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samedi, 12 avril 2008

L'enfer quotidien des habitants de Sadr City

BAGDAD (Reuters) - Recroquevillée dans un coin de sa maison de Sadr City, Saloua Nasser récite ses prières, une morne litanie ponctuée à l'extérieur par le crépitement des mitrailleuses.

"Mon Dieu, mon Dieu, transformez en eau le feu qu'ils déchaînent contre nous", psalmodie cette institutrice de 24 ans.

Pour les deux millions d'habitants de ce quartier chiite de l'est de Bagdad, si pauvre qu'on le présente souvent comme un bidonville, la vie est un enfer depuis le début des combats entre l'Armée du Mahdi de l'imam radical Moktada Sadr et les forces de sécurité américano-irakiennes.

Les affrontements des dernières semaines sont parmi les plus violents dans la capitale irakienne depuis que les forces américaines en ont chassé le régime de Saddam Hussein il y a cinq ans.

C'est une tentative non concluante du gouvernement du Premier ministre Nouri al Maliki, lui aussi chiite, de reprendre à l'Armée du Mahdi le contrôle de Bassorah, la grande ville du Sud, qui a mis le feu aux poudres à Sadr City.

L'épreuve de force entre le gouvernement et les miliciens de Sadr, qui a fait des centaines de morts en trois semaines, s'annonce comme l'un des épisodes les plus décisifs en cinq ans de guerre.

Les miliciens sadristes armés et masqués qui tiennent Sadr City écument les rues en ouvrant le feu sur les patrouilles américaines ou irakiennes. La nuit, ils essuient les tirs de missiles de drones américains.

"Nos souffrances commencent la nuit quand les combattants de l'Armée du Mahdi se faufilent dans les ruelles: à chaque instant nous nous attendons à des attaques aériennes", confie Laïs Madjid, un étudiant de 22 ans.

"Les victimes, ce sont toujours les gens innocents. On ne peut plus dormir la nuit et notre patience est à bout. Ce sont les journées les pires que j'ai jamais vécues et j'ai l'impression que la vie ne redeviendra jamais normale", se lamente-t-il.

Comme si les balles, les obus de mortier et les missiles ne suffisaient pas à la peine des habitants du quartier, il est interdit depuis deux semaines à tout véhicule de circuler à Sadr City, ce qui a entraîné une pénurie de médicaments et de vivres.

"DIEU BÉNISSE" LES MILICIENS SADRISTES

Samedi matin, au terme d'une nouvelle nuit de combats, le blocus du quartier par les forces de sécurité a été partiellement levé, permettant à certains habitants d'en sortir ou d'y revenir.

Mohamed Mounsir, un médecin de l'hôpital Imam Ali de Sadr City qui vit hors du quartier, n'avait pas osé rejoindre son poste depuis plusieurs jours de crainte des raids aériens américains.

Il se félicite d'avoir pu reprendre son travail samedi, "grâce à Dieu".

Depuis une semaine, les hôpitaux Imam Ali et Sadr ont admis des centaines de blessés. Dans le même temps, les combats ont fait plus d'une centaine de morts, dont des miliciens chiites et des civils.

Les habitants de Sadr City ont dû s'adapter à la situation, qui bouleverse leur vie et leurs habitudes.

Dans un étroit passage du centre de Sadr City, un groupe de jeunes garçons vêtus de maillots des clubs de football du Real Madrid et de Barcelone joue aux dominos et au backgammon.

"Nous ne pouvons plus jouer au football en plein air, c'est trop dangereux, alors nous sommes venus nous amuser ici", explique un des jeunes gens.

D'autres habitants sympathisent avec les miliciens sadristes, qui ont juré d'interdire l'entrée du quartier aux soldats américains et de les bouter hors de la capitale.

"Dieu vous bénisse!", crie une femme sur le seuil de sa maison à un groupe de six miliciens portant lance-roquettes, fusils et mitrailleuses. "Grâce à vous nous gardons la tête haute et nous montrons au monde que nous battrons jusqu'au bout contre les occupants!", les félicite-t-elle.

Moustafa, un gamin de douze ans, implore un autre groupe de combattants chiites, dont son oncle fait partie, de l'emmener avec eux au combat. Il est renvoyé prestement chez lui, en pleurs.

Dans une maison voisine, d'autres enfants dorment, apparemment insensibles au crépitement des armes et aux explosions. "Ils se sont habitués au bruit des bombardements. Maintenant cela ne les réveille plus", explique leur mère.

Version française Marc Delteil

Un tiers des électeurs italiens indécis à la veille du scrutin

ROME (Reuters) - Un tiers des 47 millions d'électeurs italiens seraient encore indécis à la veille des élections législatives de dimanche et lundi, que le chef de file de l'opposition de droite, Silvio Berlusconi, se dit sûr à 100% de remporter.

Son principal rival de centre gauche Walter Veltroni, l'ancien maire de Rome, qui se présente sans l'appui des Verts et des communistes, a promis de son côté de créer la surprise en rognant l'avance confortable de cinq à neuf points dont Berlusconi bénéficiait dans les derniers sondages publiables, il y a deux semaines.

Veltroni, qui à 52 ans est de 19 ans le cadet du Cavaliere, s'est présenté comme le candidat par lequel le changement sera possible lors de son dernier meeting vendredi soir Piazza del Popolo, à Rome, et lors de sa dernière apparition télévisée au terme de la campagne officielle.

Berlusconi, qui espère devenir président du Conseil pour la troisième fois, s'est pour part accroché avec le présentateur de l'émission d'une des chaînes appartenant à son propre empire médiatique, lors de son ultime apparition télévisée.

Il s'est fait couper la parole en tentant de gagner du temps supplémentaire pour expliquer aux 6,8 millions de téléspectateurs comment cocher proprement des bulletins de vote qu'il estime mal conçus et s'est déclaré "fâché" d'avoir dû terminer la campagne télévisée sur cette fausse note.

LES DEUX RIVAUX EXCLUENT UNE COALITION


Avant cet incident, Berlusconi avait pressé les électeurs de droite de voter pour le Peuple de la liberté, la formation qu'il dirige, et de ne pas disperser leurs voix vers les démocrates chrétiens ou la Destra, une formation à droite de la droite dirigée par un de ses anciens ministres.

Même si Berlusconi dispose d'une nette avance dans les sondages, le système électoral en vigueur, qui attribue les fauteuils sénatoriaux sur une base régionale, pourrait très bien déboucher sur une majorité étriquée à la haute assemblée.

C'est ce qui s'était produit pour Prodi, dont l'étroitesse de la majorité obtenue en 2006 au Sénat - deux sièges - est à l'origine de sa chute après seulement vingt mois au pouvoir.

Mais l'hypothèse d'une "grande coalition" avec le nouveau Parti démocrate de Veltroni a été rejetée par Berlusconi qui, faisant allusion au passé communiste de son rival, a déclaré: "Il n'est pas possible de conclure un marché avec cette gauche, qui reste ce qu'elle a toujours été."

"Quel que soit le gagnant, même d'une voix, il aura le devoir et l'honneur de gouverner l'Italie - telle est ma conviction que je veux souligner une fois encore", a déclaré de son côté Veltroni, écartant lui aussi une alliance entre les centres gauche et droit.

Version française Marc Delteil

vendredi, 11 avril 2008

Berlusconi: "il Cavaliere" à la reconquête du pouvoir

ROME - Porté par une ambition aussi inaltérable que son bronzage et un ego à la mesure de son immense empire médiatique et financier, Silvio Berlusconi, 71 ans, a mis toute sa détermination dans la reconquête du pouvoir. Et les sondages prédisent son succès aux législatives anticipées de dimanche et lundi en Italie.

Certes, il n'est plus l'homme le plus riche d'Italie selon le magazine "Forbes", qui l'a rétrogradé à la troisième place, mais il n'en reste pas moins à la tête d'un empire médiatique d'une valeur de six milliards d'euros.

La "galaxie" Berlusconi englobe les trois principales chaînes privées du pays, la maison d'édition Mondadori, un célèbre club de football, le Milan AC, et un réseau de banques, compagnies d'assurances et agences de publicité. Sa holding Fininvest compterait, d'après ses calculs, plus de 500 compagnies.

Le sémillant septuagénaire, qui a déjà eu recours à la chirurgie esthétique et aux implants capillaires, et entretient avec soin son teint hâlé, pivote immédiatement à la vue d'un objectif pour présenter son meilleur profil aux photographes.

Cet animal politique de centre-droit a survécu à bien des difficultés, notamment judiciaires, affichant une résistance à toute épreuve. Accusé notamment de corruption de responsables publics et de détournement de millions d'euros vers des partis politiques, il été jugé à maintes reprises dans des affaires liées aux activités de son groupe, mais s'en est toujours sorti indemne: à chaque fois il a été acquitté, parfois grâce à des lois votées par son gouvernement, ou bien a bénéficié de la prescription des faits.

Président du Conseil italien pendant cinq ans -un record- de 2001 à 2006, après un premier mandat éphémère de mai 1994 à janvier 1995, le flamboyant et charismatique "Cavaliere" a déçu. Il a pris une décision très impopulaire en envoyant 3.000 soldats en Irak. Et les résultats en matière d'économie n'ont pas été au rendez-vous.

Il avait promis de mettre ses talents d'homme d'affaires au service du pays, faisant miroiter un "nouveau miracle économique". Mais à la fin de son mandat, l'Italie faisait une nouvelle fois figure d'"homme malade de l'Europe", avec une économie en panne et une dette en hausse.

Il a également suscité la controverse en comparant un député allemand du Parlement européen à un kapo des camps de concentration nazis ou en affirmant peu après les attentats du 11 septembre 2001 la supériorité de la civilisation occidentale sur l'Islam.

"Sua Emittenza" affirme aujourd'hui avoir un travail à finir. Il a mené campagne contre le gouvernement sortant de centre-gauche de Romano Prodi, s'engageant à "remettre l'Italie sur ses pieds". Cette fois, il n'a pas fait de promesse mirobolante, adoptant un ton inhabituellement modéré et soulignant que sa première priorité serait de régler le problème des ordures qui s'amoncellent dans les rues de Naples.

Silvio Berlusconi est entré en politique à la suite de l'opération "Mains propres", menée par les magistrats anti-corruption milanais au début des années 90, qui a bouleversé le monde politique italien et fait tomber son mentor, l'ancien président socialiste du Conseil Bettino Craxi.

En 1994, il promet aux Italiens de créer un million d'emplois. Mais son gouvernement ne tiendra pas huit mois: le retrait de sa coalition du populiste xénophobe Umberto Bossi, chef de la Ligue du Nord, provoquera sa chute.

Issu des classes moyennes, ce fils de banquier a commencé à bâtir sa fortune dans l'immobilier durant le boom des années 60, avant de lancer une petite chaîne de télévision locale. A une époque où la RAI détenait le monopole du direct, il a racheté d'autres chaînes et créé un réseau en acheminant des bandes préenregistrées vers 800 stations-relais pour transmettre les programmes simultanément.

Silvio Berlusconi, qui a dans sa jeunesse joué les animateurs sur les croisières, aime se présenter comme un homme qui s'est fait tout seul et ne craint pas d'afficher des signes extérieurs de richesse. Il reçoit des riches et puissants de ce monde dans de magnifiques villas en Sardaigne, loue des yachts luxueux et se rend en villégiature aux Bermudes, où il possède une résidence.

Plus à l'aise chez lui à Milan, où il est né en 1936, qu'à Rome, Berlusconi passe souvent l'été en Sardaigne sur son yacht. Il a été marié deux fois et est le père de cinq enfants. AP

Les prix alimentaires risquent de rester élevés, prévient l'Onu

NEW DELHI (Reuters) - Malgré les mesures d'accroissement des stocks que les gouvernements s'apprêtent à lancer, la tendance mondiale à la hausse des prix alimentaires semble structurelle et risque d'être délicate à contrer, prévient le président du Fonds international pour le développement agricole.

Pétrole cher, hausse de la consommation de viande en Asie, réorientation de parcelles vers la production de biocarburants, climat déréglé et spéculations ont contribué à l'augmentation des prix alimentaires.

De violentes manifestations contre cette tendance apparaissent dans plusieurs pays pauvres: Haïti, Egypte, Burkina Faso, Mauritanie, entre autres.

"La majorité des experts estiment que les prix élevés sont là pour longtemps", prévient le Suédois Lennart Bage, président de l'agence onusienne Fida, dans une interview accordée à Reuters.

"Nous assisterons à une réaction sur l'offre, qui devrait, je l'espère, faire quelque peu baisser les prix", dit-il. "Selon les experts sur le terrain, les prix devraient rester plus élevés qu'autrefois, et nous sommes probablement les témoins d'une évolution structurelle à la hausse", tempère-t-il toutefois.

HAUSSE DE 65% DEPUIS 2002

Selon les données de l'Onu, les prix alimentaires ont globalement augmenté de 35% entre fin janvier 2007 et fin janvier 2008, accélérant une tendance amorcée en 2002. Depuis cette date, les prix se sont envolés de 65%.

Pour la seule année 2007, les chiffres de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) montrent une hausse de 80% pour les produits laitiers, de 42% pour les céréales.

Tous ces signaux, assure Lennart Bage, montrent avec force que la production doit augmenter. Il semble d'ailleurs déjà que davantage de semailles aient lieu dans le monde.

"Qu'il y ait une réaction sur l'offre ne fait aucun doute. Ce que nous ignorons encore, c'est dans quelle mesure cette réaction fera baisser les prix", poursuit-il.

Le rôle principal du Fida est la lutte contre la pauvreté dans les régions rurales. Selon son président, la communauté internationale doit présenter un front uni et prendre des mesures immédiates pour nourrir les populations menacées de famine. Une solution à long terme, qui passera par des investissements plus élevés dans l'agriculture, doit aussi être envisagée.

"L'intérêt des gouvernements pour les investissements agricoles a diminué dans de nombreux pays ces dix ou quinze dernières années. La part de l'aide internationale au développement consacrée à l'agriculture est passée de 20% au début des années 1980 à moins de 3% aujourd'hui."

A l'issue du sommet Inde-Afrique à New Delhi, les dirigeants des pays représentés ont fait voeu mercredi de lutter ensemble pour la sécurité alimentaire, et ont appelé les pays occidentaux à revoir leurs pratiques, notamment l'emploi de vastes stocks pour la production de biocarburants.

Cette dernière tendance a provoqué des pénuries et une flambée des prix dans plusieurs pays pauvres où, prévient la FAO, les émeutes liées au coût des aliments pourraient s'étendre à l'avenir.

Version française Gregory Schwartz

La flamme olympique , d'Europe vers l'Amérique Latine, d'Amérique Latine vers l'Afrique, elle éclercit les uns brule les autres....oui pour des "jeux"...est il vrai que ce sont des "jeux" ..ouf ! des "jeux" dangereux

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Kennya, le processus de paix en danger

Le processus de paix enclenché depuis fin janvier est menacé. L'opposition a suspendu sa participation aux négociations pour former un gouvernement d'union. Elle réclame un partage plus équitable des ministères.
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Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Milliband, a appelé le parti du président kényan Mwai Kibaki et celui de l'opposant Raila Odinga à faire "des concessions", alors que le processus de paix dans ce pays est menacé par la suspension des négociations.

Elections frauduleuses

Le Kénya a connu un mois de violences, en janvier dernier, après que le président sortant, Mwai Kibaki, a tenté de tricher sur les résultats de la présidentielle du 27 décembre. Les législatives, qui se déroulaient le même jour, n'ont pas fait l'objet de plaintes et ont donné une courte majorité à l'opposition.

Après qu'on eut déploré environ 1200 morts et 300000 déplacés, les deux parties ont commencé à négocier fin janvier. Un mois plus tard, elles annonçaient un accord de principe sur un partage du pouvoir, Mwai Kibaki restant président et Raila Odinga devenant Premier ministre - un poste à créer par une modification de la Constitution. Visiblement, toutefois, le premier entendait que ce poste soit purement d'apparat, tandis que le second entendait lui donner tout le pouvoir possible.

Le 18 mars, le Parlement a entériné la création d'un poste de Premier ministre et, depuis lors, les deux parties négocient la répartition des ministères.

Le nouveau gouvernement devait être annoncé dimanche dernier. Deux fois, cependant, il a été reporté en raison de dissensions de dernière minute, dont chacune des parties rejetait la responsabilité sur l'autre.

Mardi, alors que la communauté internationale s'inquiétait ouvertement du retard pris dans le processus, l'opposition a suspendu sa participation aux négociations en réclamant que le gouvernement dissolve le gouvernement "illégal" formé par Mwai Kibaki le 8 janvier dernier pour pouvoir annoncer le nouveau cabinet. Le camp Kibaki s'est dit disposé à le faire.

L'opposition réclame également que le camp Kibaki "reconnaisse le principe de partage à 50pc du pouvoir". Le ministre britannique des Affaires étrangères a apparemment appuyé cette position puisqu'il a souligné que le gouvernement d'union devait être formé "de manière équitable, avec un équilibre entre les portefeuilles". Tout en exhortant les deux parties à "des concessions", M. Miliband a ajouté que celles-ci devaient être le fait "notamment des partisans du président Mwai Kibaki (qui doivent être prêts à ) céder des portefeuilles importants".

Les ministères disputés sont apparemment ceux des Affaires étrangères, du Gouvernement local, des Finances, des Transports, de l'Energie, de la Défense, de la Sécurité intérieure et de la Justice.

L'opposition souhaite par ailleurs que le gouvernement, qui devrait comporter quarante ministres, soit réduit à trente-quatre membres. La presse kényane s'est inquiétée de cette inflation de postes, craignant pour les finances publiques.

Emeutes

La population des quartiers populaires de Nairobi, acquise à Raila Odinga, a manifesté violemment, mardi, son exigence d'un gouvernement de partage du pouvoir. Des centaines de manifestants ont bloqué des routes en brûlant des pneus aux cris de "pas de Raila, pas de paix", "pas de gouvernement, pas de paix", ou réclamant la démission de Kibaki, voire de nouvelles élections.

Ces slogans sont ceux qui étaient criés lors des violences du mois de janvier, soit avant l'accord de partage du pouvoir, dont le principe semble "passer" à moitié auprès des partisans de Raila Odinga. Les violences se sont étendues à la ville de Kisumu, à l'ouest du Kenya, place forte de l'opposition.

La police a dispersé les manifestants avec des gaz lacrymogènes et a reçu des pierres.

Belgique: Anne-Marie Lizin sous la LOUPE, Elle avait pourtant tout d'une grande...

Six années de tournage pour un portrait décapant. Ce vendredi, à 20h45 sur La une.
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Pourvu que l'on parle d'elle ! Et si c'est à la télévision, c'est encore mieux. Car Anne-Marie Lizin sait y faire face aux caméras. Bien avant tout le monde dans la classe politique belge, elle a compris tout le bénéfice à tirer du petit écran. Se montrer, encore se montrer. Avec le petit peuple socialiste de Huy, mais aussi les grands de ce monde (Lula, Arafat, Dalaï-lama, Kadhafi,...). Peu importe : pourvu que l'on parle d'elle.

De ce point de vue, la simple idée d'être suivie par un journaliste de la RTBF - Patrick Remacle, l'un des derniers baroudeurs de la chaîne publique - aurait dû flatter l'ego de Mme Lizin. Imaginez donc : six années de tournage (sans compter les nombreuses archives sur son ascension politique) et un documentaire d'une petite heure diffusé en "prime time". Rien que pour elle !

Mais la bourgmestre PS de Huy, première femme à avoir présidé une assemblée fédérale (Sénat), est intelligente (manipulatrice ?). Si elle affectionne les caméras, c'est à deux conditions. Un : ne tourner que lorsqu'elle l'a décidé (on appelle cela de la mise en scène). Deux : ne pas lui mettre dans les pattes des journalistes (im) pertinents. Patatras ! En reporter chevronné, notre confrère a pris Anne-Marie Lizin - dite "Madame Sans-Gêne" - à contre-pied : poser la caméra là où elle ne l'attend pas. Et la questionner, quitte à essuyer de nombreux refus.

Dans Anne-Marie Lizin, j'ai une question à vous poser... ê ê, Patrick Remacle a pris le temps de pister son sujet. Le temps d'une législature communale, de janvier 2001 à décembre 2006. "Il fallait travailler dans la durée pour révéler une autre facette de sa personnalité. Ce n'est que dans la longueur qu'on peut comprendre son fonctionnement", justifie le journaliste. La démonstration, à l'écran, est percutante. Et cruelle. Car s'il se garde bien de régler des comptes (ce que Mme Lizin prétendrait dans un courrier adressé récemment à la RTBF), Patrick Remacle révèle une personnalité cultivant depuis près de trente ans ce qu'il y a de plus critiquable dans la politique : clientélisme, arrogance, opportunisme, démagogie,...

Le culte du tabouret

Anne-Marie Lizin n'est pas que ça (d'aucuns ont pu louer ses combats en faveur des femmes et de la justice sociale), mais elle est aussi ça. Ce qui fait dire à certains, au cours du documentaire, que Mme Lizin aurait pu être une grande dame mais que, par sa soif effrénée du pouvoir et de reconnaissance médiatique, elle a gâché la "fête". "On ne se grandit pas à se mettre tous les jours sur un tabouret, fustige ainsi l'un des trois témoins privilégiés figurant dans le documentaire. Il faut beaucoup d'humilité pour grandir".

Sévère, trop sévère ce portrait au vitriol ? Certains le trouveront probablement à sens unique. Mais les faits, récoltés et assemblés par Patrick Remacle, sont implacables. De surcroît, en refusant de répondre aux nombreuses sollicitations du journaliste, Anne-Marie Lizin lui a offert un boulevard...

L'indexation des salaires en Belgique

Le président de la FEB, Jean-Claude Daoust, s’en va. Il estime qu’il ne serait pas « intelligent » de mettre fin à l’indexation automatique.

Le 17 avril, Jean-Claude Daoust, président de la Fédération des entreprises de Belgique (FEB) quittera ses fonctions, au terme d’un mandat de trois ans. L’occasion de revenir sur les dossiers chauds.

La régionalisation de l’emploi. Au mois de juillet, des négociations institutionnelles à haut risque vont reprendre. Parmi les points à trancher : la régionalisation de l’emploi. Le patron sortant de la FEB n’y est pas opposé. « Le marché du travail n’est pas le même d’une Région à l’autre. Et puis il faut rappeler que la régionalisation de l’emploi existe déjà. Quand vous voyez comment le ministre flamand de l’Emploi, Frank Vandenbroucke, a utilisé ses compétences, on peut dire qu’il a été beaucoup plus actif que les deux autres Régions. Ses décisions ont été meilleures. Dans le domaine de l’activation des chômeurs, la Flandre a sauté sur cet outil, pendant que la Wallonie et Bruxelles critiquaient en disant : “C’est la chasse aux chômeurs”. Et progressivement, on a vu que ce n’était pas le cas. Et aujourd’hui, les résultats wallons et bruxellois sont bons, mais la Flandre a gagné deux ou trois ans. » Mais pour Jean-Claude Daoust, il ne faut pas tout régionaliser. « Il faut garder la pression du fédéral. Ce qui a pu aider à ce que l’activation des chômeurs devienne plus effective à Bruxelles et en Wallonie, c’est aussi le fait que le fédéral, l’Onem, a mis la pression en disant : “Que se passe-t-il ? Vos résultats ne sont pas assez bons.”

L’indexation automatique des salaires. En ces temps d’inflation, le système d’indexation automatique des salaires soumet les patrons à de fortes pressions. Certains en viennent dès lors à remettre en cause le système belge d’indexation des salaires. « L’indexation, je ne la remets pas en question. Mais c’est le mot “automatique”, qui est soumis à controverse. Des personnalités internationales de haut niveau se mettent à la contester. C’est un système unique, mais qui fait partie des tabous de notre pays. Même si, dans un monde idéal, on devrait supprimer l’automaticité, je pense qu’il n’est pas intelligent de le faire en Belgique. Cela va provoquer une rupture du dialogue social dont on a besoin. »

Les intérêts notionnels. Pour le président sortant, cet avantage fiscal, « était utile pour les investisseurs étrangers, mais aussi pour les PME. Puis sont venues des critiques quant à des dérives. Personnellement, je n’ai pas vu de dérives. Les intérêts notionnels ont été utilisés dans des débats politiques, et à force de dire qu’il y a des dérives, beaucoup ont fini par le croire. C’est devenu un outil politique. »

Le vieillissement de la population. A la fin de 2005, le Parlement votait le Pacte des générations, censé trouver des solutions au problème du financement des pensions. Pour le président sortant de la FEB, ce pacte n’est pas une victoire. « Cela n’a pas été un énorme succès. Je pense qu’on a raté quelque chose, car quand on voit des gens partir à la prépension à 55 ans, ils sont en pleine forme. On leur offrirait bien un vélo de course ! Beaucoup aimeraient continuer à travailler. Personnellement, je plaidais pour qu’on explique à la population le problème. Il fallait provoquer une prise de conscience en étant très didactique. Mais cela n’a pas été le cas : beaucoup de gens ont compris qu’on voulait supprimer les pensions, mais c’était faux, mais c’est comme cela qu’a été reçu le pacte. Du coup, je pense que dans les mois ou années qui viennent, le débat va nécessairement revenir. »

Yves Leterme
défend l’indexation

Russie: ouverture d'une information judiciaire après une plainte contre Total

NANTERRE (AFP) - Une information judiciaire a été ouverte fin novembre 2007 contre X pour abus de confiance au parquet de Nanterre à la suite d'une plainte de deux régions russes contre Total, a-t-on appris jeudi de source judiciaire.
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L'information judiciaire, ouverte par le procureur de Nanterre Philippe Courroye, fait suite à une plainte avec constitution de partie civile. Elle a été confiée au doyen des juges d'instruction du tribunal, Alain Philibeaux, selon la même source.

Le Pdg de Total Christophe de Margerie lors d'une conférence de presse, le 13 février 2008 à Paris
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Toutefois, selon les autorités russes, l'information est le fait d'un intermédiaire français, l'homme d'affaires André Guelfi, et non pas des deux régions de Russie, Volgograd et Saratov.

Selon Le Figaro, les deux régions, Volgograd et Saratov, situées dans la partie européenne de la Russie dans la région de la Volga, ont signé en 1993 un contrat avec Elf portant sur l'exploitation de champs pétrolifères. Elles poursuivent la société française pour un préjudice qu'elles estiment à 170 milliards de dollars.

Cette somme représente, selon elles, les bénéfices virtuels qui auraient pu être engrangés si la compagnie française avait effectivement exploité ces champs pétrolifères.

L'avocat de Total, Me Emmanuel Rosenfeld, a qualifié l'information judiciaire de "manipulation grossière" et de "pétard mouillé", évoquant une "contre-attaque judiciaire" d'André Guelfi, toujours en litige avec le groupe pétrolier après sa condamnation dans le volet principal de l'affaire Elf en 2003.

"Cette contre-attaque judiciaire est une mise en scène imaginée par André Guelfi qui considère que sa réclamation (de dommages-intérêts pour avoir servi d'intermédiaire dans ces contrats, ndlr) présentera mieux s'il la place sous l'égide des Russes", a déclaré Me Rosenfeld à l'AFP.

Le patron de Total, Christophe de Margerie, a abondé dans ce sens, estimant que l'affaire "ne vient certainement pas du gouvernement russe".

"La région de Saratov n'a pas de grief (à l'égard de Total) et n'a pas porté plainte", a de son côté assuré à l'AFP Margarita Zassedateleva, porte-parole de l'administrtaion régionale de Saratov.

Elle a renvoyé au comité olympique russe, structure ayant collaboré dans les années 1990 avec l'homme d'affaires André Guelfi dans ce dossier, en faisant du lobbying pour lui auprès de la direction russe de l'époque.

"Le comité olympique a soutenu dans les années 90 un projet d'André Guelfi qui devait aider Elf à s'implanter sur le marché russe. Après un changement de direction, Total a perdu son intérêt pour ce projet, alors qu'il était à un stade avancé, et Guelfi a lancé des poursuites", a déclaré à l'AFP Guennadi Chvets, porte-parole du comité olympique.

Il a assuré que le comité n'était pas l'auteur de la plainte contre Total, mais a suggéré que le comité olympique était dans une certaine mesure solidaire de M. Guelfi.

La révélation de cette affaire intervient alors qu'une audience doit se tenir lundi devant le tribunal de commerce de Paris dans un dossier parallèle: le Comité olympique russe (COR) et la société panaméenne Blue Rapid, représentée par André Guelfi, réclament à Total des dommages-intérêts après le retrait supposé d'Elf, absorbé depuis par Total, d'un projet en Russie

Dans ce volet, l'intermédiaire André Guelfi, âgé aujourd'hui de 88 ans réclame 2,5 milliards d'euros à Total, selon son avocat, Me Jean-Michel Bargiarelli, interrogé par l'AFP.

"André Guelfi était intervenu, sur désignation d'Elf, pour régler un problème lié au contrat d'exploitation-partage" avec les deux régions russes, a affirmé Me Bargiarelli. Il avait notamment utilisé ses relations avec le COR dans cet objectif.

"En 1993, Elf a communiqué que tout était réglé, mais lorsque Loïk Le Floch-Prigent a été remplacé par Philippe Jaffré (aujourd'hui décédé, ndlr), ce dernier s'est ingénié à anéantir ce contrat. André Guelfi n'a jamais perçu le bénéfice qu'aurait dû lui procurer son intervention", a poursuivi Me Bargiarelli.

Selon l'avocat, la plainte ouverte fin novembre et l'action de M. Guelfi sont "des procédures différentes, mais elles ont le même fondement".

jeudi, 10 avril 2008

Deux Israéliens tués lors d'une incursion de militants gazaouis, riposte de Tsahal

JERUSALEM - Deux civils israéliens ont été tués mercredi par des militants palestiniens qui sont parvenus à pénétrer en plein jour dans le sud du territoire israélien depuis la Bande de Gaza, selon l'armée israélienne. Le gouvernement israélien a déclaré qu'il tiendrait le Hamas pour "responsable" de cet incident et a riposté par des raids aériens et des tirs d'artillerie, tuant au moins neuf Palestiniens.

L'armée israélienne a précisé que deux assaillants ont été immédiatement abattus. Israël a riposté en envoyant des soldats et des tanks dans le nord de la Bande de Gaza, et un raid aérien a visé une voiture qui transportait des militants près de la ville de Gaza. D'autres raids ont été menés au cours de la nuit dans le territoire.

Les ripostes israéliennes ont fait au total au moins neuf morts.

Selon le porte-parole du gouvernement israélien, Mark Regev, le Hamas, qui contrôle la Bande de Gaza, est "responsable" de cette attaque contre un terminal de livraison de carburant, revendiquée toutefois par trois autres groupes.

"L'attaque du Hamas contre le terminal de carburant qui fournit son énergie à Gaza montre leur indifférence totale et complète envers la population civile de Gaza", a poursuivi M. Regev. "Malheureusement, le Hamas retient la population civile de la Bande de Gaza et du sud d'Israël en otage de son agenda extrémiste et haineux".

Selon un porte-parole de l'armée, le major Tal Levram, quatre militants palestiniens se sont introduits dans le dépôt de carburant vers 15h heure locale et ont ouvert le feu sur leurs victimes.

Selon Levram, les militants avaient tiré des mortiers auparavant pour détourner l'attention des forces de sécurité. Il a précisé que deux des assaillants ont été abattus sur place, alors que deux autres ont pu s'enfuir.

Il a également affirmé que l'armée pensait que les militants tentaient en fait d'attaquer un kibboutz ou d'enlever un soldat. Le major a estimé que "cela aurait pu être bien, bien pire".

Mardi, le Hamas avait menacé de forcer les frontières avec Israël et l'Egypte si les autorités des deux pays ne mettaient pas fin au blocus de la Bande de Gaza. Les frontières du petit territoire palestinien sont fermées depuis que le Hamas y a pris le contrôle par la force en juin dernier.

Cependant, trois groupes palestiniens, le Djihad islamique ainsi que les Comités de résistance populaire et les Brigades de Moudjahidines, deux groupuscules, ont revendiqué l'attaque contre le poste frontalier de Nahal Oz, un terminal de livraison de carburant aux Palestiniens. Ces derniers souffrent déjà de restrictions de carburant imposées par Israël.

Un porte-parole du Djihad islamique, Abou Ahmad, a qualifié l'opération d'"unique et compliquée", déclarant que plus de détails seraient divulgués ultérieurement. Selon des médias israéliens, les militants ont tiré des obus de mortier avant leur incursion pour détourner l'attention des forces de sécurité israéliennes.

Un porte-parole du Hamas, Faouzi Barhoum, a salué l'attaque des militants, la jugeant "héroïque et courageuse". Il a souligné que le Hamas n'était pas responsable des incidents, mais qu'il soutenait tout acte de "résistance". AP

JO: le parcours de la flamme raccourci à Djakarta

DJAKARTA (Reuters) - L'Indonésie va fortement raccourcir le trajet de la flamme olympique lors de son escale à Djakarta le 22 avril en raison des préoccupations en terme de sécurité exprimées par la Chine, a déclaré un responsable indonésien.
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La flamme devait initialement traverser de nombreux quartiers de la capitale indonésienne. Elle se limitera finalement aux abords du complexe sportif de Bung Karno dans le centre de Djakarta.

"C'est pour des raisons de sécurité et de trafic automobile", a déclaré Sumohadi Marsis, président du comité d'organisation du passage de la flamme à Djakarta.

Cette modification a été réclamée fin mars par le Comité d'organisation des Jeux olympiques de Pékin (Bocog) et relayée par l'ambassade de Chine.

Telly Nathalia, version française Bertrand Boucey

mercredi, 09 avril 2008

Walcott l'Ange Anglais qui ne méritait pas de perdre...non! il a gagné

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Ligue des Champions - Wenger : "Dur à avaler"

Arsène Wenger ressent "un sentiment de déception et d'injustice" après l'élimination d'Arsenal par Liverpool (2-4) en quart de finale. Le manager des Gunners estime qu'il n'y avait pas penalty mais estime également que ses joueurs se sont montrés trop naïfs.

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ARSENE WENGER, dans quel état sont vos joueurs ?

A.W. : C'est très difficile. Le vestiaire est très abattu. Quand vous perdez contre une équipe meilleure, OK. Mais ce n'est pas l'impression que l'on a après ces deux matches. Une défaite 4-2, même si le dernier but ne compte pas vraiment, cela ne reflète pas ce qu'on a vu ce soir.

Que pensez-vous de la faute de Touré sur Babel qui a provoqué le penalty ?

A.W. : C'est une décision douteuse de l'arbitre et sans doute un manque de concentration de notre part sur le coup d'envoi. Sur les deux matches, c'est dur à avaler. Parce que les grosses décisions sont allées contre nous. Parfois en football, il faut avaler ce qui n'est pas digeste. Je pense qu'il n'y avait pas penalty ce soir, alors que la semaine dernière, il y avait penalty (ndlr: contre le joueur de Liverpool, Dirk Kuyt). Nous avons eu au total plus d'occasions que Liverpool. Mais nous avons été trop naïfs, nous avons manqué de maturité sur le plan défensif. La force mentale de notre équipe a été superbe. Mais nous avons fait de grosses erreurs derrière. Cette équipe a du talent et du potentiel, mais manque parfois de maturité.

Pensez-vous être capables de réagir pour la fin de championnat ?

A.W. : L'équipe est un peu sous le choc. Semaine après semaine, déception après déception, c'est difficile. Nous essaierons de finir fort. Mais ce soir, on a un sentiment de déception et d'injustice.

Un militant du Hamas et un soldat israélien tués dans des accrochages dans le sud de Gaza

GAZA, Bande de Gaza - Un militant du Hamas et un soldat israélien ont été tué et quatre autres hommes armés ont été blessés dans la nuit de mardi à mercredi dans plusieurs accrochages avec les forces israéliennes dans le sud de la Bande de Gaza.

L'armée israélienne a confirmé qu'un de ses soldats a été tué et deux autres ont été blessés. Elle a également confirmé des échanges de tirs ainsi que deux frappes aériennes contre des hommes armés du Mouvement de la résistance islamique qui tentaient de s'approcher de la barrière séparant Israël de l'étroite bande côtière palestinienne. Tsahal a précisé que plusieurs militants ont été touchés. AP

Les Farc repoussent la mission humanitaire française, Sarkozy tenu de se déplacer comme au Tchad

BOGOTA (Reuters) - La mission humanitaire lancée la semaine dernière par la France pour tenter de récupérer Ingrid Betancourt et d'autres otages détenus par les Farc en Colombie n'est pas raisonnable, estime la guérilla colombienne dans un communiqué diffusé mardi sur internet.
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Dans un communiqué du ministère français de Affaires étrangères, les trois pays facilitateurs engagés dans cette mission, la France, la Suisse et l'Espagne, "prennent acte" du rejet de la mission par les Farc, qu'ils présentent comme "une faute politique grave en plus d'une tragédie humanitaire".

Remerciant les autorités colombiennes et affirmant que leur détermination reste intacte, ils précisent que le maintien de la mission sur place "ne se justifie plus pour le moment" et que celle-ci "devrait quitter la Colombie prochainement".

Le président français Nicolas Sarkozy a fait part dans un communiqué de sa "profonde déception". Il ajoute que "la France demeure pleinement mobilisée pour rendre les otages à la vie et à leurs proches".

Le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, "se rendra prochainement dans la région pour réévaluer la situation avec les dirigeants des pays les plus concernés", ajoute le communiqué de l'Elysée.

Pour les Forces armées révolutionnaires de Colombie, dans leur communiqué daté du 4 avril, "la mission médicale française n'est pas raisonnable, d'autant qu'elle ne découle d'aucun accord".

Les rebelles marxistes réclament à nouveau la démilitarisation par le président Alvaro Uribe d'une zone grande comme la ville de New York, afin de faciliter un éventuel échange d'otages contre des militants détenus dans les prisons colombiennes.

Uribe a repoussé à plusieurs reprises cette idée, affirmant ne pas vouloir offrir aux rebelles l'occasion de regrouper leurs forces.

Betancourt, trois Américains, des hommes politiques, des policiers et des soldats colombiens figurent parmi la quarantaine d'otages que les rebelles seraient prêts à échanger contre leurs camarades détenus.

LES COMITÉS BETANCOURT NE SONT PAS SURPRIS

"Si au début de l'année le président Uribe avait démilitarisé Pradera et Florida pendant 45 jours, Ingrid Betancourt, les soldats et les rebelles emprisonnés seraient libres", affirment les Farc.

"Le rejet par les Farc de la mission humanitaire est une mauvaise nouvelle mais nous ne sommes pas surpris", déclare la Fédération internationale des comités Betancourt.

"Cette mission avait été envoyée par la France dans l'urgence, sur base d'informations non vérifiées concernant l'état de santé d'Ingrid Betancourt. Il semble maintenant se confirmer que ce n'étaient que des rumeurs", déclare-t-elle dans un communiqué.

Pour la fédération, la réaction des Farc "semble prouver qu'effectivement l'état de santé d'Ingrid ne justifie pas une opération d'extrême urgence, ce qui est un point positif."

Pour sa part, le gouvernement brésilien a exhorté mardi les Farc à libérer l'ancienne sénatrice franco-colombienne et s'est déclaré favorable à une récente offre d'amnistie et de remises de peines avancée par le président colombien.

La mission humanitaire dépêchée par Paris était arrivée le 3 avril en Colombie.

L'opération, menée conjointement avec la Suisse et l'Espagne, visait notamment à tenter d'obtenir la libération d'Ingrid Betancourt, en captivité depuis février 2002.

La mission, qui compte notamment dans ses rangs un médecin, est immobilisée depuis jeudi sur la base aérienne de Catam, près de Bogota.

Quelque 5.000 personnes, dont Carla Bruni-Sarkozy, l'épouse du chef de l'Etat, ont participé dimanche à Paris à une "marche blanche" en faveur de la libération d'Ingrid Betancourt. Une quinzaine d'autres "marches blanches" ont eu lieu en province, notamment à Toulouse, Bordeaux, Strasbourg ou Nice.

Avec Raymond Collit à Brasilia et Gérard Bon à Paris, version française Henri-Pierre André et Guy Kerivel

mardi, 08 avril 2008

Eric Breteau traite de Haute Trahison l'attitude du gouvernement français à la surprise de tous

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Le grand manitou de l'Arche de Zoé ou Children rescue, on s'y perd par leur comportement de caméléon

Les membres de l'Arche de Zoé sont "tenus de payer", selon Rachida Dati

PARIS - La garde des Sceaux Rachida Dati a assuré mardi que "l'Etat français ne se substitue pas à une condamnation civile, à l'égard d'un ressortissant français" et estimé que "les membres de l'Arche de Zoé" condamnés étaient "tenus de payer" les 6 millions d'euros aux familles tchadiennes.

"Quand il y a une grâce sur une condamnation, (...) les effets de la grâce sont uniquement sur la condamnation pénale, ça n'emporte pas d'effet sur la condamnation civile. Donc les membres de l'Arche de Zoé sont tenus de payer aux parties civiles la somme à laquelle ils ont été condamnés", a expliqué la ministre de la justice sur RTL. Cette somme est de 6 millions d'euros.

"L'Etat français ne se substitue pas à une condamnation civile, à l'égard d'un ressortissant français", a-t-elle affirmé, estimant que "la lettre (écrite au ministre de la justice tchadienne, ndlr), était tout à fait claire", et que tel était "le droit en vigueur".

"C'est aux parties civiles tchadiennes de pouvoir saisir la justice tchadienne, pour pouvoir saisir la justice française, pour mettre à exécution cette condamnation civile", a-t-elle ajouté, sans autres précisions.

Interrogée également sur les propos d'Eric Breteau, le président de l'Arche de Zoé, qui affirmait dans une interview au "Figaro" qu'il était "prévu que Cécilia Sarkozy et Rachida Dati se déplacent en personne pour accueillir les 103 enfants à l'aéroport de Vatry" dans la Marne, la ministre a vivement démenti. "C'est totalement faux et infondé, je ne connais pas ce M. Breteau, je ne connaissais pas l'Arche de Zoé. Le premier contact que j'ai eu avec cette association, c'est lorsque j'ai demandé au parquet de Paris d'ouvrir une enquête préliminaire", a-t-elle fait valoir, assurant que son cabinet n'avait pas eu non plus de contact avec l'association.

La garde des Sceaux a rappelé qu'une "enquête judiciaire" est toujours "ouverte en France sur une activité illégale d'intéremédiaires en vue de placement d'enfants". AP

Pour échapper à un contrôle de la police française : Un Sans-papiers malien de 29 ans saute dans la Marne et meurt noyé

« Mon frère était quelqu’un de bien. Il est venu en France pour me donner un rein et c’est moi qui lui avais demandé de rester pour ne pas être seul. Il est venu pour me sauver la vie, et c’est lui qui meurt. C’est comme s’il s’était sacrifié pour moi », témoigne d’emblée Maïmouna, la sœur de la victime. Ce jeune malien de 29 ans est décédé vendredi après avoir sauté dans la Marne, en contrebas du pont de Joinville pour échapper à un contrôle de police à la gare RER de Joinville (Val-de-Marne).
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Hier, 400 personnes se sont rassemblées sous la pluie sur les lieux du drame à l’appel de Réseau éducation sans frontières (RESF) pour rendre hommage à la victime. Baba était arrivé en avril 2004 du Mali. Il a 25 ans, est titulaire d’un BEP électricité. Par chance, il est compatible avec Maïmouna, aujourd’hui âgée de 40 ans, qui souffre d’une insuffisance rénale. Le jeune homme accepte de donner l’un de ses reins et se fait opérer en juin.

« Lorsque je l’ai vu en consultation annuelle, il se portait parfaitement bien, il faisait du sport... », se souvient le professeur Christophe Legendre, chef de service de transplantation rénale à l’hôpital Necker à Paris, qui l’a fait venir d’Afrique pour effectuer cette transplantation. Célibataire, Baba habite ensuite avec sa sœur dans un deux-pièces humide situé à Neuilly-Plaisance (Seine-Saint- Denis). Il dort sur le canapé, effectue quelques petits travaux de ménage ou dans le bâtiment et joue au foot au Stade olympique de Rosny-sous-Bois, un club de 1ère division de District de Seine-Saint- Denis. « Il adorait ça, c’était sa passion ! », se souvient Mahamadou, un ami que Baba connaissait déjà au Mali.

Hier, les joueurs du club et leurs adversaires ont observé une minute de silence sur le terrain du stade Armand-Girodit et le numéro 2, porté par Baba, ne sera repris par personne jusqu’à la fin de la saison. Mahamadou est encore sous le choc. C’est chez lui que la victime se rendait vendredi lorsqu’il a été contrôlé par les agents de la RATP et la brigade anti-criminalité . Baba avait son « pass Navigo », mais pas de papiers. D’après sa sœur, son autorisation provisoire a expiré, il y a un an et son renouvellement a été refusé, mais elle n’a jamais entendu parler de l’arrêté préfectoral de reconduite à la frontière délivré en janvier par le préfet de Seine-Saint- Denis à l’égard de son frère.

Une enquête a été confiée à l’inspection générale des services, comme c’est systématiquement le cas lorsqu’il y a un mort. L’autopsie du corps devrait se dérouler aujourd’hui. De violentes échauffourées ont éclaté hier, vers 5 heures, entre les policiers et les pensionnaires du centre de rétention administrative de Vincennes (XIIème). L’incident a eu lieu alors qu’un homme de 30 ans s’apprêtait à prendre l’avion pour le Mali après une décision d’expulsion.

Michel Fourniret et son épouse étalent leurs divergences

CHARLEVILLE-MEZIERES, Ardennes (Reuters) - Michel Fourniret et Monique Olivier, jugés lundi pour l'enlèvement, le viol et le meurtre en 1988 de Fabienne Leroy, 20 ans à l'époque, ont distillé tour à tour et au compte-goutte leurs témoignages, révélant leurs différences de vue et leurs incohérences.

"Je continue à considérer Monique Olivier comme une pauvre paumée, une souris effarouchée d'un rien mais prête à tout pour se distinguer de la masse", a dit Michel Fourniret dans son style caractéristique, souvent ampoulé et à la limite du non-sens.

Poussé par Me Chemla, avocat des parties civiles, Fourniret, vêtu d'un pull bleu, les cheveux gris peignés au millimètre, avait accepté de répondre à deux questions précises sur le déroulement des faits.

Eludant partiellement la première question, arguant que quand il mettait "le doigt dans l'engrenage, tout y passe" et qu'il préférait s'arrêter là, il s'est attardé sur la question concernant la personnalité de Monique Olivier.

"Je persiste aussi à dire que Monique n'a pas un fond de méchanceté en elle" a-t-il ajouté.

Michel Fourniret et Monique Olivier comparaissent depuis le 27 mars devant la cour d'assises des Ardennes pour sept meurtres.

Surnommé "l'ogre des Ardennes", Fourniret a admis pour la première fois depuis le début du procès son implication dans un meurtre.

"Je reconnais les faits", a-t-il dit à Gilles Latapie, président de la cour, en ouverture de la sixième journée d'audience.

Muet le reste de la matinée, il a repris la parole dans l'après-midi, jugeant "grotesques" les clichés, projetés à l'audience, de la reconstitution du meurtre de Fabienne Leroy, tuée par balle près de Mourmelon le 4 août 1988.

A l'inverse, Monique Olivier, disserte le matin, s'est murée l'après-midi dans le silence lorsqu'elle s'est retrouvée confrontée à ses incohérences.

TROUS DE MEMOIRE

Les mains tremblantes, écrasant de temps en temps ostensiblement une larme, Monique Olivier a d'abord livré les grandes lignes de l'assassinat de Fabienne Leroy, enlevée sur un parking de supermarché et conduite dans la forêt.

L'épouse Fourniret a ainsi admis avoir tenu en joue "avec un pistolet à grenailles" Fabienne Leroy pour la faire descendre du véhicule.

En revanche, elle nie avoir assisté au viol et au meurtre, ayant été congédiée par son mari en colère.

"Michel Fourniret m'a demandé de vérifier la virginité de Mlle Leroy mais je n'ai pas pu le faire", a-t-elle dit. "Il s'est ensuite mis en colère et m'a demandé de dégager car j'étais une inutile, une bonne à rien."

Monique Olivier serait alors remontée dans la voiture, à distance de la scène du crime.

"Je regrette, c'est impardonnable", a-t-elle poursuivi, presque inaudible. "Mais je ne pensais pas qu'il ferait ça. J'ai agi par peur."

Lorsqu'il s'est agi d'examiner les faits en détails, Monique Olivier a multiplié les "Je ne sais pas" et les "Je ne me souviens pas", se réfugiant la plupart du temps dans le silence.

Les avocats des parties civiles, relayés par l'avocat général, n'ont pas manqué de souligner les incohérences et contradictions avec les précédentes versions données par Monique Olivier.

Ainsi l'épouse Fourniret avait déclaré lors de sa première audition avoir vue Fabienne Leroy nue, allongée, sans pantalon, ce qu'elle a contesté lundi. "Non, je ne l'ai pas vu", a-t-elle dit, visiblement embarrassée, sans donner plus d'explications sur les raisons de ce revirement.

Jéremy Marot