samedi, 19 avril 2008
Barack Obama taxe Hillary Clinton d'immobilisme
PHILADELPHIE (Reuters) - Devant 35.000 personnes rassemblées à Philadelphie, Barack Obama, candidat à l'investiture démocrate pour la présidentielle de novembre, a accusé vendredi sa rivale Hillary Clinton d'immobilisme.
"Son message est le suivant: 'Les Républicains le font depuis 20 ans et j'ai appris à jouer le même genre de jeu, vous pouvez donc m'élire parce qu'il ne faut s'attendre à aucun changement à Washington", a-t-il déclaré.
Qualifiant l'ex-First Lady d'"adversaire tenace", le sénateur de l'Illinois a par ailleurs regretté son exploitation des polémiques qui ont éclaté récemment, méthode qu'elle justifie, dit-il, "en nous expliquant que les Républicains en feraient autant".
Obama, favori de la course à l'investiture, s'est plaint de l'âpreté des questions qui lui ont été posées mercredi lors d'un face à face avec Clinton diffusé par la chaîne ABC.
Egalement en campagne à Philadelphie avant la primaire de Pennsylvanie mardi, la sénatrice de New York en a conclu qu'il ne pourrait pas supporter la pression de la Maison blanche.
"Je sais que certains des partisans de mon adversaire et mon adversaire lui-même se plaignent de la dureté de certaines questions. Eh bien, ayant vécu huit ans à la Maison blanche et ayant vu ce qui s'y passe pour ce qui est des pressions et du stress auxquels est soumis un président, ces questions, ce n'était rien", a-t-elle affirmé.
"Je suis d'accord avec Harry Truman sur ce point. Si on ne supporte pas le chaud, il faut sortir de la cuisine", a-t-elle ironisé, reprenant une phrase restée célèbre du président démocrate.
Lors du débat de mercredi, Obama a semblé en difficulté lorsque les journalistes l'ont interrogé sur ses relations avec son ancien pasteur Jeremiah Wright et avec William Ayer, membre de la mouvance radicale des années 1960, ou sur ses propos polémiques concernant les "Américains moyens" des "petites villes" qui se raccrocheraient aux armes et à la foi pour oublier leurs difficultés financières.
Il a également dû expliquer pourquoi il ne portait pas la bannière étoilée au revers de sa veste.
Obama a publiquement déploré le niveau de ces questions. "La nuit dernière, a-t-il dit jeudi, je pense que nous avons établi un nouveau record puisqu'il nous a fallu 45 minutes avant de débattre des sujets qui préoccupent le peuple américain".
Jeff Mason, version française Henri-Pierre André et Jean-Philippe Lefief
18:47 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : usa 2008 | del.icio.us | Facebook | | |
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