoins Matignon.

"L'argent récupéré grâce à cette réforme servira à financer d'autres mesures en faveur des familles, et notamment la garde des jeunes enfants", poursuit-il. L'allocation versée aux familles qui font garder leurs enfants par une assistante maternelle sera majorée le 1er mai.

La secrétaire d'Etat à la Famille, Nadine Morano, a nié sur France 2 toute baisse des aides. "Il n'y a pas de majoration à l'âge de 11 ans mais nous redéployons les aides aux familles pour le droit de garde d'enfants", a-t-elle expliqué.

NOUVEAU COUAC ?

Après des déclarations contradictoires ces derniers jours sur la crise au Tibet, la carte Familles nombreuses ou le remboursement des frais d'optique, la question des allocations familiales a encore fait l'objet d'une communication chaotique de la part du gouvernement.

Le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel, a ainsi annoncé à la mi-journée que "rien n'était prévu en la matière" et le secrétariat d'Etat à la Famille n'a pas donné suite à plusieurs demandes d'éclaircissement.

Le Parti socialiste souligne dans un communiqué qu'"après le cafouillage révélateur à propos de la carte Familles nombreuses, le gouvernement semble récidiver dans sa politique de rigueur et d'austérité".

"Elle consiste toujours à s'en prendre aux plus faibles, notamment aux familles et au monde du travail, alors que 15 milliards d'euros ont été donnés aux plus riches à l'été 2007", estime le PS.

Pour Nadine Morano, "ce n'est pas du tout un couac gouvernemental, nous sommes complètement sur la même ligne avec Luc Chatel".

"Ce que j'ai du mal à comprendre c'est qu'on en parle seulement aujourd'hui alors que le sujet a été clairement sur la table pendant des semaines et des semaines", s'est interrogé le ministre du Travail, Xavier Bertrand, sur BFM TV.

Le conseil d'administration de la Cnaf avait rejeté début février à une large majorité le projet de décret modifiant les allocations, 21 administrateurs votant contre et trois pour.

Dans un communiqué commun, les administrateurs avaient exprimé "une vive insatisfaction concernant des projets de décrets qui s'intègrent dans un contexte de perte de pouvoir d'achat s'aggravant pour les familles".

Jean-Baptiste Vey

mercredi, 16 avril 2008

Des tensions entre Sarkozy et Fillon compliquent l'action de l'exécutif

PARIS (AFP) - Malgré des mois de calage laborieux, la relation entre Nicolas Sarkozy et son Premier ministre François Fillon est marquée par des tensions qui compliquent l'action de l'exécutif, selon plusieurs sources gouvernementales.

Ces mésententes - récurrentes sous la Vème République entre le chef de l'Etat et celui du gouvernement - ont joué un rôle dans les couacs sur les OGM ou la carte Familles nombreuses, sur fond de grogne des députés UMP.

"Il y a des points de tension irréversibles" entre les deux hommes, va jusqu'à affirmer une source gouvernementale.

A l'Elysée, une autre source assure au contraire qu'il n'y a "pas vraiment d'eau dans le gaz". Mais elle reproche à Matignon la cacophonie entourant le projet de loi OGM.

Mercredi à l'issue du Conseil des ministres, le président a tiré la leçon des cafouillages, en appelant le gouvernement à se montrer "uni derrière les décisions qui sont prises et qui sont arbitrées par lui-même ou par le Premier ministre."

Nicolas Sarkozy reçoit Daniel Cohn-Bendit 40 ans après mai 1968

PARIS (Reuters) - Le président Nicolas Sarkozy a reçu mercredi après-midi Daniel Cohn-Bendit et Monica Frassoni, co-présidents du groupe des Verts-Alliance libre européenne au Parlement européen.
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Cet entretien avec l'ancien dirigeant de la révolte étudiante de mai 1968 en France s'inscrivait dans le cadre de la consultation par le chef de l'Etat des présidents de groupes au Parlement européen, dans la perspective de la présidence française de l'Union européenne au second semestre 2008.

"Je ne prends pas possession des lieux", a lancé Daniel Cohn-Bendit à son arrivée à l'Elysée, en posant brièvement sur le perron pour les photographes - une allusion à l'occupation de l'université de Nanterre et de la Sorbonne en mai 1968.

Pendant la campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy avait annoncé son intention de "tourner la page" de mai 1968, dont il avait dénoncé l'héritage, cause selon lui des maux de la France.

Celui qui fut surnommé "Dany le Rouge" a dit avoir offert au chef de l'Etat son livre "Forget 68" ("Oublier 68") avec une dédicace : "Pour Nicolas, l'imagination au pouvoir, c'est pour quand ? Salut, Dany Cohn-Bendit".

"Il a ri, il a dit c'est très gentil, je vais le lire et après on a pris rendez-vous pour en parler", a raconté le dirigeant vert.

Nicolas Sarkozy a ensuite présenté à Daniel Cohn-Bendit et Monica Frassoni sa vision de la présidence française de l'Union européenne. Les deux dirigeants Verts lui ont à leur tour exposé leurs idées. "Par exemple, il parle de la préférence européenne. Nous on a dit c'est mieux de donner des critères sociaux et écologiques et de taxer sur des critères sociaux et écologiques", a précisé Daniel Cohn-Bendit.

"68 C'EST TRÈS BIEN"

Les deux dirigeants Verts ont également souhaité que la présidence française défende "une Europe de la Défense et de la prévention des conflits".

"Et il a dit d'accord", a déclaré Daniel Cohn-Bendit.

Les deux dirigeants Verts ont aussi souhaité que la présidence française défende l'idée que l'Europe s'attaque à réguler socialement et écologiquement la mondialisation.

"On n'est ni anxieux ni rassurés. Il y a des différences politiques. Ce qui est intéressant c'est qu'il veut vraiment une présidence française au service de l'Europe et ça peut être nouveau", a rapporté Daniel Cohn-Bendit.

Monica Frassoni a pour sa part noté parmi les éléments positifs de l'entretien une volonté de Nicolas Sarkozy de travailler avec la Commission européenne.

Daniel Cohn-Bendit a dit avoir cerné avec le président français des divergences sur la politique d'immigration.

Il a souligné que l'entretien avait été décontracté - "On s'est mis d'accord sur le foot pour se revoir à la finale de la Coupe d'Europe à Vienne, puisque la France sera en finale !"

Selon l'ancien dirigeant étudiant, Nicolas Sarkozy n'a pas réitéré, lors de leur entretien, sa volonté de liquider l'héritage de mai 1968.

"Il va lire mon bouquin et puis après il va m'appeler, me dire je me suis trompé, pardon, ce n'est pas liquider 68, au contraire, c'est très bien", a ironisé Daniel Cohn-Bendit.

"68, ça a commencé une transformation formidable de la société française. La preuve, c'est qu'un homme deux fois divorcé est président de la République. Allez chercher il y a 40 ans ! Mme de Gaulle, tante Yvonne, elle se retourne dans sa tombe", a-t-il ajouté.

Emmanuel Jarry

CONGO :Crash aérien à Goma

Un cercueil volant s’écrase au décollage sur un quartier populaire de Goma, en République démocratique du Congo (RDC). Au moins 21 personnes sont mortes. Deux Belges ont survécu au crash.
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Alors que je me dirigeais vers l’aéroport pour accueillir l’abbé Malu Malu, médiateur pour le Nord-Kivu, j’ai vu le DC9 de la compagnie Hewa Bora qui n’arrivait pas à décoller. Il a tangué jusqu’au bout de la piste, où se trouvaient encore des blocs de lave volcanique, et il a pris feu… C’était un appareil nouvellement acquis par la compagnie. » Joint par téléphone dans la capitale du Nord-Kivu encore sous le choc, ce témoin nous a confirmé l’ampleur de la catastrophe : non seulement l’avion a pris feu, mais il s’est écrasé sur le quartier populaire de Birere, construit juste au-delà des pistes de l’aéroport.

Un agent de la tour de contrôle a déclaré que l’avion ne comptait au moment du décollage que 85 personnes à bord, plusieurs passagers ayant été débarqués avant le départ. Parmi ceux-ci, au moins deux Belges, un collaborateur de « Solidarité socialiste » et une représentante du musée de Tervueren. Ils sont sains et saufs.

On ne comptait en début de soirée que six survivants, dont le pilote et le copilote qui ont réussi à s’éjecter de l’appareil en flammes. La plupart des passagers sont restés coincés dans l’avion après qu’il se fut écrasé, sous les yeux horrifiés des employés de l’aéroport et des Casques bleus de la Mission des Nations unies au Congo, dont le campement se trouve à proximité de la piste.

Les pompiers de la Monuc se sont d’ailleurs immédiatement portés au secours des survivants, essayant en vain d’éteindre l’incendie. Trois corps calcinés et une soixantaine de blessés, des habitants du quartier de Birere ont été transportés à l’hôpital général de Goma.

Selon le témoignage d’un rescapé recueilli par radio Okapi, un pneu aurait éclaté au moment du décollage, alors que l’avion avait déjà pris beaucoup de vitesse. Le pilote a tenté de freiner mais a perdu le contrôle de son appareil et a fini par s’éjecter.

En dépit des efforts des pompiers l’appareil a été entièrement détruit, ailes arrachées, ventre et queue calcinés et déchiquetés lors de la tentative de freinage.

Depuis quelques jours, l’aéroport de Goma avait retrouvé son agitation habituelle et la compagnie Hewa Bora avait ajouté une fréquence sur Kinshasa, compte tenu du nombre croissant de passagers. En outre, de nombreuses rotations d’avions petits porteurs avaient repris entre Goma et la ville minière de Walikale, où se trouve un important site d’exploitation minière et où des milliers de creuseurs extraient le colombo-tantalite, dont les sacs sont alors acheminés en avion sur Goma. L’exploitation minière avait été interdite en février par le ministre national des Mines, M. Martin Kabwelulu mais les autorités locales souhaitaient que cette activité puisse reprendre.
Liste noire

Ce drame confirme la terrible réputation du Congo en matière de sécurité aérienne : toutes les compagnies aériennes du pays, une cinquantaine identifiées, figurent sur la liste noire de l’Union européenne qui leur a interdit son espace aérien. Seule la compagnie Hewa Bora, considérée comme la plus fiable (et qui avait affrété l’avion qui s’est crashé à Goma), avait été autorisée à effectuer une liaison régulière sur Bruxelles, avant d’être elle aussi interdite le 9 avril dernier.

Le crash de Goma survient moins de six mois après un autre accident d’avion à Kinshasa, où un avion appartenant à une firme privée congolaise s’était écrasé, le 4 octobre 2007, sur un quartier populaire de la capitale, faisant au moins 50 morts et 32 blessés. A la veille de son départ pour le Congo, où il doit se rendre en compagnie des ministres De Gucht et Pieter De Crem, le ministre Charles Michel a proposé l’aide de la Coopération belge.

Le pape reçu en grande pompe à la Maison Blanche

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