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samedi, 12 avril 2008

Un tiers des électeurs italiens indécis à la veille du scrutin

ROME (Reuters) - Un tiers des 47 millions d'électeurs italiens seraient encore indécis à la veille des élections législatives de dimanche et lundi, que le chef de file de l'opposition de droite, Silvio Berlusconi, se dit sûr à 100% de remporter.

Son principal rival de centre gauche Walter Veltroni, l'ancien maire de Rome, qui se présente sans l'appui des Verts et des communistes, a promis de son côté de créer la surprise en rognant l'avance confortable de cinq à neuf points dont Berlusconi bénéficiait dans les derniers sondages publiables, il y a deux semaines.

Veltroni, qui à 52 ans est de 19 ans le cadet du Cavaliere, s'est présenté comme le candidat par lequel le changement sera possible lors de son dernier meeting vendredi soir Piazza del Popolo, à Rome, et lors de sa dernière apparition télévisée au terme de la campagne officielle.

Berlusconi, qui espère devenir président du Conseil pour la troisième fois, s'est pour part accroché avec le présentateur de l'émission d'une des chaînes appartenant à son propre empire médiatique, lors de son ultime apparition télévisée.

Il s'est fait couper la parole en tentant de gagner du temps supplémentaire pour expliquer aux 6,8 millions de téléspectateurs comment cocher proprement des bulletins de vote qu'il estime mal conçus et s'est déclaré "fâché" d'avoir dû terminer la campagne télévisée sur cette fausse note.

LES DEUX RIVAUX EXCLUENT UNE COALITION


Avant cet incident, Berlusconi avait pressé les électeurs de droite de voter pour le Peuple de la liberté, la formation qu'il dirige, et de ne pas disperser leurs voix vers les démocrates chrétiens ou la Destra, une formation à droite de la droite dirigée par un de ses anciens ministres.

Même si Berlusconi dispose d'une nette avance dans les sondages, le système électoral en vigueur, qui attribue les fauteuils sénatoriaux sur une base régionale, pourrait très bien déboucher sur une majorité étriquée à la haute assemblée.

C'est ce qui s'était produit pour Prodi, dont l'étroitesse de la majorité obtenue en 2006 au Sénat - deux sièges - est à l'origine de sa chute après seulement vingt mois au pouvoir.

Mais l'hypothèse d'une "grande coalition" avec le nouveau Parti démocrate de Veltroni a été rejetée par Berlusconi qui, faisant allusion au passé communiste de son rival, a déclaré: "Il n'est pas possible de conclure un marché avec cette gauche, qui reste ce qu'elle a toujours été."

"Quel que soit le gagnant, même d'une voix, il aura le devoir et l'honneur de gouverner l'Italie - telle est ma conviction que je veux souligner une fois encore", a déclaré de son côté Veltroni, écartant lui aussi une alliance entre les centres gauche et droit.

Version française Marc Delteil

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